Cassian_darlezac
Citation:
A l'épine,
Des cailles ? ! Fi donc Marquise, vous divaguez ! Je vous parlais gibier, vous me répondez volatiles stupides et rachitiques. Préservez votre promis je vous prie, évitez de parler chasse avec lui, il risquerait de s'en mordre les doigts. Mais, baste ! Ce n'est point là ce que se doit de savoir une grande dame, aussi pardonnerai-je votre ignorance.
Moi qui comptais vous inviter à diner de bécasses, vous aurez donc des cailles puisque tel est votre bon désir. En les farcissant de pruneaux, en accompagnant le tout d'ufs meurettes et de quantité de vins on devrait réussir à éviter le désastre. Car il faut que l'on parle, madame, il le faut. Voilà longtemps que je n'ai plus de nouvelles de Paris et que je suis coupé du monde, cela a assez duré. Un jeune homme plein davenir comme moi, ne peut se terrer plus longtemps, vous en conviendrez. Il vous faudra donc minformer et me sortir, mentrainer là où vous aller, y vanter mes mérites
En contrepartie, puisque vous vous devez d'en apprendre plus sur votre futur époux, qui d'autre que son meilleur acolyte pourrait vous y aider ? Je connais tout dAimbaud de ses amours fantasques et barbares dautrefois jusquà ses préférences en matière de vins. Jai en moi le pouvoir de vous aider à amadouer le sanglier et de mener une vie maritale paisible, il ne tient quà vous daccepter. Alors, le marché nest-il point alléchant ou jouerez-vous toujours les mijaurées maintenant que la balle est dans votre camps ?
Permettez dailleurs un premier conseil : ne me renvoyez plus ce genre de lettre, il serait fort chagriné dapprendre que vous fûtes si mauvaise fille à mon égard Et pour ce qui est de ne plus me voir, ne raconter pas dineptie, une provocation est juste que lorsquelle ne vous couvre pas de ridicule, et je my connais en la matière de provocation je veux dire. Il est évident que nous nous reverrons puisque jaurai linsigne honneur de mener votre promis jusquà lautel.
Réfléchissez vite et bien,
Cassian dArlezac de Blanc Combaz.
PS : Si votre conception du mariage vous amène à penser quon peut toujours folâtrer où lon veut et avec qui bon nous semble, ne faites pas de vos déviances une généralité. Mon père est un époux comblé et honorable, gardez le vous pour dit.
Des cailles ? ! Fi donc Marquise, vous divaguez ! Je vous parlais gibier, vous me répondez volatiles stupides et rachitiques. Préservez votre promis je vous prie, évitez de parler chasse avec lui, il risquerait de s'en mordre les doigts. Mais, baste ! Ce n'est point là ce que se doit de savoir une grande dame, aussi pardonnerai-je votre ignorance.
Moi qui comptais vous inviter à diner de bécasses, vous aurez donc des cailles puisque tel est votre bon désir. En les farcissant de pruneaux, en accompagnant le tout d'ufs meurettes et de quantité de vins on devrait réussir à éviter le désastre. Car il faut que l'on parle, madame, il le faut. Voilà longtemps que je n'ai plus de nouvelles de Paris et que je suis coupé du monde, cela a assez duré. Un jeune homme plein davenir comme moi, ne peut se terrer plus longtemps, vous en conviendrez. Il vous faudra donc minformer et me sortir, mentrainer là où vous aller, y vanter mes mérites
En contrepartie, puisque vous vous devez d'en apprendre plus sur votre futur époux, qui d'autre que son meilleur acolyte pourrait vous y aider ? Je connais tout dAimbaud de ses amours fantasques et barbares dautrefois jusquà ses préférences en matière de vins. Jai en moi le pouvoir de vous aider à amadouer le sanglier et de mener une vie maritale paisible, il ne tient quà vous daccepter. Alors, le marché nest-il point alléchant ou jouerez-vous toujours les mijaurées maintenant que la balle est dans votre camps ?
Permettez dailleurs un premier conseil : ne me renvoyez plus ce genre de lettre, il serait fort chagriné dapprendre que vous fûtes si mauvaise fille à mon égard Et pour ce qui est de ne plus me voir, ne raconter pas dineptie, une provocation est juste que lorsquelle ne vous couvre pas de ridicule, et je my connais en la matière de provocation je veux dire. Il est évident que nous nous reverrons puisque jaurai linsigne honneur de mener votre promis jusquà lautel.
Réfléchissez vite et bien,
Cassian dArlezac de Blanc Combaz.
PS : Si votre conception du mariage vous amène à penser quon peut toujours folâtrer où lon veut et avec qui bon nous semble, ne faites pas de vos déviances une généralité. Mon père est un époux comblé et honorable, gardez le vous pour dit.
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