[RP] Heureux soient les fêlés, ....

Leanice

Qui avait parlé d'un tremblement de terre hein ??? et bien ce qui devait arriver arriva, la cuivrée eut l'impression d'avoir le sol s'ouvrir sous ses pieds et pire encore d'être aspirée aux fins fonds des catacombes de l'antre de Satan ..

Elle avait même une envie irrépressible de rire mais cela n'aurait pas été apprécié par sa Brune qui fumait tel en taureau prêt à charger .. dans un sens elle n'avait pas tout à fait tort il est vrai, elle avait beaucoup souffert - vrai aussi - mais elle savait .. oui oui elle le sentait profondément, cette fois ci il revenait pour elle et rien que pour elle .. pour eux serait même plus juste, ils avaient partagés quelque chose d'inoubliable et c'était resté gravé "là" aussi après une énième respiration elle regarda la Belleville d'un air qu'elle voulut angélique, même qu'elle lui fit le grand jeu en prenant ses mains dans les siennes et papillonnant des yeux .. elle aurait bien versé quelques larmes en plus mais elle était tellement heureuse .. c'était impossible ...

- bien ... maintenant que tu as fini de vociférer après ta pauvre Léa, OUI c'est lui que je veux et personne d'autre çà je peux te le promettre, te le jurer, te le ...... te le tout ce que tu veux, mais je peux te promettre aussi une chose .. si par malheur il devait m'arriver encore qu'il m'abandonne sans savoir pourquoi .. je l’émasculerai pour de bon .. voilà tu es contente ?

et pour lui faire revenir le sourire elle lui planta un énorme bisou sur les joues, ce qui fit bien évidement retourner les éthyliques du coin.
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Luaine

Les sourcils froncés qui se touchaient presque dans un regard qui en disant long sur sa façon de penser, fut anéanti par le regard de la cuivrée.
Il fallait avoir un coeur de pierre pour ne pas reprendre un visage de chérubin en soupirant, pétrie de compassion.
Juste la brune, qui se laissait bien souvent mener par son coeur, n'allait pas lui faire la leçon sur le chapitre "amour". Léanice était très amoureuse de Coucou mais depuis leur rupture, elle n'en avait pas vraiment parlé.
FAUX!!!! Si elle en avait parlé mais en des termes nettement moins élogieux qu'aujourd'hui. Entre l'amour et la haine, la paroi était mince et Léanice l'avait franchit aisément en sautant par dessus encore une fois.
A force, Luaine espérait qu'elle ne se prenne pas le pied dedans et qu'elle se fasse mal.

Oui vas y, sort moi ton laïus sur Coucou et son amour. J'entends les citoles sur le grand canal de Venise et vas y que ça joue de la sérénade!!!
Puffff.

Oui elle n'allait pas tout lui passer dans un claquement de doigt tout de même, sinon elle allait se faire bouffer par la Léa.

Quand aux bonbons de Coucou, je l'avais déjà menacé une fois de les lui couper. Là je t'avertis tu prend la gauche, je prend la droite.
Les bonbons auront pas le temps de coller au paquet.

Un sourcil monta en accent circonflexe, lui donnant un air méphistophélique et pointa son index menaçant en le secouant dans les airs.

Il a foutrement intérêt à s'occuper de toi comme tu le mérites. J'irais pas jusqu'à lui faire un deuxième trou duc mais il aura droit à des répliques cinglantes.

Comment est ce que la brune aurait pu résister aux oeillades de son amie en campant sur ses positions.
Léa aimait Coucou et Luaine savait ce qu'était le grand amour et elle n'était personne pour le lui interdire.
La vie était déjà assez difficile et sombre pour écraser dans l'oeuf un semblant d'arc en ciel fuse t il un mirage.

Quand la cuivrée l'embrassa, Luaine se mit à rire.

Pas de doute tu l'aimes, pour me sortir le grand jeu...
Puffff....Deux femmes amoureuses, on va pas aller loin ma chérie.

Elle liquida d'un trait la chope de bulles ambrées qui elle aussi lui faisait des oeillades alcooliques.

Et bien soit, on attendra ton Coucou pour y aller. Mais....Si vous vous chamaillez en route, j'en prend un pour taper l'autre.

Les deux zigotos avaient un jolis surnoms qui ne voulait pas dire grand chose mais jadis, Luaine les avait surnommé "chapi chapo", tant les querelles étaient légion avec ces deux là.

Merci qui???? Et va pas dire mamy novat!!!!
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Coucou

ça faisait déjà un bail qu'il attendait assis dans cette taverne remplis de buveurs anonymes, bien sur, comme tout bon voyageurs qui se respectent, il se mettait à la coutume locale......... la boisson, les chopines plus particulièrement.
IL avait l'habitude des soirées arrosées, il avait été tavernier dans une vie antérieure.

Pourtant malgré les rires et les champs c'était pas le printemps dans sa tite tête, il était arrivé jusqu'ici sans problème aucun, avait détroussé quelques brigands, chapardait quelques pommes bien mures et son fidèle destrier tirait bien la patte après avoir galopé 3 jours durant, mais il était arrivé; le plus dur commençait .....

revoir, se retrouver face à face avec elle ou elles.... pfff sur que la walsh-Montfort serait pas loin, elles étaient inséparables comme les doigts de la main, comme les chaussettes, l'une de va jamais sans l'autre......

Que lui dire quand il la verra

Bonjour Leanice, tu vas bien? tu as vu je suis revenu pour toi ...... alors heureuse?
Pffff non pas vraiment le style de la maison

Hummm la jouer pleureuse
sent ses larmes couler en voyant la rouquine entrer
Léa enfin je te cherche depuis si longtemps.... Ohhhh que ce fut dur de vivre sans toi......
Arfff pas sur que ça marche ça...

Se la jouer branleur des bacs à sable peut être
héyyy Léa comment va? pffff ça fait un bail que je t'ai pas vu, comme tu vois je suis libre... ça te dit ?
Tout droit à la porte sans toucher les 20 000 là

Bah laissons faire, on verra bien et puis ça tombe elle viendra pas ....
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Luaine

[ J - 4 sur Limoges]

Les deux femmes avaient fêté dignement leur papier de libération conditionnelle hors du Limousin pour Alençon. La ligne de mire n'était pas si bien réglée après tout un cortège de hanaps remplis de breuvages bubulleurs.
Le dossier Coucou était passé non sans difficulté mais Luaine ne voulait pas de bras de fer avec sa Léa. Elle avait trop souffert et si Coucou lui redonnait le sourire et qu'elle redevint elle même et bien, elle dirait en prime merci à Coucou.

La soirée fut arrosée et elles la terminèrent à l'auberge à moitié comateuses. Le lendemain, elle devait écrire une lettre à la Capitaine du Limousin, car le Comte semblait informer et avait donné son aval pour la mutation.
Ni la brune ni la cuivrée ne prenaient leur solde en partant, elles l'avaient décidé d'une seule voix. Les deux femmes feraient don de leur solde au Limousin.

Le lendemain, le coeur léger et la lettre faite pour la capitaine par pure correction, elles quittèrent Limoges et ses tavernes bruyantes pour Bourganeuf.
J -4 avant de trouver à nouveau le trublion dans leur bagage de vagabondes.
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Coucou

[ Dans les rues de Limoges ]

Coucou avait éclusé toutes les tavernes de Limoges sans succès, pas de traces de sa rouquine nulle part....Il avait visité la mairie, elle aimait y aller rire des problèmes des bisounours, ils avaient toujours besoin qu'on leur tienne la main, toujours? " même pour pisser!!!!!" mais pas de Lea, avait questionné Titca, jolie mairesse qui s'occupe des affaires de l'église... jolie oui beaucoup même ...... mais bon son coeur ne battait que pour une seule .....

il avait eu le coup de foudre un jour à un concours de tir à l'arc, sourit, concours mémorable et inoubliable, il en avait des frissons rien qu'à y repenser, oui il avait eu le coup de foudre, vous savez quand votre cerveau, pour ceux et celles qui en ont, ne réagit plus au jugement, ou il sort de notre contrôle? aucune logique, aucun raisonnement n'entre en ligne de compte, cela vous prend n'importe ou, n'importe quand là ils étaient heureux, elle avec la Walsh-Monfort, une sacrée brune qui l'avait émoustillé aussi mais elle c'était par défi, par jeu; lui avec Sandreen, la mairesse de Sarlat, mais rien ni personne n'aurait put se mettre au travers leur chemin...
Il y avait eu un séisme au niveau de ses neurones, une libération de dopamines avec un effet plus fort que la drogue, il l'avait vu, elle était là avec son arc, elle s'était rapproché et lui avait expliqué comment bien bander pour tirer droit sec et profond, pas pour tirer mou, tout le monde le sait quand on tire mou, on ne touche pas la cible et encore moins son coeur..... Mais pourquoi elle? pourquoi pas sa voisine, son amie la brunette, elle était charmante aussi la brunette et plus jeune.... surement un volcan au lit la Luaine - sourit - mais non il voulait cette rouquine au tempérament de feu, elle et personne d'autre, et pour ce qui est du lit, il préférait de loin les nuits magiques dans une grange ....

Une voix qui ne lui était pas familier le tirait de sa rêverie.

Bonjour Sieur, vous êtes perdu?

Pfff une voix d'homme alors qu'il rêvait à une femme !!!!! quel réveil brutal
sourit à l'inconnu

Bonjour sire, perdu? non pas vraiment, jesais que je suis à Limoges, par contre je recherche une dame charmante, élégante, un sourire de velours, des yeux de braise et des lèvres pulpeuses, sa chevelure est couleur feu, une rousse sublime. Elle est une militaire émérite aussi bien à l'arc qu'à l'épée , une femme droite et dévouée, une droiture exemplaire, elle est surement devenue capitaine, ou au moins son bras droit; pas une n'est meilleure qu'elle, une femme.....

Bon bon vous êtes amoureux vous? des femmes avec toutes ses qualité ça n'existe pas?
Vous savez son nom?

Bien sur Monsieur
je sais son nom, c'est dame Léanice ...... je sais plus quoi

Haaaaa Leanice de Saint Amand le Petit - Dame du Buis

Gros rire de l'inconnu

Une belle femme oui,
une femme d'honneur oui
mais le bras droit de Aldraien, pas vraiment, les deux ne peuvent pas vraiment s'entendre voyez vous? Elle est pas vraiment compétente la capitaine du Limousin.
Mais bon, Elle est dans ses droits votre femme parfaite, mais je crois l'avoir entendu dire qu'elle partait sur Bourga... c'est à une nuit de cheval

Merci sire je m'y rends de suite

Le temps de sellerTornado, son cheval blanc et hop en route

Il s'appelait Tornado,
c'etait un cheval blanc,
il était mon idole.......

[ Une nuit de galopage après ]

La nuit était passée vite et la route aussi, aucun brigand en vue, que des lapins lapinant....
il entrait dans la 1ère taverne, se désaltérait de petites chopines et se délassait en attendant de reprendre ses recherches
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Heureux soient les fêlés, ....

Leanice

Luaine

[Et pendant qu'un olibrius glandarius était à deux doigts de préparer son voyage..]

Tout s'imbriquait comme il fallait et s'était une joie dans le coeur de la brune. Elle allait bientôt le retrouver pour toujours...Etre sa femme et vivre avec lui.
De plus, elle n'était pas obligée de faire une grosse bêtise et de mettre sa carrière militaire en danger.
La brune était à l'aise avec les robes et les salons mais encore d'avantage une épée à la main avec une paire de bottes et n'avoir plus l'occasion d'être soudard l'aurait peinée, comme si une partie d'elle même n'aurait plus d'existence. Grâce à son plan et son aimé, elle avait pu éviter ce drame.

Si les pigeons avaient fusé dans tous les sens, c'était maintenant au cerveau Bellevillien d'en faire autant après l'annonce de Léa.
Toutes les informations avaient bien frappé le lobe temporal adéquate mais pourtant aucune réaction ne se fit.
L'homme....qui....vient...me retrouver.....est.....COUCOU....

Evidemment elle avait tout de même enregistrer le "celui qui est resté à jamais enfermé dans un coin de mon coeur".

Bon là à vrai dire, même si le son était entré dans sa tête via ses pavillons auditifs, elle n'arrivait pas à imprimer.
Son visage resta impassible si on omets sa bouche, qui s'ouvra comme un clapet. Elle attendait sans doute une suite du genre "poisson d'avril en Octobre!!!!!". Une annonce bien amusante dites à la volée comme une calembredaine.
Luaine avait beau attendre....Attendre....Attendre....Rien ne venait.

Elle rêvait ou quoi? Enfin si on pouvait parler de rêve!!!

La Belleville leva son séant de la chaise et vint toucher le front de sa cuivrée sans rien dire.
Puis voyant que son front n'était pas chaud, elle reposa ses miches à leur place.
Elle avait vraiment du mal à imprimer. La pauvre jeune femme faisait peine à voir. On aurait dit qu'elle venait de subir un accident post traumatique ou qu'elle était mentalement déficiente. Il me manquait plus qu'un filé de bave et le tableau était parfait.

Une crinière brune comme l'ébène s'ébroua presque dans un "NON NON NON NON NON!!!!"
Luaine n'était pourtant pas une poupée mais elle savait dire non.

Tu as un soucis de mémoire? Tu veux que je te la rafraichisse? T'as besoin que je te remémores certains passages de votre relation? T'as la mémoire d'un poisson rouge ou quoi?

Léa devait divaguer pour avoir oublier cette partie!!!! Coucou et elle, s'était comme si on avait laissé un chat dans la cage d'un oiseau. Outre les cris stridents, les piaillements et autres feulements, il ne fallait pas oublier les plumes éparses qui virevoltaient ainsi que les coups de griffes.
Au fil de leur relation jusqu'à sa mort, Luaine s'était muée peu à peu en arbitre de lutte gréco-romaine où bizarrement on frôlait la mise à mort.
Et la fin du combat, Luaine était partie avec son amie et lui avait remonté le moral.
A voir le visage soudain ILLUMINE de sa cuivrée, elle avait bien compris que cela était important pour elle. Mais elle ne voulait pas que celle-ci prenne une nouvelle gamelle.
Les échos sur Coucou qu'elle avait depuis le PA, n'était pas des plus folichonnes et cette fois-ci, si il lui faisait du mal, elle pourrait être dangereuse.

Léa, sérieusement, tu n'es pas tombée sur la tête quand tu étais petite? Ta nourrice ne t'a pas bercé trop près des murs?
La dernière fois, tu voulais le tuer, l'émasculer, lui faire mal et vous vous gueuliez dessus comme des putois.

Elle n'était d'ordinaire pas donneuse de leçon mais là, elle voulait vraiment être sûre que son amie ne fasses pas une bêtise et que si elle désirait qu'il vienne la rejoindre, c'était en connaissance de cause. La brune était une femme fidèle et sérieuse et elle avait du mal à comprendre.

Léa promets moi que c'est bien ce que tu veux?
Dire "il arrive", c'est bien beau mais le veux tu vraiment?
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Luaine

Coucou

30 secondes après le fameux [ Three days before]

Heuuuuuuuu je vais ou moi?

La rechercher ben vi je sais mais ou? Et puis est-elle toujours aussi rousse, avec les dames on sait jamais .....

D'un geste vif, il se relève

HEYYYY Oiseau de bon augure je vais ou??????

Pfff c'est ça fait celui qui n'entend rien...... Je te retrouverai volatile, je serai ton pire cauchemard

Bon pas tout ça, pas la peine de se lamenter sur son sort, et puis après tout il peut se perdre en vol....

Alors qu'il continuait son chemin, il passait devant la taverne municipale, des rires et des champs, une odeur de chopine et des odeurs de femmes frivoles flottaient dans l'air le fait se retourner

Je vais perdre tout ça moi? Est ce que cela en vaut la peine? En suis je sur?
Hummmm!!! jouons ça au jeu

Il sortait de sa poche une piècette d'un écu.
Face je pars, je ne sais ou, pile je reste ici

Il jetait la pièce, la regardait montait au dessus de sa tête, tournoyait et redescendre pour retomber à ses pieds, rouler sur elle même

arfff la tranche!!!!! Na je déconne

C'est face

Un pari c'est un pari il me faut donc partir à sa recherche mais ou?

Réfléchissement Jean-Pierre, concentration Léon
Si ma souvenance est bonne, elles partaient pour le Limousin donc direction Limoges et que ça saute ....

Les jours après le fameux [ Three days before]

Voilà ma cariole est prête, tornado, mon fidèle destrier équipé de sa longe et de son licol aussi, la selle sellait, la crinière brossait et les sabots sabotaient. Il pouvait alors se mettre en route direction le limousin..

Allez mon vieux 3 jours de marche sans s'arrêter, on verra une fois arrivé à Limoges.

Alors qu'il franchissait les portes de Sarlat, petit pincement au coeur, il s'en allait comme un voleur sans eu le temps de saluer ses amis les plus chers. Mais bon toute belle chose a une fin et puis ...

la mort d'un amour donne la vie à un autre!

Arrivé aux portes de Limoges, 1ère taverne enfin, le temps de desceller Tornado et de le mettre à l'abreuvoir, il franchissait les portes, commandaient ses 2 bibines, une pour assouvir sa soif, l'autre plus par plaisir.

Il y avait à la table dans le fond des soldats en train de se désaltérer, d'un pas vif il se dirigeait vers eux

Pardon? Connaissez vous une certaine Leanice Dame du Buis, connétable de l'armée? Une femme des plus remarquables, disciplinée, solidaire, mobile, courageuse, obéissante à sa hiérarchie, une soldate comme on en fait plus?

Petit rictus des soldats

Oui oui on l'a connait mais bon elle a changé, quittait pas elle va pas tarder à arriver votre exemplaire militaire....

Saluait d'un coup de tête et allait s'asseoir à une table donnant sur la porte d'entrée......
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Leanice

Paisible, sereine, un large sourire se dessinait sur son visage comme si elle était entourée de bruits d'oiseaux… de chants mélodieux ..STOOOOOOP ! elle dut redescendre de son nuage imaginaire réveillée en sursaut par un courant d'air .. ayant laisser la fenêtre du bouiboui grande ouverte un autre volatile légèrement déplumé du fion amorçait un atterrissage forcé sur la table entre les chopes et fut freiné par un impact sur la tête de sa brune..

S’approchant d’un pas lent en direction du pigeon déplumé – Technique Lenteur pour ne pas effrayer la bête – pour l’attraper, chose qu’elle faillit arriver à faire si son amie n'avait pas été aussi rapide .. à croire qu'elle attendait ce messager sans rien lui avoir révélé ..

La cuivrée observait son amie et ne dut pas réfléchir cent sept longues années et quelques lustres supplémentaires pour deviner que ce n'était pas un pigeon ordinaire mais alençonnais de naissance, surtout quand celle-ci lui fit exploser les tympans en criant telle une jeune vi.... effarouchée..... noooooooonn elle pensa soudain que ce ne devait plus être de mise après ce qu'elle lui avait fait comprendre et si il y avait une chose que la cuivrée enregistrait de suite c'était bien ces petits jeux là ..
Elle l'écouta quand même lui lire la missive et put enfin en placer une ...

- bien alors maintenant que tu es un peu calmée.. NON je n'ai pas vu un mort et ne folâtre pas non plus avec un squelette et .... j'ai moi aussi une bonne nouvelle à t'annoncer .. enfin elle l'espérait du plus profond de son cœur .. tu sais que j'ai envoyé un pigeon l'autre soir, ne me dis pas "non je ne savais pas' parce que je t'ai vu me filer le train toute la soirée, et bien le bel emplumé que tu as vu arriver avant ton drôle de zoizeau, c'était LUI qui m'a répondu ..

elle prit une profonde respiration pour continuer et la fit asseoir ...

- ben voilà .. l'homme qui va arriver, l'homme qui vient me retrouver, celui qui est resté à jamais enfermé dans un coin de mon cœur .. c'est .. Coucou ..

et elle attendit le tremblement de terre qui n'allait pas tarder à arriver ...
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Coucou

[ Three days before] Eh oui que voulez- vous on grandit, on prend de l'importance, on étudie

Il marchait dans les rues de la ville, errait à travers les dédales des différents quartiers, allait d'une taverne à une autre à la recherche d'une catin, courtisane et d'un coup à boire entre autre. Sa vie était faite de souvenirs et de soupires, même les tapineuses, la volaille facile ne l'intéressaient plus, des écus il en avait plus qu'il en fallait, son champ, son élevage et sa boucherie lui garantissaient un revenu plus qu'honorable en fin de mois....

Il avait besoin de donner un nouveau sens à sa vie, offrir à son existence un peu de plaisir et de rire. La mélancolie reprenait le dessus mais bon après quelques chopines et les bras d'une fille de mauvaise vie, il n'en paraîtrait plus. Il otaît le pas quand tout un coup un volatile ailé tournait au dessus de lui, dans un bruissement d'aile et un gros Splash, gazouillement adorable de la fiente qu'il lâchait à ses cotés

Heyyy fais attention oiseau de malheur, mon chapeau tout neuf!!!!

RRouuu Rrouuuu Rrouuu (à dire en roulant les r)

Quoi rou rou rou (sans rouler les r)

On se connait?
Tu es qui volatile à ailes?

Il attrapait le cou de l'animal et lentement commençait à serrer quand il voyait à sa patte un parchemin brodait d'or.

Sous l'effet de la surprise mélangé à l' ahurissement, et l'ébahissement il lâchait l'animal qui avait du mal à reprendre son souffle, attrapait ce courrier qu'il aurait reconnu entre mille

Léanice!!!!!!!!

grouuu grouuu (ben vi il tousse)

regarde l'animal.

Je t'ai demandé quelque chose?
Non! alors tait toi et bouge pas.

après avoir lu et relu le parchemin

Quoi la Luaine, elle se fiance !!! Nonnn pas possible elle confond la rouquine, pas possible elle a picolait c'est plutôt ça...

Il relit ce message pour une fois de plus

Bah non elle va faire ça...

S'asseoit à même le sol, et se met à rêvassait
Un petit sourire suivit d'un rictus se dessinaient sur son visage, restant de souvenirs encore vivace dans sa mémoire.
et si ..... et si .....

vite il se relevait et cherchait du regard l'animal à plumes

Pffiouuu il est ou cet imbécile

Viens ici toi! si je te trouve pas je vais t'accomoder aux petits oignons, la saison des petits pois est finie

Tout penaud et quelques plumes en moins le pigeon sortait de sa cachette fortuite.

il pris le pli et derrière il marquait avec la pointe de son couteau trempé dans la boue.

Citation:

bouge pas j'arrive

Il accrochait le parchemin et lachait le pigeon en claquant des ailes

et Vite si tu tiens à la vie ......
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Leanice

Elle s'aperçut avec plaisir que sa brune avait parfaitement compris ce qu'elle voulait qu'elle comprenne et ne put s'empêcher d'éclater de rire, ce qui fit une fois de plus retourner la bande d'ivrognes attablés non loin de là, quand elle lui déclama un nouvel adage de son invention mais tellement plein de vérité ..

- tu m'épateras toujours, tu es tombée en plein dans le mil, tu sais à croire que le roux est synonymes de franchement malsain et nuisible ..

Le sourire que venait d'afficher sa hummmm ... pieuse amie lui fit dresser l 'oreille !! qu'avait elle encore cogité pour que toutes deux puissent partir sans être obligées d'entrer dans la cage aux lions ??
Elle l'écoutait avec beaucoup d'attention quand elle fut alertée par un drôle de "toc toc" aux carreaux crasseux de la taverne, se dirigeant vers celle-ci et après l'avoir ouverte elle reconnut de suite le plumage de son volatile préféré.
Tendant la main elle attendit qu'il vienne s'y nicher et tout en enlevant le petit parchemin accroché elle se dirigeait tout naturellement vers son amie.
Elle déplia d'un main tremblante le petit papier et sans même réaliser elle lut à voix haute ..

Citation:

bouge pas j'arrive

Elle du s'asseoir car ses jambes se mirent à trembler légèrement, laissa tomber le parchemin à terre, regarda la brune qui restait la bouche grande ouverte .. elle ne savait plus si elle devait pleurer, rire ou crier ..

- par Aristote .. ma chérie .. je .. enfin .. IL ARRIVE..oui tu as bien entendu IL ARRIVE .. elle se leva telle un pantin sorti de sa boite, pris son amie dans ses bras et l'entraina dans un tourbillon en riant ..
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Luaine

La brune adorait qu'un plan se déroule sans accroc et elle attendait plus qu'une minuscule confirmation dans les plus brefs délais pour se gargariser d'un rire guttural.
Elle s'attendait à des effusions de son amie, du genre sauter en l'air, hurler à la mort, embrasser le premier lépreux qui passait, un truc fou quoi mais que nenni. Sa cuivré avait soudain le regard rivé sur un emplumé qui fit son apparition.
C'est à cet instant que Luaine faillit hurler de joie. C'était le pli qu'elle attendait pour se lancer dans son rire satanique en secouant sa crinière ébène en arrière, en gage de plan réussi.
Une fois n'était pas coutume!!!

Mais le volatile sembla se détourner de Luaine, qui s'était mise en mode réception quarterback, pour aller se nicher sur Léa.
La brune regarda le pigeon en fronçant les sourcils. Mais merdeeeee quoi, il ne l'avait pas vu? C'était bien sa veine de tomber sur un pigeon sans aucun sens de l'orientation. Fort heureusement il n'était pas arrivé bien loin.
La suite la laissa dans l'expectative.
Le pli était apparemment destiné à Léa et non à elle. Ce n'était pas le fameux sésame envoyé par Heimdal pour les sortir du bourbier marasmique.
La brune se recala sur sa chaise en s'enfonçant dans le dossier, une mine légèrement déconfite.

Si la lettre de confirmation n'arrive pas dans les prochaines heures, on risque d'être dans une marée de déjection noire.

Et voici la Léa tout tranquilou qui lâche qu'il arrive. Inutile que la brune demande si c'était zorro.

Qui!!! Qui arrive?? Ben je sais pas mais ça doit être drôlement important pour que ça te foute dans un état pareil. T'as vu ta tête on dirait que t'as croisé un mort!!

Un mort? Une lettre d'un mort qui revenait la hanter? Quelle horreur!!!
Luaine se reprit et songea bien qu'un mort ne pouvait pas écrire.
Qui cela pouvait il bien être? Elle ôta le pape de la liste et ne voyait pas malgré tout.

Mais qui vient??? Tu me fais peur là.

C'est à ce moment qu'un autre emplumé fit son apparition et vint se crasher sur la tronche de la brune dont la tête passa à deux doigts du rebord de la table. Elle se frotta le cuir chevelu.

Mais il est c.... de pigeon, il m'agresse.

L'oeil glauque et la respiration haletante, allongé de tout son flanc sur la table, on aurait dit que le pigeon était doué d'intelligence et qu'il lui montrait sa patte.
Elle dénoua le lien à la patte.

Citation:

Ma chère Déesse de l'amour,

Cela fait déjà un certain temps que tu es partie, et je trouve le temps long. Le seul espoir est de te trouver près de moi pour notre mariage au début du mois prochain et cela me réjouis d'avance.
Je me suis occupé de votre transfert entre les deux OST, ceci vous évitera de faire une demande de démission en cette période de guerre. Je viens d'obtenir la réponse de ton comte Gueldnard de la part de ma Duchesse Oceade. Le Limousin et la Marche donne son accord pour le transfert des deux soldats qui sont Léanice et toi. Le cheminement ne fut pas très simple et semé d'embuche. J'ai eu un conseil de la part du père de ma demi-soeur Leha qui fut très bénéfique.
Je me réjouis de ton retour et de pouvoir repasser à nouveau d'incroyable moment comme lors de ton séjour à Augnax.

Entretemps, je vais préparer le terrain autant pour votre installation en Alençon, ainsi que de votre intégration dans notre OST.
Je t'embrasse et soyez Léanice et toi prudente sur le retour de la route.
Ton fiancé, futur époux et chevalier servant qui t'aime au plus profond de son âme.

Heimdal

Pendant un bref moment comme suspendu dans les airs, Luaine souriait bêtement sur les mots Fiancé, époux...Et un léger soupir de femme éperdument amoureuse. Elle allait bientôt le retrouver.
Oui Messires, les femmes amoureuses sont d'une débilité profonde mais ne vous le montreront jamais.

Le bref moment passé, Luaine secoua le pli au dessus de la tête, sans penser au pigeon mal en point et aux clients dans la taverne, qui les zieuteraient pour la énième fois.

OUIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, le saint graal!!!! Nous l'avons notre sésame. On va faire nos bagages. Prépare toi ma belle!!!

Elle allait entamer un sirtaki endiablé quand elle se souvint de celle de Léa.

Bon c'est Heimdal, tu noteras qu'il commence par déesse de l'amour, te voilà rassurée pour tes dentelles!!! et....A merdum, attends je file de la bière au pigeon sinon il va clamser.

Les animaux étaient ses amis sauf les loups, elle prit donc soin de lui humecter le bec puis revint à ses moutons.

....Heimdal nous dit que tout est prêt, nous pouvons partir, tout est en règle et sous contrôle. J'adore qu'un plan se déroule sans accroc.
N'oublie pas de laisser un petit mot d'au revoir à ta rousse.

Le sourire diabolique se repointait.

Bon maintenant à toi!!! Après toutes ses bonnes nouvelles, je pense qu'on va pouvoir boire à flots ce soir. Mais avant raconte moi, qui arrive???

Elle n'en démordrait pas et attendit, le menton calé dans la paume de sa main, en la regardant.
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Leanice

Elle était là, sa brune était enfin là en face d'elle. Elle l'écoutait moins qu'elle là détaillait, peut être la peur de là voir disparaitre .. elle l'aurait bien pincer pour en être sure, elle l'avait tant attendu, aussi quand elle entendit .. tu t'en sors bien, tu t'es vite remise .. et bla bla bla .. elle qui avait été à l'article de la mort pendant plusieurs jours sans que personne ne se soucie de son état, aussi elle commença à descendre sa chemise doucement de son épaule et lui mis une balafre sous le nez ..

- et çà hein !!! tu en dis quoi .. on a défiguré un bout de ma personne et encore tu n'as pas tout vu ...

elle allait remonter ses jupes quand elle se tourna brusquement vers les quelques morveux qui avaient les yeux rivés sur elle .. elle s'approcha d'eux l’œil mauvais .. il ne fallait plus là titiller depuis quelques temps car elle avait de suite une envie de mordre ..

- çà vous intéresse ?? vous êtes jaloux de ces belles cicatrices HEINNNNNNN ... alors je vais vous donner un conseil .... ENGAGEZ VOUS et vous aurez les mêmes ...

elle revint vers sa brune avec un léger sourire accompagné d'un soupir ..

- désolée ma belle mais je suis un peu à cran en ce moment j'ai du mal à supporter le moindre regard de travers .. le Limousin est devenu invivable et tout çà à cause de quelques éléments de mauvaise augure, vivement qu'on quitte cet asile d'aliénés.. mais parle moi plutôt de toi ...

elle attrapa au passage sa chope de liquide à bulles, posa son séant sur le coin de la table et après une grande et longue gorgée elle fixa son amie en fronçant les yeux légèrement ...

- attends .. attends .. tu me dis euhhh ... il travaillait et je restais seule bien souvent !! mais alors mes dessous ne font plus d'effets ?? nonnnnnnnnnnn je ne peux pas le croire, aurais tu remis ces espèces de trucs infâmes sans tenue sans dentelles !! je pensais pourtant avoir tout jeté .. et n'essayes pas de détourner mon attention en me parlant de ma sale mine .. je vais me refaire une santé rapidement .. il me faudrait juste un h..... euhhh .. un peu de repos .. sans plus ..

elle se laissa tomber sur le banc pour écouter ce que lui avait caché sa brune, ce regard cachait quelque chose elle là connaissait trop ..
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Leanice

Elle écoutait sa brune avec une attention toute particulière et sentait au plus profond d'elle-même une douce chaleur, elle avait l'impression de revivre doucement, elle s'était sentie tellement seule depuis trop longtemps avec toute cette bande de butors, d'égoïste, de goujat, grossiers personnages, rustres, sauvages et la liste serait trop longue encore.
Elle était heureuse pour son amie, voir enfin de l'amour dans ses yeux .. cela n'avait pas de prix et lui faisait oublier peu a peu tout le reste .. tout le reste .. c'était presque vrai, mais une chose lui trottait dans la tête depuis bien longtemps et il faudrait qu'elle fasse ce qu'elle avait envie depuis et elle prit la décision de le faire dés ce jour, il fallait qu'elle lui donne de ses nouvelles, qu'elle lui dise tout ce qu'il lui arrivait et ce qu'elle avait décidé .. si elle n'avait aucune réponse ...tant pis ... mais elle aurait mis son cœur à plat une fois de plus. Elle se promit donc d'envoyer son meilleur pigeon dans la soirée.

Un grand sourire vers sa Brune en espérant qu'elle ne se soit doutée de rien, certaines questions l’embarrasseraient pour l'instant, elle la serra dans ses bras très fort en entendant la bonne nouvelle ...

- un mariage ma chérie !! quelle merveilleuse chose et tu oses me demander si je viens avec toi ??? mais tu tiens vraiment a t'attirer les foudres de Léa .. pire qu'un tremblement de terre .. tu sais je suis prête à affronter n'importe quoi .. n'importe qui .. et la famille VonStrasse aussi d'ailleurs, ce n'est rien après ce que je supporte ici .. d'ailleurs ..

- TAVERNIERRRRRRRRR la même chose et que çà saute !!

en attendant d'être servie Léa avait gardé la main de son amie dans la sienne et admirait la bague qui ornait son doigt, et dit très doucement en souriant ..

- elle est magnifique ......
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Luaine

La rencontre entre les deux amies était douce et cela leur réchauffait le coeur de se retrouver enfin ensemble depuis tant de mois l'une sans l'autre.
Léanice était son amie, sa meilleure amie et elle aurait pu tuer si on lui faisait mal.
Entre son départ et son arrivée, la cuivrée avait changé d'ailleurs depuis le temps qu'elle la connaissait, c'était la première fois qu'elle la voyait aussi abattue et désabusée. D'ordinaire, Léa était enjouée et folâtre. Peu de chose pouvait l'anéantir mais à la voir comme cela, quelque chose avait du se produire, quelque chose d'assez lourd ou grave pour la toucher.
Elle avait vécu tant d'épreuve que sa carapace la préservait de tout ou presque pourtant Luaine pouvait y voir des fêlures.

Comme Léanice semblait passer sous silence les évènements, Luaine n'osa les aborder, du moins dans un premier tant.
La brune était fidèle en amitié comme en amour et la vindicte pourrait fondre sur les malveillants.

Un nuage traversa les yeux de Léanice...La Belleville la connaissait assez pour constater son absence, qui dura peu. Elle cachait tant de chose que Luaine s'interrogeait.
En temps normal, léanice se confiait toujours sur ses bonheurs comme sur ses malheurs mais pour l'heure elle taisait tout sous un masque qui ne plaisait guère à la brune.

La bague de fiançailles fut admirée. Luaine souriait.
Dire que tout ça était un peu grâce à elle, ou plutôt beaucoup. N'est ce pas lors du mariage de Léanice qu'elle avait rencontré son fiancé!!!
Quel heureux dénouement depuis toutes ces années où Heimdal et Luaine se connaissaient maintenant. Jamais elle n'aurait pu penser à un mariage et si on lui avait dit, cela l'aurait amusée sans doute, même si au premier regard, elle avait trouvé beaucoup de charme à Heimdal.

Soudain une phrase fut dite et il fut aussi impossible pour Luaine de rester prostée dans un silence volontaire.
Outre le premier effet de joie de savoir que sa cuivrée la suivrait, l'autre partie de la phrase la titilla.
Les pupilles de la brune s'agrandirent soudain en sentant un coup de sang lui monter aux joues.

....ce n'est rien après ce que je supporte ici .. d'ailleurs ...

Ces derniers mots résonnèrent aux oreilles de la brune.
Le tavernier les regarda et prépara la suite des hanaps.

Léa dit moi ce qui se passe. Je te connais assez et je te vois bien changée. Ton visage est fermé, tes yeux ont perdu toute clarté, tu sembles ternie, morne...

Elle prit ses mains dans les siennes, la forçant à se livrer.

J'ai des projets pour nous deux et je t'en ferais part. Je suis sûre que tu retrouveras un peu d'ardeur et d'enthousiasme mais pour l'heure, dis moi ce qui te rend si....vide.

C'était le mot juste, "vide". Comme si quelqu'un ou quelque chose avait vidé de sa substance, la cuivrée. Toute sa quintessence s'était évaporée.
Les opalines de la brune se plantèrent dans celles de Léanice. Elle cherchait des réponses à son état. Sans savoir, elle ne pouvait réellement l'aider.
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Leanice

Et voila que sa Brune était entrain de découvrir ce qu'elle aurait voulu garder pour elle, mais elle avait raison qui plus est, elle était vide comme jamais .. son cœur se desséchait de plus en plus et on ne trouvait dans les pensées de Léa que de la haine, du mépris, de l'arrogance, du dédain devant tant d'insolence de la part de certains, elle qui avait toujours été à l'écoute de tout et tous ... que lui arrivait-il ? il était temps de se secouer la couenne ...

- tu tiens vraiment à ce que je te raconte tout ce qu'il se passe dans ce Limousin que je ne reconnais plus et tu as raison si çà continue comme çà je vais devenir comme une pêche toute fripée dont il ne restera que le noyau !!
Après avoir eu une vie d'enfer avec une encuissardée v'là que j'ai trouvé la même en plus jeune et plus hargneux même mais .... elle lui fit un clin d’œil complice ... sans les cuissardes mais avec la crinière des plus flamboyantes si tu vois ce que je veux dire et le verbe haut .

Elle prit une profonde respiration, chassa un semblant d'humidité au coin de ses yeux provoquée plus par la colère que par la peine et après avoir descendu le contenu de sa chope de bulles elle se retourna vers son amie, son regard plongé dans le sien et après un grand coup de poing sur la table qui fit se retourner tous les soiffards ...

- partons .. partons d'ici le plus rapidement possible avant que je ne commette encore quelques malversations dont je suis assez friande ces derniers temps .. je veux voir autre chose et surtout d'autres têtes .. tu vas voir tu ne me reconnaitras plus ou plutôt tu vas retrouver la Léa d'antan ..

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Luaine

A force de lui tirer les vers du nez, Léanice s'était mise à table, à défaut elle préférait que celle-ci garde ses verres dans le nez pour l'aider à tenir l'impact.
La femme forte et déterminée se faisait déstabiliser au grand dam de la brune. Etant deux à supporter les épreuves, elles y arrivaient facilement mais Luaine n'étant plus en Limousin, une béquille avait cédé.
Un long soupir souleva la poitrine de la Belleville puis arriva un fin sourire en coin.

Les confidences de son amie étaient légion et même si la brune n'était pas très vieille habitante sur le Limousin, elle connaissait les cadavres dans les placards de presque toutes les personnalités du Comté. Léanice n'était jamais avare de compliments sur une personne bien mais à contrario, ne lésinait pas à égratigner les ambitieux mégalomane m'as tu vu. Oui abréviation tout en un.

Inutile que les noms fusent car Luaine avait bien reconnu tous les protagonistes. "Cuissardes" étaient un nom de code pour décrire une personne qui avait la fâcheuse tendance à aimer faire des journées portes ouvertes et la description de la chevelure avait aussi son importance, car le flamboiement allait souvent de pair avec une paire de dents qui rayaient le sol. Mais dans la grande majorité des cas, les deux allaient de pair.
Léa avait déjà fréquenté ce genre de personne et elle les exécrait de toute son âme.
Luaine se mit à rire et en entendant la sonorité de la voix de Léa, soudain vigoureuse.
Elle déversait quelques petits torrents de fiel, nécessaire pour trouver l'impulsion et aller de l'avant pour retrouver sa forme d'antan.

Et bien je préfère te voir comme ça.
Je m'excuse de t'avoir obligée de revenir ici contre ton gré. C'était mon idée mais il semblerait que ce n'était pas de bon augure.
J'aurais du aller voir une sorcière qu'elle nous tire les cartes.

Elle sourit, elle la pieuse voulant prêter caution à quelques sorcelleries.
Un poing vint s'écraser sur la table, laissant planer un bref silence et des regards sur elles.
Un tour d'horizon pour y regarder les gens d'un regard ombrageux du genre " Quoi y'a un problème? dégagez y'a rien à voir".
Quand les éclats de voix reprirent, Luaine se concentra sur sa cuivrée.
A ce moment il manquait deux petites cornes rouges, une queue en pointe et un trident dans les mains à la brune pour avoir la panoplie complète d'un gentil petit diablotin. La brune avait souvent des allures de louve défendant sa meute avec rage.

Tu sais ce que dis l'adage?

"Une casserole d'eau froide tu sortiras
Quand la chevelure rousse tu verras
Car quand la nuit tombera
la cueilleuse de gland à l'affut sera
Cotillons par dessus la tête aura
et le croupion rouge puira".

Tu sais y'a jamais de fumée sans feu dans les proverbes.

Soudain un visage de chérubin vint se graver sur son minois faisant presque entendre l'angélus. Même les plus grands peintres de la renaissance italienne n'auraient pu brosser si belle expression.

Tu te doutes qu'il y a un plan!!!! Tu ne crois tout de même pas que j'erre sans idée préalable. Ecoute bien!!!!

Elle sourcilla d'une manière amusante et continua.

Je me doutais que la guerre m'éloignerait d'Heimdal, un peu trop à mon goût et au sien aussi, DONC....Avant de partir nous avons pris nos devants et il a écrit au grand connétable et à sa duchesse pour nous faire muter d'OST en OST. On va peut être effectuer la première mutation de l'histoire et partir sur Alençon.

Un sourire conquérant vint illuminer le visage d'angelot de la brune aux faux airs de madone.

Tu n'auras pas à déserter, ni toi ni moi, nous allons juste intégrer l'OST du Domaine royal et ainsi je vais retrouver mon fiancé et toi tu dégages d'ici, laissant les mécréants et leur nid de vipères.
J'avoue qu'une personne me manquera...Une personne que j'affectionne. J'aurais aimé être plus présente pour le soutenir face à tous ces gens qui le vilipendent alors qu'il est le seule bastion de l'honnêté et de la franchise.
Les arrivistes prennent le pouvoir et sont prêt à vendre leur propre mère pour y arriver. Mais le très haut les regarde et tout cela ne restera pas impuni.

La brune était attachée au Comte car elle le connaissait bien maintenant. Nul doute que leur amitié ne s'arrêterait pas à son départ.
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Luaine

Léanice semblait irritable et colérique, ce qui ne lui ressemblait pas. La brune la scrutait et la trouvait changée. Elle avait du se sentir bien seule durant tout ce temps. Quand elle écarta sa chemise pour lui montrer sa cicatrise encore récente, la barbière examina en passant son index avec douceur sur le bourrelet rosé. Au vue de l'ampleur des dégâts, Luaine savait que la moindre pression, lui arracherait une grimace de douleur et voir facultativement, une cinglante en prime.

L'enfant de salaud!!! Un coup de dague!!!
Si cela était une épée, il serait passer à travers ton épaule.
Je m'occuperais de bien soigner cela.

Le visage de la brune se ferma soudain en imaginant qu'elle aurait pu perdre son amie d'un claquement de doigt. Elle remonta ses prunelles vers elle avec affliction en remontant la chemise sur l'épaule de la cuivrée puis elle lança un coup d'oeil mauvais sur le groupe qui regardait Léanice, dont un bavait presque en la regardant bêtement avec ses dents couleur dalmatien.
Quand la petite clique vit les oeillades noires des deux femmes, ils changèrent de cible et détournèrent le regard.

Maintenant on est deux!!! Je te lâche plus et quand à savoir si les dentelles ont un effet stimulant sur Heimdal, oui je te rassure, il adore ça et entre nous, ça va très bien et même mieux que ça. Dès qu'il avait du temps, il venait vite me voir et dormait très peu le pauvre homme.

Luaine sourit en y repensant. Ce n'était pas si mal les rendez vous à la sauvette, en s'aimant follement l'espace d'un instant trop court et véritablement volcanique.

Il était vraiment mal que je parte, j'ai du presque me sauver....Si tu avais vu son visage!!!!

En repensant à son fiancé le jour de son départ, elle sentait un stylet dans son coeur. Il lui languissait de le revoir. Même si la joie de retrouver son amie, pouvait se lire sur son visage, elle était partagée et terriblement anxieuse de penser à son fiancé sur Alençon, commandeur d'une armée.
Ces temps de guerre tenaillait le ventre de la Belleville. Comme chaque personne, tout le monde était impliqué. Un oncle, un cousin, un frère, une soeur, un mari...personne n'était épargné par cette guerre et toutes les familles étaient touchées. Luaine avait des amis et de la famille dans les deux camps aussi la peur était plus grande encore car les chances de perdre une personne se conjuguaient.

Luaine avait eu beau tourner et retourner le problème dans sa caboche un million de fois, il existait peu de porte de sortie pour les deux femmes.
La COLM ne voudrait jamais qu'elles partent et d'un autre côté, Luaine avait son fiancé sur Alençon et ne comptait pas faire province à part, et Léanice finirait tantôt de s'ôter la vie par neurasthénie.

Les options sont minces ma chérie. Mais voilà ce que je vais te dire et ouvre tes esgourdes.

Elle baissa le ton en prenant un air sérieux et en tendant sa main gauche.

Je suis fiancée.

Bien évidemment un large sourire vint se graver, trop heureuse de cette promesse de mariage prochain, avec l'homme de sa vie.

Heimdal m'a demandé ma main. Le mariage se déroulera dans quelques semaines à Bléré mais tu connais l'endroit.

Léanice avait été une Von Srass aussi et connaissait le fief familial.

Je vais devoir partir sur Alençon pour vivre avec mon futur époux. Veux tu venir avec moi? Je sais que la quasi majorité des Von Strass habite là bas mais bon...

La question était grave et leur avenir en serait surement modifié. Elles prenaient encore un virage mais on ne vivait qu'une fois!!!
La brune n'était pas si impulsive et inconsciente que son amie. Aussi quand la question fut posée, ce ne fut pas sans une autre alternative.
OOh que oui la brune avait déjà son idée qui germait depuis quelques temps déjà.
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Luaine

Un peu plus et les deux femmes allaient être imbriquées comme des inverties mais que l'on ne se méprenne pas, les deux étaient très portées sur les hommes, mais s'adoraient.
Combien de temps depuis son départ s'était écoulé? Sûrement deux, peut être même trois long mois. Elle avait raté des tas de choses et surtout le bain de sang qu'il y avait eu lieu à proximité de Limòtges. Léanice n'avait pas échappée au massacre malgré sa grande expérience de soldat. Elle s'était fait
esquinter en même temps que la Reyne.
Trop loin pour la secourir, trop loin pour tenter vainement de la protéger, trop loin pour panser ses blessures. Même si Léa était la plus âgée des deux d'une bonne dizaine d'années (tiens....Mais Luaine connaissait même pas son âge à cette coquette!!!), Luaine se sentait le devoir de la chaperonner.
La cuivrée était loufoque, inconsciente, extravagante et exaltée, tout ce que Luaine, la sage et avisée Luaine, n'était pas...Enfin, depuis le temps qu'elle la fréquentait maintenant, la cuivrée avait réussi à un peu déteindre sur la brune.

Elle la voyait comme elle était à son départ si ce n'étaient les traits tirés de son visage, surement dû à la fatigue des combats.
Luaine se sentait mal d'être loin, jouissant d'une vie de luxe sur Alençon.

Une fois les effusions des retrouvailles terminées, Luaine examina son amie avec attention.

Tu t'en sors bien, tu t'es vite remise. Je m'imaginais te retrouver comme Quasimoda la petite soeur de Quasimodo. Un genre de tableau abstrait avec un oeil d'un côté et le menton à l'envers.

Un sourire complice s'installa à peine que déjà le tavernier amena deux hanaps de bière et Luaine dû s'arrêter de mimer le tableau imaginaire et hilarant qu'elle s'était fait, un peu gênée devant l'homme.

Excuse moi ma chérie. Je suis vraiment honteuse mais c'est seulement une fois arrivée sur place que les évènements ont commencé.
Je t'avais dit que je devais faire un aller retour mais ensuite Heimdal me disait d'attendre que les conflits se tassent en Berry, mais au lieu de cela, c'est tout le royaume qui s'est embrasé.
Il ne voulait plus me laisser partir et ne pouvait m'accompagner car il est commandeur sur Alençon.

La brune soupira aussi en pensant à son fiancé laissé sur place. Elle se sentait écartelée.

Il travaillait et je restais seule bien souvent...Puis j'en ai eu marre et je suis partie. La route a été longue et dangereuse jusqu'ici mais je te retrouve enfin. Raconte moi tes blessures, ta vie depuis mon départ. Tu as une petite mine!!

Luaine ne s'était pas attardée sur les fiançailles, ce que la Léa ignorait alors car Heimdal avait profité de son séjour pour la demander en mariage.
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Luaine

Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.*

[Taverne sur Limoges]

Où trouver son amie dévergondée à la nuit tombée?
Il n'y avait pas trente six lieux possibles. Elle se creusa le coquillard.
1/ Une taverne
2/ A proximité d'un adonis aux bras comme mes cuisses
3/ A faire une tentative de suicide en inhalant de la cire de bougie fondue après une énième déprime de rester ici.

La brune espérait qu'elle n'en arrive pas l'extrémité de la bougie car on racontait que les gens qui se loupaient, pouvaient avoir des séquelles irréversibles. Elle en frissonna et entreprit ses investigations au travers de la ville et ses tavernes.
C'était nettement moins contraignant à inspecter que tous les lits des adonis de Limoges, quoique...deux lits à visiter c'était tout de même plus rapide que six tavernes.

Luaine ne désespérait pas en attaquant sa troisième taverne et son douzième verres. Pour sa décharge il fallait dire que Limoges était très fréquentée comme ville surtout en temps de guerre.
Ses yeux commençaient à avoir la gigite, ah non pas la gigite....La gigite c'est une autre maladie (Cf. poils du cul qui s'agitent) dont la brune n'était pas atteinte. Ses yeux voyaient simplement double à cause de son état d'hydratation pancréatique.
Elle se dit à ce moment qu'à ce stade, à la quatrième taverne, elle devrait fermer un oeil pour viser la porte et à la sixième fermer les deux yeux.

Quand elle poussa la porte et pénétra dans l'antre, elle fit un tour d'horizon.
Un couple de bossus qui se bécotaient....Un ivrogne qui croupissait au sol sans que personne ne s'en inquiète...Une bande de morveux qui jouaient aux fléchettes....Un groupe qui faisait des messes basses et qui la lorgnait étrangement et enfin sa cuivrée.

Léaniceeeeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!!!!!!!

C'est les bras grands ouverts et sans tanguer que Luaine s'approcha de son amie. Cela faisait déjà bien trop de temps qu'elle ne l'avait pas vu et elle lui avait manqué.
Quelques échanges épistolaires ne l'avaient pas rassurée sur ses blessures et sur son moral en berne. Luaine se sentait partiellement responsable, ayant décidé elle même leur installation en Limousin.

Comme tu m'as manquééééééééééééééééééééé!!!!!!!!!

* Audiard
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Leanice

Encore une soirée à compter les mouches et vider quelques verres afin de garder un semblant de moral.
Ces derniers temps il avait eu tout loisir de baisser sa garde et prendre la direction de ses chausses sans pour autant y demeurer plus que nécessaire hein!! parce que la Dame du Buis avait tendance à reprendre du poil de la bête dès qu'on avait la mauvaise idée de venir la titiller de trop près..

les p'tites bubulles qui commencent à faire effet et voilà qu'elle a la berlue !! c'était la seule explication car la cuivrée à l'impression de voir dans son champ de vislon la brune piquante qu'est sa Luaine...
Elle se redresse prise de doute ..........

LUAINNNNNNNNNNNNNNNNNEEEEEEEEEE non mais ce n'est pas toi hein dis moi que ce n'est pas toi!!!

tavernier une autre, diantre c'est d'la bonne celle la!!!!

Et pas qu'un peu, une potion magique pour passer du morne à l'euphorie et pourquoi pas des éléphants roses batifolants avec des licornes d'un bleu d'azur!!! avec un peu de chance elle verrait même une armée de petits bons hommes avec un bouquet de marguerites dans chaque main histoire de soulever plus d'air qu'autre chose et qui devaient se plier aux quatre volontés d'une fourbe aux faux talents ...
non vraiment cette bibine était un concentré de promesses .......

La main encore en l'air pour attirer l'attention du proprio du bouge, elle ravale la salive qui avait failli faire un floc sur le comptoir en constatant que la brune était bien faite de chaire et d'os...bon un peu de gras par ci par la mais juste ce qu'il fallait pour se laisser attraper !!!

je t'ai manqué? moi? et toi alors hein tu m'as abandonné et à cause de toi je me transforme en Diane la chasseresse

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Coucou

Luaine

Coucou

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[RP] Heureux soient les fêlés, ....