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[RP] Promenons nous dans les bois... - Saintes

Cyrinea
Le matin l’avait trouvée encore ivre. Et à l’ivresse venait de se rajouter la peur. Car il est plus facile d’affronter une armée que le visage blessé d’un homme que l’on appelle de tout son être et dont on redoute encore plus qu’il réponde à cet appel.

Elle avait peur, oui, la Sirène. Pour la première fois peut-être. Et plutôt que d’implorer son pardon, plutôt que de le voir le lui accorder, elle préfèrerait qu’il lui crache au visage ou bien qu’il la frappe et lui dise combien il la méprise et la hait.

Se cacher et s’enfouir alors qu’elle n’avait besoin que de ses bras ; s’enfoncer dans la laideur alors qu’elle ne voulait qu’en sortir. Mais elle ne savait pas comment. Pas douée pour ça la brune...

Elle avait hésité tout le jour à se rendre dans la forêt. L’attendre, quitte à mourir de froid et de honte. Elle avait écrit aussi de nombreuses lettres qu’elle avait toutes brûlées. Que dire de plus...que répondre à une âme si belle quand on n’a fait que la souiller et la plonger dans la souffrance.

Lorsqu’elle le vit, son sang se figea.

Elle se posa contre un tronc d’arbre. Le regarda. Peut-être pour la dernière fois. Alors, elle ne fit pas un pas mais se mua en une immobilité afin de graver éternellement son visage dans sa mémoire.
Cymaque
Les yeux encore rivés sur le tronc écorché par les deux amants, Cymaque songeait à leur histoire comme à celle de deux personnes qu'ils n'étaient plus. Toujours, l'innocence, la blancheur s'effacent, tôt ou tard. Toujours la lumière s'assombrit. Est-ce cela, aimer ? Accepter cette noirceur, l'endurer. La lumière peut-elle revenir ? L'amour peut-il rester, intacte, malgré les infortunes et les douleurs de l'âme ?

Il se demandait cela, avec toute l'amertume que procure la sensation d'un sentiment qui s'étiole, quand un léger craquement troubla le silence. Comme le bruit d'un pas, mais si léger que Cymaque, perdu dans ses pensées, avait failli de pas l'entendre. Un long moment, son corps resta pétrifié, tandis que son esprit, lentement, semblait s'élever au dessus de sa propre existence, loin de toute perception... Durant plusieurs secondes, il ne sentit plus rien, ni le froid glacial qui lui gelait les pieds, ni la moiteur déplaisante qui frisait ses cheveux bruns, et même ses yeux grands ouverts ne lui renvoyaient qu'une image floue, indéchiffrable.

Il n'y avait eu qu'un bruit, et puis plus rien. Ce pouvait être n'importe quoi, comme un oiseau se posant sur son nid, un renard regagnant sa tanière. Pourtant, il lui semblait sentir cette présence, cette force qu'il connaissait si bien, qu'il avait pu ressentir si souvent, qui l'avait fait la désirer si puissamment. Lentement, il tourna son visage, et son regard, imperceptiblement, se posa sur une ombre appuyée contre un arbre. C'était elle...

Comme il la vit, tout ressurgit, en un éclair. Pourtant, elle semblait tellement différente... plus sombre, plus complexe, plus tourmentée encore qu'il ne l'avait jamais vue. Mais sublime, lumineuse, aveuglante. Il voulait courir vers elle, dans sa lumière, dans son obscure clarté qui brillait là comme un mirage. Soudain, il la désira si violemment qu'il aurait voulu ne faire qu'un avec elle, juste ici, juste maintenant.

Mais au lieu de cela, il ne put que l'appeler, faiblement, d'une voix qui s'étranglait presque :


Cyrinea...
Cyrinea
L’étranglement de sa voix lui vrilla le cœur et l’âme.

Elle se détacha du tronc contre lequel elle s’était protégée et fit un pas vers lui.


Tu es revenu...Je...

Elle avait envie de lui tendre la main, se jeter dans ses bras, se blottir contre lui, lui dire, tout lui dire, ce qu’il pouvait comprendre, ce qu’il ne pourrait jamais, le dicible, l’indicible, la mort d’une jeune fille, la naissance d’une sirène, de son chant, de ses charmes et de sa défiance en les hommes.

La nature s’était faite silence et le second pas qu’elle fit emplit l’espace du crissement de la neige comme si désormais, de tous ses actes, devait jaillir l’impureté.

Elle ôta son capuchon et dévoila son visage.

Elle devait être très pale, esquissa un sourire triste. Il ne pourrait sans doute jamais plus l’aimer comme avant.

Elle posa sa main sur son visage, l’effleurant à peine.

Une bouffée de douleur et de désir la submergea.


Je comprendrai que tu ne puisses jamais me pardonner même si aujourd’hui j’implore ce pardon de toutes mes forces...comme jamais je ne pourrai me pardonner moi-même. Je nous ai brisés...brisés...

Sa voix s’étrangla dans un sanglot. Elle retira sa main de son visage.
Cymaque
Sa main qui frôle sa joue, sa voix qui s'élève, profonde, dans le silence terrifiant qui les entoure. Et soudain, alors que sa main se retire, le paysage qui s'effondre autour d'eux. Tout disparait, il ne reste qu'eux. Cymaque la regarde, et tandis qu'il cherche ses mots pour lui répondre, il comprend tout, il saisit tout. Cette force qui les pousse l'un vers l'autre, cette attirance irrépressible contre laquelle il ne servirait à rien de lutter. Il voit tout le remords et la douleur dans les yeux de Cyrinea, et il réalise que cela n'a que trop duré.

Oui, je suis revenu, je n'aurais pas su aller ailleurs que vers toi...

Il se tait un instant, tend sa main et caresse le doux visage de la jeune femme.

Je suis revenu car je devais savoir... Si mon amour pour toi est trop grand, s'il t'effraie ou t'embarrasse, s'il ne te convient pas, alors je reprendrai la route à la recherche d'un ailleurs où tu ne seras pas. Mais si tous ces mots partagés avaient un sens pour toi, si comme moi tu trembles à l'idée de nous perdre, alors... relevons nous ensemble.

Il s'approche plus près, prend sa main et y dépose ses lèvres.

Qui a dit qu'il fallait s'aimer comme ceci ou comme cela ? Si ton amour est intact, voilà la seule chose qui compte pour moi. Il n'est pas donné d'aimer ainsi si souvent, alors ne laissons pas les blessures du passé détruire cette chance...
Cyrinea
Ses yeux brillèrent, elle qui croyait ne jamais plus pouvoir pleurer. Une larme coula pour se déposer sur sa main à lui, et elle l’enserra de la sienne, pour pouvoir la croire, réelle, palpable.

Ton amour est ce à quoi je tiens le plus au monde. Je n’ai qu’un seul désir : enterrer ma part d’ombre et naître à la lumière, avec toi.

Elle frémit au contact de ses lèvres sur sa main. S’approcha de lui encore davantage.

Je ne peux rien te cacher Cymaque. Vivre sans te le dire n’était pas possible. Mais crois-tu que tu pourras aimer une femme qui parfois souffre à en crever, détrousse les voyageurs, est taxée d’hérétique, connait les geôles du royaume ?

Elle enfouit sa tête dans son cou, rapprocha son corps du sien pour l’enlacer. Elle ne désirait personne d’autre que lui. Tout le reste n’était que chimères.

Sa chaleur l’enveloppe, elle oublie ses peurs, ses tourments.


Je t’aime tant....
Cymaque
A présent, elle était là, juste au creux de ses bras, et rien d'autre n'avait d'importance. Elle avait dit les mots, ces mots qui résonnaient en lui comme une délivrance.

Tu peux voir en toi toutes les pires bassesses, moi je ne vois rien d'autre que cette flamme qui brule, jusqu'à te consumer parfois, si lumineuse, si inaltérable...

Il l'enlaça fiévreusement. Une esquisse de sourire sembla naitre sur ses lèvres.

Tes souffrances et ton passé, je les prends avec toi. Je n'ai pas la prétention de pouvoir les effacer. Tout comme je ne peux pas te promettre un avenir moins sombre. Ces ténèbres qui sont en toi, y sont peut-être à jamais. Mais le reflet de toi que tu verras dans mes yeux, je veux te l'assurer empli de confiance et d'espoir.

Du bout de ses doigts, il releva le menton de la jeune femme, et plongea son regard dans le sien.

Oui moi aussi, je t'aime tant...

Sur ces mots, il lui offrit ses lèvres dans un baiser qui exhalait un goût mielleux de renaissance.
Cyrinea
Ses yeux se fermèrent et elle embrassa l’espoir, la beauté, le pardon, ces lèvres qu’elle avait tant désirées, la fièvre de son corps et du sien, ses rêves d’avenir, la vie qui s’emballe, son cœur, sa foi, et sa main dans son dos qui l’étreint et le presse contre elle dans l’urgence impérieuse de devenir sienne, là, dans les bois et la neige, sur un lit de pureté et de renouveau.

Sa bouche est tendue vers lui, souffles mêlés, emmêlés, divins nœuds que jamais plus elle ne veut démêlés.

Alors elle se mêle et s’emmêle, et le fil se déroule à l’envers de sa vie, jusqu’au commencement de la leur. Il était une fois...deux syllabes et un destin. Le leur.

Ses doigts se posent sur son visage.

Son visage palpite sous ses doigts.

Ouvrir les yeux et se dire que ce n’est pas un mirage.

Les refermer et offrir son corps à l’émoi.
Duflan
Voilà bien longtemps qu'il n'avait plus mis les pieds dans le Poitou et encore moins à Saintes ou il avait œuvré, et si il avait oublié certains noms, il n'y avait nul absence sur les bons coins ou tendrent ses collets.

Té si j'men souvens ben, l'avait une flampé de terrier juste derrière...té...ah ben voila l'es le bon coin.


Regard à droite et à gauche pour voir si nul personne ne l'observait, car chasser sur les terres d'un seigneur pouvait coûter cher, très cher.
Il cracha par terre en souvenir d'un comte qui lui avait donné la bastonnade pour cela


Foutu bouffeur de misère té ! si je pouvais j'te les saignerai un par un !

Si Duflan était maladroit pour plein de choses, pour les collets il n'avait pas son pareil, et le soin qu'il apportait pour les tendres frôlait l'art !


té si avec ça je me mange point un bon civet ! c'est que je m’appelle plus Duflan

Il reparti laissant là ses pièges, il repasserai dans la soirée
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Louki
Elle avait ramassé du petit bois, fendu quelques bûches pour se réchauffer. Assise sur une souche, emmitouflée dans sa pèlerine, attentive au feu qui prenait doucement Louki méditait sur son avenir, ses rêves de landes, d'ajoncs, partaient en fumée....Elle comptait bien terminer le voyage en un seul morceau.
Pressée qu'elle était d'arriver, même pas pu imaginer qu'il fallait mieux éviter de se retrouver au milieu des armées qui sévissaient de part le royaume. Tout en pestant sur le genre humain elle s'abîmait les yeux sur la carte, évaluant les distances....le chemin commençait à lui paraître bien long....Elle replia la carte, la rangea au fond de sa besace, posa une gamelle sur les braises y versa le flacon de vin qui lui restait. Ca sentait bon d'un coup, le vin chaud, les épices, une bonne flambée tout ca faisait un bon mélange...Elle attendit les premiers frémissements avant de remplir un gobelet

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"Comprendre que vous êtes heureux et savoir comment le rester, c'est plus que du bonheur, c'est la félicité."
Duflan
Hé hé, ven la mon gros ! té vé me régaler !

Il était heureux notre homme sur quatre collets posés, deux lapins et des gros, il les détache récupère ses collets et part à la recherche d'un coin tranquille.
Quelques lieux plus tard, il sent l'odeur d'un feu de bois, il s'y déplace le plus silencieusement possible se méfiant de quelques brigands possible.
ET puis il reconnait dame Louki


Ah l'es vous ?, Ben ça tombe ben, Moy qu'avait une de ses soifs !

Sans attendre nul réponse, il attrape le godet de la dame et le boit cul sec !

Bougre diou , oh fais du ben un bon vin chaud , tenez regardez ce que j'ai attrapé

Il sort de sa besace un des gros lapins et l'accroche par les pattes arrière sur une branche.
Un coup de couteau au niveau de chaque pattes et il tire un grand coup sec sur la peau, "déshabillant" le lapin.

Vé gardez la peau la donnerais à Louise !

Tout en disant cela, il saigne le lapin au niveau du coup et puis enlève les abats qu'il jette un peu plus loin.
Puis une branche de châtaignier et vite coupé permettant d'embrocher l'animal qui posé sur deux autres branches en Y permette de faire cuire le Lapin !


Hum, va se régaler ! dites c'est quoi ce que vous regardez là ?
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Louki
Sans bruit sire Duflan apparut près du feu.
Surprise qu'elle est la petite, pas le temps de dire ouf qu'il avait sifflé son godet, rapide quand il voulait le bougre...enfin ...du vin elle en avait assez pour partager. Elle allait pas s'offusquer, tout en se réchauffant d'un autre vin chaud elle le regardait préparer la bête sortit de sa besace, d'un tour de main habile et précis, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire le garenne était proprement embroché prêt à rôtir.

Ce que je regarde...ben c'est ce que j'ai de plus précieux, ma carte pour arriver jusqu'à bertincourt...c'est là que je vais et c'est plus compliqué que je pensais....


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"Comprendre que vous êtes heureux et savoir comment le rester, c'est plus que du bonheur, c'est la félicité."
Duflan
Regard surpris de notre homme qui viens une nouvelle fois d'entendre qu'il fallait une carte pour voyager, il jette un œil curieux sur ce parchemin, se demande un moment comment quelqu'un a pu tracer cela !
Il imagine la scéne





Combien que t'a fais de pas sur la droite déjà ? demande un homme

20 pied de roy j't dis bougre de cornecul t'écoutes ren, pis dépêche toi faut être dans le Poitou avant ce soir ! Lui répond un autre....


Il souffle ça lui parait curieux ce truc là quand même

Bah si vous voulez on vous accompagne là bas, j'dirais aux autres qu'il y a une foire au vin, viendrons comme ça !

Il avait pas bien compris ou c'était, mais apparemment sur la carte ça semblait pas trop loin , sur la carte seulement.....
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Louki
Elle n'aurait rêvé meilleure compagnie, c'était un sacré morceau de chance d'avoir rencontré ces Toulousains pour l'accompagner sur les chemins.

C'est bien aimable de votre part...La route me semblera bien moins longue et plus tranquille aussi... Vous reprendrez bien un p'tit verre.

Tout sourire, elle lui tend un gobelet de vin encore chaud .

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"Comprendre que vous êtes heureux et savoir comment le rester, c'est plus que du bonheur, c'est la félicité."
Alphy
De l'église aux ruelles quasi-désertes, elle n'eut aucun mal à faire le tour de Saintes qui pourtant avait l'air bien agréable.

Bien sûr, il n'y avait plus les embruns de La Rochelle mais malgré tout l'air avait ce petit côté vivifiant des bords de mer. Elle avait profité de sa balade dans le village pour chercher du travail et là encore, déception, les embauches étaient payées si peu, on ne reconnaissait donc pas la valeur d'un dur labeur.

Quant à la forêt, elle n'avait pas de hache et en fait, n'avait pas envie d'abîmer ses mains à s'y essayer, la raison de sa promenade en ces lieux était toute autre... Elle cherchait son ami Sglurp.

Ils s'étaient loupés sur le chemin du départ pour Saintes, enfin, c'était plutôt elle qui l'avait loupé mais chuttt, gardons cela pour nous pour l'instant...

Ne voulant pas s'inquiéter, étant encore désœuvrée, elle se mit à chantonner en regardant primevères, violettes et jacinthes sauvages sur les bords du chemin.


Promenons-nous dans les bois... pendant que le loup n'y est pas.... si le loup y était...

Mais il était où ? Pas le loup non, mais Urp son taquin d'ami pêcheur. Il ne lui était rien arrivé sur la route, elle l'aurait sû par le garde à son arrivée qu'elle avait bien mis à la question. Pas de taverne, encore moins d'église...

Loup y es-tu ? Urp y es-tu ? Se mit-elle à chanter maintenant pour se donner du courage.
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Sglurp
Évidemment, Sglurp s'est éveillé aux aurores pour aller chercher une hache à l'office municipale. Rien de tel que la forêt pour s'aménager une cabane de fortune, le temps de son passage ici. Puis pour aller vendre quelques stères, éventuellement.

Il est un peu préoccupé le Blondinet. Il s'est hâté toute la nuit à courir derrière une Brunette qui n'était en fait pas partie de la Rochelle...

C'est donc seul qu'il est arrivé à Saintes. Il a travaillé la veille dans un champ, pour un bon salaire.

Il coupe donc du bois, ce matin. Il en a mis assez de côté pour se faire un bon pécule journalier.
Il s'attèle maintenant à construire sa "demeure". Il travaille jusqu'à épuisement. Jusqu'à entendre des voix


_Urp y es-tu ?


Il fronce les sourcils... Aurait-il respiré une plante toxique lui provoquant des hallucinations ? Il se refuse d'y croire ! Alors il se dirige vers cette voix familière. Il n'en croit pas ses yeux quand, au fond d'un chemin, lui tournant le dos, il reconnait la silhouette de celle qui aurait dû faire le voyage avec lui. Cette fois il n'attend pas qu'elle l'aperçoive pour l'interpeler.


_Dites, vous avez le don - ou le talent - de me débusquer dans des endroits improbables vous !!!
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