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[RP] Collégiale de Chinon-Funérailles de Sa Grasce Nith

Leello
Leello se rendit sur place afin de saluer un chevalier qui venait de quitter la terre des hommes. Elle ne connaissait l'homme que de nom et le respectait en tant que Grand Maitre d'un Ordre Royal tel que celui de La Licorne.

C'est avec une grande tristesse qu'elle rejoint la cérémonie afin de lui rendre hommage. En entrant dans la chapelle elle salua d'un regard les personnes qu'elle avait eu l'occasion de rencontrer durant ces derniers mois.
Accompagnée du Grand Maréchal, elle était venue au noms de tous ses frères et soeurs de l'Ordre Royal des Hospitaliers de Jean de Jérusalem. Simplement pour apporter un peu de soutien aux proches du disparu.

Sobrement, elle s'installa au milieu de la nef, derrière les membres de la Licorne, discrètement enveloppée de la cape noire de l'Ordre.
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Princedusud


Monseigneur Princedusud avait reconnu Leello et lui fît un signe de tête
Il la connaissait et l'appéciait beaucoup.

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Théologien,Conseiller Religieux, Juge de l'Officialité
Eloso
Ils ne faisaient guère que se croiser, d'un Ordre à l'autre. Peut-être était-ce dommage, mais chacun menait ses combats, avec le même idéal, avec le même honneur, sans que soit touours évidente la camaraderie qui aurait pu les reunir.

Pour autant, l'Hospital, et à tout le moins son Haut-Conseil, avait jugé normal d'envoyer un signe de fraternité dans cette épreuve que traversait la Licorne.

Aussi la Sénéchale et lui-même avaient-ils quitté un moment le front de l'ouest pour rejoindre Chinon, profitant d'une accalmie.

Les deux silhouettes, enroulés dans les larges capes frappées de la croix amalfitaine, avaient laissé leurs montures à des valets manifestement surpris de les voir devant le parvis, et s'étaient engouffrées dans la vaste nef silencieuse.

Installés un peu en retrait, ils resterent silencieux, recueillis, attendant la céremonie.
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Sindanarie
["They will remember
And so shall I !" *]


La colère était venue après la douleur. De la salle où avait été annoncée la tragique nouvelle à la collégiale de Chinon, la Cavalière était passée par bien des états. De l'affliction première à la volonté de soutenir ceux de ses Frères et Soeurs qui paraissaient le plus affectés (mais comment aider dans un monde où chacun se reposait déjà, par nature, sur les autres pour conserver leurs forces et la sienne ?), des réminiscences de douleurs passées aux relents d'envies de vengeance, il ne se passait pas un jour ni une heure sans que la jeune femme ne pense au disparu et au maelström que cela créait dans l'Ordre et autour de lui, cherchant du réconfort auprès de son fiancé, pour oublier, un peu. Juste un instant...

Et tout aboutissait à cette collégiale, sous un désagréable temps d'automne. Aucune condition n'aurait été agréable, il fallait l'admettre. Le Soleil aurait été une insulte à la tristesse du cortège des fils et filles de la Licorne en deuil, la pluie menaçait de les tremper jusqu'à l'os et de leur faire attraper une mort qui n'avait, depuis le début de cette guerre, frappé que leur tête. Tout aboutissait à un cortège noir comme une aile de corbeau. Juste avant d'entrer sous les voûtes de l'édifice, la Carsenac avait levé les yeux à leur recherche. Eux, que pouvaient-ils voir dans cette file d'endeuillés ? De futures charognes à picorer qui entouraient une autre, dérobée à leurs becs affamés par quelques planches et un oriflamme aux couleurs de la Licorne ? Qu'importait. Ce n'étaient guère que des oiseaux, même si ces oiseaux étaient de ceux qui viendraient picorer les orbites de ceux qui tomberaient au combat. De ceux qui finiraient comme les Licorne devaient finir. Dans l'honneur, par la bravoure, pour la justice.

Les pensées de l'Immortelle étaient, ainsi, au beau fixe à son entrée dans la collégiale de Chinon. Elle s'efforçait à ne pas songer aux insignes et à la dépouille qui suivaient, si près et si loin, derrière elle. Elle s'efforçait d'ignorer cette atmosphère, d'oublier le moment, de s'enfermer en elle-même. De ne rien laisser voir, parce que le chagrin et la douleur, réels, de la mort du Perplexe ne devait que donner une plus grande force encore aux siens pour achever son oeuvre et son combat. Parce que les sentiments de la jeune femme, en l'occurrence, devaient être celés derrière un de ces masques de neutralité qu'elle affectait autrefois, pour donner l'illusion que c'était par la force que l'on répondait au trépas d'un père. Mâchoires serrées, silhouette vêtue de noir et uniquement parée de la bâtarde qu'elle s'était choisie quand Nith de Cassan, lui encore, lui avait intimé de se relever après qu'elle eut prononcé le serment qui la liait à la Licorne, au milieu d'amis, Frères et Soeurs, la Carsenac avançait, avançait, avançait, comme si cette nef n'avait aucune fin. Oh, il y en avait une, pour elle... Pas comme dans ces cauchemars de couloirs et travées vides où elle courait, folle d'angoisse, à la recherche d'un être cher ou aimé. Il y en avait une, et c'était le banc réservé aux Cavaliers.

De ce banc, elle regarda sans voir, elle écouta en réalisant à peine ce qu'elle entendait. Il n'y aurait pas de larmes. Par réflexe, la forteresse coupait les ponts. Par réflexe, ses lèvres formaient quelques mots, prières à peine murmurées en réponse ou en écho à celui de l'officiant. Mais toutes les prières du monde ne pourraient pas l'aider à cet instant**.


* Arch Enemy, Through the eyes of a raven, avec les paroles pour ceux ne veulent pas écouter ça. Traduction littérale de la citation : "Ils se souviendront, et moi aussi !"
** Arch Enemy, Bloodstained Cross, avec les paroles pour ceux qui ne veulent toujours pas subir la voix de la jolie Angela.
Edit pour citation.

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Lulue
Silhouette assise sur un tronc d’arbre, malgré la fine pluie qui s’était invitée. Sur ses genoux, on pouvait distinguer un parchemin ouvert qu’elle tenait à peine de son index gauche. La tête légèrement baissée, de fines mèches de ses cheveux de geais avaient échappées à l’emprise de la capuche qui recouvrait les autres. Une ombre parmi tant d’autres, en somme. A la différence qu’on pouvait restreindre le cercle auquel elle appartenait, la cape la recouvrant trahissant ce détail, celle-ci ayant un écu vert avec en son centre une Dame Blanche.

Dans sa routine d’insomniaque confirmée, elle avait opté cette nuit-là pour un isolement total plutôt que d’aller trainer en taverne. Malgré l’air enjoué et réconfortant de la journée, malgré les sourires à répétition et son silence, la Brune avait bien senti, quelques jours auparavant, son passé lui exploser en plein visage en apprenant la funeste nouvelle qui gagnait les rangs de l’animal mythique. Alors à défaut de pouvoir plonger dans ses yeux glacés qui la réchauffaient tant, Lucie se laissa sombrer dans son monde, faisant fi du froid qui commençait sérieusement à la croquer. Le passé a beau devoir rester en arrière, être une cicatrice guérie depuis belle lurette, quand ça vous change à ce point un être humain, ce ne peut être le cas.

Les pupilles qui ne cessaient de fixer depuis des heures la missive, devenue illisible à force de prendre la pluie, se fermèrent. Cela n’avait pas vraiment d’importance, il n’avait fallu qu’une lecture pour que les mots soient ancrés en elle. Une partie de son âme venait encore de disparaitre, comme elle s’y était préparée depuis quelques mois. Cependant, force était de constater pour la Blanche, qu’avoir en avance les cartes en main ne rendait pas les choses pour autant plus facile à accepter. Et puis, il y avait toujours des imprévus pour bousculer davantage qui de droit. Mais cela était une autre histoire…

Octobre… saison annonciatrice de l’hiver qui ne va pas tarder à se retrouver aux portes des maisonnées. Les feuilles commençaient à recouvrir les cailloux… les pancartes insultantes de la part des Ponantais aussi. Le Chevalier avait enfin daigné lever son fondement afin d’aller se changer pour se rendre à l’hommage de celui qui était devenu l’étoile polaire d’une galaxie bleue azurée représentée par une Licorne. La couleur du deuil fut vite enfilée pour rejoindre ses Sœurs d’armes. Car il était inconcevable pour les Blanches de laisser les Licorneux seuls dans leur deuil, bien que tout serait fait dans la plus grande discrétion. Ne serait-ce que par simple respect et devoir entre OR, pour commencer. Et puis, combien de fois avaient-ils collaborés ensemble ? Léger sourire qui se dessina sur son minois en repensant à l’époque où le Perplexe s’était retrouvé au milieu du trio infernal des Nesquires sur leur territoire.

La pluie devenait davantage capricieuse alors que le petit groupe hâtait le pas pour rejoindre l’édifice religieux, qui était déjà bien peuplé. Sur le parvis, la Muse se détacha du reste des Blanches. Son entrée ne se ferait pas de suite. Au lieu de cela, elle s’adossa sur un mur de la bâtisse alors que la cérémonie débutait. La capuche fut baissée sur ses épaules, comme pour mieux se préparer à affronter le froid de cet autre monde qu’elle pouvait déjà ressentir. Léger mouvement de tête comme pour replacer correctement ses cheveux. Oui parce qu’aujourd’hui pas de chignon sophistiqué ou à la va vite, ils sont libres. La main droite se leva afin d’attraper la rose rouge que Lucie avait au-dessus de son oreille, pour la porter au niveau de la poitrine. La fleur était délicatement tenue au creux de sa paume, comme certains le feraient avec un verre à pied pour déguster un grand cru (ou pas). A nouveau, un manque qui ne pouvait être comblé. Le regard d’ébène glissa sur les pétales.
Où es-tu ?

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Shiska
Grognement du loup pour changer qui doit laisser sa louve encore une fois. Bon ça sera pas bien long on est d'accord hein mais c'est vrai qu'il a toujours une petite appréhension à la laisser s'en aller. Les raisons sont aussi diverses que variées et pourraient à chacune d'elle être expliqués au sein d'une encyclopédie en trois volumes. Ou pas... Enfin bref tout ça pour dire qu'il est encore en train de grogner en rejoignant le rang de ses confrères.

Tous, ou presque, avaient répondu à l'appel du recueillement et de l’hommage. La Licorne est une grande famille c'est un fait, la première famille des OR d'ailleurs. Mais voir tous ces cornus venir rendre hommage au grand maitre défunt avec quelque chose de fort. Des cornus qui pour certains n'avaient surement jamais vraiment connu le grand maître. Tout au plus croisé entre deux tentes ou vu dans la galerie de portraits de Ryes. Mais ils étaient là quand même et si ils n'avaient surement pas autant de peine que les autres ils respectaient le deuil mis en place.

Le Loup quand à lui croisa ses mains sur son torse en suivant la cérémonie. Sa meilleure réponse face à la mort restait la dignité. La dignité et la fierté. Fierté d'avoir pu servir au côté de l'ancien GM. Dignité devant les autres membres de l'ordre. Les émotions autres que la révérence triste n'étaient pas à montrer. Les mots de l'officiant se faisaient écho dans son crâne alors qu'il se recueillait silencieusement.

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Fool.deboishardy
L’ecclésiastique commença la cérémonie. Fool écoutait distraitement. Il avait beaucoup de mal à se concentrer ou à se recueillir comme on aurait pu s’y attendre dans les circonstances actuelles. Perdu dans ses pensées, il regardait sans les voir les gouttes d’eau perler sur son mantel et finir par s’écraser sur le sol pavé de l’église. Elles s’unissaient pour former une flaque d’eau à ses pieds…
Un puissant seigneur gisait là dans le chœur de la collégiale, connu et reconnu par ses pairs, aimé ou crains par ses subordonnés, quelle différence cela faisait-il ? Il avait été emporté par un coup d’épée malheureux… Etait-il parti avec la satisfaction d’avoir accompli son œuvre ici-bas? Ou au contraire avait-il quitté ce monde prématurément ? A quoi se résumait une vie ? une œuvre accomplie ? un destin réalisé ? Avait-on intérêt de la résumer après tout?

L’idée du destin effrayait le languedocien. Ne pas être maître de sa vie était une idée intolérable, mais elle avait la séduction de déresponsabiliser les gens de leurs actes… Au contraire du libre-arbitre qui laissait, la personne, seule avec ses choix : Seule responsable de ses succès comme de ses échecs.
Encore fallait-il être à la hauteur pour laisser une œuvre derrière soi ? L’idée de ne pas être à la hauteur était tout aussi effrayante à y penser.

Fool revint à la cérémonie. Des bougies brûlaient à chaque coin du cercueil. Leur flamme vacillante rappelait la fragilité de la vie, mais en même temps la douce chaleur et la clarté qui semblaient en émaner… parfois. Il n’écoutait pas la cérémonie, tout semblait être fait pour distraire son esprit de l’instant. Quelqu’un de l’assemblée toussa, des pieds raclèrent le sol.
Sa flaque d’eau avait fini par rejoindre celles de ses voisins immédiats.
Peut-être était cela la vie ? une flaque d’eau par terre. Chaque goutte étant ses actes ou ses paroles finissant par se lier avec celles des autres, petit à petit, goutte après goutte, acte par acte, pour former une flaque ? former une vie ?

Un participant renifla.
chagrin ou rhume ? peu importe après tout.

Fool haussa les épaules. L’ambiance était pesante, la cérémonie interminable. Il voudrait déjà être dehors, quitte à retrouver la pluie et le froid. Il sent sa vie s’écouler comme chaque goutte qui roule parterre.
Ne devrait-il pas en profiter davantage ? demain se pourrait-il que ça soit lui qui reçoive le coup d’épée malheureux ? que deviendrait sa flaque ? quelle pluie l’alimenterait ?

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Leello
La cérémonie prenait place, la nef s'emplissait lentement et le Grand Maitre allait être accompagné par les siens vers sa dernière demeure.

Leello croisa les mains sur ses jambes pour se recueillir quand son regard croisa celui de Monseigneur Princedusud. Elle salua d'un signe de la tête, cet homme pour qui elle avait beaucoup de respect et qu'elle avait rencontré alors qu'elle répondait à une mobilisation.
Leur échange lui avaient laissé un bon souvenir même s'il fut court, et elle avait gardé une grande estime pour lui.

Elle baissa ensuite la tête pour prier, et oublier la colère que les derniers évènements avaient déclenché en elle.

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Krystel_martin
[A l'heure H, bien entendu]

Krystel serra un peu plus la ceinture de Totoche, sa dague fidèle qu'elle gardait sur elle en toute occasion (ou presque). Elle avait maigri, et pris des couleurs à force d'exercice, de restrictions et de gardes en plein air. Encore un peu, et elle retrouverait le teint qu'elle avait en revenant de Flandres, voilà des années. Diantre ! Allait-elle ressembler à nouveau à cette petite sauvageonne partie sur les routes à la recherche d'une figure paternelle ? Ou allait-elle rester cette pucelle aux allures de simple et au caractère entier ?

Un soupir s'échappa des lèvres de la jeune fille tandis qu'elle agrafait sa cape blanche frappée de l'écu de son ordre, tâche de couleur (verte, naturellement) sur l'ensemble de la tenue. Puis, elle vérifia les plis de sa robe noire, abattit son capuchon sur les oreilles et sortit sous la pluie battante.

On pourrait décrire les pensées de la jeune fille en se rendant à la Collégiale en compagnie de ses Sœurs ; hélas, son esprit avait monté un écheveau plus digne d'un casse-tête chinois que d'une tête flamande. Il faut avouer qu'elle ne connaissait pas le Grand Maître de la Licorne. Tout ce qu'elle avait appris, c'était qu'il était mort sous les coups ennemis. Une mort digne d'un chevalier, debout et l'arme à la main. Une mort digne d'être chantée, par ceux qui avaient vécu à ses côtés, qui avaient combattu avec lui et par ceux qui l'avaient vu trépasser.

Le groupe de Blanches était arrivé sur le parvis de la Collégiale. Puis il entra, sans Lucie. Ignorant les raisons qui poussaient le Chevalier à rester sous la pluie battante, l'Apprentie se laissa guider par le mouvement de foule, et s'installa discrètement là où on lui montra une place libre.

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[Un souci avec mon RP ? Privilégiez le MP.]
Princedusud



Il y avait beaucoup de monde dans la Collégiale de Chinon, montre que cet homme était apprécié et pour ce qu'il représentait mais aussi et surtout pour ce qu'il était.Il était de cet trempe d'homme qui devenait un pygmalion pour tous ceux qui croisaient sa route.
Il est des personnes qui ont ,certains dirons du charisme mais avant tout la foy.
La foy dans le sens transcendantale avec le Très- Haut bien sûr mais aussi avec les hommes.
La force toute naturelle qu'il dégageait, devenait ainsi sagesse.

Prince se planta devant l'autel pour une prière











Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le Tien, Ô Très-Haut.
Père, ne détourne pas ton regard de nostre ami Nith
Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde-lui l’amitié ultime qu’est la tienne, Toi Nostre Créateur.
Père, ne détourne pas ton regard de nostre ami,
Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Père, ne détourne pas ton regard de nostre ami,
Père, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où son esprit quitte son corps celui qui nous est cher.
Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de nous TOUS!



AMEN!



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Théologien,Conseiller Religieux, Juge de l'Officialité
Elias.de.cheroy
Ils y sont enfin



Ils arrivaient enfin à destination. Le voyage n’avait pas été des plus amusant. L'atmosphère était resté froide. Sans doute était ce dû à la raison même de ce voyage. Mais Elias lui pensait que c'était plutôt en rapport avec ce qu'il s'était passé avant de prendre le départ.
Ils arrivaient trempés devant le parvis. Pas le temps, elle Bess lui fait signe d'aller rejoindre Clotillde.
Les deux jeunes écuyers étaient à présent assis. Et tous les autres membres de l'ordre suivaient selon un protocole préparé, chacun à sa place, en fonction de son rang au sein de la Licorne.
Elias ne dit mot, entièrement refermé sur lui-même, et ce malgré le clin d'oeil que vient de lui faire Clotillde.




C'qui s'passe ? Tu t'es pris un entraînement en plus


Il semble que tout comme lui, elle ne soit pas plus intéressée que cela par la cérémonie religieuse. Il ne répond pas, ne voulant pas se faire remarquer une nouvelle fois aujourd'hui. Mais à n'en pas douter, la jeune écuyère ne va pas en rester là.
D'autant plus que la cérémonie débute, et qu'il faut faire montre d'un maximun de respect à présent. Mais les jeunes sont parfois irrespectueux sans le vouloir ou sans rendre compte.

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Elias Juliani Fauville Cheroy, écuyer personnel du Chevalier Bess Saincte Merveille
Sakurahime
[Procession des Blanches, à la suite du cortège funèbre]

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine ! *

On a beau ne point connaître les gens, leur trépas fait toujours mal.
Surtout lorsque celui-ci touche une communauté qui, à un moment donné, partage votre vie, ses joies, ses peines, ses bonheurs, ses malheurs, ses victoires et ses défaites.
Aujourd'hui, nulle joie, nul bonheur et nulle victoire, mais une grande peine, un malheur sans nom et une défaite amère.
Victoire de la mort, défaite de la vie, La Faucheuse vs Nith 1-0, victoire par KO.

Quand c'est tout une communauté qui pleure en silence et dit adieu à celui qui fut leur guide, vous ne pouvez que vous sentir concerné, et ce d'autant plus que cela faisait maintenant plusieurs mois que la vie de la Licorne et celle de la Dame Blanche étaient inextricablement liées.
Vie commune, mort commune. Certains combats étaient gagnés ensembles et d'autres non.

Celui-ci en revanche, la Licorne l'avait perdu seule, ce qui n'empêchait pas son ordre soeur de partager la peine née de cette tragédie.

Les Blanches s'étaient donc regroupées en ce triste jour au ciel plombé. La pluie fine et persistante mouillait tout, tout comme leur coeur, laissant une impression glaciale y compris dans leurs âmes meurtries.

Saloperie que la Faucheuse!
Malheureusement, une saloperie résistante, celui qui réussirait à la vaincre n'était pas né.

En silence, le convoi des Blanches entra dans l'église, à l'instar de leurs frères et soeurs d'arme, petit groupe de vert à la touche blanche dans un ensemble de noir à défaut de pouvoir revestir l'azur.
Seule Lucie resta en dehors du Saint édifice tandis que ses soeurs prenaient place au fond pour assister à l'office et tenter d'apporter, par leur présence, un peu de soutien, à défaut de réconfort.


Il pleure dans mon coeur, Paul Verlaine

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Enguerrand_de_lazare
Il s'était avancé, au milieu de ses frères et sœurs. Il avait pris place dans la lente procession qui avait lentement pénétré en la collégiale de Chinon. Le ciel, bas, sombre, gris, était le parfait reflet de l'âme de chacun des licorneux en cet instant présent. Ils avaient perdu l'un des leurs. Ils avaient perdu le premier d'entre eux, leur Grand Maitre.
Il avait perdu un frère d'arme. Un compagnon. Un ami.

Les écrits anciens parlent en pareille occasion d'un ciel azuréen inondant l'horizon, magnifiant la pureté de l'esprit de celui qui s'en était allé. D'autres plus inventifs avaient imaginé l'image du pouvoir céleste traversant les nuages pour déposer sur quelque catafalque, cercueil ou armes un rayon irridescent remplissant de joie et de bonheur les âmes attristées.
En cette heure cependant, nul artifice littéraire, nulle scène majestueuse et théâtrale, juste une procession traçant son pénible chemin sous une pluie glaciale qui semblait vouloir s'insinuer jusqu'au plus profond de leur chair, comme pour en éteindre toute chaleur, tout espoir, toute vie.

Alors qu'il s'était assis sur le banc des chevaliers, recueilli dans le silence de ses pensées, le chevalier se souvenait de tous ces instants partagés avec celui qui, en cet instant, les avait quittés.

Et à ce moment précis, lui qui avait été auparavant Grand Maitre, lui qui avait eu à commander en d'autre temps d'innombrables armées, lui qui avait découvert une famille, des amis surs, des frères et des soeurs, il se sentait seul. Seul comme jamais il ne l'avait été, isolé sur ce banc réservé aux chevaliers de la Licorne.

Ainsi en allait il probablement de la vie. Connaitre tant et tant de joies, de périls, d'épreuves, de réussites et de défaites, pour finalement se retrouver en pareil lieu, solitaire, saluant pour une dernière fois l'un des leur.

Un de plus.

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Princedusud


Monseigneur reprit la parole




Vous voudriez connaître le secret de la mort.
Mais comment le trouverez-vous sinon en le cherchant dans le coeur de la vie ?
La chouette dont les yeux faits pour la nuit sont aveugles au jour ne peut dévoiler le mystère de la lumière.
Si vous voulez vraiment contempler l'esprit de la mort, ouvrez amplement votre coeur au corps de la vie.
Car la vie et la mort sont un, de même que le fleuve et l'océan sont un.
Dans la profondeur de vos espoirs et de vos désirs repose votre silencieuse connaissance de l'au-delà ;
Et tels les grains rêvant sous la neige, votre coeur rêve au printemps.
Fiez-vous aux rêves, car en eux est cachée la porte de l'éternité.
Votre peur de la mort n'est que le frisson du berger lorsqu'il se tient devant le roi dont la main va se poser sur lui pour l'honorer.
Le berger ne se réjouit-il pas sous son tremblement, de ce qu'il portera l'insigne du roi ? Pourtant n'est-il pas plus conscient de son tremblement ?

Car qu'est-ce que mourir sinon se tenir nu dans le vent et se fondre dans le soleil ?
Et qu'est-ce que cesser de respirer, sinon libérer le souffle de ses marées inquiètes, pour qu'il puisse s'élever et se dilater et rechercher Dieu sans entraves ?

C'est seulement lorsque vous boirez à la rivière du silence que vous chanterez vraiment.
Et quand vous aurez atteint le sommet de la montagne, vous commencerez enfin à monter.
Et lorsque la terre réclamera vos membres, alors vous danserez vraiment.


Seigneur Dieu,
Donnes-nous la paix, puisque tu nous as tout donné.
Donnes-nous la paix du repos,
la paix qui n'a point de soir.
Le septième jour ne comprend pas de soir
et n'a pas de couchant puisque tu l'as sanctifié
pour qu'il dure toujours.
et si toi, au terme de tes oeuvres très bonnes,
que tu as faites pourtant dans le repos,
tu t'es reposé le septième jour,
c'est pour nous dire d'avance par la voix de ton livre
qu'au terme de nos oeuvres,
qui sont très bonnes
du fait même que c'est toi qui nous les a données,
nous aussi au firmament de la vie éternelle
nous nous reposerons en toi.


Toi, tu m'as vu,

Tu m'as aimé dans le pays des ombres,
et tu ne pourrais ni me revoir,
ni m'aimer dans le pays des immuables réalités?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens
comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient
et quand un jour que Dieu connaît et qu'il a fixé,
Ton âme viendra dans le ciel où t'a précédé la mienne,
ce jour-là, tu reverras celui qui t'aimait et qui t'aime plus encore.

Tu me reverras donc,
transfiguré par l'extase et le bonheur,
non plus en attendant la mort,
mais en avançant d'instant en instant,
avec toi qui me tiendras par la main,
dans les sentiers nouveaux de la lumière et de la vie,
buvant avec ivresse, auprès de Dieu,
un breuvage dont on ne se lasse jamais
et que tu boiras avec moi.
Essuies tes larmes et ne pleures plus,
si tu m'aimes.





Puis,Prince retourna sur l'autel face au cercueil:


Frère Nith,nous déposons ces présents sur ton cercueil,signe de nostre amitié,signe de nostre prière,signe de nostre coeur.





Les yeux brillants,il se reprit et s'adressa alors à l'assemblée:

Cet enterrement nous rappelle plusieurs choses:
Le souvenir d'un Ami Aristotélicienne qui vient de nous quitter.D'un homme bon et généreux qui avait une histoire unique avec Dieu.Qui était entouré de tendresse par Dieu,ses Frères et Soeurs et ses amis.Nous voici nombreux dans cette église,autour de toi,Nith pour prendre conscience de ce lien d'amour qui t'a toujours uni à Dieu,qui unit Dieu à chacun d'entres nous,à tout instant puisque Dieu est omniprésent et omniscient.

La mort viendra pour chacun de nous.Pour les uns,tôt,pour les autres plus tard.Pour les uns dans leur jeunesse,pour les autres dans leur vieillesse.
Le Seigneur nous prévient:

"Soyez prêts,soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure"

Nostre présence ici est prière.Comme le bon larron,nous invoquons Aristote afin qu'il mesure les péchés de notre Frère pour que le Seigneur le reçoive en son Paradis.
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Théologien,Conseiller Religieux, Juge de l'Officialité
Kasia
Qu'est-ce que c'est, qu'est-ce que c'est ?
Les funérailles du Perplexe !
Pourquoi ce nom ?
Qu'en sais-je ? Tu n'as qu'à y aller.. De toute façon, tu n'as pas le choix.
Oui mais c'est la Licorne.
Mais oui, c'est la Licorne, et tu n'as pas le choix, de toute façon.. Pas le choix.. Pas le choix.. Pas le choix.. Jamais de choix..
Ainsi soufflait le vent dans les feuilles, et le vent savait mais ne savait pas.
Ou alors c'est qu'il fallait savoir le décoder, et chacun n'y entend que ce qu'il veut.
Le vent était froid, aussi, et elle n'avait pas trop chaud avec sa cape de Blanche sur les épaules.
Pourquoi était-elle là, si le Perplexe était le Grand Maître de la Licorne, allons donc ?
Parce qu'il y a autant de liens entre la Licorne et les Blanches, quelque part, qu'entre deux branches d'une même famille. Oui mais ça n'aurait pas suffit à la faire venir si on ne lui en avait pas donné l'ordre, car..
Car la Licorne, c'était aussi, pour la môme, une qu'elle refusait de revoir, à ce moment là.
Trahison, rancune, remord, et le poison de la suspiscion.
La Carsenac s'était acoquinée avec un breton, et plutôt que de se rendre à la raison quand elle s'y était vue appelée, elle avait préféré traiter en parasite celle à qui elle avait accordé sa protection.
Se rendre compte, une fois de plus, que les adultes ont des problème de voisinage avec les promesses, le bon sens, et leurs proches, quand ils entravent leur bon vouloir.
Elle se moquait bien d'être injuste, en pensées comme en actes, elle se moquait bien que ce soit tout sauf Aristotélicien, elle se persuadait que c'était de la haine. Encore, chaque jour.

Pourtant, elle y était. Et elle se jura qu'elle n'entrerait pas dans ce lieu consacré. Foi de Kasia, tout plutôt que risquer d'avoir à proférer des amabilités hypocrites.
Discrètement, une silhouette s'écarte du groupe, s'efface..
Quand on veut, on peut.. et quand on ne veut pas, on a de la ressource aussi.
Oh, elle aurait sans doute pu comprendre le geste d'entrer et de "communier" avec le chagrin de la Licorne, mais ça... Il aurait fallu qu'elle y réfléchisse un peu plus loin que la simple répulsion que lui inspirait l'idée d'avoir à faire face.

Toutefois, elle ne pouvait simplement disparaître.
C'eut été mal vu, c'eut été réprimandé, et elle n'avait pas la moindre envie de prendre une soufflante de Baile.
Prétexter un malaise ?
Une douleur ? Une idée qui aurait pu faire son chemin, mais Andaine risquait de percer à jour le manège, et là.. Elle serait passée pour une geignarde ou une tire au flanc.

Et soudain, preuve que les miracles existent, Lucie lui sauva la vie.
L'espèce de tortionnaire qui la faisait courir à droite à gauche à la commanderie en se servant de Kasia comme souffre douleur de l'avis de l'intéressée, quoique celui ci n'étant sans doute pas semblable à l'objectif de la Castelléo.
La jeune apprentie s'approcha de son aînée, respecta un moment de silence.
Le temps de réfléchir, aussi.


"Lucie... Elle est bien rouge ta rose. A quoi tu songes ?"

Evidemment, il était hors de question de lui donner l'idée de rentrer à l'intérieur.
Tu parles, pour le coup, elle aurait été certaine de se faire rentrer d'office sans la moindre compassion.
Lucie, c'était la providence, mais c'était aussi un piège à loup.
Comment l'amener à rester là ?


"S'tu veux, on peut en parler hein ?"

Et comme un cerveau ça peut gamberger vite, même celui de Kasia, dans une situation d'extrême urgence relevant d'un cas de vie ou de mort, à tout le moins, la Flamande prit le parti de s'asseoir dos au mur contre lequel se tenait le chevalier, histoire de montrer qu'elle n'était pas prête à se remettre en marche.
Un peu de bonne volonté Lucie, ça te dirait ?
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