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[RP] Auberge de la truie qui file

Erwelyn
[D-day
Poney rose go ! Brosse à cheveux en action ! Poney rose go ! Va accomplir ta mission.]


Et vous croyez que le rose sera assez rose ?
Et le corbeau dont m'a parlé Dim, vous croyez qu'il aura mangé Vaxichou ?
Et les berrichons, ils l'auront pas enfermé dans le château ?
Et les invités, vous croyez qu'ils vont tous viendre ?
Et vous croyez que le rose se... ah non ça je l'ai déjà dit...


Et un regard qui se lève vers la brochette de poneys roses, flippé.
C'était assez incroyable que ce projet abracadabrant soit presque arrivé à son terme. Presque parce qu'il ne restait plus que quelques heures à tenir avant que Lynette et Vaxichou ne se disent oui pour la vie pour toujours jusqu'à la mort.
Depuis quelques mois, depuis cet épisode du bébé bleu, la poney rose porte bonheur mettait toute son énergie, enfin presque toute, à réaliser le rêve de ses amies poneyttes, qui au final était aussi devenu le sien. La folie avait bien pris place, s'insinuant et ancrant une idée complètement délirante dans sa petite tête : la baronne était amoureuse de son Duc, epicétou. Viendrait peut-être le temps où la raison reprendrait le dessus, mais pour l'instant il ne semblait pas encore être venu.

La mainoise jeta un coup d'œil sur les tenues suspendues dans tous les coins de la grande chambre louée pour l'occasion dans une belle auberge parisienne. Celle de Vaxilart lui avait été amenée un peu plus tôt dans la journée, déposée dans la chambre où il passerait sa dernière matinée d'homme célibataire. Une tenue magnifiquement cousue par Breiz, dont il tomberait forcément sous le charme en la voyant. En ce qui concernait les tenues de la mariée et des demoiselles d'honneur, les poneys roses étaient déjà tombées en pâmoison devant quand Gigi leur avait amené aux Doigts d'or. Un vrai mariage de jeune fille... ce qu'elle n'était plus.

D'ailleurs, Lynette espérait que son âge ne l'empêcherait pas de donner un héritier à son mari.
A cette pensée, la baronne d'Evron, fondit en larmes. Que se passerait-il si aucun enfant ne venait au monde ?


Oh maille godeuh, et si je ne lui donnais pas les héritiers qu'il attend forcément à cause de mon âge ? Il ne me pardonnera jamais la mort du bébé bleu !
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L0velune
Et vous croyez que le rose sera assez rose ?
Il est parfait!
Et le corbeau dont m'a parlé Dim, vous croyez qu'il aura mangé Vaxichou ?
Impossible! Vax est beaucoup plus fort qu'un oiseau et drôlement coriace!
Et les berrichons, ils l'auront pas enfermé dans le château ?
Bah non, c'est lui qui les a enfermé, tiens!
Et les invités, vous croyez qu'ils vont tous viendre ?
''Venir'' Oui oui! Comment rater le mariage du siècle?
Et vous croyez que le rose se... ah non ça je l'ai déjà dit...


Marylune était déjà en robe de demoiselle d'honneur, déjà coiffée d'une longue tresse et déjà maquillée. Elle était prête et c'était désormais le moment d'aider la mariée, ce qui serait une tâche plus complexe et encore plus complexe que vous pourriez le croire, cher lecteur, parce qu'il s'agissait de Lynette.

Alors qu'elle allait lui suggérer de s'asseoir pour se laisser maquiller, voilà la future duchesse qui fondit en larmes... lecteurs, je vous l'avais bien dit!


Oh maille godeuh, et si je ne lui donnais pas les héritiers qu'il attend forcément à cause de mon âge ? Il ne me pardonnera jamais la mort du bébé bleu !

Non! Non! Et non! Ne gâche pas cette magnifique journée avec des idées farfelues! Vous n'avez qu'à essayer souvent et, bien sûr, le bébé rose finira par voir le jour! Et puis rhooo il t'a déjà pardonné puisqu'il t'épouse!

Et la baronne d'Entrammes continuait sur sa lancée.

Tu sais, le truc avec Charlotte (ou l'erreur, ça dépend de comment on voit ça), ça été de le faire très souvent. C'est comme si tu avais une chance sur 6 de tomber enceinte. Donc, c'est sûr que si tu brasses les dés souvent, tu vas bien finir par avoir un 6! Tu vois, c'est exactement ça! C'est une question de ''jouer souvent''. Simple comme tout!
Et puis, quand on aime un jeu, on y joue souvent normalement, hein!


Marylune jeta un coup d'oeil aux autres demoiselles d'honneur, puis à Lys qui était la dame d'honneur et enfin, à Ygerne. Ce regard voulais dire ''dites quelque chose au lieu de rester plantée là!''.
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.mahaut.
- Mais poussez, tudieu ! Poussez !
- Aaaaaah !
- Est-il possible d'être aussi empoté ! Je vous dis de pousser !
- Passer en force ne servira à rien !


Un coup de pied aux fesses projeta Anatole dans la suite, jetant ses paquets un peu partout sauf à l'endroit de sa chute.
Mahaut passa la porte à sa suite et le piétina joyeusement en ouvrant les bras vers son amie.


- Hiiiiiiiiiiiiiii !

En langage poney, le "hiiiii" peut vouloir dire bien des choses. Mais là, croyez-moi il n'avait qu'une seule signification possible :


- MA CHERRRRRRRIIIIIIE ! Tou vas être ra-di-eu-se ! J'adoooooooooooooooooooooore ta tenue, c'est le plous beau your dé ta vie, qué mon dieu tout lé monde s'en souviendra pendant des siècles, Madre de Dio, qué yé sais yurer en espagnol porché yé vais à l'Ouniversité.


Voilà, rien de grave, juste un des effets de la mode sur Mahaut. De temps en temps ça faisait prendre un accent. Des fois allemand ("ach, la mode ze n'est pas pour les limousins pauvre petit grédin !"), des fois italien "si, si, della voluptààààà !"), des fois inconnu ("et elle mé dit "not in S Size !" The pouffiasse, quoi !").
Elle s'assit sur un pouf en faisant attention à sa tenue (commandée aux doigts d'or évidemment) (et payée par Vaxichou, encore plus évidemment).
Faisant signe à Anatole de se relever, elle désigna les paquets qui l'accompagnait.


- J'ai pris deux ou trois babioles pour compléter ou rattraper tout manque pendant la cérémonie. On ne sait jamais, il faut parer à tout.
- On a même pris l'argenterie piquée lors d'un bal chez le Vicomte de Biron.
- Empruntée ! Et il est mort alors à qui la ramener, hein ? J'ai pris aussi deux ou trois ustensiles si besoin.


Anatole dégagea une dague effilée d'un sac à motifs poney-paillettes.

- Je crains pour la sécurité de Vaxichou. Et la tienne, du coup. Mais sois sans craintes ! Personne ne viendra ruiner cette journée en tuant l'homme qui doit payer nos tenues. J'en fais le serment.

Elle poussa quelques sacs sous une coiffeuse. Des bruits étranges sortirent des paquets, laissant deviner un choix des plus hétéroclites pour les accessoires de dernière minute.
C'est alors que Lynette craqua. Les yeux écarquillés, Mahaut vit Marylune tenter de la calmer. Pour appuyer chaque propos (et parce qu'elle venait de piocher dans une boîte de macarons déposée là par une personne bien intentionnée), elle hochait la tête avec conviction à chaque réponse. Même si elle n'avait pas bien saisi le truc avec le corbeau. Les corbeaux étaient charmants, bien que noirs, mais ne valaient pas une poule de Barbezieux, qu'on se le dise. Enfin, les ducs avaient le droit d'avoir des lubies...

Le temps de faire cette réflexion que Mary la fixait, tentant de faire passer un message.


- Hein ?

Nouveau regard noir de la rousse.


- Ah oui, les héritiers ! Alors c'est facile, tu as un vase ?
- Ahem, si je puis me permettre, Dame Erwelyn sait déjà comment procéder, elle veut juste se rassurer quant à sa capacité à donner d'autres héritiers au Duc.
- AAAAAAH ! Oh mais ma chérie tu n'as pas de soucis à te faire ! Tu en as déjà fait un ! Bleu, certes... Ne pleure pas ton maquillage va couler ! Il était bleu à cause du froid ! Et de l'absence de Vaxichou !
- Et du fait qu'ils n'étaient pas mariés, peut-être.
- Taisez-vous, Anatole. Là, tu fais tout dans les règles de l'art, Vaxichou est absolument fou de toi ! Vous passerez vos journées à batifoler sur une commode !
- Non mais pour la commode, il va falloir qu'on en reparle...
- Vraiment, Lynette... Tu sais comme nous toutes ici que tu es faite pour être mère !


Elle s'étouffa un instant dans son macaron.


- En tous cas, il faudra que tu en fasses plusieurs, des fois que tu en perdes un dans un magasin.


Du sens pratique avant tout.
Elle hocha la tête, convaincue d'avoir su trouver les mots pour rassurer une femme à quelques heures de son mariage. Les mots ne valant cependant pas les actes, elle lui tendit également une flasque en cuir contenant de la mirabelle.


- Au cas où, garde-la, ça pourrait aider.


Et elle repiocha dans la boîte de macarons.

- Y'en a à l'armagnac ?
_________________
Methea
[ Une matinée, quelques jours avant le jour J sur les terres artésiennes. ]

Réveil difficile.. après une nuit à se tourner et retourner sur sa paillasse, l'excitation du départ, l'angoisse des retrouvailles ... Les yeux encore collés, il posa son regard vers Virbule encore endormie, puis d'un bond se leva avant de s'étirer.

VIRBULE, OUUUH OUUHH, la secouant comme un prunier... ALLEZ ALLEZ DEBOUT ! ON NOUS ATTENNNND

Plongeant ses mains dans la bassine, il prit un peu d'eau entre ses mains et les releva vite sur son visage avant de se diriger vers son armoire. Virbule quand à elle ouvrait à peine ses yeux.

Tu crois que c'est le mieux ça? Prenant une chemise turquoise, tu crois qu'il va faire froid? Puis.. de quoi se changer aussi.. Sans attendre la réponse, il glissa ses vêtements dans un sac de toile.

ALLEZZ... la tirant par la main... On va pas se mettre en retard !

Une pomme, enfin de quoi casser la croute en chemin.. faut pas oublier l'essentiel.. non plus. Deux trois peaux et une laine pour les nuits fraîches à l'approche de l'automne.

Je sort préparer l'attelage ! Je te laisse te préparer. Une petite demi heure plus tard, le voila à nouveau déboulant dans la maisonnette. Alors? On y va?

Grand sourire en la voyant enfin prête, des vêtements simple et ample pour le voyage.. N'oublie pas ta houppelande pour le mariage..

Dernière vérification, et les voila parti pour quelques jours à travers chemin..

[Voyage et Paris..]

Au pas.. au trot et parfois au galop avec de franches rigolades avec Virbule, toujours aussi impatient de se retrouver en terre parisienne et de retrouver son amie. Les journées se ressemblent, les jambes las, le dos en compote à chevaucher toute la journée, le petit couple s'autorise parfois quelques pauses déjeuner et avec parfois de la chance trouve une auberge pour passer la nuit.

Enfin, Paris en vu, adieu champs et forêt, les deux souris cherchent à se fondre en ville..Passage au guet obligé.. quelques écus qui tombent dans la poche du garde, et les voila sur le pont traversant la Seine.

Apostrophant un passant...
Dites savez ou se trouve l'auberge du lard qui fuit? Regard interloqué... du bougre.. avant de répondre sèchement.

Qu'est ce que j'en sais moi !... sans un mot le bougre reprit une rue et disparu.

Levant les yeux vers Virbule. Bah l'on bien leur réputation ! Tsss.. Il haussa les épaules et tenta à nouveau sa chance, passant une bonne heure.

HAhaHAhahAh... Rire gras et moqueur ! Alors vous vous êtes pas du coin..puis je comprend foutre rien à votre patois ! lard qui fuit... HOUUUUAAAAAHHAHAH

Methea échaudé par les heures à tourner et le comportement exécrable du bourgeois grassouillet se retînt en serrant les rennes, les jointures de ses doigts devenant blanches à force d'être crispées.

Une main qui glisse sur la cuisse à Virbule... Belle Pouliche ! Le geste de trop... et un coup de latte dans les dents pour l'impudent. Grommelant avant de hurler ... et de faire l'attraction sur la place parisienne.

Le poing rageur, le grassouillet devant la colère de Methea, préféra prendre ses cliques et ses claques avant de se retrouver égorgé comme un vulgaire cochon.
Hagard et bougon, Methea ne dit plus un mot avant de s'arrêter, fronçant les sourcils.

Dit Virbule.. serait pas plutôt celle la? Pointant du doigt l'enseigne " Auberge de la truie qui file

Descendant de cheval, les bottes claquant sur les pavés, il noua les rennes à l'anneau pour que son cheval ne file pas plus loin.
Coup de chance que de tomber dessus..enfin il voulait en avoir le coeur net.


Il se colla à la fenêtre et écrasa son visage sur la vitre espérant voir au travers.. le nez aplati , les yeux roulants à la recherche d'une connaissance...

Mouis... pas l'air la ! C'est que je me plongerai bien dans une bassine ! Crottés comme on est sur.. qu'on passe pour des ploucs... petit sourire en coin en regardant Virbule, puis tu devrais voir ta coiffure ..


JE VOUS DIS QU'IL ETAIT LA, UN TRAITRE A LA COURONNE JE VOUS DIS...

Sursaut... il reconnut vite la voix du bourgeois.. avec qui il avait eu l'altercation quelques instants plus tôt.. un regard rapide vers la rue d'ou venait les cries, il aperçut quelques gardes accompagnés de l'odieux personnage. Sans attendre, il tira Virbule et claqua la porte de la taverne derrière eux en rentrant avec fracas. Espérant qu'il n'avait pas été aperçu.. il scrutait la porte sans prêter attention aux personnes présentes dans la taverne.
Virbule
[Ce même matin, au chaud, à l'Atelier ]

La nuit avait été calme et onirique, le réveil aurait pu être aussi agréable si le ciel n'était pas tombé sur la tête de l’Écureuil !
Tout à son rêve en présence du supérieur du diocèse d'à coté, Virbule ne comprit pas tout de suite l'origine de ce mouvement.
La légère excitation qui pointait dans la voix de Meth la ramena sur terre plus vite que les vives secousses qui auraient pu s’intégrer au rêve ; la voix non. Incohérence. Réveil !

Ni Écureuil, ni Cheval, c'était maintenant une tornade humide qui sautillait d'une place à l'autre pour faire sa besace ... L'observer donnait le tournis, heureusement l’Étoile était encore accrochait à ses draps, aucun risque de chute.
Elle s'étira en baillant.

Tu crois que c'est le mieux ça? Virbule ne porta pas son regard sur le vêtement sorti et continua d'allonger ses muscles encore autant dormis quelle si ce n'est plus. A coup sur c'était du turquoise sous une quelconque forme et, quoi qu'elle en dise, ce serait parfait.
Elle se contenta donc de sourire autant pour lui que pour elle car il ne lui prêtait guère attention mais son comportement enfantin l'attendrissait toujours.

Tu crois qu'il va faire froid? A quoi bon répondre, il n'entendrait pas ... Puis.. de quoi se changer aussi... Et puis, il savait très bien faire son paquetage tout seul. C'était là l'un des avantages de les prendre avec un peu d'expérience ... pas besoin de les materner. Les autres - avantages - étaient bien plus agréables certes mais celui ci n'était tout de même pas négligeable.

A peine le pied à terre qu'il fallait quelle soit ailleurs, prête et au garde à vous aussi pendant qu'on y est !?
ALLEZZ... On va pas se mettre en retard ! Et c'est sans l'embrasser qu'il dévala l'escalier.

Un peu déboussolé par tant de mouvement, Virbule retourna s'assoir et se brossa les cheveux. Vu l'ampleur des dégâts il était étonnant que Meth ne lui en ai rien dit ; enfin étonnant ... pas tant que cela. Il était depuis quelques jours totalement obnubilé par ce voyage et Erw, évidement. Heureusement qu'elle n'était pas jalouzzz...
Ah mais au fait si ! Bien sur que si elle l'était, et plutôt deux fois qu'une ... Grumpf de grumpf.
Elle tritura ses idées en même temps que sa chevelure afin de domestiquer tout le monde.
Qu'il soit excité de retrouver une autre femme qu'elle ?
->Passe. Mais c'est bien parce que c'est Erwelyn ...
Qu'il cherche à se faire beau pour elle ?
-> Passe encore c'est aussi pour ça qu'il lui plait tant .
Qu'il la réveil en trombe ?
-> ... Passe ! De toute façon elle ne lui dira pas qu'elle était avec son Archevêque alors c'est de bonne guerre, non ?
Qu'il en oublie ses lèvres ?
-> Passera ...

Les derniers coups de peigne dissipèrent les nuages et une fois la natte bien serrée, un peu trop peut être - comment ça ça passe les nerfs ? - restait plus qu'à préparer le reste. Le reste se prépara.
Ses bagages étaient déjà fait, hier soir, lorsque Methea c'était endormi sans l'attendre, elle avait eu tout le loisir d'utiliser son temps ... fait et parfait donc. Jusqu'au sachet de noisettes, jusqu'à son nécessaire de couture. Mieux vaut être prudent avec la quantité de robe que l'on va croiser, serait étonnant qu'il n'y en ai pas une en détresse ...

Mais au fait !?
Paris ... PARIS, PARIS !! Pour le mariage de la Duchesse !!
Pour sur qu'elle allait en prendre plein les mirettes des froufrous, soieries, broderies, perlades, non, pas perlades .... hum ... Perleries ? Bon, y'a du travail encore !

C'est donc la tête pleine d'aiguilles qu'elle descendit fermer l'atelier et ranger deux trois petites choses en attendant sa tornade.



[En route pour l'aventure]

Le voyage étant déjà comté, ce qui a été omis le restera, z'en ti pas droit à un peu d'intimité les deux loustiques !?
Le calme relatif de la campagne fit progressivement place au brouhaha croissant citadin et à mesure qu'ils avançaient, Virbule sentait l'excitation et l'inquiétude grandir en elle. Elle pris sur elle, n'en dit rien et garda son sourire bien en place. Il faisait beau, aucune raison pour que la journée tourne à l'orage. La persuasion c'est pas toujours efficace, suffit de s'en convaincre ...

La foule à l'entrée de la ville, l'attente pour passer le guet, puis la rivière puis encore la foule à perte de vue ou comment se sentir insignifiant en un tour d'horizon ... S’imprégnant des lieux ainsi que de la masse mouvante d'individus anonymes Virbule n'avait pas remarqué que Meth s’apprêtait à demander leur chemin.
Réponse aimable, ça commence bien !

Bah l'on bien leur réputation ! Tsss..
'Sont sans doute pas tous comme ça hein, t'as pas eu de chance c'est tout Innocente et optimiste, elle lui rendit son sourire pour l'encourager et s'en était repartit pour la quête de l'auberge.

Tous plus indifférents ou grossiers les uns que les autres les autochtones, les rues et ruelles étaient semblables et encombrées. Heureusement que Meth menait les recherches car la léchouilleuse était totalement perdu et, tendu, cela va de paire ; son silence pour preuve.

Une Énième fois Methea demanda leur chemin et une fois de plus on lui rit au nez mais à défaut de l'auberge du lard s'était un porc qu'ils avaient trouvé là. Étaient t'il sur la bonne route ?
Le porc donc, pour y revenir, ne se gêna pas pour parcourir Virb de ses sales pattes.
Belle Pouliche ! Suivit d'un Paff.
Virbule c'était figée dès les doigts de l'homme sur elle et n'avait guère suivit la suite. Il y avait bien longtemps qu'on ne s'était pas adressé à elle comme à un bout de viande et il y a des habitudes que l'on perd vite.
L'homme de demanda pas son reste et fila mais la foule était électrisée.

En silence ils reprirent un chemin sans en connaitre vraiment le but. L’énervement était plus que palpable, Methea se contenait à grand mal, Virble, livide le suivait comme un pantin. La caresse porcine lui brulait la cuisse. Tout ça ... elle n'arrivait pas à mettre des mots sur ses idées tellement elle se sentait submergée. S'en était trop pour elle.
Elle en avait rêvé de venir à Paris mais elle n'avait pas du tout imaginait ça ainsi.

Meth s'était arrêté, il parlait, s'activait, tentait de les détendre un peu par de l'humour mais le cœur n'y était pas.
Du bruit derrière. Il l'attira à l’abri d'une porte comme on grimpe à un arbre pour fuir des loups.
Virbule pris sa main et se rassura de sa proximité au moins deux bons instants avant de voir autour d'eux.

Meth ... tout le monde nous regarde ...
lui glissa t'elle à l'oreille avant de sourire aux clients de l'auberge.
Lieu familier, ici elle avait ses reperds, enfin si tant est qu'une auberge parisienne ressemblait vraiment à une auberge. Attirant son Écureuil vers la femme qui semblait tenir la maison et l'interrogeait du regard :

Bonjour ... petite pause pour laisser à la patronne le temps de parler, elle parle pas ? bon, continuons.
Nous v'nons voir la Dame de Sainct Antoyne de Rochefort, nous sommes attendus.

La femme perdit son air revêche, il était temps, et les invita à s'installer dans un espace reculé de la salle commune le temps d'aller prévenir Madame. Deux vers et un pichet déposé plus tard elle les laissa seul.
Virbule les servit par habitude, adressa un sourire à Meth mais n'était pas des plus détendu pour autant.

Revoir Erwelyn l'angoissait toujours. Pas que c'était une personne désagréable, au contraire ... mais elle connaissait MethMeth avant qu'il ne devienne son Écureuil et, enfin, ils étaient très proches... Elle avait toujours cette désagréable impression de passer un examen en règle à chaque regard.

Elle gouta le vin qui n'était pas si mauvais et se força à respirer profondément. Sous la table elle se massait la cuisse pour tenter de se la réapproprier ...
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Lora1
(Avant le départ)

Elle avait confiée ses enfants a Antoinette et à Eustache comment expliquer qu’elle avait une nouvelle fille à non c’était trop dur, le plus simple était de prendre personne avec elle, elle éviterait toute ces questions auquel elle n’avait pas envie de répondre.

Elle passa dans son bureau, déposa quelques recommandations à son équipe, ils ne faillaient pas qu’ils croient qu’elle avait fui les responsabilités qui lui tomber dessus comme ca. Elle ne comprenait pas pour le moment elle tout allez de travers peut être qu’avec ce voyage tous allez revenir à la normal enfin il fallait l’espère.


(Le jour du départ)

Elle avait pris dans une petite malle une seule tenue la houppelande pour la cérémonie. Ah oui bien sur le cadeau, mais ou avait-elle la tête. C’était le plus important.

Elle mit Theunis au gallot pour ne pas arriver en retard quand après un certain moment, elle avait l’impression de tourner en rond. Ben oui carre ca va pas. Elle s’arrêta dans la ville qui suivit et demanda au paysan se rendent au champ son chemin. Celui-ci la regarda en riant et continua sa route. Ben voila sa mal chance devait la suivre. En peu décourager elle n avait qu’un seule envie rentrée à la maison, elle n’aurait qu’a envoyer un pigeons à Erwelyn lui expliquant qu’elle n’avait pas trouvée sa route. Non elle ne la croirai pas, elle continua puis trouva un bout de bois indiquent paris et bien voila il suffit de le suivre.


(Arrive à l’auberge)

Voila la ville, c’était un peu animé elle qui avait l’habitude du calme de son village, il y des gens partout. Elle chercha l’auberge du cochon qui file, elle ne savait pas pourquoi mais elle ne trouva pas par contre il y avait la truie qui file. Ca devait être le même. Non !! Bon tampis elle alla déposer le cheval à l écurie, se secoua un peu et rentra.

Elle jeta un coup d’œil rapide dans la salle mais ne fit pas trop attention, elle avait l’impression de reconnaitre des personnes mais cela devait être une erreur.

Elle alla se présente à la patronne


Bonjour je pense être attendu par dame … Erwelyn enfin dame de saint Antoine de Rochefort
Rheanne
Comme durant le voyage, Rheanne était là impassible telle une poupée de chiffon ballottée de droite et de gauche par une Lynette excitée et exaspérante au plus haut point. Ouais, les femmes mariées et surtout heureuse de l'être, c'est pas ce qu'il y a de plus excitant quand vous êtes vous mêmes bien loin de vivre ce moment et que vous n'avez même plus l'ombre d'un prétendant. Enfin bref, tout cela Rheanne ne le sentait même pas dans son présent.
A vrai dire, elle ne ressentait rien.
Elle était là. Dans cette chambre d'auberge, c'était tout.

Excitée la future mariée mais déprimée la brune me direz vous ? Peut-être bien... ou alors à des années lumière de Paris...

Les questions fusent... les réponses maladroites des demoiselles d'honneur aussi...

Rheanne toujours enfermée dans son mutisme depuis son retour de retraite s'efforçait à esquisser quelques vagues sourires aux unes et aux autres, la tête dodelinant comme dans un match de soule. Droite, gauche, droite, gauche et encore...

Et le sujet du rejeton... Et chacune allant de son argument pour la convaincre de sa productivité à venir... Rheanne ? bah un ptit hochement de tête avec un sourire entendu. C'était la seule réponse qu'elle aurait pu faire, elle qui n'arrivait même pas à concevoir l'idée de... concevoir. Mais ce n'était pas le moment de mettre des idées aussi saugrenues dans la tête d'une demoiselle plus très jeune à quelques temps de son union sacrée...

Elle écoutait donc la conversation un peu distraitement souriant un peu plus à chaque commentaire d'Anatole... Le bougre, il allait presque réussir à faire rire la muette...
Erwelyn
Elles étaient parfaites. Ben oui, les ponettes avaient toutes une solution pour calmer ses angoisses. Vaxichou était achement plus fort qu'un corbeau, soit. Même si les corbeaux crevaient les yeux, c'était un duc quand même, il saurait quoi faire. Et les berrichons, c'était lui qui leur avait donné un coup de pied aux fesses avec son joli petit peton.
Bon, ça ça allait. Sauf que Mary venait de lui sortir une histoire de dès à lancer. Et là, grosse pression, parce que…


Il va falloir qu'on joue aux dès pendant la nuit de noces ? Mais mon Aristote, j'ai pas prévu les dès moi ! A la limite j'ai un jeu de cartes qui traîne, mais pas de dés. Tu vois ça commence mal cette histoire.

Son regard passait de l'une à l'autre. Mary, Mahaut, Mary, Mahaut. Ah et tiens, une Rheanne là, au fond, mais qui ne pipait mot depuis son retour.

Euh… je sais pas, un vase… Ses prunelles balayèrent la pièce, pas de vase à l'horizon.
Naaaoooon ! J'ai pas de vase non plus ! Je suis maudite ! Tout est réuni pour que j'y arrive paaaaas.
Et il y a même pas de commoooooode !


Sirène en action. Si quelqu'un dans l'auberge ne savait pas qu'on célébrait ce jour un mariage de poney rose, ben maintenant il était au courant. Quoique pour l'instant, c'était pas gagné. Lynette, toujours en houppelande, n'avait pas encore enfilé sa robe et aucune trace de maquillage ne recouvrait son visage. Autant dire qu'il y avait du boulot…

Reniflant, les yeux rouges, la baronne attrapa la flasque de Mirabelle, s'en enfilant en passant une bonne gorgée alors même que des coups retentirent à la porte.
La patronne de l'auberge, à qui elles avaient filé un bon pourboire pour qu'elle ne devienne pas folle trop tôt, vint les prévenir qu'on la demandait en bas.
Essayant de se redonner contenance, serrant dans ses bras les ponettes au passage, elle se dirigea vers la porte, l'air grave.


Si je ne lui donne pas un enfant, je comprendrais qu'il me répudie et qu'il prenne une femme plus jeune. Pas contre je veux les clés de sa cave avant !
Je dois descendre, des amis sont arrivés.
Ygerne, viens avec moi je te prie.


Lynette attrapa un grand paquet pas encore déballé, estampillé les Doigts d'or, je kiffe grave. A l'intérieur, la robe commandée par la baronne pour sa chambrière, cousue par la grande Attia, sa parente. Ygerne devait être à cent lieues de se douter que ce cadeau lui était destiné. Mais depuis son attaque en Champagne, depuis que la mainoise avait encore une fois eu une peur bleue de perdre la rouquine qui était entrée dans sa vie voilà plus d'un an, une idée trottait dans sa tête. L'idée que plus jamais, Ygerne ne serait en danger. Que plus jamais cette gamine ne serait obligée de dormir dans un endroit crasse à faire elle ne savait quoi pour avoir de quoi manger. Lynette s'approchait de la quarantaine, et Aristote seul savait ce qui pouvait arriver. Même si elle avait une fâcheuse tendance à éviter les coups lorsqu'elle combattait contre une armée, elle n'était pas à l'abri d'un mauvais coup, ou d'une mauvaise chute.

Alors dans un premier temps, s'arrêtant au milieu du couloir à l'abri des regards, elle avait décidé de lui offrir ceci :


Tiens ma petite, dit-elle en lui tendant le paquet enrubanné de rose, c'est pour toi. Elle a été cousue par Attia, j'espère qu'elle te plaira.

Et de sourire à la rouquine alors que ses petits doigts tremblants déballaient le paquet. Avant de mettre le coup de grâce. Enfin, le premier coup, le deuxième viendrait après. Plus tard.

Ygerne… tu as toujours été là pour moi depuis que je te connais. A prendre soin de moi, à me conseiller, me consoler même, quand j'en avais besoin.
J'aimerais que tu sois heureuse, que tu ne manques plus de rien…


Une respiration et elle se lança :

Me ferais-tu l'honneur de devenir ma vassale ?

Et la baronne de scruter le regard d'Ygerne, attendant une réponse.
_________________
Ygerne
[Quelques années plus tôt]
- T’vas bin m’dire ce qu’on va faire de celle-ci ? L’est pas bien débrouillarde, l’est plate comme une planche à pain… même le vieux boucher voudrait pas d’une gamine comme elle…
- Va bien ! j’en veux pas de v’tre boucher !
- Et bien quoi ? T’penses qu’on a de quoi t’entretenir ? T’es même pas bien maline ma pauvre fille… R’gardes toi… rêveuse, pas foutue de faire cuire un œuf.. qui voudrait bin de toi !
- Un jour…
- Un jour quoi ? Faut arrêter de te raconter des contes de fée… les beaux princes et les miracles ça existent pas.. le mieux qu’t’pouvait espérer c’est de trouver un mari avec un bout de terre et pas trop violent… mais t’préfère faire ta mijaurée… t’finira dans un bordel comme les autres filles qui s’imaginent valoir mieux.
- Jamais…
- Et vu ta dégaine… ça sera pas des princes qui payeront pour t’avoir…
- J’pars.. s’aurez plus d’soucis ainsi.
- Va… ma fille…
- j’sais même pas si cette pauvre petiote atteindra un jour ses 18 ans…


Elle avait 14 ans…
Vagabonde, elle découvrit la vie à la dure, dormant dehors, mangeant peu ou parfois rien. Elle briganda, pour survivre, parce qu’on lui donnait pas vraiment le choix. Trompée, battue, violée, manipulée, elle se réfugiait dans son monde à elle… l’espoir lui permettait de survivre. On pouvait bien essayer de la détruire physiquement mais son monde imaginaire était fermé par une petite clé. Personne ne pouvait y pénétrer, c’était sa vie !
Un jour… oui un jour… elle serait bien plus QU’une petite vagabonde, une simple gamine, pas moche mais pas très féminine, pas bête mais pas toujours maline.
Un jour, sa route croisa le chemin d’Erwelyn…

Et, maintenant âgée de 17 ans, toujours bien vivante… elle avait bien changé la petite Ygerne… et oui elle avait grandi.

[A l’auberge, avant le mariage]

A peine remise de sa récente rencontre avec une armée (et oui encore) Ygerne tournicotait autour de la futur mariée, des froufrous de tissus plein les mains, prête à habiller une Erwelyn bien trop excitée pour accepter de rester calme assez longtemps pour que les chambrières puissent faire leur travail.

- Dites… faudrait pas trop bouger.. pour que…

Mais entre une histoire de vase, de commode et de bébés bleus, y avait de quoi en perdre son latin !
Ygerne, elle, en perdait ses bouts de ruban. C’est donc dépitée qu’elle posa le tout sur le lit et accompagna Lynette dans les escaliers…


- Dites.. pour le bébé bleu.. vous croyez pas que vous en faite un peu trop ?

Cette histoire de faux bébés remplacés par un vrai bébé mort avait chamboulé sa maîtresse. Il est vrai que le souvenir de ce petit être sans vie hantait encore parfois les nuits de la jeune chambrière et elle ne comprenait pas pourquoi Erwelyn s’acharnait à se remémorer cet instant morbide.
Ça en devenait presque trop vrai.

- J’serai vous je me méfierai de pas trop en parler.. sait-on jamais que quelqu’un trouve l’affaire louche et décide de creuser la chose. Risque de finir par découvrir que vous étiez pas enceinte.

Jamais elle ne s’était demandé si Lynette avait fini par préférer croire à cette histoire de bébé plutôt que de se rappeler leur morbide stratagème. Et jamais elle n’aurait pensé que ces quelques paroles légères lancées au détour d’une marche auraient une incidence pour la suite.
Mais Lynette semblait préoccupée, chose tout à fait normal pour une future épousée !

- Tiens ma petite, c'est pour toi. Elle a été cousue par Attia, j'espère qu'elle te plaira.
- Oh ! Mais je croyais que toutes les demoiselles d’honneur avaient leurs robes. C’est pour Dame.. ?

Le regard lancé par Lynette éclaira les idées de la jeunette !
- Enfin… c’est… non… je ne peux pas !
Oh mais si elle pouvait ! Sauf que la jeune femme n’était pas habituée à recevoir un cadeau… et encore moins une robe taillée dans les plus soyeux tissus et cousu par la grande Attia elle-même !
- C’est beaucoup trop… c’est.. enfin… je saurai pas… et puis j’aurai l’aire ridicule là-dedans.
Oh ça oui elle serait ridicule ! Elle n’avait jamais appris à se vêtir en jeune fille… les braies étaient ses meilleures amies.
- Et puis.. enfin c’est une robe de Dame.. et je.. oui je suis une dame mais vous voyez.. enfin.. hum… je vais avoir l’air de quoi ?
Complexée la fille ? A peine !
Mais déjà ses mains caressaient les précieux voilages, ses yeux étaient embués de larmichettes pour tant de générosité.

- Mes poulaines roses iront à merveilles avec… merci.
Elle passa la manche de sa chemise sur ses yeux pour enlever les dernières traces d’émotion et serra la robe tout contre elle.

- Ygerne… tu as toujours été là pour moi depuis que je te connais. A prendre soin de moi, à me conseiller, me consoler même, quand j'en avais besoin.
J'aimerais que tu sois heureuse, que tu ne manques plus de rien…
Me ferais-tu l'honneur de devenir ma vassale ?

- Oui…


La réponse était venue simplement, du cœur, sans retenue… Elle ne réalisait pourtant pas vraiment ce qui lui arrivait ni encore à quoi elle s’engageait. Elle n’avait aucune idée des obligations liées à ce titre et n’imaginait pas que des heures de formation et d’exercice difficiles la transformeraient en noble Dame.
Elle répondait simplement « oui » car elle aimait profondément Erwelyn qu’elle considérait comme une mère. Elle lui était reconnaissante pour ce qu’elle avait fait d’elle et pour tous ces dons… Elle avait répondu oui car elle sentait que cette position resserrerait les liens entre les deux femmes, qu’elle ne serait plus la simple chambrière et qu’elle aurait sa place au milieu des amies de sa patronne.
Pourtant les mots commencèrent à faire leur chemin dans la tête de la rouquine. Vassale, noble.. elle, la fille des rues, la moins que rien, la va-nu-pieds. Jamais plus des Aimbaud, Cassian ou autre Dimaro ne pourrait se moquer de son statut, ni de son rang. Elle existerait, elle ne serait plus juste un simple nom… Une rouquine dont on tire les cheveux et qu’on moque gentiment.
Elle ne put retenir les larmes et mieux que des mots, elle se jeta dans les bras d’Erwelyn et l’étreignit… après avoir délicatement déposé sa nouvelle robe ! Déformation professionnelle oblige !

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L0velune
Pendant cette demande d'anoblissement dans les escaliers dont Marylune ignorait complètement la chose, Mahaut, Rheanne et la baronne d'Entrammes étaient toutes trois restées dans la chambre.
Si quelque chose tracassait la rouquine à propos de ce mariage, c'était la ponctualité de son cousin. Parce qu'on sait bien que pour se faire remarquer, il faut arriver en retard et Dieu sait que Vaxilart aimait se faire remarquer. Sauf que là, il devait arriver avant Lynette et l'attendre devant l'hôtel... avec Dimaro... Tiens, voilà un autre truc qui tracassait la baronne: Dimaro!
Disons simplement que le Duc et le blondinet ne s'entendaient pas du tout et ça, c'était de sa faute à elle.
Comment Dimaro pourrait-il pardonner à l'homme qui avait refusé de lui donner la main de la femme qu'il aimait et qui l'avait plus tard torturé quand il l'avait engrossé malgré l'avenir inexistant entre eux? Vous voulez une histoire d'amour impossible? Bah en voilà une... sauf qu'ils ne sont pas morts tous les deux. Et elle n'a pas non plus épousé un vilain noble de force. Non... elle était vraiment tombée amoureuse de Gaelant, vicomte de Gorron, assassiné par un angevin... dites, on pourrait en faire un roman! C'est toute une série de bouquins à l'eau de rose, ça! À faire pleurer les vieilles dames... Ouais... la vie de Marylune était digne d'un Best Seller!


Il faudrait que je me mette à écrire, moi...

Et quand on y pense, son histoire n'était pas encore terminée! Il y aurait le mariage de Lynette avec Vaxilart, un mariage qui pourrait se transformer en meurtre très facilement! Oh la la! Digne d'un Best Seller! C'est moi qui vous le dis!

Est-ce que vous croyez que tout se passera bien?

Vaxilart VS Dimaro... héééé merdouille. Quelle idée!

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Erwelyn
Inconsciemment, Lynette rangea dans une petite case de son cerveau la réflexion de sa chambrière sur son bébé bleu. Pour l'instant, elle était concentrée sur Ygerne, la robe, et sa demande de lui offrir un fief. Point. Le reste viendrait en son temps, si cela venait un jour.
Un sourire vint lui éclairer le visage en voyant la rouquine se saisir de la robe, et de réaliser que c'était bien elle qui la porterait en ce jour de mariage. Les larmes qui commençaient à couler sur les joues de sa chambrière firent briller ses propres yeux. Essayant de les retenir, Lynette renifla bruyamment. C'était pas le moment de se mettre à chialer, elle pleurerait assez comme ça aujourd'hui !


Tatata, elle t'ira comme une moufle voyons. Et puis oui, c'est une robe de dame, mais que crois-tu être aujourd'hui jeune fille ?

Sa main gantée, comme toujours, se leva pour aller caresser le visage de la jeune fille, qui prenait de plus en plus les allures d'une vraie femme.

Tu as grandi Ygerne, regardes-toi. Tu es une vraie femme maintenant, il ne reste plus qu'à t'apprendre quelques petites choses sur la bienséance et tu pourras toi aussi évoluer dans le grand monde.

Elle ne put cependant retenir ses larmes lorsqu'Ygerne ses jeta dans ses bras après un simple oui. Un tout petit oui, juste trois petites lettres, mais qui remplirent Lynette d'une grande bouffée de fierté. Elle savait qu'elle serait toujours fière de sa future vassale, et qu'Ygerne porterait haut les couleurs de son fief. C'était le moins que l'on pouvait faire pour celle qui lui avait tant donné, sans jamais rechigner.
Un baiser délicat vint effleurer les mèches rousses. Jamais elle n'aurait cru s'attacher autant à quelqu'un.


Je suis heureuse... nous organiserons tout ça après le mariage.

Arf oui, le mariage. C'est vrai que c'était le grand jour...
Relevant le visage d'Ygerne, elle sécha ses larmes en passant son pouce ganté sur ses joues.


Là, c'est mieux. Si tu arrives dans cet état mes amis seront capables de croire que je suis un vrai tyran et que je te fais pleurer !
Nous devons nous dépêcher, il ne reste que peu de temps avant le début de la cérémonie.

Un tendre sourire se posa sur la jeune fille alors qu'elle récupérait sa robe laissée de côté pour ne pas la froisser. Soulevant sa houppelande pour ne pas se prendre les poulaines dedans, Lynette commença à descendre quelques marches, l'esprit léger.

C'est alors que la phrase prononcée par Ygerne lui fit un effet boomerang et vint lui couper le souffle, sans prévenir. De petits points blancs vinrent danser devant ses yeux et ses jambes se dérobèrent sous elle. Une main crispée s'accrocha à la corde qui servait de rampe. Maille godeuh, c'était vrai. Jamais, jamais elle n'avait porté d'enfant en son sein. Le front appuyé sur le mur des escaliers, des flashs de plus en plus nombreux vinrent la frapper. Un bébé bleu, oui, mais pas le sien. Elle se souvenait avoir frappé à la porte d'une sage femme. Et la suite, Lynette l'avait occulté des mois durant. Elle ne recherchait donc pas une femme pour l'aider à enfanter ce jour là, mais quelqu'un pour l'aider à continuer à cacher son mensonge. Plus tard dans la nuit, la faiseuse d'ange l'avait rejoint à l'auberge, un macabre paquet dans ses affaires. Ygerne était restée avec elles des heures durant, empêchant Mahaut et Orka d'entrer dans la chambre, alors qu'Erwelyn poussait de faux cris à travers l'auberge.

Brûlantes, de dégoût, les larmes vinrent couler cette fois-ci sur ses joues à elle. La mainoise lui avait demandé de lui ramener un bébé mort, et la sage femme s'était exécutée, moyennant finances plus que généreuses.
Le bébé bleu.

C'était une histoire de fous, qui l'avait plongée dans une folie qui ne la quittait plus depuis des mois. Et maintenant...
Et maintenant voilà qu'elle descendait des marches pour aller rejoindre ses amis qui l'attendaient pour... pour son mariage ! Ce mariage avec cet horrible, ce détestable duc Bourguignon. Et personne, personne n'avait pu soupçonner quoi que soit. D'abord parce qu'elle s'était empêtrée dans son mensonge, et ensuite parce qu'elle même s'y était plongée dedans. Et lui dans tout ça ? N'aurait-il pas pu prendre le taureau par les cornes et arrêter tout ce cirque. La ramener à la réalité ?
Non, il avait laissé les choses se faire, ce foutu mariage s'organiser, ces robes commandées, sans rien dire. Et ces petits mots doux qu'il lui envoyait pour lui faire part de sa hâte de se marier. Mais comment avait-il pu ?

A la limite du malaise, la baronne sentit une présence près d'elle, une main se poser sur son bras. Ygerne savait pour le faux bébé, mais elle était loin de se douter de la haine que Vaxilart et Erwelyn se portaient tous deux mutuellement. Il lui fallait se calmer. Réfléchir. Trouver une solution pour éviter tout ça. Un sourire, forcé celui-ci, fut adressé à la rouquine. Essayant de se recomposer un visage normal, elle se voulut rassurante.


Ce n'est rien ce... c'est l'angoisse... quelle journée pleine de... pleine d'émotion n'est-ce pas ?

Et Lynette de reprendre sa marche, la main beaucoup plus crispée sur la corde qu'à l'accoutumée.
Blanche comme un linge, elle entra dans la grande salle du rez-de-chaussée. C'était une catastrophe. Pourquoi avait-il fallu que ce soit si tard, que ce soit ce jour que tout lui revint en mémoire... Le cœur au bord des lèvres, elle essaya tout de même de faire bonne figure, de montrer un visage enjoué à ses amis qu'elle n'avait pas vus de longue date. Ils mettraient sans doute son état sur le compte de l'anxiété. Sentiment on ne peut plus normal le jour d'un mariage.
Au plus profond d'elle, c'était pourtant un ouragan qui se déchainait. Il ne lui restait que quelques heures pour réussir à faire capoter ce mariage.


Mes amis, quelle joie de vous revoir !!!

Ça au moins, ce n'était pas feint...

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