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[RP] Église Saint-Germain-l'Auxerrois

Guillaume_de_jeneffe
C'est sûr, il avait commis une erreur, la pire peut-être de son existence. Car, les scientifiques devront consigner cette observation dans leurs cahiers, la fréquentation des Poneys roses provoquait chez le sujet un accroissement conséquent et déraisonné de la tendance à l'exagération apocalyptique. Il venait de rencontrer celle qui ne pouvait qu'être la sœur de l'encrottée de Vincennes, de l'auto-invitée – history in progress dans ce cas, avec les excuses de l'auteur – des bureaux du Grand Escuyer, bref de la dame qu'il connaissait à peine et pour laquelle il était présent. Et voila donc que sa sœur – oui, avec l'âge, on a tendance à radoter – se mettait à lui parler comme à un décérébré sénile et aussi apte à l'audition qu'un rocher de Bretagne. Car quoi d'autre qu'une sœur – ter repetita placent – pouvait partager avec la Corleone cette affablité – si si ça se dit aussi, ça – façon veuglaires en batterie ?

Tentant de conserver une apparence digne, ou à tout le moins de ne pas montrer que pestederche il préférerait être à Saint-Pol-de-Léon qu'ici, le Flamand laissa passer l'orage. Et, plus encore, car la ruse n'était pas la moindre de ses qualités/défauts, il profita de n'être pas seul pour repousser le moment de l'affrontement avec ladite sœur – ça faisait longtemps que le mot n'était pas revenu, vous ne trouvez pas ? – au profit des civilités. Car, pensez, il ne serait guère convenable de répondre aux questions avant de se présenter à l'assistance. Couard le chevalier ? Précautionneux plutôt...

Et ce d'autant plus lorsque cette assistance consistait en les enfants du faucontaupe – qu'il n'avait encore pu saluer, du fait de l'arrivée de la... eh non, cette fois je dis pas le mot magique... – qui se verraient bientôt adjoint une duchesse poumonnée déjà croisée et accompagnée de sa pupille.


- Sire Aimbaud, damoiselle Yolanda, c'est un plaisir de rencontrer les enfants du duc Erik. Pourriez-vous lui remettre mes amitiés lorsque vous le retrouverez ? Car je ne suis parvenu pour ma part à savoir où le rencontrer.

Au tour de la maîtresse de Charolais, maintenant : « Duchesse, c'est un plaisir de vous rencontrer à nouveau. Et je me réjouis de voir que votre achat vous offre totale satisfaction. Espérons donc que nous soyons amenés à nous rencontrer en joutes. Je jugerai de mes yeux la valeur de votre achat. Damoiselle Marine, le bonjour à vous aussi. Vous étiez également à la foire, où vous avez fort bien rempli votre office, ce me semble ».

Et là, bénédiction. Miracle sur la 34e rue. Un carrosse. Oh, pas celui de papa Nono, non, mais de quoi distraire la cousine issue des mêmes parents – on tente les synonymes et les périphrases –, d'autant que tout ne semblait pas aller dans le meilleur des mondes. Et second effet Kiss cool du postérieur bordé de nouilles, c'est qu'on lui avait gentiment conseillé, avec tout de même un niveau de pollution auditive qui devait friser celui d'un moteur de grosse américaine qui s'ébroue, de pas rester dans les pattes de la Nabinaud. Aussi tôt dit, aussi tôt fait, le chevalier suivit les Boruguignons.

Se pourrait-il que, de la sorte, il échappât au pire ?

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Flex
Le fils héritier Mirandole et aussi fils de pute - détail souvent omis - avait longuement songé à mettre au point des plans machiavéliques, dans le but de venir à bout du mariage d'aujourd'hui. La disparition de Vaxilart n'était pas de son fait, et pourtant Flex aurait aimé en être de la partie. Toute cette énergie allait sans doute ressurgir un peu plus tard dans la journée, et comme d'habitude le borgne sera au centre du scandale familial.
Le jeune homme avait décidé de ne pas venir accompagné, notamment avec Angelyque, pour profiter de l'attention personnelle qu'il se donnera. Mais à trop penser, Enguerrand de la Mirandole se faisait un mal de tête conséquent. Il s'entraina donc à ses prestigieuses allocutions avec son esclave maure : une festivité orale allait commencer dans la calèche.


« - E. Écoute, esclave, ton maître électrique prêt à en découdre.
- Ché beau ladido !
- Ta gueule. Disais-je le temps que je donne à sa grâce le père, et l'amoure platonique, font de moy un être indésirable au mari-age.
M. Maintenant, armé de mon majestueux mythe, ma magnifique mignardise et mes mémorables mémorations, je monte.. Moy messire de la Mirandole, communique le serment de décommander le mariage. Mala malus mala mala dat. *

Ché beau ladido !

Prit à son propre jeu, l'enthousiasme du jeune dandy grimpait d'une manière exponentielle. Presque ému, il prit son aise et plongea son regard au travers de la vitre dans un rêve éveillé.

Là ou ailleurs. »

Premières paroles quand son premier pied se posa sur le sol de Saint Germain-l'Auxerrois. Il y avait des moments dans l'histoire où toute l'envergure se démesurait à pas de géants. Le borgne en attribuait d'autant plus qu'il s'agissait là de son père. L'estime prenait de l'ampleur, car Flex ressentait aussi d'un côté sa dignité mise en cause, et de l'autre son orgueil hurlait à intervenir. Question de fierté arrogante.


* Un mauvais pommier donne de mauvaises pommes.

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http://flexrr.tumblr.com/
.mahaut.
- QUOIII ?

Le carrosse stoppa net dans la rue, et tous les badauds et artisans présents levèrent le nez de leurs affaires pour regarder l'endroit d'où s'était échappé le cri, forçant un quartier de Paris à respecter le silence pendant au moins 30 secondes.
Ça, c'était pour l'extérieur. A l'intérieur, c'était nettement moins calme. La main droite de Mahaut ne cessait de se poser et de se relever, dans un tic nerveux assez inquiétant (dans le sens où elle vérifiait qu'elle avait bien sa dague sur elle) tandis que la main gauche s'était crispée sur un accoudoir au point de laisser entendre de timides gémissements du bois (les artisans charpentiers, ces escrocs).
Fixant Mary d'un regard noir, Mahaut avait réussi à rester en apnée pendant une bonne minute. Quand elle se souvint qu'elle devait respirer pour vivre, elle reprit une rapide goulée d'air en continuant de fixer la baronne.

- Est-ce que tu peux me répéter ça, s'il te plait Marylune ?


Le ton était trop cordial pour être sincère. Et la réponse, malgré toute l'amabilité avec laquelle elle fut produite, n'apporta aucun soulagement, loin de là.
Vaxilart. Etait. Le. Père. De. Non. Non non non non non. Elle se refusait à l'accepter. Pas ça. Pas lui. Avec tous les gens constituant le royaume de France, il fallait que ça tombe sur lui ? C'était Aristote qui se vengeait ou un truc dans le genre. Forcément.


- Marylune... Si je résume... Vaxilart est un... Mirandole...


Elle réussit avec peine à prononcer le mot. Oh, elle s'était entrainée pour le dire sans vomir, hein, par égard pour Mary qui était un poney des plus charmants. Mais de relier ça à...l'autre, là... Et à Lynette !

- Lynette est au courant ?


Elle leva la main pour stopper la réponse. Oh non, elle préférait ne pas savoir. Si elle savait et qu'elle n'avait rien dit, c'était affreux. Si elle ne savait pas et continuait de vouloir l'épouser, c'était encore pire. L'épouser... Et en plus parler d'héritiers... C'en était trop. D'un coup de pied rageur, elle poussa la porte du carrosse et sauta au sol, sans retenir sa robe.
Les petites flaques de boue (et même d'autres choses qu'on ne tenait pas à savoir) de Paris l'accueillirent avec joie tandis qu'elle refermait rageusement la portière.


- Il est hors de question que Lynette épouse cet homme.


Voilà. Bon, ça allait poser des problèmes, c'était sûr... Le coeur brisé, toussa... Le banquet à annuler... Mais bon, il y avait de grands principes à respecter, sinon le monde pouvait partir en grand n'importe quoi. En grand n'importe quoi bleu, quoi, pas rose. Et en parlant de ça...


- Ce type fait soit des bébés bleus soit des... Hors de question que Lynette épouse ce... machin. Plutôt brûler l'église.

Quelques badauds murmurèrent. Les gens ont toujours eu de gros soucis avec les esprits libres, c'est ainsi.
Sans même vouloir entendre quoi que ce soit, elle souleva sa robe et partit à grands pas avant de relever la tête rageusement afin de vérifier où elle était et où se trouvait la première taverne venue.
Associer sa meilleure amie au père de l'être le plus incompréhensible et le plus fat qui existe au monde ? Alors que la seule chose de notable qu'on pouvait retenir de lui était qu'il avait perdu un œil et que chacun avait regretté que ce ne soit pas la tête en entier ? Non. Sa rage l'emportait. Elle lui avait sauvé la vie. Elle avait niqué une de ses plus belles robes pour le sauver ! Et cassé un vase !
Elle poussa la première porte venue et tapa violemment des pieds pour se défaire de la boue collante du caniveau.


- NON.
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Ygerne
Sur un petit nuage qu’elle était la rouquine ! Evidemment, il n’était plus question d’un véritable nuage avec sa conscience qui l’avait littéralement poussée dans les bras d’Anatole… Non ! Elle flottait dans ses rêveries s’imaginant déjà en jeune nobliote dansant dans les bras d’un beau blond ! La récente proposition d’Erwelyn de faire de la petite chambrière une vassale l’avait laissée pantoise et rendue muette !

C’était donc avec des gestes mécaniques qu’elle avait aidé sa patronne à passer sa robe de mariage et qu’elle avait elle-même mis sa nouvelle robe. Et sans trop s’en rendre compte, elle s’était retrouvée assise en compagnie d’Erwelyn, dans le carrosse qui devait livrer la futur épousée à son tendre et aimé fiancé.

Car non Ygerne n’avait rien vu du trouble et de la triste mine d’Erwelyn. Les brouhahas ambiants et les paroles des ponettes l’avaient même bercée et aucun propos n’avait pu la sortir de son monde devenu soudain doré.

Certain tic nerveux témoignait pourtant d’un restant de vie dans ce frêle corps. Ce soin particulier qu’elle mettait à tenter de remonter chaque trois minute le décolleté de sa robe, par exemple, le prouvait. Il est vrai qu’elle était peu habituée par ce genre de robe et n’était pas franchement à l’aise dans ce type de tenue créé pour mettre en valeur sa féminité. Et pourtant, la gamine était devenue femme sans s’en rendre réellement compte et était pourvue d’un charme discret.

L’arrêt du véhicule et le soubresaut inévitable réussi enfin à ramener la jeune fille à la réalité. Et c’est avec un oeil brillant d’émotion qu’elle observa Lynette. Il n’était pas rare de voir une mariée mal à l’aise le jour de son mariage, elle ne s’en étonna pas plus et posa une main rassurante sur le bras de la fiancée.

- La.. la.. il sera doux, vous inquiétez pas.

Hors de propos ? Totalement !
Les petits pieds de la chambrière chaussée de poulaine rose soudain s’agitèrent. Elle tenta de se lever pour sortir et rejoindre l’église. Elle se réjouissait de pouvoir revoir Dimaro et ainsi se venter de sa promotion, se moquer des cheveux blancs du diacre, ou encore le lorgner de façon discrète mais Lynette ne bougeait pas. Elle se rassit donc ne sachant trop ce qu’il convenait de faire et entrepris de réarranger quelques mèches de cheveux de la mariée pour calmer son impatience.


- Ça ira… je veillerai sur vous et vous avez les herbes si votre époux semble fatigué…

Parler de nuit de noce à une future mariée n’était pas forcément une idée lumineuse !


- Regardez.. tout vos amis sont là... il ne faudrait pas les faire plus attendre!

Vous avez dit impatiente?
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Marylune
Le cri failli rendre Marylune sourde tout en provoquant un semblant de crise cardiaque. Heureusement qu'elle n'était pas aussi vieille que Vaxilart hein, parce qu'un telle surprise l'aurait tué sur le coup!
Mahaut demandait de répéter et même si ce n'était pas dit très gentiment, elle répéta.


Bah... je crois que Flex a enlevé Vaxilart pour sauver son héritage... Tu vois, c'est un bâtard qui a monté un coup et ne veut que sa fortune...

Mais Mahaut ne l'écoutait plus. Lynette était-elle au courant? À vrai dire, elle ne savait plus. Il lui semblait que oui... Minute... Mahaut venait de réaliser que Vaxilart était un Mirandole? Bon Dieu! Ça tourne pas vite dans sa tête ou quoi? Marylune elle-même était une Mirandole et ça, elle le savait. Elle se souvenait encore du jour, à Mayenne, où les Poneys avait fait toute une scène en l'apprenant. Bien sûr, elles avaient bien compris que Flex et Marylune venaient de deux mondes différents. Marylune était une vraie Mirandole et Flex venait de la rue et sûrement du ventre d'une... évitons d'être vulgaire, voulez-vous?

Mahaut était sortie et Marylune à sa suite, après avoir ré-ouvert la porte qu'elle avait sauvagement fermée.


- Il est hors de question que Lynette épouse cet homme.
QUOI?????? Mais... mais... mais ce n'est pas Flex qu'elle épouse, mais Vaxilart!
- Ce type fait soit des bébés bleus soit des... Hors de question que Lynette épouse ce... machin. Plutôt brûler l'église.
Noooooon! Mahaut écoute moi! C'est la seule chance qu'on a d'éviter que Flex hérite de ce qu'il ne mérite pas!!! Flex n'a jamais reçu l'éducation de Vaxilart... c'est moi qui ai tout eu et regarde ce que je suis devenue. Il fut un temps où j'étais la préférée de Vax, comme sa petite soeur, même. Flex sort de... je ne sais où et il n'y a rien qui prouve qu'il est son fils! C'est peut-être un imposteur! Le seul moyen de s'en débarrasser, c'est que Lynette l'épouse!

Elle avait parlé rapidement, peut-être trop même.

On est d'accord sur le fait que Flex est... un monstre. Va-t-on vraiment le laisser gagner cette course à l'héritage? Je m'en fiche de l'héritage en ce qui me concerne, mais je refuse qu'elle aille à cet arriviste de première. N'importe qui, mais pas lui! Et comme Lynette et Vax sont tombés amoureux, ça m'arrange, tu vois? Ça devrait tous nous faire plaisir de voir le travail acharné de Flex (celui qui attend sagement la mort de son faux père) réduit à néant dans un mariage!

Mahaut l'écoutait-elle? Difficile à savoir. Pour sûr, elle bouillonnait.

Tu sais ce que j'ai toujours pensé? Que Flex n'était pas un vrai Mirandole! S'il avait vraiment voulu retrouver sa famille, il se serait montré aimable. Et bien non! Tout ce qui l'intéresse, c'est le père riche et titré célibataire qui commence à se faire vieux! Avec moi, il s'est montré très méchant, car je suis la véritable héritière et que je suis dans son chemin.

Marylune était au bord des larmes. On voyait bien que cet être était de trop dans la famille...

Mahaut, pour moi, pour Lynette, pour... pour rendre la monnaie de sa pièce à cet imposteur, retrouvons Vax...

Elle n'avait pas tout dit. Elle n'avait pas parlé du risque que Flex assassine son père pour hériter plus rapidement. La vie de Vax était sûrement en danger à l'heure qu'il est. Il fallait se débarrasser de cette vermine... si Vax mourait, la famille Mirandole serait au bord du précipice et Marylune n'aurait pas d'autres choix que de renier son nom pour ne pas porter le même que cet arriviste meurtrier et égoïste qui souillait déjà la famille en portant le nom qui n'était pas le sien.

Dis, tu m'écoutes?
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En deuil
Erwelyn
[Dans le carrosse, always]

Attendre fébrilement son épouse, tu parles ! Le gougeon qui lui avait tendu ce sale piège pour qu'elle se marie avec lui, il devait être bien fier comme un bar tabac de son guet-apens celui là.
Lynette observa Mahaut sortir, espérant de tout cœur que Vaxilart serait manquant à l'appel. Finalement, elle préférerait même qu'il ne vienne pas et que ça fasse les gorges chaudes de toutes les commères plutôt que de se retrouver mariée avec lui. Et en plus ça lui ferait une très bonne excuse pour refuser toute union par la suite et finir vieille fille. Le pied intégral quoi !

Soupirant, mais essayant tout de même de ne pas trop montrer son écœurement à Ygerne qui était restée dans le carrosse, Lynette finit par sortir une fiole de liqueur de poire qu'elle avait planquée sous un coussin alors que tout le monde avait le dos tourné. En silence, elle l'observa. Cette fiole avait été offerte par son parrain, avec la promesse de revenir très vite. Tout ça, c'était envolé maintenant. Elle ne savait pas s'il était encore vivant, où il pouvait bien être et en plus elle avait reçu son ancienne baronnie comme fief de mérite en Maine. Autant dire qu'il avait totalement disparu de sa vie, mais aussi de son Comté, laissant seulement Lynette baignée dans ses tristes souvenirs. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé porter le nom de Louvelle… Pour lui surtout. Et puis un mélange Corleone-Louvelle, ça aurait été on ne peut plus détonnant.
Son doigt ganté vint caresser les marques laissées par le temps, les trous, les bosses, les tâches de terre venues s'incruster sur la paroi. Un sourire triste et fugace passa sur son visage. La Corleone avait vieilli. Sa mère était morte, sa tante aussi, son amour envolé, son père inconnu au bataillon, sûrement mort et bouffé par les vers aujourd'hui.

Débouchant la fiole, une odeur de liqueur de poire vint chatouiller ses narines. Maintes fois la mainoise s'était saoulée avec cet alcool. Il lui rappelait tant de souvenirs. En mémoire des anciens disparus, elle en bût une grande rasade. Si par malheur elle devait tout de même épouser ce fou aujourd'hui, autant le faire bourrée comme un coin, ça passerait peut-être mieux. Et avec un peu de chance elle lui vomirait dessus comme cadeau de mariage.

En s'enfilant la petite sœur de la première et encore quelques gorgées, elle essaya d'offrir un sourire en entendant Mahaut hurler le nom de Vaxichou à sa chambrière, bientôt vassale et bientôt… et bien, elle verrait bien la rouquine, c'était son prochain cadeau.
La pauvre petite, si elle savait. Ouais bon, passer une nuit de noces avec Vaxichou, ça allait pas être une partie de plaisir. Mais non seulement elle ne comptait pas avoir à en arriver là, mais si ça devait arriver, il n'était pas prêt de pouvoir la toucher. Un coup de vase ou un coup de pied bien placé et il serait calme pendant un looong moment le vieux.


Tu es mignonne Ygerne. Je t'ai dit que cette robe t'allait à ravir ?
Je ne doute pas un instant que Vaxichou prendra soin de moi, n'est-il pas homme amoureux ?


Et de toute façon il n'aura même pas le temps de dire tarte à la myrtille qu'il sera déjà assommé, le bougre. Elle allait répondre à la jeune rouquine sur cette histoire d'herbe quand, en entrebâillant le rideau, elle vit un groupe s'approcher d'eux. Son regard ne put que s'illuminer en voyant son Aimbochoubiloubilou. Il était venu ! Et en plus il y avait le super chevalier super courageux qui l'avait aidée à Vincennes et à qui elle avait offert des rillettes pour sauver l'honneur de Rheanne. Oh et il y avait même la choupinette sœurette de son sucre d'orge et… argh, qu'est-ce qu'elle faisait là la fille du Vaxichou ? Bon, c'était à peu près sûr qu'elle aurait débarquée au mariage de son père, mais de là à s'approcher de son carrosse à elle, fallait pas pousser bébé dans les orties avec l'eau du bain. Leur dernière rencontre avait été, disons, mouvementée, mais s'était plutôt bien terminée finalement. Enfin, si on met de côté l'hypocrisie latente des deux femmes l'une envers l'autre.
Mais tout ça ne l'empêcha pas de crier à la vue de son choupinou qui était quand même devenu grand, diantre. Et pis en plus la liqueur de poire commençait tranquillement à lui monter au cerveau.


Hiiiiiiiiiiiiiii ! Mon Aimbochoooouuuuu !

Et Lynette d'ouvrir la porte et de lui coller un gros bisous sur la joue, sans sortir le pied de son carrosse.
C'est vrai que sa tenue était merveilleussissante. On sentait le bon goût des poneys roses, y avait pas à dire. Et la classe des Doigts d'or également.


Ooooh merciiii. Mais toi aussi tu es soooo cute ! Regardes-moi ça, tu es deviendu un vrai jeune homme maintenant, et largement en âge de te marier.

Et ouais hein, y a pas qu'elle qui devait subir les affres et la souffrance du "on doit se marier quand on est noble".
Polie, la baronne salua enfin sa future belle-fille si Dieu continuait à la détester comme ça, ainsi que Yolanda et le chevalier servant.


Ma future belle-fille, Yolanda choupinette sœur d'Aimbaud, Chevalier, c'est un honneur de vous voir ici en ce jour si important.

Ouais, fallait donner le change. Autant le coup de l'honneur c'était vrai, mais pour le jour important, il faudrait repasser. Enfin si, quand même, ça le serait si elle réussissait enfin à se débarrasser du Mirandole.
Silencieuse, elle écouta ensuite la chanson entonnée par le jeune Josselinière, applaudissant en souriant à la fin.


Ouanderfoule ! Quel talent ! Tu n'aurais pas dû arrêter ta carrière de ménestrel sais-tu, tu ferais des ravages encore aujourd'hui.

Et enfin, elle mit les pieds dans le plat, essayant de jouer les mariées anxieuses, boudeuses et impatientes, croisant les doigts gantés de rose en mode prière.

Quelqu'un a-t-il vu le marié ?

Précisons qu'elle n'avait pas vu Mahaut et Mary s'éclipser pour partir à la recherche du futur marié enlevé, ce qui, somme toute, l'aurait nettement soulagée si elle avait été mise au courant.
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.mahaut.
[Dans une auberge crasseuse de Paris, allez savoir où]

- Dames ? C'est pour prendre une chambre ?


Le tenancier de l'auberge avait reniflé un coup tout en remontant son tablier sur ses hanches tandis que les deux furies déguisées en poupées roses étaient entrées dans son établissement.
Elles ne l'avaient même pas écouté, l'une tapant rageusement du pied tandis que l'autre débitait une histoire d'héritage à toute allure.

- J'vous préviens, c'est 5 écus la nuit. Chacune.

Toujours aucune réaction tandis qu'il commençait à les reluquer. Et si c'était des prostituées ? De luxe, hein, vues leurs tenues. Clinquantes comme ça, c'était forcément des poules de luxe.


- On est d'accord sur *gnagnagnagna* gagner cette course à l'héritage? *gnagnagnagna* arriviste de première. N'importe qui, mais pas lui ! *gnagnagna* tombés amoureux, ça m'arrange, tu vois? *gnagnagna* travail acharné de Flex (celui qui attend sagement la mort de son faux père) réduit à néant dans un mariage !


Voilà. Deux poules qui prévoyaient de plumer un vieux riche, histoire de devancer un canard. C'est sûr qu'avec leurs arguments moulés dans du satin rose, elles avaient un point d'avance, les gamines.


- J'peux vous louer la chambre à l'heure, mais j'vous préviens, c'est payable d'avance. Et faudra laver les draps après vos cochoncetés.


Là, les deux avaient enfin levé les yeux sur lui. Soudain déstabilisé par le regard fixe des deux jeunes femmes, il avait eu un doute. Des nobles ? Mais que feraient des nobles chez lui, dans une auberge crasseuse à parler d'héritage ?
Laissant placer un silence glaçant, la rousse se retourna vers la brune et poursuivit.


- Tu sais ce que j'ai toujours pensé? Que Flex n'était pas un vrai Mirandole! S'il avait vraiment voulu retrouver sa famille, il se serait montré aimable. Et bien non! Tout ce qui l'intéresse, c'est le père riche et titré célibataire qui commence à se faire vieux! Avec moi, il s'est montré très méchant, car je suis la véritable héritière et que je suis dans son chemin.
Mahaut, pour moi, pour Lynette, pour... pour rendre la monnaie de sa pièce à cet imposteur, retrouvons Vax...


La brune avait regardé la rousse, avait enfin cessé de tapoter le sol tout en agrippant une forme bizarre sous sa robe et avait respiré un grand coup.

- Bon. Il est évident que c'est un imposteur. Néanmoins, il est en position de faire du tort à Lynette et au vieux et je ne laisserai pas ça arriver. J'aurais quand même une petite discussion avec Vaxichou et Lynette, un de ces quatre... En tous cas je le jure, ils feront tellement d'enfants roses que pas une miette d'héritage ne pourra être laissé à qui que ce soit d'autre.


Elle avait relevé la tête et observé autour d'elle, faisant apparaître une petite grimace. Le tenancier était toujours là, triturant son tablier.

- Bien, il faut qu'on le retrouve, tu as raison. Brave homme ?
- Euh oui ?
- La maison de passe la plus proche je vous prie ?
- La deuxième rue sur votre gauche, une enseigne avec une bonne femme très souple si vous voyez c'que j'veux dire...
- Je ne vois pas, non, mais merci quand même.


Et elles sortirent immédiatement sans refermer la porte derrière elles. Rouspétant, le tenancier s'élança pour refermer la porte en grommelant :

- J'le savais bien que c'était des puterelles.

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Marylune
Elle avait réussit... Dans un flot de paroles incessantes débité aussi vite qu'une course de chevaux, la Baronne avait convaincue Mahaut de retrouver Vaxilart et d'empêcher le mariage. Tout ça devant un homme étrange... mais on s'en fiche.

Tout à fait d'accord avec les bébés roses!

Marylune laissa Mahaut demander leur chemin. Elle enregistra l'information, grimaçant en tentant d'imaginer l'enseigne et quitta à la suite de Mahaut. Elle alla finalement retrouver le cocher.

- J'le savais bien que c'était des puterelles.

Diantre! Marylune se retourna et jeta un regard noir au bonhomme, puis revint vers le cocher, tentant d'oublier l'insulte... Elles étaient pas un peu trop bien vêtues pour ça? Tsss...

Les rues sont trop étroites pour le carrosse. Attendez-nous ici.

L'air inquiet, le cocher hocha la tête. Rester seul avec un carrosse de noble dans un quartier misérable était loin de lui tenter. C'est qu'il n'imaginait pas le pire: Deux demoiselles d'honneur nobles à pied dans les petites rues mal fréquentées.

Les deux femmes marchèrent jusqu'à destination. Pendant ce temps, on voyait bien que Marylune était complexée.


Pourtant, on n'a pas l'air d'être... enfin, tu vois. On n'est pas des poules de luxe! Je trouve qu'on en a pas l'air, bon.

L'art de se convaincre soi-même.
Ha! Difficile d'ignorer une telle enseigne hein...!


Nous sommes arrivées... Ils ont l'air de faire la fête, hein... Comme lorsqu'on célèbre un mariage...

La musique retentissait... Si la Baronne avait su qu'il y avait de la musique dans les bordels... en fait, voilà une information inutile pour une jeune nobliote. Marylune prit une profonde inspiration et cogna à la porte. Elle ne s'ouvrait pas... Elle cogna à nouveau. Aucune réponse. C'était à cause de la musique, forcément. Elle ouvrit timidement et découvrit un petit hall vide, séparé de la salle principale par des rideaux. Elle entra, vérifiant que Mahaut la suivait. Toute seule, elle n'aurait jamais osé hein!

C'est alors qu'une dame arriva, avancée dans l'âge et trop maquillée.


Vous êtes les nouvelles, c'est ça?

Regard inquiet/affolé/énervé/apeuré vers Mahaut...
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En deuil
Aimbaud
[Près du carrosse - En attente]

... Regarde-moi ça, tu es deviendu un vrai jeune homme maintenant, et largement en âge de te marier.


Rire jaune. Elles n'avaient toutes que ce mot à la bouche, quand elles lui adressaient la parole. S'ils faisait beau : "Mais quelle journée magnifique, il faudrait vous marier Aimbaud !", si l'on était en temps de guerre "Oulala la guerre ça tue des gens, bon et si vous vous mariez Aimbaud ?", si la soupe était trop salée : "Pouah ce potage est dégobillatif. Et sinon votre mariage, Aimbaud ?"... Mais Lynette, il voulait bien tout lui pardonner. De plus le fond du carrosse dégageait une senteur fébraise, style "Fraîcheur d'eau-de-vie", aussi peut-être que la mariée n'était pas en pleine possession de ses esprits... Dans le milieu du spectacle, on était habitué à ne s'étonner de rien, surtout pas des abus de substances...

Tu n'aurais pas dû arrêter ta carrière de ménestrel sais-tu, tu ferais des ravages encore aujourd'hui.

Ah tu te trompes, le succès était plus évident quand j'étais soprano...


Comme il cherchait à gagner du temps pour laisser à l'équipe A le loisir de retrouver l'époux, il allait s'élancer dans une longue diatribe sur les signes de la précarité de la condition d'interprète dans la société du XVème siècle florissant, mais il fut coupé par le cri d'angoisse de la future-épouse, qui visait le sujet-tabou en plein de le mile : le marié.

Allons tranquillise-toi et reste un instant assise, Lynette, car... Euh... Tu as un accroc dans ta robe. Jisusse...!

Ou comment déclencher une panique hystérique au sein d'un groupe de poney.
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Dame Jeanne, ma plus fidèle compagne.
.mahaut.
Marchant d'un pas décidé dans les rues, ignorant les rires gras et les gamins qui les suivaient, Mahaut avançait en tenant le bras de Mary. La comparaison de l'aubergiste l'avait manifestement bouleversée et Mahaut tentait de la rassurer.

- Tu sais, les poules de luxe je connais bien, j'en ai un élevage. Elles sont très fragiles, tu ne leur ferais pas manger n'importe quoi. En revanche, elles sont très attachantes, tiens, je me souviens une fois, j'attendais un ambassadeur et comme il tardait à arriver, j'ai envoyé... Ah. Ah oui, elle est souple, effectivement.

Observant l'enseigne la tête penchée, Mahaut essayait de comprendre la logique de la position. Mal de dos ? Artiste se sachant en peine avec les profils et tentant de cacher ce manque ? Elle allait demander à Mary quand celle-ci poussa la porte et qu'elles entrèrent dans un hall. D'une pièce voisine résonnait de la musique et des rires.

- Quelle merveilleuse ambiance ! Tu as raison, il faudra qu'on arrive à un tel résultat après le mariage, il faut savoir se détendre après une journée crispante.

Souriante, elle tendit le cou pour apercevoir quelque chose quand une femme... enfin... quelque chose entra.


- Vous êtes les nouvelles, c'est ça?
- Ca alors, vous me rappelez Maman !!


Voilà, c'était sorti comme un cri du coeur. Makrel, mère adoptive de Mahaut, tenancière de bordel. Mère affectueuse qui savait se mettre en recul quand Mahaut jouait dans la cour des nobles, mais qui savait lui refiler des tuyaux sur les mêmes nobles quand elle voulait les coincer. Makrel, tenancière de bordel qui avait réussi pendant des années à faire croire à Mahaut qu'elle tenait un restaurant. On aurait pu croire que le mariage de la brune l'avait un peu déniaisée à ce sujet, mais l'absence de nuit de noces n'avait pas été d'un grand secours. Aristote soit loué, Mahaut avait commencé à se renseigner et elle savait très bien désormais qu'on pouvait passer au digestif très rapidement dans ce genre d'établissement, et que les serveuses étaient autorisées à boire. Un très beau métier.

- Les nouvelles ? Tout à fait !


Eh oui ! quoi de mieux pour pénétrer directement dans l'antre et dénicher un vieux lubrique ? Ravie de sa trouvaille, Mahaut redressa la tête et poussa Mary du coude.

- On arrive du Périgord, de la Sainte Honorée.
- Ah, et comment va Makrel ?
- Bien ! Elle vous transmet le bonjour !
- J'avoue que j'croyais pas ça possib' qu'elle survive en province... mais elle est coriace, la vieille !
- Oui et ses pâtisseries maison attirent plein de monde.


Un clin d'oeil sur le tout et elles étaient embauchées. Fastoche. Elle sourit franchement à Mary, qui, bizarrement, ne paraissait pas aussi enthousiaste question stratagème.

- Par contre, on a négocié le droit de faire le tour des maisons avant de choisir notre futur établissement. On peut visiter ?
- Makrel a permis ça ?
- On ramène des pourboires conséquents, on a un service très diligent avec les clients.
- Bon... J'veux bien mais vous vous décidez rapidement. Y'a d'autres maisons dans l'quartier mais elles sont pas si bien t'nues qu'la nôtre.
- J'en suis persuadée. Vous recevez des nobles ?
- On r'çoit d'tout, ma belle.
- En fait on cherche un duc, un vieux, qui doit épouser une amie à nous.
- Elle a réussi à l'coincer ? Ah ben ça s'fête ! Entrez au salon, on va r'garder si on l'trouve !


Et elle poussa la porte qui menait au salon principal.

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Eymerick
Et encore un mariage, un. Bon ça va, c'était celui d'une amie.. d'une vieille amie ? Non il n'oserait pas, quoique... Bref, fallait remonter à la capitale. Et le voilà t-il pas qu'il prit la route accompagné de son intendant Alphonse, tous deux à dos de bidet.. euh sur leur cheval respectif ! Oui car les engins de torture genre grosse citrouille à quatre roues, ce n'est pas pour le Vicomte.

Ils arrivèrent donc la vieille du dit mariage dans Paris où ils trouvèrent une auberge tout à fait convenable et pas trop cher en plus.

Une bonne nuit de sommeil plus tard, Eymerick se réveilla doucement avant de se lever, et de bayer aux corneilles. Fallait vraiment y aller à ce mariage ? Il n'avait qu'une envie, se recoucher. Mais bon avec son intendant levé aux aurores et qui lui gueulait dans les oreilles, difficile hein !

Eymerick se résigna donc à se préparer.

Vicomte ? Vous n'avez pas prit une tenue rose ?

Et hop ! Une botte qui vole en direction d'Alphonse !

Même en rêve j'en mettrais pas ! Faut que ça rentre dans ta cervelle !

Quelques préparations plus tard, Eymerick prit donc direction de l'église où se déroulait le mariage, à pieds. Arrivé, voyant l'agitation qui régnait sur le parvis de l'église, il décida d'attendre à distance raisonnable que toute cette agitation retombe.
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Marylune
Reste calme... Reste calme Marylune. Même si le plan de Mahaut est... comment dire... inacceptable, c'était le seul qu'elles avaient. Elles avaient donc les pieds dans les plats, mais il lui faudrait retrouver Vax avant de les sortir des assiettes.

Elle écoutait attentivement la discussion entre Mahaut et la dame trop maquillée, retenant un sursaut, car son amie connaissait le nom d'un bordel dans le Périgord. C'était une coïncidence le nom de Makrel? Et les pâtisseries? Ou alors, Mahaut était une actrice formidable! Ou les deux... ah oui, allons-y pour les deux! Une merveilleuse menteuse chanceuse.

La peur envahissait Marylune. Ses jambes étaient prêtes à filer au dehors et à courir vers le carrosse qui les attendait deux rues plus loin. Toutefois, elle se retint en comprenant la deuxième partie du plan...


Bon... J'veux bien mais vous vous décidez rapidement. Y'a d'autres maisons dans l'quartier mais elles sont pas si bien t'nues qu'la nôtre.

Ça promet... Et ils recevaient des nobles. C'était déjà bien!
Les voilà en direction du salon principal... Marylune inspire. On ouvre et... c'est à vous en donner la nausée! C'est ça que pratique Vax?
Des femmes qui dansent presque nues ou nues, des serveuses pas mieux vêtues et des hommes bourrés. Joue la comédie Marylune... fait semblant que tout est normal.

Ignore l'action dégoûtante, ne cherche que la tronche de Vaxilart... Arf, retrouver le futur mari dans un tel endroit en compagnie de son fils kidnappeur... Certes, elle souhaitait de tout son coeur le retrouver, mais pas dans un endroit comme celui-là...


Avez-vous l'habitude de connaître les noms des clients?
Si! Si! Souvent!
Et la noblesse?
Ça arrive oui. Ils finissent par le dire à mes filles après avoir bu.
Hé bien, nous sommes à la recherche d'un certain Vaxilart...
Le Mirandole? Pas vu depuis un siècle!
Ah bon?


Dégoûtant de savoir qu'il y était déjà venu hein... Elle jeta un oeil à Mahaut qui voulait dire: ''On a plus rien à faire ici. Filons!'' Tout ça avec un certain ''pitiéééé'' dans le regard.
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En deuil
melior
Un mariage...la santé de Melior lui permettait de nouveau de se déplacer, elle fit donc le déplacement, ce serait toujours une trêve dans ce royaume mouvementé...quoique...ce mariage-là serait-il calme ?
La Duchesse avait comme un doute.
Elle avait songé un instant contacter Lotx afin de se munir d'un poney rose et ne pas dépareiller, mais le temps lui manqua.
Tant pis, ce serait sur un alezan qu'elle arriverait aux abords de l'église, quitte à choquer.
Elle ne renonça pas non plus au rouge sombre de sa tenue...le rose aurait pourtant été de meilleur ton, peut-être aurait-il même égayé son allure.
Piètre invitée qui restait enfermée dans ses propres codes.
La brune consentit finalement à adopter une petite touche locale, ornant sa sombre chevelure d'une rose bien rose. Elle aurait pu ajouter un noeud rose à sa canne...ah point trop n'en faut, cela aurait paru suspect.

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bannière en réfection
Yolanda_isabel
Ca tourbillonne, ça virevolte, c’est rose, c’est .. Aimbaud tiens moi fort. Un regard désespéré à cet homme qui se présente, ce Chevalier. Ne sont-ils pas là pour sauver les jeunes filles en détresse ? C’est son cas, elle est en détresse, rose, elle les déteste, pourtant Lynette la toquée est chérie, adorée. Dans mes bras ma poupée .. Rose. Elle s’efforce pourtant de faire avec, de faire sans, voilà, visualisons-la d’une autre couleur, jaune, vert peut être, qu’importe en vérité, tout sauf ce rose qui brûle les yeux, qui amène la bile au plus près des lèvres. Elle ne souffre plus, elle est pâle quand sa robe est sombre. La main d’Aimbaud est agrippée, cramponnée à son aîné, elle agonise l’innée.

Sauvez-la de cet affront, pourtant, il en est une autre qui doit être sauvée. Cette future mariée. Elle n’a pas compris l’étendue du problème, pourtant elle tente de son mieux d’aider son frère. Alors comme on lâche une bombe, voilà que Yolanda cueille cette rose entre ses deux mains qui ont lâché leur support fraternel. Deux mains pour se saisir de celle de Lynette.


-« Par tous les Saints de la musique, vous êtes merveilleusement rose et belle Lynette ! J’en suis jalouse ! »

La fierté féminine, pas moins que cela !

Oui mais même à huit ans, on sait où toucher pour monopoliser
l’attention d’une autre femme.
.mahaut.
C'était donc ça, un bordel avec des clients ? Jusqu'à présent, elle n'avait eu le droit de visiter qu'en plein jour, les dimanches matins pendant que tout le monde allait à la messe. Et honnêtement, c'était décevant. Là... Là, c'était... ah ben, beaucoup plus... euh...
Confuse, Mahaut cherchait à comprendre le comportement des gens sur place. Bon, les vêtements, fastoche, il y avait une grande cheminée, ils avaient chaud. M'enfin même les filles qui restaient habillées risquaient de se choper un rhume en plein hiver avec tous les courants d'air que ça créait. Ensuite... des couples mariés, beaucoup de couples mariés. Ou en passe de l'être, naturellement. Elayne n'aurait jamais toléré ça, ja-mais.

Une main sortie d'un assortiment de coussins à même le sol agrippa sa cheville. Elle sursauta et donna un coup de pied dans le tas d'où émergèrent des petits cris qu'elle préféra ne pas analyser.


*Mahaut, tu es veuve, tout le monde pense que tu connais ça par coeur... prends l'air blasé. JUSTE CIEL ELLE A DECHIRE SA CULOTTE JUSTE AU MILIEU !*

Elle jeta un coup d'oeil à Marylune qui ne semblait pas plus à son aise tandis qu'elle interrogeait la maquerelle.

Pas de Mirandole dans le coin. Il était temps de filer, vite. En gardant un air blasé.


- Bien, nous n'allons pas déranger plus longtemps et nous all... AAAAAH !

La main était revenue en montant plus haut sur le mollet. Un petit vent de panique gagna la brune et elle secoua sa jambe désespérément en s'agrippant à Mary.

- Ah, j'vois, vous faites bien les vierges effarouchées... C'pour ça qu'Makrel vous aimait bien. C'est vrai qu'c'est un marché toujours d'mandé, surtout chez les nobles. Les maladies, voyez ? Pis le souci d'être l'premier, ça les motive.
- Oui oui oui oui oui oui oui... C'est tout à fait celaaaaaaaaaah. Donc comme je vous le disais, nous allons faire un tour et aaaaaah ! plus tard !


Elle réussit à libérer sa jambe et partit à reculons, fermement accrochée à Mary. Dieu sait comment, elles parvienrent jusqu'à la porte et sortirent comme si le malin était à leurs trousses. Une fois à l'extérieur, et dans un simple souci de vérifier l'efficacité de leurs jambes, elles partirent en courant pour s'éloigner de l'établissement.
Une fois rassurées de ne pas être rattrapées par qui que ce soit, elles reprirent leur souffle en se contemplant.


- Il n'était pas là. Nous non plus d'ailleurs. N'est-ce pas ?

Elle lissa sa robe et tapota sa coiffure. Mentalement, elle rajouta une ligne à sa "to do list" : parler sérieusement avec Makrel. Ce machin devait rapporter un max, elle devait avoir droit à un partage plus équitable des ressources.

Regardant autour d'elles, perdues dans une allée sombre et puante d'un quartier inconnu et inquiétant, Mahaut essaya de se reconcentrer en reprenant son souffle sans y parvenir.


- Ahem. On... euh... on continue de faire la tournée ?
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