l'encapuchonné, incarné par Strakastre
Si vous cherchez le petit chaperon rouge, vous ne devez pas être dans le bon conte...
Pleine lune sur ciel étoilé. A travers le feuillage dispersé d'une clairière perdue à travers la forêt, un bruit de feuilles piétinées... puis un autre... en cadence... Wooouuuch ! Une brise s'élève et derrière un rideau de feuilles virevoltantes se glisse une ombre furtive. Soudain, elle s'arrête. Une longue capuche se plisse vers le ciel un instant... Les plis d'une cape sombre flottent en vaguelettes. Un instant de silence et l'ombre se remet en mouvement.
A très la forêt presque endormie, elle glisse d'arbre en arbre. A travers la cape, une main gantée transporte un panier qui semble ne pas être vide. L'étrange équipage poursuit sa progression de longues minutes encore puis s'arrête à la lisière, dissimulé à la fortune d'un gros tronc.
Plus loin, en contrebas, un camp sommeille, les oriflammes endormis, à peine éclairé par un feu où s'engourdit un garde. L'ombre, encore cachée, scrute le ciel alors qu'un fumet clair sort de cette capuche dans laquelle le néant semble s'être réfugié. Serait-ce le meilleur moment ? Pas sur... A croire que l'astre lunaire veuille se trouver aux premières loges de cette intrigue nocture...
Longs instants de réflexion...
l'encapuchonné, incarné par Strakastre
[à défaut de loup et de vieille grand-mère, on a juste un vieil ours ]
Profitant du calme de l'obscurité, solidement campé derrière son écorce, l'ombre fixait un point précis du camp. Il faut dire qu'il l'observait depuis quelques nuits déjà... ma foi... pas assez pour devenir ermite mais juste ce qu'il faut pour cibler son objectif. Nul n'aurait su deviner le dessin d'un sourire à travers l'ombre de cette capuche. Dessin furtif car allait très vite se profiler la partie la plus difficile de cette infiltration... Sortir à découvert puis revenir sans se faire alpaguer par la piétaille ou pire... embrocher sans préavis... bigre...
Sans chercher davantage, panier fermement en main, l'ombre quitta son poste et se dévoila sous les rayons lunaires. Pas qui se veulent les plus furtifs possibles... contournement, déviation, esquive, immobilisation, observation... Chaque mètre parcouru rajoutait son lot d'angoisse et d'excitation... Il faut dire que l'odyssée n'était point partie de campagne...
Enfin l'objectif en vue. Regard qui balaye sans cesse la plus proche proximité, coeur qui s'emballe au moindre bruit suspect et enfin l'ombre atteint la tente choisie... Petit contournement jusque l'entrée supposée et hop ! panier rapidement déposé juste devant... Rire qui se retient avant de s'extraire au plus vite avant l'arrivée de la patrouille...
Chemin en sens inverse tout aussi prudent, mais angoisse plus légère, s'estompant au profit d'un amusement grandissant, notamment à la pensée du parchemin joint au fameux panier, dont le contenu était déjà un indice fort orienté pour sa destinataire.
Citation:Un vieil animal s'est endormi là-bas dans sa campagne.
Mais il n'a pas toujours dormi, il a fait un village.
Y a du par-dessous là-dessous. Y a du par-dessous par là.
Cette nuit bien éveillé, il a quitté sa lointaine campagne
Pour venir en secret ta mémoire rassasier.
Y a du par-dessous là-dessous. Y a du par-dessous par là.
Et si tu veux savoir qui, cette nuit, ose troubler tes songes,
tandis qu'en lui le manque de toi le ronge,
Préviens qui tu veux si le coeur t'en dit,
Mais suis seule l'ombre qui patiente à la lisère de la nuit.
Y a du par-dessous là-dessous. Y a du par-dessous par là.
Encore un pas et il retrouva le manteau sombre de la forêt. Mais loin de s'y engouffrer pour y disparaître, il attendit que le panier fut découvert et son ombre à elle à découvert se profiler. Patience, patience...
Mariealice
[Petit poucet a-t-il semé des cailloux?]
Ce qui la tira de ses pensées? Un bruit? Le vent soulevant la toile? Ou bien un objet posé en douceur devant la tente? Elle n'aurait pu le dire mais quelque chose la fit se redresser sur sa couche. Regard sur le brun à ses côtés qui dormait toujours puis lentement, doucement, la licorneuse se leva et, en chemise, vint écarter doucement le pan. Haussement de sourcils avec la découverte du panier rempli de fruits, froncement de nez lors de celle du mot.
Diantre, qu'est-ce que tout ceci voulait dire? Le panier était à lui seul un indice sur le porteur de présent, l'écriture connu mais le message était un peu particulier. Et puis il était censé être en route ou déjà arrivé en Anjou. Que ferait-il là? Pourquoi ce mot? Pourquoi maintenant?
Curieuse, elle l'était, qui la connaissait le savait. Hésitations, y aller, rester... Le mot se retrouva à nouveau sur le panier, regarda à nouveau son compagnon, toujours en plein rêve, finit de s'habiller, bottes, braies et cape sombre, non celle de l'ordre mais sa vieille de voyage. Mais si elle partait ainsi et s'il se réveillait, ne la trouvant pas... Hum... Une plume, un peu d'encre, message griffonné au dos d'un parchemin et posé sur sa place.
Citation:Ne t'inquiète pas. Je suis partie faire un tour dans la forêt, un ami que tu connais devrait s'y trouver, celui qui un jour t'a volé une brune chez toi et à qui tu pourrais te vanter d'avoir rendu la pareille si cela n'était pas si loin. Il veut me voir, seule. Je ne sais pourquoi. Je reviens dès que je peux.
Parchemin déposé, baiser sur son front aussi puis une silhouette sortie de la tente, traversant le campement en direction de la forêt toute proche. Une fois hors des murs du village de toile, la brune remonta à son tour sa capuche pour dissimuler son visage et se mit en devoir de trouver des traces. Où diable voulait-il la conduire et pourquoi?
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l'encapuchonné, incarné par Strakastre
L'attente ne fut pas si longue au final... L'impatience fit place à l'excitation lorsqu'il vit une ombre se détacher du camp et prendre sa direction. Un sourire invisible souligne son visage satisfait. Nul n'aurait su croire qu'un grand nombre d'images lui revint alors en mémoire, où il les revoyait revivre certaines situations tout aussi imprévues...
Lorsque l'arrivante vu assez proche, il se détacha de son poste de guêt et se rendit visible à la lisière de cette forêt, juste assez pour qu'elle puisse le remarquer, avant qu'il ne s'enfonce dans les bois juste avant qu'elle ne le rejoigne.