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[RP] Inauguration de l'Ostel Dieu

Ana.lise
Il était là, devant elle, l’observant tandis qu’elle retrouvait toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve lorsqu’il embrassa son fils. Et une vague de chaleur monta en elle la rendant vulnérable, la rendant plus sensible au moindre de ses mots, au moindre de ses regards. Et cela ne manqua pas quand le duc lui affirma ses sentiments pour elle, Ana se mit à rougir et ne trouva rien de mieux à faire que baisser la tête. Il fallait qu’elle retrouve le calme qu’elle arborait avant l’arrivée de son époux, il fallait qu’elle calme les battements effrénés de son cœur, il fallait qu’elle… quoi finalement ? Il était en droit de lui dire ce qu’il voulait, elle voyait chaque regard qui la détaillait remplit de cet amour qu’elle avait sacrifié. Se mordant la lèvre, Ana redressa enfin le visage sur lui, une larme qui menaçait de venir s’échouer sur sa joue et cette fois-ci, elle ne put retenir son geste. Venant caresser la joue de son fils qui avait posé sa tête contre l’épaule de son père, elle remit une mèche de ses cheveux vers l’arrière et en profita pour laisser ses doigts vagabonder quelques secondes sur ses traits. La jolie brunette en ressentit une émotion si intense que cette fois-ci elle ne put retenir cette perle de pluie qui était venue brouiller son regard tandis qu’un petit silence se mit entre eux. Ana retira sa main doucement, détourna les yeux afin de regarder la salle qui commençait à se remplir. Reconnaissant Corby à qui elle offrit un sourire pour cacher ce sentiment qui venait de s’enraciner dans son cœur et germer sans qu’elle puisse l’arrêter, elle vit arriver Margot qu’elle avait rencontré en taverne et trouvé si éveillée et surtout très intelligente pour une enfant de son âge. Une autre femme, avec des enfants, était là aussi et Ana ne se souvint pas de l’avoir vu arriver. Sans doute était-elle trop subjuguée par la présence de son époux.

Son époux ! Elle reporta bien vite son regard qui oscillait entre le gris et le bleu sur cet homme dont la seule présence réussissait à la calmer toute en la plongeant dans une nervosité grandissante. Et sa petite phrase vint à point nommer afin de changer le cours de ses pensées.


Quoi ma robe ?...

Ana se regarda de la tête aux pieds et eut une légère grimace. Décidément elle ne ressemblait à rien ces derniers temps. Le faste qu’elle arborait autrefois lorsqu’elle était aux côtés du duc était plus qu’un lointain souvenir. Elle vivait non pas dans la misère mais parmi la misère depuis que cette guerre faisait rage, privant le peuple de la moindre petite chose élémentaire et Ana avait renoncé depuis bien longtemps à ses privilèges, allant jusqu’à vivre dans une petite maisonnée sans prétention. Mais cela n’était qu’un détail. Autrefois, à Conflans, Ana trainait plus souvent du côté de son moulin que de Chaumont. La simplicité avait toujours été le mot d’ordre chez elle mais là, il fallait bien avouer que son apparence ne faisait pas tout. Elle essayait tant bien que mal de cacher ce corps qui ne ressemblait plus à celui que son époux avait connu. Mais relevant la tête fièrement, elle souleva un sourcil et lui répondit tout de go.


Et bien ma robe est très jolie non ? Tu sais bien que je n’aime pas m’exhiber Ghost et ce n’est pas le but icelieu et puis je n’ai à plaire à personne !

Voilà c’était dit. On la prenait comme elle était et puis c’était tout. Content, pas content, elle s’en moquait la duchesse. Non mais c’était un comble ça. Le petit sourire moqueur que son époux affichait finit par lui mettre les nerfs à vifs. La fatigue faisait le reste la rendant plus susceptible qu’autrefois. Mais un mouvement trop vif de la tête et Ana sentit que tout tournait autour d’elle et elle n’eut aucune autre solution que de se raccrocher au bras de son mari, allant jusqu’à fermer les yeux et poser délicatement son front contre son épaule. Et dans un soupir, Ana murmura.

Pardon… donne-moi quelques secondes s’il te plait… ça... ça va passer !

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Emilie_rosengard
[Une chambre sous les toits d'une auberge parisienne]

Viiiiiiiiiiiiiiite !!!!!!

Le cri fusa de la bouche d'une brune affairée à terminer de s'habiller et surtout sautillant dans la chambre à la recherche de sa deuxième botte. Voilà ce que c'était que de rentrer d'une promenade avec une furieuse envie de batifoler. Les vêtements et les chaussures avaient volé dans la pièce et c'était à présent une vraie chasse au trésor pour retrouver la pièce manquante.

C'est pas possible elle est où cette fichue botte ? La fenêtre était ouverte mon coeur ?

Et d'aller ouvrir la fenêtre et de regarder en bas, des fois que .... Mais rien. De désespoir elle se laissa tomber sur le lit alors qu'Arzhel avait, semble-t-il, eu plus de chance qu'elle et était fin prêt. Ses aigues-marines quittèrent son blond pour se river au plafond et là le miracle ! En équilibre sur la poutre, la botte !

Oh punaise ! Je pensais pas l'avoir faite voler si fort et surtout si haut !

Et elle partit à rire alors que son tendre la lui attrapa.

Merci mon coeur. Qu'est-ce que je ferai sans toi ?! ...
. Petit silence avant un fou rire. En tout cas, je ferai pas voler mes bottes, ça c'est sûr !

Et tout en riant, elle mit sa botte manquante, se regarda une dernière fois dans le miroir puis prit la main d'Arzhel. Ses cheveux étaient détachés, comme souvent, et elle portait la même robe que pour la réception donnée récemment pour accueillir les élèves à la faculté de médecine. Une cape du même ton prune et le tour était joué. Regards qui se croisent et mains qui se resserrent.

Allons-y !



[Hôtel Dieu]

L'auberge n'étant pas très loin, ils firent le chemin à pied. Et plus ils s'approchaient, plus la brune se taisait. L'angoisse revenait à la charge. Son frère serait sans doute là, mais l'avantage de cette inauguration, c'est qu'il y aurait du monde et qu'elle pourrait donc y assister sans trop être vue. Et surtout, elle n'y serait pas seule.

Ils arrivèrent à l'entrée et saluèrent le valet.

Bonsoir Léonard ! Je connais le chemin ne vous inquiétez pas pour nous.

Un sourire puis ils continuèrent. Il n'avait pas changé. Peut-être le visage un peu moins enfantin ....
Puis enfin la salle de réception. Déjà du monde était présent, ce qui arrangeait bien la brune. Son regard allait à droite et à gauche et repéra rapidement son frère. Elle resserra son étreinte puis entraina Arzhel un peu à l'écart.

Tu me lâches pas hein ?

Mais en même temps, elle connaissait son frère. S'il devait y avoir une scène entre eux, jamais il ne le ferait en public. Au pire, il serait froid et distant avec elle ce soir, tout au plus.
Toujours accroché à son blond, la brune chercha s'il y avait des connaissances à saluer.

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De-ci, de-là, cahin, caha, va chemine, va trottine, va petit âne .....
Maighdin
Maigh était sur Paris depuis quelques jours, après s'être faite virer d'une auberge ou ils lui avaient gardé toutes ses affaires, elle en avait trouvé un autre bien moins confortable, mais aussi bien moins chère.

Aujourd'hui elle avait trainé un peu dans les rues, essayant de trouver un tisserand. Et le ciel lui souriait enfin. Un étal, des robes...toutes plus simples les unes que les autres, mais des robes. Le tissu avait l'air solide, les couleurs de bonne qualité, et surtout....le prix...aux moyens de la jeune femme. Sans hésiter elle avait pénétré l'antre du tisserand et était vite ressortie avec deux robes sous le bras.

En chemin, une sorte de flash...de rappel a l'ordre. L'inauguration de l'Ostel Dieu. Sa main vint s'applatir sur son front, et ses pieds se mirent a accélérer. Elle couru en direction de l'auberge, bousculant plusieurs personnes sur son passage.

Arrivée, elle se renferma dans sa chambre fit voler braies, chemise et tout le reste pour enfiler une des deux robes. Une écrue, avec une petite ceinture bordeaux.
Une fois coiffée, arrangée, elle pris sa petite besace et se rendit a l'inauguration.




A l'entrée de l'Ostel Dieu, une personne semblait guider les invités. Maigh était déja passé dans les couloirs, mais elle n'avait pas eu le temps de se familiariser avec toutes les salles. Du coup elle s'approcha et le salua.


Bonjour! Je suis Maigh apprentie? Future apprentie ici même. Je viens pour l'inauguration, mais j'ai peur de me perdre...Pourriez vous m'indiquer ou aller?

Et de sourire, se trouvant légèrement bête devant sa présentation. Bé oui les cours n'avaient pas encore tout a fait commencés....pouvait elle déja se présenter comme apprentie?
Bref elle attendit son guide, regardant les autres invités passer.
Ghost60
Cette robe, elle aurait pu être n'importe comment, elle n'était que la première chose trouvé par Ghost pour lancer une discussion aléatoire, décoincé une situation, dévié le sujet afin de ne pas prendre le risque de rentré dans un débats qui n'avait pas sa place ici. Il y aura bien un temps pour cela, aujourd'hui et d'autant plus l’hôtel dieu n'était pas propice à ce genre de chose. Puis qu'importait la tenue, Ana restait cette femme que le duc avait connu alors qu'elle n'était que la nourrice de la famille d'Izard, celle qui avait éduqué les enfants de celui qui deviendra quelques temps après son époux, charmante, gentille, douce...

Il aurait été d'un extrême plaisir de goûter ne serait-ce qu'une dernière fois ses lèvres appétissantes dont il n'avait de cesse de réclamé, de poser ses mains sur ses épaules frêles, l'enlacer pour la réchauffer serrer corps contre corps, mais il n'en était rien, juste une parole sur cette robe... Quelques secondes, peut être plus, le temps passant si vite auprès d 'elle, faisait de ses pensées une petite réalité, la brunette semblait prise d'un malaise, et se retenait sur le bras du duc, le front poser sur son épaule. Sigebert dans un bras Ana se retenant à l'autre, que pouvait espérer de plus le barbu sedanais ?

Quelques mots murmurer par la duchesse et Ghost baissa sa tête pour frôler celle qui s'était poser sur son épaule avant de lui répondre sur la même intonation :


Toute la vie même si tu le souhaite...

Paroles à la va vite, non, paroles pesées, pensées. Il n'y avait là pas plus sincère possible, il lui offrait à nouveau ce bras qu'elle avait souvent pris pour se réconforter, pour se sentir vivante et aimante, mais surtout aimé. C'est ce dernier sentiment qui avait du faire défaut pour que le couple en arrive à cette extrémité, ce procès en dissolution et cette impression de sentiments perdus. Aujourd'hui par sa présence, le duc se voulait rassurant , apaisant et non ce fardeau des dernières semaines. Mais il ne savait plus comment faire quoi dire ou même si il en avait le droit. Son bonheur à elle devait primé et c'était ce qui importait.
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Ana.lise
Le front toujours posé contre l’arrondi de l’épaule de son époux, Ana attendait que les battements de son cœur se calment ainsi que les pulsations qui se fracassaient contre ses tempes. La lassitude de cette guerre allait avoir raison d’elle si elle persistait ainsi et à force de se nourrir très peu, elle devinait la faiblesse de ses muscles de jour en jour augmenter. Toutefois, à cet instant précis, elle se sentait protégée par cette fameuse aura que Ghost dégageait. Le mouvement du visage tant adoré qui vint frôler la chevelure de la duchesse eut pour effet de la faire frémir doucement, la faisant se redresser doucement à la recherche d’un nouveau contact. Léger soupir, le manque de ces derniers mois vint prendre possession de chaque parcelle de son corps pour dominer les besoins de la jeune femme et bien malgré elle, son corps se lova contre le buste de Ghost tandis qu’elle répéta tout doucement.

Toute la vie…

Alors elle redressa son visage pour plonger son regard dans celui de son mari y cherchant une réponse à tout ce qu’elle espérait secrètement le soir dans sa tente quand elle priait avant d’aller prendre son poste de garde sur les remparts d’Avranches. Cela faisait plusieurs jours qu’elle avait ces images de bonheur perdu dans sa tête, dans son cœur, qu’elle remettait tout en question. Leur séparation elle l’avait voulu sur un coup de tête, sur un instant de désespoir parce que tout ce qu’ils avaient vécu les détruisait petit à petit mais là, ce soir, Ana se rendait compte qu’elle ne pouvait vivre sans lui, qu’il était son oxygène, sa raison de vivre.

Doucement, sans le quitter des yeux, Ana glissa sa main sur la sienne, sans un mot puis resserra ses doigts autour des siens. Elle ne savait pas si demain ils seraient encore vivants, elle ne savait pas si leur famille se recomposerait un jour mais aujourd’hui, Ana avait envie d’y croire. Pour lui, pour elle, pour leur fils. La duchesse dans un mouvement lent se mit sur la pointe des pieds afin de venir embrasser Sigebert avec douceur puis son visage proche de celui de Ghost, elle glissa sa tête vers son oreille et lui chuchota :


Je ne sais pas si nous pouvons y croire mon baron, je ne sais rien de ce que sera demain mais ma vie sans toi n’a plus la même saveur… je ne t’ai jamais oublié mais ce n’est ni l’heure ni le lieu pour en discuter mais peut être que... à la fin de la cérémonie nous pourrions… nous éclipser pour... parler…


Le rouge aux joues comme une jeune damoiselle impressionnée par son futur époux, Ana se redressa afin de ne pas attirer l’attention sur eux. Tous les deux ils avaient toujours vécus à l’abri des regards des autres ce qui avait sans doute provoqué la fureur de certains et les médisances qu’ils avaient lancé à leur sujet. Tout ce que l’on ne sait pas on l’invente quitte à faire du mal aux concernés. Enfin, Ana reprit une attitude plus normale, recouvrant ses esprits, chassant les quelques larmes qui avaient glissé sur ses joues du revers de la main tandis que l’autre était restée sur celle du duc. Puis elle prit une profonde inspiration.

Sigebert a grandi et il est beau comme un cœur… il a ton visage, ton menton volontaire, un vrai charmeur…


Une phrase simple pour reprendre pied dans la réalité, les amener à penser à autre chose que leur vie conjugale voilà ce qu’Ana était en train de faire avec douceur comme à l’accoutumée. Et elle continua sur le même ton.

Et comment va Jehanne ? Tu sais, je l’aurais bien prise avec moi mais… je ne suis pas sa mère et j’avais peur que tu penses que je voulais te prendre ta fille… alors je l’ai laissé avec ton fils, il m’a promis de s’en occuper convenablement mais rassure-moi, elle va bien n’est-ce pas ?


L'inquiétude était sincère dans le regard de la duchesse. La petite était une enfant qu'elle avait aidé à grandir sans sa propre mère et elle gardait une affection particulière pour cette dernière. Mais la situation était ingérable pour Ana alors entrainer Jehanne là-dedans aurait été lui faire plus de mal que de bien. Mais par Aristote, la séparation était tout aussi difficile pour Ana.
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Twa_corby
[En mode pause pour une prose]

Un renard perché sur le bord d'une fenêtre...
Il ne manque qu'un fromage à figer dans son bec.

Il regarde d'un œil, ce spectacle constant,
de cette assemblée qui flottait en marchant.
Des sourires ballants, forcés ou soyeux,
Des robes dorées et des tenues d'un dieu,
Il avait sans cesse, les yeux qui brillaient,
non pas de pauvres larmes, mais bien de reflets.
Puis ces visages propres et nettoyés,
De boucles et de beaux cheveux coiffés.
Des ducs, des seigneurs, des barons, sans façon,
Son propre prestige lui, faisait mille bonds.

Cependant l'instant qui prône les merveilles,
Ce moment, composé de bouches et d'oreilles,
Qui, sans cesse volant de blabla en blabla
Dit partout ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas.
La renommée enfin, cette prompte couturière,
Va d'un renard effroi se caler en prière.
Lui dit que sa patiente, d'un faux zèle conduit,
Pour rester très serein, doit veiller cette nuit.

A ces tristes pensées, navrantes, désolées,
Il sourit à la cours, le frustre dissimulé.
Se contente des dialogues maladroitement placés,
de ceux qui se font rois, et se croient isolés
Sur ce lieux où s'amuse à l'exerce d'une prose
Le goupil amusé des gnangnans fleur de rose.
Il imagine ainsi que c'est bien à l'image
de tous les grands titres qui ne vivent qu'au ramage.
Alors un soupir s'échappe, un discret volage;
Il croise ses bras et attend comme un sage.
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--Leonard.


[ A l'entrée de l'Hôtel-Dieu ]

Léonard restait toujours à l’entrée. La colère du petit homme était forte qu’il avait du mal à respirer. Le temps passait et plus personne n’arrivait, l’occasion pour lui de se calmer et de sortir sa petite pipe et d’y tasser un peu d’herbe à cumin. Après quelques tafs, il se sentait mieux. Les conseils de son maître mire l’avaient beaucoup aidé pour son souci de santé.

Il vit arriver un couple où il put reconnaître la sœur de Jake. Hum … pensif, il la salua d’un sourire respectueux bien qu’il avait été mis dans la confidence de leur éloignement. Triste histoire …

- Bonjour Dame Emilie. Bonjour Messire …

Reprendre une bouffée de sa pipe, il patientait tranquillement à l’arrivée d’autres invités. Et il ne fallut pas attendre bien longtemps pour recevoir la visite d’une demoiselle, une nouvelle apprentie pour la faculté.


- Bonjour Dame Maigh, nous nous sommes déjà croisé à la faculté n’est-ce pas ? Je vous en prie, avancez sur le promenoir, empruntez le couloir à votre droit et c’est la première porte à gauche. Bon amusement Mademoiselle.

Il commençait à y avoir du monde et le soleil commençait à disparaitre de l’horizon parisien, pour laisser place à la voûte céleste. Le petit homme leva les prunelles vers le ciel pour admirer les étoiles tout en continua à tirer quelques bouffées de sa pipe à l’odeur de cumin.

jake
[ A la salle de réception ]

Se tenant avec Ana.Lise, sa nouvelle apprentie et son amie Adeline la doyenne, Jake restait un peu silencieux, attendrit par les enfants, et surtout par le bambin que portait entre ses bras la duchesse. Il adorait les enfants, et en particulier quand ils étaient bébé. Ils sont tellement mignons à cet âge-là. Ana lui répond qu’Adeline était nerveuse.

Hum … ses azurs se posèrent sur la baronne, sourire aux lèvres mais Jake sentit qu’elle en était imperméable, comme tracassé et l’expression de son visage indiquait bien une frousse énorme. Que pouvait-il fait pour l’aider à vaincre cette peur. Devait-il lui donner le conseil de sa défunte sœur Kay ? Et pourquoi pas ? Il pencha sa tête vers Adeline et lui murmure.


« Courage chère amie, et si tu n’arrives pas à vaincre ta peur, prend une profonde ferme les yeux et imagine les tous tout nu … »

Jake se redressa et se tournant un peu quand il vit son épouse qui se tenait non loin à attendre avec leurs enfants qu’elle lâcha dans la salle. Hum … Jake sentit ses joues s’empourpré, confus, puis se força à un sourire pour vaincre se malaise, mais ses azurs pétillant montrait bien tout l’amour et la joie de la voir pour cette inauguration. Il s’approcha d’elle et vient l’embrasser doux baiser sur ses lèvres, oubliant la bienséance laissant place à la connivence du couple.

Il pencha la tête sur son fils, et vient lui déposer une bise sur son front, lui caressant la tête aux cheveux foncés. Relevant la tête sur sa belle épouse.


« Bonjour ma Comtesse, comme je suis heureux de te voir. »

Noyant ses prunelles azurs dans ses mirettes océans, il en oublia l’espace d’un instant le monde qu’il y avait autour de lui, laissant naitre un sourire sur ses lèvres.

Il voulait saluer les autres enfants, Marie-Catherine, Johan et Anna, mais ils étaient déjà partis à explorer la salle et surtout trouver des compagnons de jeu … et des bêtises …

Tournant la tête vers Adeline pour lui présenter son épouse, celle-ci avait également disparue. Mais … lâcha-t-il en pensée … Il revient sur Helena qui était vraiment en beauté, toujours aussi coquette. Cette robe qu'il lui avait offerte et qui avait été confectionné personnellement par Dame Kalopsite était une pure merveille tout comme celle qui portait sa création. Il était touché qu'elle porte son cadeau.

Jake prit un instant son fils dans ses bras pour le câliner de baisers paternel, tout en glissant sa main dans celle de son épouse, patientant l’arrivée de tous les convives pour commencer la cérémonie d’inauguration. La fatigue marquait son visage mais il restait pourtant vivace. Quel était son secret pour tenir ? Nul ne le sait ...

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--Marie.catherine


A peine avait-elle lâché la main de sa mère que la blondinette était à l’affût. D’abord parce qu’elle avait vu d’autres enfants de son âge ou presque présent dans la salle, et puis parce qu’elle avait vu l’énorme buffet qui se tenait devant-elle. Les yeux s’illuminant cherchant après les friandises et les biscuits. En espérant qu’elle trouve ses préférés, ceux aux amandes que la soubrette Marie-Louise lui préparait.

Elle vit alors son petit frère et sa petite sœur galoper à 4 pattes se glissant sous le buffet tous les deux, passant sous la nappe blanche recouvrant l’entrée de leur antre. Marie-Catherine releva ses prunelles saphir et couru en direction des biscuits, les yeux brillants, et surtout le petit ventre gargouillant d’impatience.

Et *BARDAF* c’est l’embardée. Elle fonça droit sur une grande demoiselle à la longue chevelure brune, celle qui tenait un petit garçon dans sa main quand elle était entrée. Oh oh pensait la blondinette. Le choc fut tellement brutal qu’elle en perdit l’équilibre et tomba à la renverse sur le fessier. Ouille ouille ouille ! Ça fait mal. Bobo … Et la fontaine enfantine qui sortait alors de ses yeux ... les pleurs distrayant un instant la salle.


- Ouiiiiiiiiinn ! Ouiiiiiiiiiiinnnn ! Bobo !

Deedee
Adeline s’était éclipsée doucement, laissant le soin au Grand recteur d’accueillir tout le petit monde qui arrivait dans la salle. Elle avait rejoins aussi discrètement que possible un recoin non loin du buffet, lui permettant d’avoir un regard sur l’ensemble de la salle et sur la porte d’entrée également. Un petit recoin, un petit refuge où elle pouvait laisser libre à son angoisse du moment. Certes Jake avait raison, ça se passerait bien, certes Ana avait raison elle en avait vu d’autre, mais elle avait du mal à mettre des mots sur ce qu’elle ressentait la De Courcy. Beaucoup de mal. C’était comme si la séparation d’avec son compagnon, la mort de sa fille, toute la douleur qu’elle avait cumulé depuis quelque semaine, quelque temps ressurgissait là, maintenant, d’un seul coup lui broyant le cœur.
Alors non, elle n’avait pas peur de cette cérémonie, non elle ne craignait pas cette foule qui allait s’amasser dans cette salle, cette remise de diplôme était la sienne également, le couronnement de nombreuse années d’étude, mais…
Mais elle souffrait… Elle sentait simplement son cœur prêt à exploser sous la douleur malgré les mots réconfortant de son garçonnet et les apparences qu’elle voulait bien se donner.

Tenant de sortir de cette léthargie dans lequel elle se sentait s’enfoncer de plus en plus, Adeline lança un petit regard circulaire dans la salle pour retrouver son fils partit à la découverte du monde et s’avança de quelque pas avant de heurter vivement une petite tête blonde.

Surprise, s’attendant à trouver là son fils, Adeline tomba nez à nez avec une petite blondinette, le fessier par terre déclenchant déjà la sirène spéciale « bobo ». Oubliant d’un seule coup tout ce qui la tracassait, tout ce qui la torturait, la jeune femme se pencha immédiatement vers l’enfant pour la prendre dans ses bras, retrouvant instantanément les gestes maternelle qu’elle offrait elle même à ses propres enfants.


-chut… là.. c’est fini. Ce n’est rien tu vois…


Quelque mot simple, rassurant pour chasser rapidement les grosses larmes provoquées plus par la peur que par la douleur. Elle lui offrit un grand sourire avant de la reposer à terre et de se mettre à sa hauteur.

-Voilà, il est fini le gros chagrin. Tu n’as plus mal ? Tu m’as l’air d’être une grande demoiselle dis moi, comment t’appelles-tu ? Moi je suis Adeline, je travaille avec le grand messire que tu vois là-bas, et je crois que j’ai une petite faim, pas toi ?

Adeline lui tendit doucement la main pour ne pas l’effrayer d’avantage, tout en cherchant du regard qu’elle pourrait être la mère ou le père de cette enfant. Mais pas le temps de regarder d’avantage, voila que son petit chevalier arrivait déjà en courant, au secours des demoiselles en détresse !

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--Erwan.


Une cérémonie par ci, une autre par là, c’est que je commence a être roder à c’t’affaire là ! Même plus peur des gens, même plus peur de mettre mon beau costume, et même plus peur de faire des courbettes, chouette, pouet !

Donc, laissant ma baronne de mère discutailler de je sais pas quoi avec le grand messire j’entrepris mon petit tour de reconnaissance pour voir, et repérer une bêtise a faire ou quelqu’un à embêter. Roderic n’étant pas revenu des écuries, Justin étant resté au domaine, Briana avec la nourrice, me v’la tout seul pour le moment. Que demandait de mieux ?!

Repérage express du buffet des bonnes choses a manger dessus, yeutage de Normand pour voir si une bouteille ou deux de calva ne serait pas dans le coin, et voila que j’aperçois deux braies-courtes a quatre patte se glisser sous la table. Marrant ça, ça m’rappelle que’que chose !
J’étais prêt a retrouver les petits fouineur sous la table lorsque j’entendis un cri d’alarme spécial chevalier, attention, damoiselle en détresse !

Ni une ni deux, je pris alors mon fidele destrier, m’armait de mon épée et je courrais au secours de la princesse demandant de l’aide ! Oui, bon, en réalité j’ai juste couru vers ma mère en voyant la petite tombé, mais ma première histoire est quand même mieux, pensez pas ?

Alors, j’ai regardé la petite fille en souriant, attendant qu’elle arrête de pleuré comme une fille avant de lui déclaré comme un vrai chevalier :


-Boujou ! Tu veux qu’j’reste avec toi ? J’suis un vrai chevalier moi, j’suis Erwan de Courcy, le petit chevalier de ma mère, et aujourd’hui si tu veux, je serais ton chevalier, t’es d’accord ?
Leda
Un courrier puis un autre. Semblait que les invitations étaient chaudement lancées. Leda s'était donc mis en route. Faut dire que les courriers avaient des auteurs convaincants. Ainsi, c'était l'inauguration de l'Hôtel Dieu, sa faculté, ses diplômes. Leda arriva sur le parvis, imposant. Et ma foy, il était plus ou moins perdu. Interpelant un badaud, il lui demanda:

Excusez moi, Messire, je recherche le lieu de l'inauguration de l'Hôtel Dieu.

Sourire moqueur de son interlocuteur, il était juste devant...Légèrement embarrassé, Leda le remercia et entra dans la bâtisse. Arrivant à l'accueil, il s'annonça mais demanda à rester discret notamment vis à vis des amis qu'ils venaient voir. Il voulait leur faire la surprise. Il se rendit donc dans la salle de réception en toute discrétion.
Meleagre



Le jeune homme eut un sourire indulgent envers la Blanche.

Je ne pense rien, rassure-toi...
Et quand bien même je penserais quelque chose, mieux vaut ne pas en parler de suite ne crois-tu pas ?


Et surtout il est...
Et la voilà qui venait de perdre l'usage de ses jambes.
La rattrapant comme il le pouvait - à savoir sans poser ses mains n'importe où sinon on allait encore dire que... - il dégagea quelques mèches de son visage et planta son regard dans les deux prunelles affolées.

Calme toi donc...
Il lui sourit.
Tout va bien se passer. Et je resterais non loin de toi.
Au moindre problème tu me fais signe, mais surtout reste calme.


Il l'aida à reprendre une posture droite, qui seyait mieux à son rang.
Il espérait paraître suffisamment serein pour qu'elle le soit à son tour, mais il ne pouvait s'empêcher de cogiter... Il était quelque peu perdu, et avait loupé de nombreuses charrettes. Cela étant, si son amie avait besoin de lui, il se devait de répondre présent. Surtout pour une telle nouvelle...

Je ne sais pas pourquoi, mais je pressens que Jake et Adeline doivent être entrain de nous maudire, dit-il avec un léger rire.

Et tant que nous sommes lancés allons-y.

Ils sortirent du bureau de la jeune femme, et se dirigèrent vers la Grande Salle.
Comme convenu il lâcha son bras, s'assurant avant toute chose qu'elle tenait bien debout, et la gratifia d'un petit clin d'oeil avant d'ouvrir les portes, et de se jeter dans l'arène... Enfin dans la foule... Bref, z'avez compris.
Son regard se posa sur les différentes personnes qui étaient déjà présentes.
Il y avait de tout, qu'importe la classe sociale, qu'importe l'âge. Il sourit en voyant passer Erwan, le fils d'Adeline, puis la petite de Jake...
Son coeur se serra en pensant à son propre Erwann... Il n'avait malheureusement pas pu l'amener ici, avec lui. Les routes près d'Orival n'étaient pas sûres... Mais à chaque fois qu'il le laissait en son manoir, il y laissait une part de son coeur...

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Ghost60
Il y a des mots, des phrases anodines, banales mais qui selon la personne qui l'entend provoque des réactions différentes. La brunette avait commencer par un « toute la vie... » , ces trois mots dit qu'une seule fois mais qui se répétaient à l'infini dans le corps de Ghost, allant même jusqu'à lui soutirer un léger frisson, puis un mot retentit parmi tout ceux prononcer après, un mot dont pour le commun des hommes ne signifie quasiment rien, mais qui pour ce couple parfois étrange, parfois émouvant avait une connotation particulière. Ils aimaient à user de mots particuliers, les prononcer dans leur sens propre, les dissimulé dans une phrase et se faire comprendre.

Des années de pratique linguistique, petit jeu bien à eux, provoquant l'incompréhension de ceux qui tentaient de les écouter. Elle lui avait dit tant de chose en un seul mot... l'invitation qui suivit n'avait pas non plus laisser de marbre le duc, d'un sourire franc et honnête, il démontrait sa joie et le bonheur qu'elle lui avait offert. Un petit « avec plaisir » murmurer à son oreille, et voici Ana qui changeait de sujet d'une voix plus audible de la foule venu petit à petit sans même qu'il s'en aperçoit.

Sigebert comprenait que la discussion suivante le mettait en avant, répondant de ses sourires aux compliments de sa mère, puis Jehanne, drôle de vie pour cette petite, Ghost pris un air sérieux avant de répondre à Ana.


Je ne suis pas passer la voir, ayant reçu mon ordre de mission je ne pouvais la prendre avec moi, je ne voulais pas la perturbé en passant en coup de vent et l'abandonné aussi rapidement. Je lui ferais envoyé un courrier quand je serais en position.

L'émotion était assez forte, entre les mots d'ana et ce sentiment de manquer à son devoirs de père, Ghost ne savait plus où se placer dans tout ça. La tête haute le cœur entre joie et peine, le masque revenait semblant une nouvelle fois insensible.
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Ana.lise
Le regard attiré un instant vers la petite blondinette qui venait de se prendre une buche non loin d’Adeline qui, comme tout bon médecin mais avant tout comme mère, avait répondu à l’appel de l’enfant, Ana avait rosi de plaisir lorsque son époux lui avait murmuré quelques mots et avait donc profité de ce petit intermède pour détourner la tête afin de cacher sa confusion. Un frisson lui rappelant sa vie d’autrefois lorsque le souffle chaud de Ghost venait contre son oreille, le long de son cou pour lui affirmer ces mots que seuls leurs cœurs devaient entendre vint remonter le long de son échine. La duchesse prit alors une profonde inspiration afin de chasser cette émotion qui prenait le pas sur sa raison et se concentra quelques secondes sur la scène qui se jouait un peu plus loin dans la pièce.

Attendri par le geste de la baronne, amusé de voir Erwan qui déjà se portait à son secours, le jeune chevalier ne manquerait pas de sauver une jeune princesse sans défense, Ana ressentit bien vite son cœur se serrer dès que Ghost lui répondit à propos de Jehanne. La petite avait traversé bien des épreuves depuis sa naissance. Le décès de sa mère, celui de sa sœur, le départ d’Ana et l’absence de son père, il lui faudrait être forte si elle voulait aborder l’avenir sereinement. Et soudain la brunette s’en voulu profondément d’avoir laissé cet enfant à son triste sort. Mais que pouvait-elle faire d’autre, elle pensait ne jamais revoir son mari alors lui prendre l’un de ses enfants qu’il avait eu avec Cannella, c’était inconcevable pour elle… Et elle se fustigea silencieusement de son manque d’amour vis-à-vis de Jehanne, de flavien, de leur père et de son égoïsme grandissant. Elle se voyait changer et cela lui faisait peur, très peur, au point de se sentir mal un peu plus chaque jour.

Retenant un soupir, Ana tourna alors son visage aux traits délicats vers son époux et se rendit compte de la tension mais aussi de la tristesse qui l’enveloppait. Des années qu’elle vivait à ses côtés, il ne lui fallait pas longtemps pour comprendre dans quel état se trouvait cet homme aux apparences souvent trompeuses. Alors, sans mot dire, sans lui avouer quoi que ce soit de ce mal qui la rongeait, préférant se taire que de rajouter à son fardeau, Ana resserra ses doigts sur les siens, lui montrant qu’elle était là, à ses côtés. Qu’elle aurait aimé le prendre dans ses bras et chasser cette peine qui le chahutait intérieurement, qu’elle aurait souhaité effacer ces petites rides qui lui barraient le front sous le souci qu’il se faisait pour les siens mais elle savait tout au fond d’elle-même qu’elle ne le pouvait pas, que Ghost sans mot dire serait toujours inquiet. Alors Ana comprit que la seule chose qu’elle pouvait lui apporter était la tendresse qu’il méritait. Son esprit ne mit pas longtemps à prendre les décisions qu’il fallait mais ce n’était ni le lieu, ni l’heure d’en parler… Plus tard elle pourrait lui avouer tout ce qu’elle avait sur le cœur, plus tard elle pourrait se laisser aller à parler de nouveau de bonheur… Levant son regard qui enveloppa la salle, Ana se demanda si cette inauguration allait enfin commencer. Apparemment on attendait encore du monde, celle qui se faisait désirer et un petit sourire se manifesta sur les lèvres de la duchesse. Elle aurait volontiers tourné les talons pour disparaitre avec son époux et leur fils mais par respect pour le Grand Recteur et les autres doyens ici présent, Ana prit son mal en patience… quoi que ,elle commençait à s’agiter sur ses pieds…

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