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[RP] Église Saint-Germain-l'Auxerrois

Marylune
- Ahem. On... euh... on continue de faire la tournée ?

Ça, ça faisait partie des questions à mettre dans la catégorie des 2000 écus. Marylune reprenait son souffle, réalisait qu'elle était en un seul morceau mais surtout, que sa robe aussi l'était. Et heureusement qu'elle s'était peignée d'une tresse hein. Rien à voir avec la coiffure à plumes de Mahaut! Peu importe, on la recoiffera plus tard, c'est pas sorcier.

Comme à chaque question, il devait y avoir une réponse, logique ou pas:


Hé bien...

Pas le choix... il fallait retrouver Vax. Mais combien y avait-il de bordels dans cette ville? Elles en auraient jusqu'à demain matin!

Il nous faut un plan d'action.

Oui, c'est sûr. Mais comment on le fait ce plan?

Avec un point de départ...

Parce que tous les plans ont un point de départ, hein.
Là, c'était de trouver par où commencer. Marylune désespérait. Elle soupira, se prit la tête, regarda le ciel en attente d'une réponse du Très Haut, soupira à nouveau avec un espèce de grognement et donna un coup de pied d'escarpin rose dans un parchemin qui lévitait tout près du sol avec la brise. Le parchemin s'agrippa à son pied, ce qui expliqua pourquoi elle donnait de nouveaux coups de pied dans le vide. Comme il restait solidement accroché (quel parchemin tout de même!), la Baronne du l'enlever manuellement, puis regarda de quoi il s'agissait. C'était écrit en rose, preuve d'un goût exquis.


Oyez! Oyez!
Gentes dames et damoiseaux,
Sa Grâce Vaxilart de machin truc en Bourgogne (je sais plus, mais il est Duc, ça suffit) ...


Elle avait murmuré les mots qui suivaient le nom de Vaxilart, réalisant de quoi il s'agissait... Un invité du mariage était passé par ici... et si c'était Vaxilart qui avait laissé cet indice afin qu'on le retrouve? Si ça se trouve, il avait aussi jeté une chaussure à 20 mètres de là, puis une autre... Ça pouvait aussi être un hasard, mais vous savez, en pleine enquête, on aime bien inventer des choses pour rendre l'aventure intéressante.
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En deuil
.mahaut.
A raison d'une moyenne de 4 maisons closes par quartier de Paris. A raison de 20 quartiers disséminés au bord de la Seine. A raison de villages périphériques accessibles par un Réseau En pleine Restructuration (hors jour de grève). A raison de prostipatéticiennes indépendantes, non affiliées à une maison, en mesure d'attirer un noble en un claquement de poulaines sur le pavé, calculez la probabilité de trouver un Duc peu pressé de se marier dans la capitale. Vous avez 2 heures.

Mahaut avait toujours été nulle en mathématiques. Les chiffres, les formules... tout ça c'était du baratin de scientifique. Pour s'en sortir dans la vie, il suffisait de connaître 0, 1, 2, 3, "plus de 3", 10, "beaucoup plus que 10" et de broder là dessus au petit bonheur la chance.

Chez certains, ça conduisait à une ruine financière en deux temps trois mouvements. Chez Mahaut (à part son problème de mari mort avec ses 3000 écus, je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé ?), bizarrement ça fonctionnait. La chance du débutant ? Chance de cocue ? Chance de qui sait piper un dé sans que ça se voie, surtout. Il n'empêche. Si on voulait que ce mariage avance (ou juste qu'il débute, soyons fous), il fallait suivre la chance, voire même la provoquer.

Elles suivirent donc des yeux le papier qui voletait au dessus des flaques et qui alla se poser... devant une porcherie. Oui, c'est facile, oui, c'est petit, oui, c'est tout ce que vous voulez mais on a des invités qui s'impatientent.

Machinalement, Mahaut s'avança vers la porcherie. Même si elle jouait à la noble depuis des mois, elle se souvenait très bien des mois qu'elle avait passés à élever amoureusement des cochons pour mieux les zigouiller et les découper et mieux les revendre à un prix honteusement élevé sous prétexte qu'ils avait été élevés aux grains de raisin. Elle avait passé de bons moments à manier le couteau pour découper des carcasses (et je ne dis pas ça parce qu'elle a une dague et une envie folle de retrouver Vaxichou, hein...).
Regardant une truie mâchonner un chapeau rose à plumes, (et à plumes assorties à sa tenue, comme si elles venaient du même fournisseur comme quoi DÉCIDÉMENT la chance était de notre côté), elle s'appuya contre le chambranle du petit portail.

- Hmm, Mary ? Je crois que j'ai un point de départ.

Et aussi la nette impression que ses talents en découpe n'allaient pas être inutiles avant la fin de la journée...
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Guillaume_de_jeneffe
Dans la catégorie « foutage d'yeux en l'air par apposition d'une palette chromatique ultraviolente », il était certain que la petite – mais néanmoins plus que bien en chair – Josselinière avait en la personne du chevalier un collègue de taille. On avait beau avoir fréquenté des dizaines de cours, dansé dans des châteaux valaches ou bosniaques, le sty... l'apparence de la chose qu'un tisserand ingénieux était parvenu à vend... à refourguer sous le nom de ro... déguisement de mariage représentait un nouveau degré dans le monde de l'abomination esthétique. Aussi ne resta-t-il guère longtemps à regarder l'intérieur du carrosse et se contenta-t-il d'une salutation tout ce qu'il y avait de plus... lointaine à la future mariée. Car dans son esprit, si l'Auxerrois avait été réservé, si la grande foule commençait à se masser, c'est que tout cela ne pouvait être une plaisanterie, quoiqu'en laissent penser les bouts de tissus habilement cousus pour sembler être de la peau de lapin retournée. Mais retournée du côté de la chair.

Bref, ce fut un :
« L'honneur est pour moi, damoiselle, je vous en assure ». « 'Fin, surtout celui d'être présent au mariage du Saint-Fargeau, plutôt que de me brûler les yeux dans ce qui devrait figurer dans les cercles de l'enfer de Dante... » finit-il in petto. Et en plus, voila-t'y pas que le gamin n'avait pas de meilleure idée que d'attirer l'attention de tous sur l'attirail tissuesque de la nouvellement baronne. Un futur sauteur dans les troubles à pieds joints, sans aucun doute.

Par contre, ce qu'il a du mal à comprendre, c'est le regard de la gosse. Elle semble perdue et deux secondes plus tard elle en est à complimenter le tailleur, si tant est que l'auteur de cette ... affaire mérite ce titre... D'ailleurs, vous avez remarqué comme cette question ne cesse de le perturber depuis le début ? « Souvent femme varie », disait-on, mais quand même!

Et si on tentait le tout pour le tout ? Au final, il n'y avait pas grand chose à perdre...


« Mais pourquoi ne guiderais-je pas l'assemblée jusqu'en l'église, pendant que vous vous occuperez des dernières retouches à votre... robe ».

Voila, il était enfin parvenu à le dire, ce mot qui n'avait aucun rapport avec ce qui recouvrait le corps corleonesque.
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Marylune
Comme quoi dans la vie, quand on prend la peine de demander, on obtient:

- Hmm, Mary ? Je crois que j'ai un point de départ.

Surtout, n'allez pas demander des choses que vous ne souhaitez pas vraiment hein, car vous pourriez être déçus! Il y a de ces jours où Marylune ne voit pas la vie en rose, oui, forcément, ça arrive à tout le monde! Disons plutôt en violacé. Et alors qu'on se dit que ça ne pourrait pas être pire (non, il ne pleut pas, ça c'est beaucoup trop cliché voyons!), on reçoit une lettre qui nous ordonne de répondre à une levée de ban. Comme si on avait vraiment envie d'aller risquer notre vie sur les remparts d'une capitale... comble du bonheur, on y est forcé.

Mais voilà, Mahaut avait trouvé le point de départ qu'elle avait demandé... quel point de départ? La Baronne n'était pourtant pas blonde. Non, elle était bien rousse. La blonde, c'était sa soeur, même si elle avait un cerveau drôlement entraîné. Voilà qui prouve que le stéréotype ne s'applique pas à tous. Ou alors, c'était le nom de famille Mirandole qui rendait les gens qui le portaient intelligents. Ce devait être ça. N'empêche, la rouquine ne comprenait pas ce que voulait dire son amie.

Une porcherie? Même saoul, quel homme ne pourrait pas faire la distinction entre une femme et une truie? Ah! Un chapeau rose! Et oui, un éclair venait d'illuminer son cerveau (façon de parler...).
Mais pourquoi y avait-il un chapeau rose dans la gueule d'un cochon? Des explications, svp? Oui oui, j'en fais la demande! C'est comme avec le point de départ. Je demande, j'obtiens.
...
Vous voulez pas m'aider un peu?
...
D'ACCORD! Je vais trouver par moi-même.
La Baronne s'avançait donc vers le cochon, histoire de lui piquer le chapeau et avec un peu de chance, trouver l'identité du propriétaire et éventuellement, le nom du kidnappeur.
Avec un peu de chance, il s'agissait de Flex déguisé en femme.


À nous deux!

À peine un pied dans la boue (pitié dites-moi que c'est bel et bien que de la boue...), Marylune recula, secouant le pied. Elle s'exprima avec son accent anglais:


Yuck!

Prononcé comme ''yoc'' mais avec un ''o'' ouvert. Cours de prononciation anglaise 101.

My shoe! Tu as vu ma chaussure? On aura l'air de qu...

Et un homme qui passait par là.

Monsieur! Monsieur! Pourriez-vous nous aider?
Ah? Mais qu'est-ce que je peux faire pour vous mes p'tites dames?
Et bien, c'est simple. Voyez-vous, le chapeau de mon amie s'est envolé et nous avons couru jusqu'ici pour le rattraper et... et cet horrible bête est en train de le dévorer...
Je vois, je vois. Vous devriez lui dire adieu au chapeau à mon avis.
Mais il a une valeur sentimentale pour mon amie... n'est-ce pas Mahaut?


L'art de faire faire la sale besogne par des hommes. Quoi? C'est mal? Non mais! Vous feriez quoi vous aussi bien vêtues pour un mariage? Pas question d'aller se salir!
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En deuil
.mahaut.
Les anglais, même s'ils sont nos ennemis préférés (ou peut-être précisément parce qu'ils le sont) ne sont pas dénués de courage. Dénué de toute notion culinaire, soit. De tout goût vestimentaire, c'est un fait reconnu. Mais de courage, il faut bien noter qu'ils en ont, assorti même d'un je-ne-sais-quoi de panache, qui tranche considérablement avec leur flegme légendaire.
Mi horrifiée-mi fascinée, Mahaut vit donc Mary mettre son pied en pleine fange avant de faire machine arrière (le courage sans réflexion n'est qu'une usine à mort rapide, un peu comme vouloir manger du pudding).
Non, même par volonté terrible de retrouver un Duc pour le forcer à se marier, on ne pouvait aps risquer des escarpins Djimmichou dans un tel endroit.

C'est bien pour ça que les gueux existent. Suivant le petit discours entre la rousse et le futur embourbé, Mahaut sauta sur l'occasion en se jetant sur l'épaule de l'homme, en sanglotant frénétiquement (quoique sans faire couler aucun maquillage).

- C'est affreuuuuuux ! C'était le dernier chapeau qui me venait de mon pèèèèèère !
- De vot' père ? Avec cette couleur là ?
- Il était aveugle ! Aristote, c'est trop horrible... Je n'ai plus aucun lien qui me rattache à lui que j'ai tant aimééé... bouhouhou
- Ah ben bougez pas ma p'tite dame, j'vais aller vous l'chercher, moi.
- Oh, vous feriez ça ? Mais vous seriez un amouuuuur !
- Ah ben pensez, qu'est-ce qu'on f'rait pas pour deux p'tites dames éplorées hein ?


L'homme poussa la barrière, planta courageusement ses pieds dans la boue et avança vers la truie, bataillant pour récupérer les restes du chapeau. L'attrapant du bout des doigts, Mahaut le désigna à Mary. C'était bien celui de Vaxichou. Non seulement il était en retard, en plus d'être un Mirandole, mais en plus il gâchait une véritable merveille ! On avait tué des enfants à la tâche pour créer un aussi joli couvre chef !
L'homme tapa ses pieds sur le sol pour ôter la boue et fit son plus beau sourire édenté aux filles.


- Merci.
- C'est tout ?
- Merci infiniment.
- Ah. Bon, j'm'attendais pas à d'l'argent, notez.
- Oh non, on voit de suite que vous n'êtes pas un homme vénal.
- M'enfin une p'tite bise quoi !


Elles le regardèrent, surprises. L'homme passa ses mains sous ses bretelles, ravi d'avoir si bien géré sa soirée.

- C'est-à-dire que nous sommes...euh...
- Pas trop jeunes !
- Veuves ! Nous sommes veuves...
- Oh. A vos t'nues j'aurais pas dit. M'enfin veuves ou pas, c'est pas parce que je suis allé près d'une truie que je sens le cochon, hein !
- Hu hu hu...
- L'aut' de d'taleur, j'dis pas, lui, il a carrément dormi avec ! Ah ça, vous l'auriez vu, tout barbouillé de c'machin là... Pas beau à voir... Encore un ivrogne...
- Oui, oui, l'alcool, la dépravation, quelle bonhe... quelle horreur... Mais nous devons vous laisser, voyez-vous et...
- Pourtant, il avait plutôt belle tenue au départ, on aurait pas dit. T'nez, il devait être comme votre papa, il aimait le rose. Il s'est peut-être pris pour un cochon, r'marquez.
- Vraiment ?
*haussage de sourcil en direction de Mary* Et... il est parti il y a longtemps ?
- Oh noooon... Pis vu son rythme, vous savez, il est peut-être bien écrasé au fond d'la prochaine ruelle, j'dis toujours à ma femme "c'est-y pas malheureux que des gars en pleine santé se"...
- Un drame urbain terrible. Il est parti par où ?
- Par là. Non mais c'est vrai, pensez donc, un soir, 'jrentrais du boulot en longeant les quais. Sur qui que j'tombe ? Sur le soudard de la rue Saint Antoine, et il m'dit...


Réalisant que son public était parti, le laissant déblatérer tout seul, les pieds plein de boue et de merdaille de cochons, il secoua la tête, dépité.
Allez aider les gens, vous. Tous à se servir de vous et à s'en sortir avec de belles tenues et tout l'tralala...

Les bruits des talons qui couraient sur les pavés s'arrêtèrent soudainement après un "tchac retentissant" suivi d'un :


- Et meeeeeeeeerdeuuuuh ! Mon talon... VAXICHOU ! la facture augmeeeeente !
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Marylune
C'est qu'elle jouait plutôt bien la comédie Mahaut. Marylune retint un sourire en coin et joua le rôle de l'amie compatissante pendant son dialogue avec le bon samaritain un peu naïf sur les bords. Une bataille avec la truie et hop! il rapporta un chapeau dans un piteux état.

C'est que ça bouffe n'importe quoi ces bêtes là...

Pauvre chapeau. C'était tout un gâchis. Les mots lui manquaient.

- M'enfin une p'tite bise quoi !
Hein?
- Veuves ! Nous sommes veuves...

Presque vrai. Rappelons que le fiancé de Marylune avait été assassiné. Presque veuve, c'est moi qui vous le dis!


- Pourtant, il avait plutôt belle tenue au départ, on aurait pas dit. T'nez, il devait être comme votre papa, il aimait le rose. Il s'est peut-être pris pour un cochon, r'marquez.

Un homme rose = un homme à marier. Dans une porcherie? Mais où s'en va le monde? Dire que Mahaut et Marylune avait été à deux doigts de faire la rencontre d'un homme rose... une nouvelle recrue! Assurément!
Le haussement étrange du sourcil de Mahaut voulait dire quelque chose... VAX? Vaxilart dans une porcherie! Diantre! Il avait été soulé, battu puis jeté comme une vieille ordure pour empêcher son mariage! Le pauvre!


- Oh noooon... Pis vu son rythme, vous savez, il est peut-être bien écrasé au fond d'la prochaine ruelle, j'dis toujours à ma femme "c'est-y pas malheureux que des gars en pleine santé se"...

Son rythme? Il boitait, ce devait être ça. Comment pouvait-on marcher dignement après une bagarre comme celle-là. Le fils bâtard qui battait son propre père! Il allait le payer! Et Vaxilart qui serait peut-être écrasé quelque part du à l'effort malgré ses blessures. C'est qu'il devait vouloir se rendre à son mariage coûte que coûte, par amour pour Lynette. Quelle merveilleuse histoire! Que d'émotions!

À peine l'inconnu (fort agréable pour la discussion tout de même! Dommage qu'il soit pas Duc!) leur avait indiqué la route à suivre que les deux femmes l'avait quitté.

Elles couraient avec autant d'énergie que des enfants à cause de l'adrénaline. Soudain: Tchac!


- Et meeeeeeeeerdeuuuuh ! Mon talon... VAXICHOU ! la facture augmeeeeente !

Marylune avait ralenti, faisant signe à Mahaut de poursuivre quand même. Pour l'encourager, elle ajouta:

Quand il sera marié, il te devra de nouveaux talons garantis à vie! Ça vaut bien ça!

Comme la Baronne d'Entrammes avait une tête sur les épaules (ça lui arrivait), elle retira ses chaussures et couru pieds nus. De cette façon, elle ne risquait pas de les abimer comme Mahaut, hein! On apprend des erreurs des autres comme on dit! Quoi, c'est pas ça qu'on dit?

Là bas, au coin de la rue, une silhouette familière... un homme, au sol. Le coeur de Marylune se mit à battre très rapidement. Était-il... non, cela ne se pouvait pas. On ne pouvait pas l'avoir battu à mort avant son mariage dans l'unique but d'hériter...
Marylune arriva à côté de lui, plia les genoux (hors de question de salir sa robe!) et tâta son pouls. Il respirait... Le Très Haut l'avait protégé.


Thank God! Il respire! Nous devons le transporter jusqu'au carrosse...

C'est qu'il était drôlement mal en point, voir semi conscient tout à coup, parce qu'il balbutia des choses incompréhensibles. Ce n'était pas du français, ni de l'anglais en tout cas.
Mais pire: Il était plein de boue et de... bref. Déjà, son bel habit de mariage rose était fichu. Il ne faudrait pas abimer les robes des demoiselles d'honneur avec ça! Non de non!
Comment allaient-elle transporter le marié?
Et ensuite... arf, nous verrons plus tard pour la suite. Commençons par le transporter...


Mahaut, est-ce que tu vois une brouette par hasard? Ou quelque chose de similaire?

Ce serait un bon début, non?
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En deuil
Erwelyn
Et là, c'est le drame, et on en parle jamais assez. Un accroc dans sa superbe robe des Doigts d'or, de quoi tomber dans les poires sur le champ.
Blême, Lynette en oublia même le but du pourquoi cette robe se retrouvait sur elle – le mariage donc – pour ne penser qu'à l'horreur de la chose.


Oooh, je vais defailloir ! J'ai trouillé ma robe de mariage ! Vite, il faut appeler un médicastre !

Et surtout, elle en oublia le marié pendant quelques instants. Mais n'était-ce pas là le but ? Enfin, vu son état du jour, ne pas y penser plus d'une minute relevait du miracle tout de même. Joli tour de passe passe du Aimbaudchou mais qui ne dura hélas, que peu de temps.
Se mordant les lèvres, elle regarda Aimbaud, puis Ygerne avec l'énergie du désespoir.


Trouer une robe le jour de son mariage, n'est-ce pas là mauvais présage ? M'est avis qu'il faut tout annuler, tout.

Oui hein, c'était une bonne idée ça non ? L'annulation finalement, c'était une solution tout à fait envisageable.
Ne restait plus qu'à persuader les poneys roses...
Oui bon, c'était un plan absurde, elle en avait conscience.

Panique, encore une fois, jusqu'à ce que Yolanda lui prenne les mains dans les siennes.
Cette petite était si gentille. Et puis surtout, surtout, il y avait bien des années qu'on ne lui avait pas dit qu'elle était belle. Et qu'en plus elle provoquait de la jalousie. Depuis plusieurs années c'était plutôt « ouille, elle m'a brulé les yeux » ou encore « cessez de crier, c'est agaçant » ou bien même « mais non tu n'es pas vieille, tu as de l'expérience, c'est tout ». Mais point de beauté dans les critiques, point de jalousie dans le regard. Lynette ne s'était en plus jamais trouvée belle. Ni même mignonne. Et le dernier à lui avoir dit une chose pareille avait disparu de sa vie depuis fort longtemps.

Alors, ses yeux se mirent à briller. Sa lèvre inférieure se mit à trembler. Un compliment, voilà bien longtemps qu'elle n'en avait point reçu. Et même s'il venait d'une toute jeune fille, même si elle savait que dorénavant, rares seraient les hommes qui lui diraient choses si gentilles, il lui allait droit au cœur.
Alors, de ses mains gantées de rose, la poney rose porte bonheur à huit doigts serra celles de Yolanda contre son cœur. Maintenant, et plus encore qu'à tout autre instant, la baronne sentait que sa vie se rapprochait plus de la fin que du début. Et sa chute des remparts, la folie qui s'était emparée de son corps depuis de nombreux mois, n'avaient fait qu’accélérer le processus.


Yolanda... vous êtes si gentille. Vous êtes... enfin, il est si rare qu'on me dise ce genre de chose savez-vous.

Aïe. Lynette en mode déprime, c'est parti.
Et une main alla caresser le visage juvénile de la fille de celle qui lui avait ravi un temps le cœur de son aimé. N'était-ce pas là ironique ?

Si jeune... profitez de tous les instants Yolanda, promettez-le moi.

Oui, profites-en, car bientôt, tu seras à ma place, assise dans un carrosse à attendre ton mariage avec un homme que tu n'aimeras pas, mais choisi par ta famille.

De son côté, il y avait deux solutions pour affronter ce mariage : se planquer au fond du carrosse en espérant que personne n'aille la chercher sous les tapis, ou montrer qu'elle était une vraie Corleone, qu'elle n'avait pas peur de l'ennemi et qu'elle l’affronterait face à face. Fin, s'il se pointait...
C'est en apercevant Attia et en serrant les menottes de la jeune Josselinière qu'elle pencha plutôt pour la seconde solution. Si Vaxilart se pointait vraiment, elle aviserait. Un croche pied en passant, juste à côté d'un grand chandelier en cuivre et du colonel Moutarde, ou encore une nouvelle qui ne pourrait que provoquer un arrêt cardiaque sur le champ. Oui, il y avait toujours une possibilité pour que le vieux Vaxichou casse sa pipe avant le oui fatidique.

Elle en était là de ses pensées quand le De Jeneffe prit la parole pour essayer de s’éclipser l'air de rien.
Un sourire étrange vint caresser le visage de la Corleone, qui fixa en silence cet homme rencontré à Vincennes. Leur relation était on ne peut plus bizarre. Lynette voyait bien qu'il ne la portait pas dans son cœur. Mais alors, pourquoi avoir fait route avec elle le jour de son malaise et de sa chute de cheval. Pourquoi l'avoir reçu en son office parisien, pot de rillettes en main et poème dans l'autre. Pourquoi être venu le jour de son mariage, et pourquoi s'approcher si près d'elle, si près de ce rose qui semblait lui faire si mal aux yeux.

Oh, je vous remercie chevalier – était-ce ainsi que l'on devait le nommer, elle ne savait plus à force - vous avez là fort bonne idée. En attendant je vais faire appel à ma parente, Attia, pour raccommoder ma robe.

Et son regard de se perdre sur la silhouette de la Di Juli, heureuse de la savoir ici en ce jour, avant de revenir sur le visage d'Ygerne.

Veux-tu bien aller la chercher ? Ainsi que Braise que je vois là-bas, je suis sûre qu'à elles deux elles sauront venir à bout de ce vilain accroc.
Hmm, d'ailleurs Aimbaud, où l'as-tu vu ?


C'est vrai ça, où qu'il était ce trou ?


[Désolée pour l'attente, en panne de net depuis la semaine dernière...]

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Vaxilart
Effondré et à moitié mort, il se croyait enfin auprès du Dieu Soleil. Mais une ombre pressante semblait l’y retirer… Et voilà que la tête de Marylune s’interposait entre la communion du Duc et de son unique seigneur. Il cafouilla.

Sa tête lourde tomba sur le côté, remarquant au loin la folle… Nulle autre.

À bout de force, quelques larmes perlèrent à l’orée de ses yeux. Il avait perdu.
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.mahaut.
- Eeerk...

Un soupir vint prolonger le petit cri de dégoût. Quel gâchis. Pour la tenue ET pour Lynette. Épouser un Mirandole qui sentait le cochon. En tâchant de rester positif on pouvait dire qu'au moins, il n'avait pas tenté de cacher sa vraie nature. Oui, elle avait comme un problème avec le nom, vraiment.

- Mahaut, est-ce que tu vois une brouette par hasard? Ou quelque chose de similaire ?
- Pfff...


Elle s'approcha de l'épave et souleva son menton du bout de son escarpin abîmé.

- Ttttttt... C'est une trèèèès grande déception pour moi, Vaxichou, vraiment...

Elle sortit sa dague de sous son jupon et en approcha la lame du cou ducal.


- Je pense qu'il va être capable de ramper jusqu'au carrosse. Vous êtes quelqu'un de très résistant, n'est-ce pas Vaxichoupinou ? Et vous n'oseriez pas décevoir Lynette qui, allez savoir pourquoi, s'est mise en tête de vous aimer au point de vous faire un bébé bleu...
*elle appuya la dague un peu plus fort en repensant à la tragédie que cela avait été pour son amie* Bébé bleu que, au passage, vous n'êtes pas venu pleurer avec elle. Mais je suis sûre que vous avez une bonne raison pour être là, à ramper sale et saoul comme un porc au lieu de l'attendre sagement dans l'église où tout le monde vous attend, n'est-ce pas ?

Elle releva la tête pour inspecter la ruelle. Bon bon bon... Si elle plantait la dague dans la cuisse du vieux pour le faire se lever, Mary risquait de faire un petit scandale. Elle releva une plume à moitié tombée de sa coiffure et emplit ses poumons.

- HIIIIIIIIII ! Maréchaussééééééée !!! Gaaaaaardes !


Un instant de réflexion.


- Quelqu'un !

Des bruits de pas résonnèrent tandis qu'elle remettait doucement la dague dans les plis de sa robe. Des soldats en patrouille s'approchèrent avec diligence.


- Un souci dame ?
- Monsieur l'officier c'est affreux ! Notre... Notre duc a été sauvagement agressé par...


une truie et un tonneau ?


- Par des voyous ! Il faut absolument nous aider à le transporter à l'église toute proche.
- Il perd beaucoup de sang ?
- Ça ne saurait tarder... Il faut lui apporter les saints sacrements. Et le marier avant qu'il ne nous quitte. Et ça, je vous préviens, vous n'y couperez pas...
glissa-t-elle de façon fort peu charitable à l'épave affalée par terre.

D'un claquement de doigts, les hommes s'emparèrent du duc et l'emmenèrent vers la place, suivis de deux demoiselles d'honneur en plus ou moins bon état, mais déterminées à unir deux destinées.

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Marylune
Les yeux de Marylune s'écarquillèrent en voyant la dague de Mahaut. Comment faisait-elle pour cacher cet objet dans sa robe de demoiselle d'honneur? Oh la la, quelle femme! Mais bon, la véritable question était de se demander ce que la dague foutait si près de son cousin.

Mais qu'est-ce que tu fais???

Ramper jusqu'au carrosse? Le pauvre! Il était dans un sale état! Pas comme si c'était volontaire hein! Non, on l'avait bel et bien agressé!

- HIIIIIIIIII ! Maréchaussééééééée !!! Gaaaaaardes !

Ah! Elle revenait à la raison! Un peu en retard, mais quand même! Même qu'elle avait rangé sa dague. Et Marylune comprit tout, car son amie lui avait murmuré des trucs incompréhensibles à l'oreille. Voilà! Elle avait un plan, lui avait montré sa dague pour le rassurer qu'il ne risquait plus rien, et elle avait appelé la maréchaussée en aide pour le transporter à leur place. Aussi bien entrer dans le jeu de Mahaut là où on en est!

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! HEEEEEEEELP!!! SOMEOOOOONE!!

Des soldats arrivèrent, Mahaut leur expliqua tout pendant que Marylune jouait un drame théâtrale en répétant quelques mots:


Affreux! Agressé! Voyous! Église! Tarder! Sacrements! Quitte...

Et voilà le travail! Même pas besoin de pousser une brouette! Heureusement que Mahaut avait été là hein! Marylune suivit les soldats qui portaient le Duc, toujours nues pieds pour ne pas abimer ses talons comme l'avait fait Mahaut (au cas où vous auriez pas suivi). Enfin, ils arrivèrent à l'Église. MISSION ACCOMPLI!!
Ou peut-être pas... maintenant le but c'était de lui faire dire oui malgré son état de victime. Et d'empêcher son imposteur de fils de l'assassiner. Et peut-être de vérifier les actions du diacre aussi... Disons que Dimaro restait à persuader.

Entre temps, Anette arrivait avec Charlotte dans ses bras dans un autre carrosse aux couleurs de la famille Mirandole. Elle avait de la classe la nounou, hein! (ou la fille, ouais, plutôt la fille.)
Comme Charlotte arrivait bientôt dans l'Église dans les bras de la vieille dame, il y aurait monnaie d'échange pour calmer le diacre. Quel plan machiavélique! Bon, en vérité, elle comptait de toute façon présenter la fillette à son... véritable père qui n'était pas le Vicomte de Gorron assassiné qu'elle aimait tant et conçu avant leur presque union (Digne d'un soap américain, hein!). Pour ceux qui on raté un épisode, Marylune était déjà enceinte du diacre quant elle était tombée amoureuse de Gaelant. Ça vous en bouche un coin hein?

Aussi bien joindre l'utile à... la décision qu'elle avait prise pour le bien de sa fille chérie...

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En deuil
Lysesl


Depuis le temps qu'il devait avoir lieu, ce mariage, elle ne pouvait pas ne pas se présenter.
Avec son mari ils avaient fait le trajet depuis le Maine et s'étaient installés à l'hôtel.
Le matin du mariage, elle s'était habillée en essayant de ne pas trop grimacer. Le rose n'était vraiment pas sa couleur. Mais la mariée y tenait et comme elle était son amie elle avait cédé. Elle avait, par contre, demandé à sa couturière personnelle de lui confectionner la robe.
C'est donc vêtue de rose qu'elle se présenta à l'église au bras de son mari.

Le marié ne semblaient pas encore arrivés. Elle vit Marylune et un attroupement près du carrosse de la mariée. Elle alla rejoindre Mary, notant avec surprise une teinte différente entre ses deux chaussures.


Baronne, vous allez bien ?
Dis moi... tu as eu des soucis ? Où alors ton cordonnier a des problèmes avec ses couleurs...
rajouta-t-elle tout bas.

Marylune
Baronne, vous allez bien ?
Hiiiiiiiiiiiiiiiii! Lys!

Elle s'était retournée rapidement en reconnaissant la voix de sa marraine de baptême, son amie depuis longtemps.

Dis moi... tu as eu des soucis ? Où alors ton cordonnier a des problèmes avec ses couleurs...
Oh! Ça...

Elle regarda ses pieds. Elle avait remis ses chaussures, mais avait oublié de les nettoyer dans une fontaine. Et comme pour expliquer le pourquoi du comment, elle pointa le marié en piteux état qui était recouvert de boue (et peut-être pire que de la boue) de la tête aux pieds et qui tenait debout grâce à deux soldats.

Il a été agressé! N'est-ce pas cruel? Mais Mahaut et moi l'avons rescued... rescou... sauvé.

Aaaah Marylune et son anglais. Ça lui arrivait parfois.

Tu me fais penser, je dois nettoyer ma chaussure... justement il y a une fontaine là-bas.

La Baronne alla donc à la fontaine et y plongea son talon rose. Et là, elle eu une bonne idée afin d'éviter une crise cardiaque de Lynette. Elle continuait de parler à Lys tout en appelant les soldats.

Alors tu vois, on l'a retrouvé par terre, battu! ... Maréchaussée! Approchez le marié! Il a besoin d'un peu d'eau... Heureusement que ces messieurs sont venus nous aider hein! J'ai eu peur pour ma vie! Je t'ai dit qu'il s'était fait enlevé? Je suis sûre que c'est Flex qui a fait le coup. L'imposteur...

Elle continuait de baragouiner leur aventure jusqu'à ce que Vaxilart lui soit apporté. De l'eau à boire, mais surtout pour laver ses vêtements un minimum. Il avait le choix: Être sale et sentir très mauvais ou être trempé et sentir moins mauvais. Marylune avait prit la décision pour lui. Le marié serait trempé.
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En deuil
Angelyque
Petit retour en arrière, avec le GEF, la mariée, le fiancé

La duchesse tentait de comprendre depuis son arrivée pourquoi certains étaient là, et par qui ils avaient été invités. Il était assez aisé de reconnaître la famille Corleone, tous ceux qui n'avaient pas la prestance mirandolienne étaient rangés dans cette catégorie. Concernant le Grand Ecuyer de France, elle savait pas trop. Cet homme avait de la classe, pour sûr, mais une invitée -du côté Corleone- s'adressait à lui comme s'il était à moitié demeuré. Donc c'est qu'il était proche de cette famille-là.

Il lui fallait mener enquête, surtout que le pauvre n'avait pas l'air très vif. L'âge sans doute. En tout cas il leur emboitait le pas , donc physiquement était encore un minimum alerte. Il devait donc être un légèrement plus jeune que Vaxou. Elle se pencha un peu vers lui tout en marchant vers le coche de la mariée et lui sourit avec affectation.


Je n'étais pas venue au Haras Royal acheter un poulain. Ce dernier m'a été offert par les Ecuries Royales. Je n'aurais pas été seule avec Marine sinon ce jour là, mais aussi avec mon adorable frère adoptif afin qu'il sache où partait son argent. J'imagine que vous avez été invité par le marié? Jouez vous aux dés ensemble? aux dominos peut être.

ils arrivèrent enfin devant la future mariée, serrant la machoire, elle en voulait à Aimbaud pour le coup tout de même

Bonjour très chère...elle déglutit...future belle mère...ça faisait mal de dire ça, purée!

Pour reprendre contenance, la duchesse sourit affectueusement à Marine et remarqua l'arrivée de Flex, qu'elle dédaigna dans un premier temps. Finalement, le gredin avait décidé de venir.

Regarde donc qui vient d'arriver Marine.

Posant un regard froid sur le Mirandole, après lui avoir laissé le temps de se mettre sous son meilleur profil, qu'elle ne pût s'empêcher d'admirer, comme à l'accoutumée

Vicomte, mon cher et tendre frère, bonjour! je vois finalement que vous vous êtes décidé à nous rejoindre.

Discretement elle tendit le cou pour voir qui était dans le carrosse avec lui
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Marineblanche
Marine Blanche en avait marre de jouer avec ses osselets donc c'est tout naturellement qu'elle se relève pour aller rejoindre la Mirandole, en silence. Elle lui rend son sourire affectueux car il faut dire que la rouquine aime aussi beaucoup Angelyque malgré tout. Après, la gamine se mit à revasser quand soudain la femme prononce le nom de Flex. Nom qui fait relever le nez de la petite fille et qui regarde dans la direction.

Toujours autant silencieuse, elle suit la Duchesse du Charolais mais le carrosse est beaucoup trop grand et la gamine ne peut pas regarder dedans. Elle bougonne et comme, Marine Blanche est une véritable peste, elle est bien décidée à se faire remarquer.

Là voilà qui tire sur la robe de la Mirandole avant de lui dire :


Mais on s'en fiche ! Il est moche, 'façon !

Un grand sourire se dessine sur ses petites lèvres et elle regarde autour d'elle. Le marié n'est toujours pas arrivé? Est-il à l'intérieur? Si oui, pourquoi rien ne bouge? Bizarre, bizarre.
La pestouille plisse le nez.
Erwelyn
Du coin de l’œil, Lynette vit Ygerne s'approcher d'Attia et Braise, et c'est à cet instant qu'elle aperçut également Melior. Son cœur fit un bon dans sa poitrine, elle était venue ! Voilà bien longtemps qu'elle n'avait eu le plaisir de voir la pair de France. D'aucun pourrait se demander ce que l'ancienne périgourdine pouvait faire ici même, mais pour Lynette, c'était un fort lien qui la relayait encore à Reese. Ouais, ouais, encore lui, on vous l'avait dit que c'était une obsession. La mainoise aurait mille fois préféré que la duchesse soit là pour célébrer son mariage avec un Louvelle plutôt qu'un Mirandole... Son regard parcourut les alentours. Était-il là lui aussi ? Son espoir s'envola rapidement, nulle silhouette de son parrain adoré ne se trouvait sur le parvis, ni sur la place de l'église. Elle avait espéré les voir arriver ensemble. Mais même si les liens du mariage n'avaient pas unis les deux mainois, Lynette gardait un profond respect envers la Duchesse, et elle avait tenu à l'inviter.

Alors la baronne se décida à sortir de son carrosse après que sa future belle-fille se soit dirigée à l'autre bout de la place. Quant à elle, elle se dirigea tout d'abord vers la pair de France, qu'elle salua chaleureusement.


Melior, je suis heureuse et flattée de vous voir ici-même, vous portez-vous bien ?

Alors en pleine discussion, elle avait bien vu Mary et Mahaut revenir, et pas seules. Fronçant les sourcils, la mainoise avait reconnu son peut-être future mari, selon comment Aristote serait clément avec elle. Tendant l'oreille, quelques bribes arrivèrent jusqu'à elle. Agressé, sauvé, battu... humph, ils auraient pas pu l'achever non ? La mine grave, elle se tourna à nouveau vers Melior en s’excusant.

Veuillez me pardonner, il semblerait qu'il y ait eu un incident des plus fâcheux.

Tournant les talons, elle s'approcha de la petit troupe se trouvant près de la fontaine.
Il la verrait en robe de mariée avant l'union, et alors ? C'était censé porter malheur, mais franchement, là où elle en était rendue, c'était le cadet de ses soucis. Et puis ce mariage était un malheur en lui-même...

Ainsi c'était cette chose puante et avinée qu'elle était censée épouser ce jour ? Son bout du nez se retroussa de dégoût. Déjà que naturellement cet homme ne lui inspirait que du mépris, là c'était le bouquet. Toutefois, elle tâcha de faire bonne figure devant sa future cousine par alliance. Déjà parce que c'était une amie très chère, et aussi parce que la pauvre Mary était encore persuadée que Lynette et Vaxichou étaient follement amoureux. La baronne s'approcha donc de sa suzeraine, de Mahaut et de la Mirandole, se composant un visage inquiet. Elle n'était cependant pas dupe, le sagouin avait tout simplement voulu éviter le mariage et la laisser se dépatouiller seule avec tout ces invités.

Oh mon Aristote, est-ce bien vrai ? Ce pauvre Vaxichou a été agressé ? Mahaut tu avais raison, on en veut à sa vie, il va falloir être extrêmement attentif, peut-être que les malotrus voudront attenter à sa vie même dans l'église !

Mais ça lui rendrait bougrement service hein, autant le dire.
Elle aurait bien pris la décision de tout annuler sur le champ, rapport à la sécurité du futur marié tout ça, tout ça, mais savait que jamais Mahaut, Orka et Mary n'auraient laissé faire une chose pareille. Alors elle prit elle-même les devants, se disant qu'elle trouverait bien une solution plus tard pour éviter ce carnage.
Lynette s'approcha donc des nombreux invités, prit une grande respiration et annonça :


Le Duc Vaxilart a été sauvagement agressé dans les rues de Paris. Qu'il soit su que ce crime ne restera pas impuni ! Nous savons que beaucoup souhaitent que ce mariage tombe à l'eau, mais ces mauvais esprits n'arriveront pas à leur fin, foi de Poney rose !
Ce mariage aura lieu, aujourd'hui, et pas plus tard que maintenant !
J'invite donc tout le monde à rentrer enfin dans l'église pour que le diacre puisse officier.
Amen.

Voilà, la messe était dite. Ne restait plus que quelques poignées de minutes pour trouver le moyen d'arrêter tout ça. Autrement dit, d’assommer, empoisonner, tuer, cacher – barrez la mention inutile – Vaxichou. C'est donc une Corleone déterminée qui s'approcha à nouveau du Mirandole.

Tu permets Mary, je dois commencer à jouer mon rôle d'épouse...

Et Lynette de se pencher à l'oreille de Vaxilart.

Vous puez mon amour de moi, laissez-moi arranger ça.

D'un geste sûr, le seau se trouvant sur le rebord de la fontaine fut saisi et envoyé en pleine figure du bourguignon.

Ah c'est déjà mieux.

Un deuxième seau d'eau glacée vint rejoindre le premier, mais sur les vêtements ce coup-ci. Pour sûr, l'effet avait dû le sortir de la léthargie dans laquelle il semblait être tombé.

Bien maintenant, marions-nous ! Ramenez vos miches ducales dans cette foutue église et que ça saute !

Et Lynette de se diriger vers son carrosse dans un demi-tour, claquant la porte derrière elle. Assise, elle poussa un long soupir. La fiole de liqueur fut sortie de sous le siège et elle en but deux longues rasades, histoire de la préparer à ce qui allait arriver maintenant. Soulevant le rideau, elle vit qu'on débarrassait le Mirandole de ses vêtements trempés pour les remplacer par des secs. Ils n'avaient pas la classe de ceux des Doigts d'or, mais au moins il serait présentable.
Enfin, son témoin, Lys, ainsi que celui de Vaxilart, Mary, embarquèrent le futur marié à l'intérieur de l'église. Lorsqu'ils eurent disparus, Lynette songea à faire partir le carrosse et à se sauver loin, très loin, mais c'est alors que Mahaut ouvrit la porte, accompagnée d'Ygerne.

C'était trop tard. Et à cet instant, elle craignait elle aussi, d'avoir perdu la bataille.


[Aller, je me permets de mettre un petit coup d’accélérateur !]

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