[Rp universitaire] L'amphithéâtre

Amael arriva de bonne heure pour donner son premier cours. Endimanché comme un jouvenceau lors d'un premier rendez vous galant, il se sentait engoncé dans un veston un peu trop court qu'il avait ... récupéré ... lors d'un voyage, sur un passant bruyant, colérique et vindicatif.
En approchant de la grande porte ouverte de l'imposant établissement, il croisa quelques étudiants venus s'enquérir du programme de la journée. Il ravala sa salive, s'efforça de ne point laisser trop paraitre son "trac" et s'adressa au petit groupe en quête d'informations.

Euhe... alors ... Bonjorn! *glups* Euh aujour... aujourd'hui sur l'Amphithéâtre "A", c'est Cours militaire sur les Connaissances Militaires de Base.
Un cours essentiel pour qui veut se former sur la voie de l'Armée. On... On va voir comment le Roy Ménélas et son frère Agamemnon remportèrent la guerre de Troye, avec la complicité d'Ulysse et parait il de la déesse Athéna... Hem hem... Enfin le reste ne serait que légende...
Donc la technique du cheval de Troye, principe de base mais encore très efficace, largement utilisé de nos jours par des armées brigandes telles que l'Hydre.
On va voir comment s'en servir, et comment s'en prémunir.
C'est à 11 heures ce matin pour celles et ceux qui sont intéressés.

Sinon dans l'amphithéâtre "B" il y a un cours de théologie, sur le fonctionnement et l'histoire de l'Eglise Romaine.

A tout à l'heure pour celles et ceux qui souhaitent suivre mon cours!

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Premier cours pour le turbulent trublion. La grande se souvenait de cette frénésie qui vous tient jusqu'à l'apoplexie, de cette tête qui tourne en entrant dans l'amphithéatre, de cette angoisse qui vous étreint. 'fin, ouais, ça c'est surtout quand le prof de la veille, il a fait "Sens de l'hêtre" avec des haches de démonstration empruntées à la mairie et que la moitié du plafond s'est effondrée et que la pluie commence à tomber, et que... bref. On peut aborder son premier cours sans angoisser... Han, nan, évidemment. Forcément que ça vous prend aux tripes. C'est un rite d'initiation, comme tant d'autres. Et le mieux c'est d'être accompagné par quelqu'un qui s'y connait.

C'est pourquoi elle s'est assise, pas au premier rang, non. Plutôt vers le fond. En essayant de se faire discrète pour ne pas déranger Amael ni le faire angoisser. 'fin encore qu'il n'a jamais l'air franchement angoissé. Alors pourquoi est-elle là ? Pour soutenir un de ses étudiants ? Ou se rappeler ce que ça fait, d'être là pour la première fois ?

Lèvres séchées, gorge nouée, les mains ne serrent que fumée. Que d'insolence, dans le silence.*

Hm... La grande de frotte le coin des yeux pour se rappeler où elle est et pourquoi elle y est. Ah ben, non, ça déjà elle sait qu'elle ne sait toujours pas. Comme quoi, des fois, ça sert d'être rectrice. On sait des choses, mon dieu... des petits riens. Des gros aussi.

Elle regarde le fada... hmm... le farfadet. Elle lui sourit. Le cours peut commencer. Elle sait qu'il se sent comme un guerrier que l'on blesse, qui se cache dans son rêve, se masque de tout son courage et sans cesse continue le combat.*

* Pardon à Jeanne Mas.
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Après avoir interpellé les quelques étudiants, Amael se dirigea vers la salle des moines copistes portant son manuel de cours militaires de premier degré, et malgré les plaintes en émanant il en poussa la porte ...


Mèrde! Brrrr.... Fadas ces dominicains... Bon, on verra une autre fois pour les copies et les enluminures aujourd'hui j'le sens pas...
Il passa bien vite sa route, croisa le prof de Théologie mais osa à peine défier son regard... Et arriva en avance dans l'Amphi A.
Bran! La rectrice était déjà là! ... Celle là même qui avait enseigné tous les cours de sa voie des années avant lui et encore maintenant...
Bien! Pour commencer! Parfait! Autant y aller pleinement! L'angoisse commençait à le saisir.

En arrivant il lui fit un sourire circonstancier... Avant de se diriger à grands pas vers son pupitre.

Oh, z'inquiétez point Bry'n, j'ai préparé mon cours, euh... j'suis passé en salle des moines copistes... Drôles de moeurs ces moines nenni? Ils ont fait une bêtise? Se s'raient point trompés dans une enluminure ou autre?... Enfin moi pour mes cours c'est pas bien grave s'ils manquent un trait de ci de là hein, faut surtout pas s'en faire...

Et ils attendirent en papotant que les élèves du cours militaire se pointent.
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Deux n'élèves finirent par passer le bout de leur nez par la porte grande ouverte.
D'abord une dame qui se présenta sous le nom de B... puis messire D...
Passons donc les blagounettes sur leurs noms ridicules qu'Amael leur réserva dès les présentations faites, puisque le JD et narrateur que je suis ne souhaite pas leur imposer de se faire (re)connaitre.

Bien! vous êtes tous là? Deux? Bon c'est apparemment une bonne moyenne en ce moment...
Pour celle qui ne me connait pas je suis Amael, votre dévoué maistre de conférence en ce jorn.
Nous allons donc étudier la bataille de Troye en seconde partie du cours, mais on m'a signifié que pour un premier cours il valait mieux commencer par les toutes premières bases...
Donc Le bâton!

Il sortit de sous son pupitre un beau bâton en frêne long de trois coudées (1.50m à peuuu près), le considéra un instant... Le rompit en deux parties contre son genou et les lança en direction de ses deux n'élèves.

Voyez? le bâton vous donne une allonge de trois coudes. Maintenant vous avez chacun un coude et demi d' allonge. Allez rangez moy ça vous allez vous escagnasser!
Parfaitement inutile.
Les armes...


il défourailla son épée bâtarde, la brandit au devant de la salle, et la lâcha mollement.

Ne vous seront d'aucune utilité, voire vous conduiront rapidement à rejoindre qui vous voulez dans l'au delà, si vous ne cultivez pas au préalable... Ceci!

Il sortit un bocal emprunté furtivement au laboratoire clandestin de médecine et le mit en évidence...



Cette merveilleuse sphère contenue par notre boîte crânienne, siège de notre âme, et outil de notre réflexion... Qu'on nomme le Cerveau.
Surtout ne dites pas à qui que ce soit que je vous ai montré ça. Si chacun a l'opportunité d'en posséder un, tout le monde n'a pas la chance de savoir à quoi il peut servir.
Et puis, cela vous donnera déjà un avantage considérable sur vos adversaires dans de nombreux cas.
Bien! Une fois que vous aurez appris à faire usage du vôtre, sachez simplement que les outils que sont une épée, un bâton, un bouclier, en sont le prolongement et vous donneront un avantage tactique substantiel (+3 facteur de combat pour l'épée, malus de -2 pour votre adversaire si vous utilisez un bâton, idem si vous portez un bouclier) en cas de conflit en présence d'une armée. Que vous soyez soldat ou civil. Mais uniquement lorsque le conflit concerne une armée, ou lorsque vous vous battez en duel en lice. Et c'est tout pour le moment. Pourquoi ne puis je blesser mon voisin de banc à l'amphi en lui portant un coup d'épée?... Nous ne saurions avoir toutes les réponses, il faut bien en laisser quelques unes au seigneur, dont les voies sont parait il impénétrables. Voilà si d'aucuns d'entre vous se sentent des accointances theophiles, il va falloir songer aux voeux...

Don! Voici l'incroyable dénouement de la bataille de Troie!
Nous sommes dans la Grèce antique.
La guerre est entreprise à la suite de l'enlèvement d'Hélène, épouse du roi de Sparte, Ménélas, par le troyen Pâris, fils de Priam, roi de Troie.
Bref, évidemment Ménélas rassemble ses alliés mais se heurte aux défenses imprenables de Troie...
Surtout ne voyez aucune allusion à quelque villatge d'irréductibles chauriens...
Don' tous ces rois et leurs innombrables troupes, qu'on appela la "coalition achéenne", se rassemblèrent à Aulis, mais déjà tous ces abrutis étaient partis à la guerre sans vivres!
Heureusement le roi Anios, dont les terres donnaient du raisin en abondance, put finalement leur fournir du raisin et surtout profusion de tonneaux de Retsina!

Alors bon, pour tous ces soiffards de Grecs, là encore aucune allusion surtout, l'abondance de vin ne fut tout d'abord pas profitable...
La déroute fut totale, les guerriers tapèrent de grandes claques dans le dos de l'ennemi l'invitant à boire un coup, lachèrent leurs épées et se firent lamentablement trucider!
Mais vint un soir, où Ulysse partit en rase campagne pour se mettre en perce le dernier tonneau de vin avec son ami Ménélès... Et là loin des foules abêtissantes ils eurent une idée inspirée pour venir à bout de Troie...
L'idée de bâtir un immense cheval capable de contenir nombre de leurs guerriers.
Le lendemain ils se mettent à l'oeuvre, enferment leurs troupes dans ce cheval et brûlent leur camps en signe de retrait.
Le cheval, présenté comme une offrande à Athena, déesse de la Guerre AHEM! _ et elle la provoque si bien _ , interpella les Troyens, ne sachant trop s'ils devaient le faire entrer en leurs murailles pour s attirer les bonnes grâces d'Athena, ou le laisser dehors par méfiance...
Ils finirent par décider de le faire entrer, par peur de s'attirer les divines colères de la gueus... euh, déesse.
A partir de ce moment là le sors de la ville était joué...

Il remarqua l'auguste ronflement de l'érudit D... Comment aurait il pu en être autrement? me direz vous...

BREF! Erudit D surtout si mon cours vous inspire faut pô vous gêner d'le commenter!

...

Moralité. Pourquoi vous ai je parlé de tout ça?
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La tisane n’avait pas dépassé la toise au sortir du Banastié. Il avait fallu arrêter Kulhwch pour se délester du contenu de son estomac, non pas une fois, deux fois, mais cinq fois avant d’arriver au seuil de l’université.

C’était toujours comme ça avec Bryn, quand elle partait enseigner. Surtout que là, elle abordait la cour des grands, l’enseignement aux futurs licenciés. La matière, elle avait juste eu le temps de finir de l’étudier et de passer les examens pour avoir le droit de postuler. Certes elle n’était pas une débutante sur ce sujet. Des années d’expérience militaire lui avaient appris bien plus que divers manuels et traités.

Le manque d’intérêt que les universités affichaient généralement pour les arts de la guerre l’avait néanmoins obligée à ce repli livresque, tandis que les armées se remplissaient de fonctionnaires comme conseillers plutôt que d’habiles militaires.

Arrivée à l’université : cadre resplendissant, ça fleure bon la cire au bon matin. Mais pour l’estomac de l’escote, même la cire, ça craint. Elle sent son estomac à nouveau chavirer. L’heure fatidique où elle va devoir affronter les terreurs s’approche à grand pas. Pourvu qu’ils ne lui fassent pas comme à Pasoa et ne lui laissent un souvenir un peu faisandé sous sa chaire.
Entrée dans l’amphithéatre : ne pas trop les regarder. Se diriger vers son pupitre, disposer ses vélins. Commencer.

Salutations à tous les étudiants de deuxième cycle pour ce cours de Stratégie militaire.

Bon, ça y est. Elle est lancée.

Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis Brygh Ailean MacFadyen.

Et de l’écrire sur le tableau avec un morceau de craie.

Nous allons donc parler aujourd’hui de stratégie… et pour commencer… je vais décomposer ce mot afin que vous compreniez tous à quel point il est important en matière d’armée.
Stratégie vient des mots grecs Stratos Esse Té Air Ah Té Eau Esse… qui veut dire armée.
Mestra, le grec c’est pour les curés…

La grande s’arrête un instant. Juste pour respirer. Ayé ! Elle vient de se coltiner le premier crétin qui va lui bousiller sa journée. Dire qu’il faut être bête pour entrer dans l’armée, celui-là vient de le prouver. Mais elle va se reprendre, expirer, inspirer, fermer les yeux… et surtout ne pas se retourner pour lui balancer son morceau de craie à la tête. Non, ça ne se fait pas… A la prochaine remarque, elle ira directement le latter. Elle poursuit :

Donc, stratos et agein, verbe signifiant conduire et que vous retrouvez dans…
Agen, comme les pruneaux, mouhahaharf.
Agent. La stratégie est donc l’art de conduire les armées. Mais la stratégie ne concerne pas uniquement les militaires. Il s’agit de conduire et donc au double sens de conduire et de se conduire. Elle a donc des implications politiques et des répercutions diplomatiques avec lesquelles il faut toujours compter. Ainsi pour citer Sun Tzu : « L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat. » C’est ce que vous apprendrez pendant les cours de Stratégie avancée.
Moi j’aime bien qu’elle me cite son dessus… en stratégie avancée, elle va nous parler de ses d’ssous, croyez ? ouarf, ouarf, ouarf.

L’abruti est dans son visuel. A deux zéro,zéro. Pas un étudiant enregistré. Un auditeur libre sans doute. Son cerveau se met en branle parallèlement à son exposé.

Une stratégie est avant tout une question d’options à évaluer et de choix à réaliser. Certes me direz-vous, il en va de même pour la tactique dispensée hier par mestre Sebelia. Ce à quoi je vous répondrais que non. La tactique détermine la conduite à tenir au cours d’une bataille, tandis que la stratégie détermine l’engagement dans la guerre ou dans la paix. Elle est la conduite choisie à un niveau supérieur à la bataille.
Ainsi pour vous citer deux exemples, rappelons-nous l’origine de l’expression « une bataille à la Pyrrhus ». Le roi des Molosses fut l’un des plus redoutables adversaires de Rome. Sa victoire à la bataille d’Héraclée lui accorda le prestige d’un grand chef de guerre. Tactiquement, il est imparable… mais dès la bataille d’Ausculum, les limites de son génie tactique révèle l’insuffisance de sa stratégie. Il gagne certes, mais les pertes sont innombrables. Il déclare même « Si nous devons remporter une autre victoire sur les Romains, nous sommes perdus. »

Après avoir marqué les quelques noms propres aux tableaux, elle se retourna vers son pupitre.

A l’inverse, il est parfois nécessaire de perdre une bataille pour gagner une guerre. L'ascendant moral, dirons-nous... Comme les tribus calédoniennes d'Argentocoxos qui attaquèrent la forteresse romaine d’Inchtuthill en Ecosse et se firent massacrées par un ennemi tactique supérieur : les Romains toujours et encore. Néanmoins, les romains réalisèrent qu’ils n’avaient rien à faire dans une forteresse isolée si loin de la frontière et l'abandonnèrent pour ne plus jamais mettre les pieds en Ecosse. Il n’est plus grande réalisation au niveau stratégique…

Argento… ha.. c’est sûr qu’avec un nom comme ça, il n’est pas du lauragais… mouarf ouarf ouarf…gloups.

La grande a eu le temps de défaire sa chausse et de la lancer, avec une précision dont elle a le secret. L’objet s’est introduit profondément dans le gosier du malotru.

Voilà un autre exemple. Tactiquement ce que je viens de faire pourrait sembler inapproprié. Se priver des commentaires d’un étudiant aussi brillant, c’est idiot, convenons-en ! Mais néanmoins au niveau stratégique, j’ai gagné : je vais enfin avoir la paix.

Et de regarder les autres étudiants.

Vous avez des questions ?
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Elle s'était installé au fond de l'amphithéâtre depuis le début des leçons.
Tsuyu apprenait à écrire pour l'instant, et elle s'en sortait déjà pour lire des phrases complexes. Elle en était plutôt fière.

Elle avait un peu de temps et puis, on lui avait dit qu'elle pouvait assister au cours. Elle se voulait discrète et avait suivit les deux cours tout au fond, évitant tout commentaire.
Cependant, l’université et les professeurs semblaient des gens bizarres...

En entrant, elle avait croisé des lapins... plutôt morts. Tsuyu se demandait ce que des lapins morts faisaient dans les couloirs de l'institution? les utilisent-on pour des enseignements? sont-ils morts de vouloir apprendre ? ou était-ce une forme de protection ou de culte afin d'étudier et d'ouvrir son esprit à l'étude?

Finalement, elle crut avoir la réponse grâce à Amael qui présenta la première conférence. cela parlait arme, cheval et il y avait un cerveau dans un bocal...
c'était sans doute l'art de la chasse et comment accommoder la viande de cheval.
Ce qu'elle comprenait moins, c'était l'histoire de 3... fallait-il réaliser cette recette avec 3 chevaux? cela devenait un plat coûteux...

Ensuite, tsuyu remarqua un bocal sur la table...elle se douta que cela devait servir aussi. Elle cru y voir un mets à utiliser en cas de disette, manger le cerveau...bref aujourd'hui, la leçon avait sans doute, aussi, comme objectif de faire un bon ris de veau!
L'idée de pouvoir apprendre l'art subtil de la gastronomie l'a mit en appétit!!!

La leçon s'acheva et entra une nouvelle professeure . à nouveau, Tsuyu entendit parler de nourriture...elle repensa avec délectation aux pruneaux d'Agen que la professeure avait évoqués...
Soudain, elle sortit de sa rêverie gourmande pour entendre des mots beaucoup moins gastronomique...
Armes, stratégie, forteresse... qu'est-ce tout cela?
Soudain, l'image des lapins morts dans les couloirs revint à l'esprit de Tsuyu... y avait-il un lien entre les lapins morts et ce cours-ci...

Ni une, ni deux, elle quitta le plus silencieusement possible la salle... on ne sait jamais, elle ne voulait pas finir en lapin mort.
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Momie: Sujet d'emballement.

Comment reconnaitre une momie périmée?
Elle sent le chocolat!

Bien installé, il était curieux de savoir ce qu'allait nous faire Amael, il ne compris pas grand chose à son histoire de bâton et d'épée, mais il avait trouvé une position suffisamment confortable lui permettant de décrocher quelques bâillements et puis voila qu'il nous montré un truc immonde soit disant que tous le monde posséder.
Duflan ouvrit un œil et rigola, se demanda si c'était ce truc qui lui donnait mal au crâne le matin et puis en l'écoutant parler du cheval de Troie il sombra dans ses rêves
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Stratégie et Tactique, rénafout', Amael avait rejoint ses petits camarades au fond de la classe et préparait ses banderoles pour après les entrainer à la manif...
La stratégie et la tactique il en bouffait tous les jours depuis qu'il avait signé... "Engagez vous!" qu'y disaient... Ouais bien sûr...
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Il fit entrer un un les étudiants en contrôlant bien qu'il avait payé

L'es dix écus, pis essayer point de me refiler des fausses pièces, je connais toute les entourloupes, on me l'a fait point à moins....


Fier comme un Paon, il prenait son temps pour compter.

Et la bouteille de blanc en plus, l'avait oublier ou quoi ? Obligatoire que j'avais dis pour mon cours ! ET toi au fond pourquoi...hum

Visage déconfit de notre homme qui venait de reconnaitre le visage de la rectrice

Hum...mais poussez vous d'on bande de malapris, Voyez point que vous gêner une grande dame, l'es un plaisir de vous voir ici...

"Mince viens jusqu’à là pour me casser les pieds celle là, c'est pas possible" ruminait notre homme et puis il pris place sur l'estrade

Bon aujourd'hui l'es le cours de compétence maritime de base ! alors c'est t'y quoi ct truc et pis à quoi ça sert ? hein ?
Ben je va vous le dire moy ! Oh sert à flotter sur l'eau voila ! parce qu'a part notre bon jésus ben je crois ben que je connais personne qui sait flotter !
J'ai ben deux trois copains qu'on essayer un soir , oh attendez je vais vous raconter....Il s’arrêta net quand il vit le visage dur de la rectrice au fond apparemment elle n'avait pas envie de connaitre du tout cette histoire

heu ouais....alors après l’historique, je va vous faire une expérience, l'es pour ça que j'ai amené un tonneau remplit d'eau, l'avait mis du vin au début mais j'ai du me sacrifier pour le vider ! Et pourquoi hein ? je va vous le dire c'est parce que l'océan l'es plein d'eau et point de vin ! c'est pour ça qu'il en reste autant d'ailleurs ! Comme quoi la nature l'es mal faites !
Bon alors regardez d'on et vous allez comprendre, je prend un morceau de fer et je le met dessus, alors ce passe quoi ? hein ? ben il coule voila !

Grand sourire de notre homme qui écartez les bras très fier de son expérience !

Bon, maintenant si je pose un bout de bois dessus ! voyons voir !.....
Oh il flotte !
Voila pourquoi jeunes gens, les bateaux seront toujours fait en bois et non en fer !

Il était très fier de son expérience qui selon lui était extraordinaire et puis il attrapa une bouteille de vin blanc pleine

Maintenant plongeon c'te bouteille pleine dans le le tonneau et que voyons nousil laisse couler la bouteille et la rattrape avant qu'elle ne s'enfonce complétementLa bouteille coule ! maintenant si j'en bois une ou deux gorgées..Il boit une bonne rasade vidant la moitié de la bouteille et la replonge dans le tonneau ah fais du ben ! et alors...ce passe quoi..et ben ouais la bouteille s'enfonce moins ! Maintenant je va la vider complétement pour voir !ET hop n'y une ni deux notre homme vida d'un trait la bouteille et la replongea dans le tonneau
Oh ! regardez d'on ! oh flotte encore mieux ! alors donc pour que le bateau flotte faut qu'il soit en bois et qu'il y ait point trop de tonneaux de vin dedans ! l'es pour ça qu'un bon marin, doit pouvoir éclusé si il faut !
Allez on va suffire pour aujourd'hui ! La prochaine fois, on étudiera le gouvernail et faudra m'apporter un jambon et un saucisson pour l'expérience !
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Tsuyu était revenue louvoyer dans les couloirs de l’université, furetant deci, delà.
Croisant quelques élèves, elle fit comme de si rien n’était et entra dans la salle où un cours se déroulait.
Tsuyu n’en crut pas ses yeux, sa mâchoire descendit presque au niveau de ses genoux et ses yeux étaient à présent, globuleux.

Duflan… hic !

Un hoquet la saisit
Hic !
Le choc avait été rude, il fallait reprendre ses hic ! esprits. Toujours à l’arrière, elle suivit le cours avec hic ! attention.
Toujours un cours de boustifaille, le vin était au programme aujourd’hui
Hic !
Son hoquet ne s’améliorait pas, mais le professeur testait sa cuvée sortie fraîche de l’eau… Tsuyu se disait que ce n’était pas son hoquet qui allait choquer dans cet amphithéâtre.
Hic !
Enfin, la fin ! hic !
Elle se murmura à elle-même : mmm, à retenir jambon et saucisson pour la prochaine fois… finalement, ce Duflan est un fort bon hic ! pédagogue.
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Momie: Sujet d'emballement.

Comment reconnaitre une momie périmée?
Elle sent le chocolat!

Une nouvelle journée de cours sur les compétences maritimes et comme à l'accoutumée, Duflan se faisait payer une partie en écus et une autre partie en victuailles.
Vérifiant avec minutie, le payement de chaque étudiant, il vérifiait en même temps la qualité de la marchandise

Oh, ben dis l'es pas ben gros cte jambon !, allez zou au fond et que je vous y reprenne plus, suivan...Là c'est la vision de la rectrice qui viens assister à son cours
Ah dame rectrice tenez prenez place devant bien sur ! vous voulez un p'tit coussin ? hum bon bon"bougre diou l'es point possible, la toujours dans les pattes cte foutu garzelle" ça c'est ce qu'il pense vraiment et puis il débute son cours

Bon aujourd'hui va vous parlez du gouvernail ! parce qu'on l'es ben beau d'avoir un bateau si on sait point le dirigez au sert pas à grand chose !
L'es comme une mule té ! oh me rappelle une fois que je sortais du banastié, l'avais un ..euhlà il viens d'entendre un léger bruit en direction de dame Brygh et ses yeux indiquent clairement à notre homme de reprendre son cours

Euh oauis, l'es pas là pour ça aussi ! bon alors regardez zou d'on je prends le gros jambon et je place deux saucissons autour du jambon que je remercie de m'avoir apporté !
Imaginez que le jambon l'es le bateau et les saucissons deux grosses rames chacune dirigez par un gas, alors pour allez à babord, ou vers tribord faut que les deux gas travaillent en parfaite harmonie autrement ça marche point, faut par exemple que celui enfonce plus et celui retire un peu de l'eau..euh....attendez

Il sort un couteau et coupe de gros bout de saucisson sur l'un

voyez ! celui là l'es plus court donc hop il tourne vers l'autre sens !
Très content de lui il avale un verre de vin blanc posé sur la table

Le seul problème c'est quand les gas s’engueulent sur le bateau, là ça marche point ! L'es comme le comté de Toulouse, vu que les gas s’engueulent tout le temps on avance point !me dira que quand on à point le cap l'es facile mais enfin bon !
Alors après on a mis qu'un gas qu'on placé légèrement à tribord avec une grosse rame si vous voulez et un peu en hauteur pour voir ce qu'il se passe devant !

Duflan place le saucisson sur le jambon et en profite pour finir l'autre d'on il n'a plus besoin

Hum..ouais l'es point mauvais ! alors vous voyez au marche comme ça, le problème c'est que ça demande beaucoup de force au gas ! et pis ça tourne point vite ! faut de la place....
Alors là un gas estambot qu'a pensé à truc super, la mis une planche dans l'eau fixé par des charnières sur un axe vertical à l’arrière du bateau.
Regardez ben !

ET voila que notre homme prend un couteau et découpe l’arrière du jambon, s'avalant de grosse tranche bien grosse au passage, il place le saucisson à l’arrière en le fixant sur deux bouts de ficelle au extrémités, et d'un large sourire montre son système au public

Et voila, comme ça, ça tourne b'en mieux et en plus, on peux être situé ou on veut sur le bateau...
bon ben oh va suffire pour aujourd'hui, la prochaine fois on parlera des voiles, alors vous amènerais une bouteille de vin et du jambon aussi !
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Les deux coudes sur son pupitre, le visage entre les mains, la grande dévisageait le bouffi et ses explications porcino-alimentaires lui paraissaient de plus en plus incompréhensibles à chaque cours. Phénomène d'accent sans doute. Elle essayait donc de se retraduire dans sa langue chacune des phrases du "prof". Eurf ! P'tain... La fatigue cédait le pas. Suivre et traduire un cours, c'est épuisant. Ces yeux papillonnaient déjà. Le manque de sommeil également. Té ! Faut dormir la nuit ma fille...

Faut qu'elle réagisse et rapidement sinon, elle va s'écrouler. Alors avec l'énergie du désespoir... dans un dernier sursaut, elle lève la main :

Mestre Duf... baillement... lan ? C'est quoi comme bateau, votre jambon ?
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Il était drôlement rigolo ce cours. Grâce à ce genre de leçons imagées, la puce avait l’impression de tout comprendre. Voir le prof’ se goinfrer pendant le cours et se faire réprimander toutes les cinq minutes par la grande dame au premier rang était franchement un moment à ne pas manquer. Aujourd’hui elle avait bien compris le truc du gouvernail d’ailleurs, elle avait hâte de suivre la prochaine leçon. Un pas de plus vers son rêve de gamine. Non, vraiment, elle ne regrettait pas d’être venue !

Même s’il avait fallu négocier sec pour passer le cap Duflan.

- Quoi j’ui trop p’tite ? Même pas vrai d’abord ! Mais bien sûr que j’sais lire, tu m’prends pour qui ?

Une gosse de huit ans dans son cours, non mais où va le Monde ? Bien que "Savoir lire" fut un bien grand mot, elle ne se débrouillait pas trop mal pour une puce de son âge. Faut dire qu’elle en avait passé des semaines chez les moines érudits pour apprendre les rudiments de la lecture et de l’écriture. Elle était motivée, plus que jamais, car sans lecture, pas de cours, et sans maitre, pas de bateau.

- A manger ? Ben non… Ah si ! J’ai trois tranches de fromage. Bon ‘accord, si j’peux v’nir dans le cours, je te les donne. Alleeez, s'te plait Duflan...

De la nourriture… Il voulait de la nourriture ! Quel type bizarre ce Duflan. On lui avait pas dit à la gamine ! Il serait arrivé quoi si elle l’avait mangé son fromage, comme lui avait dit papa ? -S'il savait...- Elle aurait surement été obligé de repartir bredouille. Bon, il n’avait quand même pas l’air bien emballé à accepter sa pitance cette fois-ci. De toute façon elle n’avait rien d’autre, c’était ça ou rien !

- ‘videmment que j’veux vraiment le suivre ce cours ! Quand j’s’rai grande, j’aurai un bateau rien qu’à moi, té.

Au moins avec les écus qui lui restaient elle pourrait se payer un deuxième de ses cours si elle rapportait du manger qui lui plaisait.

Toujours est-il qu'en ce moment même la grande dame posait une question intéressante. C'est vrai ça, c'était quel genre de bateau son jambon ?
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Alors qu'il s’apprêtait à mettre dehors tous le monde et d’aller fêter ça en taverne, voila que la rectrice l'interpellé sur le type de bateau.
Il resta un moment à regarder son auditoire, s’arrêtant un moment sur la gamine mal élevée qui lui avait donné que deux trois morceaux de fromages !
Elle avait eu de la chance que la rectrice soir arrivée à ce moment là, ou il l'aurait foutu dehors vite fait, mais bon.
En attendant lui il se disait que le système éducatif allait être mal barré si maintenant, les étudiants posés des questions sans prévenir.

Euh, oauis, ben le type de jambon c'est ça ? l'es pas ben gros en tout cas !
Rire gras de notre homme et puis arrêt quand il s'aperçoit que cela ne fait rire que lui

Et ben je dirais que c'est une caraque malgré que le jambon est pas ben gros, à cause des grosses bosses dessus et de sa forme arrondie, pis vu qu'on a parlé de gouvernail d'estambot l'es plus normal !
Je sais ben que certaines coques construites de nos jours en possèdent mais là pas été toujours le cas.
En fait la grosse différence viens que les caraques sont plus robustes et plus grosses du au mode d'assemblage des planches de construction à clin pour les coques ou à carvel pour les caraques

Ni une ni deux notre découpa le jambon en tranche et plaça à gauche la construction en clin et à droite la construction en carvel

Voilà l'es comme ça ! A gauche vous avez le mode de construction des coques et à droite le mode de construction des caraques, allez zou maintenant tous au banastié ! L'es ma tournée !

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Ca y est, elle était rentrée chez elle...enfin dans son comté.
Navis était actuellement à Albi, après un long voyage. Elle avait pu voir de la famille du coté de Mimizan, son oncle et sa famille l'y avait accueillit à bras ouverts.
La tenace, une taverne de ramponneau appartenant à son oncle, était un endroit sympathique sans vulgarité ni excès. Les joueurs y allaient bon train et Navis en avait profité pour apprendre ce jeu et se débrouillait pas trop mal maintenant; elle espérait pouvoir faire une partie bientôt, à Castres peut être..?

Pendant son voyage, sur les routes parfois si désertes, elle avait profité du calme pour apprendre deux trois trucs sur la navigation mais pas assez selon elle, aux moins les bases que diable!
Elle avait donc décidé de se rendre à l'université afin de voir les cours de cette semaine, pour se renseigner. Elle arriva devant la salle prévue à cet effet et aperçut tout de suite le planning des cours. De la navigation? Il y en avait, et ça tombait bien!
Et même en ce moment...

Curieuse Navis se dirigea vers l'amphithéâtre et reconnu quelques mots dans le cours dispensé aujourd'hui: coque, caraques, Banastié, tournée, etc , mais pas tous.
Mais elle reconnut aussi la voie!

Est ce que ça pourrait être lui?

Navis poussa la porte et se retrouva à dominer la salle, oui elle était arrivée par le haut de l'amphithéâtre... drôle d'impression que d'être tout en haut. Un coup d’œil vers l'orateur et ... Vain dieu! C'était lui! Qui l'eut cru...
Les élèves quittaient la salle le sourire aux lèvres, il doit les faire rire pendant son éloge, le grand professeur..
Heureuse de le revoir là, Navis se fraya un chemin dans les escaliers jusqu'à atteindre le premier rang.

Duflan? C'est toi?
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