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[Rp Eglise] Funérailles de Lola Jagellon

Boskdeportkar
Permettez ?

Le temps d'un revers de la main, d'effacer l'humidité qui trainait sur mes joues.
Comme pour tout le monde dans l'assistance, les paroles que Sofja avait adressées à ses parents defunts, nous avaient remplis d'emotions et de larmes. Mais il n'y avait plus que cet instant pour rendre en public ce dernier hommage que meritait Lola.

Ayant chassé le chat de ma gorge...

Ce jour, si triste pour chacun de nous, puisqu' il nous faut laisser Dame Tiboulola rejoindre notre Createur, doit etre un jour de mémoire.
Pour que personne n'oublie quelle âme généreuse et aimante fut cette grande Dame du Limousin qui nous quitte.
J'ai le profond regret de ne pas l'avoir connu plus encore. Permettez moi de garder à l'esprit son regard bienveillant qu'elle posait sur ses enfants, ce regard rempli d'amour et de conviction.
Sofja a evoqué tout à l'heure la vie quotidienne de sa Mère, donnant à chacun de nous par la meme, un exemple à suivre.
Au service des autres, en toute modestie, en toute noblesse. L'amour de son prochain. Voilà ce dont nous garderons d'elle.
Le message de notre Eglise qu'elle transposait simplement jour après jour, sans retenue, sans recompense, comme un don du ciel
Ayons chacun une pensée joyeuse, pensons à un moment fort que nous avons partagé avec Elle, car c'etait une femme qui a aimé la vie, et je ne crois pas qu'elle voudrait nous voir si tristes et abattus en ces instants.

--Anna_jagellon




Tout au long de la cérémonie, la petite Anna avait écouté attentivement toutes les grandes personnes s'exprimer. Certains mots l'avaient touché mais elle n'arrivait pas à montrer ses sentiments.

Sa grande sœur lui avait tendu deux missives qu'elle avait reçu en soutien de la part des amis et de la famille. Beaucoup de gens n'avaient pas pu se déplacer au vu de la situation du royaume et des guerres qui grondaient. C'était dommage mais c'était ainsi.

Une fois que le prétendant de sa sœur avait fini de parler de sa mère, elle se leva à son tour. Ils se croisèrent et s'embrassèrent.
Elle s'approcha de sa mère, qu'elle contempla quelques secondes puis posa les missives.
Les portraits de ses parents étaient sublimes, son cœur lourd, elle leur envoya des baisers puis retrouva sa sœur et frère.


Mariealice a écrit:
Citation:
Sofja,

Je te présente toutes mes condoléances et suis en pensées avec toi dans cette épreuve.

Je ne pourrai hélas point être là à tes côtés, je suis actuellement à Chinon et risque de me battre chaque jour.

Dis leur au-revoir pour moi.

Je t'embrasse.

Marie



Dragonet a écrit:
Ma chère Sofja, mère Eloïn,

à tous ceux qui ont aimé ces deux êtres que nous avons perdus,

Quand je pense à eux, les mots et les souvenirs se bousculent et se mélangent, mais certains se font plus fort, loyauté, amitié, honneur. Mes liens avec eux furent profonds.

Dege tout d’abord, fut non seulement mon meilleur ami, mais il incarne à mes yeux l’archétype du chevalier, celui qui ne cherchait pas les titres ou la gloire, mais qui savait que la chevalerie est d’abord spirituelle avant d’être royale ou d’Eglise. Il savait que l’ennemi n’est jamais un homme, mais qu’il n’en est qu’un, le sans nom, et que c’est lui qu’un chevalier doit combattre sous les manifestations qu’il adopte parfois. Dege était une des personnes qui avec feu Matthilde ont marqué au fer rouge ma vie, et il me manque terriblement, vous ne pouvez concevoir à quel point.

Je le vois encore parfois en rêve et nous chevauchons en plaisantant, et je ne doute pas que lorsque ma vie aura quitté l’enveloppe qui la contient encore, c’est non auprès d’une femme, mais auprès de lui que j’irais. Nous irons alors revoir Karel, puis l’épée et la dague se retrouveront pour traquer les miasmes du San nom. Peut-être retournerons-nous alors sur la Lune, au-delà de l’arc en ciel, pour quelques échauffourées en attendant de revenir sur terre continuer notre quête. Il fut dans sa vie et au-delà de sa mort mon seul compagnons d’armes. Et il en sera toujours ainsi.


Puis mes pensées vont vers Tiboulola, et c’est un sourire qui vient remplacer la Nostalgie. Celui de cette jeune fille qui chez les hospitaliers, servait déjà l’église avec moi et écoutait passionné mes cours de médecine ou de guerre. Celle qui m’était si loyale et si digne d’honneur que je savais qu’il m’aurait suffi de lui demander de garder une porte face à 1000 adversaires, elle l’aurait fait sans question aucune, sachant même que le trépas en était l’aboutissement, car sa vie n’était rien face à sa loyauté. Et j’aurais alors tremblait non pour elle, mais pour les 1000 hommes.

Je me rappelle d’ailleurs du regard médusé des soldats lorsque au château du Mont Saint Michel, alors qu’elle s’était infiltrée en éclaireur chez nos ennemis, elle revint épuisé mais pleine de renseignement. Elle s’était alors déshabillée sur la demande laissant quelques mâchoires béantes, et pendant que je l’enduisais de baume apaisant et soignant, elle me comptait le résultat de ces découvertes. Nous avions tout deux ce sens du jeu et de la provocation, cette complicité et le sentiment que nous étions tout 3 la même famille.

Puis mon souvenir suivant fut ce jour où naquit Sofja, puisque j’ai mis au monde chaque enfant de Tibou. Cela se fit dehors, nous nous n’y attendions pas, l’ouverture était étroite et l’enfant s’étouffait. J’ai dû avec ma dague forcer l’ouverture, et j’ai fixé sa mère dans les yeux, la défiant de s’opposer à moi pendant que lame et mains accomplissait leur oeuvre de vie et de douleur. A aucun moment elle ne douta, à aucun moment elle ne flancha. Tels étaient tibou et Dege, des gens qui quand ils s’étaient donné un but, rien ne pouvait jamais les ébranler, quel qu’en soit le prix, et j’ai eu cet honneur que leur but se mélangea aux miens.
Pour l’amour que je leur ai porté à leurs parents, je considère sofja, Ilia et les jumeaux Nikolaï et Anna, mais aussi Clémence de l’épine comme mes enfants. Et j’avoue une tendresse toute particulière pour Sofja, ma filleule, ma vassale et le souvenir de mon premier amour puisque son nom fut au départ Sophia, en hommage à celui-ci. Ses parents ont eu la courtoisie d’en accepter l’hommage.

Tout comme Dege ou Alsbo, je fus un père souvent absent, mais je veux qu’elle sache qu’après Boskdeportkar que je salue, nul homme sur cette terre ne lui porte plus d’amour que moi, car quand je la vois, mon souffle vital cesse alors de quitter ma carcasse pour se remplir d’amour et de souvenir.

Je m’arrêterais là, car mes yeux s’embuent trop à mon goût et que je n’aime pas ce sentiment de me savoir encore trop humain.

Je ne peux que louer le choix d’avoir pris mère Eloïn pour la cérémonie, elle sait l’estime et l’affection que j’ai pour elle, même si nos chemins se sont éloignés, mais je n’aurais pu voir nul meilleur choix.

Dragonet


Breccan a écrit:
Le Gallois ne recevait pas des masses de courrier alors le peu qu'il recevait était toujours d'une extrême importance. Une fois de plus, c'était malheureusement le cas. Quel choc ce fut pour le Bourganiaud d'apprendre cette terrible et funeste nouvelle. Il est vrai que cela faisait un long moment qu'il ne l'avait pas vu mais il ne l'avait jamais oublié. Elle était une amie très chère et il pensait régulièrement à elle, comment elle allait, tout ça. Encore un grand nom du limousin qui nous quitte. Breccan se foutait que le limousin perde un grand nom, lui il perdait une grande amie. Mais pire que tout, il ne pourra pas assister à ses funérailles car actuellement en Touraine après avoir répondu au lever de ban royal.

Citation:
Sofja,
Cette nouvelle me fend le cœur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas revu votre mère mais je ne l'ai jamais oublié. Mais je ne vous écris pas pour parler de moi. Je vous adresse mes sincères condoléances pour cette horrible perte.
Elle va nous manquer à tous, vraiment. Malheureusement, je ne suis pas au limousin en ce moment, si je pouvais je reviendrais dans la seconde pour lui dire un dernier au revoir mais la Reyne en a décidé autrement.
Sachez que je vous accompagne et vous soutient dans ce moment le plus difficile qui soit.
Je viendrai me recueillir lorsque je rentrerai au Limousin. Si jamais vous avez besoin de quelque chose, je suis là.

Prenez soin de vous, Sofja.

Breccan.




Boskdeportkar
Anna avait bien grandi en si peu d'heures. Elle etait tres courageuse dans l'adversité presente.
Elle venait de deposer quelques missives de condoleances près de Lola.

Et oui, facheuse époque que voilà. Temps de guerre, d'incertitudes, de replis aux frontieres. Les gens n'osaient plus sortir, plus voyager. L'alerte sonnait sur tous les remparts des villes du royaume. Les armes parlaient plus fort que les diplomates. Et force est de constater qu'il manquait
du monde en l'eglise, au temps de dire un dernier au revoir à Dame Lola.
Je presumai donc que certains n'etaient peut etre pas au courant du décès de la mère de Sofja, car les nouvelles circulaient mal, à part celles des deplacements des armées.

J'etais evidemment curieux de connaitre les auteurs des lettres de condoleances. Je ne doutais pas d'y trouver la plume de Dragonet. Certes, il vivait en des terres lointaines, coté atlantique aux dernieres rumeurs, mais j'etais persuadé qu'à son habitude, il n'ignorait guère de choses quant
aux evenements politiques ou familiaux de notre Limousin. Et je savais son attachement profond qui le liait à Dame Lola.
J'aurai tot fait de questionner Sofja, un peu plus tard, peut etre apres l'office, avant le depart du cortege funebre.

J'eusse aimé voir plus de monde en ces lieux, quelques representants du conseil, ou de l'ordre des grands couvains. Il m'avait semblé reconnaitre Sieur Ursin en traversant la nef de la cathedrale.
J'avais eu la chance d'arriver à Bourga sous la mandature de son épouse, et d'apprecier la personnalité de ce couple si remarquable, que beaucoup prenait en exemple. Je supposai que d'autres personnalités viendraient dans les jours suivants, fleurir la tombe de Lola, si la situation politique se stabilisait.

Et puis, profitant d'un temps de priere pendant la ceremonie, je me penchai vers Sofja pour lui demander discretement :

"Sofja, as tu vu certains amis de ta Mère, presents en la Cathedrale ? Et qui sont ceux qui t'ont adressé ces lettres qu'Anna vient de deposer ?"
Sofja
Sofja avait scruté la cathédrale après avoir fait son discours, essayant de voir qui était là. Malheureusement il y avait très très peu de monde mais cela ne l'avait point surpris. Certains étaient loin, d'autres étaient mort et le reste... les "amis" c'était comme des braies que l'on jette.
Le plus important, comme ça mère leur avait toujours appris, c'était la famille. Et la famille, était là !


- Je ne connais que Messire Ursin. Pour les autres, je ne sais point ou ils sont. Mais tu sais, ce milieu là, la noblesse, la politique, ce n'est que du faux. Cela ne m'étonne pas, ma mère était gentille, un brin de naïveté, elle aimait faire plaisir mais personne n'a su lui rendre la pareille. Malgré tous ce qu'elle a fait, elle n'a jamais eu un merci des "grands", pour ça qu'elle prenait plaisir dans son hospital car les plus démunis, les plus malades, la remercier en longueur de journée."

C'était triste à dire mais c'était comme cela. Elle continua très discrètement.

- Pour les lettres, il s'agit de ma tante, la sœur de mon père, Sa Seigneurie Marie Alice Jagellon et Dragonet qui d'ailleurs te salue et compte sur toi pour prendre soin de moi.

Petit regard complice et toujours aussi discret.

- Mais ça, je ne m'inquiète pas.

Comme elle avait une envie folle de se lover dans ses bras et d'embrasser ses belles lèvres mais ce n'était point le moment...
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Boskdeportkar
Oui la famille ! Quoi de plus fidele, de plus authentique.

Il fallait toujours des moments tristes comme celui ci pour se rappeler combien une famille est importante. La mienne...où etait elle donc ?
Je n'avais pas revu mon frère depuis ..au moins.. sept ans...
C'etait ma derniere attache....

J'avais bien envisagé un cours voyage jusqu'à mon village natal, mais il y avait toujours un empechement de derniere minute pour repousser ce projet. Et puis, là devant la depouille de Dame Lola, c'etait trop bete.
Trop bete de laisser passer les jours...trop bete de toujours remettre à plus tard. Voir mes neveux, voir mon frere, en esperant que tout allait bien pour eux. Voir mon marais, voir mon ocean...avant que la roue tourne, implacable et intransigeante.
Fleurir la tombe de mes parents, et celle egalement de mes parents adoptifs. L'automne etait deja là, les menaces de guerres egalement un peu partout. Fallait il que j'attende le printemps ? Ah décidement !

La diaconnesse reprit le cours de la messe, et me tira de mes pensés.
Eloin
L'abbesse se mura dans un respectueux silence durant la prise de parole du sénher Bosk, de mesme que durant la lecture des lettres présentées par la jeune Anna.

Puys, lorsqu'elle vit que nul ne se lèverait plus de son siège pour venir témoigner, elle invita l'assemblée à réciter le Credo, prière universelle de la Saincte Église.



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Héraldique
Sofja
L'abesse reprit la suite et fin de la cérémonie. Sofja se referma à nouveau, le coeur à la prière et récita le Crédo avec son frère et sa sœur.
La fatigue était là, elle avait encore quelques minutes à tenir et nul doute qu'elle s'effondrerait une fois rentrée.

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Boskdeportkar
Les chants et les prieres se succederent à nouveau. Dont certains ou certaines que je ne connaissais pas. Surement une question de region ou de choix de l'officiant.
Toutefois le credo etait incontournable et Dame Eloin nous invita à le reciter tous ensemble.

A chaque fois que je le recitais, je le redécouvrais avec bonheur et intensité.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN
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