Esquimote
Le cellier rangé, la fenêtre réparé, la vie avait reprit son cours. Ce mois de Janvier était rude, glacial...
Dans l'aube naissante, un hurlement déchire le silence nocturne.
Sortant prestement de la couche, et après avoir passé un pelisson fourré de peau de lapin, elle ouvrit le vantail de la fenêtre à coussièges.
Les nuages avaient fait place à un ciel clair, illuminé encore par la lune pleine.
Dans le jour naissant, la clairière était enveloppée par la brume. Une nuée de grands corbeaux senvolèrent en poussant leur cri macabre.
Elle ne distinguait rien sur la prairie dissimulée par cette brume épaisse, apparemment vide de toutes vies... De lécurie, les piaffements dEole et Alonzo que les hurlements du loups inquiétaient lui parvenaient étouffés.
Frissonant sous la morsure du froid, elle raviva les braises dans lâtre. Très vite une douce chaleur envahie la pièce ainsi que lodeur du bois, le crépitement des flammes.
La lueur de la lune filtrait à peine à travers le vantail, dessinant un halo autour de la silhouette de Len, couché sur le ventre et encore assoupi.
Revenant à la fenêtre, elle inspecta les alentours de la ferme. Lorsquéclata le choeur des loups. Deux groupes se répondaient et parmi eux une voix haute. Les voix alternaient montant et descendant en une polyphonie sauvage et pourtant musicale.
Dans un bosquet de saules, des râles étouffés se font entendre ! Un mâle est en train de bramer. Ce dernier apparût, majestueux dans le clair de lune.
Puis une autre bête, un chien à queue tombante, à fort avant train, à oreilles courtes : le loup. Il fit quelques pas vers le cerf, qui hocha la tête, vaguement menaçant.
Le loup continua jusquà lécurie et se posta face à la fenêtre. Il était gris assez clair, avec dextraordinaires yeux dor obliques qui semblaient la défier.
Il passa le long de la cour et prit le chemin, confondu avec lombre du talus puis disparut de sa vue dans la forêt.
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Dans l'aube naissante, un hurlement déchire le silence nocturne.
Sortant prestement de la couche, et après avoir passé un pelisson fourré de peau de lapin, elle ouvrit le vantail de la fenêtre à coussièges.
Les nuages avaient fait place à un ciel clair, illuminé encore par la lune pleine.
Dans le jour naissant, la clairière était enveloppée par la brume. Une nuée de grands corbeaux senvolèrent en poussant leur cri macabre.
Elle ne distinguait rien sur la prairie dissimulée par cette brume épaisse, apparemment vide de toutes vies... De lécurie, les piaffements dEole et Alonzo que les hurlements du loups inquiétaient lui parvenaient étouffés.
Frissonant sous la morsure du froid, elle raviva les braises dans lâtre. Très vite une douce chaleur envahie la pièce ainsi que lodeur du bois, le crépitement des flammes.
La lueur de la lune filtrait à peine à travers le vantail, dessinant un halo autour de la silhouette de Len, couché sur le ventre et encore assoupi.
Revenant à la fenêtre, elle inspecta les alentours de la ferme. Lorsquéclata le choeur des loups. Deux groupes se répondaient et parmi eux une voix haute. Les voix alternaient montant et descendant en une polyphonie sauvage et pourtant musicale.
Dans un bosquet de saules, des râles étouffés se font entendre ! Un mâle est en train de bramer. Ce dernier apparût, majestueux dans le clair de lune.
Puis une autre bête, un chien à queue tombante, à fort avant train, à oreilles courtes : le loup. Il fit quelques pas vers le cerf, qui hocha la tête, vaguement menaçant.
Le loup continua jusquà lécurie et se posta face à la fenêtre. Il était gris assez clair, avec dextraordinaires yeux dor obliques qui semblaient la défier.
Il passa le long de la cour et prit le chemin, confondu avec lombre du talus puis disparut de sa vue dans la forêt.
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