Marzina
*Charles Baudelaire
Les yeux noirs souvrent timidement sur la lumière du monde extérieur, distinguent le mur. Les paupières se ferment, puis se rouvrent à nouveau sur les murs de la chambre dHennebont. Elle se lève et regarde à la fenêtre. Il semble être tôt, elle na pas dormi trop tard. Ses fatigues passagères se calmaient ces derniers jours, elle reprenait un rythme normal de vie. Elle shabilla et se coiffa rapidement, partit prendre une collation. Il ny avait personne à cette heure, tout était si calme Il commençait à faire froid aussi, le matin, on sentait les températures descendre à lapproche de lautomne. Après avoir mangé la part de deux personnes, elle finit par se lever. La solitude lui pesait de plus en plus à mesure que son ventre sarrondissait. Elle vint frapper à la porte dAilvin, pour lui demander de venir faire un tour. Sous les coups, la porte finit par souvrir en grinçant. Personne.
Il ny avait de trace de lui nulle part, et elle arpentait les couloirs avec lappréhension qui commençait à saccrocher à chaque recoin de son être. Etait-il parti, avait-il quitté Hennebont ? Sans lui en parler, sans la prévenir ? Lavait-il quittée sans un mot ? Lavait-il trahie ? Langoisse lui serrait la gorge et se communiquait à lenfant qui commençait à gigoter dans le ventre maternel, ajoutant un peu plus à son anxiété. Pourquoi il bougeait comme ça ? Etait-ce mauvais signe. Est-ce quelle allait le perdre, lui aussi ? Elle sappuya un instant sur le mur, prise de panique et ayant du mal à reprendre son souffle.
« Votre Altesse, tout va bien ?
- Je je ne sais pas bien
-Voulez-vous que je prévienne quelquun ?
-Je ne pense pas que ca sera nécessaire, ca va passer
-Vous êtes sûre ? Messire le baron Ailvin Wolback nest pas loin, jai entendu dire quil était sorti se baigner je peux »
Elle le fit taire, et prit appui sur lui pour se redresser. Le calme revenait petit à petit en elle. Elle partit sur la plage, emmitouflée dans sa cape dhermine, les cheveux blonds au vent violent de la Bretagne. Elle marcha un moment sur le sable, commençant à perdre espoir, à se dire que le garde avait rêvé, et quil était tout simplement parti. Cest à ce moment quelle vit les vêtements un peu plus loin sur le sable, et sen approcha. Elle sassit à coté, et se protégea du vent avec sa cape, en attendant quil revienne.
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Les yeux noirs souvrent timidement sur la lumière du monde extérieur, distinguent le mur. Les paupières se ferment, puis se rouvrent à nouveau sur les murs de la chambre dHennebont. Elle se lève et regarde à la fenêtre. Il semble être tôt, elle na pas dormi trop tard. Ses fatigues passagères se calmaient ces derniers jours, elle reprenait un rythme normal de vie. Elle shabilla et se coiffa rapidement, partit prendre une collation. Il ny avait personne à cette heure, tout était si calme Il commençait à faire froid aussi, le matin, on sentait les températures descendre à lapproche de lautomne. Après avoir mangé la part de deux personnes, elle finit par se lever. La solitude lui pesait de plus en plus à mesure que son ventre sarrondissait. Elle vint frapper à la porte dAilvin, pour lui demander de venir faire un tour. Sous les coups, la porte finit par souvrir en grinçant. Personne.
Il ny avait de trace de lui nulle part, et elle arpentait les couloirs avec lappréhension qui commençait à saccrocher à chaque recoin de son être. Etait-il parti, avait-il quitté Hennebont ? Sans lui en parler, sans la prévenir ? Lavait-il quittée sans un mot ? Lavait-il trahie ? Langoisse lui serrait la gorge et se communiquait à lenfant qui commençait à gigoter dans le ventre maternel, ajoutant un peu plus à son anxiété. Pourquoi il bougeait comme ça ? Etait-ce mauvais signe. Est-ce quelle allait le perdre, lui aussi ? Elle sappuya un instant sur le mur, prise de panique et ayant du mal à reprendre son souffle.
« Votre Altesse, tout va bien ?
- Je je ne sais pas bien
-Voulez-vous que je prévienne quelquun ?
-Je ne pense pas que ca sera nécessaire, ca va passer
-Vous êtes sûre ? Messire le baron Ailvin Wolback nest pas loin, jai entendu dire quil était sorti se baigner je peux »
Elle le fit taire, et prit appui sur lui pour se redresser. Le calme revenait petit à petit en elle. Elle partit sur la plage, emmitouflée dans sa cape dhermine, les cheveux blonds au vent violent de la Bretagne. Elle marcha un moment sur le sable, commençant à perdre espoir, à se dire que le garde avait rêvé, et quil était tout simplement parti. Cest à ce moment quelle vit les vêtements un peu plus loin sur le sable, et sen approcha. Elle sassit à coté, et se protégea du vent avec sa cape, en attendant quil revienne.
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