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[RP] Vivre sans être manipulé dans ce monde de brutes!

Numero_six

Numéro 6 était enfin arrivé sur la Terre qu'on lui avait tant parlé: la Guyenne.

On lui avait conté depuis son enfance d'orphelin, que le Monde Aristotélicien était Son monde. Nulle alternative. Nul autre choix.
Puis N°6 avait grandi et appris à regarder ce monde qui l'entourait:
POLITIQUE, RELIGION, GUERRE et SEXE.
Voilà ce qui résonnait dans sa tête d'adolescent, ces mots ne le quitteront plus jamais d'ailleurs.

A cette époque, il vivait encore sous le joug des nobles, du clergé, des familles qui se sont accaparées le pouvoir et qui désirent plus que tout rester en place.
Il en avait peint de ces gens.
Peut être pour enfin faire partie d'une famille à son tour? Ou pour prouver que lui aussi savait faire quelque chose de ses mains, comme son père qui lui a légué des fresques.

Sa vie avait en effet débuté ainsi: vouloir ressembler à... ; faire parti de...

L'artiste s'était construit sur cette base fragile, très fragile. Il en était imprégné à vie.

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Numero_six


L'arrivée à Cahors se fit sous un soleil matinal qui réchauffait l'humidité du sol que la nuit avait déposé.
Un passage obligatoire par la douane communale et voilà qu'ils étaient fichés.
Souriant, il regarda sa compagne avec qui il partageait tant de choses...
Elle était belle et intelligente, elle avait du caractère, de la force, du pouvoir même. Bref, il aimait cette femme.


Les femmes... Combien en avait il aimé?

Il réfléchissait en avancant dans les ruelles de la ville.
La première fut Jusoor. Lorsqu'il était à ses cotés, pour elle, il avait peint -entre autre- son père, le Duc Eusaias.
Avait il réalisé tout ca pour lui faire plaisir, pour se faire plaisir... ou parce qu'elle le lui avait insufflé?
Le fait est que, comme seul remerciement, elle était partie avec un autre!
Après une période de remise en cause, de doutes, d'autres femmes, il avait pris le chemin de l'Est vers la Confédération Helvétique sans grande conviction.


Nous y voici Lab! On va pouvoir reprendre des forces. Lui déclara t il, les yeux un peu brumeux.
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Labaronne
Des jours qu'ils se trainaient sur les chemins. Tous les deux, ensemble, unis qu'ils étaient. Ils vivaient comme recroquevillés sur eux mêmes, Labaronne s'en félicitait. Elle ne s'ennuyait pas malgré leur solitude, elle n'avait besoin de rien, si ce n'était de sa présence réconfortante, des fous rires, des disputes, des moqueries et de tendresse.

Elle boitillait entrant dans la ville. Elle avait l'impression de s'éveiller. Le bruit, l'agitation, les gens ... les odeurs. Ses yeux s'ouvrirent en grand, et elle regarda le monde comme si elle le découvrait pour la première fois.


Nous y voici Lab! On va pouvoir reprendre des forces.

Labaronne saisit la main de Six et la serra comme pour lui intimer l'ordre de ne surtout pas s'éloigner. Elle le regarda, et le trouva pale et épuisé.

Nous y sommes ...

Elle regarda autour d'elle, la place du village. Elle posa ensuite LA question.

Nous y sommes effectivement, et à part reprendre des forces, qu'est ce qu'on fait ?

Pas le temps de réfléchir, ou pas le courage, il fallait passer la douane :
Nan je n'ai rien à déclarer ... bon les fruits d'accord je vais pas acheter ... surtout les pas chers ? ... non mais en même temps y'a qu'à les ceuillir... Je ne suis ni vagabonde, ni marchande, je suis terrorriste ... Y'a pas mon nom sur votre liste ? Ah ... je suis vexée ...

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Numero_six
N°6 sentit la main de Labaronne serrer la sienne.

Il aimait ces gestes de tendresse. Non, il n'avait pas envie de se séparer d'elle. Même si dans son passé, il avait été plutot du genre froid...

Lorsqu'il entra sur le territoire Helvète, il était à la recherche de nouveautés.
C'est à Lausanne qu'il ouvrit le "Bordel Sans Nom".
Et oui, il se plaisait à livrer des personnes aux clients, user et abuser de ses filles et hommes qui vendaient leur corps dans cet établissement qu'il dirigeait d'une main de fer.
Tantot dominateur, tantot soumis... il aimait aussi jouer au "client"; mais dans certaines limites: celles ou ceux qui ne respectaient pas ses règles infames étaient virées sur le champ!

La ville fut détruite par un incendie début 1459. Tout avait fini dans les flammes.

Encore une fois il fallait recommencer quelque chose, ailleurs...
Avec cette dernière expérience, il avait gouté au coté sombre de l'Homme.

L'orphelin des Terres aristotéliciennes romaines, perdu en Helvétie, allait rejoindre Le Lion de Juda et bannir à jamais son passé de sa mémoire.



Nous y sommes effectivement, et à part reprendre des forces, qu'est ce qu'on fait ?

Et bien comme d'habitude, on se fond dans la masse...
On emménage ici!


Il lui indiqua une taverne de l'index: "l'Ours Cadurcien".
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Numero_six
Il avait tenté de louer une chambre dans la taverne, mais il était tombé sur un os: la famille Valentré.
Grace à son phrasé légendaire, il avait réussi à se mettre tout le monde à dos: le père, la mère, et les deux filles!
Résultat: bannissement de l'établissement en moins de 10 minutes de présence.


Famille de dégénérés!!! avait il hurlé lorsqu'il se fit foutre dehors.

Labaronne n'était plus là. Surement partie faire -comme lui même l'avait fait plus tot- son changement de domicile et donc son déménagement à Cahors.

Mais soudain, une pensée noire lui vint à l'esprit. Non... Non, non, non, elle ne l'aurait pas abandonné comme ca... Pas elle...

Pas comme ces animaux du Lion de Juda!
Il se remémora alors son entrée laborieuse au Lion comme étudiant, après deux refus. Il avait réussi à la troisème tentative en leur peignant une fresque: pas intéressés non plus ceux là...
Bref grace à ca, il allait pouvoir découvrir la Réforme et faire partie de ce grand groupe des défenseurs des Libertés! Ca c'est ce qu'il croyait... et il déchanta assez rapidement en ce qui concerne le deuxième point.

C'est vrai, il apprit et fut converti à la Réforme instantanément.
Mais ce groupe "d'amis" ne voulait pas de lui en ce qui concernait les décisions!
Et malgré toute sa bonne volonté, les différentes fresques, drapeaux, tableaux, cartes, objets de culte, portraits de sicaire qu'il avait réalisé; malgré toutes les fois ou il avait prié en public la Réforme -affirmant ainsi sa Foi-et où il s'était retrouvé condamné en Savoie, en Bourgogne et dans bien d'autres lieux; on ne voulait pas de lui comme sicaire!
Enfin "ON" est un bien grand mot. Seulement les 2 ou 3 personnes qui monopolisent les quelques prises de décisions qui se veulent être pourtant ouvertes à la discussion.
Là encore, on se foutait de lui! Ca allait pas durer longtemps car celui qu'ils nommaient le "frère impétueux" en avait dans les braies!!
Il leur avait dit en face ce qu'ils pensaient d'eux au bout d'un moment:
je ne reconnais plus cette organisation qui mélange copinage, sexe et politique de bas étage!

N°6 sourit à cette instant, car leur réponse fut: quedal! Comme d'habitude... Réformés de mes deux!



Le soleil lui fit de l'oeil, le faisait émerger dans le présent, puis une ombre familière apparut au loin.

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Labaronne
Six avait laché sa main alors qu'elle avait allègée son etreinte. installer son quartier général dans une taverne ... Avait-il oublié ? Il ne pouvait pas ! Elle le regarda s'éloigner, comme il l'avait fait à Uzès. Labaronne regardait le dos tant de fois étreint, celui ou elle aimait planter ses ongles ... Se diriger vers un établissement qui servait ... Elle murmura :



Mais ... J'ai arrêté de boire ... Tu as oublié ?

Il sortait maintenant de son champ de vision. Seule, elle tourna les talons, se dirigea un peu à l'écart de la ville. Une idée lui était venue. Elle allait établir un campement, ici, à Cahors.
Elle ne dormait plus dans des lits depuis des années, elle avait perdu l'habitude du confort, elle avait appris à se passer du superflus. Elle avait fait son apprentissage à l'Hydre, ce village ambulant. Elle avait quitté son village, celui qui l'avait vu naitre, celui où elle avait vécu comme tous ces gens : insouciante et naive. Misérable vie finalement en regard des joies qui traversaient son existence maintenant. Elle ne connaissait plus la peur, elle prenait du plaisir.

Labaronne trouva un coin tranquille, non loin du verger, à l'abri des regards. Elle regroupa quelques branchages, déposa son sac avant de reprendre le chemin de la ville ou Six, avait surement du se faire une liste d'amis longue comme ... Longue.

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Numero_six
C'est bien elle qui était là, devant lui: Labaronne! Nymphe des Zenfers à ses heures mais surtout geolière de son coeur; et pour le plus grand plaisir de N°6.

Il l'embrassa passionnément et lui déclara, un peu embêté quand même:
Je crois qu'il va falloir se tirer de Cahors. Les autochtones sont vraiment mal polis et insupportablement ignorants. A part la mairie à piller ou quelques personnes à déposséder... je vois pas ce qu'on pourrait faire d'autre ici.
Il haussa les épaules.

Toute sa vie il avait fui en réalité.
Après avoir quitté la sombre foret du Lion de Juda; il avait aussi abandonné la Confédération Helvétique!
En effet, malgré son dévouement à Berne en tant que peintre où il avait totalement rénover la facade, les murs, les portraits, les couleurs... N°6 s'était proposé pour devenir Porte Parole lors des élections futures.
Là encore, pour le remercier, on l'avait écarté de la seule liste présentée.
La chancelière lui avait accordé le titre de "peintre national helvète" comme lot de consolation, comme un os qu'on jette à un chien qui a été bien obéissant mais qu'on ne veut surtout pas dans les pattes!

N°6 avait donc quitté le pays, personne ne l'avait retenu.

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Labaronne
Labaronne sourit. Elle le regardait, il avait l'air embêté de lui annoncer un départ prochain. Elle sourit d'autant plus qu'il n'était absolument pas dans les habitudes de Six, d'être ennuyé ainsi. Elle passa une main rassurante sur la joue barbue de Six.

On va partir puisqu'il le faut. Je ne veux pas jouer les indiscrètes, mais ... as-tu donné l'occasion à ces gens d'être impolis envers toi ?

Six n'aimait personne. Il l'aimait elle, elle le savait, et en était fière. Elle savait de quoi il était capable, et là encore était fière de lui, il était impétueux, celon les dires de certaines mauvaises langues, insolent, provocateur ... elle adorait ça.

J'ai quelques affaires à récupérer, et nous reprendrons la route. Peu importe où nous irons, nous serons ensemble. Et trouvera bien une taverne où tu pourras te faire virer sans problème !

Elle pris dans ses bras.

Ils ne te comprennent pas, tu ne parles pas le même langage, tu utilises la vérité, Six, ils vivent dans le mensonge. C'est trop brutal pour eux ...

Labaronne plongea son regarda dans celui de Six.

Ce ne sont que des hommes ... tu es un ange.
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Numero_six
Un ange...
N°6 avait était bien plus que ca. Il avait été sacré Prophète du monde Aristotélicien à Lyon.

Un véritable succès populaire!

De là N°6 fière et sûr de son aura avait décidé d'aller voir ce qui se passait du coté de l'Hydre.
Sa Nymphe, Labaronne, y était et apparemment ca lui réussissait bien!

Malheureusement pour lui et comme d'habitude, rien ne se passa comme ca aurait du: c'est avec fracas qu'il quitta la Poterne et le garde qui lui avait fait l'affront de ne pas ouvrir la porte hydrique.

Le Prophète et sa magie s'était alors évaporée.


Je crois qu'on va pas pouvoir aller s'installer à Montauban! C'est plus en Guyenne... c'est instable et j'en ai marre de devoir affronter les autorités de la Reyne dans ses différents comtés.
On pourrait peut être rester là... et tu pourrais enfin ouvrir ta taverne ici!

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Labaronne
Ils cherchaient un endroit où poser le peu qu'ils transportaient. Elle possedait bien peu de chose. Sa richesse n'avait pas le poids des tresors que pouvait contenir le coffre d'un chateau, sa richesse à elle était sa vie, ses croyances, ses convictions, et l'homme avec qui elle voyageait depuis quelques temps maintenant.

Ils entraient à nouveau dans Cahors. Labaronne pris place sur un petit muret, elle retira une de ses bottes et la secoua pour en dégager le petit cailloux qui la faisait souffrir depuis un moment. Six était à ses cotés, il parlait de s'installer là. Elle jeta un coup d'oeil sur le village, leva un sourcil inquisiteur. Ici, ailleurs, tous les villages se ressemblaient.


Ouvrir une taverne ? Oui ... au moins pour toi. Dans celle là tu risqueras pas d'être banni, tu auras au contraire tout le loisir de pouvoir le faire !

Elle ricanna, et se remis sur ses pieds. Elle ajusta son sac dans lequel elle transportait ce qu'elle avait de plus cher : Ses pelles à gencives, son catalogue de la" manufacture des pelles et outils de jardin", une petit fiole d'alcool de cailloux.

Pour dormir ... si on pouvait installer un petit endroit aéré, moi les auberges, les chambres chez l'habitant tout ça ... j'aime pas trop la promiscuité des autres. Toute façon, je suis pas certaine qu'on nous fasse bon accueil.

Des années qu'elle vivait en nomade. Labaronne ressentait une légère appréhension à s'installer, même si ce n'était pas durablement, dans une ville. Allait-elle tenir le coup ? Cotoyer toujours les mêmes personnes, au bout d'un moment ça allait surement lui taper sur les nerfs. Heureusement Six était là, près d'elle, et finalement il était bien le seul qu'elle supportait. Elle le regarda, sourit ... elle le supportait surement parce qu'il était insupportable.[/b]
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