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[RP] Reflets de Justice

L_Homme, incarné par Istanga
Le RP est ouvert à tous, en respectant les lieux où les personnages se trouvent. Au tribunal, les procès sont publics, mais le public se tait. Par contre, dans les couloirs du palais et sur la place, ça papote



L'homme avait traversé la place à grands pas, ignorant les attroupements, fréquents en ces moments de doute, pour se rendre dans l'enceinte de la Maison de Roanne, qui abritait le Palais de Justice.

Il tenait fermement la poignée d'un grand sac de cuir et portait un étrange chapeau rond.

En cette époque où tout était mouvant, les royaumes, les lois, les monnaies, les reines, lui avait pris le parti d'écouter les échos des prétoires, où abondance de procès étaient en cours.
Il s'était donné pour mission de rapporter au public les délibérations, en toute objectivité.

Et puis, objectif, il l'était. N'avait aucune raison de ne pas l'être, plus exactement.

Il poussa au hasard l'une des salles, où se déroulait le procès d'une certaine Musartine. L'homme, qui ne la connaissait pas, fut un instant amusé de ce nom qui devait donner lieu à nombreux sobriquets puis porta son attention sur le déroulement du procès.

Assis sur un banc, au troisième rang, il pouvait à la fois entendre clairement ce qui se disait et entrevoir sur le public les effets des mots prononcés. Il sortit son écritoire de voyage et commença d'écrire.




Acte d'accusation

En ce jour du 10 septembre 1459,

Nous, Oiselier, Procureur du Lyonnais-Dauphiné, intentons, au Nom du Duc et de son peuple, une action devant la Cour de Justice du Lyonnais Dauphiné placée sous l'autorité du Juge Alan de T à l'encontre de dame Musartine.

Avant de commencer, le ministère public souhaite attirer votre attention sur le fait que, notre juge, dans sa grande bonté, vous garantit le droit de rester libre durant toute la durée de votre procès. Cependant, nous vous signifions que vous êtes actuellement sous l'emprise de la Justice et que vous ne pouvez quitter le Duché pendant toute la procédure judiciaire dont vous faites l'objet.
Vous avez en outre la possibilité de vous rendre au barreau des avocats afin de demander à un avocat de vous défendre à cette adresse.


L'homme le vit tendre à l'accusée un morceau de papier.




Nous rappelons que la partie plaignante, l'accusé et la procure peut soumettre a l'approbation du juge une demande de déroulement du procès en place publique.

Le procure n'en fait pas la demande.


Vous êtes accusée d'avoir divulguée des informations confidentielles, le 2 septembre 1459, en place publique de Valence

En voici la preuve !!

IV.1.b.ii : Des informations confidentielles
Tout Lyonnais-Dauphinois offrant à une personne non autorisée ou à une autre puissance des informations confidentielles sera considéré comme traître au Lyonnais-Dauphiné
Toute personne surprise en recherche ou en détention d'informations auxquelles elle n'est pas censée avoir accès sera passible de poursuite pour trahison.

Considérant qu'en vertu de ce texte, vous vous êtes rendue coupable de Trahison, nous vous demandons d'en rendre compte devant la Cour.

La parole est à la défense.


Le Procureur n'avait pas paru à l'homme très animé ; il lui donnait l'impression de réciter un texte sans y attacher d'importance.

Il s'attacha alors à l'accusée dont les expressions dénotaient l'énergie et la vivacité, un peu de naïveté aussi lui semblait-il. Il eut un sourire amusé en la voyant se signer à plusieurs reprises, ce qui confirmait sa pensée.

Elle s'approche alors de la barre. L'homme reprend aussitôt sa plume.



Votre Honneur,

Je me vois ici sur le banc des accusés, et comme tout le monde ici présent, je regarde les pièces jointes au dossier.

J'avoue être interloquée. Qu'est-ce donc que cette preuve ? D'où tenez vous un tel dessin ? Quelqu'un parmis vous aurait-il eu en sa possession l'une de ses abominations du Sans Nom que l'on nomme pierre de Palanthir ?

Bref passons.

analysons cette preuve.

"Istanga lui sert un petit déjeuner qui pourrait être appétissant ... si ce n'est le jus de pomme. Mais Muse n'en a curre ce jour-ci. Elle trouverait même la boisson agréable et douce. Oui douce, un peu de douceur par les temps qui courent, ça ne fait pas de mal ..."

Donc là, il semblerait que je sois chez mon amie Istanga, elle-même siégeante au conseil ducal. Il semblerait que par la suite, c'est bien à elle que je m'adresse.
Donc il est évoqué là ... le soutient que je pourrais donner à Ista. Ainsi bien entendu le langage loin d'être châtier de celui qui représente le Lyonnais-Dauphiné. Et par la suite, j'ai évoqué le sacre de la Reyne ... ainsi que encore et toujours ce langage coloré du Duc.

Donc, je m'adresse à un membre du conseil ducal, d'un sujet qui semblerait politique.

Maintenant la loi citée :

"IV.1.b.ii : Des informations confidentielles
Tout Lyonnais-Dauphinois offrant à une personne non autorisée ou à une autre puissance des informations confidentielles sera considéré comme traître au Lyonnais-Dauphiné
Toute personne surprise en recherche ou en détention d'informations auxquelles elle n'est pas censée avoir accès sera passible de poursuite pour trahison. "

Istanga étant membre du conseil ducal, aucun sujet traité tant qu'il concernait notre travail commun, ne peut tomber sous le coup de cette loi. Je ne pense pas qu'elle soit considérée comme une "puissance", et toujours d'après votre preuve, je n'étais pas surprise en recherche ou en détention d'informations auxquelles je n'étais pas censée avoir accès.

Aussi ... je suis toujours perplexe. Quels sont donc les faits qui me sont reprochés ?

Mais surtout, et je reviens sur cet élément qui me semble des plus importants ... quelle est donc l'origine de cette preuve des plus hasardeuse ?

La jeune femme était retournée s'asseoir et l'on sentait une légère agitation dans le public, sans que l'homme puisse comprendre ce qui se passait. Il vit le Procureur se lever à nouveau, pour son réquisitoire, et il reprit donc ses notes.



Réquisitoire de l'accusation

Bon pour commencer, je vais vous expliquer comment ont été receuillis les preuves.
La rumeure de votre trahison est venue aux Oreilles du Duc.
Ce qui a entrainer une enquête de la part de la prévoté.
Il s'est avéré que le 'On' dit venait de chez votre amie, son personnel s'est permis de répèté vos dire.
Les informations ont été corroborés par plusieurs de ses employés.
Il est ironique de constaté que la trahison soit révellée par trahison.
Mais revennons en a vos propos, je ne puis vous blamer de vos sentiments envers le Duc, mais il est regrettable que ceux ci aient étés connus de tous.
Le fait que vous fassiez part de tractations secrêtes releve de la trahison.
Aussi en ce jour, Nous, Oiselier, Procureur du Lyonnais-Dauphiné, vous demandons Alan Ana le Juge, au Nom du Duc et de son peuple,
De ne point laisser un conseiller bafouer ses responsabilités et par conséquent demandons une amende symbolique de 1 écus, de 3 jours de travail au service du Duché et pour finir biensur des excuses Publiques a sa Graçe a l�encontre de Dame Musartine.
Que justice soit rendue!
L_Homme, incarné par Istanga
L'homme n'avait pas trouvé matière à accuser qui que ce soit dans cette curieuse histoire et, à vrai dire, n'en comprenait pas le but. La preuve présentée était trop loin de lui, il ne savait ce qu'elle représentait.

Mais voici qu'un témoin se présentait pour la défense. Un dénommé Thomas Jefferson. L'homme le regarda s'avancer vers la barre, carrure large et allure décidée. Pas un fonctionnaire, cela était évident.

L'homme ouvrit grand les oreilles et commença à écrire frénétiquement.





Monsieur le Juge, Monsieur le Procureur,


J'ai été sollicité par la défense de Dame Muse, ici présente, à porter mon témoignage à votre connaissance.
Il ne s'agit pas pour moi de porter appréciation sur l'affaire, ni sur Dame Muse que je ne connaissais alors qu'à peine et que je ne connais aujourd'hui à peine davantage.

Mais, je suis aujourd'hui comme au moment des faits, amicalement hébergé au domaine du Grand Serre ou réside Istanga. Il se trouve que ce jour, là, à la fin du mois d'août ou au tout début de septembre si j'en ai bonne remembrance, j'arrivai, pour la première fois au domaine.

J'ai pu remarquer à cette occasion que le domesticité du domaine, si l'on excepte les régisseurs, valets et hommes de peine qui vaquaient aux travaux des champs, était réduite particulièrement ce jour là. A vrai dire, seule la petite Miette, une jolie roussotte ma fois, plutôt bien proportionnée, était dans la maison.
Je m'en souviens précisément pour l'avoir aidé à monter deux grands seaux d'eau, ce qui l'a soulagée et m'a permis d'ailleurs de lui faire un brin de cour. Rien qui n'encoure le recours au tribunal des moeurs mais suffisamment de sourires de connivence, pour que la belle bonne se confie quelque peu.
Elle m'a avoué qu'Istanga l'avait réprimandée assez fortement de ce que j'ai compris. Il ne fallait être grand clerc, pour deviner qu'à ce moment là, Miette, la domestique avait comme une envie de vengeance contre Dame Istanga. Il me semble, sans être policier que si c'est d'elle, la seule présente, que vous tenez ce renseignement, elle a quelque raison d'en vouloir à sa maîtresse et m'a parue délurée, point si scrupuleuse et bien capable d'acte de vengeance pour l'injustice dont elle s'estimait victime.

Je puis également témoigner que durant ce temps passé avec la domestique, qui me semble correspondre au moment de la conversation que vous rapportez, je n'entendais pas de conversation venue de la grande pièce, les murs étant épais et les portes de chêne massif. Et d'ailleurs, la petite Miette, semblait occupée à rire et avait l'oreille plus tournée vers me compliments qu'à écouter des conversations oiseuses et peu compréhensibles pour le caractère simple de l'accorte domestique. Je ne vois guère comment Miette aurait pu entendre plus que moi alors nous étions dans la même pièce et que j'ai l'ouïe fine.

Et lorsque je rejoins Istanga et Dame Muse, la conversation que vous rapportez était terminée puisque j'en eu le résumé. Assez détaillé à mes yeux ce résumé pour que toute personne un peu sensée, éprouve ce sentiment oscillant entre le rire et la consternation d'entendre que le Duc, en son particulier, confirmer par ses propos l'impression de bêtise et de vulgarité qui sourd de ses interventions publiques. Ceci n'est pas qu'une opinion, nous pourrons y revenir si vous avez des questions.

Monsieur le Juge, Monsieur le Procureur, entendant ces propos, et surtout de cette nature, je ne vois pas dans leur contenu, au fond, de caractère confidentiel et, sur la forme, de caractère officiel concernant le Duché. Sur le fond, il n'est pas confidentiel, je pense, que la révocation de la Juge du Lyonnais-Dauphiné s'accompagne d'un ostracisme politique à son égard. J'espère que le Duché ne prend pas les Lyonnais et Dauphinois pour des crétins car toute cervelle normalement constituée n'a nul besoin qu'on lui révèle cela pour le savoir. Il s'agit de simple logique et ce serait dommage que les seuls qui n'aient pas compris cela ni ne l'aient déduit, les seuls crétins du Duché, crétins des Alpes en l'occurrence, se concentrent exclusivement dans notre conseil.

Sur le fond, la question est peut être autre. Le ton est, en effet fort relâché, la référence aux besoins naturels amplement développée ce qui semble indiquer que le dénommé Thiberian a quelque fascination anale à la façon d'un enfant qui a grandi en restant malpropre ou demeurant mal éduqué. Il n'a pas été éduqué, il a été nourrit dirait l'un de mes maîtres.

D'ailleurs, Monsieur le Juge, Monsieur le Procureur, j'avoue que ce discours scatologique m'a donné à penser qu'on pourrait dire de Thiberian, le Duc du Lyonnais Dauphiné, ce que l'on colporte sur son homologue de Guyenne ou Duc de Bordeaux vous savez quand on chante :

"Le duc de Bordeaux ressemble à son frère
Son frère à son père et son père à mon cul
De là je conclus que l' duc de bordeaux
Ressemble à mon cul comme deux gouttes d'eau"

Je ne vous en administrerai pas, ici, la preuve, mais s’il y a possible trahison, d’Istanga et de Dame Muse elle ne me semble pas tenir à des informations touchant au Duché puisque celles-ci étaient publiques ou déductibles sans difficultés pour tout esprit non embrumé. Par contre, entre les propos vulgaires du Duc, ses raisonnements pour le moins abrupts et illogiques m’apparait une fébrilité, un esprit de clan, des erreurs de jugement, pour tout dire rien qui n’appelle ce sentiment que l’on nomme respect ou admiration pour le pouvoir Ducal. Il me semble que Muse et Istanga, révélant la bêtise du Duc, son manque de discernement, son irascibilité et bien d’autres traits de son caractère qui laisse à dire que si Thibérian respire l’intelligence, il est vite essoufflé, ces deux dames donc, révèlent aux ennemis du Duchés, un secret bien gardé : le Lyonnais-Dauphiné n’a peut être pas un Duc capable ni digne d’occuper la fonction, bien trop large pour lui.

Si trahison, il y a, elle me semble, en témoin, se situer là, c’est ainsi que je l’ai ressenti et comme Lyonnais ou homme un peu attentif à la qualité du gouvernement j’en ai été choqué. Par contre, si Muse et Istanga ont trahit, leur poursuite ici, et peut être même certains éléments écrits ou paroles prononcées dans la mise en cause de Dame Muse et d’Istanga et au cours de ce procès, renforcent cette impression d’inintelligence, pour parler de manière modérée, du Duc et du Conseil Ducal. D’abord parce que ces propos qui étaient secrets, en les reproduisant publiquement ici, vous vous faites complice de la divulgation d’information qu’il s’agisse de la médiocre vengeance contre une femme, juge et diplomate de qualité, Istanga que l’on veut ici jeter à terre et, comme si ce n’était suffisant, tenter de fouler aux pieds ou qu’il s’agisse de la révélation aux Dauphinois et aux puissances étrangères amies ou alliées, de la médiocrité d’esprit de l’actuel Duc de Lyonnais-Dauphiné.

Monsieur le Juge, Monsieur le Procureur, il s’agit bien là de mon témoignage, sur les faits rapportés dont je jure l’exactitude. Mais, mon appréciation à l’égard du Duc et du pouvoir se nuance car je n’ai pas évidemment entendu les propos du Duc à Muse, ni ceux de Muse à Istanga. Simplement le résumé qu’Istanga en a fait et qui n’a peut être qu’un rapport bien lointain avec une information directe pour être de l’ouï-dire, bien éloigné, peut être de la réalité. J’insiste sur ma présence avec la seule domestique de la maisonnée qui, pas plus que moi ni personne d’autre, n’a pu entendre les paroles prononcées par Muse et Istanga. Il se peut qu’elle ait entendu, comme moi, le vague résumé d’Istanga qui disait peu des faits et qu’elle ait interprété par esprit de vengeance. A part elle, ou moi mais pour moi je sais que je n’en ai rien fait, je ne vois pas comment les autorités du Duché ont pu être informées de faits précis. Au mieux s’agit il de rumeurs, fondées peut être mais pas très probantes et venue de la domesticité. Il n’est pas de grand homme pour son valet de chambre, comme on dit [en fait c’est Hegel qui l’a dit]. Ce qui est valable d’ailleurs pour le Duc Thiberian qui n’est pas un grand homme pour bien plus de Lyonnais et Dauphinois que son valet de chambre mais il faut croire qu’Istanga, pourtant grande dame aux yeux du corps diplomatique des mondes connus, ne doit pas l’être assez aux yeux de la pauvre Miette.

Mon rôle de témoin s’arrête là, néanmoins, Monsieur le Juge, je me permets de rajouter quelques mots, comme Valentinois habitant le Duché. En tout état de cause, ce procès qui paraît dérisoire sur le fond, quand le royaume se déchire, est révélateur de la faiblesse d’esprit que l’on rencontre dans les allées du pouvoir et, pour ce que j’en sais, d’une certaine faiblesse juridique. Pensez, Monsieur le Juge, que vous agissez sous le contrôle de la Cour d’Appel tant en ce qui concerne les bases légales que le recueil des faits : vous n’êtes pas au service de la vengeance privée d’un homme, fut-il Duc et fût-il votre collègue de parti mais au service de la Justice et de la Vérité. En condamnant Dame Muse, et Istanga sur de si faibles bases ou des « on-dit », ragots de domestiques, c’est la Justice et le Duché que vous abaisseriez. Pensez que Thibérian ne sera pas éternellement Duc mais que la tache que vous infligerez au Duché et à votre honneur, sera, elle, indélébile. [/i]

Huna
huna soupire, définitivement las, puis passe son chemin.
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A la racine du mensonge se trouve l'image idéalisée que nous avons de nous-mêmes et que nous souhaitons imposer à autrui.
--Robert_arctor
Robert vint afficher dans les couloirs du Tribunal une Charte, la charte du juge citée dans l' Article 2.a.viii de la Charte d'Organisation de la Justice en Lyonnais Dauphiné, libellé comme suit :
"Le Juge est soumis à la Charte du Juge mise en place par le Roy" en se disant qu'elle pourrait servir aux prochains juges.
L_Homme, incarné par Istanga
L'homme avait écouté sans y porter un grand intérêt la déposition d'une femme, se présentant comme le Prévôt : aucun fait, aucune date, aucun lieu, aucun nom, juste du vent. Il en avait profité pour faire quelques croquis qu'il peaufinerait plus tard, en y ajoutant peut-être quelque légende.

Mais le public remua un peu... Le Juge allait présenter son verdict. L'homme s'attendait à une relaxe ; l'histoire était visiblement fort mince et paraissait plus tenir du règlement de comptes que d'une justice véritable, et l'homme avait bien observé celui qui disposait de l'avenir d'une jeune femme entre ses mains. Il lui avait paru déceler quelque tristesse dans le regard lorsqu'il prononça le verdict.

Il commença d'écrire au fur et à mesure et arrêta sa plume, abasourdi. Avait-il bien entendu ? Oui, sans l'ombre d'un doute, puisque deux gardes s'avançaient déjà pour prendre livraison de la prisonnière.




En ce vingt-deuxième jour du mois de Septembre, Nous, Alan de Talleyrand, Juge du Lyonnais-Dauphiné, reconnaissons l'accusée coupable de Trahison envers le Duché du Lyonnais Dauphiné.
En conséquence, nous la condamnons à la bastonnade en place publique suivi d'une peine de sept jours de prison.
Ainsi soit-il.


L'homme sortit, il avait besoin de prendre l'air. Sur la petite place devant la Maison de Roanne se trouvait une fontaine auprès de laquelle il vint s'installer, sur le rebord de pierre. Sortant son écritoire, il commença de copier. Le témoignage du jeune homme lui paraissait vendable un bon prix.

Il avait déjà noirci plusieurs feuillets quand il s'aperçut qu'un gamin l'observait. Il lui sourit.


Tu te demandes ce que je fais, gamin ?

L'enfant hocha la tête.

Je suis marchand de mots. Mais pas des miens, je suis très mauvais écrivain. Mais j'aime à faire circuler les discours, les bons mots, les injustices. Quand j'ai trouvé un discours intéressant, je peux le vendre 5 écus la pièce, voire plus ! Sais-tu écrire, gamin ?

Non, et j'sais pas lire non plus ! Mais j'sais compter et j'veux bien vous les vendre, moi, vos papiers ! Z'aurez qu'à m'ach'ter un pain, et p'têt un morceau d'viande, comme ça vous aurez l'temps d'en faire plus !

L'homme sourit de nouveau. L'enfant lui plaisait. Il rassembla une douzaine de feuilles qu'il lui remit.

Essaie de les vendre 5 écus ! Si tu vois que ça ne marche pas, baisse un peu le prix, mais pas en dessous de trois. C'est bien compris ? Allez, topons là !

Il se pencha vers le môme et lui dit quelques mots à l'oreille.

Un large sourire fendit les lèvres de l'enfant qui s'en fut, brandissant une page et criant :


Approchez, approchez ! Un portrait au vitriol de notre Duc ! 5 écus seulement ! Approchez !
--Suzanne.
La rougeaude Suzanne s'approcha attirée par les cris du gamin, mais quand elle entendit le prix elle lui cria :

Non mais s'vont pas bien ti ! C'ben trop cher , j'achète un' bonn' miche à c'prix là ! p'tit voleur!!!
C'ben dommage à ben moins cher j'te l'aurions pris ton torchon !
Maurice_Mogdanove, incarné par Istanga
Maurice Mogdanove, c'est le nom du gamin, d'ailleurs quand il est enrhumé et qu'il donne son nom, tout le monde se marre, mais il n'a jamais compris pourquoi, Maurice donc lève la tête, enfin pas trop quand même, pour regarder la rougeaude qui fait sa radine.

Ah mais M'dame! Un torchon, ça s'mérite et d'abord, sur quelle grille qu'vous vous basez pour m'dire qu'c'est trop cher? Un pain, ça vous remplit l'ventre, mais pas pour longtemps!

Voyez, m'dame! Ce torchon, que vous voyez là, vous servira tout' vot'vie! Vous pourrez l'encadrer, l'coller au-d'ssus d'la ch'minée. Vos amis en s'ront jaloux! Car vous savez, m'dame, y a pas beaucoup d'ezzemplaires, et ce qui est rare est cher!

Allez, vous avez une bonne tête! J'le rabaisse de 10 deniers!
Alfred

Si dans sa jeunesse, il avait connu le tribunal, l’évolution de ses mœurs serait très prononcé, on dirait un procureur ce Thomas Jefferson avec tout ce témoignage bien accompli, plus d'un serait en Prison, comme dame Istanga et Muse. Alors pour sa bibliothèque idéale, il aurait besoin d'un peu du Nebisa, d'Alivianne et du Llyr, des gens qu'il ignorait mais qu'il appréciait pour leurs hauts faits, sa compréhension était en amoindrissement par toutes ses lassitudes qui le perturbaient, "c'est vrai", il était fait pour voyager, découvrir de grands territoires, c'était son rêve, comme être parmi les assistants d'un procès, écouté les différentes versions, il se demandait tout de même si les accusés était vraiment accusé de ce qu'il mérite.

Bien pour son écriture et sa musique...

Il sortit sa gazette en plein tribunal et se mettait à lire, c'est ainsi qu'il eut la nouvelle du débarquement de Normandie et l'assaut en Artois. Il voulu intervenir à ce procès en tant que témoin, mais il était trop tard, certaines personnes devaient croupir en prison et c'était bien dommage.

Puis sortit du Tribunal à la fin du témoignage...

_________________
--Marguerite
Maintenant qu'elle était venue à Lyon, et qu'elle avait découvert tout ce que la capitale pouvait transmettre comme information, mais surtout qu'elle comprenait mieux ce qu'y faisaient souvent ses employeurs, la timide, la frêle, la blafarde Marguerite savait que lorsqu'ils n'étaient pas chez eux, que lorsqu'il semblait y avoir soucis, la réponse se trouvait souvent dans cette ville.

Aussi, lorsque Musartine n'était pas rentrée, lorsque Gontrant avait parlé d'une rumeur la disant en prison, la secrétaire n'en avait pas cru un mot.

Elle avait donc cherché le tribunal, mais dans les rues, un enfant vendait des gazettes où semblaient relatés les faits. Elle s'approcha de lui, lui tendit les 5 écus réclamés, et s'apprêta à chercher la réponse.

Dame Musartine et son amie Istanga étaient en prison, pour trahison.

Son sang se glaça. Trahison. Elles ?

Elle se souvient des nuits où elle avait vu la maitresse de maison travailler. Des nuits que les deux époux avaient passés à discuter à chercher des problèmes aux solutions. Des nuits où ils la faisaient se lever, écrire missive à nombre de personnes, où elle devait écrire, écrire et encore écrire. Des nuits où ils étaient allés défendre les remparts. Des dons qu'ils lui faisaient remettre en cachette à toute personne, voire aux mairies dans le besoin. Ils avaient tant donné. Comment cela était-il possible ?

Elle lut donc avec attention les minutes du procès d'Istanga.
Puis, abasourdie, elle leva la tête, ne sachant vers où se rendre.
Là, elle vit une rouquine s'approcher. Jeune femme qui lui semblait faire partie de la maisonnée de Dame Istanga. Elle fit donc un pas en sa direction, la gazette toujours à la main, puis commença à balbutier une phrase.


Je ...
...
Je ne sais si ...
...


La timidité regagnait notre pauvre Marguerite, et elle ne savait comment aborder la personne. Et si elle s'était trompée ?
Miette, incarné par Istanga


Miette a laissé sa carriole près de l'appartement de la sœur de sa maîtresse, Flore, en voyage. Elle l'a confiée, ainsi que la mule, à un gars qu'elle a connu à la Taverne du Doublon qui lui doit un service.

Elle prend un gros panier à l'arrière de la carriole, le passe fièrement à son bras et se dirige, l'air décidé, vers la Maison de Roanne. Gaborit lui a indiqué le chemin. Arrivée sur la place, elle écoute amusée un gamin débiter sa salade pour vendre une feuille de chou puis avise une souris grise qui trottine timidement vers elle.

Miette ne déteste pas, à proprement parler, les autres femmes mais il est évident qu'elle les considère toutes comme un frein possible à ses appétits. Ici, elle ne craint pas grand chose. D'ailleurs, tandis qu'elle se rapproche, Miette la reconnaît, c'est celle qui est toujours derrière Musartine, à prendre des notes, tout le temps. Elle lui fait un peu penser à Robert Arctor, l'intendant de la maison Lendelin, mais en moins distingué...


Oh ! Bonjour ! T'es la servante de Musartine, pas vrai ? Mais dis-moi, j'te vois souvent écrire, c'est qu'tu sais lire ! J'ai entendu dire que j'suis citée, que même c'est moi qu'aurais vendu Madame ! Alors j'veux savoir d'où qu'ça vient c't'histoire !

Elle fronce les sourcils, ombre ses yeux noisette d'une colère non feinte.

Parc'que quand même !

_________________
Tout ici n'est que leurre et balivernes.
--Marguerite
La maladive Marguerite fut soulagée de voir que Miette la reconnaissait. Elle n'aurait pas à faire des présentations, ni à expliquer qui elle était, tout le train train des cérémonials sociaux lui seraient épargnés, et rien ne pouvait soulager la secrétaire davantage que cela ... Sauf que la dite Miette semblait bien sure d'elle. Elle n'avait pas sa langue dans sa poche, et qui sait si elle ne lui renverrait pas une quelconque brimade.

La peureuse regarda autour d'elle, y cherchant du regard un soutient. Mais non, c'était elle qui était là pour soutenir. Aussi prit-elle une longue inspiration et se jetta à l'eau.


Je suis Marguerite, la secrétaire de Dame Musartine, et en effet je sais lire.
Si vous êtes bien Miette, vous êtes en effet citée dans cette affaire.
Nos maitresses ont étée accusées de trahison, parce que soit disant qu'un membre de la Maisonnée de Dame Istanga aurait rapporté les propos qu'elles ont tenus lors d'une discussion dans la cuisine de la Dame.

Mais un sire euh ... thomas j'ai_le_fer_qui_sonne a dit qu'il était chez Dame Istanga ce jour là, et qu'il faisait la cour à la seule domestique qu'il a pu rencontrer là bas. Je vais vous lire le passage en question.


Marguerite devint écarlate. Jamais elle n'avait autant parlé. Mais la jeune femme face à elle, qui si elle était impressionnante de par son aplomb, lui donnait aussi du courage. Si cette femme ne manquait pas d'assurance, elle saurait bien comment faire pour aider leur maitresse, à moins que le témoin dise vrai. Pour en avoir le coeur net, une seule solution, il fallait lire le passage concerné.

J'ai pu remarquer à cette occasion que le domesticité du domaine, si l'on excepte les régisseurs, valets et hommes de peine qui vaquaient aux travaux des champs, était réduite particulièrement ce jour là. A vrai dire, seule la petite Miette, une jolie roussotte ma fois, plutôt bien proportionnée, était dans la maison.
Je m'en souviens précisément pour l'avoir aidé à monter deux grands seaux d'eau, ce qui l'a soulagée et m'a permis d'ailleurs de lui faire un brin de cour. Rien qui n'encoure le recours au tribunal des moeurs mais suffisamment de sourires de connivence, pour que la belle bonne se confie quelque peu.
Elle m'a avoué qu'Istanga l'avait réprimandée assez fortement de ce que j'ai compris. Il ne fallait être grand clerc, pour deviner qu'à ce moment là, Miette, la domestique avait comme une envie de vengeance contre Dame Istanga. Il me semble, sans être policier que si c'est d'elle, la seule présente, que vous tenez ce renseignement, elle a quelque raison d'en vouloir à sa maîtresse et m'a parue délurée, point si scrupuleuse et bien capable d'acte de vengeance pour l'injustice dont elle s'estimait victime.

Je puis également témoigner que durant ce temps passé avec la domestique, qui me semble correspondre au moment de la conversation que vous rapportez, je n'entendais pas de conversation venue de la grande pièce, les murs étant épais et les portes de chêne massif. Et d'ailleurs, la petite Miette, semblait occupée à rire et avait l'oreille plus tournée vers me compliments qu'à écouter des conversations oiseuses et peu compréhensibles pour le caractère simple de l'accorte domestique. Je ne vois guère comment Miette aurait pu entendre plus que moi alors nous étions dans la même pièce et que j'ai l'ouïe fine.


Elle regarda la femme rousse, inquiète de la réaction à venir.

voilà ce que le sire à dit à votre propos.
Le procureur lui il a dit :

"Il s'est avéré que le "On" dit venait de chez vous, votre personnel s'est permis de répèter vos dire.
Les informations ont été corroborés par plusieurs de ses employés.
Il est ironique de constaté que la trahison soit révellée par trahison."

voilà ce qu'il se dit à ce sujet.


nouveaux regards alentours .. décidément, il y a toujorus beaucoup de monde à la capitale.
Miette, incarné par Istanga


Pfffff... secrétaire ou servante, c'est du pareil au même, on sert toujours quelqu'un !

Miette hausse les épaules et écoute la suite, sursaute à la mention de Thomas, fronce à nouveau les sourcils et plisse le nez, attentive.

Un observateur pourrait remarquer les subtiles couleurs qui parent tour à tour le visage de la jeune fille. Elle rosit, pâlit, rougit, blêmit. Sa respiration se fait plus rapide, ses ongles s'enfoncent dans les paumes de ses mains crispées.

Marguerite a terminé sa lecture. Miette est restée un long moment, raidie de colère, les yeux fixes et les lèvres pincées puis elle a respiré un grand coup, dénoué ses mains et ses nerfs, a regardé la souris, prononcé froidement :


Je le tuerai.


Puis, secouant sa crinière rousse, s'emparant du bras de Marguerite, elle l'entraîne avec elle.

Allons à la prison, lorsque la nuit s'ra tombée. Mais avant, on va r'pérer les lieux, ach'ter d'quoi manger pour nos maîtresses.


_________________
Tout ici n'est que leurre et balivernes.
--Marguerite
Tuer ??? mais vous n'y pensez pas !! tuez ????

Et voilà la timide MArguerite qu'un rien effraye se pétrifier de peur. La rouquine qui ne manque pas d'aplomb est tout ce que la secrétaire n'est pas. Si l'une est délurée, l'autre se fait la plus discrète possible, si l'une a de la gouaille, l'autre n'ose parler. Tout les oppose, sauf une chose semble-t-il : le respect qu'elles ont pour leur maitresse.

La secrétaire était plantée dans la rue, abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre quand une main l'agrippa et l'entraina dans le dédale des ruelles lyonnaises. La rouquine semblait prendre les choses en main, mais si cela pouvait aider Dame Musartine et son amie, Marguerite prendrait sur elle.

Pour le moment, direction
le cabanon
Gaborit, incarné par Istanga


Gaborit commençait à s'ennuyer sérieusement.
Rien de bien glorifiant à surveiller une mule et une carriole en mauvais état.
Il faisait les cent pas, tournait autour du misérable attelage, ronchonnant contre Miette qui lui donnait toujours des corvées à faire. Elle le laissait lui tripoter les tétons en échange de divers services et là, il lui en devait un.
Et s'il voulait de nouveau pouvoir la caresser, il faudrait encore qu'il s'acquitte d'une de ces missions dont il ne comprenait pas la finalité.

Tout à coup, il s'arrêta.
Net.
Il venait d'entrevoir sous le siège de la carriole un éclat.
Intrigué, il s'avança et se baissa pour attraper une sorte de livre à la couverture de cuir souple brodée de fils d'or, protégeant des feuillets recouverts d'arabesques bleutées et, glissées sans y être attachées, quelques feuilles d'une autre écriture.

Il ne savait pas bien lire, mais savait déchiffrer quelques mots.
À la taverne du Doublon, un vieil érudit passait ses journées à essayer d'inculquer aux pochards les rudiments de la lecture.
Les quelques mots qu'il réussit à lire l'incitèrent à une grande réflexion. Journal intime, conseil ducal...Manifeste...

Ses sourcils s'étaient froncés, le regard tourné vers le haut, il semblait compter.
Puis il se décida.

Au diable Miette, la mule et la carriole ! Il allait se faire de l'argent facile. Si le marchand de mots était toujours en ville.

Fourrant le journal et les feuillets volants dans son vieux sac de toile élimée, il pressa le pas vers la Maison de Roanne où il pourrait trouver le marchand.

Apercevant Miette qui s'éloignait au bras d'une femme insipide, il se plaqua contre un mur, dans un recoin pour éviter qu'elle le voie et, quand elle disparut à sa vue, il s'approcha du marchand qui s'était installé sur le rebord de la fontaine.

Il lui tendit le journal et les feuillets.


Combien qu'vous m'en donnez ?

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Presque tous les désirs du pauvre sont punis de prison. (L.F. Céline)
L_Homme, incarné par Istanga
De temps en temps, l'homme relevait la tête pour surveiller le gamin. Le témoignage de Thomas Jefferson semblait bien se vendre et il se décida à en copier dix nouvelles feuilles.

Une femme discrète en avait fait la lecture à une rouquine délurée qui parut soudain en colère et il les regarda s'éloigner. Il allait se remettre à ses copies lorsqu'un gros homme, d'allure plutôt rustre s'approcha de lui et lui remit un journal et quelques documents manuscrits.

Il jeta un coup d'oeil et, rapidement, comprit qu'il avait là de quoi se faire un bon matelas. Peut-être même qu'il pourrait s'acheter un mantel en poil de chameau.

Je t'en offre 50 écus : la moitié maintenant, le solde dans une semaine. Mais dis-moi, mon brave, d'où tiens-tu ces documents?

L'homme se moquait bien de la façon dont ces trésors étaient arrivés jusqu'à lui, mais cela lui permettrait de remonter à la source, vérifier la justesse de ce qu'il avait entrevu.
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