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Nikkita VS Boubonnais Auvergne [Lylla/Terwagne]

Alberic
Bien, dans ce cas, je donne la parole à messire Aldyr en la qualité de témoin de la partie appellante. Si ce dernier veut bien se présenter au-devant de nous pour que nous puissions procéder à son audition...
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Aldyr
Les derniers étaient les premiers, pour une maxime à la cohérence façon strabisme impudique. Témoin sans en faire plus, cela coïncidait bien, en toute logique, avec le caractère et surtout l’apparence du vagabond.

Témoin mais tout crotté.

Le bougre n’avait jamais compris d’un sombre poil l’opiniâtreté de sa comparse pour le fait judiciaire. Soit, la chose féminine avait ses mystères que même et surtout un vagabond tout crotté ne pouvait tenter de sonder.

Devant la porte close, la justice savait être opaque, doublée d’un garde poussiéreux. Dont sa joie de vivre pouvait transparaître au travers de toute sa panoplie de fonction de marbre. Voire, son épanouissement personnel transpirait entre ses sourcils, en visant bien. Il y avait de la vie dans cette hallebarde.

Les voix, différemment, résonant de l’autre côté, le garde ne cillait ni ne haussé, Aldyr trépignant entre son pelage, courrait son regard entre l’arme et la poignée.

Sans plus attendre, la hallebarde gagnant en hauteur, voyant l’un des pans se rabattre, le vagabond s’engouffra, papillonnant des paupières. La justice en première instance savait éclater, en appel, elle était immaculée.
Les voix monocordes résonnant, le vagabond trouva juste titre à son séant tout crotté. Avant qu’il fit voisin sur le bois pour sa faune, un sourcil arqué, coutumier, il releva le reste de sa flore en se dirigeant vers la barre. Légèrement perdu, Aldyr détourna le visage, tentant de croiser le regard de sa duettiste de numéro avant de bafouiller :


Aldyr, pour vous servir…Sans que vous en serviez…Sans rien autour…Ni même rien en enchantant…Pour ma part
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Vagabond professionnel

"Plus con qu'un trépané, deux trépanés" Parole d'un trépané avant sa naissance.
Alberic
Le juge porta son regard vers le témoin, imperturbable du haut de sa tribune avant de prendre la parole.

Bonjour à vous messire Aldyr. Vous allez avoir le plaisir ou le déplaisir, c’est selon, de subir les questions de monsieur le procureur.

Se tournant vers Antonio

Vous avez la parole cher procureur.
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Alberic
Le juge porta un regard plus insistant vers messire Antonio.

Cher procureur, nous attendons.
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Antonio
Quelques petites secondes d'absence, ou plutôt de réflexion. Qu'avait-il à demander à ce témoin ? Tout simplement rien !

J'ai beau réfléchir, je n'ai point de question à poser à ce témoin. Le témoignage de prime instance me semble clair.
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VOTEZ FONDATION !
Alberic
Bien, monsieur le procureur.

Se tournant vers le témoin.

Veuillez rester en cette salle messire, nous en avons point terminé avec vous. Dans l'immédiat, je donne la parole à maitre Dariush à qui je laisse la possibilité d'interroger sa cliente ainsi que messire Aldyr si celui-ci le juge nécessaire.
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Dariush
Monsieur le Juge,

Je souhaiterai que ma cliente puisse s'exprimer sur les accusations qui lui ont été faite au tout début de cette affaire. Elle nie son appartenance à un groupe malveillant et avoir connu ses soi disant félons.

Ensuite j'aimerai que ma cliente puisse vous expliquer le contexte de l'époque et apporter à votre connaissance quelques faits qui sauront je l'espère vous convaincre que la justice rendue était loin d'être irréprochable.

Enfin, je souhaiterai que son témoin puisse apporter son témoignage et corroboré ses dires d'autant plus qu'ils viennent attester d'une justice incohérente.

Je vous remercie.

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Alberic
Le juge près la Cour d'appel écouta attentivement maitre Dariush avant de prendre la parole d'une voix claire.

Fort bien. Dame Nikkita je vous donne la parole afin de répondre aux questions présentées par messire Dariush. Ceci fait, messire Aldyr pourra s'exprimer afin d'apporter sa propre vision sur cette affaire en confirmant ou en infirmant les dires de la requérante.

Par la suite et si Maitre Dariush n’a point d’autres questions à exposer, vous aurez de nouveau la parole cher procureur pour chercher si le besoin se faisait sentir quelques éclaircissements quant aux propos qui auront été tenus.

Portant son regard sur dame Nikkita, il écouta attentivement ce que celle-ci avait à dire.
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Nikkita
Relâchement imperceptible de la vagabonde, le dos malmené par le bois dur du banc, en voyant la porte s’ouvrir pour laisser entrer Aldyr. La salle d’appel était bien trop grande pour sa petite personne, les voix y gagnaient un écho solennel qui l’auraient écrasée sous leurs poids, si elle ne s’était juré de ne prendre ni ne perdre le moindre pouce de sa taille.
Croisant du coin de l’œil le regard de son duettiste, elle lui dédia un léger sourire avant de se lever à nouveau pour répondre :


M’ci, Maître Dariush, sieur l’Juge … J’reviendrai donc à vot’demande sur l’contexte de l’époque.

J’voyage avec Aldyr depuis cinq saisons, du nord au sud et d’l’ouest à… eh bien au centre, n’ayant encore pu atteindre l’est. Z’avions projeté d’rendre visite à ma Normandie natale, mais les frontières étant fermées, z’avons fait demi-tour et sommes redescendus, traversant l’Bourbonnais pour nous rendre à l’est.
L’est incontestable qu’en plus d’un an d’pérégrinations, z’avons rencontré et discuté avec un nombre incalculable d’personnes. Mais, l’est tout aussi évident, qu’à moins d’avoir un presse-parchemins à la place du cerveau, l’est impossible de s’souvenir d’toutes, de leur p’tit nom à leurs activités, déclarées ou non.

A peine arrivés à Polignac, z’avons reçu missive de sieur Althiof le 2 février, nous assignant à résidence, et précisant que l’non-respect de c’t’assignation serait passible d’une peine d’prison pour délit d’fuite, ainsi que d’une arrestation par la force par leurs armées. Devant c’t’accueil chaleureux, z’avons donc posé nos besaces, et pris résidence à Polignac ainsi qu’il nous l’était enjoint… en février, donc.

Z’avons ainsi eu tout l’temps nécessaire pour visiter l’tribunal, faire connaissance avec l’procureur officiant à c’moment-là, et d’être informés qu’les élections comtales allaient avoir lieu d’façon imminente. Et, bien entendu, politique et justice n’font pas bon ménage.

A peine nommée, l’procureur Pascale, compagne du juge Ysaoth tout aussi fraîchement nommé, a déclaré tous les procès en cours, lancés par son prédécesseur, irrecevables pour non-conformité. Ce prédécesseur, accessoirement venant d’une liste opposante, se retrouvant ainsi du jour au lendemain mise en examen pour mauvaise gestion d’ses dossiers, en vertu du Livre III, Titre B, article 5, alinéa a du Codex du Bourbonnais Auvergne. Tout cela m’aurait bien indifféré, si à c’même moment, Aldyr et moi n’étions en cours d’procès et subissant l’changement d’magistrature. L’résultat en a été qu’pour l’même chef d’accusation, avec une procédure identique, lancée par l’même procureur, au même moment, et pour l'même fait, Aldyr est parti visiter la paille des geôles durant quelques jours, alors que j’étais proclamée relaxée pour vice d’procédure… et envoyée sur les roses par l’juge Ysaoth lorsque j’ai demandé quelques éclaircissements sur c’te curieuse façon d’rendre la justice… d’façon équitable.

C’qui rend plus absurde encore c’procès pour n’pas avoir quitté l’duché, après avoir été forcés à y résider…


Saluant légèrement de la tête, la vagabonde se rassit, fronçant de façon infime le nez en écoutant l’écho de sa voix rebondir sur le bois patiné.
Alberic
Prenant quelques notes sur un parchemin, il leva les yeux de ses papiers, portant un regard impénétrable vers le témoin, messire Aldyr.

Confirmez-vous ces dires messire Aldyr, le cas échéant, avez-vous quelque chose à rajouter ?
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Alberic
Messire, nous attendons votre réponse.
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Aldyr
A peine avait-il traversé l’interminable salle à l’ambiance pesante et austère, qu’il s’était retrouvé propulsé au centre des échanges. Avant même que les imposants murs et poutres de cette salle ne purent lui donner la sensation qu’ils allaient s’abattre sur sa frêle personne, le foulard de la caboche en première ligne, une douce impression dubitative, mêlée d’un sentiment d’étonnement baguenaudant, se traduisirent imperceptiblement entre une agitation du sourcil gauche, secondée par un plissement de la paupière droite.

Note pour plus tard et vagabonde : Dans des instances secondaires et révisant, la possibilité d’applaudir d’une seule main frôlait, voire égalait, celle de tous les tripots du Royaume.

Regard circulaire, panorama nécessaire d’un témoin parachuté qui cru devoir s’écraser, Aldyr répondit d’un bref hochement de tête à l’accueil du maître de l’instance. Il y avait de l’écho à cet endroit. Simultanément de l’esgourde et de la prunelle, le vagabond tiqua plus sur la parole que sur l’autre figure judiciairement séance tenante.


J'ai beau réfléchir, je n'ai point de question à poser à ce témoin. Le témoignage de prime instance me semble clair.

Le doute l’habita prestement. Le début de la déblatération résonnait encore dans les feuilles de choux d’Aldyr. Arquant un sourcil, cherché sans vouloir se donner la peine de trouver, il porta un œil sur sa besace, la bombarde frétillant de l’extrémité par la béance du tissu. Le vagabond se ravisa en avalant l’idée qui pointait derrière son crâne, douce réminiscence d’un épisode de salle d’audience de conseil limousin et trépané.

Sur invitation du juge, après présentation formelle et coup d’épée dans une mare, il put enfin reprendre sa place qu’il avait frôlée du séant, auparavant. Bien sagement mais tout aussi perplexe sur l’évolution de la séance, il suivit par de brefs mouvements de caboche les échanges lapidaires entre les gens de loi. Au son du nom de sa comparse, il leva le nez en sa direction. La voyant s’avancer, Aldyr répondit à son sourire tout en captant son regard.

Concentré en l’écoutant, ponctuant par de légers acquiescements son récit, le vagabond haussa un sourcil au résonnement de son nom. Portant le regard sur le juge, il opina tout en remplaçant Nikkita à la vue de tous.
Petit éclaircissement de gorge pour envoi timoré mais résolu :


-Je ne peux qu’approuver et corroborer les dires de Nikkita. Etant de même condition, et ayant choisi le même mode de vie voire d’existence, ce qui peut arriver à l’un, tombe sur l’autre peu ou prou chaudement, tôt ou tard, souvent casuellement.

Effectivement, j’ai eu les mêmes mises en demeure contradictoires sur des suppositions fantaisistes ou fantasmées. Je vous laisse choisir la sémantique qui vous sied ou qui vous ravie. Sur ces dernières, pour ajouter aux propos de mon acolyte, nous avons tellement traversé de villages, capitales, en conséquence croisé des personnes diverses et variées, que, lorsque nous avons la chance ou pas de les revoir dans un autre temps ou lieu, il m’arrive de les prendre pour de parfaits inconnus.

Digression terminée, sur l’objet de notre présence entre ces murs, je confirme que pour un même chef d’inculpation et mise en procès, les rendus de justice furent diamétralement opposés. Pour quelle raison, dans quel sens, quelle justification ? Elle comme moi, nous les cherchons toujours…Et à jamais, assurément…Des jugements délivrés à la tête du client, selon la manière dont le prévenu pouvait tenir la barre soit de la main droite ou de la gauche, de l’allure dont je porte le mantel devait déplaire, la façon dont Nikkita doit revêtir ses poulaines, devait ébahir…Je pourrai continuer sans cesse ce genre de supputation.

J’éviterai par une bafouille ultime plus en paraphrasant, qu’en attestant, la conclusion limpide de mon alter ego. Mais, à y réfléchir, sommer le départ d’une juridiction tout en prescrivant une assignation à résidence, c’est concevoir la justice par l’absurde.

Reprenant sa respiration le plus discrètement possible, Aldyr fit une courbette de circonstance avant de tourner les talons pour reprendre place, en cherchant le regard de sa complice, caboche incliné et sourcil haussé à l’écoute de sa voix se perdant dans les tréfonds du lieu.
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Vagabond professionnel

"Plus con qu'un trépané, deux trépanés" Parole d'un trépané avant sa naissance.
Alberic
Quelques notes sur son parchemin, un sourcil qui se argue en entendant certaines choses. Lève son visage de ses notes lorsque le témoin a terminé.

Merci à vous, messire. Tournant son visage vers le procureur

Monsieur le procureur suite à ces dernières interventions, souhaitez-vous poser une question ? Si ce n’est pas le cas, nous procéderons à l’audition de la partie défenderesse.
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Alberic
Monsieur le procureur ?
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Antonio
Poursuivons, poursuivons Votre Honneur.
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