Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 20, 21, 22, ..., 34, 35, 36   >   >>

[RP] Église Saint-Germain-l'Auxerrois

Triskelle
Triskelle inclina la tête en direction du cardinal, qui la saluait chaleureusement. Ce faisant, elle croise le regard d'une charmante jeune femme, et la voit la saluer d'un signe de tête ; avec grâce, la Ténébreuse lui répond de même, sans la connaître mais qu'importe. Si cette personne était là, c'est qu'elle avait trait de près ou de loin avec la défunte, donc avec son compagnon Sébastien ; elle esquissa un sourire timide et poli, un peu perdue soudain, quand son compagnon se dirigea vers le premier rang, à la place qui lui était dévolue.

La jeune femme s'installe à ses côtés, lui abandonnant ses mains pour qu'il les étreigne, le rassurant avec des mots doux murmurés. Elle ressent l'étreinte plus forte quand il voit arriver le cercueil de sa mère, mais ne retire pas ses doigts, le laissant évacuer sa douleur. Elle le devine ébranlé, bien légitimement, et elle se jure intérieurement de le soutenir pour affronter cette épreuve douloureuse.

Lentement, il se lève pour rejoindre le Cardinal ; la Ténébreuse relâche ses mains et le regarde s'avancer vers l'autel, pour prononcer le Credo, qu'elle écoute et essaie de réciter, ne le connaissant pas encore parfaitement, ayant à peine entamé sa pastorale.

Icie
La comtesse murmura le credo. Maintes fois dit, maintes fois ressenti.


Je crois en Dieu le Tres Haut Tout Puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des Enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de la mort

.................

_________________
Asphodelle
Couvent des Cordeliers, 17 juin, 7h00 du matin.



De petits pas se pressent vers le bureau de la Mère Supérieure : un pli de Son Eminence Tibère!!! Sous la longue robe noire, des petits pieds se hâtent se doutant qu'on ne fait attendre le message d'un Cardinal.
Le jour était fort levé déjà, la lumière perçait à travers les baies, inondant de clairs obscurs bleutés les chapiteaux imagés des colonnes engagées du corridor.

Lorsque Soeur Maria-Louise est avisée de la missive, elle tique...
La gamine venait de faire 18 ans, elle savait ce que Son Eminence pourrait demander, selon ses volontés, qu'elles aillent d'un côté, ou d'un autre.
Prestement, elle accompagne Maria-Paula vers l'objet de la destination du vélin scellé.

L'objet de la destination est punie - pour la énième fois - pour non respect du silence au souper de la veille, et découverte d'un nid de souris sous son lit, qu'elle servait en bon fromage de moine, fromage qu'elle avait donc au préalable caché dans son tablier lors des repas.
En plus d'être exemptée de petit-déjeuner, la créature s'était vue refuser le travail au jardin, qu'elle affectionnait, et visite aux chatons qu'elle avait la semaine passée, planqué derrière les reliques de Sainte-Gertrude de Saint-Germain des Prés, patronne locale...et pour quoi elle avait déjà pris une punition.
Dernière mesure technique, un baillon sur lequel était écrit "Pica pica" - ce qui ne signifiait nullement la présence de Pikachu en ces murs, bien qu'il n'aurait été nullement improbable d'en trouver un si la demoiselle en avait déniché - mais "Pie bavarde" en latin. Le tout bien serré fermait sa bouche.

Bref..."Pica", comme on l'appelait alors parfois, tenue de rester les mains jointes en contemplative devant l'autel, se retourne vers la mère Supérieure qui lui intime d'un signe de tête de lire.

La jeune fille prends, descelle et lit...
Passe alors différentes couleurs dans ses yeux : tristesse, extrême joie, re-tristesse, re-extrême joie.
Maintenant que la loupiotte avait lu, Maria pouvait lui arracher des mains le message et le lire sans discrétion aucune.

A son tour de passer par différentes émotions qui plissent son visage et ouvrent ou ferment ses yeux selon le degré de positivisme, ou de négativisme engendré.

C'est que...quiconque n'a jamais eut affaires avec de violents sentiments contradictoires ne saurait comprendre par quel état Maria-Louise de la Salpêtrière passait.
A la fois heureuse, soulagée, euphorique, mais aussi frustrée, en colère, dégoûtée...

Débarrassée d'un poids nommé Poppy_Waldrade, elle jubilait intérieurement pour pester ensuite d'avoir déçu les attentes de Son Eminence - pour qui elle avait un faible en plus : impossible de redresser ce petit animal!! ce petit sauvageon d'autant plus irritable que la raison de son être tenait en une qualité qu'elle savait en son âme et conscience, mais qu'elle se devait de démoniser non sans culpabiliser : la joie de vivre.

Waldrade regarde tour à tour Paula et Louise, qui lui ôte le baillon et, d'un signe de tête, lui fait comprendre qu'elle peut prendre son seul bagage : une robe de bure noire à collerette grise.
Maria-Paula lui passe un foulard violet pour la triste circonstance, et lui ôte le bonnet qu'elle ne reverra plus - sauf si elle abuse et que son tuteur dans un moment d'humeur pète un câble et la renferme avec les religieuses, avec ses chats, ses souris, ses ratons-laveurs et ses Pikachu!!

Pour l'heure, Pop est aux anges : elle va revoir ses prairies menthe à l'eau, les écuries où son poney doit mourir d'ennui sans elle, et ses jeux d'adresse à laquelle elle est imbattable!!

Etrangement, c'est dans le calme qu'elle atteindra la sortie, après avoir copieusement bisouillé ses Tatas religieuses, qui laissaient partir un peu d'animation...il fallait le dire...






_________________

« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Rehael
Le Cardinal scruta l'assistance du regard, cherchant sa jeune filleule Poppy du regard. Las, naturellement, elle n'était pas arrivée. Non pas qu'il doute qu'elle vienne, le cocher avait reçu des instructions très précises, mais la jeune fille avait du le forcer à s'arrêter pour examiner les paquerettes sur le bord du chemin.

Rehael avait beaucoup d'affection pour la gamine que lui avait confié son pauvre cousin avant de mourir. C'était pour cela qu'il se montrait si sévère avec elle. Il avait vu dans sa longue vie bien trop d'orphelins finir sur le bord de la route à devoir mendier, voler, ou pire, pour survivre. Aussi le Cardinal s'était mis en tête d'éduquer la jeune fille écervelée et de lui faire apprendre les bonnes manières, dans le but de lui trouver un époux de basse noblesse capable de subvenir à ses besoins. Après lui avoir pris, sans succès, un précepteur, il s'était résolu à l'envoyer chez les soeurs franciscaines du Couvent des Cordeliers, réputées pouvoir faire de n'importe quelle fille une parfaite oie blanche de bonne famille.

Maugréant dans sa barbe, il commençait à imaginer le pire, que les soeurs aient échouées, il reprit cependant le cour de la cérémonie.

Il esquissa un sourire rassurant à l'égard de Sebastien, le remerciant d'un hochement de tête. Il savait que cette journée était une grande épreuve pour le jeune homme. Ayant désormais perdu ses deux parents, le Cardinal se sentait obligé de veiller deux fois plus sur lui.

Il finit par s'emparer de son exemplaire personnel du Livre des Vertus, un format de poche qui ne le quittait jamais, et, armé de ses lorgnons sur le nez, débuta la lecture.


Je vais a présent vous lire un passage édifiant de la vie d'Aristote, notre prophète. Le Roi de Pélas s'appretait à mourir...


Vita d'Aristote, Livre Ier, Chapitre IV a écrit:

Epimanos: Tu prie pour le Roi, Aristote?

Aristote: Prier? Qui devrais-je prier? Et que dois-je demander?

Epimanos: Que veut tu demander? Qu'il vive bien sur! Et si tu ne crois pas en cette déesse tu crois bien en une force supérieure qui régie notre vie?

Aristote: Qu'il vive? Il va mourrir, tu le sais aussi bien que moi. Nos prières ne peuvent pas lui rendre la jeunesse ni la santé. Il a vécu longtemps, et il est temps pour lui de partir. Non, si je prierai, ce n'est pas pour qu'il vive.

[...]

Aristote: C'est bien simple: tout comme le mariage la mort est un évènement définitif. Il faut s'y préparer donc soigneusement. Si il y a une vie après la mort, alors la vie que nous menons avant la mort doit être consacré à préparer cette vie après la mort. Tout comme notre vie avant le mariage doit être consacrée à préparer notre vie après le mariage.

Epimanos: Je vois où tu veux en venir. Pour toi la mort n'est qu'un passage qui mène à une autre vie?

Aristote: Oui, et notre vie présente doit se consacrer à préparer cette ve future.


Refermant l'ouvrage, Rehael reprit la parole.

Aujourd'hui, Katou nous a quittée. Naturellement, nous sommes tristes de ne plus l'avoir parmi nous, mais ce jour était écrit et guette chacun d'entre nous.
Notre vie a pour but de préparer notre mort. Peut on dire que Katou a bien préparée sa mort ?

Nul ne peut le dire avec certitude, mais je le crois. Catherine de Bellcastell de Plantagenêt, dicte Katou, s'est dévouée autant à son Royaume qu'a l'Eglise, et donc à son prochain, malgré son humilité et sa discrétion. Comtesse de Toulouse le XVIIème jour de Mai de l'an de grâce MCDLVII, elle mit tout en oeuvre pour assurer la prospérité de ces terres du sud, avec poigne et amour. Cela mérite d'être souligné à l'heure ou Toulouse connait des heures agitées. Elle mit également son bras au service des opprimées pour combattre l'hérésie, en rejoignant l'Ordre de Santiago fondé par son époux, Pako.

Oui, je pense que Katou a bien préparée sa mort en vivant une vie vertueuse et comblée. Aussi nous ne devons pas être triste, ce passage qu'est la mort est un accomplissement, Katou pouvant aujourd'hui gouter à la plénitude du Paradis Solaire, aux côtés de Pako, et d'ou elle continuera à veiller sur nous, en particulier sur son fils, Sebastien.


Sebastien, qu'elle serait plus que fière de voir aujourd'hui rejoindre l'Ordre de Santiago, afin de suivre ses pas.
_________________
Gauvhin


Gauvhin reçoit un courrier de son cousin Sébastien, le décès de sa tata Katou.

Sorti de retraite la paperasse urgente pouvait attendre un peu.

Direction Paris et son Église, juste à temps pour s'installer tout de deuil vêtu, un teint des plus pâles saluer quelques personnes du regard et réciter doucement le credo

_________________
Asphodelle
Waldrade avait passé sa tête par la fenêtre de la diligence : c'était trop bon de humer les différentes odeurs qu'elle avait eut peine à sentir au couvent derrière les grands murs moussus - excepté une fois l'an lors de la sortie exceptionnelle avec les diaconesses qui n'avaient pas encore fait leurs voeux.

En somme, les parfums en ligne de mire - de nez - étaient : ceux de la brioche, des viandes rôties, des jardins en fleurs, du crottin de cheval décomposé, des essences de plantes diverses, du pain, du suif, de la bougie fondue, des âtres noirs de l'hiver et des braises chaudes pour le cochon de lait...de l'air...
Et quand elle ouvrait les yeux, les couleurs lui sautaient au visage...C'était une euphorie de sensations et de liberté!!

Toute à sa réflexion et lors que le cocher souquait ferme le navire pour arriver à bon port, elle se rendit compte que le vin de messe qu'elle avait sifflé en secret ce matin lui était descendu dans les chevilles...enfin, à mi-chemin pour être exacte...

Elle cria un peu fort en direction de son conducteur :

Coché!! Arrêtez-vous à la première auberge venue : je dois pissier* fort prestement!!!

Bien qu'elle tentât autant que faire se peut de dire ce dernier bout moins fort, il l'était encore trop pour les gens éduqués. Pour les autres : ils n'en n'avaient rien à faire, la chose étant naturelle pour le commun du peuple.
Encore qu'elle se serait contentée de faire sa pissette dans la rue derrière une charrette, comme cela se faisait dans les rues populaires, mais le nouveau courant hygiéniste et pudique persistant de ces dernières années l'empêchait de faire ce qu'elle ferait plus librement en campagne ou dans des villages rustiques.

Quoiqu'il en soit, le cocher s'arrête, et elle descends en toute hâte pour s'engouffrer là où elle trouvera les lieux d'aisance comme de bon aloi.

Lorsqu'elle en ressort, rieuse encore d'avoir échangé quelques plaisanteries avec le tavernier, le glas lui tombe dessus comme dix briques : ce jour de fête n'en n'était pas un...c'était vrai : son tuteur l'avait fait sortir afin d'honorer la mémoire d'un membre éminent de sa famille.

Ce n'était plus pareil alors...même si les chatons ça restait des chatons, et les papillons des petites bêtes colorées et magiques, le ton n'était plus au jeu ni au sourire.
Elle se rends compte qu'elle est en retard, et, tristement se rassoit. Le cocher repart, il était temps d'arriver quelques dizaines de minutes plus tard.

Devant l'Eglise où se tient l'office, le bâtiment lui semble bien froid malgré la douceur du soleil et les passants qui se signent par réflexe. Ce qu'elle fait aussi.
La porte grince à son entrée. Tout au fond, devant l'autel, elle reconnaît Tibère qui de sa prestance l'intimide encore.
Elle s'assoit, et se fera petite.


Elle ne connaissait pas Katou...du moins, si elle l'avait croisé petite, elle n'était entrée dans sa vie.

Mais en s'intéressant un peu, elle aurait découvert la vie qu'elle dût mener dans le giron d'acier de l'Eglise.
Le Chevalier qui s'engage, en premier lieu, c'est une âme noble qui se tient ferme face aux épreuves pour tenir ses promesses. Le bras armé de l'Eglise, c'est un morceau de bravoure, grand comme une montagne, qui avance sans peur des coups mais avec crainte pour les siens. C'est l'abnégation qui s'endort au lever de lune inquiet, et se réveille à l'aurore promesses de routes interminables, de jour sans repas de fortune, mais d'entente fraternelle, fidèle et vraie.
C'est la cérémonie qui jalonne la vie, au chant du crédo, l'épée au flanc et l'armure qui tinte comme les grelots des enfants...
Katou, c'était un temps que les "moins de "vingt ans" ne peuvent pas connaître" : celui des vaillants au coeur incorruptible...Leg l'ancien, Coco, Kreuz, Pako, Ujio, Akkar...et des jeunes pousses de ce temps-là a vécu bien de la passion, de la ferveur, du dévouement teinté de ce si particulier parfum racé de Chevalerie, telle qu'elle était autrefois.
Katou, c'était la présence dans les enjeux politiques...malgré la menace hérétique, et c'était tout ce regain d'énergie à renouveler pour mener les combats d'hier, qui s'alanguissent encore au présent...et qui fait reprendre son bouclier, marcher sous la bannière de son Ordre.
L'Ordre justement!! L'ordre de Saint-Jacques-de l'Epée dict Ordre de Santiago...n'était-ce pas sa vie? n'avait-elle pas assisté depuis ses prémisses à l'ascension de cette Sainte Armée, toujours dans les rangs?
Qui sait ce qu'est donné de sa vigueur pour un Ordre saura dépeindre l'une des qualités du Chevalier Katou : la pugnacité. Jamais renoncer, mais dans son cas, ajouter la douceur, une espèce d'ambiance lorsqu'elle entrait dans la pièce...car elle était une femme appréciée, qui imposait de sa présence sans en faire des tonnes, comme parfois c'est le cas chez les trop-plein de caractère belliqueux. Reconnue, elle parlait et on l'écoutait naturellement.
Katou manquera...mais rejoins les autres au Panthéon des Braves.

Combien peut-on dire encore sur nos disparus trop tôt disparus? sans doute trouvons-nous leur tant d'honneurs qu'on a eut bien fait d'estimer de leur vivant, et qui enjoint et rappelle de toujours s'y atteler pour les encore présents.

Justement...Poppy d'un coup d'oeil, se rends compte un peu tard qu'elle accorde à Katou l'attention qu'elle ne lui porta pas lorsque celle-ci respirait encore...comme elle passa le plus clair de sa vie à se soucier plus des poudres de perlimpim, fées et autre korrigans de livres d'enfants, renards et autres sauvagines, qu'aux personnes de sa famille.
Un regard porté vers Rehael lui soufflera que l'avenir est encore à peindre, même si en ce temps-ci, dans ce lieu-ci, et pour le Chevalier Katou de Bellcastell de Plantagenêt, l'heure était au recueillement d'un passé qui restera dans les souvenirs.



*ancien français

_________________

« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Leceline.decarpadant
Maman en retraite, Léceline se devait d'être présente pour les funérailles d'un membre de sa famille même si la défunte lui était inconnue. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle voulait à sa manière se rapprocher d'eux, la maladie surement qui l'avait longtemps laissé alitée.

Une entrée discrète lors de la procession, et de murmurer le credo en se signant. Voilà ce que fit la blonde en prenant place au fond.
Triskelle
Dans le silence et le recueillement qui suivirent le Credo, Triskelle regarda discrètement alentours ; l'église était bien vide, à son idée. Pourtant, de ce que lui avait dit son tendre ami au sujet de sa mère, elle était femme de tête, volontaire, appréciée et reconnue de tous. De même, Sébastien avait évoqué une famille nombreuse. La Ténébreuse trouva alors regrettable que le voile du deuil recouvre tellement les yeux et le coeur de ceux qui avaient pu côtoyer la défunte. N'était-ce pas dans ces instants tragiques que la famille et les amis se doivent de se rassembler ? N'était-ce pas dans ces moments de deuil que l'on est censé faire front tous ensemble, en oubliant les bisbilles du quotidien qui sont en somme si peu de choses quand la mort frappe impitoyablement et nous arrache ceux à qui nous tenons tant ? Si celui qui part n'a pas d'autre choix que d'affronter seul le passage, ceux qui restent peuvent -et devraient- se soutenir les uns les autres... C'était pourtant le moment le plus opportun pour se rendre compte de la fragilité de la vie, de sa rapidité à passer, et pour se questionner sur ses actes et sa façon de vivre ces précieuses années qui nous ont été accordées. Qui sait quand est-ce que nous serons à notre tour appelés à quitter ce monde...

Secouant légèrement la tête, pour ne pas se faire étreindre par une vague de tristesse, Triskelle reporta son regard sur son bien-aimé, cherchant à capter ses yeux pour lui apporter son soutien silencieux. Elle était triste pour lui, de le voir si désemparé, si seul, même s'il se montre fort...
Sebastien


Toujours aux côtés de son Oncle qui récite un passage du Livre des Vertus,
Sébastien écoute silencieusement, mains croisées au devant et regard posé sur le cercueil,
Les pensées envolées vers son passé d'enfant, se remémorant les (trop) rares occasions vécues avec sa mère.
A la mort de son époux, Katou décide d'envoyer leur jeune fils dans une province du Sud du Royaume afin de parfaire sa noble éducation auprès d'un percepteur.
Sébastien y apprend très rapidement à devenir autonome et savoir prendre les mesures quand icelles l'imposent.
Bien sur il regrette de n'avoir pu profiter pleinement du lien Mère-fils,
Mais il comprend les obligations qui ont retenu de son parent, femme dévouée à ses fonctions et convictions.
Ou qu'il aille, lorsque Sébastien rencontre une personne ayant connu Katou, icelle ne lui en dit que du bien.
Sa Mère a su faire le bien autour d'elle tout au long de sa vie et honorer brillamment le nom des Plantagenêt.
Le fait que peu de membres de la famille soit présent en ce jour funeste pour lui rendre hommage et lui dire au revoir, le révolte.
Intérieurement Sébastien est partagé entre la douleur de la perte de son second parent et bouillonne de rage à l'égard des absents.
Nul doute qu'à la prochaine réunion de famille, il va y avoir de l'ambiance !! Sébastien s'en donnera à cœur joie !

L'héritier serre discrètement ses doigts entremêlés, son visage se relève doucement, scrutant du regard l'assemblée.
On peut aisément y lire son chagrin et sa frustration.
Mais il n'en dit rien, il n'en fait rien, garder une image d'un jeune homme fort et stable.

Sa colère s'adoucit un peu lorsque son regard croise celui de sa bien-aimée.
Un vent de tendresse et de réconfort le caresse.
Il lui adresse un petit sourire complice, un sourire dont elle comprendra certainement le sens et tout l'amour qu'il lui porte.
Heureusement que sa Ténébreuse est là.. heureusement.
Phenix50
C'est en homme discret et portant le deuil que le Comte de Cognac arriva dans l'église. Le vide occasionné par la mort de sa sœur bien-aimée semblait à ses yeux irréparable. Paris s'était étalé devant lui sans qu'il ne la regarda vraiment.

Et dans l'église bondée, il ne reconnaissait que peu de monde, les années les ayant presque rendu tous étrangers les uns vers les autres.

Catherine aimait sa famille, et le don qu'elle faisait toujours de sa personne que ce soit envers ses devoirs ou les siens était incommensurable. De là où elle se trouvait elle devait sans doute être heureuse de voir cette famille réunie.

L'office avait débuté, Phenix, seul frère encore vivant de la défunte, se sentait bien seul, il vit au loin son neveu, il ne l'avait vu qu'une fois ou deux et encore fut il enfant à ce moment là.

Il choisit de rester en retrait, et de se recueillir parmi les humbles, ses pensées allant à Katou, bien aimée soeur.

_________________
Rehael
A cet instant des funérailles et sur un signe du prélat, les porteurs revinrent chercher le cercueil de Katou et le Cardinal pris la tête de la procession qui devait les mener de l'église Saint-Germain jusqu'au cimetière.

Celle-ci fut relativement courte, le cimetière se trouvant très près de l'édifice. Le Cardinal se tenait devant le cercueil tandis que tous formaient un cercle.


Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre sœur dans ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".

C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous, car nous espérons la revoir quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.

Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec Katou, à ce qu'elle est pour nous, à ce qu'elle est pour Dieu.


Le silence régnait pendant la descente du cercueil. A l'issu Rehael aspergea le cercueil d'eau bénite.

Cette eau, souvenir de ton baptême, nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant. Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !

Enfin, Rehael s'écarta afin que chacun passe et jette une poignée de terre dans la tombe.
_________________
Asphodelle
Poppy ne lève pas trop la tête pendant la fin de l'office : elle se fait minuscule, soudain écrasée par les émotions qui la cueillirent à la sortie du Couvent.
Et puis...elle avait toujours soigneusement écarté les réunions de famille jusqu'alors...les diners...les après-midi à la campagne, à la chasse, pour les baptêmes, les fêtes des moissons, du renouveau ou toute autre occasion qui l'avaient confrontée aux membres de sa famille.

Comment pourrait-elle expliquer cette peur irrationnelle des autres, de l'intimité, des regards qui pouvaient se poser sur elle ou de l'intérêt qu'autrui pouvaient lui porter...de l'attention qui pouvait se porter sur elle?
Avec les rêves et les bêtes, c'était bien plus facile...Alors, dès les politesses congédiées, elle filait en catimini où son imagination l'amenait : cela pouvait être dans les greniers, dans les combles du chateau, au pigeonnier ou dans les jardins...plus loin souvent, dans les bois et les prés...

Chacun de ces professeurs avaient échoué pour lui inculquer les bases des bonnes manières liées à son rang social, et tant que ce fut possible, une instruction et une éducation correcte...mais elle ne voulait pas entrer dans ce monde...elle ne souhaitait ni se marier, ni avoir des enfants, ni faire carrière, ni posséder de titres ou de chateaux...Elle rêvait de tomber sur ce coin magique, où il suffisait de vivre retranchée du monde sous un ciel sans nuages...sur une plaine herbeuse, et de l'eau et des fleurs, en abondance...

Pour l'heure, lors qu'elle suivait - fermait - le cortège, en silence, la tête dans les épaules, elle suit des yeux les lignes irrégulières du pavé...Et si elle n'avait prêté fermement attention aux pas rythmés du membre de sa famille qui la devançait, elle se serait égarée, comme c'était souvent le cas, perdue dans ses songes.

Il ne faisait pas froid, et le ciel ne pleurait pas ce jour. En fait, le ciel était plutôt clément et l'air chaud.
Pourtant, dans l'esprit de Poppy, un voile gris surplombait le groupe, et le chemin était trempé, sous cette pluie fine, celle qui mouille les cheveux lentement...une brume froide entourait le cortège, et les arbres n'avaient plus leurs feuilles. Etait-ce le roucoulement d'une tourterelle par ici? non, certainement plutôt le croassement d'un corbeau...

Lentement, le paysage se plombe, et quand elle arrive près de la tombe, la vue effroyable de cette dernière destination, de la "chose" contre-nature qui balayait d'un vent glacial son doux univers - l'hadès -, c'était sûr, la neige allait finir par tomber...

Elle entends le bourdonnement des paroles de Rehael...et entame silencieusement entre ses lèvres la prière des morts apprise par coeur chez les religieuses.

Lorsque sont invités les endeuillés à jeter une poignée de terre, elle prends bien-sûr bien garde à ne pas se faire remarquer, et attendra de passer la dernière...

_________________

« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Leceline.decarpadant
Et soudain ce fut le drame. Léceline n’avait pas vraiment eu de contact avec la mort. Elle savait ce que c’était pour en avoir entendu parler, et lorsqu’on lui annonça celle d’une cousine inconnue, elle y était allée en son nom et celui de sa famille… mais de voir un cercueil… la blonde cru défaillir. Son père était mort quelques temps avant sa naissance et n’avait donc pas eu à le pleurer. Son cœur se serra, sa respiration devint plus lente, comme rattraper par une réalité qu’elle semblait ignorer. Elle si fragile et souvent malade, finirait irrémédiablement dans un coffre en bois, pleurés. Ses azurs devinrent opaques. Et elle jeta un bref regard en direction de ce fils qui pleurait sa mère. Plus que compatissante en cet instant.

Elle sortit parmi les derniers, suivit le cortège jusqu’au cimetière, là aussi, c’était la première fois qu’elle y mettait un pied. Une forme de malaise s’était nichée en elle et, fit ce qu’il fallait faire parce qu’on lui avait appris à enfouir ses émotions dans le plus profond de son âme, elle irait surement se confesser plus tard afin d’y voir plus clair, en attendant… Elle serait présente pour sa famille et même s’ils ne se connaissaient pas, elle ferait en sorte, que cela change.

_________________
Comtesse de Fézensac ; Vicomtesse de Juillac et Montboissier [ban en construction]
Sebastien


Voilà qu'ils quittent à présent l'Église pour rejoindre le cimetière.
Tout en écoutant les paroles du Cardinal, le regard de Sébastien suit le mouvement des porteurs qui descendent lentement le cercueil à la place qui lui est réservée.
Son cœur se serre, il réalise bel et bien qu'il ne reverra plus celle qui l'a mis au monde et qui l'a chérit.
Le fils devra désormais converser en toute intimité avec sa mère à travers ses rêves et ses prières..

La famille et les proches sont invités à se présenter tour à tour devant la tombe afin d'y jeter symboliquement une poignée de terre.

Constatant qu'aucun n'ose bouger en premier, il décide de faire un pas en avant et d'ouvrir "la marche".
Devant la tombe, Sébastien s'accroupit doucement, retire le gant de sa main droite afin de s'emparer d'une poignée de terre.
Il se relève ensuite, posture droite, regard fixe sur le cercueil et reste là, silencieux durant quelques longues secondes..

Cette fois, c'est la fin.
Il est temps de dire Adieu à Katou une dernière fois dans une murmure digne de confesse :

Soyez heureuse et en paix au Royaume du Très Haut Mère. Vous le méritez plus que tout autre.
Merci.. Merci pour vostre amour et vostre bonté infini, vostre fils espère êstre digne de Vous et de Père.. Que vous retrouvez à vos côtés.
Un jour, mais pas tout de suite..
- léger sourire suite à ses mots - nous serons de nouveau réunis tous les trois comme jadis.
Adieu Mère, vostre fils n'a jamais eu l'occasion de vous le dire, il n'est jamais trop tard pour le faire maintenant : je vous aime.


Sa gorge se noue, il tente de rester fort pour ne pas se laisser submerger par la tristesse et s'effondrer en larme (et oui dommage à l'époque les lunettes de soleil n'existent pas !!!).
D'un mouvement gracieux de la main, il libère la terre sur le cercueil puis lentement entame quelques pas en arrière afin de laisser la place à son prochain.
Revêtant de nouveau son gant, Sébastien reprend place dans le cercle aux côtés de son Oncle le Cardinal Rehael.
Triskelle
Triskelle emboîte le pas à Sébastien tandis qu'ils quittent l'église, posant sa main sur le bras de son compagnon. On ne sait pas vraiment qui soutient qui, dans le couple ; la Ténébreuse reste alerte, surveillant en toute discrétion l'orphelin, sans l'encombrer.

Lentement, elle marche derrière le cercueil, songeant tristement qu'elle ne verra jamais les parents de son aimé, qu'elle n'aura jamais de conversation entre femmes, parlant de petites choses qu'on ne dit qu'entre une femme et sa belle-mère, entrecoupées de rires malicieux en regardant l'enfant caché derrière l'homme...Elle n'aura jamais les conseils d'une mère quand ce sera son tour de porter la vie..

Devant la tombe, le cortège s'arrête, le cercueil est rendu à la terre-mère, et personne ne fait un geste, songeant que Sébastien doit être le premier à rendre hommage à sa mère. Triskelle le regarde s'avancer, elle voit se lèvres bouger dans des mots qui n'appartiennent qu'à lui et Katou, puis revient se ranger dans le cercle. Elle le voit pâle, presque choqué, à son côé ; lentement, la main de la Ténébreuse cherche ses doigts pour les étreindre doucement. Pas un mot entre eux, une fois de plus, leurs yeux suffisent. Les pépites d'ambre de Triskelle plongent dans les yeux trop brillants de Sébastien, l'assurant de son amour et de sa présence chaque jour à ses côtés, puis la jeune femme s'avance à son tour vers le trou, puisque personne n'agit. La main fine prend une poignée de terre, la Ténébreuse se relève et desserre ses doigts au-dessus du cercueil.


Katou, bien que n'ayant pas eu l'honneur de vous connaître, je vous souhaite de trouver la sérénité auprès du Très Haut. Que votre âme repose en paix. Et soyez assurée que je veillerai sur votre fils Sébastien, l'homme que j'aime, chaque jour que j'aurai à vivre près de lui.

Inclinant la tête, Triskelle recule à son tour, reprenant sa place auprès de Sébastien, et s'empare de sa main, elle-même secouée de la cérémonie.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 20, 21, 22, ..., 34, 35, 36   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)