Nane94140
La cliente de lauberge se présente : Gretchen Lindelend drôle de nom, mais normal pour un nom étranger. Heureusement que Nane a vécu en Helvétie, les consonances germaniques ne lui sont pas étrangères.
Elle est curieuse, presque autant quelle-même, mais elle est compatissante aussi quand elle remarque sa mine chiffonnée et son air triste.
Laubergiste na pas lhabitude de se confier aussi répond elle dun ton anodin à la question de la jeune femme qui tente de fouiller son âme de ses magnifiques yeux bleus.
Ça ira Dame Gretchen, juste un mauvais moment à passer, une mauvaise nouvelle à digérer voila tout ! Ne vous inquiétez pas pour moi, ça passera avec le temps. Et puis il nest pas dans ma nature de mappesantir sur mes malheurs. Mais votre sollicitude me touche infiniment !
Elle tend une grosse clef à Dame Gretchen en soupirant, dans sa mémoire passe la clef la fameuse clef qui trône sur la table dans sa chambre. Son regard sassombrit discrètement et elle se tourne vers Prudence qui a patiemment attendu la fin de la discussion.
Prudence ma belle, va donc mener dame Gretchen à sa chambre, cest la grande au fond du couloir ! Elle se retourne de nouveau vers la voyageuse : Vous y serrez bien, même si vous souhaitez prolonger votre séjour. Je vous laisse profiter du calme campagnard de lauberge, un bal à préparer pour le Régent et le Conseil.
Le Lendemain vers la fin du jour :
Elle a passée sa journée et une partie de sa nuit à cuisiner, ses efforts ont été récompensés par une montagne de plats, tous plus appétissants les uns que les autres. Les tartes aux menues feuilles sentassent les unes sur les autres, les tourtes à la viande aussi. Elle a trouvé le temps de rôtir plusieurs chapons bien gras dans la grande cheminée de lauberge en même temps quun petit cochon de lait appétissant en diable. Le four a ronflé toute la nuit, dégageant une chaleur denfer dans la cuisine. Si la nourriture est prête Nane quand à elle est prête à seffondrer dépuisement. Mais pendant tout le temps ou elle a trimé pour assurer les préparatifs du bal, pas une pensée nest venue la troubler, pas un sanglot, rien. La thérapie par le travail doit être efficace sans doutes.
Elle charge donc les victuailles préparées sur la carriole et se demande bien quel cheval elle va pouvoir y atteler, Galopain est bien trop épuisé pour continuer, même si elle sait quil aurait puisé dans ses dernières forces pour la satisfaire.
Elle ne trouve même plus le courage de quitter la pièce et seffondre sur le sol même de sa cuisine évanouie de fatigue.
Quelques heures plus tard la froideur du sol de pierres la réveille, laubergiste est complètement déconcertée. La pièce est déserte et froide le four qui dégageait une chaleur denfer cest éteint faute de bois.
Mais quest ce que je fais la moi à dormir au beau milieu de la cuisine ? Elle se relève, son sommeil a été bien long : déjà le soir tombe. Elle reprend ses esprits et se précipite vers la charrette. Grâce au ciel, personne nest venu fourrer son nez dans la pile de nourriture. Qui plus est Galopain a bien profité du long sommeil de sa maitresse et est maintenant fringant comme un jeune étalon.
Elle lappelle doucement, pas besoin de licol ou de barrières pour lanimal qui lui obéit à la voix. Il se positionne entre les deux bras de la carriole et Nane na plus quà latteler.
Il ne lui reste quà se préparer elle-même, sa tenue de travail tachée, quelque peu déchirée aussi, a vraiment piètre figure, ses mains brulées par endroit, davoir trop sortis de plats chauds du four, sont couvertes de cloques. Elle devra les cacher sous des gants, sa chevelure en bataille, pleine de nuds ressemble à du foin, après sa nuit sur le sol de la cuisine. Elle est parsemée des brins dherbe qui recouvrent le sol quand à son visage, maculé de farine et de traces duf cru séché, il na pas vraiment une apparence des plus ragoutantes. On croirait quelle a participé à une bataille duf et quon la ensuite roulée dans la farine. Un bon bain simpose. Elle ne peut décemment pas se présenter ainsi devant les invités prestigieux du bal.
Aussitôt dit aussitôt fait elle attrape sa pâte à laver quelle fabrique avec des tiges de saponaire, un grand drap épais et bien blanc et file à la rivière toute proche. Bientôt récurée de la tête aux pieds, de retour dans sa chambre, elle enfile vivement ses habits neufs et se coiffe, disposant ses cheveux en couronne autour de sa tête et pique dedans quelques pâquerettes quelle a ramassé sur le bord du chemin. Elle prend une grande inspiration pour se donner du courage et ça y est, prête au départ pour la halle, elle ne repassera plus à lauberge avant le début du bal. Nane sassure quelle na rien oublié et la voila dans la cours, Galopain a patiemment attendu, elle se place devant lui et commence à avancer.
Elle marche devant lanimal qui la suit comme un petit chien. A ses cotés Troispattes a repris son poste de gardien. Il trotte lentement autour de léquipage, surveillant dun il passionné la montagne de nourriture aussi bien que sa maitresse.
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Elle est curieuse, presque autant quelle-même, mais elle est compatissante aussi quand elle remarque sa mine chiffonnée et son air triste.
Laubergiste na pas lhabitude de se confier aussi répond elle dun ton anodin à la question de la jeune femme qui tente de fouiller son âme de ses magnifiques yeux bleus.
Ça ira Dame Gretchen, juste un mauvais moment à passer, une mauvaise nouvelle à digérer voila tout ! Ne vous inquiétez pas pour moi, ça passera avec le temps. Et puis il nest pas dans ma nature de mappesantir sur mes malheurs. Mais votre sollicitude me touche infiniment !
Elle tend une grosse clef à Dame Gretchen en soupirant, dans sa mémoire passe la clef la fameuse clef qui trône sur la table dans sa chambre. Son regard sassombrit discrètement et elle se tourne vers Prudence qui a patiemment attendu la fin de la discussion.
Prudence ma belle, va donc mener dame Gretchen à sa chambre, cest la grande au fond du couloir ! Elle se retourne de nouveau vers la voyageuse : Vous y serrez bien, même si vous souhaitez prolonger votre séjour. Je vous laisse profiter du calme campagnard de lauberge, un bal à préparer pour le Régent et le Conseil.
Le Lendemain vers la fin du jour :
Elle a passée sa journée et une partie de sa nuit à cuisiner, ses efforts ont été récompensés par une montagne de plats, tous plus appétissants les uns que les autres. Les tartes aux menues feuilles sentassent les unes sur les autres, les tourtes à la viande aussi. Elle a trouvé le temps de rôtir plusieurs chapons bien gras dans la grande cheminée de lauberge en même temps quun petit cochon de lait appétissant en diable. Le four a ronflé toute la nuit, dégageant une chaleur denfer dans la cuisine. Si la nourriture est prête Nane quand à elle est prête à seffondrer dépuisement. Mais pendant tout le temps ou elle a trimé pour assurer les préparatifs du bal, pas une pensée nest venue la troubler, pas un sanglot, rien. La thérapie par le travail doit être efficace sans doutes.
Elle charge donc les victuailles préparées sur la carriole et se demande bien quel cheval elle va pouvoir y atteler, Galopain est bien trop épuisé pour continuer, même si elle sait quil aurait puisé dans ses dernières forces pour la satisfaire.
Elle ne trouve même plus le courage de quitter la pièce et seffondre sur le sol même de sa cuisine évanouie de fatigue.
Quelques heures plus tard la froideur du sol de pierres la réveille, laubergiste est complètement déconcertée. La pièce est déserte et froide le four qui dégageait une chaleur denfer cest éteint faute de bois.
Mais quest ce que je fais la moi à dormir au beau milieu de la cuisine ? Elle se relève, son sommeil a été bien long : déjà le soir tombe. Elle reprend ses esprits et se précipite vers la charrette. Grâce au ciel, personne nest venu fourrer son nez dans la pile de nourriture. Qui plus est Galopain a bien profité du long sommeil de sa maitresse et est maintenant fringant comme un jeune étalon.
Elle lappelle doucement, pas besoin de licol ou de barrières pour lanimal qui lui obéit à la voix. Il se positionne entre les deux bras de la carriole et Nane na plus quà latteler.
Il ne lui reste quà se préparer elle-même, sa tenue de travail tachée, quelque peu déchirée aussi, a vraiment piètre figure, ses mains brulées par endroit, davoir trop sortis de plats chauds du four, sont couvertes de cloques. Elle devra les cacher sous des gants, sa chevelure en bataille, pleine de nuds ressemble à du foin, après sa nuit sur le sol de la cuisine. Elle est parsemée des brins dherbe qui recouvrent le sol quand à son visage, maculé de farine et de traces duf cru séché, il na pas vraiment une apparence des plus ragoutantes. On croirait quelle a participé à une bataille duf et quon la ensuite roulée dans la farine. Un bon bain simpose. Elle ne peut décemment pas se présenter ainsi devant les invités prestigieux du bal.
Aussitôt dit aussitôt fait elle attrape sa pâte à laver quelle fabrique avec des tiges de saponaire, un grand drap épais et bien blanc et file à la rivière toute proche. Bientôt récurée de la tête aux pieds, de retour dans sa chambre, elle enfile vivement ses habits neufs et se coiffe, disposant ses cheveux en couronne autour de sa tête et pique dedans quelques pâquerettes quelle a ramassé sur le bord du chemin. Elle prend une grande inspiration pour se donner du courage et ça y est, prête au départ pour la halle, elle ne repassera plus à lauberge avant le début du bal. Nane sassure quelle na rien oublié et la voila dans la cours, Galopain a patiemment attendu, elle se place devant lui et commence à avancer.
Elle marche devant lanimal qui la suit comme un petit chien. A ses cotés Troispattes a repris son poste de gardien. Il trotte lentement autour de léquipage, surveillant dun il passionné la montagne de nourriture aussi bien que sa maitresse.
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