--Bonito
Il avança doucement sur le lieu du concours de haches , tenant fermement la hache aiguisée comme un rasoir . Il vit alors cette femme hiératique , et son sang ne fit qu'un tour dans ses veines . Elle avait remonté ses manches découvrant sa peau diaphane , qu'il aurait tant voulu pouvoir caresser .
Ne pas de se déconcentrer , ne pas regarder cette chevelure dorée , ce visage fin , cette allure assurée , cette sihouette fine et pourtant si féminine . Ne pas penser au regard pénétrant et pourtant candide , ce nez fin , ces lèvres brillantes et un peu gourmandes .... ne pas penser ... à force de ne pas penser , il oublia de "ne pas penser" .
Le signal du départ fut donné , et Bonito observait Anne : Ses coups portés étaient réguliers , et il admirait sous la peau fine , la musculature tendue . Il percevait la poitrine qui tressautait lorsque la cognée frappait la bûche , il admirait le mouvement des hanches galbées qui accompagnaient le mouvement de frappe , et ce petit "han " de petit animal sauvage lorsque le coup portait .
Une mèche de cheveux vint se plaquer sur le visage de Anne , telle une guirlande décorant un sapin , mais elle ne fit rien pour la repousser , toute attentive à son ouvrage , sérieuse et appliquée . Elle attaquait déjà sa 4 eme bûche ...
Un cri vint du plus profond de la poitrine de l'homme sauvage , réflexe d'un prédateur qui voit sa proie lui échapper :
Quatrième !!!
Alors , abattant la cognée comme un fou , l'homme se mit à débiter son lot de buches , les coups étaient d'une violence qui faisait rebondir les morceaux bien au dessus de sa tête ... Il allait attaquer la quatrième quand la voix de Clarrissia résonna :
Cinq , Anne a gagné !
Car rien ne sert de courir , il faut partir à point , comme dit La .... , heu La .... tortue * !
Il posa sa hache , et put contempler sa concurrente à l'envi . Son visage avait pris la couleur d'une rose au matin , avec quelques gouttes de rosée qui perlaient sur le front et le long des tempes . Elle souriait comme sourit un enfant un soir de Noel , avec cette expression riante et joyeuse qui donne du courage à tout homme .... qui lui donnait le courage de penser que s''il existe peu de choses aussi belles que cette femme , peu de choses sont aussi précieuses que ces quelques minutes où ils étaient ensemble , unis dans un même effort , dans une même pensée .
Il cueillit quelques paquerettes qui se trouvaient là , et s'approcha de Anne , il mit un genou en terre , baissa la tête , et lui tendit en lui disant :
Félicitations , ce ne sont que quelques pâquerettes , mais je ne peux trouver aucune fleur assez belle pour rivaliser avec vous , Anne ... Elles n'ont de commun avec vous que la fraicheur d'un matin d'automne , que la frêle apparence des merveilles cachées . je m'incline , vous êtes la plus forte après avoir été la plus belle et la plus sage .
Il resta ainsi , prostré , immobile et inquiet .
Ne pas de se déconcentrer , ne pas regarder cette chevelure dorée , ce visage fin , cette allure assurée , cette sihouette fine et pourtant si féminine . Ne pas penser au regard pénétrant et pourtant candide , ce nez fin , ces lèvres brillantes et un peu gourmandes .... ne pas penser ... à force de ne pas penser , il oublia de "ne pas penser" .
Le signal du départ fut donné , et Bonito observait Anne : Ses coups portés étaient réguliers , et il admirait sous la peau fine , la musculature tendue . Il percevait la poitrine qui tressautait lorsque la cognée frappait la bûche , il admirait le mouvement des hanches galbées qui accompagnaient le mouvement de frappe , et ce petit "han " de petit animal sauvage lorsque le coup portait .
Une mèche de cheveux vint se plaquer sur le visage de Anne , telle une guirlande décorant un sapin , mais elle ne fit rien pour la repousser , toute attentive à son ouvrage , sérieuse et appliquée . Elle attaquait déjà sa 4 eme bûche ...
Un cri vint du plus profond de la poitrine de l'homme sauvage , réflexe d'un prédateur qui voit sa proie lui échapper :
Quatrième !!!
Alors , abattant la cognée comme un fou , l'homme se mit à débiter son lot de buches , les coups étaient d'une violence qui faisait rebondir les morceaux bien au dessus de sa tête ... Il allait attaquer la quatrième quand la voix de Clarrissia résonna :
Cinq , Anne a gagné !
Car rien ne sert de courir , il faut partir à point , comme dit La .... , heu La .... tortue * !
Il posa sa hache , et put contempler sa concurrente à l'envi . Son visage avait pris la couleur d'une rose au matin , avec quelques gouttes de rosée qui perlaient sur le front et le long des tempes . Elle souriait comme sourit un enfant un soir de Noel , avec cette expression riante et joyeuse qui donne du courage à tout homme .... qui lui donnait le courage de penser que s''il existe peu de choses aussi belles que cette femme , peu de choses sont aussi précieuses que ces quelques minutes où ils étaient ensemble , unis dans un même effort , dans une même pensée .
Il cueillit quelques paquerettes qui se trouvaient là , et s'approcha de Anne , il mit un genou en terre , baissa la tête , et lui tendit en lui disant :
Félicitations , ce ne sont que quelques pâquerettes , mais je ne peux trouver aucune fleur assez belle pour rivaliser avec vous , Anne ... Elles n'ont de commun avec vous que la fraicheur d'un matin d'automne , que la frêle apparence des merveilles cachées . je m'incline , vous êtes la plus forte après avoir été la plus belle et la plus sage .
Il resta ainsi , prostré , immobile et inquiet .
* ben oui La fontaine , ça le fait pas !!!