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[RP Archives. Printemps 1459] L'éclosion d'un bouton ...

--Jules.


Une fraction de seconde, il hésita a continuer. Les jades embuées de désir et d'incompréhension l'alertaient... Mais entre son désir de toucher et son devoir de continuer son travail, il ne s'y arrêta pas. Comment n'aurait-elle pas compris ? Toute pucelle ne sent-elle pas le danger quand on approche entre ses cuisses...?

Guettant sa réaction, il remonta lentement la main vers son ventre, paume frôlant, survolant presque, les poils pubiens. De nouveau à plat sur le ventre blanc, sa main tourna en cercles concentrisques, ventre, cuisses, ventre... frôlant parfois l'antre vierge, se rapprochant inexorablement...

Et de l'embrasser à nouveau, tentant un peu bêtement peut-être, de détourner son attention de ce qui se passait entre ses jambes.. comme si c'etait possible. Finalement, après de longues secondes, la paume vint se caler conte l'os pubien, et un doigt lent glissa le long de l'insterstice qui menait au coeur de la rose, frôlant à peine son bouton.

Et le soldat, tout petit devant cette poupée qui pouvait à tout moment prendre peur, retint sa respiration.


--Emilla_kair_d_ancle



Emilla retient sa respiration quand la paume rugueuse effleure les poils pubiens, pour venir se poser sur son ventre ferme. Sa respiration reprend alors, les prunelles intenses plongées dans celles de Jules. Ainsi il est temps, temps de devenir femme, de laisser cet homme lui prendre son innocence. Sa raison lui crie de fuir vite et loin de ce lit et de celui qui va faire d'elle une femme, mais son corps, traitre et avide de cette nouvelle caresse reste alangui dans les draps. Sa respiration revient, courte et rapide. Le ventre se tend alors que la main l'apprivoise avec la douceur qu'il lui a promis. Peu à peu la caresse se fait plus précise, Emilla s'agrippe au bras libre de Jules, ses yeux mi clos, entre appréhension et désir brulant qui envahissent son bas ventre, inexorables et intensifiés par la lenteur diabolique que prend Jules.

Ses yeux s'ouvrent à nouveau au baiser qui happe ses lèvres, achevant de rendre la jouvencelle soumise à ses caresses. Mais comment distraire, même d'un baiser sensuel, une pucelle de la première fois où un homme pose sa main sur son intimité virginale. Emilla gémit contre les lèvres de Jules quand sa paume capture son mont de vénus et que son doigt lentement glisse entre les plis de sa fleur pure pour trouver la source de sa féminité. L'effleurement du bouton de la nouvelle pétale de la Rose suffit à la faire se cambrer et éclore ses cuisses dans un grondement rauque, une main s'agrippant à son épaule tandis que l'autre griffe lentement le bras de la main exploratrice, ne sachant si elle doit l'arrêter ou capituler. Tout est si intense, la mettant à fleur de peau et intensifiant les sensations. En cet instant, elle voudrait que le temps se fige et en même temps se fondre dans ce désir brulant qui fait d'elle la captive des caresses du soldat.


--Jules.



Encore une fois la jeunette donnait des signes contradictoires, bien prévisibles chez une jeune pucelle. Mais ses soupirs et ses gémissements, outre lui donner permission de continuer, accentuaient son désir. Envie d'aller plus loin, plus vite, qu'il devait maîtriser s'il voulait qu'elle s'ouvre, qu'elle aime et ne souffre pas.

Les jades semblaient le transpercer par moments et il fermait les yeux alors, pour se calmer, le souffle presque aussi rapide et courte que celle de la jouvencelle....

Lorsque, retenant sa respiration, il se figa sur le bouton savamment caché au coeur de ses cuisses, la réaction de celle qui serait bientôt sienne, fusse pour seulement une nuit, lui arracha un grondement sourd en réponse. Elle était là, cambrée, offerte, cuisses éparses, ongles enfouis dans sa chair, et il crut devenir fou.

Repos, soldat, s'ordonna-t-il alors que son bassin venait de lui même se plaquer contre cuisse offerte. Se forçant à rouvrir les yeux, il inspira. Si cette main sur son bras le retenait d'avancer il lui faudrait renoncer pour ce matin... quelque soit son envie.


Tout doux. Je ne vais pas te faire mal.

"Du moins pas aujourd'hui...." La voix rauque du soldat ressemblait étrangement à celle d'un cavalier qui tente de calmer une monture trop nerveuse avant d'aller au combat. Passant son doigt sans peine entre les lèvres humides, il prit le temps de quelques lent allers et retour sur le bouton gonflé avant de le laisser naturellement glisser dans l'antre chaud et humide. Ne pas songer que tu es le premier, songea-t-il en étudiant ses traits... ne pas y penser ou tu vas...Un grognement interrompit sa pensée. Douce et chaude la fleur l'appelait, et son bassin se pressait malgré lui contre le flanc de sa jeune apprentie.

Emilla....

--Emilla_kair_d_ancle



Emilla tente de calmer la chevauchée fougueuse de son coeur qui s'emballe mais quand Jules se pose sur le bouton gonflé de désir et prêt à éclore, elle ouvre ses jades stupéfaite de l'onde de plaisir qui traverse son corps. Elle le cherche du regard, tente de comprendre les réactions de son corps et le découvre, son sombre regard troublé d'un désir sans équivoque que lui confirme la présence contre sa cuisse offerte de sa mâle détermination palpitant contre sa peau douce.

Tout doux. Je ne vais pas te faire mal.

Les mots et son regard suffisent à la faire capituler. Son corps la trahit, il veut découvrir l'étendue des plaisirs que promettent les caresses sur son bas ventre, la main se retire de son bras et vient se poser doucement sur son torse, prenant un faible appui qui lui évite de chavirer dans un ouragan de sensations au contact de son doigt qui caresse et éveille ce bouton doux entre ses lèvres vierges, avant de plonger à la source de son innocence. Ses joues s'empourpre, ses lèvres ourlées s'entrouvrent sur un gémissement long et sensuel, capitulation de la femme aux attentions intimes, ses cils longs dissimulant à moitié ses yeux de jades qui tournent à un orage végétal, forêt encore vierge de toute exploration. La pression contre sa jambe finissait de l'achever. Elle ne savait trop comment mais elle voulait connaitre cette petite mort dont les pensionnaires discutaient parfois en riant le matin autour du petit déjeuner.


Emilla....


Jules...

Dans l'appel, pas de terreur ni de gène, juste la supplique ancestrale d'une jouvencelle s'offrant en toute innocence pour la première fois.


--Jules.


La surprise se lisait dans les yeux écarquillés de la jouvencelle, et puis soudain l'abandon, alors qu'elle renoncait à tout contrôle sur son bras pour venir se soutenir sur son torse. La sensualité innattendue du long gémissement faillit lui faire perdre toute retenue, son corps répondait à l'appel, prêt à bondir et à prendre ce corps qui s'offrait.

Jules...

Entendre son prénom le réveilla. Elle lui faisait confiance comme à nul autre. Le regard sombre n'aurait pu se détacher des jades écarquillées même s'il l'avait voulu. Alors commencça le lent va et vient du doigt, accompagné parfois d'une légère caresse du pouce sur le bouton enflé. S'il s'y prenait bien, elle verrait toujours ce va et vient comme source de plaisir, et jamais comme une invasion, une agression.

Agression. Malgré lui, les images se mirent à défiler sous ses yeux, villages brûlés, filles et femmes violentées pleurant sur le corps de leurs pères et maris, égorgés pour avoir voulu les défendre des mercenaires venus piller et prendre du bon temps... . Tous ces cris, tout ce sang, le champ de bataille était un joli pré fleur en comparaison.. Combien de gamines détruites avait il trouvé sur les routes...? Et alors que ses doigts dansaient en elle, sur elle, Emilla devint le symbole de toutes celles pour qui il n'avait rien pu faire. Emilla n'aurait ni peur ni mal, Emilla aimerait l'amour, il le fallait. Le regard sombre se fit tendre. Il se pencha et glissa à son oreille dans un murmure.


Que tu es belle ainsi. Laisse-toi porter..

Baisant ses tempes, son cou, sa clavicule, glissant sa barbe, puis ses lèvres charnues sur le galbe d'un sein, il continua son travail, augmentant la cadence graduellement, son doigt cessant parfois son va et vient pour frétiller en elle, cherchant quels angles, quels rythmes, quelle danse lui donnerait le plus de plaisir.

Pour la première fois de sa vie d'homme, il ne pensait plus du tout à sa frustration. Pour la première fois depuis son arrivée à la Rose, il trouvait son nouveau métier noble et utile.


Tombe, Emilla, je te rattraperai.

--Emilla_kair_d_ancle


La danse langoureuse du doigt de Jules laisse monter dans le creux du bas ventre d'Emilla des vagues de plaisir lentes et troublantes. Le ressac la laisse à chaque fois haletante et quand il vient à malmener le bourgeon féminin, Emilla ne peut plus retenir les gémissements des langueurs naissantes d'une femme en devenir. Emilla plonge son regard dans celui du soldat, seul point de repère dans son monde qui vacille. Elle le voit un moment s'assombrir et craint de mal se comporter mais très vite celui si se fait tendre et le compliment, la tentation fusent à son oreille.

Que tu es belle ainsi. Laisse-toi porter..

Emilla soupire, vaincue, et son cou, sa gorge s'offrent à ses lèvres épaisses et si douces, laissant sur sa peau un chemin de lave mêlé de frissons de plaisirs. Arrivées sur le galbe du sein, Emilla, éperdue et timide à la fois, ose glisser une main dans les cheveux de Jules et l'attirer vers la pointe durcie et dressée qu'il a déjà éveillée auparavant. Elle ne veut plus que cela s'arrête, ce plaisir, cette douceur, cette sensualité. La main libre se perd sur la hanche du soldat, comme mue par une connaissance ancestrale, caresse l'arrondi et voulant rejoindre la main qui lui procure tant de délices, se perd en chemin contre la fière virilité du soldat seulement protégée par le tissu de ses braies. Figée un instant, elle découvre l'arme cachée du bout des doigts à travers le tissu, en effleure la fermeté et laisse échapper un gémissement rauque en réalisant ce qui se tend sous ses doigts, vibrant du désir d'elle. La sensation est terrifiante et si tentante à la fois et son corps se cambre sous les doigts de Jules, pris d'une jouissance soudaine...

Tombe, Emilla, je te rattraperai.

Emilla tombe, elle se laisse emporter par le plaisir qui fait trembler son corps, sa main se contractant délicatement sur le tissu des braies qui emprisonne l'objet du délit.


--Jules.


Une main glissée dans ses cheveux l'attirait plus près encore, et il y obéit, grognant de plaisir et d'envie, titillant de la langue cette pointe dressée, au même rythme que ses doigts dansaient en elle.

Les doigts hésitants sur sa hanche l'encouragèrent encore, et lorsqu'ils rencontrèrent son membre tendu à faire mal, le soldat gronda contre son sein, redoublant de vitesse entre les cuisses offertes, prenant pleinement le petit sein en bouche pour mieux le déguster.

Il l'entendit gémir, la sentit s'arquer dans ses bras, et crut qu'il allait se laisser aller là, dans ses braies, lorsque la menotte l'agrippa au travers du tissu. Mais fidèle à sa promesse, il releva la tête et plongea son regard dans celui de la pucelle, sa main libre lui soutenant la tête avec tendresse tandis que l'autre ralentissait doucement en elle, pour l'aider à redescendre en douceur.

Il resta là un bon moment, yeux rivés aux jades embuées de jouissance, bien décidé à l'accompagner jusqu'au bout. Puis ses lèvres descendirent sur la bouche encore haletante de la jouvencelle pour y déposer un baiser tendre, malgré l'envie qu'il avait de la dévorer. Haletant, ventre crispé sous l'effet de cette main affolante, il quitta ses lèvres pour s'enfouir dans le cou gracile.


Je suis là, dit-il dans un grondement sourd...Respire, joliette...Savoure.

Mais la menotte toujours crispée sur ses braies mettait ses nerfs à rude épreuve. Il l'avait menée au plaisir, il fallait tenir le coup ou il lui sauterait dessus comme un fauve hors de sa cage et tout serait foutu....Retirant très lentement ses doigts de l'antre accueillant pour promener sa main sur sa hanche, ses côtes, il finit par murmurer d'une voix rauque, dans ses cheveux.

Emilla.... lâche moi, tu vas me rendre fou....

--Emilla_kair_d_ancle



Elle tombe sans cesse dans un abime de plaisir, seulement retenue par sa prise indécente. Emilla découvre pour la première fois la jouissance, totale, impérieuse, qui balaie craintes et tabous et qui vous laisse pantelante dans les bras d'un homme. Tendrement Jules ralentit la douce torture et le cœur palpitant se calme, le cri qui s'est échappé des lèvres du petit caméléon se tait. Moments éternels et trop courts du plaisir atteint. Jules vient cueillir les soupirs de ce premier orgasme qu'il lui offre le souffle court, dans un murmure contre son cou.

Je suis là...Respire, joliette...Savoure.

Grondement sourd du soldat tiraillé par le désir qu'éveille Emilla en elle. Revenant lentement à la réalité du moment, cotonneuse de cet instant intense, Emilla plonge son regard brumeux dans celui sombre de désir du soldat. Elle réalise à nouveau ce pouvoir qu'elle a sur lui : c'est elle et son corps qui le mettent dans cet état, souffle court, regard de braise, muscles tendus et dans sa menotte, ferme et puissant son désir d'elle. Il l'avoue même d'une voix rauque dans ses cheveux.

Emilla.... lâche moi, tu vas me rendre fou....

Oh elle devrait fuir la jouvencelle, ranger sagement sa main et se blottir innocemment contre lui. Mais elle sait trois choses : la première c'est que de toute façon elle devra en venir là inexorablement, car le temps leur est compté, et qu'attendre n'est que reculer pour mieux sauter; la seconde c'est qu'elle ne sera surement jamais aussi prête qu'en cet instant, le corps tremblant du plaisir ressenti, lui réclamant encore et encore de frissonner de plaisir, et enfin, elle le désire, elle veut fusionner avec lui, lui rendre le plaisir qu'il lui a offert, ce plaisir inconnu, inattendu et qui lui offre une vision si différente des hommes.

Alors Emilla ose. Elle a cette hardiesse de découvrir son pouvoir sur cet homme et sa menotte, au lieu de se retirer se fait maladroitement caressante contre le tissu des braies, tentant d'imiter les gestes volés que les pensionnaires offrent parfois aux clients quand elle apporte les boissons dans les alcôves. Sa main se fait douce, langoureuse, commençant une danse fragile et pourtant si sensuelle contre cette épée que brandit le soldat contre elle. Le souffle court de son audace et de son corps encore vibrant du plaisir offert par Jules, elle vient murmurer au creux de son oreille.


Jules... Ne pars pas... Sois fou pour moi... Laisse nous tomber ensemble...


--Jules.


Déchiré, encore, entre désir et devoir, plaisir et raison, le soldat déglutit.
La repousser ? Non seulement il en était incapable, mais cela serait la rabrouer, lui ôter toute confiance en elle. La prendre, là, maintenant ? Hors de question, songea-t-il en serrant les dents. Il s'était juré qu'elle n'aurait pas mal, ou presque, et pour cela il fallait plus de temps...


Grognant son dilemme dans ses cheveux, le bassin répondant à la caresse en s'arquant vers la menotte, il réussit à dire d'une voix étranglée...

Je refuse de te faire mal...

Mais sa main délaçait tout de même ses braies, pour libérer l'épée tendue et prête à en découdre.. Ses gestes et ses paroles en totale contradiction, il chercha un compromis.

Tu n'es pas prête encore, pas pour ça...

Roulant sur le dos, l'entrainant, penchée sur son torse, il laissa sa large main en corolle derrière le crâne de la jeune fille, attirant ses lèvres aux siennes. Tout son désir passa dans le baiser ardent. Il avait prévu qu'aujourd'hui il la laisserait découvrir son corps à elle, et demain, le sien.... Mais la jeune pucelle semblait avoir surmonté toutes ses craintes d'un coup. Peut-être n'était elle pas aussi profondément traumatisée qu'il l'avait d'abord cru ? Il décida, pour l'heure, de se montrer passif, même si elle le torturait de ses caresses à la fois maladroites et délicieuses. L'arme au clair, il attendit de voir ce qu'elle voulait en faire. Tant qu'elle ne tentait pas de se déflorer encore, il la laisserait faire.

--Emilla_kair_d_ancle



Emilla sent le doute et les hésitations assaillir Jules, le grognement dans sa chevelure confirmant le trouble et le combat qui tenaillent le soldat. Et cet aveu inconscient de faiblesse de cet homme l'attendrit et la fascine à la fois. Elle a de l'ascendant sur un homme, et pas n'importe lequel, celui qui émeut ses nuits adolescentes. Elle le sent qui s'arque contre elle, cherchant le contact de sa petite main. Il proteste et se justifie mais son corps est tout autre et libère le spectre fascinant qui le rend dépendant d'elle et de ses caresses. Elle en oublie sa peur, le libérant pour qu'il se dégage des braies, plongeant un regard fasciné dans celui de Jules pour voir l'effet de son combat intérieur et de ses caresses sur lui.

Tu n'es pas prête encore, pas pour ça...

Pourtant il se laisse aller au creux des draps, les braies largement ouvertes, son épée fièrement dressée vers le ciel. Il l'entraine avec lui et l'attire dans un nouveau baiser torride qui l'enflamme derechef sans pitié. La jouvencelle gémit contre ses lèvres et répond avec une ardeur égale. Elle veut lui rendre la pareille, tenter de lui offrir cette félicité qui l'a submergée juste avant. Mais il refuse de la faire sienne, comment s'y prendre? Emilla tente de réfléchir malgré les vapeurs du désir qui l'enveloppe. Alors la réponse se manifeste contre sa cuisse. Le centre du plaisir de cet homme est là : il a perdu toute retenue quand elle l'a caressé. Sa main qui s'était glissée dans ses cheveux pour gouter aux lèvres du soldat, part lentement en exploration, prenant son temps pour qu'il l'arrête si elle commet une erreur, suivant la courbe de l'épaule, pour traverser le torse et tenter de reproduire les caresses qui l'avaient faite chavirer. Les doigts rencontrent ainsi un téton et en font le tour, lentement pour voir s'il durcit également. Le regard d'Emilla reste plongé, infiniment troublé de son audace dans celui de Jules, de peur de lui déplaire mais également pour voir si cela lui plait.

Elle retient sa respiration, l'exploration continue, la main caresse le ventre plat et musclé et les ongles lentement le griffent en douceur. Toison soudain sous ses doigts qui jouent à s'y perdre, puis le mât dressé et impérieux se révèle à son contact. Emilla n'ose baisser le regard pour le voir, elle préfère y enrouler ses doigts et les laisser là, le sentant palpiter sous sa paume, se mordant la lèvre avec la sensation que cette peau brulante, parcourue lors du périple l'appelle pour faire perdre pied à son tour au soldat qui hante ses pensées. Une question taraude son esprit et timidement celle ci fuse...


Jules, je... Que dois je faire pour te faire tomber à ton tour?


--Jules.


La situation tournait au cauchemar. D'un côté son corps lui hurlait de la retourner et de la prendre, puisqu'ils étaient là pour ça après tout, et qu'elle ne semblait certes plus timide. De l'autre son esprit s'y refusait, question d'honneur et de parole donnée...

Mais donnée à qui ? A la pucelle terrorisée qu'il avait embrassée hier... Où était-elle passée ? Il ne la reconnaissait plus ! Tandis que son corps frissonnait sous la bouche d'Emilla, son esprit lui se débattait comme un beau diable. Si elle était fille, timide, pudique, il avait plus envie de la protéger que de la prendre. Mais si elle était femme, sensuelle, audacieuse...? Lui devait-il encore respect, douceur et lenteur ? Peut-être était-elle faite pour être catin, après tout ? Peut-être ne devait il plus se sentir responsable de son sort ?

Dents serrées, le soldat combatit l'amertume qui lui montait à la bouche. Il l'avait crue si pure... Si innocente et fragile, mais elle venait l'aguicher, tester sa résistance, au risque de se faire violer. Il lui en voulait. Il se sentait perdu. Une folle envie de se lever et de sortir en claquant la porte le prit. Il se voyait déjà sortir du bordel en lancant qu'il n'avait pas signé pour qu'on lui jette un oisillon mi pucelle mi catin dans les pattes....quand la voix hésitante le ramena brusquement à la réalité.


Jules, je... Que dois je faire pour te faire tomber à ton tour?

Sans un mot, le soldat posa sa grosse pogne sur la menotte qui l'enserrait, et commença à l'entrainer dans le va et vient libérateur. Un grognement de soulagement lui échappa, mais ses lèvres étaient déformée d'un rictus amer, presque cynique. Il avait tout fait pour être doux et patient, et elle accélérait les choses comme s'il n'était pas un homme, comme s'il n'avait aucun instinct ! Si elle le menait à tomber et se retrouvait avec de la semence plein le visage, il ne faudrait pas qu'elle joue les fillettes apeurées ; elle l'aurait bien cherché.

--Emilla_kair_d_ancle





Emilla ne comprend pas. Prise dans les vapeurs des sensations, elle sent pourtant qu'elle fait quelque chose de mal. Pourtant elle sait qu'elle doit perdre son innocence mais Jules a changé. Elle essaie pourtant d'imiter ses gestes, de reproduire les attentions qu'il lui a prodiguées. N'est ce pas pour ça qu'elle doit être là avec lui? Le regard soudain distant de Jules la glace et quand sa main entoure ses doigts pour imposer un geste méthodique sur cette hampe de chair qu'elle découvre juste et qu'elle n'a pas encore osé regarder, la peur revient, la gène et la honte mêlées de s'être laissée allée à faire tomber ses défenses et s'offrir à cet homme qu'elle.... Quelle idiote, elle n'est après tout ici que pour qu'il la forme à être une ribaude, rien d'autre. Durant un instant elle a pensé comprendre les hommes, trouver un moyen de supporter l'épreuve en croyant qu'elle avait un pouvoir sur eux. Mais la leçon est glaciale et Emilla se débat un peu pour reprendre sa main et aller se réfugier en boule à l'autre bout du lit.

Elle le savait, les hommes ne servaient qu'à souffrir et en cet instant, Jules venait lui faire surement la pire des blessures qui soient. Elle se sentait sale, mauvaise, moins que rien. Détournant le regard, elle évita celui de Jules n'osant même pas demander ce qu'elle avait bien pu faire de mal, ayant tellement désiré lui faire plaisir...




--Jules.


[Echec. Et mat ?]

Il ne la retint pas quand elle tenta de se dégager. Ah, elle avait voulu savoir comment le faire "tomber", elle avait eu sa démonstration.

Furieux contre elle d'avoir voulu aller plus vite qu'elle n'en était capable, et contre lui de ne pas avoir su lui résister, il se redressa, ferma ses braies et s'assit au bord du lit, dos à la jeune fille recroquevillée comme une bête blessée.

Ah, c'était un peu tard pour ça ! Elle avait voulu jouer avec le loup et pleurait d'être mordue ! Merde, ne s'etait il pas attaché justement en prévision de ce moment ou elle le toucherait et le rendrait fou ?


Je vais demander à la Rouge de trouver un autre homme pour te dépuceler.

Un soupir rauque lui échappa, et les coudes sur les genoux, il plonga les mains dans ses cheveux et s'immobilisa ainsi, tête basse.

Moi je suis pas assez... sophistiqué....

La vérité ? Il la désirait trop, la respectait trop... ne supportait pas de la voir déjà se comporter en femme, en ... Catin ! "Foutredieu, Jules, qu'est-ce qui t'arrive, bordel, c'est qu'une gosse, elle voulait apprendre...."

Un autre soupir lui échappa. Non, il n'en aurait pas la force, de l'avoir à lui pour la livrer ensuite...Non... S'il avait su pleurer, il l'aurait fait.


--Emilla_kair_d_ancle


[La dame capitule devant le roi]

Emilla entend Jules se redresser et tente un regard mal à l'aise vers lui, les larmes retenues derrière ses paupières. Elle ne voit que son dos et entend sa voix, son soupir, son visage entre ses bras, les mains dans ses cheveux, visiblement abattu.

Je vais demander à la Rouge de trouver un autre homme pour te dépuceler. Moi je suis pas assez... sophistiqué....

Le cri cassé qui s'échappe des lèvres de la pucelle vient du fond de son âme, brisé d'un effroi sans nom.

NON!!! ... Non... Pitié Jules non...

Les larmes ne peuvent pas résister et s'échappent sur les joues opalines. Le coeur fragile de la pucelle se brise. C'était le seul cadeau qu'elle pouvait offrir au seul homme qui comptait dans sa vie, tellement, trop peut être... Bientôt elle ne serait plus que l'une des pensionnaires, parmi d'autres et il ne voudrait plus d'elle car d'autres l'auraient eue... Elle n'avait que ces quelques jours pour être à lui et lui seul, pour lui offrir ce qu'elle ne donnerait jamais à aucun autre. Son regard cherche celui de Jules éperdue. S'enroulant dans un drap, soudain mal à l'aise de sa nudité, elle contourne le lit à petits pas craintifs de sa réaction et vient s'asseoir à ses pieds, posant timidement sa tête sur ses genoux.

Laisse moi être pure avec un homme que j'aime... Juste une fois, au moins une fois... Quoiqu'il arrive ensuite je sais que je serai à toi, coeur et âme...

Les larmes roulent sans bruit sur ses joues. Pourquoi a t'elle du tomber amoureuse alors que sa vie lui interdit : une fille destinée à être... catin n'a pas le droit à ce bonheur et sa vie l'a destine à cette fin...


--Jules.


[La Tour, prend garde...]

Il s'attendait à entendre le bruit de la porte qui claque. Le cri déchirant lui fit relever la tête d'un coup.

NON!!! ... Non... Pitié Jules non...

Se redressant, il tourna la tête ; son regard perdu trouva celui, tout aussi éperdu, de la jouvencelle, et suivit sa progression jusqu'à lui. La tête de la pucelle sur les genoux, il se sentit fondre. Il ne pouvait pas l'avoir et la livrer ensuite.. Au dessus de ses forces, se répéta-t-il comme pour s'en convaincre. Mais la gamine en larmes à ses pieds.. Pouvait-il vraiment se détourner d'elle, livrer son pucelage à un autre...?

Laisse moi être pure avec un homme que j'aime...

Etre pure.. Il allait lui dire qu'elle ne le serait plus, justement, quand le reste de la phrase tomba. Raide comme un piquet, il tenta d'assimiler ce qu'elle venait de dire... SangDieu, elle était tombée amoureuse de lui, la Rouge avait raison. Et lui était sombre idiot. Cette volonté de le toucher n'etait pas ce qu'il avait cru. Parce que c'était lui, parce qu'elle avait son premier béguin et peut-être son dernier, elle avait voulu s'offrir.... Mais raison de plus, il ne pouvait pas.... N'avait-il pas fui comme la peste toutes les femmes qui s'attachaient à lui...?

Juste une fois, au moins une fois... Quoiqu'il arrive ensuite je sais que je serai à toi, coeur et âme..

La supplique le fit grimacer. Sa main vint d'elle même caresser les cheveux de la jeune fille en pleurs. Il n'était qu'un salaud.

Excuse moi, petite. Je suis un rustre.

S'emparant de ses épaules, il la hissa sur ses genoux, la berçant maladroitement. Il s'était cru tour imprenable, et les pleurs d'une gamine des rues, future catin, avaient suffi à lui faire baisser le pont levis. " Je ne l'aime pas" songea-t-il, "mais qu'est-ce qui serait le plus dégueulasse ? La prendre pour une fois, rien qu'une, lui offrir ce souvenir auquel se raccrocher... ou la livrer dès maintenant à un autre pour qu'elle ne s'attache pas davantage..?"

Demain, je te montrerai, grommela-t-il de mauvaise grâce. Mais tu ne dois plus jamais me tenter ainsi, petite. Je ne suis pas un saint....

Tombant en arrière sur le coussins, il la garda sur lui, caressant ses cheveux, sa joue, ses épaules.

Dormons un peu avant la nuit, joliette.

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