[RP] La ferme aux milles senteurs

Oldtimer attendit qu'Esqui était hésitante. Elle semblait ne pas se décider pour l'endroit où mettre l'alambic. Il ne voulait que Len soit obligé de le faire tout seul. Il connaissait les femmes et leur humeur changeante.
En attendant qu'Esqui se décide où placer l'alambic, il en profitait pour vider avec Len sa bouteille d'alcool de noisettes.
Il dit à Esqui :

"Dis-moi où tu veux placer l'alambic, on le déplacera tant qu'il est sur la charrette, ce sera plus facile."
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La grange, bâtie sur deux niveaux, était haute de plus de dix mètres.

Mais malgré la hauteur, l’air embaumait divinement les fleurs.

Les roses n’emplissaient pas l’air de leur odeur de même manière que les fleurs d’oranger. On se penchait vers elles, on les écoutait, elles parlaient et leurs paroles étaient du parfum. Elles ne disaient pas toutes exactement la même chose, et c’était une longue conversation de senteurs.


Plongeant mains et bras dans cette fraicheur parfuméesucrée, vivante, elle fit voler quelques pétales.

Elle en reçut deux caresses. L’une donnée, d’abord, comme par une eau toute de douceur, l’autre, venant vite donner à son tour une chaleur de senteur qui prenait au cœur. Les fleurs entassées là semblaient respirer sur sa peau. Elle s’attarda un moment à cette étrange sensation. C’était quelque chose de jamais ressenti. Quelque chose qui se passait maintenant dans son corps habitait soudain en elle. Elle pâlit, sa tête lui tournait, mais elle souriait.

Elle s’était sentie, toute la journée, pleine de bonheur, pleine de fleurs, de lumière et de parfum, à ne plus savoir ce qui était fleur ou lumière ou parfum et avait oublié Old.

Mais il était grand temps de décider de l’emplacement de l’alambic. Old ne pourrait attendre éternellement, la bouteille de liqueur de noisette serait vide bien avant, il lui fallait prendre une décision.

Elle avait pensé l’installer près de la cheminée, mais elle y avait mit la cuve. Peut être serait-il mieux à l’extérieur après tout. L’espace de la grange servirait au stockage des sacs et les étagères recevront les flacons.

Oui voilà, à l’extérieur près de petite porte. Il pourra être protégé par un petit muret et un petit toit… Forte de sa décision, elle rejoignit Old et Len occupés à déguster la liqueur.

Hé bien tu m’as l’air d’apprécier la liqueur Old… Alors ça y est. J’ai décidé d’installer l’alambic à l’extérieur près de la petite porte.

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[La veille dans le champs de fleurs]

Elle avait passée la veille à renouveler les fleurs dans ses préparations à l’atelier, puis dans le champ jouxtant la ferme à récolter de nombreuses fleurs, vêtue d’une simple robe en lin et d’un tablier. Un foulard emprisonnait ses cheveux.

La journée avait été belle, les papillons voletaient ici et là..

Elle avait été rapide en besogne, emplissant la poche de son tablier à belle allure, avec des gestes précis. Il fallait prendre la fleur avec délicatesse, sans l’écraser ni la froisser, entre le pouce et l’index, comme on se serait saisi d’un papillon, en effleurant à peine la poudre de ses ailes.

Elle avait attendu que le soleil dissipe la rosée et sèche les fleurs pour commencer à récolter.

Dans la lumière neuve le vert des feuillages étincelait, le blanc des corolles éclatait, la fleur était en attente d’être enlevée à sa vie.

Un bruit de sabot la fit se retourner. Il était là, dans le soleil, vêtu de blanc comme ses jasmins, monté sur Alonzo. Il était nu tête et le vent léger de cette fin d’après-midi, emmêlait les courtes boucles rousses de ses cheveux.
Un sourire radieux illumina son visage. Nouant les bords de son tablier afin de ne pas perdre sa précieuse et délicate récolte, elle courut à travers le champ pour le retrouver….
Lennnnnnnnnnnnnnnn

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Enfin, les moines l'avaient laissé sortir.
Les yeux encore éblouis par le soleil estival en sortant du sombre monastère, Len claqua la porte derrière lui et se précipita vers l'écurie.

Il harnacha soigneusement Alonzo, l'enfourcha et partit sans se retourner en direction de sa ferme, au bord du lac.

Le temps était magnifique et la rosée commençait à sécher. L'air estival embaumait.

La ferme se profilait au détour du chemin quand Len aperçut une silhouette familière. Vêtue d'une simple robe et les cheveux noués, Esquimote cueillait des fleurs.

Elle refait ses provisions.

Elle était belle comme le jour nouveau. Len la caressait des yeux, profitant qu'elle ne l'avait pas encore aperçu.

Soudain, elle se retourna, le regarda et lui sourit.

Len perdit la raison, sauta à bas d'Alonzo et s'approcha d'elle pour l'enlacer.

Enfin, mon Esquimote, je suis de retour! Je peux te serrer entre mes bras. Tu m'as tellement manq...

Il ne put rien dire de plus, elle collait ses lèvres aux siennes.[/i]

Courant à travers le champs, elle ne prenait garde aux ronces qui griffaient ses jambes.

Son regard fixé sur la silhouette. le cœur battant une chamade impossible.

Se laissant envahir par une douce émotion, elle ne le laissa par parler, et colla ses lèvres sur les siennes laissant déferler toute son émotion.

A la puissance de son étreinte force fut de constater que le manque occasionné par son absence était de même pour lui. Elle laissa ses doigts s’enrouler dans ses boucles soyeuses, ce fut comme si elle retrouvait des sensations perdues.

Les retrouvailles furent magiques, douces, tendres, fougueuses….

Des yeux qui brillent,
mille étoiles qui scintillent.
Regards malicieux,
regards amoureux,

Posant son front contre sa poitrine. Elle resta ainsi figée, ayant peur de bouger, craignant qu'un seul de ses mouvements ne fasse disparaître le mirage. Elle prenait conscience de l’importance que Len avait prit dans sa vie.



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Plflflfl

Mince qu'est-ce qu'ils font, tous les deux, à rester sans bouger, l'un contre l'autre depuis une demi-heure?

Pflflflfl

On m'attache à un arbre et c'est comme si j'existais plus

Pflflflfl

C'est que j'ai faim, moi! En plus on est tout près de l'écurie! Attends, je m'en vais te les réveiller moi!

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII! HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!

Len était terriblement ému.

Retrouver la douceur de son Esquimote après ce long séjour chez les moines, c'était comme retrouver l'air quand on est resté trop longtemps la tête sous l'eau.

Comme je l'aime. comme je suis bien auprès d'elle...

Il ne pouvait se lasser de l'embrasser doucement, de caresser ses cheveux si doux, de goûter la saveur de ses lèvres.

Le temps ne comptait plus, ils étaient ensemble et ils étaient heureux.

...

Tout à coup, Alonzo montra des signes d'impatience, interrompant ce doux moment.

Oui, oui! Mon beau, on va aller à la maison!

Abandonnant à regret les bras d'Esquimote, Len remonta sur Alonzo.

Viens devant moi, Esqui.

L'aidant en la tirant par le bras, il invita Esqui à s'asseoir en amazone devant lui sur le pommeau de la selle.
C'est dans cet équipage qu'ils arrivèrent ensemble à la ferme.

Comme Alonzo semblait avoir grand faim, ils allèrent directement aux écuries.

Le temps ne comptait plus, une douce plénitude les avait envahit.

Mais c’était sans compter sur Alonzo qui d’un hennissemennnnt les fit revenir à la réalité. Force fût de se séparer et de pourvoir au besoin d’Alonzo.

Len reprenant place sur la selle, l’invita à prendre place devant lui. Alonzo sentant le foin frais qui l’attendait dans les écuries, prit au pas le chemin.

L’écurie était vaste et avait du abriter de nombreuses montures. Le sol était en pierreLes stalles étaient propres, les mangeoires devraient être garnies pour les deux chevaux. Mais là elle laisserait Len s’en occuper.

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L'après midi touchait à sa fin. Le soleil allongeait les ombres sur le sol. C'était l'heure bénie où la chaleur était moins forte et où l'air s'emplissait d'une quiétude reposante, invitant à la paresse.

Après qu'Esquimote eut sauté lestement à bas d'Alonzo, Len mit pied à terre et s'activa à préparer la litière et le picotin pour Eole et Alonzo.

Laissant Alonzo s'impatienter, attaché au vieil anneau qui dépassait du mur de pierre, il étala une bonne quantité de paille fraiche sur le sol, approvisionna les rateliers avec du foin odorant et s'assura que de l'eau fraîche se trouvait à disposition.

Enfin, Alonzo eut la permission d'entrer dans ses appartements.

Laaaa, mon beau!

Sans un regard pour son maitre, il se jeta sur le foin qu'il se mit à mâchouiller avec obstination. Sans doute était-il fâché d'avoir dû patienter si longtemps ...

Len l'observa quelques instants en souriant puis partit chercher Eole qui faisait les cent pas le long de la clôture, pressée elle aussi de recevoir sa pitance. Il l'amena dans le boxe qui voisinait celui d'Alonzo.

Celui-ci leva à peine le nez de son foin mais salua tout de même la jument d'un petit hennissement de bienvenue.

Ce travail effectué, Len se tourna vers Esquimote et la prit par la main.

Viens, je dois te montrer quelque chose ...

Souriant d'un air coquin, il l'attira vers l'échelle qui permettait d'accéder au fenil où se trouvait la réserve de foin.

Vas-y, monte! C'est en haut que ça se trouve ...

Un peu intriguée, Esquimote fronça les sourcils mais se mit à escalader l'échelle, suivie de Len.
- Qu'y a-t-il, mon ange?
- Une bonne surprise mon coeur!

Une fois arrivés à l'étage, Len la reprit par la main et l'emmena vers le fond. Il y avait là la réserve de foin pour les chevaux qui formait un tas impressionnant en prévision de l'hiver et à côté un tas de paille pour les litières. Normalement, les tas auraient dû se trouver plus près, mais comme il y avait un trou dans le toit que Len devait encore réparer, le stock avait été rangé plus loin.

Soudain, Len passa un bras dans le dos d'Esqui et se plia pour passer l'autre sous ses genoux. Il la souleva dans ses bras.

Esqui poussa un petit cri de suprise et par réflexe passa les bras autour du cou de Len qui en profita pour l'embrasser longuement.

- Hé bien, mon amour, j'ai vu que notre chambre n'est pas encore aménagée. Si on dormait ici ce soir?
Esqui rougit légèrement
- D'a... d'accord mon ange

Len la déposa dans le foin odorant et s'allongea auprès d'elle. Le soir tombait et les premières étoiles se montraient timidement à travers le trou du toit. Len songea à sa vie d'errance passée au cours de laquelle il lui était bien souvent arrivé de dormir à la belle étoile.

Ce temps-là est bien fini. Je veux vivre avec elle, oublier mon passé, profiter de ce bonheur... C'est elle maintenant mon feu de camp et mon ciel étoilé.

Il se tourna vers elle et l'enlaça tendrement, tout en plongeant son regard dans le sien.

Après s’être occupé d’Alonzo et de sa jument il s’approcha d’elle, arborant un petit sourire.
Viens, je dois te montrer quelque chose ...

Il l’invita à grimper à l’échelle, voilà qui était surprenant. Que pouvait-il bien y avoir comme surprise à l’étage.

Les degrés de l’échelle grimpés un à un, elle prit pied dans une grande pièce, avec un grand tas de foin et un autre de paille.

Le toit était percé d’un grand trou qui laissait voir le ciel. Serait-là sa surprise.. voilà qui est étrange. Etait-ce pour lui montrer ce trou qu’il l’avait fait monté ici.. Tout cela l’intriguait, mais surtout son petit regard pétillant de joie..

- Hé bien, mon amour, j'ai vu que notre chambre n'est pas encore aménagée. Si on dormait ici ce soir?


A ces mots ses joues s’empourprèrent… la chambre….depuis leur installations, elle n’avait pas prit le temps de l’installer.
Durant la retraite de Len, elle avait dormi sur la paillasse dans la pièce principale.

Les pièces nécessaires à installer le lit avait bien été ramenées de montmirail, mais elle ne s’en était pas encore préoccupée.

. Si on dormait ici ce soir?

Sa suprise fut de courte durée. Len l’attrapait dans ses bras pour la déposer sur un tas de foin. Dormir dans le foin. Ce dernier de plus sentait ..ben sentait le foin frais doré au soleil.

A la presque belle étoile…. Bien que sa dernière nuit à la belle étoile, ne lui avait pas laissé un souvenir des meilleurs. Elle l’avait passé avec la petite mya, entre vendôme et Montmirail, l’oreille constamment aux aguets. Non c’était un souvenir peu agréable..

Mais là, au côté de Len, tout était différent. Allongé tout prêt d’elle, il regardait le ciel étoilé par le trou présent dans le toit.
Il avait fait très chaud ce jour-là; la soirée était charmante; la rosée humectait l'herbe flétrie; point de vent, une nuit tranquille; l'air était frais sans être froid; le soleil, après son coucher, avait laissé dans le ciel des vapeurs rouges . les arbres étaient chargés de rossignols qui se répondaient de l'un à l'autre.

Le ciel de leur lit improvisé était formé par la voûte céleste.

Tout en regardant ces diamants étinceler , elle réfléchissait , pour la éniéme fois à leur origine , à ce qu'elles étaient vraiment et comment pouvaient-elles autant scintiller.

Soudain, pointant son doigts vers le ciel, elle saisit le bras de Len…Regardeeeeee une étoile filante… Faisons un vœux…



Pour toute réponse, il l’enlança et l’embrassa tendrement. La soirée fut douce et…… ils s'endormirent au chant d’un rossignol;

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Regardeeeeee une étoile filante… Faisons un vœux…

Len ne répondit pas. Chacun savait que si un voeu était exprimé à voix haute, il ne se réalisait pas. Mais il n'en pensa pas moins très très fort.

Il enlaça tendrement Esquimote. Ils s'endormirent blottis l'un contre l'autre.

Ce fut le chant du coq qui réveilla Len le lendemain matin. Une nouvelle journée magnifique s'annonçait.

Len regarda Esquimote qui dormait encore. Son visage était illuminé d'un léger sourire. Il ne put résister à l'envie de déposer un baiser sur sa joue, tout doucement, pour ne pas la réveiller.

Bon, assez trainaillé. Il y a des choses à faire!

Il se leva sans bruit et alla chercher des oeufs au poulailler pour préparer le petit déjeuner.

La journée avait bien commencé. Après un solide petit déjeuner, préparé par Len, avec de bons œufs, elle s’était occupée toute la matinée dans son atelier.

La graisse étant saturée de parfum elle l’avait recueillie avec une spatule, fit fondre cette graisse puis la filtra pour séparer la graisse des fleurs.

La pommade obtenue fût lavée à l'alcool à froid afin de rendre solubles ses principes aromatiques.
Après évaporation de l'alcool, elle obtint une absolue de pommade dont elle remplit plusieurs fioles.

Ces fioles seraient à ranger avec les autres ramenées par Agiluf.

L’après-midi passé fût passé à l’extérieur où les violettes étaient apparues par milliers, comme si elles voulaient se dépêcher d’être emportées toutes ensembles vers l’alambic.

Elle cueillit une rose. Ses pétales étaient doux et chauds d’avoir été aimés du soleil. Elle avait, elle, un second soleil qui lui tenait le cœur embrasé. Dès qu’il posait son regard sur elle, elle était comme cette rose, chaude de bonheur, ensoleillée.

En cette fin de journée aussi rose que les roses et alors que sonnait l’angélus, elle lui dit

Assez pour aujourd’hui. Allons- nous baigner au lac.


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Len adorait ce moment de la journée, le petit déjeuner.
En tête à tête avec Esquimote, c'était l'occasion de discuter des évènements prévus pour la journée, tout en profitant de la fraicheur matinale et de la douce lumière du soleil levant.

Esquimote avait prévu de commencer ses préparations alors que Len envisageait de réparer le toit de l'écurie.

Ils ne verraient plus le ciel étoilé au-dessus de leur tête le soir, mais l'automne approchait et avec elle les risques de pluies.

Alors qu'il terminait la réparation, Esquimote l'appela pour qu'ils aillent se baigner.

J'arrive, mon Esqui!

La toiture de l’écurie rebouchée, Len fut ravie d’abandonner marteau et planche, pour l’accompagner au lac.

Main dans la main, Ils partirent dans les derniers embrasements du soleil.

Le chemin traversait la forêt où les agréables senteurs boisées se répandaient dans l'atmosphère. La mousse verdoyante feutrait leur pas.

S’arrêtant tour à tour devant un buisson couvert de myrtilles, un autre de mures, ils arrivèrent au bord du lac.

L'après-midi touchait à sa fin et le soleil couchant jouait avec l'eau comme avec un diamant...

S’approchant de la rive elle se débarrassa de ses chausses et laissa ses pieds apprécier la fraicheur de l’eau.

Regardant par-dessus son épaule, elle s’aperçut que Len avait déjà fait voler braies et chemises et s’élançait déjà dans l’onde fraiche.

Ayant aperçu une pierre plate sur la berge, elle s’en approcha. Lentement elle délassa son bustier, puis ce fut le tour des lacets de sa houppelande qu’elle laissa choir à ses pieds.

Le sourire de son compagnon l’encourageait à le rejoindre. Après avoir fait quelques brasses, il lui tendit la main en se relevant.

Elle s’empressa donc de rentrer à son tour dans l’eau, mais plus lentement que Lui. Elle apprécia d’abord l'eau qui s'enroulait en spirales autour de ses chevilles. Puis progressivement ses cuisses, sa taille jusqu’à ces épaules qui disparurent à leur tour.
La fraîcheur de l’eau était revigorante, et après quelques souples mouvements des bras et des jambes elle rejoignit Len.

L'eau scintillante donnait cette impression de pureté. Non loin, quelques oiseaux se faisaient entendre, le calme était chose bénie vraiment, loin des tracas du quotidien, du fracas du village.
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Couvert de la poussière du chaume et de la transpiration de son travail sous le soleil, Len était pressé de se rafraîchir.

Dès qu'il vit le lac il se mit à courir tout en enlevant ses vêtements.

Youyouuuuuu!

Il ne put s'empêcher de faire un grand saut et de retomber tout entier dans l'eau fraiche.

Whouaaaaaaaaaa! C'est froid! Glblblbblll

Se relevant il s'ébroua et se tourna vers Esquimote qui prenait bien son temps, elle! Un moment il eut la tentation de l'asperger alors qu'elle se tenait sur le bord de l'eau, mais il se retint. Il ne savait pas si elle apprécierait d'avoir sa houppelande mouillée.

Il attendit donc qu'elle le rejoigne pour l'enlacer et poser les lèvres sur sa bouche.

Ses lèvres avaient le goût des mûres qu'ils avaient mangé en chemin.

Hmmmmm, tu as bon goût mon coeur!