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[RP] d'une bourrique à faire tourner chèvre

l'encapuchonné, incarné par Strakastre
Si vous cherchez le petit chaperon rouge, vous ne devez pas être dans le bon conte...


Pleine lune sur ciel étoilé. A travers le feuillage dispersé d'une clairière perdue à travers la forêt, un bruit de feuilles piétinées... puis un autre... en cadence... Wooouuuch ! Une brise s'élève et derrière un rideau de feuilles virevoltantes se glisse une ombre furtive. Soudain, elle s'arrête. Une longue capuche se plisse vers le ciel un instant... Les plis d'une cape sombre flottent en vaguelettes. Un instant de silence et l'ombre se remet en mouvement.

A très la forêt presque endormie, elle glisse d'arbre en arbre. A travers la cape, une main gantée transporte un panier qui semble ne pas être vide. L'étrange équipage poursuit sa progression de longues minutes encore puis s'arrête à la lisière, dissimulé à la fortune d'un gros tronc.

Plus loin, en contrebas, un camp sommeille, les oriflammes endormis, à peine éclairé par un feu où s'engourdit un garde. L'ombre, encore cachée, scrute le ciel alors qu'un fumet clair sort de cette capuche dans laquelle le néant semble s'être réfugié. Serait-ce le meilleur moment ? Pas sur... A croire que l'astre lunaire veuille se trouver aux premières loges de cette intrigue nocture...

Longs instants de réflexion...
Mariealice
[Pas de princesse dans celui-ci de toute façon. ]

Nuit si semblable à d'autres passées sous une tente, dans un campement, à attendre le lever du soleil pour que les toiles soient repliées et repartir. Enfin si semblable... Certaines habitudes avaient pourtant changé et elle n'allait pas s'en plaindre.

Pour l'heure elle ne dormait pas et observait le ciel de tissu au-dessus d'elle, écoutant d'une oreille distraite la respiration près d'elle, les bruits de la nuit, inévitables dans un lieu tel que celui-ci. Si elle se doutait que dehors une silhouette observait, à l'écart? Pas le moins du monde. Pas une faée comme l'appelait un poitevin dont elle ignorait s'il était encore vivant ou pas. Ce qu'elle en aurait pensé? Ca... Pour l'heure difficile à dire.

Non pour l'heure, les pensées de la brune étaient tournées sur ce qui allait se passer dans les prochains jours, si guerre il y aurait ou pas, si elle allait attendre en espérant que la Pairie se bouge ou bien si elle allait enfin se décider à poser ce manteau qui la plombait et à refermer la porte, comptait les jours depuis l'avis de dissolution de son mariage, ignorant, bêtasse qu'elle était, qu'il en manquait un autre d'avis. Bref, en somme elle songeait sans dormir mais à des lieues de cette silhouette dehors.

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l'encapuchonné, incarné par Strakastre
[à défaut de loup et de vieille grand-mère, on a juste un vieil ours ]


Profitant du calme de l'obscurité, solidement campé derrière son écorce, l'ombre fixait un point précis du camp. Il faut dire qu'il l'observait depuis quelques nuits déjà... ma foi... pas assez pour devenir ermite mais juste ce qu'il faut pour cibler son objectif. Nul n'aurait su deviner le dessin d'un sourire à travers l'ombre de cette capuche. Dessin furtif car allait très vite se profiler la partie la plus difficile de cette infiltration... Sortir à découvert puis revenir sans se faire alpaguer par la piétaille ou pire... embrocher sans préavis... bigre...

Sans chercher davantage, panier fermement en main, l'ombre quitta son poste et se dévoila sous les rayons lunaires. Pas qui se veulent les plus furtifs possibles... contournement, déviation, esquive, immobilisation, observation... Chaque mètre parcouru rajoutait son lot d'angoisse et d'excitation... Il faut dire que l'odyssée n'était point partie de campagne...

Enfin l'objectif en vue. Regard qui balaye sans cesse la plus proche proximité, coeur qui s'emballe au moindre bruit suspect et enfin l'ombre atteint la tente choisie... Petit contournement jusque l'entrée supposée et hop ! panier rapidement déposé juste devant... Rire qui se retient avant de s'extraire au plus vite avant l'arrivée de la patrouille...

Chemin en sens inverse tout aussi prudent, mais angoisse plus légère, s'estompant au profit d'un amusement grandissant, notamment à la pensée du parchemin joint au fameux panier, dont le contenu était déjà un indice fort orienté pour sa destinataire.


Citation:
Un vieil animal s'est endormi là-bas dans sa campagne.
Mais il n'a pas toujours dormi, il a fait un village.
Y a du par-dessous là-dessous. Y a du par-dessous par là.
Cette nuit bien éveillé, il a quitté sa lointaine campagne
Pour venir en secret ta mémoire rassasier.
Y a du par-dessous là-dessous. Y a du par-dessous par là.

Et si tu veux savoir qui, cette nuit, ose troubler tes songes,
tandis qu'en lui le manque de toi le ronge,
Préviens qui tu veux si le coeur t'en dit,
Mais suis seule l'ombre qui patiente à la lisère de la nuit.
Y a du par-dessous là-dessous. Y a du par-dessous par là.


Encore un pas et il retrouva le manteau sombre de la forêt. Mais loin de s'y engouffrer pour y disparaître, il attendit que le panier fut découvert et son ombre à elle à découvert se profiler. Patience, patience...
Mariealice
[Petit poucet a-t-il semé des cailloux?]

Ce qui la tira de ses pensées? Un bruit? Le vent soulevant la toile? Ou bien un objet posé en douceur devant la tente? Elle n'aurait pu le dire mais quelque chose la fit se redresser sur sa couche. Regard sur le brun à ses côtés qui dormait toujours puis lentement, doucement, la licorneuse se leva et, en chemise, vint écarter doucement le pan. Haussement de sourcils avec la découverte du panier rempli de fruits, froncement de nez lors de celle du mot.

Diantre, qu'est-ce que tout ceci voulait dire? Le panier était à lui seul un indice sur le porteur de présent, l'écriture connu mais le message était un peu particulier. Et puis il était censé être en route ou déjà arrivé en Anjou. Que ferait-il là? Pourquoi ce mot? Pourquoi maintenant?

Curieuse, elle l'était, qui la connaissait le savait. Hésitations, y aller, rester... Le mot se retrouva à nouveau sur le panier, regarda à nouveau son compagnon, toujours en plein rêve, finit de s'habiller, bottes, braies et cape sombre, non celle de l'ordre mais sa vieille de voyage. Mais si elle partait ainsi et s'il se réveillait, ne la trouvant pas... Hum... Une plume, un peu d'encre, message griffonné au dos d'un parchemin et posé sur sa place.


Citation:
Ne t'inquiète pas. Je suis partie faire un tour dans la forêt, un ami que tu connais devrait s'y trouver, celui qui un jour t'a volé une brune chez toi et à qui tu pourrais te vanter d'avoir rendu la pareille si cela n'était pas si loin. Il veut me voir, seule. Je ne sais pourquoi. Je reviens dès que je peux.


Parchemin déposé, baiser sur son front aussi puis une silhouette sortie de la tente, traversant le campement en direction de la forêt toute proche. Une fois hors des murs du village de toile, la brune remonta à son tour sa capuche pour dissimuler son visage et se mit en devoir de trouver des traces. Où diable voulait-il la conduire et pourquoi?

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l'encapuchonné, incarné par Strakastre
L'attente ne fut pas si longue au final... L'impatience fit place à l'excitation lorsqu'il vit une ombre se détacher du camp et prendre sa direction. Un sourire invisible souligne son visage satisfait. Nul n'aurait su croire qu'un grand nombre d'images lui revint alors en mémoire, où il les revoyait revivre certaines situations tout aussi imprévues...

Lorsque l'arrivante vu assez proche, il se détacha de son poste de guêt et se rendit visible à la lisière de cette forêt, juste assez pour qu'elle puisse le remarquer, avant qu'il ne s'enfonce dans les bois juste avant qu'elle ne le rejoigne.
Mariealice
[Et si c'était un loup au bois?]

Marie avançait aussi rapidement que possible, tâchant d'éviter de marcher dans quelque trou pour se retrouver une cheville en l'air. Qu'est-ce qu'il avait dans la tête le pourvoyeur de panier pour venir en pleine nuit lui demander de le rejoindre au fin fond d'une forêt? Bon le connaissant, plus grand chose ne l'aurait réellement surprise à dire vrai mais tout de même.... En plein conflit, il avait de drôles d'idées l'armagnacais angevin.

Et puis ses par dessus par dessous à répétition, il voulait dire quoi? Petite moue puis franche quand elle se rendit compte que le parchemin au dos duquel elle avait laissé le mot à Walan était le même que celui reçu. Erf, pas sûr qu'il soit pas un peu inquiet du coup. Voire franchement. Tête de linotte un jour, tête de linotte toujours.

Quelques pas encore vers la silhouette qu'elle venait de remarquer jusqu'à le rejoindre, à la lisière. Sauf qu'avant qu'il ne tente de bouger, elle avait planté son regard là où elle pensait que le sien se trouvait.


Bonsoir Charles. Alors que se passe-t-il donc? L'ours a sorti le bout de sa truffe hors de sa grotte?


Et ça n'était pas lui? Et bien tant pis, il était déjà trop tard pour s'en inquiéter après tout.
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Walan
[Sous une tente, mais plus pour longtemps]

Était-ce le mouvement de la couche lorsqu'elle s'était levée ? L'air s’engouffrant dans la tente suite aux ouvertures de celle-ci lorsqu'elle avait trouvé le panier ou était sortie ? A moins que ce ne soit une sorte de sixième sens, lui faisant sentir que celle avec qui il pouvait maintenant -enfin !- partager les nuits n'était plus à ses côtés ? Un sixième sens ou un geste d'affection cherchant à la rapprocher de lui dans son sommeil mais ne trouvant que le vide ?

Toujours est-il que Walan sortit du sommeil léger dans lequel il était plongé. Léger, car la vie l'avait conduit bien vite à apprendre à ne pas dormir trop profondément, surtout lorsqu'il était comme maintenant dans une situation où l'alerte pouvait être donnée à tout instant. Tournant d'abord la tête sur le côté pour ne trouver que du vide, son regard gris parcouru ensuite la tente pour voir si la Violette n'était tout de même pas dans celle-ci. Mais elle ne l'était pas, et cela fini de réveiller totalement le vicomte tout en commençant à l'alerter.

Il ne fut pas long à découvrir le parchemin ... et à le lire du mauvais côté, découvrant d'abord "l'invitation". Un grommellement franchit les lèvres de Walan avant qu'il ne remarque l'écriture de Marie et ses quelques lignes au dos du parchemin. Ne pas s'inquiéter ? Comment diable pouvait-elle s'imaginer cela alors qu'elle partait seule, en pleine nuit, en pleine forêt, sur une invitation on ne peut plus obscure. Cela pouvait être n'importe qui, n'importe quel piège.
Et quand bien même l'auteur réel de l'invitation aurait bien été celui qu'elle croyait, cela demeurait très loin d'être rassurant pour Sans Repos. Surtout quand le mot de Marie laissait clairement entendre qu'elle ne rendait pas ledit auteur indifférent. Elle avait beau lui avoir promit qu'il était le seul et n'avait rien à craindre, et il avait beau la croire et avoir pleinement confiance en elle, il ne demeurait pas moins jaloux, possessif et protecteur.

Le grommellement se mua en un bref juron -chose pourtant rarement entendue de sa part- tandis que Walan se levait en hâte, s'habillant rapidement et saisissant cape sombre et épée pour sortir à son tour. Depuis combien de temps était-elle partie ? Peu, il le jurerait. Mais cela ne servirait à rien s'il n'était pas capable de la rattraper, ou au moins de la suivre, avant qu'elle n'atteigne la forêt où l'attendait son "guide" ... ou autre.

Pressant le pas, il se dirigea vers la sortie du camp en direction de ladite forêt espérant qu'il ne soit pas trop tard. Car s'ils s'étaient déjà rencontrés et enfoncés dans la forêt, il n'aurait alors quasiment plus aucune chance de les retrouver. Il tenterait de trouver une piste, n'abandonnerait certainement pas, mais avait conscience que de nuit et en forêt il faudrait un miracle pour cela.
Mais la chance -ou le Très Haut- lui sourit, semblait-il, car une silhouette sombre venait de rejoindre les arbres et de s'y enfoncer. Guère de doute que c'était elle, il allait pouvoir poursuivre et veiller à ce que rien de fâcheux n'arrive ...

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Strakastre
Groumpf... Voilà que la surprise venait de prendre un coup dans l'aile... En des temps plus reculés, l'Ours aurait manifesté un fort mécontentement mais, l'âge et la sagesse aidant, il avait appris à s'adapter aux revirements de situations. Aussi n'attendit-il plus davantage pour ôter sa capuche et dévoiler ainsi son identité, dans un sourire néanmoins ravi de la retrouver.

- Sans doute parce qu'une certaine bourrique devait lui manquer... car s'il en sort, encore faut-il que ce soit pour une bonne raison.

Il s'avança vers elle en tendant les mains lorsque, obliquant sa tête sur le côté, il fronça les sourcils en découvrant une autre ombre qui semblait prendre leur direction. Sans perdre une minute, il attrapa alors la main de la brune et la tira alors vers la pénombre de la forêt.

- Oohhh, mais c'est que tu es suivie apparemment... Ça va devenir difficile d'avoir un tête à tête si le camp s'invite ainsi à ce petit rendez-vous !

Et sans lui laisser le temps de répondre, car là, ce serait définitivement perdu pour ce moment très particulier, Charles accéléra le pas, la main de Marie accrochée dans la sienne, se fondant progressivement dans l'obscurité de la forêt, vers une direction encore inconnue...
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Mariealice
[Au bois fuyant?]

La capuche repoussée avait dévoilé que c'était bien celui qu'elle pensait qui était derrière cette petite mise en scène. Il semblait content de son petit jeu même si dans son regard flottait comme une contrariété. Dont elle apprit très rapidement le pourquoi du comment.


Mais tu en as plein de bonnes raisons d'en sortir, encore faut-il que tu les voies.

Les sourcils strakastriens se fronçaient tandis que sa tête se penchait sur le côté. Pas le temps d'en rajouter qu'il lui prenait une main pour la tirer un peu plus vers la forêt et sans doute ce qu'il avait préparé.

Suivie? Comment ça suivie? Par qui?

La brune tourna la tête vers le campement, histoire de voir de quoi il parlait même si une petite voix dans sa tête ne cessait de lui hurler un nom, des fois qu'elle soit assez bête pour ne pas se dire que c'était sans doute Walan. Walan qui l'avait entendue partir, avait trouvé les mots dos à dos, avait certainement envie de l'étrangler pour être partie ainsi, bref, un licorneux pas super ravi de de son escapade.

Seulement elle n'eut pas le temps de réfléchir plus avant, tirée vers l'avant par un autre homme qui voulait certainement mettre de l'espace entre eux et la troisième silhouette, elle faillit se tordre la cheville.


Eeeeh doucement quand même. Je ne suis pas un chat moi!
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Strakastre
L'urgence étant d'assurer une certaine discrétion, Charles ne put que sourire aux paroles de la brune, se souvenant dans l'intervalle de quelques cavalcades autrement plus folles que celle-ci... encore que...

Mais présentement, l'Ours demeurait concentré sur ses trajectoires, frôlant les arbres d'assez près et obliquant aléatoirement, histoire de brouiller un tant soit peu leur piste... La main de la bourrique fermement maintenue dans la sienne, tous deux filèrent ainsi à travers les ombres végétales, jusqu'à croiser une petite rivière. Braquant alors d'un coup à la perpendiculaire, Charles maintint la cadence jusqu'à ce qu'il traversa le cours d'eau sans sommation, entamant la montée d'une déclinaison de terrain.

C'est alors qu'il s'arrêta un instant en levant les yeux au ciel. Son sourire accueilli une averse salvatrice... Il ne s'attarda cependant pas de trop, craignant quand même que la bourrique ainsi "malmenée" ne commence à exprimer un trop vif mécontentement qui les ferait vite localiser... Fort heureusement, ils n'étaient plus loin de leur point chute, et c'est après quelques pas qu'ils franchirent l'entrée d'une grotte, masquée par un épais feuillage.

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Mariealice
[Une course maintenant? M'enfin....]

Heureusement qu'elle était en braies et non en robe sinon elle se serait étalée au bout des cinq premiers mètres. Parce que d'une elle n'avait pas le choix si ce n'était celui de suivre vu comme Strakastre lui tenait la main, deux il fallait qu'elle tente de voir où elle mettait les pieds, tout en évitant les arbres qui avaient une fâcheuse tendance à traverser sans l'avertir et son champs de vision et sa trajectoire.

Mais voici qu'en plus, les cours d'eau déviaient eux aussi et venaient s'inviter à la fête. Donc résumons, elle était dans le noir, tirée par le bras, obligée de courir, tentant de ne pas se vautrer lamentablement sur le sol mais en plus elle avait les pieds trempés? Raaaah non mais enfin ce n'était pas bientôt fini ce cirque oui? Ah ben si, arrêt sur image, sauf que fausse joie... Maintenant il pleuvait en plus et la course reprenait de plus belle. Elle allait le tuer, à coup sûr, dès qu'il la lâchait, elle allait le tuer. A moins que ce ne soit son but premier en fait. La tuer elle. Elle poussa un grognement sonore qui aurait pu s'apparenter à une semonce genre t'arrête quand tu veux.

Et l'errance prit fin dans une grotte, étonnant quand on connaissait l'animal fétiche de Strakastre, qui était aussi celui de Walan. L'ours. Et là, la brune, pas vraiment ravie, croisa les bras sur sa poitrine, plantant ses pieds sur le sol, avec son air aimable.


Je peux savoir à quoi tu joues là?

Enervée Marie? Non... Si peu...
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Strakastre
Oooh qu'il adorait l'entendre le maudire... il imaginait aisément les adjectifs peu amènes à son encontre durant toute cette folle cavalcade... Mais loin de s'en inquiéter, ni même s'en offusquer, c'était signe que la brune était en bonne santé... Il faut dire que ça lui manquait pas mal à l'Ours de ne plus entendre sa Bourrique râler... elle qui s'acharnait bien souvent à le faire tourner en bourrique, lui, pendant leurs longs échanges passés.

Il ne répondit pas de suite à sa question, préférant réactivant le feu dormant dans son âtre et réajustant les peaux au sol. Ce n'est qu'ensuite qu'il s'approcha d'elle, lui prit la main et en amena le dos vers ses lèvres pour y déposer un tendre baiser, tout en croisant son regard contrit, lui opposant le sien rieur et taquin.


- M'as-tu vu déjà jouer avec toi ? M'enfin, Marie, tu me connais décidément mal, après tout ce temps..

D'un geste de la main, il désigna alors l'intérieur de la grotte.

- Je souhaitais t'inviter en mon modeste et temporaire logis... vu que je n'ai plus eu l'honneur de te recevoir dans l'un de mes domaines, et ce, depuis des années !

Ce disant, il arbora alors théâtralement une mine d'enfant battu, désoeuvré, désespéré et incitant à la pitié.

- Tu ne souhaiterais pas que je dépérisse de ne plus entendre le son de ta voix si mélodieuse et si harmonieuse ?...

Pour sûr que là, elle allait réellement l'étrangler, l'éviscérer, l'émasculer peut-être ? Allez savoir... Une bourrique énervée, c'est si imprévisible...
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Mariealice
[Un ours rôti ça vous dit?]

Il l'énervait. Il avait toujours su le faire. Comment se débrouillait-elle pour arriver à se retrouver avec ce genre d'hommes? Non parce que le brun qui devait les chercher était tout à fait pareil. Il avait un don inné pour mettre le doigt sur le sujet qui l'agaçait et en rajouter des couches. Comme avec ses vaches. Non mais est-ce qu'on offrait des vaches en guise d'amour? Même tout un troupeau? Tssss.... D'ailleurs le vicomte, elle sentait que lorsqu'il leur tomberait dessus, ou du moins s'il le faisait vu la course poursuite là, elle allait en prendre pour son grade. Oh joie.

Pied droit tapotant le sol, bras toujours croisés, elle observait et écoutait, tout en bouillonnant intérieurement. Attention, la pression montait, doucement, gare à la sortie de vapeur.


Oh que oui je t'ai déjà vu jouer. Et pas qu'une fois.

Regard sur l'aménagement alors qu'il prenait une de ses mains pour faire un baise-main. Mais en plus il se moquait d'elle et ses yeux étaient clairs là-dessus, des fois qu'elle ait eu le moindre doute.

Tu adores les grottes, ça va parfaitement à ton côté ours. Et pour tes domaines, je me demande même si en dehors de ton mariage j'y ai tant passé de temps que cela. Tiens d'ailleurs comment va Fifou?

Et paf, ça s'était fait.

Mélodieuse? Harmonieuse? Tu as pris un coup sur la tête récemment? Genre lorsque tu me tirais en pleine forêt au beau milieu de la nuit avec passage d'obstacle humide? Une branche peut-être?

La main prise fut retirée tandis qu'elle faisait le tour de l'aménagement mais ne désarmait pas et ne s'installait pas. S'il croyait l'amadouer aussi facilement c'était qu'il avait oublié son fichu caractère.
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Walan
Quelques instants après que les silhouettes se soient enfoncées dans les bois, Walan était à l'endroit qu'elles avaient occupé. Le pistage allait se faire plus rude, en forêt et avec la lune pour seule lumière. Les premières traces ne furent pas trop compliquées à trouver, puisqu'il avait bien repéré le lieux du rendez vous. Mais il fallu ensuite entrer plus profondément dans le bois, et là ... bien vite Sans Repos, penché en avant pour mieux voir le sol, ne put que se rendre compte qu'en plus de la nuit et de la forêt, ceux qu'il suivait avaient en prime rajouté de la difficulté à les pister en louvoyant, zigzagant et autres joyeusetés.

Enfin ... pas tout à fait "ceux" qu'il suivait. Car si la trajectoire était assez imprévisible, les traces elles, demeuraient souvent plus claires qu'elles n'auraient dû l'être s'ils cherchaient à être tous discrets. A croire que l'une de ses proies traînait des pieds ...
Néanmoins, le fait que l'on cherche à le semer vint se rajouter aux divers griefs et sources de grognements que l'affaire ne pouvait que provoquer chez Walan, et une colère froide continuer de monter lentement mais sûrement en lui.

Sans doute atteint-elle un premier cap lorsqu'il se retrouva face à une rivière lui faisant perdre la trace pour l'instant, alors même qu'il estimait avoir déjà perdu bien du temps, et que la pluie se mit de la partie ...

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Strakastre
Il ne pouvait que sourire de la retrouver de si élégante humeur à son encontre. Au moins l'effet produit avait fait mouche. Oh que non, jamais il n'avait oublié son fichu caractère, comment aurait-il pu d'ailleurs... Il faut dire que l'environnement féminin de Charles n'était exclusivement composé que de femmes de caractères... caractères toujours alliés à une finesse d'esprit, mélange infaillible auquel il ne pouvait résister.

- Un coup sur la tête ? Ma foi, tu serais encore loin du compte... J'aurai dit plutôt la foudre moi...

Soudain, l'avenant guilleret et taquin de Charles s'estompa en quelques secondes, faisant apparaître une mine plus grave, voire presque lasse. Charles se détourna alors de Marie et alla réactiver encore le feu couvant, histoire de redonner un peu de chaleur à cette grotte refroidie.

- Vu le temps dehors, nous aurions tout intérêt à nous réchauffer ici...

Il l'invita à prendre place autour du feu, où quelques peaux étaient disposées, confort spartiate pour une personne d'une telle qualité... Mais Aristote sait que tous les deux en avaient vu bien d'autres et ce n'était pas matière à les arrêter pour autant..

- Mon épouse semble se porter aussi bien que possible. Je devais me rendre en Anjou pour faire annuler notre mariage, vu que son retrait du monde physique semblait s'éterniser plus que de raison. Je n'avais donc plus espoir de la revoir un jour... Mais Aristote a du lui souffler quelques mots qui l'ont fait réapparaître, à travers une longue missive que j'ai reçue tantôt.

Adoncques, puisque je dois retourner en Anjou pour y retrouver ma fille Clelia, cela nous donnera l'occasion de faire le point...


Charles fit une petite pause... le visage toujours assombri.

- Sais-tu que je suis passé par la Normandie ?

A ces mots, il sortit de sa veste une rose desséchée, qu'il fixait alors d'un regard d'une tristesse inhabituelle.

- Il me fallait savoir...
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