Clelia
Il était tôt, le matin, quand on lui apprit la nouvelle.
Une terrible nouvelle... Une affreuse nouvelle... Chaque matin était affichée la liste des personnes , soldats ou simples voyageurs, qui étaient tombés sous les coups des armées présentes à ce moment-là en Anjou. Aucune route n'était plus sûre. Et pourtant, des soldats décidèrent un soir de prendre le chemin d'Angers pour aller protéger le château.
Malheureusement, ce fut une nuit comme celle-là que la mère de Clélia rencontra une armée royale. Seule sur le chemin, elles ne lui laissèrent pas le temps de se défendre. Désarmée, elle plia sous les trop nombreux coups qu'ils s'acharnèrent à lui porter.
In extremis, son corps fut transporté dans un lieu à la discrétion de l'Etat-major angevin.
En tant que membre du conseil, Clélia fut une des premières averties et vit le nom des blessés et des morts de la nuit précédente. Son coeur se serra quand elle lut le nom de sa mère. Elle ne voulut pas y croire, croire que la Rousse penthiévrique étaient blessée, voire morte. Morte? non, ce n'était pas possible...
Tout le monde campait dans Angers, c'était devenu l'arrière d'un champ de bataille, chaque armée guettait les mouvements des autres.
On avait couché Fifounijoli sur un lit de fortune, mais un lit quand même, en raison de son rang. Une ancienne duchesse qui tombe pour son duché, ça force l'admiration.
Avant qu'elle n'entre dans la chambre, on la prévint. Sa mère avait beaucoup souffert, souffrait encore mais avait gardé sa pleine lucidité. Néanmoins ses forces s'envolaient chaque minute un peu plus. Elle était mourante, il était trop tard. Il n'y avait plus que des prières à faire à présent.
Mais tout cela, Clélia ne l'entendit pas. Elle entra, doucement, ne voulant pas brusquer sa chère maman. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même depuis quelques temps mais avec des marques des coups qu'on lui avait porté, sa vision horrifia Clélia. Elle sut alors qu'elle n'aurait de cesse que de détester ces royalistes qui lui avaient pris ce qu'il lui de famille. Si, il lui restait sa soeur Ayerin, qui était elle aussi gravement blessée.
S'agenouillant au bas du lit de sa mère, quelques fines larmes vinrent mouiller ses yeux. Elle prit délicatement la main de sa mère dans la sienne, murmurant des "mamans" entrecoupés de sanglots.
A sa surprise, Fifounijoli ouvrit grand les yeux et lui demanda d'aller chercher un héraut. Ne comprenant pas, elle obéit et quitta quelques secondes la pièce. Elle revint avec du papier, un parchemin et surtout, un nom, à qui écrire.
Elle écouta, sans mot dire, juste en écrivant, ce que sa mère lui dictait.
Une terrible nouvelle... Une affreuse nouvelle... Chaque matin était affichée la liste des personnes , soldats ou simples voyageurs, qui étaient tombés sous les coups des armées présentes à ce moment-là en Anjou. Aucune route n'était plus sûre. Et pourtant, des soldats décidèrent un soir de prendre le chemin d'Angers pour aller protéger le château.
Malheureusement, ce fut une nuit comme celle-là que la mère de Clélia rencontra une armée royale. Seule sur le chemin, elles ne lui laissèrent pas le temps de se défendre. Désarmée, elle plia sous les trop nombreux coups qu'ils s'acharnèrent à lui porter.
In extremis, son corps fut transporté dans un lieu à la discrétion de l'Etat-major angevin.
En tant que membre du conseil, Clélia fut une des premières averties et vit le nom des blessés et des morts de la nuit précédente. Son coeur se serra quand elle lut le nom de sa mère. Elle ne voulut pas y croire, croire que la Rousse penthiévrique étaient blessée, voire morte. Morte? non, ce n'était pas possible...
Tout le monde campait dans Angers, c'était devenu l'arrière d'un champ de bataille, chaque armée guettait les mouvements des autres.
On avait couché Fifounijoli sur un lit de fortune, mais un lit quand même, en raison de son rang. Une ancienne duchesse qui tombe pour son duché, ça force l'admiration.
Avant qu'elle n'entre dans la chambre, on la prévint. Sa mère avait beaucoup souffert, souffrait encore mais avait gardé sa pleine lucidité. Néanmoins ses forces s'envolaient chaque minute un peu plus. Elle était mourante, il était trop tard. Il n'y avait plus que des prières à faire à présent.
Mais tout cela, Clélia ne l'entendit pas. Elle entra, doucement, ne voulant pas brusquer sa chère maman. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même depuis quelques temps mais avec des marques des coups qu'on lui avait porté, sa vision horrifia Clélia. Elle sut alors qu'elle n'aurait de cesse que de détester ces royalistes qui lui avaient pris ce qu'il lui de famille. Si, il lui restait sa soeur Ayerin, qui était elle aussi gravement blessée.
S'agenouillant au bas du lit de sa mère, quelques fines larmes vinrent mouiller ses yeux. Elle prit délicatement la main de sa mère dans la sienne, murmurant des "mamans" entrecoupés de sanglots.
A sa surprise, Fifounijoli ouvrit grand les yeux et lui demanda d'aller chercher un héraut. Ne comprenant pas, elle obéit et quitta quelques secondes la pièce. Elle revint avec du papier, un parchemin et surtout, un nom, à qui écrire.
Elle écouta, sans mot dire, juste en écrivant, ce que sa mère lui dictait.
Citation:
Cher Héraut
Je madresse à vous afin de faire valider mon testament que vous trouverez ci-joint sous pli.
Bien à vous
Lisa Marie de LaCroix de Bramafan Penthièvre
Dicte Fifounijoli
Je madresse à vous afin de faire valider mon testament que vous trouverez ci-joint sous pli.
Bien à vous
Lisa Marie de LaCroix de Bramafan Penthièvre
Dicte Fifounijoli
Le testament était soigneusement enveloppé. On pouvait y lire ceci :
Citation:
Nous,
Lisa-Marie de La Croix de Bramafan-Penthièvre dicte Fifounijoli, Comtesse de LIsle Jourdain, Vicomtesse du Grand Lucé et, Vicomtesse de Romfort, Baronne de Beaucouzé, Dame de Russé saine de corps et desprit, reconnais comme seule et unique héritière de mes terres angevine ma fille Clelia. De par son engagement et son dévouement mais aussi son amour de lAnjou depuis toute petite, je sais que le jour venu elle saura prendre les décisions qui simposent et faire vivre ses terres comme il se doit.
Ma jument Carmenta aussi vieille soit elle, offerte par mon bien aimé père lors de lun de mes anniversaire, lui sera elle aussi confié, ainsi que toutes mes épées et autres armes.
Mon caillou et quelques futs de bière reviennent à mon amie Tiss enfin à la Vicomtesse de REIKRIGEN.
Le reste de mes biens matériels seront distribués selon le bon vouloir de mon père puisque ceux-ci font partis intégrantes de la fortune familiale Penthièvre.
Je pense que mon époux à la lecture de ce testament se sentira floué mais je sais aussi bien que lui quil na aucune attache pour lAnjou autre quune rouquine penthivièrique quil a épousé pour le meilleur et parfois le pire. Quoiquil en soit il sait aussi que les biens matériels sans affectif nont jamais été quelques choses dimportant pour moi et que lamour qui nous a unis tout au long de notre vie aura été mon moteur. Et oui rouquine sentimentale au cur tendre malgré les apparences parfois trompeuses mais peu auront eut loccasion de le découvrir.
Le 7 Septembre de lan 1459
Nous,
Lisa-Marie de La Croix de Bramafan-Penthièvre dicte Fifounijoli, Comtesse de LIsle Jourdain, Vicomtesse du Grand Lucé et, Vicomtesse de Romfort, Baronne de Beaucouzé, Dame de Russé saine de corps et desprit, reconnais comme seule et unique héritière de mes terres angevine ma fille Clelia. De par son engagement et son dévouement mais aussi son amour de lAnjou depuis toute petite, je sais que le jour venu elle saura prendre les décisions qui simposent et faire vivre ses terres comme il se doit.
Ma jument Carmenta aussi vieille soit elle, offerte par mon bien aimé père lors de lun de mes anniversaire, lui sera elle aussi confié, ainsi que toutes mes épées et autres armes.
Mon caillou et quelques futs de bière reviennent à mon amie Tiss enfin à la Vicomtesse de REIKRIGEN.
Le reste de mes biens matériels seront distribués selon le bon vouloir de mon père puisque ceux-ci font partis intégrantes de la fortune familiale Penthièvre.
Je pense que mon époux à la lecture de ce testament se sentira floué mais je sais aussi bien que lui quil na aucune attache pour lAnjou autre quune rouquine penthivièrique quil a épousé pour le meilleur et parfois le pire. Quoiquil en soit il sait aussi que les biens matériels sans affectif nont jamais été quelques choses dimportant pour moi et que lamour qui nous a unis tout au long de notre vie aura été mon moteur. Et oui rouquine sentimentale au cur tendre malgré les apparences parfois trompeuses mais peu auront eut loccasion de le découvrir.
Le 7 Septembre de lan 1459
Citation:
Témoin :
Nous Tiss de Reikrigen déclarons avoir prit acte du testament de la Comtesse Lisa Marie de la Croix de Bramafan Penthièvre, Saine desprit en ce jour du 7 septembre de lan de grâce 1459.
Fait à Angers le 7 Septembre 1459
Tiss de Reikrigen
Vicomtesse de Blou et dAndigné
Baronne de Coron
Dame de Boumois
Nous Tiss de Reikrigen déclarons avoir prit acte du testament de la Comtesse Lisa Marie de la Croix de Bramafan Penthièvre, Saine desprit en ce jour du 7 septembre de lan de grâce 1459.
Fait à Angers le 7 Septembre 1459
Tiss de Reikrigen
Vicomtesse de Blou et dAndigné
Baronne de Coron
Dame de Boumois
De ces courriers, Clélia n'en savait rien. Elle se contenta de tout envoyer à celle qu'on lui avait indiquée, sa Grasce Ingeburge. Elle accompagna cet envoi d'un pli personnel dans lequel elle expliquait que la situation était grave, que sa mère était mourante et qu'il allait falloir faire vite.
Une fois ces courriers envoyés, elle se remit à genoux aux côtés de sa mère. Elle caressa son visage, murmurant des "maman, je t'aime" entre deux larmes. Elle ne voulait pas que sa mère la voit triste, la voit faible, s'inquiète encore une fois pour elle. Au prix d'un gros effort, elle réprima les sanglots qui débordaient de son coeur et lui posa des questions sur ce qu'il y avait dans la lettre.
Elle sourit, elle qui ne voulait même pas de titre. Alors que sa petite soeur et même que son frère jumeau avaient été anoblis, elle, ne courrait pas après les titres, voulant rester libre par dessus tout. Mais il était temps de grandir et de suivre les pas de sa mère. Il allait falloir se montrer digne de l'héritage qu'elle lui laissait.
Quand Fifounijoli lui apprit ce que contenaient les lettres, elle murmura à son oreille : "Maman, donne-moi ces terres du Maine aussi, qu'elle ne soit pas perdues comme ça.. ces terres, tu les as gagnées, à la sueur de ton front et même si elles sont chez nos ennemis, ne les laisse pas perdre comme ça.. je les perdrais, moi, mais, laisse-moi le plaisir d'embêter les mainois, donne-moi le pouvoir de te venger.. "
Elle resta quelques minutes à parler de tout et de rien avec sa mère : le conseil, Colin... Toutes ces choses qu'elle aurait voulu partager avec elle... C'était un fait, jamais mère et fille n'avaient su trouver le temps de se dire les choses...
Soudain, elle sentit que quelqu'un venait d'entrer dans la pièce, elle se retourna pour saluer la personne, probablement un médicastre.