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Info:
&amp;quot;spin off&amp;quot; du bordel de la rose noire à paris : ou le gardien est tenté par une ribaude.

[RP-R.Noire] Le seul moyen de se délivrer d'une tentation..

Rouquine
[.... c'est d'y céder. Oscar Wilde.]

[Bordel de la Rose Noire, Printemps]

Toutes les filles le voient comme un père.
Sauf elle.
Et il les regarde toutes comme ses filles.
Sauf elle.

Oh, il ne lui a montré qu'une fois qu'elle lui plaisait. Lors de leur toute première rencontre dans les cuisines de la Rose. C'etait un matin, il ya de cela une semaine environ. Il lui a chuchoté qu'il la protègerait.. Depuis, à part un ou deux regards qu'elle a surpris sur elle alors qu'elle travaillait au salon, plus rien. Mais ce chuchotement à suffi. Et depuis, elle l'admire de loin, parfaitement sous le charme, et parfaitement consciente qu'il ne l'approchera jamais. Il est gardien, elle est catin.

Pourquoi ? Oh eh bien... D'abord parce que la rouquine aime les hommes plus âgés. Quand on a été chassée de la maison par son père à l'âge de douze ans, on a tendance à rechercher cette impression de sécurité qu'on a perdue.... Ensuite parce que notre rouquine, toujours pour la même raison, manque de tendresse depuis longtemps. Quelle catin n'en manque pas, me direz vous ? Mais certaines se durcicent. La rousse, elle, n'a pas cette chance, ou cette expérience de la vie. Coeur d'artichaud, elle s'attache facilement à qui veut bien lui donner un peu de chaleur. N'a-t-elle pas ramassé une gamine des rues, risquant son gagne pain en la faisant passer pour sa soeur à la Rose...?


[Cuisines de la Rose, petit matin, quelques jours après leur rencontre.]

Elle est descendue en chemise, pieds nus, à pas de loup pour ne pas réveiller toute la maisonnée. Le jour est bien levé déjà mais cela fait à peine une heure que les pensionnaires sont couchés. Elle se sert un verre de lait et s'assied à la table avec un soupir, sa main droite massant sa nuque douloureuse.

Fichu client de cette nuit, que ça excitait de lui tirer les cheveux en arrière pendant qu'il la besognait ! Et alors qu'elle avait enfin trouvé une position qui ne lui faisait pas trop mal, il a fallu qu'Emilla se mette à bouger. Elle a souvent le sommeil agité, mais cette fois ci la rouquine n'a pu rester allongée près d'elle tant les tremblements du lit la faisaient souffrir.

Soupir. Ah elle va être fraiche ce soir pour les clients, tiens !

_________________
Baudouin.
[L'homme est incapable de choix et il agit toujours cédant à la tentation la plus forte. - André Gide]

Petit matin à la Rose, l'aube s'en est allée pour céder place au jour. La maison s'est endormie après moultes soupirs allanguis. Allongé dans son lit, torse nu comme bien souvent, le pourpoint négligemment posé sur un fauteuil et les bottes lancées à tout va, le vieux cerbère a les pensées qui vagabondent. La Rose... son foyer, la Rouge... amie, confidente, douce complice tendre qui lui a ouvert les portes de sa demeure. Un fin sourire étire ses lèvres. Il est chanceux au fond. Alors même que sa relation bat de l'aile avec celle qui porte son enfant, alors qu'il n'a où aller pour se sentir vraiment chez lui, il est nourri, logé et en plus il aime son travail.

Ses filles. Chacune d'elle est un pétale de cette Rose qu'il chérit. Il donnerait sa vie pour chacune d'elles, même si dehors on les voit comme des catins, lui, qui plus jeune se serait gaussé de pareille attitude, les aime comme ses filles. Entre demi-sommeil et demi-éveil, il rêvasse. Une crinière de feu, le corps d'une nymphe délicieuse, aux courbes rondes et plaisantes... il ne voit pas son visage, il sourit, tend sa main, frôle un sein... Baudouin au pays des merveilles. Désir. Envie... Inassouvie.

Au final, il grogne, et se redresse, contrarié, les braies trop étroites. Encore une fois. Il se lève, s'arrose rapidement le visage d'un peu d'eau fraîche. Se calmer... avant toute chose, rester calme. Après deux ou trois inspirations. Il ouvre la porte et sort, sans prendre la peine de mettre une chemise, à cette heure de toutes façons... tout le monde dort!

Rageur, la mine pâle et les traits tirés, mal rasé, il sait que le sommeil ne viendra pas, tiraillé entre son rêve délicieux et le souci de s'y soustraire. Il est des choses qui ne vous appartiennent pas, il est des choses qui ne doivent pas être. Nonchalant, il se rend jusqu'à la cuisine.

Il entre et se fige. Là. Le soleil baigne la pièce de lumière et la rend encore plus belle, sa main posée sur sa nuque dévoile une peau tendre et laiteuse. Il se mord la lèvre. Son rêve le poursuit ou quoi? Ah... non, tudieu, c'est la réalité!

Au delà du désir premier qu'il a ressenti lorsqu'il la vue pour la première fois, il s'est habitué à elle, à sa bonne humeur et son entrain, malgré leurs échanges plus que limités. Comment une fille telle qu'elle, peut être catin? Elle est... si pleine de vie! Un léger sourire pointe sur ses lèvres, s'il avait vingt ans de moins, il serait tombé amoureux d'elle et il l'aurait certainement enlevée à tous les bordels du monde pour l'emmener à l'aventure. L'Orient, la route, l'amour... Il soupira légèrement. S'il avait vingt ans, il ne serait pas gardien dans un bordel et il n'aurait certainement pas vu d'elle ce qui fait toute sa beauté. Il aurait payé, et une fois l'affaire faite s'en serait allé, comme tous les autres.

Amertume de la vie. Faisant craquer son dos, il referme la porte, doucement.


Le bonjour Rouquine, tu ne dors pas toi non plus?

Il ose à peine la regarder et va s'asseoir en face, loin, un peu plus loin, sur le bout du banc, comme un écolier qui aurait peur de faire une bêtise.

Paisiblement, tout comme elle, il se sert un verre de lait et soucieux de ne pas croiser son regard, jette un coup d'oeil par la fenêtre.

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Rouquine
La porte grince, elle relève la tête, se demandant bien qui peut-être déjà debout à cette heure...

Lui !

L'espace d'une fraction de seconde elle lit un mélange de surprise et de... est-ce de l'admiration ? dans le regard de Baudouin, mais celui-ci se détourne si vite qu'elle pense l'avoir imaginé.


Le bonjour Rouquine, tu ne dors pas toi non plus?

Oh ! 'Jour Baudouin !

Grand sourire, comme chaque fois qu'elle le voit. Une ado avec un béguin. Ridicule. Mais... Le large sourire ravi qui s'est peint sur son visage tombe légèrement alors qu'il continue d'éviter son regard. Oui, elle a du rêver, songe-t-elle alors que les yeux bleus le suivent jusqu'à la table, non sans s'arrêter un peu trop longtemps sur le torse nu. Après tout, il ne la regarde pas, elle peut s'en donner à coeur joie...

Ahem, tu n'as toujours pas répondu à sa question, lui rappelle une voix intérieure moqueuse. Pourquoi les voix intérieures sont elle si méchantes, hein ? Déglutissant, elle ouvre la bouche. Rien ne sort. Et la bataille de s'engager dans son petit esprit embrumé par le manque de sommeil...

Allez, quoi, c'est qu'un homme.
Oui mais c'est cet homme là ! M'impressionne... Me r'garde pas. Me plait...
Oui enfin c't'un homme.
Torse nu.
T'en a vu plein des torses !
Oui mais c'est ce torse là...
Bon roxanne arrête tes conneries, si tu dis rien il va te prendre pour une cruche !


Ma soeur bouge en dormant et comme j'ai mal à la nuque...

Elle laisse la phrase mourrir, le regard bleu ne quittant pas le Cerbère. Va-t-il admirer la fenêtre encore longtemps ? Une petite boule de déception se forme dans l'estomac de la jeune catin. Arrête d'espérer un regard de lui, Roxanne. T'es qu'une fille de plus pour lui....Quand tu le prends à te regarder c'est juste qu'il te surveille ! D'un autre côté t'es coincée avec lui ici, autant lui faire la conversation....

Et toi, pourquoi ne dors-tu pas ?
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Baudouin.
Il sent son regard sur lui et il contracte ses muscles pour faire comme si, comme si de rien n'était. Il se détourne de la fenêtre et pour de bon, la regarde. Autant faire face, et puis, ce n'est qu'une femme, il ne va pas avoir peur tout de même!

Il lui sourit, distant mais amical.


Si ça ne va pas, je sais que Lucrèce est une connaisseuse de potions, elle pourra peut-être soulager tes maux. Il faudra voir avec elle.

Machinalement, il passe sa main sur sa nuque, trempant ensuite ses lèvres dans le lait.

Le sommeil ne vient pas.

Peu prolixe le vieux cerbère. Prudent, avant tout... Il repose le godet et s'étire. Mine décontractée... Genre!

Et bien l'avantage, c'est que nous pouvons faire causette et un peu plus ample connaissance!

Calme, détendu, amical. Voilà, c'est bon, il tient la pose. C'est une fille comme les autres, une de "ses" filles, une gamine quoi, une gosse, un bout de chou! sur lequel il doit veiller, dont il doit prendre soin, comme de chacun des pétales de la Rose. On respire et on se détend. Rien à signaler.
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Rouquine
Le sourire qu'elle lui rend est tout aussi amical mais n'a rien de distant. Tendre, éclatant, ravi, tout ce que vous voulez sauf distant.

Merci, mais c'est rien de grave. Un client un peu trop...

Elle s'interrompt. Ce genre de détails lui donnerait juste l'impression qu'elle se plaint. Alors elle sourit et plaisante.

....amoureux de mes cheveux !

Elle secoue la masse d'anglaises cuivrées qui d'ordinaire est remontée en chignon, mais s'écroule sur ses épaules en cet heure matinale. Petit rire. Après tout vaut mieux en rire qu'en pleurer, hein. Il s"étire, elle se lèche les lèvres, regard attiré par le torse qui s'étend. Comme il doit être rassurant et fort ce torse là. Un torse qui sert à barrer le passage aux violents qui font pire que tirer les cheveux. Retire tes yeux de là, il va te voir....

Et bien l'avantage, c'est que nous pouvons faire causette et un peu plus ample connaissance!

Elle s'ébroue. Les yeux troublés se font chaleureux. Oui, elle aimerait vraiment le connaître mieux, il doit en savoir des choses sur la vie, lui, en avoir des choses à raconter.... Plus détendue à présent, sa langue se délie d'elle même.

Si l'sommeil ne te vient pas, c'est peut-être toi qui devrait aller voir Lucrèce. C't'une brave fille, elle nous a aidé à camoufler les bleus d'Emilla quand on est arrivées. Sans nous connaître.

Elle l'observe, songeuse.

Tu sais, y a mieux que les potions pour arriver à dormir. Un homme ne dort jamais bien seul, tu devrais demander à une ou deux des filles de dormir à ton côté.

La suggestion est sincère et sans arrière-pensée. Enfin si mais.... Petit haussement d'épaules. Elle ne peut de toutes façons pas lui proposer de dormir entre Emilla et elle. Sa "soeurette" ne fermerait pas l'oeil de la nuit, morte de trouille. Et elle..non, plus, elle crèverait d'envie.... Se léchant inconsciemment les lèvres pour la seconde fois en cinq minutes, elle finit par ajouter d'un ton enjoué, les yeux pétillants.

Bon, je dors plus mal depuis qu'Emilla partage ma couche, mais c'est parce qu'elle bouge, hein !
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Baudouin.
Cette fois, les yeux noirs se plantent dans les azurs, jusqu'à se perdre dans l'infini de cet océan. Troublé... par la femme, par la question, l'affirmation, la proposition. Parce que... est-il fou ou lui a-t-elle très indirectement proposé de partager sa couche? avec tact et délicatesse... Quelle femme! Toute en nuances et en subtilités! Mais, on n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace.

Je... euh...

Silence. Réflexion. Sa couche, elle est vide depuis que Cerdanne a pris la clé des champs. Mais il sait qu'elle reviendra, elle revient toujours, comme la marée, comme la tempête. Petit chardon de sa vie qui va et vient en tourbillonnant contre lui. Sa couche est vide depuis qu'avec Amy, ils se parlent séparés par un mur, sans s'entendre, sans se comprendre.

Alors, il s'interroge le vieux cerbère. Jeune, effectivement, sa couche était rarement vide, il dormait comme un loir, la dague sous l'oreiller et se réveillait au frôlement d'une plume, au bruissement d'une feuille. Mais, il avait vieilli. Il était toujours aussi amoureux de femmes, elles avaient toujours le même impact sur lui, mais son besoin de solitude était plus grand. Alors finalement, ces nuits seul...

L'allusion à Lucrèce le fit sourire. Elle était en effet bien plaisante la Lucrèce, pulpeuse, un fruit juteux et tendre, dont on se délecterait avec plaisir. Mais la concupiscence n'était pas au coeur de sa vie. Vieilli par les ans, par les privations, même s'il s'entraînait à nouveau avec ardeur, même s'il avait retrouvé ses capacités de soldat, il ne cherchait plus la même chose qu'avant.

Il grogna légèrement, sans quitter des yeux Rouquine. L'envie de jouer la séduction devenait plus forte que sa peur de pécher... Se perdre dans son regard, lui procurait une sensation délicieuse, un fourmillement dans son ventre, le désir au fond des braies, bien caché sous la table. Une brûlure douloureuse et délicieuse. Il attendait qu'elle détourne le regard d'elle-même.

Je pense qu'après ces nuits de débauche, vous avez besoin de repos avant tout, loin de moi l'idée d'ennuyer Lucrèce avec des insomnies de vieillard. Et pour les plantes, elle ne peut plus rien pour moi.

Il ne lui dira pas que seul l'opium lui apporte un peu de paix, qu'il fait tout pour ne pas sombrer trop souvent, car il sait les conséquences qu'impliquent de tels excès.

Cela dit, si Emilla bouge trop, tu peux toujours venir dormir dans ma chambrée.

Le regard se fait plus intense, et son désir plus grand encore. Il imagine déjà. Une nuit avec elle... Dieu, serait-ce possible? Certes, il ne pourrait pas en dormir, et se contrôler!!! Torture!

Mais des tortures, il en avait vu d'autres et puis vu son sommeil, il pouvait toujours s'allonger sur le sofa.


Je peux te prêter mon lit, ne t'inquiète pas, je n'y serai pas. Préviens moi avant tout de même que je n'y sois pas en charmante compagnie!

Crâneur! Comme si c'était si fréquent que cela qu'il soit en charmante compagnie! Il lui lance un sourire charmeur, provocateur. Baudouin joue avec le feu... s'y brûlera-t-il?
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Rouquine
Happée par le regard qui soudain cesse de fuir le sien, elle ne bouge plus d'un pouce. Il la regarde à nouveau comme ce tout premier jour....

Je... euh...

Non, elle a du se tromper, il semble plus gêné qu'intéressé, et la jeune catin réprime un soupir. Evidemment, il croit qu'elle lui propose sa couche.... Et elle l'eut fait, faut pas croire, mais là pour le coup elle parlait de son sommeil... Elle l'observe tandis qu'il plonge dans une sorte de rêverie ou de réflexion, les yeux toujours rivés aux siens, souriant même à un moment. Fascinée, la jeune catin se perd dans les yeux sombres sans ciller.

Léger grognement, regard plus intense encore, et toujours, la jeune fille soutient son regard. Pourquoi s'en priver, il est si mystérieux...Et il semble la défier autant à présent qu'il la fuyait tout à l'heure. "Toi, tu ne sais pas ce que tu veux", songe-t-elle alors qu'enfin il rompt le silence. Débauche, repos...hum oui, elle parlait bien de repos.. Bouche ouverte pour répondre, vite refermée alors qu'il poursuit et puis...


Vieill....?

Les yeux bleus s'écarquillent. Que Marie le voit comme un vieillard, elle comprend. Elle même devrait aussi, peut-être mais lui...? Pourtant elle ne finit pas sa pensée, préférant l'écouter jusqu'au bout.

Cela dit, si Emilla bouge trop, tu peux toujours venir dormir dans ma chambrée.

Maintenant plus de doute, ce n'est pas comme une de "ses filles" qu'il la regarde. Même troublée, elle a trop de métier pour ne pas reconnaître un homme qui la désire. Intensément. Les yeux bleus ne flanchent pas et lui répondent avec la même intensité. Elle le désire et n'a aucune intention de le lui cacher. Encore une fois elle ouvre la bouche pour lui répondre... se mord la lèvre et écoute la suite.

Je peux te prêter mon lit, ne t'inquiète pas, je n'y serai pas. Préviens moi avant tout de même que je n'y sois pas en charmante compagnie!

Il lui lance un sourire aussi charmant que provocant. Mais même sans cela, sa remarque sur la "galante compagnie" aurait trahi le vieux soldat. Il veut lui faire savoir qu'il plaît encore... Sans le lâcher des yeux, le regard par en dessous, elle sourit en coin, un sourcil très légèrement arqué. "Comme tu changes ton fusil d'épaule, tu ne me regardais même pas il y a deux minutes", songe-t-elle, toute son assurance revenue depuis qu'elle sait, sans l'ombre d'un doute, qu'elle lui plait...Elle s'accoude à la table et se penche en avant comme pour faire une confidence, parfaitement consciente que ça permet une vue imprenable sur ses jeunes seins blancs. La nervosité s'est envolée, elle est d'un calme olympien.

Mais Baudouin, répond-t-elle d'une voix sensuelle, yeux pétillants, si je dormais dans ta couche je ne pourrai fermer l'oeil... que tu y sois ou non.

Rien que de sentir son odeur la rendrait .... Elle ne le quitte toujours pas des yeux, et ajoute d'une voix plus désinvolte...

Ce n'est pas pour rien que je t'ai suggéré la couche d'autres filles de la maison pour trouver le sommeil, et non la mienne...

Le mot sommeil est légèrement accentué. Yeux rivés aux siens, elle refuse de lâcher. Le jeu est commencé, et même s'il ne mène nullepart, elle y prend déjà tellement goût que la chaleur dans son ventre semble irradier tout son corps. Elle se radosse, confortable, prend une gorgée de lait, essuie d'un coup de langue bien placé la moustache qu'on ne manque jamais de se faire .... Et ajoute d'un ton calme.

Tu n'es pas un vieillard.
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Baudouin.
Tudieu... cette fille est le démon, c'est certain, tant la tension en lui et grande et ce foutu désir qui ne fait qu'empirer. Il voulait jouer et voilà que... son regard se pose sur le décolleté alors qu'elle se penche, habile...

Son décolleté, il s'y perdrait comme dans ses yeux, comme entre ses cuis...

Grognement sourd... Baudouin! Tu t'égares! Pour mieux cacher son désir, il enfonce ses ongles dans sa main, histoire de se rafraîchir les idées. Vieilles tactiques de moine, généralement efficaces!

Il l'écoute, observe ses gestes du coin de l'oeil alors que son regard est à nouveau plongé dans les yeux de la belle. Sa langue vient chercher le lait sur le bord de ses lèvres et cette vision lui arrache un sourire. Petite fille si femme... ou petite femme, encore si fille...

Le sourire se fait tendre, il baisse les yeux, la guerre n'est pas perdue pour autant, à ce jeu là, tous les coups sont bons.

Tous les coups... Une main se tend et se pose doucement sur celle de la catin, paternelle? Quoiqu'il en soit, il ose.


Le sommeil viendra bien quand il viendra et... si tu ne me vois pas vieux, alors je suis chanceux!

Veut-il se rassurer? Veut-il se prouver qu'il peut la toucher sans frémir de désir? En tout cas, c'est ce qu'il essaie. Il ne bouge plus, peur, doute, exaltation... trouble.
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Rouquine
Il baisse le regard en premier. Elle sourit . Victoire modeste, il faut dire que l'arme du décolleté est si efficace que c'en est presque de la triche.

Mais lui en a aussi, et peut-être pas celles qu'il croit... Le grognement sourd qui échappe du cerbère lui arrache un frisson d'envie. Mais déjà le regard noir vient rejoindre le sien alors qu'elle se lèche lentement les lèvres et... il sourit ? Alors... Décolleté = grognement... langue qui passe sur les lèvres sensuellement =.. sourire tendre ? Le joli front se plisse, elle a merdé quelque part. Il n'a même pas relevé son allusion plus que directe. Mais qu'à cela ne tienne, elle a encore d'autres tours dans son sac. Et puis ce sourire tendre la réchauffe en dedans presque plus que... Une large main vient se poser sur la sienne. Elle baisse les yeux dessus, songeuse.


Le sommeil viendra bien quand il viendra et... si tu ne me vois pas vieux, alors je suis chanceux!

Lentement elle relève les yeux, l'étudie. Il est immobile, main sur la sienne, le regard illisible tant de choses le traversent. La chaleur de la large paume irradie sa menotte. Frisson. Silence.
Elle le laisse durer un instant, elle les savoure, cette main et cette tension entre eux. Quand elle parle à nouveau, c'est à voix basse. Intime
.

Tu as raison. Pourquoi s'entêter ? Il y a tant de choses à faire quand le sommeil ne vient pas....

Et de poser sa main libre sur celle de Baudouin, regard toujours braqué dans le sien, attentif à ses réactions, tandis que d'un léger va et vient eelle ne peut s'empêchr de découvrir cette peau, les larges veines qui la parcourent. Que ce jeu est délicieux et troublant...Ce soir dans les bras d'un gros bourgeois, c'est à ces yeux noirs et à cette main d'homme fort et expérimenté qu'elle songera...
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Baudouin.
Le contact n'en finit pas, l'instant devient éternité. Il ferme légèrement les yeux, faisant mine d'être fatigué. Juste pour mieux savourer sa présence, sa chaleur. Et puis, il ferme aussi les yeux pour ne pas avoir envie de plonger la tête la première entre ses seins. Comme il y dormirait bien! Enfin... quoique, dormir?

Voilà que sans le savoir Rouquine donne encore matière à son imagination lors de ces jours sans sommeil et ses longues nuits de veille. D'ailleurs, déjà, son esprit vagabonde à nouveau...

Mais son esprit revient à la raison: Juste une fille, comme les autres... tu parles! Il hoche la tête comme pour se défaire de l'image des seins offerts et du contact que cela pourrait provoquer. La main se retire.

Léger soupire. Encore une fois, il ne relèvera pas ce qu'elle dit, du moins, certainement pas comme elle l'entend, et il le sait.. Jouons avec le feu, mais pas encore avec le diable.


La maison semble profondément endormie, je vais sans doute m'entraîner un peu aujourd'hui. La journée sera belle.

A nouveau, attiré par la fenêtre, il la contemple - la fenêtre! -

Tu devrais essayer de te reposer, Rouquine, ça ne te fera que du bien. Et tu sais que ma couche est libre, la proposition tient toujours.

L'imaginer dans son lit alors qu'il s'entraîne... c'est bon pour lui donner des suées toute la journée et pas n'importe lesquelles! Il se lève et s'étire, faisant rouler ses muscles de vieux soldat, sentant la peau des cicatrices tirer, à quelques endroits, là où parfois, elles lui rappellent qu'il fut jeune et valeureux et qu'aujourd'hui, l'âge le rattrape.
_________________
Rouquine
La grosse main glisse d'entre les siennes. Elle ne cherche pas à la retenir. "Tu sais peut-être ce que tu veux, finalement" songe-t-elle en l'entendant soupirer, "mais tu ne peux ou ne veux pas y toucher"...

Voilà, de l'entraînement, rien de mieux pour se fatiguer le corps et de libérer l'esprit.

Mensonge éhonté. Elle voit bien mieux. Mais il a raison, le risque est grand après tout. Le voilà qui lui offre à nouveau sa couche, en "toute innocence". Pourquoi ? Elle se penchera sur la question plus tard, allongée dans... quel lit, au fait ? Que faire... refuser en répétant qu'elle n'y dormirait pas une seconde...? Il croirait qu'elle insiste, et elle n'est pas femme à se jeter au cou d'un homme qui s'éloigne. Alors quoi, accepter et se contredire...? Elle se lève, s'étire.

Eh bien, pour cette fois peut-être... au moins Emilla ne me bousculera-t-elle pas...

Elle masse son cou à nouveau douloureux maintenant que tout son être n'est plus concentré sur Baudouin, et uniquement lui.

Dans un lit vide je serai plus confortable.

Il s'est de nouveau tourné vers la fenêtre, pour échapper à la tentation, sans doute. Elle pose sa main sur la poignée de la porte, et ne peut résister à l'envie de lancer avec un sourire taquin...

A moins qu'il n'y ait une "charmante compagnie" encore endormie dedans, bien sûr...?
_________________
Baudouin.
Les yeux rivés sur la fenêtre baignée par la lumière du matin, il esquisse un sourire en l'entendant. Elle ne croit pas si bien dire la belle aux cheveux de feu. Il aspire à cet entraînement, plus qu'aucune autre fois. S'éloigner d'elle, de la tentation, de l'envie de la toucher et retrouver la joie du combat, même si l'entraînement est minime, vu les conditions offertes par la maison.

Cependant, il ne peut s'en empêcher encore une fois... il la contemple, entre gourmandise et supplice.


Je suis heureux que tu acceptes, et non, tu n'y trouveras personne, pas de charmante compagnie cette fois-ci, Rouquine. Tu seras sans doute la plus charmante des compagnies que ma couche ait accueillie depuis quelque temps.

Sourire malicieux, le regard posé sur elle, glisse sur la tunique légère. La lumière rend sa chevelure encore plus attractive et laisse deviner son corps sous la chainse légère. Il se mord les lèvres... d'envie. File, belle insolente, file vite et laisse le vieil homme à ses démons.
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Rouquine
Un sourire éclatant lui vient spontanément aux lèvres.
Parce qu'il renonce à prétendre avoir multitudes de femmes en sa couche.
Parce qu'il admet clairement qu'il la trouve charmante.
Parce qu'il la regarde à nouveau.
Parce qu'il se mord les lèvres....

Les yeux brillants du plaisir de tout cela, sans fierté ni victoire, la jeune fille soutient son regard et ne cherche plus à jouer, du moins pour l'instant. Troublée par cette lèvre mordue, elle finit par baisser les yeux pour ne pas lui imposer plus longtemps le désir évident qu'elle a de venir y goûter.


Bon entraînement, Baudouin. Et merci.

[chambre de Baudouin]

Elle file à l'étage, légèrement chamboulée tout de même, le coeur battant. Arrivée devant sa chambrée, elle pousse la porte doucement, presque avec révérence. Ainsi c'est ici qu'il dort...Une main légère effleure les meubles alors qu'elle tourne autour du lit.. Et finalement s'y glisse, remontant les couvertures bien haut pour mieux en respirer l'odeur.

Contrairement à ce qu' elle avait cru, la jeune rouquine s'endort vite, roulée en boule, enveloppée de ces draps qui ont connu le corpsde Baudouin. Veinards. Sa nuit sera peuplée de rêves dans lesquels elle est blottie dans les bras du vieux soldat, protégée et entourée.

S'il revient dans la chambrée après son entraînement, Baudouin trouvera dans son lit une jeune femme confortablement lovée dans les bras de Morphée, le sourire aux lèvres. Dormant du sommeil du juste, comme si sa place avait toujours été là.

_________________
Baudouin.
[Quelques heures plus tard: On n'est pas dans la m*rde]

Assis dans la cour de la Rose, toujours torse nu et pieds nus, il la revoyait quitter la cuisine, souriante et tellement ravissante dans la fraîcheur du matin. Étrange rencontre, perturbante situation. Comme si sa vie n'était pas assez compliquée comme ça.

Une relation tumultueuse et tendue avec la femme qui portait son enfant, sa vie divisée entre son pied à terre de Mortagne et la Rose Noire où il passait de plus en plus de temps, la question qui ressurgissait chaque jour: devait-il ou pas se rendre près d'Amy pour son accouchement? Et puis, il y avait Cerdanne. Le petit chardon provençal qu'il avait vu, il y a peu, au bord de la mort dans un cimetière de la Cour des Miracles. Elle lui manquait, mais il se refusait à la mettre en cage. On n'emprisonne pas les oiseaux, on ne cherche pas à retenir le vent entre ses doigts...

Il passe une main rugueuse dans ses cheveux grisonnant, puis sur son visage, essuyant la sueur qui perle à grosse goutte. Certaines vieilles cicatrices lui font mal, suite à son entraînement, son visage se crispe. Il a l'habitude. Depuis que la vieillesse est là, son corps change, il doit s'adapter, faire avec. Son expérience est précieuse pour ne pas perdre la main. Il se redresse et fait craquer ses os sous la douceur du soleil, rouler ses muscles. La fatigue est là.

Avec nonchalance, il rentre en la demeure, ayant oublié pour un instant qu'il a une invitée dans son lit. Silencieusement, il pénètre dans sa chambrée, trop las pour prendre un bain dont il aurait pourtant bien besoin. Esquisse d'un sourire en se rappelant, jetant un coup d'oeil à la chevelure rousse éparse dans son lit. Vautré dans le sofa, sans oser approcher, il la contemple, cherchant à mettre de l'ordre dans ses idées.

Que ressent-il pour elle? Si ça n'était que du désir, il ne serait sans doute pas bien difficile de l'assouvir. Bien sûr, elle est pensionnaire de la Rose et donc, par là même, il lui est interdit de la faire sienne, même s'il sait que cela n'arrête pas d'autres pensionnaires de la maison, mais le souci n'est pas là. Le souci, c'est qu'il ne la voit ni comme les autres filles de la Rose, ni comme une catin. En elle, il voit la femme et apprenant à la connaître, à l'apprécier chaque jour, à passer du temps avec elle, il s'attache le vieux bougre. Aimer une catin est une folie, il le sait. De toute façon, il ne l'aime pas, il s'en défend, il s'en protège. Il aime un petit chardon qui s'envole au vent.

Il se redresse pour ne plus voir la scène si merveilleuse d'une femme allanguie entre les bras de Morphée, si belle dans sa simplicité et si fragile, là, à sa merci, pudiquement recouverte par les draps qui ne font qu'attiser son imagination un peu trop débordante. Posant la tête dans ses mains, il lâche un soupire silencieux.

Peu à peu, le sommeil le prend, léger, fugace, entre rêve et cauchemar; la torture continue...

_________________
Rouquine
[Chambrée de Baudouin, environ une heure avant que tout la maison ne s'éveille.]

Un corps qui s'étire, un grognement léger, une main qui tâtonne instinctivement pour trouver Emilla.... rien ? Un oeil bleu qui s'ouvre, puis se plisse immédiatement pour échapper au feu fulgurant qui l'éblouit. Foutue chevelure ! D'un geste impatient elle vire la mèche qui lui est tombé sur les yeux et capture les rayons du soleil pour les décupler.

Avec un baillement sonore et aigu, elle se redresse, se frotte les yeux,puis prend enfin conscience du décor qui l'entoure. La chambre de Baudouin. Elle n'a jamais si bien dormi, paradoxalement. Et là, sur le sofa... La Rouquine sort du lit et va s'accroupir devant le corps avachi dans une position qui doit être extrêmement inconfortable.

Quelques secondes, elle s'offre le luxe d'observer le visage buriné. Même dans le sommeil il a l'air fort ; mais même dans le sommeil il n'a pas l'air en paix. L'index se risque à effleurer la balafre qui lui barre le visage. Puis, se sentant comme une voleuse, elle passe une main douce dans la chevelure grisonnante.


Baudouin... reste pas là, tu vas te briser les reins...

La voix est douce, caressante, tout comme la main dans ses cheveux. Dans un autre monde, elle pourrait s'occuper de lui, apaiser ses tensions, écouter ses pensées. Se blottir contre lui. Dans un autre monde.

Baudouin....
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