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[RP]Fracas des armes à saumur...

Lluwella
[Premier jour Saumur]

Ca y était. Après des semaines d’accalmie, de calme avant la tempête, les hostilités reprenaient. Lulu était montée sur les remparts avec de nombreux autres Saumurois. Elle avait reconnu la duchesse Kilia un peu plus loin, plongée dans des pensées, qui, vu les circonstances, ne devaient pas être bien gaies. Tant de gens allaient mourir, ce jour.

En bas, ce n’était que fracas, hurlements de rage ou d’agonie, et le sang, tout ce sang qui rougissait les armes, les tenues et l’herbe alentour
Lulu n’était pas soldat, elle n’avait aucune notion de stratégie, tout ce qu’elle voyait ne lui semblait que chaos et confusion, douleur et mort.

Elle remarqua quand même l’arrivée d’une nouvelle armée qui se jeta sauvagement dans la bataille. Etendard breton lui semblait-il. Elle crut apercevoir Linon en arrière garde mais sans en être sûre. Ca avait été si fugitif. Linon… Et Titi qui était passé il y a quelques jours, un Titi qu’elle avait trouvé presque… fantomatique ?, qui était reparti aussitôt, sans qu’elle parvienne, en dépit de ses efforts, à le retenir, parti pour mourir, ailleurs, avait-il dit. Pourvu qu’il soit prudent, même si elle en doutait.

Elle fut tirée de ses cogitations moroses par le signal de la retraite sonné par les Francoys. L’ennemi abandonnait. Pour cette fois du moins.

Lulu se précipita au bas des remparts et courut jusqu’au dispensaire où elle avait préparé une trousse de soin contenant tous ses outils de chirurgien, des potions, de la charpie, des bandages. Il y allait y avoir tant de blessés à soigner. Et elle avait presque fini ses études de médecine à Belrupt.

Entrainant sœur Jeanne, aussi chargée qu’elle, dans son sillage, elle arriva aux portes de la ville juste quand la garde commençait à les ouvrir pour accueillir les valeureux combattants et leur permettre de prendre du repos à l'abri.

Elle avait repéré les tentes médicales en retrait du champ de bataille. Des soldats plus ou moins indemnes avaient déjà commencé à y emmener leurs camarades bien plus mal en point. Quand elle était entrée dans la tente et avait demandé au premier chirurgien qu’elle avait vu, ce qu’elle pouvait faire pour aider, celui-ci l’avait royalement (et ça c’était limite insultant par les temps qui courraient) ignorée, mais bon Lulu avait l’habitude. Avec sa petite taille et son air de gamine, on la prenait rarement au sérieux, en dépit de ses 20 ans passés. Et il s’était adressé uniquement à sœur Jeanne.
Occupez-vous des blessés les plus légers, ma sœur. Si on a besoin de vous pour autre chose, on vous appellera.

Mais bon, là il y avait urgence pour tous leurs courageux défenseurs. Ce n’était vraiment pas le moment de perdre de l’énergie à s’énerver. Lulu haussa les épaules, posa son arc et ses flèches dans un coin et commença avec son amie à nettoyer, suturer et bander de multiples plaies. A chaque fois qu’un combattant était soigné, il lui semblait que deux autres arrivaient. Il se passa un temps indéterminé, quand enfin, l’afflux de blessés ralentit. Elle était épuisée. Elle s’assit dans un coin de la tente et…
Coldtracker
Alors que tout le monde se préparait de nouveau, il vit Linon parmi les soldats ...

Un officier lui avait rapporté qu'elle avait chuté et que chimera était venue à son aide, en cela, il était reconnaissant à Chimera...

Il n'avait pas eu de temps à lui pour parler à linon, pas une minute, pas une seconde...
Le temps avait été exploité au mieux pour se repréparer au combat qui semblait devoir reprendre en cette deuxième soirée de fracas....

Il prit le temps de l'observer, de la regarder à Loisir, une vision qui le rendait serein, plus fort même...

Tout le monde était prêt, les chevaux reposés et bardés à nouveau comme les hommes...

Sourires carnassiers, excitation du combat prochain...

Peur...

Aussi...

Le colosse gérait tout cela à sa façon, en s'occupant, en faisant son office de chef, en montrant la sérénité qui devait être la sienne....
Présente ou feinte, nul ne savait quand on observait le visage balafré dardant des yeux bleus glace sur ses hommes...

Il fit une petite grimace, qui, pour les connaisseurs s'apparentait à un vague sourire de satisfaction...

Dans des milieux autorisés et surtout éloignés du Duc De Rhuys, il se murmurait que celui-ci souriait quand il se brûlait...
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
--Youenn
'Si cela pouvait d'arrêter'pensait -il...

Ses mains tremblaient et cela le gênait....

Il avait le sentiment que c'était un signe de faiblesse, il avait survécu à la première charge mains n'en menait pas large...
A quinze ans il faisait parti des plus jeunes escuyers de la troupe du Maréchal De Bretagne...

Maréchal qui était assis sur des marches manant au chemin de ronde en train de donner des ordres et d'affuter une espée bâstarde en même temps...

Il avait l'air si calme, si déterminé, il voudrait bien être ainsi, il devait bien y avoir une façon d'y arriver non?

Aussi se résolut-il à approcher le chef de l'ordre des trente et des troupes de Bretagne pour lui poser la question franchement....

Devant le géant il dit:
-"Mes respects Maréchal...Comment vous-faites?"

La question à peine posée, il réalisa qu'elle n'était guère précise...
Coldtracker
Srrrinnng, srrrinnng...

Il passait la pierre à aiguiser sur sa lame consciencieusement...

Réfléchissant à ce qu'il allait pouvoir adopter comme formation selon les différents cas de configuration de l'ost françoys possible....

Il observait tout son monde quand un jeune escuyer se planta devant lui et lui posa une question...

Bizarre pour le moins...

Il prit le temps de le jauger, le jeune homme portait le harnois de jais de l'ordre des trente et semblait jeune bien que fort physiquement....

Il arrêta d'affuter sa lame pour dire du tac au tac avec le ton peu amène d'un fauve qui vient de s'égratigner le testicule dextre sur des ronces...
-"Comment je fais quoi?"
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
--Youenn
Tout les signaux d’arme du jeune homme passèrent au rouge 'Houla....Pas bon...'

Et il se dépêcha de préciser:
-"Pardon je voulais dire comment vous faites pour être si calme , si serein vostre grâce...?"

Et sans s'en rendre compte , il se mit à prendre appui sur un pied, puis sur un autre et vice versa...
Coldtracker
Éternelle question sans réponse ou avec trop de réponses...

On avait bien le choix....

Il s'adoucit un peu et dit :
-"Écoute mon jeune....Pas mal de gens disent de pas avoir peur...
Je connais trois catégories dans ces personnes.

Les inconscients...

Les menteurs...

Et les fous...

Je ne te demande pas de ne pas avoir peur, je te demande de faire ton office malgré cette peur que tu ressens....

J'avais quinze ans lors de ma première bastaille de masse, pour ne rien te cacher, j'ai dégueulé avant la bataille et après la bataille....
Aujourd'hui j'ai vingt huit ans....
Et la peur est devenue une vieille compagne ...

Je la fais juste taire à coup de colère ...Une colère contrôlée...Et le sentiment de faire ce qui est juste...

Après, on a tous nos petites habitudes pour faire face à cette angoisse, tu trouveras les tiennes...
Avec le temps et si Doué te prête vie...

J'espère que cette réponse te convient, tu n'en auras pas d'autre...
Nous allons bientôt y aller, n'oublie pas ce que tu as appris chez nous et mets le en pratique petit...

Va rejoindre ta monture..."

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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
--Youenn
Il écouta et se mit à sourire, il se sentait rassuré....

Il bredouilla:
-"Oui Maréchal!!"

il salua et il courut rejoindre sa monture...

Rasséréné de voir que finalement même les gens aussi durs que le colosse pouvaient expérimenter de tels sentiments...
Krystel_martin
[Chinon, camp de l'OR (ô désespoir), quartier des Blanches. Premier jour]


Marre de l'attente, marre du froid. Marre de la vinasse tourangelle. Marre d'attendre que l'acier ponantais vienne à nouveau se fracasser sur l'acier royaliste. La bouillonnante flamande s'empâtait, à ronfler la nuit sur les remparts chinonnais. Bref, si Krystel n'avait pas été Krystel, elle se serait carapatée vers les Flandres, et au triple galop. Pourtant, elle ne demandait pas grand-chose, pourvu qu'un Breton se présentât sous son épée pour se faire couper en rondelles ! Car elle aimait bien les Bretons, la Blanche Paradisiaque, surtout en palet.

Pfff... c'est pas trop tôt !

On venait de sonner le rassemblement. Enfin, de nouvelles consignes allaient être données pour la nuit, car la bataille se préparait ! C'est qu'elle commençait à connaître par cœur les consignes du campement, à force de les entendre depuis des mois ! La première règle était de ne pas s'enivrer. Vue la qualité du picrate local, la Flamande préférait ne pas risquer d'attraper la courante*. La seconde règle était de ne pas dormir pendant le guet. Pour cela, elle avait adopté la technique la plus sûre du monde : lorsque ses yeux commençaient à se fermer, elle se mettait à chanter si faux que sa voix de crécelle éveillait tout le monde et faisait fuir les chats.

Elle s'apprêta, donc, pour le massacre à venir : armement et cape des Blanches sur les épaules, cheveux attachés en une immonde queue de cheval. Puis, elle sella Slamcalon. Elle attacha ses armes à la selle du canasson, finit de s'arnacher et grimpa doucement sur le dos de la noble bête. Elle jeta un coup d'oeil à ses compagnons et ses Sœurs. Son attention se porta plus particulièrement sur Saku, plus menaçante qu'une armée de Suisses. La jeune Blanche approcha de la Lieutenante, et la salua :


Alors Saku, prête ? J'ai entendu dire qu'on aurait du palet Breton au souper.

Krystel cligna de l’œil en rougissant un peu. D'habitude sensible et délicate, les accrocs des derniers mois avaient éveillé en elle de bien curieuses sensations. La guerre, la mort, elle en avait goûté l'amertume dès le premier jour, transportant sur ses épaules une Sœur Blanche et Flamande massacrée par un Breton. La Pucelle avait fini par s'évanouir devant le spectacle. Depuis, elle s'était forgée une carapace d'insensibilité qu'elle espérait de pas voir percée de sitôt. Ou du moins, pas en public.

La colonne s'ébranla, et Slamcalion fit mine de s'écarter pour aller manger un brin d'herbe. La Paradisiaque le tança violemment, et il reprit la route, les oreilles basses et la mine penaude.





[Sur le champ de bataille]


Marcher, sentir la selle labourer le fessier et la route onduler péniblement. Ce n'était pas une balade de santé que l'armée faisait, mais enfin, les routes auraient pu être mieux aménagées, ne serait-ce que pour les voyageurs qui... voyageaient...

Mais la marche s'arrêta soudainement. Au loin, le brouhaha d'une armée, surgis de la ville. Bigre ! Ils avaient l'air si nombreux et criaient si forts ! Les rangs des Ordres Royaux s'agitèrent. Des chants, des murmures se firent entendre. Prières et suppliques, vers Dieu ou vers le Sans-Nom, nul n'aurait su le dire. La jeune fille desserra les dents et murmura :


Sainte Illinda, n'oubliez pas que c'est en vivant que nous servons mieux notre patrie. Tata Yoyote. Amen.

Puis, les parties s'élancèrent l'une vers l'autre. Fracas des armes, cris des mourants, mugissements des blessés... tout fut observé par l’œil de la Flamande, plutôt occupée à agiter furieusement son braquemard.

Puis, la bataille s'acheva, laissant sur le champ de nombreux morts, de nombreux blessés. Et la lieutenante qui manquait à l'appel...


Saku...

Krystel et d'autres parcouraient le lieu déserté par les vivants. Des hurlements se faisaient entendre à des lieues à la ronde. Le sang attiraient les charognards, et les blessés gémissaient, attendaient la camarde, la suppliant de les emporter. Une cape frappée de l'Ecu des Blanches attira l'attention de la Flamande. Elle s'approcha et souleva le drap. Sakurahime était dessous, inanimée. Krystel se pencha vers elle, l'entendit respirer. La Paradisiaque releva la tête de sa Sœur.

Saku... Saku ! Par Aristote !

Elle lui tapotait les joues.

Saku !!

La Brune pesta, puis à contrecœur, gifla sa Sœur d'armes.



*La jeune fille avait peur d'avoir les intestins trop délicats pour le vin local.
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Sindanarie
[A l'issue de la première nuit de combat]

La jeune femme ne se souvient de rien. Dans le vide autour d'elle, le destrier Orphée dédaigne les quelques touffes d'herbe rougie qui émergent encore de la terre piétinée, et il n'y a que de vagues mouvements. De la fin de la bataille, la brune ne sait rien. Ce qu'elle a fait ? Aucune idée. Ce qui s'est passé ? Vaste mystère. Qui a gagné ? Qui s'en soucie ? Sa seule certitude, à tort ou à raison, est que le corps étendu à ses pieds vit encore. Dans de vagues réminiscences, elle croit se revoir se baissant parfois pour tâter de nouveau le pouls de Marie, voir si sa blessure coagulait, puis se relevant pour faire le vide autour d'elles. Que personne ne la touche... Hormis ces bribes, un temps indéfini s'est mué en trou noir.

Délicieux détachement... Sans grande conscience de ce qui peut se passer, ignorant presque les élancements qui irradient de son avant-bras, la Carsenac laisse couler le temps. C'est finalement un cri rageur suivi du galop d'un cheval s'éloignant qui la tire de sa torpeur et lui fait reprendre conscience. Son esprit l'observe, commente, critique. La pointe du bran d'arçon est plantée dans le sol, elle s'appuie sur sa garde du bras droit. L'autre pend bêtement, achevé par des doigts striés de rouge. C'est stupide. C'est mal. Il ne faut pas planter les lames en terre, ça les abime. C'est connu. Elric la tuerait s'il la voyait faire. Mécaniquement, la Cavalière la retire du sol. Dans la lenteur du geste, elle trouve le temps de relever les yeux. Il y a du mouvement. Personne ne doit s'approcher de Marie. La dextre se serait crispée sur la fusée si son regard guère plus net qu'auparavant n'avait pas reconnu deux silhouettes familières. Enguerrand et Ewaele. Le soulagement n'arrive cependant pas jusqu'au cerveau anesthésié de la jeune femme, et elle ne peut que bredouiller :


Elle est vivante, j'ai... Vérifié.

Vilain mot. Depuis quand vérifie-t-on que quelqu'un est en vie ? C'est d'un glauque... Surtout quand on ne fait rien de plus. Il lui aurait fallu son matériel. Et avec tout ce métal sur le dos, elle aurait de toute façon dû la dévêtir, l'en débarrasser, et au milieu d'une bataille, ce n'était pas vraiment l'endroit ou le moment. Et pourtant demeure cette impression qu'elle aurait dû faire mieux. Rendre au frère et à l'amie mieux que le gisant étendu à ses pieds. Un irrépressible besoin de justifier de n'avoir rien fait - cruelle sensation - se traduit par un sourd :

Je ne pouvais pas la soulever avec son armure, et... J'pouvais pas lui enlever non plus, hein ? C'était impossible, trop dangereux.

En fait de sécurité, le lieu n'est toujours pas la panacée. Certes, ils sont à présent trois à peu près valides pour une blessée. Mais si un groupe ennemi revenait, ils seraient mal barrés. Alors toutes les pensées de la Cavalière se tournent vers le refuge. Chinon. Les murailles derrière lesquelles on pourrait tenter de remettre d'aplomb une Licorne agonisante. Ou, mieux encore, une tente où un médicastre pourrait la prendre en charge. Et des brumes de la Carsenac émergent encore quelques mots, alors qu'elle reste immobile, comme sonnée :

On doit la ramener au camp. Flaiche saura faire ce qu'il faut.
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Saltarius
[ à Saumur, manoir de Saint Bitu, chemin de la Loire]

Saltarius se sentait vieux.
Comment devient-on vieux ?
On se lève, on vaque nonchalamment à ses occupations, on court un peu dans cette belle France, on rencontre quelques brigands, quelques jolies fleurs, quelques caves de Bourgogne, de Bordeaux et même d'Anjou, on confie la construction de son manoir à un Maje à moitié fou... ET puis on est vieux.

Un vieux quoi ? se demanda-t-il en se regardant dans ce bout de verre mystérieux qu'il avait volé à un marchand vénitien ?
- un vieux fou ? Bah, il était riche et quand on est riche, personne en vous prend pour un fou.. 'fin il n'était plus si riche
-un vieux brigand ? Wep, sans doute, mais il n'avait plus revendiqué de butin depuis ce merveilleux "casse" en Comté et il avait été innocenté là bas dans le sud quand on avait osé l'accuser de brigandage, non mai s des fois
- un vieux saint? Bah, Bécassine et lui étaient un vieux couple qui se lassaient l'un l'autre autant qu'ils s'agaçaient, qu'elle reste dans son coin.

Un vieux tout court, plié en deux dès le matin, ne montant plus son cheval qui devenait un canasson. Un seul souci depuis des mois : aller pisser... C'était long.. et douloureux... Se demandait, le vieux, quelle malédiction poursuivait sa miction.

Depuis des mois, donc, le Saint était vieux, tout seul, dans son manoir...
DE temps en temps, il allait en taverne.
Il voyait les quelques Saumuriens qu'il connaissait encore.
Saumuriennes, surtout...
La duduche, la baronne, qui lui faisaient l'honneur de leur amitié, Calyce et Cerdanne... Bah...


Parait qu'il y avait une guerre, que la Reyne était félonne et qu'encore des méchants, vilains , pas beaux choisissaient l'été et Saumur pour pique niquer en armes et niquer les Angevines.
Saltarius fit de la viande.
L'avait trop mal à ses douleurs, à sa goutte, à sa tête , à son vit, à sa vie pour faire joujou de ses épées.


-Salt, mon vieux... Faut que tu viennes... Les Angevins tombent et toi tu bois ! lui dirent ses copines.
-MMmmmoi, je bbbbbbois..???Ppppas du ttttout !


Ya même eu un défilé à SAumur, l'était dans la foule, le vieux et s'était fait bousculer. Il s'était mis à chanter alors à tue-tête :
On est pas là pour se faire engueuler
on est là pour voir le défilé


Bref...
Sa Grâce, la Duduche Kilia, lui dit, droit ans les yeux

- Faut que t'y ailles ou t'es plus mon ami
Sa Grâce le dit...Sa Graisse le fit ...

Salt alla dans son écurie.
Alla voir son cheval, le trouva trop vieux, et eut mal aux couilles rien que de penser y monter.
Alla voir dans son armurerie.
Alla voir ses épées et eut mal au dos, rien que de penser les utiliser.
Alla à sa cave et eut envie de pisser rien que de voir les barriques.
Alla dans sa boucherie,alla voir ses carcasses..et donna un coup de pieds au cul de son apprenti.
Retourna prendre un grrrrrrrrrand bouclier, un zouli casque etquelques couteaux de boucher et se rendit sur les remparts...
'Fin sur ...., ne savait plus monter les escaliers... On le mit en faction près du bistrot de la garde...Il montait la garde devant le vin d'Anjou.

-Eh là... Gamin ! Pas plus d'une cruche... tu dois veiller...L'Anjou a b'soin de toi.

Ainsi...Plus rien à dire...Saint Plet est aux Armées et fait son devoir !!!!

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Walan
Le galop du cheval l'emmenait loin de ce corps ensanglanté dont Walan était persuadé qu'il était sans vie, la distance enfonçant en même temps Sans Repos plus profondément derrière son armure de glace. Le visage se faisait de plus en plus inexpressif et indéchiffrable, le silence l'envahissait tandis que la froide fureur de la vengeance n'allait qu'en s'accroissant.
Fureur d'avoir encore une fois perdu une femme qu'il aimait, arrachée à lui avant que leur couple n'ait pu prendre pleinement son essor ; fureur qu'en prime cet arrachement se fasse alors qu'ils s'étaient quittés fâchés la veille ; fureur envers ces combattants, loin, en face, qui avaient attaqué ainsi celle qu'il comptait épouser.
Une bonne part de sa raison reléguée au fin fond de sa conscience, soigneusement enfermée, le vicomte comptait très sérieusement et sereinement aller massacrer l'armée ennemie, et qu'importe s'il avait à le faire seul ou aidé de milliers d'autres.

Sauf que ... les restes du champ de bataille étaient ce qu'ils étaient, et les traverser au galop était périlleux, tant étaient nombreux les corps -encore vifs ou non-, les bris d'armes, d'armures, la boue qui n'avait pas manqué de se former et le reste. Sans vraiment qu'il ne s'en rende compte tant son esprit était fixé vers son but, Walan se retrouva soudain dans les airs, très brièvement, puis à terre avec un certain fracas de métal.
Un coup d'oeil en arrière pour chercher ce qui comptait faire contretemps à l'exercice de son ire lui révéla que son destrier avait trébuché sur l'un de ces fameux obstacles, lui faisant aussitôt vider les étriers. La monture en question s'était aussitôt relevée mais en boitant, ce qui ne manqua pas d'introduire dans l'esprit de son cavalier la ferme résolution de poursuivre à pied. Ce ne serait pas un détail de ce genre qui l'arrêterait.

Sauf que (bis repetita placent) ... alors même qu'il se relevait de sa chute pour reprendre donc son irrémédiable voyage vers l'ennemi, l'une de ses jambes se déroba sous lui. La chose ne manqua pas d'accroître la fureur de Sans Repos, qui du même coup ne chercha même pas d'où venait une telle chose -il aurait pu voir alors que l'une des pièces d'armures s'était enfoncée sous le choc et avait dû pincer quelque nerf passant à proximité- et s'emparant d'un reste de lance brisée à porté de main pour se redresser et reprendre sa marche appuyé dessus. Dusse-t-il y aller en rampant, il comptait toujours massacrer cette armée ennemie.

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Linon
C'est donc en arrière-garde que Linon sauvée du déshonneur par Chimera se présenta sur le champ de bataille. Ladite bataille était bien entamée et l'adrénaline qui l'avait portée quelques minutes avant s'était dissipée sous la douleur que lui causait sa cuisse au muscle sans doute froissé.

Ne sachant pas se battre à cheval, Linon mit pied à terre et tenta de s'approcher des combats. Mais les Trente et leurs alliés angevins faisaient écran, et la clopinante tressaillait à chaque choc métallique.

Elle finit par rejoindre piteusement les chevaux et se fit discrète jusqu'au retour au campement que le reste de l'armée avait dressé devant les murs de Saumur.

Dès qu'elle se fut débarrassée de son armure, elle s'allongea en grimaçant sur sa couchette, bien décidée à se faire porter pâle les jours suivants.

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Ewaele
[Il a pété un câble ou quoi ?]

Elle avait entendu les propos de Sinda, sans doute même assimilé, mais déjà son regard était attiré ailleurs. Elle se releva n’en croyant pas ses yeux, oubliant un instant la peur qui la tenaillait quelque instant plus tôt…

Mais il était fou, inconscient… Elle se mit à crier : Walan… Walan… Revenez bordel de mer... !!! Elle ne chercha pas à comprendre, le lyonnais avait déjà gagné du terrain en direction de l’ennemi, partant comme un couillon, seul l’épée en l’air, se venger… Elle était sidérée de sa réaction, tout en la comprenant, mais bordel était-ce vraiment le moment de jouer le cavalier solitaire ? Elle enfourcha sa monture, plus légère sans sa carapace de fer qu’elle avait laissée vers ses frères et sœurs avant de partir à la recherche de Marie. Elle se lança à sa poursuite, abandonnant un temps Enguerrand et Sinda qui, elle n’en doutait point, s’occuperaient de la brune en attendant leur retour.

Et la rousse continuait à beugler… Walan !!! Oh, le Lyonnais, vous allez vous arrêter oui ? L’entendait-il seulement ? Elle s’égosillait comme un cochon qu’on égorge mais pourquoi ? Il devait être aveuglé par la colère, par la vengeance qui avaient pris le pas sur sa raison… Mais qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire pour qu’il arrête cette course effrénée où la finalité serait de toute façon la mort. Et elle se mit à prier intérieurement, cas si rarissime que ça devait être la première fois… Oh Aristote, je t’en supplie fais quelque chose pour ce fou, il n’a plus toute sa raison aide moi à l’empêcher de mourir, son heure n’est pas encore venue, il est juste aveugle, il ne sait plus ce qu’il fait…

Mais bon sang de bonsoir il allait l’entendre oui ? Ni une ni deux elle se pencha pour ramasser au sol un casque percé dont elle allait se servir comme porte-voix, il allait peut être se calmer le jeunot si non elle allait lui parler du pays !!! Dediou !!! Et voilà une rouquine mettant le morceau de ferraille troué devant sa bouche, mais avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit pour stopper le brun, elle le vit s’envoler et faire carpette… Si ça n’avait pas été si pitoyable elle en aurait ri, mais le voyant se remettre debout et malgré une certaine gêne continuer sa route vers l’ennemi comme si de rien n’était, elle n’avait qu’une envie c’était de vite arriver à ses côtés et se jeter dessus pour le calmer une bonne fois pour toute.

Et à taper ses talons contre les flancs de sa monture pour accélérer une bonne fois pour toute et de se retrouver à le rattraper, le frôler, le jalonner et de lui sauter sur le dos pour le plaquer au sol… Bordel que ça fait mal une carapace de fer. Tout autant que celle d’un homme dont elle ne sait pas comment elle va oser l’affronter sachant qu’il peut être aussi dur que la cuirasse qu’il porte pour se protéger… Et les voilà en train de rouler sur le sol tous les deux, elle s’accrochant à lui, lui essayant de se dégager ! Et une rousse qui crapahute sur un brun afin de le bloquer au sol en s’asseyant dessus pour pouvoir lui parler et essayer de capter un tant soit peu son attention.

D’ailleurs quelle attitude adopter face à ce fauve en cage ? La douceur ? La force ? La vérité, les faits et simplement les faits ? Elle devait faire vite avant qu’il ne la bascule pour se libérer de son emprise… De toute façon qu’il le veuille ou non, elle le ramènerait avec elle…


Walan, je vous en conjure écoutez-moi… Marie respire, Marie n’est pas morte !!! Qu’alliez-vous faire là ? Vous jetez dans la gueule du loup ? Seul ? Espèce de gros malin, y’a pas plus intelligent que ça hein… Et après la suite ça aurait été quoi ? Vous vous faisiez tuer ? Et Marie survivait, elle ? Et si ça lui prenait de vouloir vous venger à son tour ? Et qu’elle mourrait, vous seriez heureux de son sort ? Car là oui cela serait de votre faute et rien que de la vôtre… Alors avant d’aller vous faire occire de la sorte réfléchissez un instant, si on se dépêche on peut sans doute encore la sauver mais pour cela il faut que vous repreniez un peu vos esprits… Et je vous préviens si jamais vous essayer de repartir en direction de Saumur je vous colle une baffe pour bien vous remettre les idées en place ; et si ça ne suffit pas, vu votre état je vous attache sur mon cheval. De gré ou de force de toute façon je vous ramènerai avec moi !!!

Elle le fixa et attendit de savoir ce qu’il en était. Elle avait lâché prise elle aussi, fatiguée par tout ce qui venait de s’enchainer, bataille, Marie, lui maintenant… S’il le voulait il pouvait la faire choir au sol et reprendre sa course vers la mort, mais elle l’avait prévenu elle ne le laisserait pas faire et ça dut-elle en mourir avec lui.
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Leducg
[Saumur du côté du campement Artésien avant les combats...]

Mardi 20 au matin le Sénéchal Artésien comme à son habitude ce rendit à la tente de commandement afin de s'informer sur les mouvements des troupes ennemi... Il appris alors que plusieurs espions avait rapporté que les armées de Chinon allaient lancé l'assaut sur Saumur. Tous comme d'autre il parti rassemblé le plus de monde possible... Leducg commença par ce rendre du côté de la mine sachant qu'il y trouverait surement quelques nains près à ce battre, il parti ensuite du côté du lac ou il trouva d'autre volontaire dont plusieurs Artésien bien décidé à démolir leur ennemi...
Une fois tous rassemblé il ce rendit à nouveau à la tente de commandement afin de voir ce que les autres avait trouvé comme volontaire... les chiffres était rassurant et il était aussi prévu que l'armée Bretonne à Angers arrive dans la nuit pour aidé à contré les ennemis car l'attaque était prévu pour cette nuit d'après les espions...
Le Sénéchal retourna alors au campement de son armée afin de ce reposé avant l'attaque...


Bon les gars... l'ennemi envisage de nous attaqué cette nuit donc préparé vous et prenez du repos... Pour ceux de garde venez me réveillé dès que les ennemis seront à porté de vue !!!

Sur ces mots, le Sénéchal ce rendit dans sa tente, déposa son épée à côté de son lit puis s'y installa et s'endormit...

A son réveil le Sénéchal constata que le soleil était déjà levé, il ce leva alors, s'habilla et attacha son épée à son ceinturon puis sorti de sa tente accostant le premier soldat qu'il croisa...


Et là toi ! Peux tu me dire pourquoi personne n'est venu me réveillé !?

Scusez mais on a eu beau attendre l'ennemi mais aucun signe d'eux... Ils z'ont du avoir peur de vos ronflements...

Comment ça... ils n'ont pas attaqué... mais c'est quoi pour des gignoles... Ils sont même pas capable de lancé une attaque surpris le jour où il l'on prévu... Bon je vais aller à la tente de commandement voir ce que les espions nous ont rapporté...

Leducg alla donc à la tente de commandement passant à côté de l'armée Bretonne qui était arrivé il y a peu de temps et qui était occupé à monté son campement, tous avait l'air fatigué de leur marche forcé de cette nuit... A la tente de commandement il n'y avait pas beaucoup de nouvelle... juste le rapport des espions signalant que les ennemis était encore trop occupé à recruté hier pour pouvoir attaqué. Le Sénéchal transmis alors à certain l'ordre de ramené encore des volontaires... la journée fut bien calme et le soir arriva rapidement...
Les ordres n'avait pas trop changer de celle de la vielle, il fallait resté sur ses gardes et s'y l'ennemi arrive il fallait venir le réveillé au plus vite...

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Flaiche
[Campement de la Licorne – Chinon]

Diantre que les journées d'attente pouvaient être longues. Pour le rouquin, d'un naturel à s'amuser de tout et n'importe quoi, quel que soit le moment et l'endroit, les missions étaient, même si il s'y dévoue corps et âme, d'un ennui terrible. Cela était surtout vrai quand, attendant jour après jour, nuit après nuit, un ordre de marche, d'attaque, ou de quelconque action qui le feraient enfin se sentir vraiment utiles aucun de ceux ci ne semblaient vouloir leur être donné. Bien sur le cavalier comprenait sans la moindre hésitation que les hautes sphères décisionnaires de ce conflit ne pouvaient se permettre d'erreur, que toutes décisions se devaient d'être intelligemment prises, en fonction de nombreux facteurs, et que par conséquent on ne se jetait pas dans une bataille avec précipitation. Cela n'en rendait pas moins les jours plus courts, l'attente moins longue. Le conflit était cependant d'une toute autre importance que les précédentes missions auxquelles il avait prit part, et ne doutait pas un instant que les batailles finiraient par arriver. Il devait se rendre à l'évidence, s'il n'était pas enjoué à l'idée d'attendre tous ces jours sans que rien ne se passe, il n'en était pas plus pressé de voir commencer les combats. Chacun amènerait son lot de blessés, de morts. L'orage grondant de colère s’abattrait sur la terre, marée vivante de hurlements se précipitant les uns sr les autres avec force et courage. La tempête, à son tour, ferait rage, tonnerre d'épées et de lances, de boucliers fracassés, de métal et de sang. Enfin la douce pluie, silence gémissant de douleurs et de tristesse, ou chacun récoltait le lot de peine semé par le groupe. Les armes et la rage déposés, ce serait les bandages et la science qui seraient requis. Après avoir donner la mort, on tenterait de sauver des vies. Vies que l'on sacrifieraient encore le lendemain s'il le fallait, vies qui, combat après combat, seraient si promptes à en voler d'autres...
Non, il n'aimait pas les combats, mais il en serait, car c'était son devoir, car c'était la voie qu'il avait choisi.


[Champ de bataille, le premier jour]

Finalement, on y était. Comme à chaque fois, un flot de questions ininterrompu assaillait le licorneux, sans pour autant le faire dévier du moindre centimètre de la route qui était sienne. Serait il encore en vie demain ? Allait il semer la mort, lui, qui le reste du temps considérait la vie comme un présent d'une inestimable valeur ? Serait il du coté des soignants, ou du coté des soignés ? Qui allait il perdre aujourd'hui ? Combien de figures, de sourire, de souvenir allaient disparaître à jamais. Combien de ceux qu'ils aimait pourrait il revoir ?
Questions futiles, mais toujours aussi présentes, à chaque bataille. Celui qu'on nommait le gardon, que l'on connaissait sous cet air rieur qui lui collait au corps comme une seconde peau, n'en était pas moins devenu, avec les années et les épreuves, de plus en plus sujet à l'angoisse. Que lui importait de mourir ? Rien, mis à part quelques regrets qui n'auraient alors plus la moindre importance. La véritable souffrance n'était pas dans la mort, mais bien de vivre dans un monde qui se disloque autour de soi, quand tous les repères s'échappent, disparaissent, pour ne laisser que le vide d'une existence sans la moindre consistance, sans le moindre attrait.
Arme qui se lève, cheval qui part au galop, et l'orage commence..tant de voix, tant de cri, tant de courage exacerbé, tant d'espoir d'un lendemain glorieux naissant entre ses lèvres humides, chaudes, portant jusque dans leur sang, la rage du combat.
La mort elle même, brandit sa longue faux et de gestes macabres, commence, seconde après seconde, sa moisson funeste. Les voix du courage ont fait silence, faisant place à celles de la douleur, du désespoir.
Se couper de tout, s'oublie dans cette mer qui engouffre tout, se fondre dans la masse, et ne penser qu'a son devoir. Tuer et survivre, froidement. Rien de plus, rien de moins. Ici les sentiments n'ont plus leur place, plus de peur, plus de doute. Juste une voie, une mission, un devoir. Frapper, se défendre, attaquer, parer, contre attaquer. Seule la rage est permise. Tempête qui dure, paraissant une éternité au roux, sentant la fatigue le gagner de plus en plus.
Enfin, après de longues heures d'efforts, de sueur et de sang, les réponses tombent enfin. Pour ce jour, il vivrait encore. La retraite était sonnée, et avec elle, s'effaçait le temps de tuer. Fidèle, l'angoisse jaillit en lui, alors qu'il savait venu le temps d'aller aider ses frères et soeurs d'arme à panser leur blessures. Pour combien d'entre eux, serait il trop tard. Le combat du cavalier finissait, celui du médicastre ne faisait que commencer.

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en réfection, un peu d'patience siouplait !
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