[RP] La ferme aux milles senteurs

La fillette se blottit dans les bras de Paxi lorsque celui-ci se releva sans la lâcher. Il avait raison, le Très Haut devait avoir une excuse pour le ramener avec lui et le cheval qui avait causé la perte de son père adoptif devait être devenu fou avec ce froid glacial.
Marla n'aimait plus les chevaux à présent. Elle avait décidé de ne plus les monter ni les caresser. Ils étaient tellement méchants !
M'enfin, elle était petite et faisait une généralité : Tous les chevaux seraient fautif de la mort de son père. Elle en avait décidé ainsi, à tort bien évidemment.

- "Allez, Marla... ça va aller... hein. Tu es une petite fille courageuse. On va aller en taverne... et on va attendre ta maman. Hein, tu veux bien ?"

La fillette lâcha un gros soupir, calmée. Ses petits yeux rougit avaient du mal à rester ouvert. Toutes ses émotions l'avaient épuisées très vite. Mentalement elle n'était pas capable de vivre un tel drame toute seule. Elle l'avait déjà vécu une fois et ne voulait pas le vivre à nouveau. Elle se remit à parler, elle aimait parler. Pour éviter de penser aux choses trop tristes.

- Moi j'suis sure le Très Haut l'a prit pas'qu'il est très gentil avec nous. Alors le Très Haut il est jaloux alors il le veut près de lui... Et le cheval il l'a aidé... Mamou elle va s'occuper de Papou et après peut être elle va nous rejoindre ... Sinon faudra on va la chercher ... Et ... Est-ce que j'pourrais avoir du lait la bas ... ?

Marla se serra un peu plus contre lui. Elle ne voulait pas retourner à la ferme pour l'instant mais son cœur se serra à l'idée de laisser sa mère seule. Elle décida tout de même de suivre Paxi. Esqui devait sans doute avoir besoin de rester seule avec Len ... Et Bertrade serait la pour l'aider si besoin.
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De retour de son champ où il avait fait une inspection rapide afin d'apercevoir les premières germinations, Paxi s'en retournait vers la ville. C'est alors qu'il vit une petite silhouette courir droit devant elle, la tête recouverte de son capuchon. Il reconnut très vite ce petit personnage et alla à sa rencontre. Marla activait ses petites jambes et ses bras brassaient l'air, le visage tellement recouvert de larmes qu'elle ne vit pas Paxi s'approcher. Le menuisier fut pris d'une grande émotion de voir sa petite amie dans cet état, il s'accroupit devant elle, il posa une main sur son épaule et, de l'autre souleva le petit menton.

Marla ! Qu'y a t-il ? Qu'est ce qui te met dans cet état ? Allons, Marla, parle moi !
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Marla avait été mise un peu a part avec Bertrade mais ne voulait pas s'éloigner de ses parents pour autant.
Restant donc près de cette Dame qu'elle ne connaissait pas, la fillette gardait les yeux rivés sur son père. Comme pour l’inciter à rester près d'elles. Comme pour lui dire: "Papa ne part pas, on est bien tous les trois!".
Postée non loin du corps de son père, elle le vit ouvrir les yeux, chuchoter quelques mots qu'elle ne pu entendre, et les refermer ... A tout jamais.

Marla était une petite fille mais avait tout de même conscience des évènements qui étaient entrain de se dérouler. Son père n'ouvrirait plus les yeux. Elle n'entendrait plus sa voix l'appeler "Mon choux". Ce père qu'elle avait adopté dès le premier jour ... N'était plus de ce monde.
La fillette était en train de réaliser que son père ne bougerai plus. De grosses larmes atteignirent ses yeux et roulèrent sur ses petites joues rougit par le chagrin. C'est d'une petite voix tremblante qu'elle essaya de lui parler:

- Papou ... Reste avec nous ... S'il te plait ...

Si elle pouvait, elle supplierait le Très Haut de leur rendre. Lui dire qu'il n'a pas le droit de le prendre encore, qu'il avait du temps devants lui, pour les proteger, les aimer. Marla se rapprocha doucement de ses parents, mais son père ne bougeait plus. Il ne lui répondrait pas. Les larmes se firent de plus en plus importantes à ses yeux et sa vue sa brouilla au fur et à mesure que la vérité s'installait dans sa tête. Elle ne voulait pas le voir comme ca. Voir son corps inerte, sans vie, lui était insupportable.

La fillette recula en titubant, comme choquée. Sursautant lorsqu'elle sentit le corps de la dame inconnue contre elle.
Fronçant les sourcils, elle partit. Rester au chevet de son père endormit pour toujours lui était impossible. Même si ça plus grande envie était de lui sauter dessus, de le secouer , de lui hurler de se réveiller, elle partit. Partit le plus loin possible de la ferme, elle ne voulait pas voir sa mère pleurer. Elle s'en voudrait, elle le savait, mais on petit corps frêle ne pouvait supporter une telle tristesse qu'était celle de la mort d'un parent.
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Assise près du feu, elle s’entretenait avec Bertrade qui lui portait des nouvelles de son domaine, ainsi que du frère Corentin du Prieuré de Solesmes.
Dame quand allez-vous vous décidez à venir au château avec votre époux et votre fille ? Bientôt ma bonne Bertrade. Nos charges au conseil nous ont retenu jusqu’à présent. Len ayant rendu sa charge de juge du Comté, nous allons sous peu nous rendre à Solesmes.

Le frère corentin esquissa un large sourire. Savez-vous Dame que nous avons chargé un frère de vous copier quelques parchemins d’Hildegarde ?Voilà qui me ravie mon père. N’ayez crainte nous serons bientôt en visite parmis vous… Nous devons mon époux et moi-même nous entretenir des affaires du Prieuré avec le Père Prieur.Des coups violents résonnèrent à la porte et l’entrée fracassante de Jacquette l’as stupéfia

Mais .. comment… que… que parles jacquette, parles donc. Muette de stupeur, le silence ne fût rompu que par le bruit des roues d’un chariot qui entrait dans la cour de la ferme.

Elle sorti précipitamment, suivie de Bertrade, du bénédictin et de Jacquette.

Un chariot rempli de foin avançait lentement. Un charretier inconnu marchait au coté des bœufs qui le tiraient.
Jacqouille, au visage déformé par la souffrance le suivait, gesticulant.. Sur le dessus du chargement gisait un homme ensanglanté et qui semblait gravement blessé et à coté de lui sa fille en pleur.

Elle s’élança vers le convoi, un sombre pressentiment la tenaillant.Jacqouille que s'est-il passé ?Ohhhh ma Dame, ma bonne Dame c’est grand malheur.
Votre époux, est rompu. Il a été foulé aux pieds par le chev’al blanc dans l’écurie.

Il semblait égaré, ses yeux étaient vides, sa mâchoire tremblait. Sur ses mains, son bliaud elle aperçu du sang…
Bertrade occupez-vous de marla …

Accourant auprès de la charrette son visage se crispa de douleur. Son doux seigneur, son tendre époux reposait sur le foin, le visage ensanglanté.
Le fer du sabot du cheval lui avait enfoncé quelque peu le crâne, et un énorme hématome bleuissait la partie droite de son visage.

Tétanisée sur le moment, elle se reprit et hurla que l’on débarrasse la grande table, que l’on prépare des linges, que l’on fasse chauffer de l’eau.Dame, ne voulez vous pas qu'on le porte sur votre lit ? lui suggéra jacqouille d’une étrange voix assourdie, cassée qu’on ne lui reconnaissait pas.

Non point. Il faut l’étendre sur la longue table du logis pour que je puisse le palper à mon aise et me rendre compte de ce qu’il y as de lésé dans son organisme. Les couches sont trop molles pour ce genre de travail.
Une fois Len installé à même la table, elle fit sortir tout l’monde. Elle n’avait aucun doute sur le peu de temps qu’il lui restait à ses cotés.La blessure lavée, elle prit ses mains et s’approcha de ses lèvres qui murmuraient

Depuis leur rencontre, combien de soirées avaient-ils passé tous les deux au coin de l'âtre à chanter. Ils aimaient tout deux se transmettre leurs émotions à traver un chant. Elle n’entendait que très peu la langue angloise, mais ces quelques mot.... kiss me…Etreignant les mains de son époux dans les siennes, elle se pencha pour celler ses lèvres sur les siennes.

ohhhh mon amour, mon doux et tendre amour....
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Elle arriva en courant à la ferme et frappa violemment à la porte avant d'entrer sans attendre.

- Dame Esquimote, dame Esquimote!

- Qu'y a-t-il Jacquette, tu as l'air toute affolée?

- C'est qu'il est arrivé quelque chose à messire Len, il faut que vous veniez vite au campement!

Marla était en admiration devants leur bonhomme. Neige bien tassée pour le corps, carotte faisant office de nez, deux cailloux rond pour les yeux... Il n'était pas encore finit, mais ils avançaient petit à petit. La fillette sursauta quand elle entendit la voix de sa mère, elle ne l'avait pas entendu s'approcher. Elle se retourna pour la regarder, postée derrière eux avec un ballais à la main.

- NOOOOON ! Fallait pas tu viens ici ! C'était une surpriiiise !!

La fillette croisa les bras en serrant ses lèvres pour mieux bouder. Elle tourna la tête pour regarder son père puis jeta un coup d’œil à sa mère en plissant les yeux. Elle avait une idée.

- Tu veux on joue? Regarde c'est le jeu préféré de Crapule! Faut tu attrapes avec le balais d'accord ?

Le sourire revenue sur son visage, elle se pencha pour faire une boule de neige et la balança de toute ses forces en direction d'Esqui. Elle ne pouvait pas faire la tête longtemps ... Elle était de trop bonne humeur pour cela et ne voulait pas gâcher une si belle journée.
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- " Marla? Marla? Où es-tuuuuuuuu?"

En entendant son père l'appeler, la petite sursauta. Oh non ! La surprise était gâchée ...
Elle releva légèrement sa tête, plus visible avec son bonnet rouge ainsi que son bras en l'air pour lui faire signe

- Papouuu! J'suis lààà!

Elle se releva entièrement en se tortillant dans tous les sens et resta assise dans la neige. Son bout du nez était rougit par le froid. De la neige était rentrée par le col, lui donnant des frissons dans tout le dos.

- J'voulais préparer une surprise mais Crapule il m'embête !

Marla jeta un regard accusateur à son Crapule et lui jeta de la neige en rigolant.

- Un jour j'vais me venger !
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L'écurie sentait bon le foin qui avait été entassé dans le fenil pendant l'été. Alors qu'on était au coeur de l'hiver, il suffisait de fermer les yeux pour retrouver le soleil et les parfums d'été qui y étaient enfermés.
Len profitait comme chaque matin de ce moment agréable, alors qu'il soignait Eole et Alonzo quand un son parvint faiblement à ses oreilles.

Aaaaah ! Au secoouuuurt !

Il tendit l'oreille.

Marla?

Elle se fait enlever par des brigands?
Non, elle est attaquée par des loups! Non! Crapule ne les laisserait pas faire!
Elle est tombée dans le lac et est en train de se noyer!
Vite ! Vite!

Il sortit de l'écurie en courant.

Marla? Marla? Où es-tuuuuuuuu ?

Rien que l'étendue blanche de la neige devant lui. Rien?

Tiens c'est quoi cette boule de neige avec Crapule qui tourne autour ...
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R.I.T.M - Respect . Intégrité . Tolérance . Maine

Le monde des plantes revêt une dimension importante car c'est par lui que l'on se soigne, que l'on s'occupe de son hygiène, que l'on tisse, que l'on teint... Et les plantes étaient son domaine.

Avant d'ouvrir un cabinet médical, il lui fallait parfaire quelques matières indispensables. Mais l'université étant fermée, elle étudiait seule, se plongeant dans les livres. Elle se constituait également un stock de simples en prévisions.

Après avoir passé la journée à herboriser dans les alentours, elle revint dans son atelier.
Posant sa récolte sur l’établi, afin de trier sa petite récolte.

Quelques fleurs de Feuilletant l’herbier de feu son père, elle vérifia le nom de cette plante


Ahh c'est bien la paternelle efficace contre les maux de tête.

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argail ceda de bonne grace aux invitation d'esquimote et les suivit tout les deux a l'interieur...

excusez moi je ne suis pas tres presentable

Il frotta sa barbe de dix jours voire plus en grimacant et marmonna pour lui meme qu'il ne devait pas sentir tres bon apres ces jours sur le chemin...

merci bien mes amis

Alors qu'il rentrait du bois bien au sec pour chauffer l'âtre pendant les jours froids qui s'annonçaient, il entendit une voix qui résonnait dans la cour.

Cette voix lui disait bien quelque chose, mais impossible de lui attribuer un visage. Il se dirigea donc vers sa source et reconnut immédiatement l'arrivant.

Hooo, bonjour Argail! Quelle heureuse surprise!
Entre donc te mettre au chaud.

Esquiiiiii! Devine qui est là!
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Trier, faire sécher, ranger les plantes dans des bocaux ou dans son herbier près de l'âtre, voilà qui occupait bien sa journée.



Une visite ? devine.. ben j'voit pas bien... Le Papi Noël ?

Délaissant ses plantes et la chaleur douce de l'âtre elle rejoint l'entrée au coté de son époux.

Ohhh hé bien pour une surprise !!!

Gratifiant le visiteur de deux grosses bises qui claquèrent.

Argail mon ami, je suis bien aise de te revoir. Voilà bien longtemps que tu es partit. Mais entre donc et viens nous raconter tes voyages.
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Argail ne pouvait pas passer a laval sans se rendre a la ferme aux mille senteur bien qu'il y' ait mis rarement les pied du temp ou il vivait a laval...

empruntant le chemin il se souvint d'un soir ou il avait raccompagné esquimotte, de son epoux comment s'appelait il deja? et tout les souvenirs continuait de defiler sans arret depuis qu'il avait apercut laval du haut de la colline en arrivant...

Perdu dans ses pensées il heurta le portail de la ferme se reprit puis appela

hola y'a quelqu'un?

L’été tirait sa révérence…Mais, aucune nostalgie à éprouver, l’Automne lui succédait avec ses couleurs chatoyantes et promettait encore quelques belles journées avant le blanc Hiver.

Les senteurs de l'automne effleuraient ses narines, des senteurs douces de feuilles multicolores, de champignons, d'humus, d'arbres, de plantes et autres végétaux.

L'automne était bien là, avec un soleil offrant ses rayons lumineux au travers des branches et un doux murmure comme une brise fraîche venue caresser leur visage.

Ne dirait-on pas que des anges ont pris leur plus beaux pinceaux pour nous offrir ce si beau spectacle ?


Tout en marchant, elle repéra quelques plants de pissenlit. A l’aide d’un petit couteau, elle s’affaira à gratter pour récupérer la racine devant l’air étonnée de sa choupinette.

Voit-tu Marla, l’automne C’est la saison des racines, le moment où toute l’énergie de chaque plante redescend dans ses racines pour passer l’hiver sous terre et sous la neige.

C’est donc le moment de l’année où les racines sont à leur maximum de puissance médicinale.
Regarde cette racine,
c’est du pissenlit. Et celle-ci c’est de l’angélique.

Son nom latin est Angelica Archangelica. On raconte que l'archange Raphaël apporta la plante sur terre pour l'Empereur Charlemagne. Il lui offrit ainsi la possibilité de guérir ses soldats atteints par la peste.

Sa racine est un excellent tonique de l'état général, contre la fatigue
Du panier débordait des racines de pissenlits, d’angélique et même de fragon ou petit houx.

Il serait temps de rentrer ma mignonnette pour faire griller ces belles châtaignes.

De retour au logis, elle s’empressa de brosser et nettoyer les racines avant de les faire sécher. Une fois débarrasser de la terre, elle les coupa en petits morceaux ; la tisane sera plus facile à préparer, et le séchage plus rapide.

Un petit coup d’œil à ses réserves qui attendait dans leur bocaux étiquetés sur l’étagère que Len avait eu bien du mal à lui installer.

De la marjolaine recommandée en cas de stress ou de sommeil perturbé. le tilleul, pour lutter contre les insomnies, la verveine, pour faciliter la digestion et la menthe, digestive et calmante Les sachets de tisane succèdent aux huiles essentielles. Le thym et la lavande

Contre les maux de gorge , on peut se gargariser avec une infusion de
sauge. Contre les maux de ventre , la verveine citronnée est parfaite .L'alcool de verveine, obtenu en faisant infuser de la verveine fraiche dans de l'eau de vie est parfaite quand on a mal au cœur et quelques flacons étaient placés tout en haut de l’étagère.

Un petit sourire de satisfaction et elle s’empressa de rentrer afin de déguster les châtaignes grillées entourée de son doux seigneur et de sa mignonnette.

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Marla avait eu vent de l'anniversaire de ses nouveaux parents.
Elle était donc allée rapidement chez elle préparer une brioche pour l'occasion. Elle ne voulait pas partir trop longtemps de chez eux pour ne pas les inquiéter mais voulait quand même leur préparer une surprise.

Quelques heures plus tard la fillette était revenu a la ferme, un panier à la main. Un bonne odeur se répandait depuis la cuisine. Mmmh! Le diner promettait d'être bon !
Marla entra et rejoignit son papa.

- Hé regarde ! J'ai préparé une brioche pour le dessert ! Mais faut pas le dire à Esqui c'est la surprise... J'espère ca va être bon !

La fillette sourit, fière de sa brioche.

- Tu veux je t'aide à préparer ?
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[Diner d'anniversaire d'Esquimote et Len]

En ce beau jour de fin d'été, le hasard avait bien fait les choses, puisque tous deux avaient leur anniversaire à quelques jours d'intervalle.

C'était donc l'occasion de faire une belle fête familiale.

Il se mit donc aux fourneaux afin de préparer comme il se doit le magnifique jambonneau qu'Esqui lui avait offert pour l'occasion.

Bientôt, des odeurs de viande succulente se répandirent dans la maison.

Hmmm, je sens qu'on va se régaler!
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Après des mois d’études à la guilde des Herboristes, elle venait de recevoir son certificat

Un petit tour dans son atelier afin d’y récupérer des paniers et vérifier que les plantes récoltées à la fin de l’été séchaient. Romarin, menthe, sauge, lavande étaient suspendues et laissaient échapper une douce odeur.
Sur des clayettes elle y avait déposé les coings, figues et pommes récoltés au verger.

L’automne s’était installé sur les Royaumes. C’était l'époque du ramassage des châtaignes et coïncide également celle de la cueillette des champignons. Après avoir préparé quelques paniers, avec Marla, Jacquette et Jacqouille ils prirent la route de la forêt.
Les hirondelles prennent leur envol pour des continents plus chauds, les feuilles virent tout doucement aux rouges, aux roux, aux bruns, le ciel s’embrase encore aux derniers feux du jour, l’automne salue l’été.

L'automne, la rentrée, les couleurs qui changent, une nature qui vire au rouge, au jaune, et à l'orangé, les feuilles qui commencent à tomber des arbres, la pluie qui revient de temps en temps, les animaux qui commencent à faire leurs provisions pour l'hiver.
Chacun à sa façon, homme, plante et animal, commençait à faire ses provisions.

La journée était si belle, si ensoleillée que c’est tout en chantonnant que le petit groupe ramassait chataignes, noisettes ou champignons.
Main dans la main avec Marla, elle lui chantonna quand j’était chez mon père
Petite à la maison
J'allais à la fontaine
Pour cueillir du cresson
Tant dormir, dormir belle
Tant dormir n'est pas bon….

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Sommeillant, mollement couché dans le hamac tendu entre deux pommiers, il était traversé de douces pensées. L'odeur des fruits en train de se confire sous le coup de cuiller expert d'Esquimote arrivait jusqu’à ses narines frémissantes.

Hmmm, cette odeur de fruits rouges ... on dirait les lèvres de mon Esquimote ...

Dans sa rêverie, elle s'approchait de lui, posait ses mains si douces sur sa peau brunie par le soleil et les travaux des champs. Lui frémissait sous la tendre caresse, à la fois impatient à l'idée de ses mains cheminant sur son corps et souhaitant que cet instant dure aussi longtemps que le jour, que l'été, que l'éternité ...
Ses lèvres touchaient sa bouche et leur goût si doux l'emportait comme un zéphyr vers le paradis de leur tendresse ...

Mais est-ce un rêve?
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ouhouuuuuuuuuu vous êtes ou ????? je viens récoltez du lin ouhouuuuuuuuuuuu il y a quelqu’un ?
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Elle s'avance doucement parmi les herbes hautes et douces.
La tonnelle est là, toute proche.

Houlà! Basta! Qu'est-ce? Il y a quelqu'un?

Oui, il y a quelqu'un!

Se jette vivement dans un massif, Jacquouille se retourne puis se remet à... Boire?

*Arf Jacquouille est là à chanter des calembredaines, accompagné par des crouaks de grenouilles du plus bel effet!*

Étouffe un fou-rire, ses sabots à la main...
Se tapit entre deux corbeilles de fleurs de saisons épanouies. Les corolles la cachent, accroupie à terre..
Écarte quelques tiges d'une main, les sabots toujours tenus de l'autre...

*Mince comment l'éviter? Je ne veux pas que l'on surprenne dans une position si inconvenante!
Ah! Connaissant le brave homme, je crois que j'ai une idée!*

Elle lance un petit caillou vers lui.
Il s’arrête et regarde vers le ciel.
Elle en relance un, plus loin.
Il suit la direction du bruit et s'y dirige.
Elle en lance un troisième et continue son manège jusqu'à ce que le Sire soit suffisamment éloigné pour lui permettre d'approcher sans être vue.

Prestement elle accroche ses sabots à un montant de la tonnelle et l'emplit de fleurs des champs.

Elle repart après à toute vitesse, libérée d'un poids inutile, et rit à belle gorge.

Le Sire quant à lui, revient sur ses pas en observant suspicieusement par moment le ciel dégagé et pur.
De temps à autre, il se marmonne quelque propos incompréhensible en hochant dubitativement la tête de droite à gauche.

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l'était bien gentil l'troubadour mais écoutez les grenouilles ça va bien un moment.

Euhhh c'est-y qui f'rait soif non ? de l'eauuuuuuuuuuuu ? non mais j'suis point une grenouille moi ! M'dame Esqui, sauf vot'respect l'eau ça fait rouiller ! et pis Levé à matine pour aller cueillir les fleurettes, sous le soleil et faudrait boire que de l'eau... !

Heyyy vous autres !

Vous tous qui prêtez l'oreille
Retenez ce bon conseil
Et ne buvez jamais d'eau
Un bon vin ça ravigouille...
Pourquoi boirions-nous de l'eau ? Sommes-nous des grenouilles...?

La cueillette battait son plein. Chaque soir les panières remplies étaient déposées dans la cour. Chacun s’affairait; qui à faire macérer une partie des roses, d’autres commençait l’enfleurage des pétales les plus délicates tels le jasmin ou la tubéreuse.

Les doigts délicats des jouvencelles déposaient une à une les pétales sur une toile couverte de graisse et tendue dans un cadre.

Un soupirail menait directement à la cave ou un alambic pour distiller avait été installé durant l’hiver.

Une mer de pétales était alors déversée et arrivait grâce à un conduit directement près de l’alambic. C'était Agiluf qui lui avait ramené cet appareil d'un lointain voyage.

Sous l’atelier cette cave était remplie de bombones de diverses tailles, de paniers, de flacons..

Les journées étaient bien remplies. Le soir dans la cour de la ferme, Len leur préparait de quoi satisfaire tous les estomacs. Ces durant le repas qu’un troubadour s’arrêta à la ferme demandant le gite et le couvert. Chose qui lui fût accordée contre de belles histoires de son crû.

Les estomacs pleins, il fût décidé de se rendre au lac. La châleur avait été accablante et le temps virait à l’orage. Assis sur la berge, chacun profitait de la fraicheur et du calme, juste troublé par le coassement des grenouilles.

CROOOAAAAA CROOAAAAAA

Ohhh avez-vous entendu ?

Le troubadour esquissant un sourire prit sa viole. Oui vous avez entendu ? Et savez-vous ce qu’elles nous disent ces grenouilles ou.. peut être ce crapaud là-bas ?

Bah non j’parle pas la grenouille.
Ohhh moi j’aimerais bien embrasser un crapaud des fois qu’il se transforme en prince charmant !
AHAHAHahahahaha tu rêves trop la Margotte !

Hé bien écoutez-donc

La nuit est limpide,
L'étang est sans ride
Dans le ciel splendide
Luit le croissant d'or.
Orme, chêne ou tremble
Nul arbre ne tremble
Au loin le bois semble
À l'heure des sirènes
Qui, dans les troènes,
Jouent de leurs pipeaux
Alors dans la vase
Ouvrant en extase
Leurs yeux de topaze
Chantent les crapauds
Leur lent cantique
Sort des nénuphars*
* GRAEME ALLWRIGHT
Marquant une pause, il tendit l’oreille et se retournant vers l’assistance
Savez-vous ce qu’ils disent ? trouvez-vous leur chant mélancolique ?

Tendez l'oreille et écoutez-bien leur coassement.
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[un 8 juillet le retour à Laval]

Complies venait de sonner, en ce 8 juillet, quand le couple retrouva leur logis après plusieurs semaines sur la mer et les routes.
Epuisée elle avait vite trouvé le sommeil. Levée prestement à prime, elle s’en fût prestement dans ses champs de fleurs.

Une mer multicolore l’acceuillie.

Les haies de Rosa Gallica Officinalis, arbuste qui fut rapportée à Provins par Thibault IV de Champagne de retour de croisade, les roses de Damas qu’Agiluf lui avait offerts embauaient l’air.

La Rose. Reine de fleurs, la rose ne cesse de fasciner. Le velouté de ses pétales, la pureté de ses couleurs, la délicatesse de ses parfums et ses vertus médicinales, savent jouer de leur charme, et ce, malgré ses épines

A coté des haies de roses, c’est Le jaune et l’ orange des soucis qui égayaient la nature.

En ce début de printemps, la rousserolle entamait son répertoire de mélodies variées..
Une légère brise taquinait la rose encore blottie dans son corset, à peine éclose.
Un rayon arc-en-ciel balayait la glycine qui semblait en se penchant vouloir réveiller l'hortensia
Caché dans le bouleau le verdier s'égosille
Narguant le rossignol niché dans la charmille.

Il était grand temps de trouver de la main d’œuvre afin de récolter tout ces joyaux odorants.


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Esquimote lui ayant parlé de la ferme et lui ayant demandé de surveiller les environs Aure alla y faire un tour.
Il s'y promena gaiement parmi toutes ces senteurs quand il sentit quelque chose derrière lui

Houlà .... C’est ça le "gentil petit toutou" ?!

Aure recula doucement quand le chien prit appuie sur ses pattes , sentant la menace arriver il partit à vive allure et criant :
"Je 'men souviendrait Esqui , petit toutou ... tsss"

Lorsque le chien lui saute dessus pour le lécher à grand coup de langue , lui souhaitant ainsi la bienvenue.

Plutôt simpa tout compte fait , tu me le prêteras dit ?!
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D'abord un simple grondement dans le lointain, qui grandit petit à petit. Un hennissement de joie qui retentit.
Voilà que le grondement se fait roulement de chariote. Alonzo et Eole se renvoient leurs cris de joie en sentant l'écurie.

- Ma foi, Esqui, on dirait qu'il y quelqu'un sous le gros tilleul!
- Haa, ce doit être Cobra qui est venu préparer notre retour.
- Mais que vois-je! Il boit du vin! Notre vin?
- Ha heuuu.... oui, je lui avais laissé quelques bouteilles à disposition pour quand il passerait.
- Hmmm, tu as bien fait .... Au moins, il sera venu pour ça ...
- Rhooo, Len, il serait venu de toutes façons! Il avait promis!
- Mwouais ... Allez, je lui laisse le bénéfice du doute ... Hoo, mais regarde Esqui , il y a quelqu'un d'autre avec lui!
- On dirait Erraa!

La chariote s'arrêta au pied du tilleul et Esqui en descendit aussitôt, s'approchant de Cobra et Erraa. Len les rejoignit après avoir dételé les chevaux et les avoir conduits à l'écurie.

- Bonjour Erraa, bonjour Cobra! Héhé, merci d'être venus. Je vois que vous avez bien aéré la maison et surtout le cellier!
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R.I.T.M - Respect . Intégrité . Tolérance . Maine

Comme promis l'brun avait pour charge de s'occuper de la ferme de ses amis Len et Esqui.

Prennant à coeur la tache confiee il ouvrit et aéra la maisonnée, nettoya la cour, donna à manger aux poules, recupera les oeufs, prit soin de donner à boire à tous les animaux residant.

Il sourit en voyant le cellier fermé à double tour, mais appercu les quelques bouteilles de vin mises de coté sans doute par Esqui pour services rendus.

Len ne devait point le savoir, l'vin serait bu avant leur retour.

Si elle viendrait? Mais bien sûr! Comment refuser un moment de clame et de bien être? En plus ce jour là la comtesse avait du temps. Quoi rêver de mieux? Elle alla le rejoindre, m'embrassa tendrement et s' installa contre lui. Caler contre son torse, ses larges mains autour de sa taille.

Alors? Que nous as tu préparé?
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C'était un matin de fin d'hiver, triste froid et brumeux ... Il était trop tôt dans la saison pour commencer les travaux des champs.

Esquimote s'était rendue aux thermes pour vérifier l'avancement des travaux. Resté seul en leur logis qui sans elle lui semblait bien vide, Len regardait par la fenêtre en se morfondant. Leur projet de voyage avait été postposé à cause du deuil imposé par la mort de la Reyne.

Je ne vais pas rester ici à me tourner les pouces ...

Il rédigea rapidement un petit mot qu'il déposa sur la table:



Ensuite, il se dirigea vers l'écurie, sella Alonzo et partit au grand galop heureux de retrouver la nature et les grands espaces.
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Alors qu’elle était accroupie près de la fenêtre à ramasser quelques perles tombées probablement de sa boite à couture, elle sursauta au cri de Len.

Cinq minutes avant, dans la lueur des flammes, le corps len alangui semblait sommeiller sereinement dans la chaleur des draps.
Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!

Cette fois c'était un cri d'horreur qui déchirait la nuit.

Accourant près de lui, elle distingua son visage livide, le regard lointain, apeuré, couvert de sueur.

Enserrant son visage dans ses mains, elle lui murmure doucement

Je suis là, n’aie crainte mon doux seigneur.. je suis là…

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Le cellier rangé, la fenêtre réparé, la vie avait reprit son cours. Ce mois de Janvier était rude, glacial...

Dans l'aube naissante, un hurlement déchire le silence nocturne.
Sortant prestement de la couche, et après avoir passé un pelisson fourré de peau de lapin, elle ouvrit le vantail de la fenêtre à coussièges.
Les nuages avaient fait place à un ciel clair, illuminé encore par la lune pleine.

Dans le jour naissant, la clairière était enveloppée par la brume. Une nuée de grands corbeaux s’envolèrent en poussant leur cri macabre.
Elle ne distinguait rien sur la prairie dissimulée par cette brume épaisse, apparemment vide de toutes vies... De l’écurie, les piaffements d’Eole et Alonzo que les hurlements du loups inquiétaient lui parvenaient étouffés.
Frissonant sous la morsure du froid, elle raviva les braises dans l’âtre. Très vite une douce chaleur envahie la pièce ainsi que l’odeur du bois, le crépitement des flammes.
La lueur de la lune filtrait à peine à travers le vantail, dessinant un halo autour de la silhouette de Len, couché sur le ventre et encore assoupi.
Revenant à la fenêtre, elle inspecta les alentours de la ferme. Lorsqu‘éclata le choeur des loups. Deux groupes se répondaient et parmi eux une voix haute. Les voix alternaient montant et descendant en une polyphonie sauvage et pourtant musicale.
Dans un bosquet de saules, des râles étouffés se font entendre ! Un mâle est en train de bramer. Ce dernier apparût, majestueux dans le clair de lune.
Puis une autre bête, un chien à queue tombante, à fort avant train, à oreilles courtes : le loup. Il fit quelques pas vers le cerf, qui hocha la tête, vaguement menaçant.

Le loup continua jusqu’à l’écurie et se posta face à la fenêtre. Il était gris assez clair, avec d’extraordinaires yeux d’or obliques qui semblaient la défier.

Il passa le long de la cour et prit le chemin, confondu avec l’ombre du talus puis disparut de sa vue dans la forêt.


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Après quelques jours d’absence, c’est au petit matin qu’elle revint à la ferme.
Le verger avait revêtu son manteau blanc, les branches couvertes de givres brillaient dans le soleil timide de ce mois de Janvier.

S’apprêtant à glisser la clé dans la serrure, quelque chose attira son regard sous la fenêtre. Des débris de verre miroitaient dans la neige sous les rayons solaire.

Une vive inquiétude en découvrant un carreau de la vitre brisée.

Saperlipopette !! c’est prestement qu’elle ouvrit la porte et se précipita dans la demeure.

Ce n’est que le calme qui l’accueillit.

Dans le plus grand silence, l'épée bien en main, elle partit pour une inspection du logis. Seul le cellier avait attiré le bougre.

Sur la table gisait un jambon bien entamé. Dans le cellier il semblait avoir fait main basse sur quelques flacons de vin et quelques fruits secs.

Elle resta là, pantoise devant les claies du cellier….

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[Quelques instants plus tard]

Personne ne venait ouvrir, malgré les coups violents portés à la porte.
Pour sûr, il n'y avait personne dans la demeure.

Jetant toujours de nombreux coups d'oeil aux alentours pour s'assurer que personne ne surgissait, notre malandrin s'approcha d'une fenêtre et en brisa le verre d'un coup de coude. Ce ne fut alors plus qu'un jeu d'enfant pour lui de s'introduire dans la riche demeure.

Où planquent-ils leurs provisions, ces bourgeois?

L'homme eut vite fait de découvrir le cellier où étaient rangés abondance de provisions que les propriétaires des lieux avaient accumulées pour l'hiver. Des jambons pendaient au plafond bien au sec, des pommes et des poires étaient soigneusement rangées sur des claies de bois, des paniers de châtaignes, de noix, de noisettes encombraient les étagères, bref, de quoi soutenir un siège.

Son estomac se mit aussitôt à geindre à la vue de toute cette nourriture accumulée. Ne pouvant attendre, il s'installa à table et entama largement un jambon qu'il accompagna d'un quignon de pain rassis.

Ils doivent surement planquer du vin quelque part!

Un petit tour à la cave et sa supposition se vérifia.

C'est donc le ventre plein et l'esprit léger qu'il s'effondra sur le tapis de la pièce principale pour y faire une sieste bien nécessaire après ces agapes.

Dommage que je ne peux pas rester ici .... l'endroit est bien confortable ...

Il s'empara donc de ce qu'il pouvait emporter comme provisions et sortit par le même chemin que pour entrer.

Une belle ferme cossue, un peu à l'écart du village, voilà qui était idéal pour un premier larcin. Les riches paysans qui y habitaient avaient surement de quoi nourrir un voleur affamé.

Son plan était simple. Il allait frapper à la porte. Si quelqu'un venait ouvrir, il le menacerait de son couteau et le forcerait à lui donner à manger avec quelques écus en prime. Sinon, il trouverait bien le moyen de pénétrer dans la bâtisse et la fouillerait de fond en comble.

Jetant de rapides coups d'oeil aux alentours, il s'approcha de la porte et y frappa violemment.

Bam! Bam!

Très curieux de savoir comment serait la robe qu'Esqui porterait pour le grand jour qu'ils attendaient tous deux, il n'avait pourtant nulle envie de le savoir maintenant.
La surprise serait d'autant plus belle qu'elle serait entière.

Prudent, il frappa donc à la porte avant de pénétrer dans la pièce où il savait qu'elle était en train de préparer leurs habits. Ses talents de tisserande et de couturière ne cessaient de le surprendre à chacune des cérémonies auxquelles ils participaient.
Lui était bien incapable de constituer pareils atours, mais Esqui avait l'art de lui montrer l'habileté de ses doigts si doux et si fins en toutes circonstances ...

Je peux entrer mon coeur?

Quelques froissements d'étoffe, le claquement d'un couvercle qui se ferme et puis la réponse attendue.

Poussant la porte, Len s'approcha d'Esquimote, celle qui ferait désormais partie de sa vie pour toujours.
A chaque fois que cette pensée lui traversait l'esprit, son coeur se mettait à battre plus vite et un sourire à flotter sur son visage.

Je crois que tout est presque prêt, ma douce amie. il nous reste à choisr les morceaux que les musiciens interpréteront pendant l'office.

Il se pencha vers sa belle pour l'embrasser avec passion.
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sacha rougit , car il était content de voir len et esqui , et sacha dit :

BRAVO , len et esqui , je vous shouaite tout le bonheur du monde !
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La fête était finie.

L'automne baignait la ferme de ses couleurs chatoyantes et le soleil, moins brûlant qu'en été illuminait la nature en fête de ses doux rayons. Les matins se faisaient frisquets et on commençait à voir blanchir l'herbe au lever du soleil, sous l'effet des première gelées.

C'était aussi la période de la récolte des fruits. Les noix, les noisettes et les châtaignes remplissaient des paniers d'osier pour qu'ils puissent achever de sécher.
Les pommes et les poires étaient soigneusement rangées sur des claies afin de pouvoir les conserver une bonne partie de l'hiver.
Le potager regorgeait de choux et de poireaux qui se conserveraient tous seuls une bonne partie de l'hiver.

Mais d'autres préparatifs allaient bon train à la ferme des mille senteurs ...
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Revenant d'avoir été admirer les couleurs automnales dans les bois qui entouraient la ferme, Len entra, un panier rempli de champignons des bois au bras.

Il aperçut Esqui qui lisait tranquillement, bien au chaud devant l'âtre. Cette scène lui inspirait tout ce qu'il pouvait attendre de sa future union avec elle : un foyer tranquille et accueillant où ils vivraient des moments d'intense bonheur.

Esqui? Pendant que je parcourais la forêt, j'ai eu quelques idées pour le petit mot qui accompagnera les faire parts.

Posant le panier de champignons qui embaumaient déjà la pièce, il s'assit auprès d'elle et glissa à son oreille les mots qui lui étaient venus à l'esprit pendant sa quête.
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Ayant fini de chanter, Len s'approcha d'Esqui et l’enlaça tendrement.

Il avait préparé un autre cadeau qui était tout petit. Mais ne dit on pas que plus sil sont petits, plus ils sont importants?

Il se souvenait de la surprise de l'artisan à qui il avait décrit ce qu'il voulait.

Il était temps de le lui offrir ...

Tiens mon Esquimote. Voici le symbole de mon engagement envers toi.

Il lui tendit le petit paquet qui contenait ....


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Pélipa sourit très émue de voir tant d'amour dans ce si beau couple. Elle attendit la suite avec imaptience.
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Toujours agenouillé devant Esquimote, le coeur battant à se rompre, Len sentit les larmes lui mouiller les yeux en écoutant Esquimote qui chantait des choses merveilleuses.

Il hésitait à se relever, de peur de rompre le charme ...

Un futur rempli de bonheur se déroulait devant ses yeux. Un bonheur qui durait maintenant depuis un an et demi et qui allait continuer longtemps ...

Il aurait voulu chanter avec elle, mais l'émotion lui serrait la gorge comme un étau. Il était incapable de produire le moindre son ...
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Sur l’invitation de Len, Anaïs et Paxi arrivèrent en retard à la demeure d’Esqui. Nombre de ses amis étaient déjà présents, une tablée de pâtisserie au milieu d’eux. Que se passait-il ? Tous immobiles avec une galette ou une brioche dans la main, ils avaient le regard fixé sur Len qui se tenait, un genou à terre, devant Esqui. Main dans la main, Anaïs et Paxi s’arrêtèrent dans l’encadrement de la porte et eurent tout juste le temps d’entendre quelques mots sortis de la bouche de Len.

…veux-tu m’épouser ?

Esqui figée avec de grands yeux écarquillés, fixait son « prétendant » agenouillé devant elle. Len, bouche bée, une main tendue vers sa « promise » avait perdu quelques couleurs. Le tableau était des plus romantique et chacun attendait LA réponse dans un silence de cathédrale et certains arboraient un petit sourire malicieux …en laissant échapper quelques miettes.
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A genoux à ses pieds, il semblait chercher ses mots …

On se retrouve un jour ou l'autre sur le chemin de quelqu'un d'autre, la peur au ventre, le cœur à nu, de se perdre une fois de plus.

Mais on avance l'un envers l'autre, devant l'inconnu,
Bien-sûr tremblant de faire une faute, un geste imprévu,

Un jour ou l'autre on se dit "Je t'aime"
Et bien-sûr on n'est plus vraiment le même.

Elle n'était en effet plus la même depuis ce jour où il vint la rejoindre à Craon.

Cela datait de leur première rencontre à Montmirail.. Le bal du nouvel’ an… Elle l’avait rencontré peu avant avec son fils et sa belle fille, lui avait demandé de faire danser une voyageuse isolée.. Puis il était resté quelque temps à Montmirail, s’était lié avec swanhilde…
Des soirées à refaire le monde en taverne. Le cœur en miette il lui avait avoué ne plus jamais vouloir lier sa vie. Sa vie à elle n’était pas aussi rose qu’elle voulait bien le montrer..

Etait venu le temps du voyage avec Squalow.. Voyage si mal commencé.

Et lui avait toujours était là, à la soutenir par ses missives, lui assurant qu’en cas de problème il serait prêt à la soutenir.

C’est à cette époque qu’un autre sentiment commença à s’immiscer dans son cœur. Sentiment qui s’est accru lors de son immobilisation à craon. Seules ses missives lui avait permis de tenir le coup, de ne pas se laisser sombrer..

Et depuis, jour après jour, ils avaient prit le temps de se connaitre, de vivre cote à cote. Nul épousailles, profiter du moment, jour après jour était leur devise.

Ces trois mots… trois mots qu’elle était persuadée ne jamais entendre. Respectant son désir ne plus jamais lier à sa vie.

Prise d’émotion, ne parvenant plus à parler de façon intelligible, les larmes aux yeux avant de répondre à sa question, lui prenant les mains afin qu’il se relève, elle eut le besoin d’exprimer son ressenti par une chanson, regardant autour d’elle..

Mes amis, voici celui que j’attendais

L’émotion était palpable, un silence pesant s’accrochait à sa réponse..

Len Prends ma main et je sécherai mes pleurs, Prends ma vie et je ferai ton bonheur
Laisse-moi te garder près de moi
Prends mon amour et offre-moi ton coeur
Prends-moi dans tes bras je n'aurai plus peur
Laisse-moi te garder près de moi
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A cet instant, le monde cessa d'exister. Il n'y avait plus qu'Esqui qui était là devant lui. Merveilleusement belle, merveilleusement aimable et surtout incroyablement et inexplicablement sienne.

Et si elle refusait?

La pensée lui traversa l'esprit comme un éclair. Une incroyable chaleur traversa son corps, son esprit se brouillait, ses mains tremblaient.
Bienheureuse tradition qui voulait qu'on se mette à genoux! Ho oui! Sinon, il serait sans doute tombé en pâmoison.
Sa bouche refusait de parler, un malicieux magicien venait de lui souder les lèvres en une sorte de magma tremblant et dépourvu de muscles.

Il avala sa salive et déglutit bruyamment.

Mais non! Elle ne va pas refuser!

Soudain, son esprit retrouva sa lucidité. Il la regarda. Elle lui apparut, si belle, si douce, entourée comme d'un halo de lumière. Son visage souriant le regardait, l'air étonné ... Son esprit se remplit de souvenirs heureux, ses lèvres se raffermirent. Il prit une longue inspiration et prononça d'une voix claire et forte:

Esquimote,

Le bal de fin d'année à Montmirail. Elle s'empressait auprès des invités, accueillant chacun par un mot gentil. Il l'avait longuement contemplée, ne sachant pas qu'une femme aussi aimable pouvait exister.

Ma très chère Esquimote ...

Le départ en un long et lointain voyage. Une longue route en compagnie de deux femmes, mais pas elle. Elle, à qui il écrivait, la tenant au courant de ses occupations. Elle qui lui répondait, le comprenant sans le rejeter ... lui confiant son désarroi ...

Veux-tu être la compagne de ma vie ?

Craon, la longue attente, l'amour enfin permis qui germe lentement, la navigation sur le radeau avec les caisses de fleurs odorantes, le déménagement de Montmirail, l'installation à Laval, la crainte de croire trop tôt en un amour qui serait une nouvelle fois déçu, la décision commune de ne profiter que de chaque jour qui passe

Veux-tu passer le restant des tes jours avec moi ?

L'aménagement de la ferme des mille senteurs, leur foyer à tous les deux, la vie à Laval, le bonheur qui les unit, leur amour qui s'épanouit chaque jour comme une rose qui renaîtrait chaque jour ... Et enfin ...

Veux-tu m'épouser?

Chacun autour d'eux s'était tu. Sa phrase résonna dans le silence.
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Arnaud arriva à la ferme quelque peu tardivement, cela aurait été pour lui faute de goût que de ne pas venir souhaiter l'anniversaire d'Esqui, sauf que pour le cadeau ne sachant quoi offir il opta pour un bouquet de fleur

Il se dirigea vers Esqui

Bonjour Esqui,permet moi de t'offrir cce modeste bouquet et de te souhaiter un bon anniversaire que l'année à venir t'apporte ceque tu peux souhaiter

Arnaud tendit le bouquet


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Ecoutant Len, il était vrai que chaque fin Septembre serait signe de bombance... Mais quel plaisir de voir les mines réjouies de leur amis réunis.

Ayant admiré le travail d'ébéniste de Shaun, elle se dépêcha d'aller chercher son présent.

Attrapant le paquet ficelé tant bien que mal, elle le tendit à son compagnon.

Voici pour toi mon tendre ami, ce n'est guère original, mais je pense qu'il te sierra à merveille.





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Shaun prit une part de gâteau puis la dégusta dans le calme.

Il vit Esqui sortir un gâteau qui était destiné à l'anniversaire de Len, ni une ni deux il se dirigea dehors près de sa monture.
Dans la besace de sa monture il sortit le cadeau de Len.

Il retourna à l'intérieur puis se dirigea vers Len.

Il lui tendit son cadeau

J'espère qu'il te plaira !

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Ma foi, oui, ma tendre amie, je crois aussi que nous sommes condamnés à la crise de foie à chaque fin de septembre ...

Il sourit en regardant Esqui qui apportait le deuxième gâteau. Pelipa avait fait des merveilles, décidément ...

Se penchant souplement, il souffla à son tour les bougies, quelques peu plus nombreuses que celles d'Esquimote.
Rougissant du bonheur d'être entouré de ses amis et de se trouver aussi près de sa tendre, il vit Shaun qui s'approchait de lui et lui tendait un paquet.

C'est un peu ému qu'il découvrit ce qu'il contenait ...

Merci Shaun, merci beaucoup, je suis très touché ... J'aurai encore plus peur de le casser, je crois!
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Pélipa avait préparé un second gateau et l'amena à la ferme. Elle vit Esquimote et lui mit discretement la boite dans les mains. Elle lui sourit.
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sacha s'approcha du gâteau .

[/b] Je peut ?
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D’un grand souffle, les flammes vacillèrent un instant pour mourir dans des volutes de fumées.

Yeeehaaaaaaaaaaaaaaa merci à tous d’être là. Vous m’avez bien gâtée et…et bien passons au gâteau maintenant !

Coupant le gâteau en quatre, puis en huit, elle déposa un part dans l’assiette du moussaillon affamée.

D'un petit sourire vers Mitiak
Hmmm arff désolée les bougies ont fondues Mitiak, impossible de les compter.

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La gamine avait suivit Son capitaine en gloussant dans les escalier. Qu'elle était rigolote Esqui la conscience jaune encore de sommeil au coin de son oeil*, les cheveux dressée sur la tête et la chemise de nuit retroussée pour pouvoir galoper.

Puis elle l'avait vu revenir vers elle, surprise, retenant sa respiration elle s'imagina un instant recevoir un sermon. Sourcils froncés et tête complètement rentrée dans les épaules elle craignait même une branlée. Mais ce fut finalement une bise plus légère qu'une plume qui atterrit sur ses joues.
La demoiselle sourit, ravie d'avoir fait son effet en embrassa a son tour bien volonté la bonne amie de sa famille.
Et en plus elle complimentait son dessin ! si c’était pas génial ça. Le torse gonflé de fierté et les joues rosis par le complément, Nicolette paradait fièrement, digne de sa position quand soudain, une simple phrase suffit à lui faire perde toute sa bonne éducation.

C'EST L'HEURE DES GOURMANDS SINON ILS VONT MANGER LES MURS !!

Le mot gourmand fait tilt, du gâteau ! oui oui oui !
Ni une n deux, la gamine se rue vers la table pour se saisir d'une assiette et la tendre à sa madame gâteau .

Moi ! Moi! Moi !


*CF Edmond Rostand , Je te kif
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bravo esqui félicitation tient maintenant mon cadeau :




tient prend le esqui c'est pour toi ces fleurs !!!

sacha était content d'etre la et de lui avoir offert un cadeau .
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Pélipa sourit au compliment d'Esqui.

Faire plaisir à mes amis, ça n'a pas de prix

Pélipa la vit souffler et applaudit

BRAVOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Elle bisouilla Esquimote et lui donna son cadeau. Elle lui donna un petit paquet contenant une parure de drap blanche brodée avec des E entrelacés qu'elle avait bordé.

Pélipa sourit et regarda ces amis la bave aux lèvres

C'EST L'HEURE DES GOURMANDS SINON ILS VONT MANGER LES MURS !! !
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Len n'avait pas entendu tout de suite les coups sur la porte.

Il sortit et regarda qui n'avait pas osé pousser la porte ouverte.

Hooo, Anais et Paxi! Mais entrez donc nous rejoindre!
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Plongée dans une douce torpeur, nichée dans la chaleur de la couche, son bras tâtonne sans rencontrer le corps de Len. Déjà levé !!! Un mince rayon de soleil vient chatouiller son visage. Mais qu’il était bon de paresser un peu. Mais comment expliquer… il lui semblait qu’il y avait du monde au logis, la porte s’était ouverte plusieurs fois, des voix semblaient monter de la salle. Quelle idée, quel pouvait bien être la teneur de ses rêves pour penser que le village s’était donné rendez-vous en leur logis.

Profitant encore de la chaleur de la couche, quand l’horreur de la guerre qui grondait depuis quelques temps l’as fit se réveiller complètement.

Un hurlement qui aurait secoué tout un bataillon envahit la chambrine

Debout là dedans, c'est la guerre !!!!!!

Finie la tranquillité, le ponant avait attaqué durant la nuit…

Se levant en trombe, c’est en chemise et tout échevelée qu’elle chercha son épée. L’a saisissant elle répondit avec le même timbre de voix

Aux armesssssssssssssssssss

Quand faisant volte face, elle écarquilla les yeux pour découvrir que le messager hurlant n’était autre que son p’tit moussaillon.

Ohhhhhhhhh mais… mais que fait-tu donc là à cette heure ? Attaqué, vite, vite allons réveiller les lavallois …


Ni une ni deux l’a voici dévalant l’escalier en hurlant.. Lennnnnnnnnn
C’est statufiée qu’elle se retrouva face à Peli, Sacha, Shaun, sanaa, anais et paxi, Mitiak et Reggglys. Imaginez son allure, en chemise longue, les pieds nus, échevelée l’épée à la main, tel une sortie de lit.. hormis l’épée bien sûr.

Euh.. ben… ils n’avaient pas l’air de partir en guerre. Je.. vous…

Un frottement sur ces yeux encore ensablés de sommeil lui permirent d’apercevoir de magnifiques bouquets de fleurs sur la table ainsi que des cadeaux.

wouahhhhhhhhhhhhh !!! c’est comment dire … avoir l’air bête… En chemise, pieds nus. Reprenant contenance, elle se dirigea vers Len. L’embrassant tendrement elle lui murmura à l’oreille… ohhh mais de quoi ais-je l’air en cette presque petite tenue ?

Son cerveau sortant des brumes lui fit prendre conscience que tous ses amis s’étaient réunis pour son anniversaire.

Hmm, heuuu et bien.. Bonjourrrrrrrrrrrrr

Déposant son épée, elle fit le tour de ses amis pour les embrasser et les remercier de leur surprise.

Se dirigeant vers la table, elle plongea son nez dans les bouquets tous aussi beaux les uns que les autres. Daxar, lasombre, annorion, sanaa, len… Autant de marques d’amitié qui lui réchauffait bien le cœur, elle qui pieds nus avaient pour le moment plutôt les pieds gelés…

Ohh mes amis… je ne suis guère bien présentable, mais..mais qu’importe.. Je ne sais comment tous vous remercier, votre présence me va droit au cœur.

Puis se retournant vers Nicolette… Quand à toi mon p’tit moussaillon, pour cette frayeur que tu m’as faite, je devrais… se jetant sur elle, elle lui colla deux grosses bises claquantes sur les joues.

Retournant vers la table, où des bouquets de fleurs ensoleillaient et parfumaient de leur douces effluves la pièce. Des roses rouges cotoyaient de de magnifiques pivoines roses ainsi qu'un pot remplirde fleurs champêtres

Un joli panier en osier blanc avec une jolie composition de fleurs colorées confectionné par Peli et un joli bouquet rond de Sacha …

Elle ouvrit chaque petits mots et ouvrit les paquets.

Elle resta bouche béé devant le petit mot d’Athéna accompagnant une jolie bourse en cuir où résonnait le tintement d'écus.

Heyyyyyyyy voilà joli dessin que j'encadrerais... moussaillon !!

Un paquet posé contre le mur l’intrigua.. C’est une fois ouvert qu’elle découvrit le magnifique ouvrage d’ébénisterie de Shaun.

Ouahhhhhhhhhhh cette étagère sera parfaite pour recevoir nos pots d’épices.. Dorénavant je saurais à qui demander des étagères pour mon atelier..

Ce fût le tour d’une boite où le petit mot indiquait qu’il avait été préparé par Sanaa… L’ouvrant, ses yeux n’étaient pas assez grands pour admirer l’ouvrage d’orfèvrerie d’un miroir et du peigne assorti. Les manches incrustés de lapis lazuli lançaient des rayons bleutés dans la pièce.

Je … je… j’en reste sans voix … sans voix surtout que le miroir lui renvoyait son image tout échevelée...

Un autre paquet ouvert, mit à jour un joli cadre de tissage. Hé bien voilà qui est parfait pour confectionner des ceintures..

Elle se retint d'éclater de rire à la vue des petits cailloux de Regglys. Comme c'est mignons toutes ces petites figures.. J'imagine qu'elle représentent chacun d'entre nous ? Les disposant chacune sur le manteau de la cheminée, elle ne put s'empêcher de rire en leur attribuant à chacun un p'tit nom.

Toutes ces preuves d’amitiées… L’émotion était grande. Faire diversion pour masquer son émotion..

Mes amis, je vous remercie grandement pour toutes vos marques de gentillesse.. Et si nous buvions ? Connaissant la gourmandise de mon tendre Len, j'imagine que bien des douceurs nous attendent pour ravir nos palais.

Enlaçant Len tendrement… Et toi mon ange merci, merci pour cette belle surprise, merci d’être là chaque jour à mes côtés.. Merci merci pour tout…

Et merciiiiiiiiiiii à vous tous


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Len accueillait chacun, les remerciant de leur venue et les saluant chacun leur tour.

Il semble que mon Esquimote ait le sommeil un peu lourd, ce matin. Pourtant, j'étais de garde la nuit passée et je ne l'ai pas empêchée de dormir, je vous assure!

Il sourit en entendant Nicolette.

Ma foi, si tu veux, oui, vas-y, Moussaillon, mais rien que toi, hein!
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Sanaa arriva à la ferme , pour une fois, parmi les premières personnes, pour assister au anniversaire de sa belle amie Esquimote avec une boîte de cadeau beau miroir de poche avec le peigne miroir d'une seule pièce fabriqué est commandé uniquement pour esquimote elle faite une bisou a Len






MP Envoyé 27 septembre {La_mouette}
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Signature hors normes, supprimée par {Alana}

reprit des mains de len le bouquet de fleur et le posa sur la table parmi les autres cadeaux .



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Voilà que les invités arrivaient l'un après l'autre, accueillis par Len.

Doucement, les amis, ne faites pas trop de bruit! Esquimote dort encore! Elle aura une belle surprise à son réveil!

Souriant à Sacha et Shaun, il leur montra une table qu'il avait disposée tout exprès pour y mettre les cadeaux.

Haa merci Pelipa! Ton gâteau est magnifique! Je vais vite aller le mettre au frais. On le ressortira quand tout le monde sera arrivé.

Len était fou de joie de voir leurs amis arriver pour fêter l'anniversaire d'Esqui.
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Shaun s'approche de la table et y dépose le cadeau

Il marchait sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller Esquimote !

Puis il s'approcha de Len

J'espère que les étagères à épices était une bonne idée !
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Shaun a été réveillé par une très jolie petite tempête, la petite Nicolette l'avais sortie du lit brusquement, il ne savait pas où donner de la tête.
Les bretons étaient à nos portes ? une catastrophe naturelle ? Le petit Nathan à encore fait des siennes ?
Peu importe il suivait sa princesse mal réveillé.

Puis après quelque minutes il à comprit pourquoi sa mini-Ath gesticulai comme cela, c'était le fameux jour dont Len lui avait parlé.

Ni une ni deux, il s'habilla et partie prendre le cadeau qu'il avait préparé pour cet évènement.

Allons y Nickie, je te suit ma belle, je n'ai pas encore les yeux en face des trous !

Arrivé devant la porte, il salua son ami Len.
Puis il chuchota:

Et bien, ce n'est pas du tout un jour comme les autres on dirait, où dois-je mettre le cadeau ?
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Pélipa arriva a pas de loup et vit Len guetter. Elle le bisa et lui sourit.

Elle murmura :

C'est le gateau principal. Avec la décoration. J'en ai fais 3 autres en plus, et des petits gateaux à coté. Et tient la crème anglaise pour aller avec.

Elle vit Nicolette arriver et lacha un rire
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Ce matin-là, Len rentrait de son tour de garde de la nuit.

Au lieu de rejoindre Esquimote directement, il se livra à quelque mystérieuse activité dans le salon, disposant des tables et des chaises.
Puis il alla à la cave et remonta quelques bonne bouteilles de boissons diverses qu'il tenait en réserve pour les grandes occasions.
Chouchen, vin moelleux du Layon, liqueur de noisette se tenaient côte à côte, attendant impatiemment le moment d'être ouvertes et vidées.

Puis, après avoir vérifié qu'Esquimote dormait toujours, il alla se poster dans l'entrée, attendant on ne se sait quoi.
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Esquimote semblait plongée dans une profonde réflexion, alors qu'il la regardait tendrement.
Comme elle ne répondait pas, il se contenta de la serrer doucement contre lui.

Son silence se prolongeaient, ses pensées se mirent à vagabonder elles aussi. Il se mit à penser à sa jeunesse en Bretagne.

Je n'ai pas connu mes parents. Sans doute sont-ils morts dans la guerre qui avait déjà eu lieu entre la Bretagne et la France. J'ai été recueilli par ma marraine.

Je me souviens qu'étant petit je rêvais d'élever des vaches. Mais j'ignorais qu'à l'époque c'était interdit en Bretagne. Un soir j'en parlais à la mairesse de Rohan qui m'avait déconseillé de me lancer dans cette entreprise, me disant que je ne pourrais pas avoir de couteau, ni de seau pour les traire ... J'étais dégoûte! Mon rêve d'enfance s'envolait! Enfin, finalement, elle est arrivée à me convaincre d'élever des moutons ...

Il appuya sa tête contre celle d'Esquimote.
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Esquimaude ??? surprise de son explication elle étouffa un fou rire.

Non cette étoile as pour nom Eléonore ... car "elle est au Nord", tout simplement !

Mais pour ma part, je ne viens nullement du Nord mon ange. Bien que mon prénom puisse le laisser entendre j'en conviens.

En fait mes parents se sont connus quelque part dans le sud ouest sur une une petite colline des environs de périgueux, où les poètes avaient l'habitude de se réunir pour déclamer leurs poèmes, et qu'ils nommèrent "la mote esquise".

A ma naissance ils ont choisi Esquimote en souvenance de cette colline.


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Croquant dans les fruits juteux, Len suivait des yeux la ligne imaginaire tracée dans le firmament par les explications d'Esquimote.

Quelle magie de se trouver sous un ciel étoilé en compagnie de l'être aimé. On se sent si petit sous la majesté infinie de la voûte céleste, même si on ne le sait pas qu'elle est infinie.
Et puis on se demande par quel incroyable hasard on a rencontré la personne qui est à côté de vous, celle qui remplit votre coeur de bonheur, celle avec qui on a décidé de lier son destin ...

Il sourit à Esquimote, heureux qu'elle accepte de partager son savoir avec lui. Bientôt, lui aussi irait à l'université ...

Tu en sais des choses mon coeur ... L'étoile polaire? Pourquoi l'appelle-t-on ainsi? Elles est plus froide que les autres?
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Comme de doux papillons qui l'effleuraient, les mains d'Esqui allaient et venaient, rafraichissant sa peau échauffée par le travail et le soleil.

Un soupir d'aise s'échappa malgré lui de ses lèvres désséchées. Il s'installa, posant la tête sur les genoux de son aimée.

Il la regarda tendrement et dans un murmure déclara:

Dans ma vie je n'ai connu aucune femme telle que toi qui ressemble autant à celle que j'ai toujours rêvé et désiré. C'est comme si l'on t'avait créée selon le moule de mes désirs.
Tu es celle que j'ai recherchée depuis si si longtemps et ce n'est qu'à l'instant où je n'y croyais plus que tu es apparue dans ma vie, me faisant rêver à nouveau.
Toi, la plus merveilleuse des femmes, tu as saisi mon coeur d'une main douce et tu l'as emporté dans le tourbillon de tes sentiments, afin qu'émerge entre nous deux un lien plus fort que tout et nous transportes sur le firmament d'une étoile, la nôtre, jusqu'à la plénitude du bonheur.

Le foin était doux et chaud. Les mains d'Esqui franchissant toutes les barrières s'égaraient sur son corps frémissant, brûlant non plus du soleil de l'après midi mais d'un désir qui l'envahissait tout entier.

Le torrent de leur passion dévorante les emporta, les laissant essoufflés et plus amoureux que jamais...
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Len sourit, se laissant soigner par sa tendre Esqui. Il n'aimait rien tant que ces attentions qu'elle lui prodiguait, avec abondance d'ailleurs.

Parfois, il se demandait si il méritait toute cette attention et cette tendresse. Une chose était sure, il ne pourrait jamais lui rendre tout ce qu'elle lui donnait. Un tel bonheur était tellement incroyable ...

Chaque jour, depuis qu'ils étaient ensemble, lui semblait se dérouler dans une sorte de rêve éveillé.

Len lui sourit, il profitait de la vision de son ange, agenouillée à ses côtés et lui et appliquant un de ses onguents sur ses mains endolories par le rude manche de la faux. Mais ce dont il était sur, c'est que cet onguent avait bien moins de pouvoir que toute cette tendresse qui lui adoucissait le coeur.

Hmmm, j'espère que mes mains seront vite bien douces, grâce à toi, mon Esqui. Je ne voudrais pas que mes caresses abîment ta peau si douce.
Et crois-moi, je ne me lasserai pas de te caresser ...
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Hoo, oui, avec plaisir! Mais de quels fruits parles-tu, exactement?

Examinant les deux belles pêches qu’elle tenait dans ses mains, elle ne pût retenir un rire de surprise à la question de Len. Mais son regard en disait long et cet instant même, son cœur battait la chamade.

Scrutant les ouvriers qui empilaient les meules, le désir de répondre à sa demande mais.. dans ce champs, ses sentiments se bousculaient et un rictus se dessina.
Elle essaya de contrôler cette folle grimace sur son visage, et pensait y être parvenu, mais le sourit taquin de Len et le tendre baiser qu’il lui donna lui prouvèrent aussitôt que non.

Il se contenta de lui sourire… de ce sourire spécial dont elle avait l’exclusivité

Ils s étaient installés sous les frondaisons. Lui allongé sur le dos.
Prenant une de ses mains, elle constata que le maniement de la faux les avait abimées. Quelques égratignures mais surtout des rougeurs dues aux frottements. Prenant dans son panier deux petits flacons, elle choisi en premier celui d’huile de souci, le second flacon étant un flacon d’huile de cette fleur jolie fleur d'un jaune orangé éclatant, que l’on nomme arnica.

Elle y appliqua délicatement l’onguent apaisant sur ses mains, sans cesser de l’observer à la dérobée sous les quelques mèches qui tombait sur son visage. Après les mains, c’est aux épaules qu’elle destinerait la seconde huile.

Huuuuu, tes mains sont bien échauffées et égratignées, l’huile va rapidement te les adoucir !

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Le remplissage des flacons d’eau de rose étaient finis.

Elle sortit de l’atelier et se rendit dans le champ voisin s’enquérir de Len.

Depuis le levé du jour il avait décidé de prévoir au fourrage du bétail.

S’apprêtant à le rejoindre, munie d’un cruchon de bière bien fraiche et de quelques fruits bien mûrs. Des rires étouffés, des chuchotements l’intriguèrent.
Ohhhh Ermengarde, comme j’aimerais me rouler dans le foin avec lui

Moi aussi ruht, regarde ses muscles saillir sous l’effort, et ces perles de sueurs qui luisent sur son torse rhoooo s’y j’osais !

Quelle ne fût sa surprise de découvrir deux jouvencelles allongées dans des bottes de pailles rêvassant à la contemplation de la silhouette de..


Elle porta son attention vers ce qui les émoustillait autant

De sa place, elle ne voyait que de lui la flamme rougeoyante de sa chevelure, qui dansait dans l'air comme un feu follet.
Il faisait aller sa faux de droite à gauche comme dans une danse bien rythmée, les jambes légèrement fléchies, en cadence, un peu penché en avant, il avançait d'un pas régulier; s'arrêtant par instants pour essuyer son front, ruisselant de sueur. ...

Hé bien mesdemoiselles ! N’avez-vous rien à faire ?
Surprises de son arrivée, les deux jeunes filles déguerpirent sans demander leur reste.

Un fou rire l’as prit sur place. Comment leur reprocher d’apprécier la vue bien agréable que Len leur offrait.
D'un regard tendre et caressant, à mesure qu’elle approchait elle pouvait distinguer son torse cuivré par le soleil luisant de sueur.
Il devait être fourbu à faucher depuis le petit jour. Elle avait mandé à quelques volontaires de bien vouloir regrouper les meules de foins éparses dans le champ. Ces derniers avaient accouru et s’activaient déjà.

Arrivé à sa hauteur, elle laissa glisser sa main sur son dos ruisselant. Ne ferais-tu pas une pause pour m’aider à déguster ces beaux fruits à l’ombre de ces arbres ?

Durant le temps d’une pause à l’ombre du verger, quelques ouvriers facétieux avaient empilé les meules de foin.

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Les jours se suivent et dit-on ne se ressemblent pas. Sauf qu'en se matin, à son levée elle se fit toujours frayeur en se regardant dans le miroir.

Diantre mais qu’avez bien pu faire les femmes pour être ainsi punies !!!

Len allait bientôt être de retour, elle se désolait du visage disgracieux qu’elle allait lui offrir.

Le logis était bien vide sans lui. Pourtant la ferme était en pleine ébullition. Des journaliers oeuvreaient chaque jour dans l’atelier. C’est donc là que ses pas l’’as menèrent.

Hé bien qu’elle triste mine Dame. Ne désespérez point, votre compagnon sera prestement de retour.
Venez donc voir. Les récoltes ont été bonnes et arrivent encore.

Pénétrant dans l’atelier, les parfums l’’ennivrèrent dès le seuil.

Des corbeilles entières de fleurs. Des dizaines de milliers de corolles s’amassaient en tas odorants, volumineux, mais légers comme l’air.

Les journaliers, avaient durant, son absence, suivi scrupuleusement ses indications. Et ce matin, il recommençaient les mêmes gestes. Faisant fondre dans un grand chaudron de la graisse de porc et de bœuf, pour obtenir une soupe crémeuse, un autre déversait par boisseaux les fleurs fraiches du matin. Remuant sans arrêt à l’aide d’une grande spatule. Plus la spatule enfonçait les fleurs, plus puissant était le parfum qui s’exhalait dans l’atelier.

Elle surveillait bienveillante ces muscles dont la sueur faisait miroiter leur peau tannée par le soleil lors des ceuillettes.
Lorsque le mélange devenait trop épais, ils le versaient sur de grand tamis, pour débarrasser les cadavres exangues des fleurs, et ainsi préparer la soupe à recevoir des fleurs fraiches.

Depuis le début du mois, chaque jour ils poursuivaient la macération, rallumaient sous le chaudron, la graisse refondait, ils y replongeaient des fleurs fraiches… Le travail était était fatiguant. Les journaliers avaient les bras en plomb, des ampoules aux mains et mal au dos. Lorsqu’ils jugeaientt que la graisse était saturée et qu’elle n’absorberait plus de parfum, ils éteignaient le feu, filtraient une dernière fois la soupe épaisse et en remplissaient des creusets de grès où elle se figeait bientôt en pommade au parfum magnifique.

Les creusets étaient en suite obturés et remisés dans un endroit frais.

L’bonjour à vous dame Esquimote. R’gardez donc toute cette pommade. Mordiou qu’ça sent bon hein ?

Z’en avez déjà pas mal au frais vous savez ?

Et v’nez donc voir par là. Z’avions mit à macérer les fleurs dans l’’huile. Idéal pour les futurs massages aux thermes ça… Encore quelques jours à macérer, suffira plus qu’à remplir des flacons.

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Après avoir rapidement soigné les chevaux au campement, Jacquette se dirigea prestement vers la ferme de dame Esquimote et de sire Len.
C'était le jour de la cueillette des roses dont dame Esquimoté avait besoin pour préparer ses parfums.
Encore toute ensommeillée, Jacquette se réjouissait de participer pour la première fois à cette cueillette. Elle s'imaginait déjà le parfum entêtant des roses qui la pénétrait et lui faisait tourner la tête.
Evidemment, il ne serait pas aussi doux que celui des fleurs que son Jacqouille lui offrait de temps en temps, mais sa condition modeste ne lui permettait pas de se parfumer d'habitude.

Arrivant sur le lieu de la cueillette, alors que celle-ci avait déjà débuté, elle salua chacun.

Bonjour! Bonjour!

Se saisissant d'un panier, elle se mit à cueillir, tout en chantonnant avec les autres.

Marions les roses
Les roses font un beau bouquet
Les roses font un beau bouquet
Quand elles sont jolies
...

Le soleil dardait ses rayons matinaux, éclairant la scène d'une lumière rasante qui allongeait infiniment les ombres des cueilleurs.
La rosée matinale s'évaporait doucement transportant dans l'air le parfum qu'elle avait volé aux fleurs si éphémères.

Participant à la cueillette, Len regardait Esquimote qui s'affairait à gauche et à droite, dispensant ses conseils aux plus jeunes pour leur montrer comment cueillir la fleur sans l'abîmer, échangeant un mot gentil avec chacune des femmes qui participaient à la récolte.

De temps en temps, elle se tournait vers lui et lui souriait. Len sentait alors son coeur fondre d'amour pour elle, ressentant au plus profond de lui-même le lien qui s'était construit petit à petit entre eux, depuis plus d'un an, à présent.
Il répondait alors à son sourire, l'accompagnant une fois d'un petit salut de la main, l'autre fois d'un baiser qu'il lui envoyait du bout des doigts.
Ils pouvaient presque le toucher, ce bonheur qui régnait sur leur vie.
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Plongé dans un rêve merveilleux, Len se voyait chevauchant dans un champ de roses qui embaumaient, leur odeur décuplée par le chaud soleil de cette fin de printemps.
Esquimote était en croupe derrière lui, l'enlaçant de ses bras si doux.
L'odeur des roses était si forte et si enivrante que la tête leur tournait, et qu'ils étaient obligés de mettre pied à terre.
Ils s'allongeaient tous deux sous un arbre, profitant de ce merveilleux instant.

Aux paroles d'Esquimote, Len ouvrit les yeux, ne sachant ce qui était le plus merveilleux, son rêve ou la réalité. Esquimote était installée à son côté et lui parlait, agitant sous son nez une de ces roses au parfum entêtant.

Haaa, ma douce amie, si j'aime ce parfum? Ho oui, je l'aime tant, surtout si c'est toi qui en est la messagère ...
Et je suis bien pressé d'aller les cueillir en ta compagnie et celle de ces femmes dont tu me parles ...
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Un peu exténué par la fête qui battait son plein depuis deux semaines, maintenant, Len vint s'installer à l'ombre du tilleul, dans la cour de la ferme.

Pensant à son bonheur, à celui que lui procurait sa vie avec Esquimote, il s'endormit en souriant.
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Toi aussi, tu es content de retrouver la maison, Alonzo?

Len flatta l'encolure de sa monture. De tendres pensées agitaient son esprit. Le voyage avec Esquimote avait été un vrai rêve. De sa vie il n'en avait passé de meilleur.
De nouvelles rencontres avaient alterné avec des instants d'intimité. Les tavernes plutôt calmes de nombreuses villes leur avaient permis de partager des moments inoubliables. Leur amour sortait grandi, une fois de plus, de ce voyage.

Mais finalement, je suis aussi content de rentrer à la maison, mon coeur.

Esquimote serrée contre son dos, la dernière étape de leur voyage avait été une vraie partie de plaisir et Len nageait dans le bonheur. Après cet intermède, la vie normale allait reprendre son cours. Enfin, si on pouvait parler de vie normale.
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Le printemps arrivait, les fleurs parsemaient le paysage et l'embaumaient agréablement.
La saison de la collecte allait bientôt commencer pour Esquimote. Elle aurait bientôt besoin des étagères pour y entreposer les différentes essences qu'elle allait produire grâce à son Alambic.

Len se dit qu'il avait assez longtemps laissé trainer cette affaire et se mit à la construction.



Il retrouva les planches qu'il avait rentrées il ya quelques temps et qui étaient maintenant bien sèches et se mit à jouer du rabot et du marteau.

Bientôt, les étagères prirent forme.



Heureux de s'en être tiré sans s'écraser un autre doigt, il alla chercher Esqui pour lui montrer son oeuvre.
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Len vit entrer Esquimote dans la bergerie. Il lui montra aussitôt le nouveau né.

Regarde Esqui! Est-ce qu'il n'est pas adorable? Il vient de naître à l'instant. Je l'ai tiré moi-même du ventre de sa mère, il avait du mal à sortir, le pauvre.

Len avait doucement bouchonné le frêle animal avec un peu de paille pour qu'il sèche plus vite et ne prenne pas froid. Il le déposa près de sa mère qui le réclamait à grands cris.

Bêêêêêêêêêêê ......... Bêêêêêêêêêêê .........

Aussitôt mû par l'instinct, l'agneau se précipita sous le ventre de sa mère et se mit à téter avidement.

Esqui et Len partirent d'un grand éclat de rire en le voyant si rempli de vie.

Je vais pouvoir terminer la tonte de ton mouton, je crois! Il a l'air de vouloir s'en sortir!
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Traversant la cour, inquiète des hurlements de len, elle ouvrit brusquement la porte de l'atelier.

Jbaaammmmmmm Collision inévitable !!

Un choc, deux corps qui se rencontrent... vacillent et tombent sur le sol...

Ohhhhha ahhhhhhhhhhhh !!!!

Ecarquillant les yeux, surprise de se retrouver allongée sur lui sur le sol de l'atelier, ohhhhh que se passe-t-il ? pourquoi ces hurlements ? tu .. tu t'es blessé ?

Avisant sa main, son pouce avait la teinte d'une aubergine bien mûre et gonflait à vue d'oeil..

OHHHHH mille quenouilles !!!

Examinant le doigt blessé, elle le prit délicatement et l'entoura d'un linge propre.

Allons prestement à la taverne. Sebastien nous sera de bons conseils...

Retraversant la cour, elle pénétra au logis et rejoint Sara qui se réchauffait près de l'âtre.

Saraaaaa, nous allons prestement voir le médicastre. Installe-toi nous revenons prestement !!
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Brrrrrrrrrr , Demat ma belle esqui , oui oui ferme vite ta porte

Sara été choqué que len est blessé elle espère bien que rien de grave

ooooh il fait douillet chez toi ......mmmmm quelle bonne chaleur ici!

sara se précipita vers la cheminée tout en enlevant ses mitaines , elle se frotta le mains au dessus des flammes attend l’arrevé de esqui et len de l’atelier
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Remise un peu de ses émotions sara se rendit chez son amie Esquimote est Elendillefin , celle ci habitait une bien belle petite ferme, elle s'approcha de la fenêtre , jeta un oeil à l'intérieur pose la pannés sur terre



puis frappa trois gros coups de poings sur la porte .

-Aïe aïe , je tape comme une brute......est ce que la belette est là? ooohééééééé!
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Il régnait dans la chambre une douce chaleur. Elle entrouvrit le lourd rideau et se pencha à la fenêtre pour respirer une grande goulée d’air frais. Son regard suivit Len qui avait entrepris de lui installer ses étagères dans l’atelier. Une pile de planche sur l’épaule, il traversait la cour d’un bon pas et pénétra dans l’atelier. Les coups de marteau résonnèrent.
Levant les yeux vers le soleil qui en cette matinée dardait ses rayons faisant scintiller la glace accrochées au faite du toit.

Un peu plus tard peut être, elle demanderait à Len d’aller faire une longue promenade. Plongée dans ses rêveries un cri la fit sursauter

Par Aristote, il s’est blessé…!!!!

Le logis était bien glacial ayant été fermé durant quelques jours.

La neige avait recouvert toute la cour et les alentours. Len dégageait toute cette neige. Elle décida donc d'aller chercher quelques bûches afin de réchauffer la maison.

Alors qu'elle se dirigeait vers le tas de bois, une boule de neige s'écrasa sur sa nuque.. Houaaaaaaaaa c'est froiddddddd !!!

Rohhhhh, tu ne perds rien pour attendre... Confectionnant une belle boule, elle lui courra après...

Pas la peine de te cacher, je t'aurais bien.... Arrivant près de l'arbre, elle lança sa boule..

Et puis, il faudrait peut être penser à préparer quelques victuailles pour ton baptême. Allez allez finit de s'amuser...[/color][/b]
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Alonzo machouillait son foin, bien au chaud dans son écurie quand il vit entrer Len.

Il soupira, se doutant qu'une excursion dans la neige se préparait.

Il hennit à Eole:

Prrrrffflllll! Ca y est, on va de nouveau devoir se geler les sabots! Ils sont pas bien chez eux au coin du feu?

C'est les oreilles couchées qu'il attendait que Len ouvre la porte du boxe. Mais elle se redressèrent bien vite quand il aperçut la belle carotte que celui-ci distribua à chacune des deux montures.

Allez Alonzo, fais pas cette tête là! Je te promets un bon picotin à l'arrivée. Et t'en fais pas, pas de bivouac, vous aurez une bonne écurie bien paillée à chaque étape.

Et puis t'as intérêt à bien te tenir, nous allons escorter la comtesse Athéna!

Mouarf, une comtesse ... J'espère qu'elle monte une gentille jument, au moins ....

Tout esbaudi, il se laissa harnacher et attendit patiemment pendant que Len préparait Eole.

Len rit en regardant Esquimote essayer les patins. Il la regarda avec tendresse quand elle lui parla de la chemise égarée.

Tu finiras bien par la retrouver!
Et puis, sais-tu quel est mon plus beau cadeau de Noël? C'est toute cette joie et cette bonne humeur que tu mets dans cette maison, c'est ce Noël si nouveau pour moi, passé au pied d'un sapin et dans les bras de celle que j'aime ...

Len l'enlaça tendrement avant de l'embrasser longuement.

Bon! Quand est-ce qu'on va patiner sur le lac?

Heu merci, Esqui! C'est mon cadeau de Noël?

Elle le regarda, surprise et amusée de son air un peu dépité..

Ahhh euhhhhh ohhhhh mais non... C'est juste que la bûche de Noël doit être bénie avec une branche de gui...

Un fou rire, des baisers échangés... Son regard s'accrocha aux chaussettes.

Mince mais où avait-elle bien pu caché cette belle chemise tissée en cachette. Impossible de remettre la main dessus. Quel guigne.

Ohhh mais... Cette chaussette et pour moi ? elle me parait bien lourde.

D'un sourire, il l'invita à l'ouvrir, la mettant en garde d'y aller délicatement.

Enjouée comme une jouvencelle, elle lui sauta au cou, l'embrassa passionnément et se dépêcha d'ouvrir la chaussette.

Un éblouissement devant l'encrier, si délicat.. Ohhhhhh qu'il est magnifique, ces couleurs... je n'en n'avais encore jamais vu de pareil.

Fouillant la chaussette et mais quel poids.. Ohhh mais... aie aie ça pique...

Sortant délicatement les patins, elle resta médusée.. Le temps de réaliser que.. mais oui.... tu vas pouvoir... ohhhhhhhhh

Ni une ni deux, la voilà assise à même le sol afin d'essayer ces chausses à couteau qui lui permettrait de glisser sur le lac gelé. Une fois à ses pieds elle tenta de se relever

oupsss ohhhhh ben...ahhhhhhhh.. hummm non ça va pas le faire comme ça. Prûdemment elle les retira.

Len l'a regardait goguenard, mais des étoiles brillaient dans son regard.

Ohhhhhh mon coeur, tu me gâtes.. Et.. ohh.. mince et moi qui t'avait tissé une belle chemise.. Mais.. voilà que je ne sais où je l'ai remisée.
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Len croqua la pomme avec Esquimote d'un air gourmand.

Hmmm, heureusement que tu en as gardé une pour nous!

Le sapin se dressait au centre de la pièce principale. Tout était prêt.

Tous ces Noël passés au bord du chemin dans le froid et la neige ... C'est la première fois que je fête Noël dans la chaleur d'un vrai foyer ... Pourvu qu'il y en ait encore beaucoup d'autres ...

Pendant qu'Esquimote avait le dos tourné, Len glissa subrepticement le cadeau qu'il avait préparé pour elle dans une des chaussettes qu'elle avait pendu devant la cheminée.

Une autre légende contée auprès de l'âtre. C'était un ravissement. Ces moments de complicité étaient si tendre et si doux, qu'elle se réjouissait que la neige les garde bien au chaud près de l'âtre.

L'écoutant avec plaisir, elle accrocha de longues chausses rouges sur l'âtre, qui seraient remplis en cachette à n'en pas douter.
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Qu'il était dur de ne pas croquer dans ces pommes alléchantes...

Une pomme accrochée, un doux baiser, de nouveau un baiser... Le regardant accrocher les pommes, elle se sentait pleine d'amour pour cet homme, et ne remercierait jamais assez le Très haut de lui avoir permis de lui faire croiser sa route.

Des voix, des piaillements d'enfants, Len se précipite ouvrir la porte.

Magnifique les enfants, tenez j'avais préparé quelques gâteaux pour vous.

Ohhhhhhhhhh merci merci M'sieur Len, hummmmm z'adore vos sucettes.

Ouarffffffff r'gardez donc des pommes d'amourrrrr.. hummmm ça doit être bon ça...

Heuuu hé bien... Tenez les enfants partagez les.[/color]Les pommes destinées à décorer le sapin se retrouvèrent distribuées aux bambins.

[color=darkblue]Youpiiiiiiii Ouaissssssssss

Ouahhhhh ch'ont bons vos gâteaux Dame...mais j'préfère les pommes elle ch'ont déchichieusessssssssss...

Allez Joyeux Noêl M'sieur Len et Dame Esquimote, ont continu notre ballade...

Ils reprirent la décoration de leur sapin. Plus de pommes.... qu'à cela ne tienne, elle avait confectionné une multitude de noeuds rouges.

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Voilà, il est aussi beau comme ça, qu'en penses-tu ? et puis les enfants ont raison, autant les manger ces belles pommes.


Un petit regard complice, elle lui tendit une pomme sauvegardée de la voracité enfantine...

Présentant la pomme devant ses lèvres, elle mordit de l'autre coté les yeux rieurs.
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Len écouta Esquimote en souriant.

Ha non, je ne connaissais pas cette légende!

Et toi, mon coeur, connais-tu cette légende qui provient de ma Bretagne natale?

On dit que pendant la nuit de Noël, nombreuses autant qu'énormes sont les pierres qui se déplacent pendant la Messe de minuit, pour aller boire, comme des moutons altérés, aux rivières et aux ruisseaux.
La plus célèbre était jadis la grosse pierre de Saint-Mirel, dont Gargantua se servit pour aiguiser sa faux, et qu'il piqua, après la fauchaison, comme on la retrouve encore aujourd'hui.
Elle cachait un trésor qui tenta un paysan des alentours.
Ce paysan était si avare qu'il n'eût pas trouvé son pareil : le liard du pauvre, la pièce d'or du riche, il prenait tout ; il se serait payé, s'il eût fallu, avec la chair des débiteurs.
Quand il sut qu'à la Noël les roches allaient se désaltérer dans les ruisseaux, en laissant à découvert des richesses enfouies par les anciens, il songea, pendant toute la journée, à s'en emparer.
Pour pouvoir prendre le trésor, il fallait cueillir, durant les douze coups de minuit, le rameau d'or qui brillait à cette heure seulement dans les bois de coudriers et qui égalait en puissance la baguette des plus grandes fées. Lors, ayant cueilli le rameau, il se précipita de toute sa force vers le plateau où le rocher de Gargantua profilait sa masse sombre, et, lorsque minuit eut sonné, il écarquilla les yeux.
Lourdement le bloc de pierre se mettait en marche, s'élevant au-dessus de la terre, bondissant comme un nomme ivre à travers la lande déserte, avec des secousses brusques qui faisaient sonner au loin le terrain de la vallée.
Jusqu'à ce moment la branche magique éclairait l'endroit que la pierre venait de quitter. Un vaste trou s'ouvrait, tout rempli de pièces d'or.
Ce fut un éblouissement pour l'avare, qui sauta au milieu du trésor et se mit en devoir de remplir le sac qu'il avait apporté. Une fois le sac bien chargé, il entassa ses pièces d'or dans ses poches, dans ses vêtements, jusque dans sa chemise. Dans son ardeur, il oubliait la pierre qui allait venir reprendre sa place. Déjà les cloches ne sonnaient plus. Tout à coup le silence de la nuit fut troublé par les coups saccadés du roc qui gravissait la colline et qui semblait frapper la terre avec plus de force, comme s'il était devenu plus lourd après avoir bu à la rivière. L'avare ramassait toujours ses pièces d'or. Il n'entendit pas le fracas que fit la pierre quand elle s'élança d'un bond vers son trou, droite comme si elle ne l'avait pas quitté.
Le pauvre homme fut broyé sous cette masse énorme, et de son sang il arrosa le trésor de Saint-Mirel.



Les pommes rouges qu'Esquimote avait préparées s'étalaient sur un plateau et Len avait bien du mal à ne pas en croquer une.

Il ne résistait que parce qu'elle était auprès de lui. Ils pendaient les pommes dans le sapin, une par une, discutant longuement de la position de chacune.

- Un peu plus haut!
- Tu crois?
- Un peu plus à gauche!
- Ha non! Un peu plus bas!
- Oui! Bouge plus! Là!
- Hmmmmmmm

Et chaque fois qu'ils étaient arrivés à se mettre d'accord sur la position d'une d'entre elles, ils échangeaient un long baiser complice.

Soudain, du bruit retentit à l'extérieur et on frappa à la porte. Len se dépêcha d'aller ouvrir et de faire entrer les visiteurs surprise.
C'étaient les enfants de Laval qui étaient venus jusqu'à la ferme, bravant la neige et le froid.

Esqui et lui les écoutèrent en souriant.

Bravo, les enfants! C'est magnifique!

Len plongea la main dans sa besace et en retira une poignée de bonbons qu'il distribua à chacun.

Tenez les enfants, voilà pour votre peine!

Noël est le temps de la joie et de la paix de l'âme, où l'on reçoit et offre beaucoup d'amour et de candeur. Ca se voit surtout dans l'enthousiasme des préparatifs pour l'accueil de cette fête.

Un des moments les plus importants de la veille de Noël est la décoration du sapin à laquelle participe toute la maisonnée.
Depuis ces attaques incessantes contre la mairie, et les tours de garde, ils n’avaient guère eu le temps de s’occuper de leur ferme.

Len avait ramené un magnifique sapin. Le sapin toujours vert, était signe d'immortalité.

L'arbre de Noël regroupe plusieurs symboles montrant les richesses que nous offre la nature : la lumière, les anges, les fruits des vergers, des champs, de la forêt et de la mer. L'étoile qui brille à son faîte annonce la fin du voyage, le havre de paix.

Garni de pommes rouges, un sapin symbolisait alors l'arbre du Paradis

Elle avait donc mit de côté dans le cellier des pommes rouges. Les avait enrobés d’un caramel mélangé à des fruits rouges..

Les pommes d’amour étaient bien alignées sur la table et ils entreprirent de les accrocher au sapin.



Connais-tu cette légende Len :


A propos des guirlandes qui illuminent nos sapins, la légende raconte qu'il y a bien longtemps, en Allemagne une maman s'affairait pour Noël. Pour ce faire, elle avait dressé le sapin, briqué sa maison, chassé les araignées à grands coups de balai.

Effrayées, celles-ci étaient parties se réfugier au grenier. Le calme et la sérénité revenue, hardiment, les araignées redescendirent et découvrirent le sapin.

Elles trouvèrent l'arbre si joli, qu'elles en entreprirent l'assaut le couvrant de leurs toiles grises et poussiéreuses. Quand le Père Noël arriva un peu plus tard pour distribuer les cadeaux, il fut ravi de découvrir nos araignées heureuses, pleinement satisfaites de leur savant maillage mais il pensa aussi à la tristesse de la maman qui allait retrouver son arbre enveloppé de toile grise.

Du coup, pour satisfaire tout le monde et parce qu'il était aussi un peu magicien, le Père Noël transforma les fils grisâtres en fils d'or et d'argent.

L'arbre se mit alors à scintiller et à briller de tous ses feux… il était devenu magnifique. C'est pour cette raison que depuis, nous couvrons nos sapins de belles et brillantes guirlandes. C'est également pour cela qu'à Noël, il nous faudrait toujours glisser au milieu des branches du sapin, une gentille petite araignée.

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[RANGEMENT DE L’ETAGE DE L’ATELIER]

L’absence de Len était quelque peu compensé par la gaité d’Anais.

L’automne et son flot de pluie ne permettant guère les travaux au jardin, elle s’attela à réorganiser son atelier.

Beaucoup de lumière étant nécessaire pour un bon tissage, surtout
si le travail à exécuter est fin. Le métier fabriqué en pin, venait d’être déplacé près de l’immense ouverture vitrée afin de profiter du maximum de lumière nécessaire.



Les laines mal entreposées jaunissent, chauffent, perdent de leur qualité. Les caves, les endroits humides, étant donc à proscrire. Elle avait décidé d’entreposer dans la soupente les toisons.


La laine fraîchement tondue est remplie de suint, cette graisse sécrétée par les glandes sudoripares de l’animal ce qui lui donne un toucher gras et une odeur forte : Il fallait pour l’éliminer ce suint, laisser d’abord tremper dans l’eau froide toute une nuit. Puis de taper sur la laine avec un battoir pour enlever les impuretés.

Puis avec un premier triage à la main sont enlevés grossièrement les brins de paille, feuilles et autres impuretés

Ensuite, lavage. dans une grosse marmite d'eau laissée au soleil plusieurs heures avant de changer l'eau et recommencer le trempage. Bref, ca n'est plus plusieurs heures mais plusieurs jours pour que l'eau soit à peu près claire.

Les feuilles et les racines de saponaire écrasée dans l'eau produisaient une mousse savonneuse qui permettait de laver la laine.

Au fur et à mesure que les toisons étaient lavées, elles étaient étalées toujours dans la soupente, mais dans le côté opposé.
Depuis une dizaine jours équipée d’une fourche en bois, elle aéreait la laine, lui permettant de sécher.


Il ne lui restait plus que le cardage pour pouvoir ensuite filer la laine à l’aide du rouet.



Elle se réservait cette dernière étape le soir au coin de la cheminée.

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Anais venait de débarquer à Laval, de suite elle était allée en taverne pour se réchauffer , se reposer de sa longue route depuis Honfleur.
Elle avait été accueillie avec beaucoup de gentillesse par les Lavalloises des dames fort charmantes .
Une invitation lui avait été faite par Dame Esquimote pour hébergement en sa ferme des mille senteurs...Elle tourna et retourna dans la ville, puis elle se souvint que Esquimote lui avait dit que sa ferme était près du lac à l'extérieur de la ville.
Elle cueillit quelques fleurettes dans les massifs de la maire, prenant garde de ne pas se faire repérer .
Soudain, elle aperçu une magnifique ferme.
Esquimote l'attendait sous le pas de porte, elle lui fit un gros sourire.

"Bonjour, Esqui, eh bien me voila, je suis très intimidée car je n'ose te déranger, mais ta gentillesse a eu raison de moi, je suis très affamée, j'aurais besoin de me rafraichir aussi et un bonne nuitée fera le reste."

Anais resta là, regardant les alentours et se promit de visiter cette jolie ferme.

Un peu honteux de son aspect, Len accueillit Marla, sans oser la bisouiller, de peur de la noircir.

Bonjour, jeune fille! Tu as aussi entendu ce cri?
Il était effrayant n'est-ce pas!

Len lui jeta un coup d'oeil rassurant et lui présenta une amande.

En fait c'était une blague d'un ami qui nous a apporté un cadeau. Tiens, prends donc une de ces amandes...

Marla avait couru le plus vite possible, effrayée, de peur que la personne qui ai crié la poursuive. Commençant a fatiguer, elle ralentit, regardant derrière. Toujours personne.
Les arbres du chemins l'empêchant de voir au loin s'effacèrent, laissant à Marla le plaisir de voir la ferme d'Esqui et Len. Elle les aperçut dehors, l'air de rigoler et se courant après. Ils n'avaient pas l'air de s'inquiéter pour le hurlement, ce qui rassura Marla.

Elle s'arrêta de courir au moment même ou ils se retournèrent vers elle. Elle sourit et leur fit de grand geste de bras.

- Esquiiiiiiiiii! Leeeeeeeen !!

Elle se remit à courir jusqu'à eux, sans peur cette fois-ci. Elle savait qu'elle n'avait plus rien à craindre auprès d'eux, qu'ils la protègeraient si quelqu'un voulait lui faire du mal. Marla avait confiance en eux.
Elle arriva près d'eux en souriant mais essoufflée. Elle avait les joues rosit par sa course et était fatiguée d'avoir couru si vite. A vrai dire ce n'était pas facile de courir avec un louveteau dans les bras. Elle avait fait attention de ne pas le laisser tomber et en avait mal aux bras.
Marla posa le louveteau par terre et dut reprendre son souffle un instant avant de pouvoir commencer à leur parler:

- Oooooh ! Je suis contente que vous ètes la vous savez! Pfffouuh! j'ai entendu un cri mais ca m'a même pas fait peur !...

Marla rit nerveusement en jetant un dernier regard un peu inquiet en arrière puis leur sourit.
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D’un pas décidé, Len avait ouvert la porte. Dans sa détermination à inspecter les alentours, elle le vit subitement se prendre les pieds dans un objet gisant devant la porte,

Tel un pantin, les bras battant l’air, les pieds tentant de suivre le corps, il se raccrocha de justesse à la chariote.

Restant bouche bée un instant, elle contint un fou rire, guère charitable il faut l’avouer, devant la situation.
Puis lâchant pelle et épée, elle se précipita, tout en évitant l’objet, afin de s’assurer qu’il ne s’était point blessé.

Et oui un piège en effet, nullement prévu pour le faire chuter, que nenni, mais bien prévu pour leur jouer un tour.

Le fameux panier, car il ne s’agissait bien sûr que d’un vulgaire panier, renfermait un paquet recouvert de suie. Cette matière noirâtre à l'odeur âcre, provenant probablement d'une cheminée.

A peine Len avait-il soulevé le panier, qu’une poussière grasse et noire s’envola et vint se redéposer autour du panier. Il va s’en dire que Len en fut le premier recouvert.

Le visage maculé, tout autant que les mains, il ressemblait à un charbonnier.

Hé bien mon doux ami, te voici dans un bel état.
Ohhhhhhhh non prend garde à mon Pellisson.


Devinant ses pensées, elle se mit à courir dans la cour, même pas encore vêtue, elle ne tenait guère à se retrouver grimée de noir de suie.

Tels deux jouvenceaux, ils riaient aux éclats en se poursuivant sous le regard impassible d’Alonzo.

S’arrêtant pour reprendre son souffle, son regard rencontra une pierre. Mais pas n’importe quelle pierre. Cette dernière avait une forme bien particulière.
La ramassant, elle l’a tendit à Len

N’est-elle pas étonnante cette pierre ?


Revenant sur le pas de leur logis, elle secoua le paquet, et en sortit deux petite bourses en lin chacune brodée à leur initiale respective.

Ohhhhhh regarde donc quelle gentille attention. hummmmm des amandes.

Ceci dit voilà une curieuse façon de nous les offrir non ?

Oh mais regarde donc là-bas, ne serait-ce pas Marla ?
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Alors que les enfants s’en étaient repartis vers d’autres logis elle sortait tout juste des brumes du sommeil. La tentation d’aller rejoindre len pour distribuer des douceurs avait été grande, mais n’étant vêtue que d’un simple Pellisson, elle y avait renoncé dès qu’elle s’était retrouvée sur le pas de la porte.

Un doux baiser, une légère morsure, un hurlement effrayant les avaient fait sursauter.

Que.. mais… quel est donc ce cri… les enfants sont déjà bien loin…

Inquiète, elle avait resserré son étreinte. Ce hurlement lui avait glacé le sang.

Ohhhhhhh n’y vas pas seul !! Cherchant son épée des yeux, elle l’attrapa et prit au passage de l’autre main sa fameuse poêle angevine. Les chausses enfilées elle le rejoignit sur le pas de la porte.

Me voici parée, allons vite voir de quoi il en retourne.

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Len faillit mordre la langue d'Esquimote.

Le temps sembla s'arrêter en même temps que son coeur tandis que retentit soudain un long et épouvantable cri qui résonna dans la cour de la ferme.

Incapable de parler, il croassa plus qu'autre chose:

Tu .... tu as entendu ça?

Un instant paralysé d'effroi, il serra Esquimote un peu plus fort contre lui, autant dans un réflexe de protection que pour se rassurer lui-même.

Ensuite il la lâcha, pour se diriger vers la porte.

Prrrrrffffflllllll
Me réveiller aussi tôt, m'interrompre pendant mon petit déjeuner, m'atteler à cette charrette lourde comme un homme mort, qui plus est la charger d'une barque encore plus lourde et puis me laisser poireauter devant la porte pendant qu'il va lécher le museau de sa dulcinée ....

Crottin alors! Je ne suis pas un âne bâté moi! Je suis un destrier, moi! On a sa fierté tout de même!

C'est pendant qu'il mâchouillait, tête basse, ces sombres pensées qu'apparurent tout à coup les petits lavallois en quête de friandises.

Alonzo releva la tête d'un coup, surpris plus qu'effrayé par le tintamarre.

Hiiiiiiiiiiii! Prrrrrrfffffllllll!
C'est quoi cette bande de moules à gaufres! Rhooo, on est jamais tranquille, vraiment! Moi qui commençais à me rendormir!
Haa oui, je vois ... ils veulent des friandises! Héhé, vous pouvez brosser les gars. Avec le patron, vous allez vous faire recevoir. Moi j'ai beau demander, je n'en reçois jam ....

Alonzo resta interdit en voyant Len sortir de la demeure, un panier rempli de noix, de noisettes, de pommes et de friandises à la main. Il les distribua en riant aux enfant qui sautaient de joie.

Pitié, pitié, les enfants! pas de bâton!

Alonzo détourna le regard.

prrrrrfffffllll
Hé ben voilà ... rendez service à votre maître .... vous serez récompensé ...

Une odeur connue lui chatouilla les narines. Len lui tendait une énorme carotte qu'il s'empressa de croquer, l'air impassible.

Si il croit que je vais le remercier ...

[i]La petite troupe continuait à frapper aux portes des logis de Laval pour remplir leur sacs de douceurs…

[color=blue]
Vas-y Acelin, sonne la cloche

jetez - nous des bonbons, on veut des dragées, des douceursssss, si non c’est le bâtonnnnnnnnn !!!! [i]

[Le lendemain matin]

Alonzo se tenait la tête basse dans son écurie, encore tout embrumé du sommeil de la nuit.
Les gens croient que les chevaux ne dorment pas parce qu'ils se tiennent debout toute la nuit. Mais c'est faux! Les chevaux dorment, passant d'un pied sur l'autre pour reposer leurs jambes à tour de rôle.
Soudain, la porte de l'écurie s'ouvrit brusquement, lui faisant relever la tête et pointer les oreilles.
Se découpant sur les rayons orangés du soleil matinal, Len entra dans l'écurie. Le fidèle animal l'accueillit d'un doux hennissement, sachant qu'il allait recevoir son petit déjeuner, une bonne ration d'avoine et du foin odorant.
Eole lui fit écho.

Alors mon beau, tu as passé une bonne nuit?

Len lui flatta l'encolure pendant qu'il plongeait un nez gourmand dans sa mangeoire. Len mit une ration un peu plus grosse dans la mangeoire d'Eole, elle avait un peu maigri à cause du voyage au Mans avec Esquimote.
Len se souvint de l'avoir entendue clopiner la veille, lorsque Esquimote était revenue.

Ha oui! Il faut que j'examine son pied!

Len lui prit les pieds l'un après l'autre, examinant l'intérieur des sabots. Comme Esquimote l'avait pensé, un caillou s'était coincé dans la fourchette, gênant considérablement la jument dans sa marche et obligeant Esquimote à finir le trajet à pied. Len se saisit d'un cure-pied et dégagea doucement le caillou.
Il tâta le boulet d'Eole, craignant de le trouver chaud, mais non, tout allait bien, pas de signes d'inflammation.

Bon, ce n'est rien de grave,ma belle, tant mieux!

Pendant ce temps, ce gros gourmand d'Alonzo avait déjà fini son picotin et attaquait son foin avec appétit.

Tu finiras plus tard, mon beau.

Il le fit sortir de son boxe et l'attela à la charrette.

Un agréable devoir l'attendait. Il s'agissait d'aller chercher la barque achetée quelques jours plus tôt à la jeune Marla. Len avait noué des liens d'amitié particuliers pour la jeune fille et elle le lui rendait bien. Il savait qu'elle avait vécu de durs moments au moment où elle et sa mère adoptive Calypso avaient dû quitter Angers et étaient venues habiter Laval.

Mais cette époque était heureusement révolue et les deux femmes vivaient maintenant à l'entrée de la ville, juste de l'autre côté du pont.
Len se jucha sur la charette et fit avancer Alonzo au petit trot.

A peine une heure plus tard, il était de retour avec la barque en équilibre sur la charette.
Son intention était de la placer dans la cour de la ferme, au pied du tilleul. Garnie de fleurs, elle constituerait à coup sur une décoration originale.

Mais pour l'heure, il s'agissait de la débarquer et de la placer au bon endroit.
Marla ne manquerait pas de venir leur donner un coup de main.

Laissant Alonzo devant le tilleul, Len courut dans la maison chercher Esquimote qui devait maintenant être réveillée.

Esquiiiiiiiii!

Malgré sa longue cape de voyage gris-de-brume, elle était frigorifiée. Blottie dans ses bras, elle retrouva vite quelques couleurs aux joues. La fatigue se faisait sentir mais le ton de sa voix l’enjoignant de fermer les yeux titillèrent sa curiosité.

Il la guida alors qu’elle luttait pour ne pas ouvrir les yeux. Elle suivait mentalement le chemin. L’escalier... les quelques pas menant à la pièce où ils avaient installé leur paillasse.

Il l’a retint. Une douce chaleur lui fit sentir qu’il venait d’ouvrir la porte Il lui murmura, qu’elle pouvait enfin ouvrir les yeux.

Elle regarda attentivement autour d’elle pour s’imprégner du décor familier plongé dans une pénombre que troublaient à peine l la douce lueur d’une flambée dans l’âtre.

Durant son absence, il avait installé un magnifique lit en fer gorgé, garni de fines tentures. Passé les murs à la chaux.

Des courtines suspendues à des potences mobiles en fer masquaient les jours des fenêtres.

Au fur et à mesure que son regard se posait sur le mobilier de la pièce, un large sourire s’épanouissait sur ses lèvres. Escabeaux pliants, chaises de bois, un banc servant de coffre recouvert de coussins au pied du lit et faisait face à la cheminée.

Le sol avait été recouvert d’un pavement fait en petits carreaux de terre cuite émaillée où des tapis s’étalaient.

Elle sentait la tiède respiration de Len dans son cou, guettant sa réaction.

Elle restait sans voix et sans parole, On pouvait lire dans son regard toute la surprise mais surtout tout l’amour qu’elle ressentait pour cet homme.

Se retournant vers lui, la voix émue Len mon doux ami, tu n’es qu’un adorable cachotier…. Puis l’attrapant par la main… Je n’ai pour l’heure qu’une envie me réchauffer prestement dans cette magnifique couche et goûter les douceurs de notre amour.

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Elle était là devant lui, après de si longs jours de séparation.
Son air défait, ses vêtements poussiéreux, ses cheveux emmêlés témoignaient de la fatigue de la route et de la difficulté du chemin.

On aurait dit une sauvageonne sortie des bois. Mais aux yeux de Len, c'était une parure bien plaisante.

Elle se précipita dans ses bras. Elle était glacée. Il la serra fort contre lui.

Hoo mon coeur, viens te réchauffer contre moi. Tu ne peux pas savoir comme j'étais inquiet. J'ai fait un cauchemar affreux... Tu étais prise dans une embuscade et ... rhooo c'était affreux, j'en suis encore tout tremblant et suant ...

Il ne put s'empêcher de l'embrasser puis sourit en l'entendant parler de leur couche.

Hmm, quelle bonne idée, mon coeur, j'ai justement une surprise pour toi!

Tenant le drap qui cachait sa nudité comme il pouvait, il l'entraina à l'étage vers leur chambre à coucher qui jusqu'à son départ pour le Mans était encore vide.

Ferme les yeux mon coeur!

Vérifiant qu'elle ne regardait pas, il ouvrit grand la porte de leur chambre et la fit avancer de quelques pas.

Voilà! tu peux regarder maintenant!

Les quelques lieues parcourus depuis Mayenne n’avaient pas entamé l’ardeur du petit groupe.

Un arrêt à la sortie de la forêt afin de récupérer les 3 corps inanimés les avait quelque peu retardés.

Ils y avaient retrouvé Thorn qui les avait aidés à chargé les corps sur leur monture. Appartenant à l’armée de Thoros, ils avaient d’un commun accord décidé de faire un détour afin d’engeoler les corps en
attendant de statuer sur leur sort.

Ayant reprit la route, les remparts de Laval apparurent au détour de la route et inconsciemment l’allure s’accéléra, chacun étant des plus pressés à retrouver la douceur de leur foyer.

Elle avait quitté ses compagnons de route au centre du village, puis emprunté sans attendre le chemin menant à la ferme.

Durant les dernières lieues, Eole avait probablement coincé un caillou dans un de ses sabots et montrait un léger boitillement de son sabot droit avant.

Descendant de sa monture, elle finit donc le peu de chemin en marchant à ses côtés.

Le petit portillon poussé, elle vit en premier lieu la fumée s’échappant de la cheminée.

Courir à la recherche de Len, s’occuper d’Eole… voilà un dilemme qu’Eole résolut à sa place. Ce dernier retrouvant de lui-même le chemin de son écurie où une botte de foin frais devait probablement l’attendre.

Soulagée de n’avoir plus à faire un choix, elle s’empressa d’entrer dans le logis.

Poussant la porte, son regard fit le tour rapidement de la pièce où l’ordre et la propreté régnait.

Y a-t-il quelqu’un céans pour réconforter une voyageuse bien fatiguée ?

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Les sens charmés par le poème qu'Esqui a récité, Len regarde brièvement l'étoile qu'elle lui indique mais préfère porter son regard sur cette étoile qui, elle, lui est accessible.

Sans qu'elle le voie, il la regarde briller, rien que pour lui. puisqu'ils ne sont que deux ce soir ...

Oui, oh toi mon amour,
toi qui sera toujours
ma si brillante étoile,
toi qui ôtes le voile
de mes yeux éblouis,
mon coeur tu envahis
de ta tendre douceur.

Affalé sur le canapé, Len songeait à sa douce Esqui.

Cela faisait bien deux semaines qu'elle était partie pour le Mans, défendre la ville contre on ne savait trop quoi ...
Sans elle, le courage lui manquait.

Il ne sortait que peu, se rendant sur les remparts avec sa lance quand Athena lui donnait l'instruction de défendre, se rendant parfois au château et de temps en temps à la taverne.
Mais la bière n'avait pas le même goût, elle lui semblait amère et plate, sans doute parce qu'il ne la buvait qu'avec peu d'entrain ...

La seule activité qui lui apportait un peu de réconfort était d'enfourcher Alonzo et de se lancer au grand galop à travers la campagne. Alors, il se sentait revivre un peu et retrouvait un peu de goût à la vie. D'ailleurs la tentation était forte de continuer à galoper sans s'arrêter jusqu'au Mans pour rejoindre sa douce. Mais il s'était engagé à rester à Laval et à aider à sa défense sous les ordres d'Athena et cet engagement le ramenait donc à la ferme, le coeur un peu lourd ...

Ce soir là, alors qu'il était de repos, il contemplait le triste spectacle qu'il avait lui même créé dans la maison, d'habitude si propre et si gaie. Des armes et des vêtements trainaient un peu partout et de la vaisselle sale encombrait la table ...
Tout à coup, un pigeon vint frapper du bec à la fenêtre, le sortant de sa torpeur. C'était un message de sa douce.

Il sourit en le lisant. Elle n'annonçait pas son retour tant espéré mais cela lui rendit quand même du baume au coeur.

Pour conserver à l'eau toute sa fraîcheur un tilleul avait été planté à proximité du puits pour protéger du rayonnement solaire la maçonnerie.

Deux piles sur lesquelles reposait un linteau permettaient l'accrochage de la poulie autour de laquelle s'enroulait la corde et au bout de venait le seau en bois qui, à la seule force des bras, descendait dans le puits pour se remplir d'eau puis remontait plein du précieux liquide.

Après quelques allers-retours, une ne pellicule de sueur commençait à perler sur son front.

Ayant enlevé sa chemise, Les muscles de ses bras et de son dos luisaient de l'effort fourni pour remonter le seau plein. Sa peau déjà hâlée par les jours passés sur les routes se couvrait de fines gouttelettes.

Hé bien il va nous falloir trouver un moyen d’éviter ce travail harassant, Sinon je sent qu’à force tu vas me haïr mon doux ami.

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Len sourit en voyant Esqui l'aider à remettre Alonzo à l'écurie.

Ba il n'en sera que plus content quand j'irai au village demain avec lui.
J'en profiterai pour acheter un sac d'avoine. Il en raffole et Eole aussi.

Prenant Esqui par la main, il l'accompagna auprès de l'alambic.

Bon, je vais te le remplir, ton chaudron, mon coeur. Et demain je commencerai tes étagères.

Les odeurs de toutes ces pétales multicolores embaumaient l'air, les enivrant tous deux. C'est le coeur léger que Len se dirigea vers le puits et commença à tirer des seaux d'eau fraîche et pure.

Len remercia Old pour son conseil.

Merci, vieux! Je savais que tu pourrais m'aider.

Alors qu'il allait chercher Alonzo pour l'atteler à la charette et s'apprêtait à se rendre à la ville pour aller acheter des planches, Esquimote l'interpella.

Len resta figé sur place. Un dilemme l'agita quelques instants. Si il aidait Esqui pour remplir l'alambic, il n'aurait sans doute plus le temps de faire l'aller-retour à la ville avant que la nuit ne tombe. Mais d'autre part, il ne pouvait pas la laisser se coltiner seule les seaux d'eau. Elle était musclée, c'est vrai, mais il aurait eu mauvaise conscience ...

Mais dire non à Esquimote ... ça non! Il n'était pas assez fort pour le faire.

Bon tant pis, j'irai chercher les planches demain. Elle a l'air si contente de pouvoir enfin mettre cet alambic en chauffe!

Il alla remettre Alonzo dans son boxe. Celui-ci, qui se réjouissait d'aller faire une promenade manifesta bruyamment son mécontentement.

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Hola du calme mon beau! Ce que femme veut, Deos le veut! Faut que t'apprennes ça!

Après réflexion, elle avait décidé d’installer l’alambic à l’extérieur craignant l’incendie. De plus, elle ne serait pas incommodée par les odeurs d’alcool en distillation.

L’emplacement choisit, fût près de la porte donnant accès à la grange. L’appentis était construit à l’aide d’une charpente en bois et d’une soupente qui protègeraient l’installation.

C’est donc à cet endroit qu’Old le déchargea.
.......................................

Le gros chaudron avait prit sa place sur un muret en pierre, juste au-dessus du foyer.

Ce chaudron fermait à l’aide d’un couvercle conique surmonté d’un tuyau où remonterait la vapeur chargée des essences aromatiques. Le tuyau plongeait alors dans une cuve située juste à côté. Un petit robinet placé à la base permettait de remplir sans effort les dames jeannes

Il était temps de se lancer dans la grande aventure. Et pour ce faire il lui faudrait aller rechercher les grimoires de feu son père.
Mais avant toute chose, il lui fallait mettre à chauffer le chaudron, et avant tout le remplir d’eau. Et au vu de la taille de ce dernier, il allait falloir une grande quantité de seaux d’eau.


Avisant les deux hommes qui discutaillaient sans oublier de déguster la petite liqueur, elle les interpella.

Dites-voir, vous avez du reprendre des forces à l’aide de la noisette, ça papote et ça papotte !!!.

J’aurais grand besoin de vous afin de remplir ce chaudron avec l’eau de puits.


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Des étagères! Pff, j'ai jamais fait ça de ma vie, moi ...
Qu'on me demande de faire un feu au milieu des bois, de poser des collets ou de pêcher à main nue, je veux bien, moi! Mais des étagères ...

Len était bien embarrassé de la demande d'Esquimote et ne savait trop par quel bout attaquer le problème.

Bon, pas de panique .. C'est fait en quoi des étagères? Hmmm, en bois, je suppose ...

Len ne se voyait pas commencer à couper un arbre, le débiter en planches et faire sécher le bois. Sinon, Esquimote n'aurait pas ses étagères avant un bout de temps ...

Il avisa Old qui le rejoignait après avoir déchargé l'alambic. Lui versant un peu de sa liqueur de noisettes, il lui exposa son problème.

Tu n'aurais pas une idée, toi Old? Tu crois que je pourrais trouver des planches chez un charpentier du village?

La fin de l'après-midi avait été magique. La fraicheur de l'eau avait rafraîchi leurs corps mais pas leurs esprits. Au contraire, le léger frisson qui avait parcouru la surface de l'onde avait été complice de leur étreinte en la dissimulant.
A qui d'ailleurs? Ils étaient seuls, trop occupés l'un par l'autre pour prêter attention à quiconque serait passé par là par cette tiède fin d'après midi.

C'est les yeux et le coeur plein d'étoiles qu'ils sortirent enfin sur la berge, éclairée par la pleine lune.

Len sourit en l'entendant.

Tu as raison, mon amour, moi aussi ça m'a donné faim!

Son sourire s'élargit en voyant la rougeur et la douce joie qui éclaira son visage. Len se sentait le coeur léger, si léger ... Il ne se souvenait plus d'avoir connu un tel bonheur depuis longtemps ...

Vite séchés par la légère brise tiède qui soufflait, ils se rhabillèrent et Len l'entraina vers la maison où ils dévorèrent avec grand appétit avant de gagner les remparts.

Len adorait ce moment de la journée, le petit déjeuner.
En tête à tête avec Esquimote, c'était l'occasion de discuter des évènements prévus pour la journée, tout en profitant de la fraicheur matinale et de la douce lumière du soleil levant.

Esquimote avait prévu de commencer ses préparations alors que Len envisageait de réparer le toit de l'écurie.

Ils ne verraient plus le ciel étoilé au-dessus de leur tête le soir, mais l'automne approchait et avec elle les risques de pluies.

Alors qu'il terminait la réparation, Esquimote l'appela pour qu'ils aillent se baigner.

J'arrive, mon Esqui!

Regardeeeeee une étoile filante… Faisons un vœux…

Len ne répondit pas. Chacun savait que si un voeu était exprimé à voix haute, il ne se réalisait pas. Mais il n'en pensa pas moins très très fort.

Il enlaça tendrement Esquimote. Ils s'endormirent blottis l'un contre l'autre.

Ce fut le chant du coq qui réveilla Len le lendemain matin. Une nouvelle journée magnifique s'annonçait.

Len regarda Esquimote qui dormait encore. Son visage était illuminé d'un léger sourire. Il ne put résister à l'envie de déposer un baiser sur sa joue, tout doucement, pour ne pas la réveiller.

Bon, assez trainaillé. Il y a des choses à faire!

Il se leva sans bruit et alla chercher des oeufs au poulailler pour préparer le petit déjeuner.

Après s’être occupé d’Alonzo et de sa jument il s’approcha d’elle, arborant un petit sourire.
Viens, je dois te montrer quelque chose ...

Il l’invita à grimper à l’échelle, voilà qui était surprenant. Que pouvait-il bien y avoir comme surprise à l’étage.

Les degrés de l’échelle grimpés un à un, elle prit pied dans une grande pièce, avec un grand tas de foin et un autre de paille.

Le toit était percé d’un grand trou qui laissait voir le ciel. Serait-là sa surprise.. voilà qui est étrange. Etait-ce pour lui montrer ce trou qu’il l’avait fait monté ici.. Tout cela l’intriguait, mais surtout son petit regard pétillant de joie..

- Hé bien, mon amour, j'ai vu que notre chambre n'est pas encore aménagée. Si on dormait ici ce soir?


A ces mots ses joues s’empourprèrent… la chambre….depuis leur installations, elle n’avait pas prit le temps de l’installer.
Durant la retraite de Len, elle avait dormi sur la paillasse dans la pièce principale.

Les pièces nécessaires à installer le lit avait bien été ramenées de montmirail, mais elle ne s’en était pas encore préoccupée.

. Si on dormait ici ce soir?

Sa suprise fut de courte durée. Len l’attrapait dans ses bras pour la déposer sur un tas de foin. Dormir dans le foin. Ce dernier de plus sentait ..ben sentait le foin frais doré au soleil.

A la presque belle étoile…. Bien que sa dernière nuit à la belle étoile, ne lui avait pas laissé un souvenir des meilleurs. Elle l’avait passé avec la petite mya, entre vendôme et Montmirail, l’oreille constamment aux aguets. Non c’était un souvenir peu agréable..

Mais là, au côté de Len, tout était différent. Allongé tout prêt d’elle, il regardait le ciel étoilé par le trou présent dans le toit.
Il avait fait très chaud ce jour-là; la soirée était charmante; la rosée humectait l'herbe flétrie; point de vent, une nuit tranquille; l'air était frais sans être froid; le soleil, après son coucher, avait laissé dans le ciel des vapeurs rouges . les arbres étaient chargés de rossignols qui se répondaient de l'un à l'autre.

Le ciel de leur lit improvisé était formé par la voûte céleste.

Tout en regardant ces diamants étinceler , elle réfléchissait , pour la éniéme fois à leur origine , à ce qu'elles étaient vraiment et comment pouvaient-elles autant scintiller.

Soudain, pointant son doigts vers le ciel, elle saisit le bras de Len…Regardeeeeee une étoile filante… Faisons un vœux…



Pour toute réponse, il l’enlança et l’embrassa tendrement. La soirée fut douce et…… ils s'endormirent au chant d’un rossignol;

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Le temps ne comptait plus, une douce plénitude les avait envahit.

Mais c’était sans compter sur Alonzo qui d’un hennissemennnnt les fit revenir à la réalité. Force fût de se séparer et de pourvoir au besoin d’Alonzo.

Len reprenant place sur la selle, l’invita à prendre place devant lui. Alonzo sentant le foin frais qui l’attendait dans les écuries, prit au pas le chemin.

L’écurie était vaste et avait du abriter de nombreuses montures. Le sol était en pierreLes stalles étaient propres, les mangeoires devraient être garnies pour les deux chevaux. Mais là elle laisserait Len s’en occuper.

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Courant à travers le champs, elle ne prenait garde aux ronces qui griffaient ses jambes.

Son regard fixé sur la silhouette. le cœur battant une chamade impossible.

Se laissant envahir par une douce émotion, elle ne le laissa par parler, et colla ses lèvres sur les siennes laissant déferler toute son émotion.

A la puissance de son étreinte force fut de constater que le manque occasionné par son absence était de même pour lui. Elle laissa ses doigts s’enrouler dans ses boucles soyeuses, ce fut comme si elle retrouvait des sensations perdues.

Les retrouvailles furent magiques, douces, tendres, fougueuses….

Des yeux qui brillent,
mille étoiles qui scintillent.
Regards malicieux,
regards amoureux,

Posant son front contre sa poitrine. Elle resta ainsi figée, ayant peur de bouger, craignant qu'un seul de ses mouvements ne fasse disparaître le mirage. Elle prenait conscience de l’importance que Len avait prit dans sa vie.



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Enfin, les moines l'avaient laissé sortir.
Les yeux encore éblouis par le soleil estival en sortant du sombre monastère, Len claqua la porte derrière lui et se précipita vers l'écurie.

Il harnacha soigneusement Alonzo, l'enfourcha et partit sans se retourner en direction de sa ferme, au bord du lac.

Le temps était magnifique et la rosée commençait à sécher. L'air estival embaumait.

La ferme se profilait au détour du chemin quand Len aperçut une silhouette familière. Vêtue d'une simple robe et les cheveux noués, Esquimote cueillait des fleurs.

Elle refait ses provisions.

Elle était belle comme le jour nouveau. Len la caressait des yeux, profitant qu'elle ne l'avait pas encore aperçu.

Soudain, elle se retourna, le regarda et lui sourit.

Len perdit la raison, sauta à bas d'Alonzo et s'approcha d'elle pour l'enlacer.

Enfin, mon Esquimote, je suis de retour! Je peux te serrer entre mes bras. Tu m'as tellement manq...

Il ne put rien dire de plus, elle collait ses lèvres aux siennes.[/i]

Chapuce frappa à la porte, frappa de nouveau
pas un bruit, les proprios devaient être en ville
espérant les voir en taverne, Chapuce laisse quelques fleurs
des tubéreuses délicieusement parfumées.

[Dans l’atelier au rez-de-chaussée]

Tout commença avec l'arrivée de centaines de sacs remplis de milliers de fleurs de jasmin qu’Agiluf le muletier venait de lui livrer. L’alambic étant en cours d’installation encore, il fallait s’occuper des fleurs en tout premier lieu.

Dès leur arrivée à l'atelier, les fleurs furent étalées sur une grande table prévue à cet effet, triées afin d'éliminer celles qui étaient abîmées ou humides.

Elle avait fait fabriquer des châssis composés d'une plaque de verre dans un cadre de bois.

Les fleurs de jasmin ne supportant pas la chaleur, elle les étala sur les châssis enduits sur les deux faces, de graisse qu’elle avait pris soin de rayer ave un peigne en bois afin de mieux répartir les fleurs et d'aérer le corps gras pour qu'il s'imprègne du parfum de manière homogène. Tous les jours, elle viendrait retourner les châssis pour faire tomber les fleurs qui auront "cédé" leur essence et les remplacerait par des fraiches jusqu’ à ce que la graisse ne puisse plus absorber le parfum des fleurs


Vint ensuite les pétales de roses. Pour ce faire elle mit à fondre de la graisse de porc et de bœuf dans de grandes marmites chauffées au bain-marie puis y jeta les pétales. Le mélange fut remuer durant plusieurs heures, jusqu’à obtenir une soupe.

Demain, elle enlèverait les fleurs de la veille avec une passoire plate et les remplacerait par des fleurs fraîches.
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La grange, bâtie sur deux niveaux, était haute de plus de dix mètres.

Mais malgré la hauteur, l’air embaumait divinement les fleurs.

Les roses n’emplissaient pas l’air de leur odeur de même manière que les fleurs d’oranger. On se penchait vers elles, on les écoutait, elles parlaient et leurs paroles étaient du parfum. Elles ne disaient pas toutes exactement la même chose, et c’était une longue conversation de senteurs.


Plongeant mains et bras dans cette fraicheur parfuméesucrée, vivante, elle fit voler quelques pétales.

Elle en reçut deux caresses. L’une donnée, d’abord, comme par une eau toute de douceur, l’autre, venant vite donner à son tour une chaleur de senteur qui prenait au cœur. Les fleurs entassées là semblaient respirer sur sa peau. Elle s’attarda un moment à cette étrange sensation. C’était quelque chose de jamais ressenti. Quelque chose qui se passait maintenant dans son corps habitait soudain en elle. Elle pâlit, sa tête lui tournait, mais elle souriait.

Elle s’était sentie, toute la journée, pleine de bonheur, pleine de fleurs, de lumière et de parfum, à ne plus savoir ce qui était fleur ou lumière ou parfum et avait oublié Old.

Mais il était grand temps de décider de l’emplacement de l’alambic. Old ne pourrait attendre éternellement, la bouteille de liqueur de noisette serait vide bien avant, il lui fallait prendre une décision.

Elle avait pensé l’installer près de la cheminée, mais elle y avait mit la cuve. Peut être serait-il mieux à l’extérieur après tout. L’espace de la grange servirait au stockage des sacs et les étagères recevront les flacons.

Oui voilà, à l’extérieur près de petite porte. Il pourra être protégé par un petit muret et un petit toit… Forte de sa décision, elle rejoignit Old et Len occupés à déguster la liqueur.

Hé bien tu m’as l’air d’apprécier la liqueur Old… Alors ça y est. J’ai décidé d’installer l’alambic à l’extérieur près de la petite porte.

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Ayant fait le tour de l’atelier, elle sortait pour retrouver Old et Len avant qu’ils n’est vidé la bouteille, quand elle s’entendit appeler.

Guenivelle, revêtue de sa nouvelle chemise, l’interpellait depuis le portillon.
Heyyyyyyyyyyy le bonjour Guen… rue du verger au 5 …. Oh je ne manquerai pas de venir te visiter. Mais pour le moment viens donc déguster la spécialité de Len.. De la liqueur de Noisette !

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[ l’atelier]

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Alors qu’Old et Len dégustaient la liqueur de noisette, elle s’éclipsa afin de trouver le meilleur emplacement dans le bâtiment pour y installer l’alambic qu’Old s’était empressé de lui fabriquer.

Le bâtiment présentait une grande ouverture en façade, que deux grosses portes en bois fermaient, ce qui faciliterait le déchargement des chariots.

La pièce était vaste, les murs en bon état. Dans le fond à droite une grande cheminée en pierre permettrait de belles flambées à la mauvaise saison.

Après réflexion, l’alambic pourrait prendre place sur le mur au fond à gauche près de la cheminée. Il lui faudrait attendre le retour de Len, afin de disposer d’étagère suffisamment grande pour recevoir les flacons d’huiles odorantes.

Un petit escalier permettait l’accès à l’étage où une ouverture vitrée sur toute la façade offrait à la pièce une grande luminosité. C’est dans cette pièce qu’était installé son métier à tisser.

L’emplacement trouvé, elle revint rejoindre les deux hommes et s’installa pour boire un verre d’eau bien fraiche.
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