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[RP] Inauguration de l'Ostel Dieu

--Porte_poisse


[Dans les couloirs de l'Ostel-Dieu]



Oh ben l’en avait d'bonne la baronne à m’dire qu’il fallait qu’j’l’aide à tout mettre en place pour l’inauguration de l’Ostel Dieu.
Non mais franchement, elle s’moquait d’moi la dame. Comment qu’j’allais réussir à m’en sortir moi maint’nant ?


Soupire à fendre l’âme, Porte-Poisse s’en allait avec des paniers chargés de victuailles pour la grande salle de réception de l’Ostel-Dieu, lieu où bientôt la vie reprendrait ses droits tout en marmonnant dans sa barbe inexistante. Il y avait fallu du temps pour tout reconstruire et faire reprendre vie dans cet établissement mais maintenant que c’était fait, il ne fallait pas lésiner. Et la baronne de Courcy était impatiente… impatiente au point de lever ce pauvre Porte-Poisse aux aurores afin qu’il l’aide à préparer la salle.

Mais pour qui qu’elle me prend ! s’en allait le vieil homme en marmonnant entre ses dents. Mais lorsqu’il croisait son dragon de maitresse c’était avec un sourire benêt qu’il l’accueillait. Et d’ailleurs, voilà qu’elle pointait son nez… *Porte-Poisse, redresse le torse, passe une main dans tes ch’veux pour les r’mettre correct’ment sinon va t’faire mordre… oh oh elle a pas l’sourire la dame… demi-tour touteeeeeeeeeeeeeeeeeeee !*

Porte-Poisse je te cherchais…


*ah ben non pas demi-tour…. Bien ma veine à moi… bon sourit mon gars fait comme si de rien était… la salle est pas prête mais pas d’agitation…*

Oui M’dame la baronne, vous m’cherchiez.. j’allais justement disposer quelques fruits sur la grand’table … mais si vous voulez qu’fasse que’que chose hein… n’hésitez point…

*Tu parles Charles-Auguste, oubliez-moi m’dame sinon j’y arriv’rais jamais… pis j’ai une tite soif par’d’sus l’marché… j’va m’gouter les p’tits tonnelets moi*

Le sourire benêt s’était transformé en sourire beat et les mirettes lançaient des tonneaux de calva à tue-tête. Il allait s’en mettre plein la panse mais avant la salle ne devait souffrir d’aucun retard sinon il serait à la noce. Soudain, la Baronne se fit interpeller par une jeune femme qui travaillait à l’Ostel-Dieu et le brave homme lui fit signe qu’il continuait son chemin jusqu’à arriver à la grande salle qu’il découvrit fort heureusement nettoyée. Il n’y avait plus qu’à disposer les tables et les mets…. Pas une minute à perdre tout devait être prêt pour cette fabuleuse journée.




[Dans la salle de réception de l'Ostel-Dieu]






Polux, incarné par jake


Ah ouais, pour sûr, ça le changeait bien du Poitou, Paris était bien plus grand. Mais le sergent était vraiment honoré qu’il lui fasse confiance pour venir garder son Comte. Oh bien qu'il n'était plus Comte du Poitou, tous les domestiques aimait l’appeler ainsi car c'était un honneur pour eux. C’est que finalement, Polux prenait du galon après ses déboires d’alcools. Finalement, il en était sorti. Oh il n’avait pas arrêté la picole, mais il buvait avec modération. Beurk, c’est quoi ce mot … Mais bon, il lui avait bien été utile Polux pour travailler à la forge. Cela lui avait refait une santé car aiguiser des haches, fabriquer des couteaux et des épées, c’était un boulot dur mais qui lui plaisait bien. Dommage que le maître aie reprit une boulangerie.

Le sergent était ainsi arrivé à la salle de réception où il avait pour mission d’aider Porte-Poisse à apporter les tonneaux de vins et de calva. Ah bah oui, ça le calva, c’était important pour les normands et il y en avait beaucoup. Et comme il savait son maître généreux, il pourrait surement gouter à ses bons vins. C’est que le maître avait du goût, viticulteur de génération en génération, cela était rester dans le sang comme on dit.

Après avoir vidé les tonneaux … euh entreposer les tonneaux, Polux commença son autre mission, vérifier la sécurité des lieux afin que la cérémonie se passe bien. Son Comte tenait à ce qu’il n’y ait pas de grabuge lors de cet événement tant attendu.


Anya_de_puycharic
[Dans son bureau]

Anya était à l'Ostel Dieu à préparer certains cours pour les étudiants, notamment celui concernant les sage-femmes. Enfin, elle essayait de les préparer. Ces derniers temps, elle se sentait nauséeuse, et pas que. Rares étaient les fois où elle réussissait à garder le peu qu'elle avalait.
Elle ne savait pas si c'était le trop plein de choses horribles qu'elle voyait dans cette guerre, ses amis, parfois très proches, pas mal amochés, entre la vie et la mort, ou alors des moules pas fraîches du Mont...ou... non, cela ne pouvait être cela, elle n'était pas mariée. Et les regards qui tuent de son frère, de son parrain et j'en passe, lui lâchant un "encore ???!!!" accusateur. Pis elle avait pas trouvé de grains d'orge ou de blé pour faire pipi dessus...

Elle se leva de son bureau, direction la fenêtre, prendre un coup d'air frais.
On frappa à sa porte, elle autorisa d'entrer, pensant voir un de ses étudiants attitré, Flamel ou Maighdin. Mais non, c'était Anne qui était là.

- Duchesse, ça va commencer, on vous attend.
- de quoi qui va commencer ?
- ben, la journée pour l'Ostel Dieu, l'inauguration, la remise des diplômes, vous voyez qu...
- mince !! c'est aujourd'hui !! je ...
et la voilà qui devenait blanche à nouveau et nouvelle nausée.

- Damoiselle Anya, vous allez bien ?
- ça va... non... ça va pas... enfin si.
Réponse Normande à presque 100%. Et de s'accrocher au bord de la fenêtre, yeux fermés, prenant grande inspiration.

- je vois bien que vous n'allez pas bien. Vous êtes stressée ? Vous verrez, tout va bien se passer... ce n'est...
- qu'une remise de diplôme...oui. Mais ça va aller.
Et la tête qui tournait.
- avez-vous pris votre tisane ce matin ?
- non...

Et Anne de passer la tête par la porte du bureau : Messire Meleagre !!! Damoiselle Adeliiiiiiiiiine !!! Elle a pas pris sa tisaaaaaaaaaaane !!!
Purée, la cafteuse !!!! mais elle allait se taire ??!!! On était à l'Ostel Dieu, bon sang, un lieu de calme et de repos, et elle, elle braillait comme un cochon qu'on égorge !! Mais il était où, Jean, qu'on lui colle dans les pattes à Anne, qu'ils les laissent tranquilles. Les plaies. Gentils, hein, mais parfois des plaies. Surtout quand on est malade et franchement pas bien... des plaies.

- Vous désirez quelque chose Damoiselle Anya ?

Oh que oui, elle voulait quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Mais elle se tut. Si tout comme à Lillebonne elle demandait à avoir Marsac, Anne se ramènerait avec un alcool fort, disant que du Marsac, son frère n'en avait pas en cave. A se demander laquelle des deux était la plus blonde.

- ça va aller... je vous dis que ça va all... et hop, Anne qui, mine de rien, elle était super rapide cette fille, arriva avec une bassinette, détournant toutefois la tête, un air de dégoût. Elle avait son regard vers la porte, guettant l'arrivée de Meleagre ou de Adeline, ou d'un autre médecin qui pourrait la sauver de cette situation. Bravo l'infirmière...

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Akane
Et on essaye de suivre le plan, par là, oui c'était par là !
Et la brune de lever le nez vers les nouveaux locaux, et de s'y introduire. Ce n'était pas prévu au programme, cette venue.

Vite trouver quelqu'un pour la guider, ce qu'elle réussit à faire.


- Messire, je viens pour l'inauguration de l'Hostel Dieu, et la remise des diplômes vu que ma soeur fait partie des jeunes diplômées. Pourriez vous m'indiquer le lieu où je dois me rendre pour l'occasion ?
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En deuil de son époux
Semper Paratus Servio
Twa_corby
[Longueville, en "loucedé" dans sa chambre]

C'est alors qu'il se coupait un de ces fameux morceaux de jambons fumés, directement subtilisés dans la cuisine de Longueville, qu'on toqua à sa porte.
Autant il appréciait le silence et adorait cet endroit comme son petit secret, autant le fait de partager un met délicieux avec son plaisir était la finalité de son sourire.

Et lorsque le bruit soudain d'une main qui frappe à la porte évapore son petit nuage, il sursaute, faisant tomber son couteau, dissimulant maladroitement l'objet de son larcin sous sa chemise et lâche un -"Qui va là !" rocailleux.

-"Un courrier pour vous messire ! Lâcha une voix étouffé qu'il reconnu comme étant celle d'un des laquais du domaine."

-"Un courrier ? Bien... Heu...
Glissez le sous la porte je vous prie !
"

Orage et des espoirs perdus dans ce moment gâché...
Un grognement avec une bouche de travers comme pour imiter le canin colère et il se lève pour aller récupérer le pli tout en maudissant les vieillesses ennemies.

Encore un de ses nombreux courriers anonymes qui finiront par adoucir le feu de sa cheminée* et les cendres s'envoler comme le parfum qui les accompagnent.
Ah non ! Le sceau de Longueville... Tiens !

Citation:
...Demain, 1er Octobre, à l'Hôtel Dieu de Paris, il y a l'inauguration des nouveaux bâtiments et surtout la remise des diplômes. Et maman, bien sûr... J'espère que vous viendrez, ça lui fera une surprise, moi je garde le secret. Moi je serai là...


Signé Margotine...
Ohhhh, la petit princesse qui m'écrit !

La frustration laisse place au sourire et le renard se presse à fouiller dans son coffre pour prendre sa tenue la plus prestigieuse, oubliant ainsi son jambon fumant sous sa chemise.

Et bien, dit-il tout haut...
Ce sera un immense honneur Masdame Margotine...
Un petit courrier friandise pour prévenir de ma présence et un renard dans la brise qui fera honneur à sa prestance.

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Meleagre


[Quelque part dans l'Hostel-Dieu...]

Jour J ! Il avait juste failli totalement oublier, mais jour J quand même.
Il avait donc quitté la Faculté tôt dans la matinée, pour se retrouver dans les locaux de l'Hostel-Dieu.
Par chance la distance n'était pas grande. Non qu'il soit fatigué, mais à cette heure dans les rues de la Capitale, je ne vous raconte même pas...
La guerre qui souillait son Duché était encore moins horrible que Paris aux heures de pointe... D'ailleurs en parlant de guerre...

Enfin bref, toujours est-il que le jeune homme était là, fidèle au poste.
Notons tout de même qu'il ne savait plus du tout comment toutes ces festivités allaient se dérouler, mais comme à l'accoutumée il suivrait le mouvement, avec des sourires et des hochements de tête montrant faussement qu'il était à son aise.

Il flânait donc dans les couloirs de l'établissement.
Le silence prêtait à la médation et à la rêv...

Messire Meleagre !!! Damoiselle Adeliiiiiiiiiine !!! Elle a pas pris sa tisaaaaaaaaaaane !!!

Grmbl... Mais quelle était la cruche qui se permettait de troubler ainsi la quiétude de ces l... On l'avait appelé non ?
Petit temps de réflexion... Confirmation : Meleagre, c'était bien lui.
Il s'avança un peu plus profondément dans le couloir, ouvrant toutes les portes qu'il pouvait trouver puisque la dite gueulante n'avait même pas fait l'effort de donner ses coordonnées géographiques en prime.

Si après ça il était à la bourre à l'inauguration, ça allait barder pour son matricule, et de facto pour celle qui avait osé déranger ses divagations mentales. Non parce que bon, pour ça il y avait besoin d'un peu de réflexion, et justement ça ne lui arrivait pas tous les jours... De réfléchir...

Il trouva enfin la bonne porte, déjà ouverte - ça en moins à faire -, et entra donc... Pour découvrir une blonde la tête dans une bassine, et une Infirmière qui n'allait pas tarder à faire de même...

Ah bé... On s'amuse ici...
Il s'avança vers les deux femmes.

Hum... Anne c'est cela ? Vous avez de la voix c'est indéniable, mais si vous continuez à faire pencher autant la bassine il va bientôt falloir aller chercher des sceaux et des torchons... Il ne put retenir un léger sourire.
Son regard se posa sur Anya.
S'accroupissant pour se mettre à la hauteur de la jeune femme - mais non elle n'est pas petite... Rho... Z'avez rien suivi hein : elle est assise ! Et en prime courbée en deux... Donc ouais au final elle est assez basse... -

Heu... Je sais que j'ai loupé pas mal de choses depuis mon absence, mais ça t'arrive souvent ?
Il jeta un oeil au contenu de la bassine. Non il ne goûterait pas !
Tu as besoin de quelque chose ?
Et bravo hein, on va être en retard à l'inauguration... Pfff... Tu choisis bien tes moments toi...

Large sourire. Quoi ? C'est pas parce qu'elle est à l'article de la mort qu'il ne peut pas axer les priorités du moment!

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Anya_de_puycharic
[Toujours dans son bureau, toujours avec Anne... qui pour le coup voit venir]

Ca allait mieux, du coup, pourquoi Anne braillait comme ça, à ameuter tout le monde ? Pis si ça s'apprenait qu'elle avait pas pris sa tisane, pour sûre qu'elle se ferait remonter les braies. Et crotte de moule... Le traitre qui arrivait. S'amuser ??? elle avait une tête à s'amuser ??
Et le voilà qui palabrait sur la voix de l'autre cafteuse, alors que elle, elle était sans doute blanche comme un linge.
Enfiiiiiin, en bon médecin, il la remarqua tout de même.

- Heu... Je sais que j'ai loupé pas mal de choses depuis mon absence, mais ça t'arrive souvent ?
- Régulièrement depuis la Cérémonie à Lillebonne... à se demander si on a pas essayé de nous empoisonner avec les macarons. Arf, mais non, elle était malade avant les macarons... souvenez-vous, Meleagre il avait sa super belle bosse cette fois là, soit-disant les portes trop basses, la nièce qui voulait trucider tout le monde. Bref, que des souvenirs de moments...inoubliables. Et Anya, elle allait toujours pas mieux.

Besoin de quelque chose ? Ben... toujours pareil, besoin de son remontant, mais il était pas là, et elle savait même pas s'il quitterait la CA pour venir ici. Elle se souvenait même plus si elle l'avait prévenu, entre deux tours de garde, les soins aux tentes blanches, lui à ses procès, ils ne se voyaient que trop peu.

Et Mel en bon médecin : Et bravo hein, on va être en retard à l'inauguration... Pfff... Tu choisis bien tes moments toi... comme si elle le faisait exprès ! comme si c'était drôle d'être dans cet état ! il s'inquiétait plus de l'inauguration et de leur potentiel retard, et même pas de savoir si elle... Grrrr !!! la jeune femme n'en avait pas la force, mais elle l'aurait bien serpillé. En même temps, valait mieux pas qu'il soit aux petits soins avec elle, ça serait encore mal vu ou mal interprété.

La...menthe ne suffit plus... les nausées sont toujours là. Ca va un peu mieux, mais... et Anne de lui passer un linge humide sur le visage. Et quand je dis humide...fin vous imaginez. Cela ressemblait plus à une toilette aux grandes eaux. C'était exaspérant. On pourrait les marier, tiens, elle et le Jean. Ils faisaient la paire...
Puis, j'ai la tête qui tourne et... j'arrive même pas à avaler ma tisane, tu sais, celle que Adeline et toi exigez que je prenne régulièrement.

Et qu'il lui sorte pas le coup du "ENCORE ??", comme auraient pu le faire son frère, son parrain ou autre, pensant qu'elle attendait une nouvelle fois un heureux événement. Et si c'était le cas, elle ne savait même pas comment le "futur" père prendrait la nouvelle. Non... ça devait sans doute être cette guerre, cette fatigue, un mauvais rhume ? ou le stress de la journée ajouté à tout cela ? Pourtant, cela ne lui ressemblait pas, d'être stressée. Il fallait qu'elle reprenne des couleurs. Elle ne pouvait pas se présenter ainsi devant les étudiants, le Recteur, le Grand Aumonier et les autres Doyens.

Et si elle avait attrapé une grave maladie ??? regard mouillé vers le traitre, spécialiste des épidémies.

Diagnostic ? on m'a empoisonnée ? les macarons ?? Les Bretons ???

Par le Très Haut !! fallait pas que ce soit ça, elle aurait pas vu sa fille, son fils, son Juge avant de rejoindre Aristote.

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Ana.lise
[En approche de la salle de réception...]

Ana qui s’en allait là où le vent la poussait depuis quelques temps atterrit en Normandie où elle fit une halte pour y prendre racine un petit moment. Là bas, la guerre y faisait rage comme dans beaucoup d’autres lieux du royaume et elle avait décidé de prêter mains fortes sur l’un des fronts qui y avait poussé. Tant qu’à être utile autant rester là où elle était et puis, plus rien ne l’attendait ailleurs. Et ce fut donc au milieu de l’inconnu qu’elle y rencontra ce qu’on pouvait appeler des amis. Frères d’armes, sœurs de larmes, petit à petit Ana s’était laissée approcher par les gens qui l’entouraient. Approchée puis apprivoisée, parce que la jeune femme ne laissait guère de chance aux nouveaux de pouvoir entrer dans sa bulle, elle avait fini par lassitude d’arrêter de se battre contre des moulins à vents. La brunette avait baissé sa garde et ouvert une petite fenêtre sur sa vie. Les Normands, pour la plupart, l’appréciaient et elle n’en demandait pas plus que de recevoir en échange des sourires et des petits mots amicaux. Et ce fut donc de cette Normandie qui l’avait si gentiment accueillie qu’Ana partit pour se rendre à Paris pour l’inauguration de l’Hostel-Dieu.

Drôle de moment pour faire la fête alors que les combats faisaient rage un peu partout, que tous se battaient pour leur liberté mais l’Hostel-Dieu se voulaient un endroit neutre où chacun pourrait y trouver soin, attention et écoute au-delà des considérations politiques du royaume. Et comme sur le front Normand où elle œuvrait depuis un bon moment c’était plutôt calme, Ana reçut la bénédiction tant attendue pour s’échapper une journée ou deux. Juste le temps pour elle de récupérer son enfant à La Haye du Puits et direction Paris.

Arrivée devant la grande bâtisse située sur les bords de la Seine, Ana s’arrêta quelques instants avec son fils dans ses bras. Une petite appréhension venait de se manifester au creux de son estomac. Elle en reconnue immédiatement les prémices et essaya de se détendre le plus possible. D’ici quelques jours, elle y ferait ses armes pour étudier la médecine afin de soulager la souffrance de ce monde. Et il en avait bien besoin au vue de ce qu’il se passait autour d’eux toutefois, cette petite angoisse qui venait se rappeler à elle l’était surtout au souvenir d’un serment fait bien des mois plus tôt, ailleurs, dans un autre duché. Il parut un instant à la jeune femme que c’était une autre vie, un autre temps mais en levant les yeux sur les portes de l’Hostel-Dieu, Ana réalisa que ce n’était finalement que la sienne. Resserrant son enfant dans ses bras, elle déposa un tendre baiser sur le front de Sigebert. Posant les yeux sur ce petit d’homme, elle lui sourit avec tendresse. Seul baume à son cœur, elle puisait dans les regards de l’enfant une force extraordinaire. Au-delà de la souffrance de la séparation d’avec son père, au-delà des mots trop durs qu’elle avait prononcés, au-delà des actes qu’elle avait commis, il lui offrait cette plénitude et cette sérénité dont elle avait besoin. Unis par ce lien que seuls une mère et son enfant possèdaient mais aussi unis par ce qu’ils avaient déjà vécus ensemble, Ana était riche de ce qu’il lui offrait, l’amour en toutes circonstances. Respirant profondément, jetant un coup d’œil autour d’elle sur la place pour voir si un visage connu n’était pas là à l’observer, la duchesse fit quelques pas en direction de la lourde porte d’entrée. Un frisson vint se distiller le long de son échine lui rappelant ainsi que les dès étaient jetés et qu’elle prenait enfin son destin entre ses mains.

Son fils calé sur sa hanche, pénétrant dans l’édifice, elle croisa Leonard à qui elle sourit gentiment.

Bonjour Leonard, j'espère que vous allez bien aujourd'hui ?

Un petit mot pour prendre de ses nouvelles, normal c’était le premier visage qu’elle avait rencontré lorsqu’elle était venue s’inscrire ici-même quelques mois plus tôt et maintenant il allait devenir un de ses familiers. Le jeune homme tout aussi attachant que son Arthéos la fit à nouveau sourire. Elle était heureuse et rassurée que certaines choses restent à leur place, elle était heureuse de pouvoir s’appuyer sur cette constatation alors que sa vie n’était que ballotement et autre bouleversement. Mais pas le temps de faire la conversation, Ana avait déjà peur d'arriver en retard et accélérait le pas lorsqu'elle croisa un autre regard, une autre personne, un malabar aux cheveux disons-le hirsutes ou du moins mal disposés, l'air pataud qu'elle ne connaissait pas. Se redressant, elle le salua d'un signe de tête, petit sourire pour ne pas le froisser. *y aurait-il des malades conviés à réception ?* ne put s'empêcher de penser la duchesse en resserrant Sigebert dans ses bras en un geste de protection maternelle. Mais pas le temps de se formaliser plus que ça, il fallait déjà qu'elle retrouve son chemin dans les couloirs de l'institution. Perdue Ana ?... pas certain ou peut être que oui... Allez savoir si elle n'avait pas loupé un couloir ! Elle n'était pas du genre à s'inquiéter mais pas non plus du genre à rebrousser chemin si elle voyait qu'elle se paumait. Parce que tous les chemins mènent à Rome et qu'elle finirait bien par s'y retrouver.... Ah tiens, deuxième fois qu'elle croisait le malabar à l'air traînard.

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Akane
Ça s'agite, ça s'agite, ça s'agite...
Mais on l'oublie...
La brune n'avait plus de patience depuis quelques temps, s'était enfermée même dans un mutisme étrange, à part pour... râler.
Et puis comment leur dire à son frère et à sa soeur qu'elle avait perdu son mari ? Elle ne voulait pas les accabler, un peu plus qu'ils ne l'étaient déjà, même si, le frangin devait le savoir, et que peut être par respect vis à vis de sa soeur, il n'osait aborder le sujet avec elle. Son frère, il pouvait être démonstratif, et maintenant, elle veillerait sur lui.

Pensant avoir l'air trop bougon ou de mauvaise compagnie, elle s'apprêtait à faire demi tour car aucun garde ne l'avait renseigné. Cette remise de diplômes était importante, sa présence aussi, mais à quoi bon ? Si c'est pour rester dans son coin, valait mieux pas gâcher cette festivité.

Devant la porte des lieux, elle soupirait à en fendre l'âme.

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En deuil de son époux
Semper Paratus Servio
Meleagre


Diagnostic ? on m'a empoisonnée ? les macarons ?? Les Bretons ???

Le jeune homme sourit

Je doute que les Bretons en soient la cause... Ils en font assez comme ça...
Quant aux macarons...
Petit moment de réflexion. Il fallait bien avouer que les derniers qu'il avait mangé, ramenés par Arutha et Leha, lui avaient légèrement pesé sur l'estomac. A moins de n'en faire que ton régime, tout devrait bien aller de ce côté-là...

Il regarda la jeune femme durant quelques instants.
Disons que là, de suite, je ne suis pas vraiment capable de t'apporter une réponse. Même si quelques idées me viennent à l'esprit, il faudra que nous prenions plus de temps pour en discuter, si tu veux bien en discuter avec moi, dit-il avec un large sourire.

Il se redressa puis tendit sa main à la jeune femme.

Te sens-tu assez forte pour assister à la réception qui nous attend ?
Et si oui, me ferais-tu l'honneur de m'y accompagner ?


Bé quoi ? Maintenant qu'il était là autant faire preuve d'un minimum de galanterie... Et puis si elle se mettait à vomir durant l'inauguration, ça pouvait mettre de l'ambiance !

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Anya_de_puycharic


Il doutait... ouais, ben elle, elle s'attendait à tout !! surtout avec cette guerre. Anya leva les yeux vers lui, yeux brillants style :"je vais pas bien et tout tourne".

Ben justement, les Bretons, ils en veulent à mon frère et ... quoi de mieux pour l'atteindre davantage que de toucher directement sa choup... sa soeur.

Et les macarons, j'en raffole pas, donc ça doit pas être ça. Ou alors, ça serait pas de bol, le seul que j'aie mangé.
Arf, mais pourquoi elle parlait de nourriture ??!!! Elle avait à nouveau le coeur au bord des lèvres, sauf que, comme elle avait pu rien dans l'estomac, plus rien ne pouvait sortir. Et ça, c'était pire que tout, ça faisait mal !!

Des idées te viennent à l'esprit ?? regard inquisiteur et inquiet en même temps. Non non non... pas ça... prendre le temps, oui. En discuter avec toi, oui. Et si ce que tu penses est ce que je pense, non, tu ne me toucheras pas pour vérifier ! c'est vrai, quoi, ils avaient beau être médecins tous deux, être amis, ils n'étaient pas intimes au point qu'il puisse TOUT diagnostiquer, na mais !!
Et Anne qui ouvrait de grands yeux, imaginant l'auscultation. Pis d'abord :

Non, suis pas enceinte, sinon, mon frère LE tue. Et quand elle disait "LE", elle parlait de St Nicolas qui l'avait toujours pas épousée, bien sûr.
Une main tendue, elle eut envie, l'espace d'un instant, de lui refiler la bassinette, ptet qu'il voulait la débarrasser ? Tiens, ça la faisait presque sourire. Ah mais nan, il voulait qu'elle l'accompagne. Comme quoi, elle devait pas être en train de mourir ou alors c'était le pire des Traitres goujaté !! penser à la réception plutôt qu'à la santé de son amie... Tsssss...

Elle se leva et passa derrière le paravent pour se changer. Elle n'allait tout de même pas y aller avec une robe que Anne venait de tremper en voulant lui éponger le visage. Pis de toute façon, elle avait prévu d'en mettre une autre, donc ça tombait bien. Quand elle revint devant lui, elle était nettement plus présentable, cheveux à nouveau coiffés,mais sans doute tête à faire peur à un mort.
Elle le regarda :
ça va aller comme ça ?
Et si c'est un honneur pour toi, ça le sera pour moi aussi. Mais avant d'arriver à la salle, tu me lâches la main, ou le bras, sinon, on va encore croire que.
Et puis...


Léger vertige qui fit qu'elle se rattrapa contre lui. Mel... il se peut que... je crois que finalement je suis... s'il te plait, le dis à personne, surtout pas à mon frère... et là, de s'imaginer à nouveau les regards de tout le monde, limite comme au tribunal lorsque tous vous montrent du doigt en vous déclarant coupable, sauf que là, c'était un "ENCORE??!!!" qui résonnait dans sa tête.
Et plutôt que de lâcher le mot qui, quelque part lui faisait peur, elle préféra reprendre et jouter : oui, je crois que je suis... trop surmenée, fatiguée, sur les nerfs... oui, voilà... c'est ça...

Elle comptait sur lui, sur son soutien, il pouvait pas la lâcher, hein ? pas maintenant ! et de se demander ce qui les attendait derrière la porte de la Grande Salle. En même temps, elle avait oublié d'envoyer les invitations, donc, peu probable de trouver d'autres têtes connues que ses étudiants et ses collègues. Et pourtant... elle ne rêvait que d'une chose : qu'IL soit là. Lui, son seul, son unique...

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Twa_corby
[Quelques paropiés de l'autel...Dit, heu... C'est par là ?]


File le vent, file la comète.
Le renard glisse sur les routes d'automnes comme, dans son gosier le bon calva de pomme.

La pluie avait partagé un bout de sa route et elle avait cessé de tomber lorsqu'il arriva à destination.
Twa avait lu et relu ses cartes deux jours durant, enfermé dans sa chambre de Longueville et à chaque halte, dans les auberges de passage.
Cette pluie qui avait fouetté son visage sans interruption depuis deux jours l'avait empêché de se mettre à l'aise et il n'avait pas enfilé sa tenue pour la cérémonie, de peur qu'elle devienne aussi boueuse que ses bottes.

Il était parti plusieurs jours avant pour arriver dans les délais et pouvoir ainsi prendre ses aises avant la cérémonie.
Mais la route boueuse et le mauvais temps avait retardé sa progression, l'obligeant à courber la tête et à forcer l'allure.

Il prit la route de Paris, lieu de tous les rêves et de toutes les espérances d'un renard insouciant ayant grandi dans un village rural.
Il avait entendu parlé étant jeune de cette ville immense et sans limites auprès d'un marchand.
À la selle de ces chevaux étaient attachés des rubans de couleurs et des boucles dorés qui brillaient encore dans son esprit.
Cette apparence soyeuse et distinguée était pour lui, l'image des gens qui venaient de cette grande ville et il avait ainsi rêvé pendant plusieurs semaines qu'un jour, peut-être, il s'y rendrait.


Aujourd'hui il allait enfin pouvoir découvrir cette ville et son ambiance.
Chaque jour, il espérait croiser un groupe de clinquants marchands qui lui proposeraient de se joindre à eux dans leur voyage.
Malheureusement, son apparence ne jouait pas en sa faveur.
Mi-cuir, mi-armure et un heaume qu'il portait par habitude tant la guerre était vive entre la Normandie et les pays voisins.
Dans un vieux sac à dos de cuir usé, il rangeait sa tenue de prestige qu'il avait obtenu aux ateliers "Les Doigts d'Or" et un jeu de carte qu'il avait reproduit lui-même.
Ainsi une longue rapière à la garde d'argent pendante sur le coté, Une targe dans le dos qu'on apercevait tant sa cape fouettait au vent, le renard donnait davantage l'impression d'être un mercenaire tant il tirait sur les rênes avec le visage fermé.
Aussi aucune compagnie ne lui proposa de les rejoindre et il poursuivit sa route.


Cela faisait plus de deux heures qu'il marchait, brides dans une main et casque dans l'autre, quand il aperçut l'endroit qu'il recherchait.
Un chariot embourbé dans un virage se trouvait juste devant lui et il sourit lorsqu'il aperçut les selles en boucles d'or et aux rubans colorés.

La pluie était bien loin désormais et le soleil d'automne qui était de retour dans le ciel de l'Hôtel Dieu, reflétait de douceur sur l'eau d'un fleuve juste en face de l'édifice.
L'air était encore humide lorsqu'il entra et s'annonça et il fut accompagné dans la salle de prestige.
Petite promenade par des couloirs discrets en passant par un immense jardin intérieur et il sourit lorsqu'il aperçut des silhouettes familière.


Enfin ! se dit-il.
_________________
--Leonard.


Léonard était à l’entrée pour accueillir les invités à l’inauguration de l’Hôtel-Dieu. Ils arrivèrent au compte-goutte. Une demoiselle lui demanda à entrer. Il n’avait pas reçu la liste des invités, étant donné que toute personne était libre de venir à cet événement marquant qui marquerait un renouveau pour cette institution. Son maitre avait beaucoup travaillé sur le projet, et le lui avait épaulé du mieux qu’il pouvait.


- Je vous en prie Mademoiselle, vous pouvez rejoindre la salle de réception.

Léonard vit alors une jeune demoiselle brune, tenant un bambin dans ses bras et reconnu sans mal à la duchesse qu’il avait accueilli à la faculté. Le valet fit une courbette maladroite mais respectueuse.

- Madame la Duchesse, je suis ravi de vous revoir. Je vais bien Madame.

Pas le temps de deviser plus longtemps que la jeune maman et son fils se dirigèrent dans le dédale de couloir pour trouver la salle de réception. Des panneaux avaient été mis en place pour indiquer la direction de la salle de réception, seulement un petit malin avait changé les panneaux de place, ce qui faisait perdre des invités dans les couloirs de l’Hôtel-Dieu.

Keur
Oui leur périple fut long et douloureux, oui, l'état de leur forme n'étaient pas au mieux, mais pour rien au monde ils ne pouvaient rater cette occasion.
Après en avoir été informé par missive de la part de la jeune Margot, Parrain et Marraine se rendaient à l'inauguration de L'Ostel Dieu, et la remise de certains diplômes.


Bonjour,
Nous sommes Keur de Thorigni, Myladybe de La Bigne.
Nous venons pour l'inauguration de l'Ostel Dieu et la remise de certains diplomes.

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Nalyssandre
La route avait été longue, et l'on du s'arrêter mainte fois pour laisser gambader Albane lasse et indisposée par ce nouveau voyage en un aussi court laps de temps.
Elle en devenait insupportable. Mais soit, Nalyssandre était compréhensible, c'était encore une toute petite enfante. L'attendrissement de la mère, ne connaissait aucune limite.
Désormais qu'elles étaient arrivées il ne fallait pas perdre une minute de plus. Lys s'en voulait déjà assez d'arriver aussi tard. M'enfin, valait mieux arriver en retard que de ne pas venir ... hein ?

La mère et sa fille collée contre sa poitrine, malgré un retard déjà conséquent, restèrent quelques minutes, pétrifiées devant la grande bâtisse.
Dans sa petite bourgade elle n'en voyait pas tous les jours des Hostel Dieu d'un aspect aussi noble ! Mouarf il allait bien falloir entrer ...
Un homme justement accueillait les visiteurs, du moins elle le pensait.


- Bonjour messire,
Je suis Nalyssandre, je vient de Bayeux ... et voici ma fille Albane. Nous venons pour la remise des diplômes ... J'espère qu'il n'est pas trop tard ... ?


A ce moment précis Lys ne pensait que trop à sa belle Anya, qu'elle allait enfin revoir et qu'elle pourrait féliciter comme il se doit.
Puis dans la même occasion, de lui présenter, sa tendre fille, fraichement revenue de Guyenne !

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