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[RP ouvert] La Guerre est déclarée

Dragonet
Dans son Bureau, le vice chambellan venait d'avoir la confirmation, les fidèles de la Guyenne venaient de reprendre Montauban.

D'excellente Humeur, il prit sa lunette et observa l'arrivé des troupes. Leurs adversaires étaient réputés pour leur bassesses, on y trouvait la catin d'Asophie, partageant ses cuisses entre Sancte et la grand duc Elfyn l'incompetant, la gourde et la crème de Guyenne, ceux qui en avait fait pendant des années le boulet du Royaume.

Deux armées se dirigeaient vers bordeaux, celle du Baron breton et celle des insurgés soutenu par le Poitou, jouant double jeux

Sans doute pensaient ils que leur incompétences n'étaient pas que politique et diplomatique. Il alla sur les muraille et installa tranquillement le mousquet de Dege sur la pierre. Il visa sans aucune passion, attendant le premier con venu. D'un tir assuré, il le vit tomber, et sourit. L'ancien maréchal, moins vif qu'avant, avant encore l'oeil sur, l'homme semblait mort.

Quelques heures plus tard, les 2 armées étaient repoussé. Dragonet n'avait pas suivis l’assaut dont l’issue lui était déjà connu.

Un boulet est un boulet.


Citation:
29-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Yanou_do_urden.. Ce coup l'a probablement tué.

29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Pennmarc'hed" dirigée par Bioul.

29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Venetario vel Nex!" dirigée par Garzimlebo.

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Sashah
Une missive arriva de Bordeaux, écrite à la va-vite sur un parchemin souillé de terre et de sang. On ne pouvait qu'en reconnaitre l'écriture, du moins celui à qui cette missive était adressée la connaissait...




Mon Cher Mécène,

Il est l'aube, une aube ensanglantée, une aube que je n'ose regarder ! Mon bras saigne, je ne savais pas que l'on pouvait saigner autant, mais où bout de mon bras, mon épée est couverte de sang.

Je ne savais pas que pour me défendre je pouvais tuer !

Je ne sais plus qui je suis, ni où nous sommes, je ne sais plus comment décrire ce qu'il vient de se passer. Mais j'ai tué !

De cet acte je ne sais si je me relèverai, moi la poétesse si ma plume a assassiné, mon épée cette nuit a tué...

Je suis assise sur les remparts, le soleil se lève sur les cadavres ma ville cette nuit a saigné, ma ville a été violentée !

Je suis Guyennoise d'adoption, fille du vent dans le passé, mais Bordelaise à présent... Je n'ai jamais rien demandé à personne, ni revendiqué, encore moins convoité, mais pour sauver mon duché, je suis prête à sacrifier ma vie.

Qui l'aurai cru ?

Je rentre me faire soigner, ce bras me faire souffrir, dans la bataille mon bouclier m'a sauvé, mais lui y est resté !

Si demain je mourrais, mon cher protecteur, gardez en mon souvenir, mon étui de cuir qui contient ma vie, ses joies, ses peines, ses pertes et mes tourments...

Je vous bise tendrement.

Sashah votre Calliopé...


Citation:
Événements récents :
29-09-2011 04:04 : Votre bouclier a été détruit.
29-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Kyrriane. Vous l'avez légèrement blessé.
29-09-2011 04:04 : Vous avez frappé . Ce coup l'a probablement tué.
29-09-2011 04:04 : Matalena vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Pennmarc'hed" dirigée par Bioul.
29-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Kikiri. Ce coup l'a probablement tué.
29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Venetario vel Nex!" dirigée par Garzimlebo.


Edit faites parce que j'avais pas tout vu...screen à dispo de ceux qui douteraient

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Sashah poétesse...
Allalona
Hier soir, après un repos en taverne, Lona n'imaginait pas que la prochaine nuit qu'elle vivrait serait celle de la mort et de la crainte...

Quand vint son tour, elle prit place sur les remparts, prête à refouler les assauts qui pourraient arriver, puisque les informations avaient été claires... la guerre était déclarée...

Un instant, elle perdit pied, se réveilla dans un brouillard de coton. Elle porta la main à son épaule, une douleur la saisit, sa main n'était que sang ... Elle avait été touchée.... Un sourire sur le visage, on ne défait jamais le sourire de Lona, même dans l'adversité... Elle se dit "pour un premier combat, voila que je démarre bien .... tu parles d'une soldat..." Puis elle retomba dans la torpeur ...


Citation:
29-09-2011 04:04 : Myrandha vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Pennmarc'hed" dirigée par Bioul.
29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Venetario vel Nex!" dirigée par Garzimlebo.

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Uranie
"Plutôt la mort que la souillure". La souillure pourtant, Uranie l'avait vue par deux fois aux abords de Bordeaux cette nuit là.
La première fois à l'arrivée de l'armée menée par le Baron Bioul, naguère fier Trente, portant étendart breton entaché des boulets qu'il se coltinait.
La seconde fois au départ de la même armée, repartie aussi prestement qu'elle était arrivée, le profil bas et fourbe, rejoindre l'ombre extérieure des remparts de la Teste.
Prise de plume pour prise de bec.




Citation:

Votre Excellence, mon Chambellan.

Comment justifier à présent ce que mes yeux peinent encore à croire, ce que mon coeur réfute et ce que mon estomac régurgite avec dégoût par de tels actes ...

Comment encore trouver un honneur à se battre contre la tyrannie alors même que Notre Grand Duc vient de porter les armes contre un allié, cherchant à renverser le pouvoir en place par les urnes avec encore moins de légitimité pour cela que celle qu'il se plait tant à décrier ?

Comment donner raison à ce regroupement de forces contre les siens, alors même que certains se battent encore avec vaillance au Poitou pour maintenir ce qu'il reste encore de dignité ponantaise...


Faisant fi du traité de l'alliance du Ponant, faisant fi des votes en son sein, faisant fi des recommadations et conseil de ses alliés comme de son propre peuple...
Je ne connais qu'un seul homme à ce jour disposant d’un pouvoir absolu. Je ne vois qu'un seul homme à ce jour s'emparant illégalement du pouvoir, ou du moins s'y essaie avec plus ou moins de succès, préférant règner par la terreur à défaut de sagesse.
Son véritable nom est Tyran et le rend ainsi traitre breton.


Citation:
qu'un Haute trahison pour les dirigeants bretons

Si élu par le peuple breton tu deviens
Qu’il ne te vienne pas à l’idée un beau matin
De mettre en péril le grand duché de Bretagne
Car la Haute trahison est bien pire que le bagne !

Un dirigeant se doit d’œuvrer jour et nuit au maintien de l’équilibre économique et politique en Bretagne et d'assurer la stabilité diplomatique avec l’étranger. Mettre volontairement en péril cette harmonie recherchée fait cas de haute trahison.



Mon âme saigne ce jour d'être bretonne et pourtant je crois encore en une Sage et Fière Bretagne, non pas celle qui s'accouple avec des chiens mais bien celle de l'Etat de Droit, celle que Sa Magnificence Myrlin avait laissée et qu'il représente encore à merveille par ses lumières en place publique comme au siège du Ponant.

Il est temps de recouvrer la raison et d'ouvrir les oreilles à sa voix.

Le respect ne s'impose pas par la force, la Grandeur ne s'occtroit pas à la manière des pleins pouvoirs sur un peuple... qu'il soit breton ou guyennais.


De par mon serment en notre ambassade, j'ai juré fidélité à la Bretagne et à sa Sainte Reyne Nathan. J'ai juré de protéger, de servir et de me sacrifier pour préserver la souveraineté de la Bretagne... Non point l'absurdité tyranique d'un seul.
Mon coeur va à la grandeur de Breizh, non point à la décadence d'un homme.



Uranie de Breizh, prochainement feue ambassadrice de Bretagne et plus que jamais bretonne.
Bordeaux, d'ar Yaou 29 a viz Gwengolo 1459


















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Albunea
L’aube se levait … mais ses yeux a elle se fermaient.

De fatigue, pour avoir défendue sa ville la nuit durant.
De dégout pour le pas voir le sang rependu.
De lassitude face a un tel gâchis… elle qui croyait avant tout en la puissance de la diplomatie.

Elle était en vie, elle ne savait encore par quelle miracle !
Couverte de sang, mais pas du sien, ou a peine. Quelques estafilades, des égratignures … a croire qu’elle n’avait pas été la … et pourtant !

Les corps étaient étendus ca et la, il fallait les enjamber.
On transportait les blessés vers les centres de soins improvisés …
La rumeur courait qu’il fallait faire son rapport de la nuit. Soit, elle ferait le sien.


Citation:
29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Pennmarc'hed" dirigée par Bioul.
29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Venetario vel Nex!" dirigée par Garzimlebo.


Qu’avait elle a apprendre de plus que les autres ne sachent déjà … les conséquences se lisaient sur les murailles de la ville.
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Vidin
Berk. Berk, berk, berk ! Un dégoût effroyable emportait Vidin ce matin en marchant dans Bordeaux, les mines sombres, les blessés, le sang et au détour d'une rue, les corps qui s'entassent déjà. Quelle ironie, quelle hypocrisie, deux fois qu'il votait pour rien, que toute la Guyenne votait pour rien. Comment parler de libertés ou de souveraineté populaire quand le vote Guyennois était si aisément considéré comme accessoire. Que ce soit dans ou en dehors de Bordeaux. Ils se battaient mais ils étaient finalement les mêmes, dogmatiques.

L'épée de Vidin pendait avec passivité à sa ceinture et elle le resterait, passive. Il ne se battrait pour personne, pas qu'il ne pouvait pas mais il ne voulait pas. La seule solution étant qu'il y ait un vainqueur, quel qu'il soit. Qu'un dogme gagne, enfin. Et, égoïstement, il voulait éviter au maximum des ennuis infinis, il en aura déjà assez autrement. Il suffisait de parier sur le perdant et... De toute façon, dans cette histoire, il n'y aurait que des perdants, ils avaient déjà tous perdu, ils y ont perdu leur crédibilité.

"De sales gosses", les termes du religieux résonnaient dans le crâne de Vidin. Ouaip, de sales gosses... Lui, si critique envers les religieux se mettaient à parler comme eux, à être en accord...

Il tourna sur sa droite, s'éloignant un peu plus de l'absurde, le moulin, son moulin à eau apparaissait. Arrivé, il se pencha pour prendre un peu d'eau et se mouiller le visage. Ultime rite d'une entrée dans un autre monde, le sien fait de farine, de grains, de blés, de plumes. De paix.

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Vald
Citation:
29-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Yanou_do_urden.. Ce coup l'a probablement tué.

Bon on sait de quels côtés sont actuellement les "do_urden".
Enfin jusqu'au prochain retournement de veste...


Le Capitaine se mit à rire

Même si ça semble pas leur réussir...

D'ailleurs il est à noter que le sieur Leepo maire de Bazas n'a pas prêté serment d'allégeance au Duc élu et reconnu.
Aradiia
[Yeux de cire : cadavres qui n’attendent plus que l’oubli.]



Lentement pas après pas, déchirures et révoltes avaient pris possession des lieux. Ici même, la mort arrogante, avait fait son entrée. De ses griffes scélérates, elle parsemait le chemin de ronces sanglantes.
Armes, vibrez ! Mains mirifiques, offrez les moi !


Dans la noirceur de la nuit, bancale et chancelante une silhouette se dessina. Se frayant à mains nues un passage, sous le bruit assourdissant des fers et des cris présageant le pire.


Elle arriva devant le duc de Guyenne, posa devant lui un genou a terre.


Aux traîtres et aux lâches, à leurs soupçons calomnieux, je réponds :

Votre Grâce Archybald,
Nous, Aradiia Dame de Cazaugitat, fidèle Guyennoise vassale de Sa Seigneurie Melior de Lioure, prêtons serment de loyauté et de dévouement envers le Duché de Guyenne dont vous êtes le représentant légitime.
Nous jurons d'œuvrer ici et à jamais, pour les intérêts du Duché de Guyenne, dans le respect du Grand Coutumier de Guyenne.

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l faut sauver le soldat Dreamy!
Lana..
Citation:
29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Pennmarc'hed" dirigée par Bioul.
29-09-2011 04:04 : Vous avez été attaqué par l'armée "Venetario vel Nex!" dirigée par Garzimlebo.


Des cris , des hurlements , des gémissements , des râles Lana se tenait debout sa hache à la main , couverte de sang , des entailles couvrant ses bras , son visage ,son corps , les yeux agars ...... Combien de temps avait duré l'assaut , elle ne le savait plus trop , les corps jonchants de parts et d'autres
pourquoi....pour-qui... cela non plus elle ne le savait plus trop....Neo .....ou était Neo ....Elle se mit a le chercher , criant son nom ....


Neooooo.........Neoooooooo......


Retournant les corps , tremblant a chaque fois de crainte de reconnaitre un de ses amis ..
Elle poussa un hurlement quand elle vit Oz ..

Ohhh!!! nonnnnnn......Ozzzzzzzz..........nonnn ......pas toi........nonnnnn...........

Elle tomba a genoux , pris son ami dans ses bras hurlant sa peine dans un cri inhumain ....
Elle leva les yeux au ciel jurant devant Aristote ...

Qu'il en soit ainsi !!! TOUS MOURRONS , je le jure devant Aristote !!!

Elle recouvrit le corps de son ami et continua à chercher , chercher encore et encore , quand elle vit Allalona allonger a terre , elle couru vers celle-ci , puis s"écroula près d'elle ..

Lona !!!! ..Ohhh Lona ... répond moi !!! Lona !!! s'il t'plait répond !!!!

Sa belle -soeur était inerte , penchant son visage sur sa poitrine elle entendit un faible soupir , elle était vivante ......Mais pour combien de temps .....Lana lui murmura doucement a l'oreille ....

ça va aller ma belle .... je suis la , je vais t'aider ....on va te soigner....

Lana se releva , pris Lona sous les aisselles et tant bien que mal l'emmena .....Elle reviendrait plus tard chercher Neo et Mo







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Sancte
Des conflits qui agitaient l'Ouest, les petits gars restés à Montauban étaient naturellement aux abonnés absents. Mais de chez eux aussi s'était incessamment échappé les âcres vapeurs de guerre qu'ils voulaient éviter.

"Ces faquins de la Guyenne prétendument puissante et salvatrice nous conduiront bientôt non plus à la pauvreté, mais à la mendicité. Ô Seigneur, prends donc pitié cette nuit des enfants de Ton Royaume !

- IOHANNES ?!

- Oh Seigneur, vous ici ?

- Heu non. C'est Cairn. Vous devriez venir voir. On a Toutenstein qui fait le con à l'Hôtel de Ville."

Citation:
29-09-2011: Révolte à Montauban ! Toutenstein prend le pouvoir

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"La confiance ? Faut voir. C'est pas un article que j'ai souvent en magasin."
Sancte Iohannes Von Frayner
Gwenhadu

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Crystal
La nuit fut longue, sombre, effrayante, sanglante. Les cris se faisaient entendre, les lames des épées s’entrechoquaient. Les corps tombaient. Et là, au milieu de tout ce vacarme, elle l’aperçu. Lui ! celui-là même qui avait osé cracher son venin sur sa Suzeraine, Celui-là même qui avait osé l’insulter, l’humilier et salir ses titres et sa personne ! Le Colomb ! Il se tenait là, debout, fier comme un coq.
La blonde senti son sang ne faire qu’un tour. Le regard devenu noir, Elle sorti son épée de son fourreau.


Sophie, reste là. Celui là, je m’en occupe, il va morfler pour tout ce qu’il a osé te dire.

Et dans un bond, elle se rua sur l’homme, telle une hyène déchiquetant sa proie morceau par morceau.

Colomb ! espèce de chacal, je vais te faire la peau, je vais te vider de ton sang !

La haine l’envahissant, Crystal s’acharna sur Christophelecolomb qui finit par tomber à terre. Et dans un dernier mouvement, debout au dessus de lui, elle leva son épée :
J’ai un message pour toi : La Dinde te salue bien ! avant de lui planter son épée en pleine poitrine.

Citation:
29-09-2011 04:04 : Vous avez frappé Christophelecolomb. Ce coup l'a probablement tué.

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Zorgl
Des cliquetis d'armes résonnaient déjà dans le petit port de la Teste lorsqu'elle le quitta au petit matin, et tandis qu'elle s'éloignai il lui sembla que de petits groupes se préparaient au départ.

Les nouvelles qu'elle avait eu la veille en place de Bordeaux laissaient présager le pire .

Pour la deuxième fois de son existence , elle gagnai la capitale afin de la protéger, ou tout du moins d'être à l'interieur de ses murs d'enceintes avant que des armées l'encerclent et en bloquent l'entrée.

Le pommeau de l'épée à ses cotés lui donnai assurément plus de prestance que le baton qu'elle brandissai jadis , et la bannière de Meauzac , bien qu'elle ne soit suivie que de quelques paysans de ses terres, n'en était pas moins portée avec fierté.

Une partie de l'après midi fut consacré à la recherche d'une auberge qui puisse les accueillir , pour un somme raisonnable au vue de la bourse de la dame de Meauzac , l'autre à vendre à bon prix les quelques marchandises qu'ils transportaient pour la remplir.

L'auberge des trois frêres n'étant évidement pas envisageable, c'est dans les faubourgs près des marécages juxtant le lac, qu'ils trouvèrent gite et couvert et où ils passérent la soirée .

Dans la nuit les combats firent rage, et ce qu'ils découvrirent au petit matin n'était que désolation.
C'est au détour d'une rue qu' elle rencontra Hull ,ne l'ayant pas vu depuis le mois de Janvier , et passa la journée à ses cotés....
Elle avait tant question à lui poser, que les heures venaient a manquer.

En début d'après midi, une missive de sa Grasce Archybald , signifiant la levée de ban , lui parvint.
S'escusant auprés du Capitan, elle alla querir plume et velin pour faire réponse.

Citation:
Bonjour votre Grasce

Arrivant de la Teste , je suis entrée en Bordeaux un peu avant que les combats commencent, devancant de peu l'armée bretonne .

Je vous avoue que je suis très tourmentée et peinée de voir la situation empirer de jour en jour.

M'etant tenue eloignée des affaires de ce monde, il me reste toutefois suffisament de mémoire pour juger et agir.

Ce soir, j'ai bien recu votre courrier pour levée de ban , et il fut fort utile, car je n'en avait pas eu connaissance par les annonces ducales.
Sans doute cela aura t'il échappé à mon attention.

N'ayant aucun désir de rejoindre armée d'aucune sorte ce jour , ni dans les jours prochains , j'informe donc votre seigneurie que je prendrai défense de la capitale avec conviction , et enjoindrai toute personne désirant faire de même à gagner ma lance et me suivre dans cette voie .
Ainsi Meauzac servira la Guyenne comme il se doit.

Je vais donc de ce pas veiller près de la mairie , en appui de vos maréchaux .

Mes respects , Duc.
Vezer lou cinhe , per Meauzac , dos aitans, Deu vos gard.

Zorgl d'Adventac.


Le soleil de Septembre baisse sur l'horizon, les bruits du ports s'estompent pour ne laisser sourde que le claquement des cordages qui battent sur les voiles.

Les gens de Meauzac , sur un signe de l' Adventac , prennent en silence le chemin de la mairie.
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Zorgl d' Adventac Dame de Meauzac

Vezer lou cinhe , per Meauzac , dos aitans, Deu vos gard
--Salem_ibn_hayyan


Salem avait beau fouiller dans sa vaste mémoire, il ne se souvenait pas d'avoir connue situation peu ou proue similaire. La Guyenne, qui comptait désormais tant d'étrangers, devenait un lieu où il était coutumier de dormir chez l'habitant. Aucune fraternité inconditionnelle chez ces gens là. A l'entrée, chacun était tenu de décliner ses étiquettes. Point de Guyennois, mais des Bordelais ou des Montalbanais. Point d'Aristotéliciens, mais des papistes et des huguenots. Point de sujets non plus, mais des Ponantais ou des Royalistes. Au dessous de l'immensité du ciel, fleurissaient jour après jour les stigmates de la désunion. Mal à l'aise dans l'agitation de la guerre, Salem finit par quitter le tapage qui sévissait sur l'autoroute des conflits pour aller se vautrer dans le calme du QG de l'armée Bretonne. Une sorte de bergerie qui leur servait de maison commune. Là, il s'arma d'une plume, et entama sa correspondance.


Depuis la Guyenne Ouest a écrit:
As-salâmou 'alaikoum.

    Je viens d'apprendre de la bouche d'un jeune garçon affolé sur un coursier mort de fatigue que Montauban était tombée cette nuit aux mains d'un Montalbanais obscur. Comment cela se peut-il ?

    De mon côté, je vous informe que les combats ont éclaté cette nuit. Comme vous me l'avez recommandé, point n'ai-je quitté votre femme des yeux, soucieux d'accomplir le devoir que vous me confiâtes. Je peine d'ailleurs à comprendre que vous m'ayez choisi pour cette tâche plutôt que Cairn, qui serait manifestement davantage dans son élément en ces lieux macabres, que je ne le suis moi-même. Je veille à ce qu'elle ne s'expose point trop. Mais elle se montre assez responsable sans l'intervention du chaperon que je puis être. Évidemment, comme la France entière, il apparaît assez nettement que votre dame ait besoin de reprendre haleine. Mais rien n'entame sa détermination et sa façon de lever les yeux vers un Nord hostile glace parfois d'effroi, mais c'est une aide considérable au moral de ceux qui l'entourent.

    Cette nuit, j'ai la certitude que les assauts reprendront. Même si je ne vous promets rien, je ferais mon possible pour ne point la perdre des yeux. J'espère de tout cœur que ce pli pourra franchir les lignes ennemies et vous parvenir en mains propres en même temps que les différences annonces ducales que l'on voit placardées un peu partout dans l'espoir quelque peu désespéré que quelqu'un puisse encore y prêter une attention quelconque. En notre absence, tâchez de maintenir notre cité hors de l'eau et de la préserver du pillage. Vous savez comme je tiens à mon laboratoire, et je doute que vous goules d'Albar puissent être d'un poids quelconques face à une forte compagnie de fantassins équipés de morions et de corselets, dangereusement enivrés par la perspective d'une picorée facile et fructueuse. Quoique la nuit tombée ... Pas même un archange ne souhaiterait se risquer dans votre cour de nécrophages. Quoiqu'il en soi, après avoir ravagé le nord, le chaos s'est présenté à nos portes. Puissions nous un jour les voir s'ouvrir sur la paix, seule garante de la prospérité des peuples et de nos affaires. Bien qu'aux dernières nouvelles qui me sont parvenues, les vôtres ne se porteraient point si mal. Je ne sais pourquoi, cela ne m'étonne guère.

Au plaisir de vous retrouver en la cité des saules, pour le bien de toute la région. Agréez mes respects, chevalier. Ma'a salâma.

Salem ibn Hayyan


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"La merde est l'avenir du monde ; et je voue mon existence à la changer en or."
Salem Ibn Hayyan
Garzimlebo
L'ultimatum avait expiré la veille. Les troupes de 'Veneratio vel nex!' avaient passé la journée à fourbir leurs armes, profitant autant que possible du repos bien mérité que leur offrait l'hospitalité de la forteresse de Blanquefort. La Maison Hyrglas-Blanquefort avait en effet retrouvé son quartier général, quelques heures après avoir passé Blaye et bousculer un petit seigneur gesticulant, invitant à se joindre à elle ses compagnons d'armes. Les Poitevins de l'armée du comte Baillant de Mauléon Penthièvre avaient campé là une journée également, avant de s'en retourner sur leurs terres porter la mort dans les rangs de leurs ennemis communs. En Guyenne, c'était à eux seuls de faire le nécessaire.
La journée précédente avait été faite d'attentes incertaines : le Conseil et son Régnant allaient-ils choisir de plonger le duché de Guyenne dans la guerre civile, encore, pour la seconde fois ? La réponse ayant clairement été affirmative, cette seconde journée d'attente avait été, elle, jalonnée de toutes les excitations, tensions et débordements précédents une bataille.

Le moment venu, l'armée se mit en marche, direction Bordeaux. Il avait été convenu, au moyen de pigeons échangés avec leurs compagnons partis de La Teste de Buch, que l'attaque se ferait en deux temps. 'Veneratio vel nex!' chargerait la première, cherchant à barrer la retraite de l'armée d'Archybald vers l'enceinte de la capitale, puis 'Pennmarc'hed' les prendrait à revers. Un plan bien ficelé qui présentait l'avantage d'empêcher les traîtres de trouver refuge dans la capitale, mais qui présentait aussi le désavantage de ne pas attaquer l'armée ennemi avec toutes leurs forces à la fois. Il y aurait deux batailles, ce soir.

Veneratio était menée par Kal, son plus vieil ami en Guyenne. Ils avaient fait leurs premières armes ensemble, Kal, Hull et lui, à l'Ost de Guyenne voici des années. Hull avait commandé à cette armée lors de la campagne du Berry et était tombé lors de la défense de Saintes. Une simple blessure, mais maints ennemis à terre par son épée ! Kal avait pris sa suite, avec adresse. Ancien soldat, ancien Commandant de l'Ost, ancien Capitaine de Guyenne, il connaissait son affaire. La charge serait bien menée, le duc n'avait aucun doute là-dessus. Parvenus à quelques lieues de Bordeaux et du campement d'Hatzfeld, l'armée se mit en formation, brisant la colonne.


La Garde, avec moi ! Kal et Betoval prendront la tête des deux colonnes de cavalerie, comme prévu.

Ainsi, sous le tonnerre des sabots, le duc et la duchesse prirent-ils la tête d'un groupe de piétons devant barrer la route de la capitale à l'armée sans doute déjà en marche du "duc de Guyenne". La charge montée prendrait alors celle-ci par surprise et par leur flanc et leurs arrières.
Las... c'était sans prévoir la cupide bêtise du "duc de Guyenne". Ils l'apprendraient plus tard, mais au moment de lever le camp et de mettre son armée en marche vers la sécurité relative des remparts bordelais, Hatzfeld avait été confronté à un problème de taille : celle des réserves de vin qu'il avait fait acheminé au campement avant de se rendre compte qu'il lui faudrait très vite courir se planquer à l'abri... Ses hommes avaient été bien en peine de lui expliquer, au colérique rougeaud, qu'il faudrait peut-être abandonner les tonneaux pour sauver leur peau. Mais en homme d'autorité, et de colères enfantines, Hatzfeld leur avait ordonné de tout emmener, causant ainsi un retard considérable à la mise en branle de son armée. Ce qui le sauva, contre toute attente.

La troupe du duc de Blanquefort avait pris position sur la route de Bordeaux, s'apprêtant à résister à une charge légère de l'avant garde ennemie. Le semi-manchot et ses compagnons commençaient à se demander s'ils n'avaient tout simplement pas raté Hatzfeld et ses comparses, quand le bruit d'une charge et des clameurs s'élevèrent, à une lieue de là. Pressant au pas de courses, ils arrivèrent assez vite et purent soulager leurs compagnons montés qui étaient tombés sur le gros des troupes et non l'arrière-garde. Très vite, ce qui s'apparentait à une mauvaise opération pour chacun des camps se soldat par le retrait des troupes de part et d'autre... L'on ramenait les blessés, les mourants, les défunts. Ou les presque défunts, plutôt, pour certains. Le vicomte de Monbahus, que l'on avait cru mort dans les premiers temps, respirait encore et reprenait connaissance. Cet avocat avait décidément tout du dragon HB.
On ramenait également Kal, blessé lui aussi. Et d'autres. Mais on n'avait pu prévenir la deuxième armée de ce qu'il s'était passé...


Au petit matin, d'une main rapide et fatiguée, le duc qui avait désormais pris la tête de l'armée jeta quelques lignes à l'adresse du Baron Bioul et de la Comtesse Agnès de Saint Just, commandant et logisticienne de Pennmarc'hed :




Avons opéré cette nuit comme prévu.
Sommes tombés sur obstacle majeur : Hatzfeld et son armée, retardé par le poids de sa conscience qu'il avait laissé sur le marché pour que Dragonet, après l'avoir acheté, puisse spéculer dessus, n'a pas fait mouvement comme prévu.
Essuyons pertes raisonnables.
Rentrons à Blanquefort pour préparer l'assaut prochain.

G. H-B.

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