--La_dame_rouge
Les derniers soins sont apportés. Rouge sourit, légèrement, indulgente. Secondine et cordon sont écartés, elle les emportera dès que la catin sera couchée.
Elle hoche légèrement la tête, vers Baudouin, qui entre. Il vient près delle. Trop près. Elle ferme les yeux un instant, humant malgré elle la peau mâle. Et sappuie un instant, tremblante, sur la main qui retient son bras. La naissance cest si bien passée quelle frise le miracle. Elle louera Sainte Marguerite en enterrant la secondine au fond de la cour.
Bien vite, elle se reprend. Lenfant installé dans les bras de sa mère, elle murmure à Baudouin :
Porte les à son lit, elle a besoin de repos.
Elle, elle sécarte légèrement, pour laisser à Baudouin le passage. Elle va ouvrir le lit, écarter les draps pour que la blonde puisse sy coucher, et prépare des linges quelle placera dautorité entre les cuisses de la blonde, lui expliquant à mots couverts leur utilité, et encore dautres choses sur la maternité.
Lorsquenfin elle se sera assuré que la catin ira bien, elle sortira, renvoyant Lucrèce à son travail et emportant sans une bassine de cuivre couverte dun linge les souillures de lenfantement. Seule, dans son bureau, elle se laissera aller à la peur rétrospective qui lenvahira. A ce moment là seulement.
Soupir. Cest fini. Ou bien cela ne fait que commencer.
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