--.julien.
L'amant que je suis s'échappe, glisse, rampe sous cette table, et s'extirpe de cette alcôve, de cette caverne trop étroite.
Rieur, je fais signe à mon amant de me suivre, et gymnaste, je me hisse sur cette table que je vide de tout ce qu'elle tient : plats, coupes...
Le sol résonne de porcelaine brisée, de métal rebondissant, et le corps tendu, je m'étire encore sur le bois massif, écartant les jambes largement.
Je m'amuse, bilboquet entre les mains, langue entre les lèvres, et je souris, plein de vice, à mon Liébault qui ne tarde pas à me rejoindre.
Ma position est claire, sans équivoque : c'est un appel à la dépravation. C'est une offrande au démon.
Je me penche alors et dépose sur son torse une caresse, un baiser, avant de me laisser choir vers l'arrière, coudes sur les bords du meuble, attendant que ces bras tirent mes fesses hors de cette table pour les déposer sur un socle plus pointu.
D'un doigt, je m'applique un reste de sauce sur les lèvres et me délecte de ce goût qui en appelle un autre.
Viens, sois violent, sois dur !
Je brûle de ces insultes, je les veux entendre, je veux qu'il explose.