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[RP] Église Saint-Germain-l'Auxerrois

.mahaut.
Une chaussure foutue, des plumes qui lui retombaient sur l'oeil au lieu de voler légèrement au vent, une odeur de saleté qui la suivait depuis la réception du Duc dans la ruelle, et une violente mauvaise humeur. Elle était prête pour la cérémonie. Laissant Mary gérer le nettoyage de Vaxilart, Mahaut avait fait une pause sur la place, rejeté une plume en arrière (avant que cette dernière ne lui retombe une fois de plus sur l'oeil) et empoigné sa flasque pour la finir en quelques gorgées à peine.

- Saloperie de Mirandole de cornecul de...

Bon. Autant ne pas s'énerver outre mesure en ressassant ce qu'elle venait d'apprendre. Lynette s'avançait, Lynette avait l'air heureuse et... En fait, non, pas tant que ça. L'inquiétude sans doute ? Forcément. Elle regarda la mariée s'approcher du futur marié, lui chuchoter quelques mots et lui balancer des seaux d'eau à la figure.
Elle en resta bouche bée. Deux seaux D'EAU ? Vache, Lynette devait être super stressée pour lui balancer ça. Encore un peu et elle risquait de le tuer.
Une petite voix lui signala que c'était une mort atroce, absolument indiquée pour un Mirandole, mais elle se força à l'ignorer.
Le mariage allait avoir lieu, Lynette l'avait annoncé. Pis de toute façon, quoiqu'elle ait pu dire, Mahaut était dans un tel état qu'elle aurait forcé n'importe qui à se marier, histoire de justifier le gâchis actuel.

Elle redressa donc la tête, vérifia que la dague était encore à sa place, se mit sur la pointe du pied du côté de la chaussure au talon cassé pour que personne ne s'en rende compte, rejeta la plume récalcitrante en arrière un dernier coup (encore un échec) et elle laissa sa fureur interne la pousser vers les portes de l'église.

En chemin, elle avisa Melior et réussit malgré tout à lui sourire et à la saluer, manquant se péter la cheville.

- Melior, quel plaisir de vous avoir parmi nous ! Je vous en prie, entrez, cette cérémonie promet d'être... d'être... D'être, tout simplement.

Elle serra la dague sous sa robe, serra les mâchoires, arracha à moitié sa plume pour la replanter plus en arrière dans les boucles et avisa Ygerne qui patientait.

- Bien, il est temps d'unir les deux tourteaux, que chacun prenne place.
- Tourtereaux, c'est tourtereaux, les tourteaux c'est moins gracieux, je vous assure.


Arrachant la nouvelle flasque que lui tendait Anatole, elle poussa les portes de l'église et s'avança vers l'avant des rangées.

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Lysesl


Un peu comme dans un rêve, elle vit Lynette approcher de la fontaine, arroser copieusement son Vaxichou puis demander aux gens d'entrer dans l'église.
Elle regarda Mary, regarda leurs tenues, regarda le marié trempé et hésita un moment. Puis elle retira sa cape et la remit sans devant derrière pour protéger sa robe.


On y va ? demanda-t-elle à sa filleule.

Aidées d'un passant hélé au passage, elles soulevèrent l'homme en le prenant sous les bras et le portèrent, ou plutôt tirèrent ou trainèrent dans l'église. Une fois le duc assis à la place du marié, elle remit sa cape normalement puis alla rejoindre son mari qui avait déjà pris place dans l'église. Il serait bien temps, au début de la cérémonie, d'aller rejoindre le cortège de la mariée.
Erwelyn
Lynette était restée quelques minutes tranquille. Le temps de vider encore un peu plus la fiole de liqueur et de verser quelques larmes. Son maquillage avait dû couler mais tant pis, les invités mettraient ça sur le compte de l'émotion ou du choc d'avoir appris que son futur mari s'était fait agresser en pleine rue de Paris.
La baronne commençait à voir double et à sentir les délicieux picotements au bout des doigts provoqués par l'alcool. S'il n'y avait pas eu ce mariage à venir ça aurait été un moment agréable. La tête posée sur le siège, elle sursauta quand la porte s'ouvrit.
Le visage de sa chambrière passa dans l'entrebâillement de la porte.


Erwelyn, il est grand temps, tout le monde vous attend dans l'église.

La rouquine souriait de manière bienveillante, genre "tout va bien se passer, vous inquiétez pas". Elle eut une profonde envie de lui hurler dessus pour lui dire que non, ça allait pas se passer, qu'elle le détestait cet homme affreux, et qu'en plus elle était persuadée qu'il faisait déjà pipi au lit à cause de son vieil âge. Mais bon, elle ne pouvait décemment pas faire subir ça à la jeune Ygerne qui s'occupait d'elle avec toute son attention depuis des mois.
Aussi, la poney rose ne fit que soupirer bruyamment avant d'enfin se lever et sortir du véhicule.

Le parvis était maintenant vide, les cloches avaient fini de sonner. Le silence était presque pesant sur la place de l'église. Ses petons atterrirent sur le sol et elle tangua quelque peu sous l'effet de l'alcool. Son bras rattrapa de justesse celui d'Ygerne et elle se mit à avancer à petits pas, appréciant ces derniers instants de calme. C'était peut-être la dernière fois qu'elle voyait le ciel de Paris en célibataire. Si la malchance s'abattait sur elle, elle sortirait de cette église en portant à côté du sien le nom du Mirandole. Ils partageraient titres et terres, et avec horreur elle songea qu'il l'obligerait peut-être à partager la même couche.
Un frisson de dégout la parcourut alors qu'elle montait les marches menant au parvis.

Alors elle attrapa la main d'Ygerne et se tourna vers elle, regard affolé.


Ygerne, je ne peux pas faire ça !

Elle allait tout lui dire, tout lui déballer. Sa chambrière saurait quoi faire elle, elle la cacherait, inventerait une histoire abracadabrantesque mais que les poneys roses croiraient. Il le fallait. La mainoise ouvrit alors la bouche, s'apprêtant à faire l'effet d'un ouragan à la jeune femme.

Je…

C'est alors qu'une sorte de machin rose arriva vers elles en gesticulant. La bouche de Lynette resta grande ouverte, sans plus qu'aucun mot n'en sorte.
Orka, elles avaient oublié Orka…
Las, il était maintenant impossible pour elle de tout avouer avec une poney rose hystérique dans les pattes, c'était foutu. Elle jeta un dernier regard à Ygerne avant de reprendre contenance et de sourire à son amie qui montait déjà les marches, bonnet D en avant.

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Orkaange
[Les quelques heures qui précèdent le mariage, dans les locaux du célèbre couturier Johannes Paulus Gault Hier]

-Mais enfin Manon faites un effort.. Poussez, tirez, mettez de l'huile pour lubrifier, je ne sais moi, mais j'ai un mariage et je vais être encore à la bourre
- Mademoiselle vous êtes vraiment sûre de vous? Ca me semble pas correct comme robe de mariage
-Forcément Manon, ce n'est pas une robe, c'est une armure hypra légère facheune, avec seins en pointe apparents... Vous n'êtes qu'une béotienne mon petit. POUSSEZ PLUS FORT JE SENS QUE CA RENTRE LA...
-RHAAaaaaaaa... oui ça yest.... Par contre je suis sûre que Madame Elayne n'approuverait pas
-Vous la voyez quelque part vous? Moi non... Elle le saura pas, à moins que quelqu'un lui dise... Mais ni vous ni moi ne voudrions qu'elle en fasse une attaque N'EST CE PAS MANON?
-Euh.. Oui Mademoiselle.. Mais quand même je persiste c'est pas correct comme tenue
-C'est peut être pas correct, mais c'est facheune...Par contre voudriez vous appeller le créateur s'il vous plait? Il doit y avoir un défaut, je ne peux pas plier le bras droit, et il a oublié le heaume à plumes et à paillettes qui donnera la touche finale à mon louque...


Pendant que la soubrette s'esquivait, Ork, car bien sûr c'était elle, se regardait dans le miroir posé en face d'elle, minaudant et s'essayant à la révérence, ce qui vous l'avouerez, en armure, même hypra facheune et légère, n'était pas chose facile. Plusieurs tentatives et vautrages plus tard, elle conclut que la révérence n'était pas de mise ce jour là. Non et puis les gens comprendraient hein? Après tout ça allait être elle la mieux habillée de la réception, alors ce serait plutôt aux autres invités de s'incliner devant elle, donc en fait ça ne poserait pas de soucis, c'est certain. Surtout que si ça se trouve, les invités allaient tous être vieux, vu que c'était un mariage de vieux qui faisaient des bébés bleus, et que les seules jeunes surement présents ne seraient que sa soeur, devant qui pour rien au monde elle ne s'inclinerait, et Marylune qui de toutes façons serait tellement jalouse de son louque qu'elle ne remarquerait pas l'absence de révérence.
Toute à ses réflexions, elle n'entendit pas la porte se rouvrir pour laisser la place au maitre des lieux



-Oh MON DIEU MA CHERRRRIIIEEEUH.... Mais c'est merveilleux. Mon génie associé à votre beauté éclipse même le soleil et la lune. Vous êtes E-BLOU-IIIII-SSANTE

-N'est ce pas? Je me tue à la répéter à Mahaut, mais évidemment elle ricane.. Vous pouvez l'écrire le dater et le signer siouplé? Que je lui montre? Bon sinon il faudrait graisser le coude droit, et il me manque le heaume...Ha oui et j'avais une autre question.. Et si on danse?? Si on pouvait se presser, je vais finir grave à la bourre moi
-Tenez voici le heaume.. J'ai rajouté quelques plumes vertes qui se marient Aaaaaaadmirablement avec le rose pailleté de l'armure. Pour la danse j'ai tout prévu... L'armure se démonte, il ne restera que le bustier, qui je dois dire met gracieusement en valeur vos généreux attributs. J'ai donc prévu une jupe formée d'une multitude de sequins dorés et roses bien entendu, qui en plus a l'avantage de cliqueter en même temps que la musique pour un effet remarqué...OH-MON-DIEEEU... Non vous ne pouvez pas partir comme ça sans un breuchingue et que mon enlumineur vous immortalise... Vous êtes le chef d'oeuvre de mon bouque, je dois le présenter d'ailleurs au Louvre dans les prochaines semaines, et il me faut haaabsolument rajouter cette création. Ca ne prendra que quelques heures....

-si c'est pour le Louvre soit, je me sacrifie... Je suis prête à tous les sacrifices. Mais veillez à ce que le prince voit mon portrait hein? Princesse Orka ça jette...


[Deux heures plus tard, les mêmes....]

-J'ai une crampe
-Ma qué né bouillez pas, yé presque finito Madama...
- Je ne bous pas j'ai une crampe je vous dit.. Vous avez quelle heure à votre sablier?
-Onze heures mademoiselle... L'heure ou doit commencer le mariage. VOus croyez pas qu'il faut y aller?
-Non mais ils m'attendront hein? Forcément ils peuvent pas commencer sans la demoiselle d'honneur la plus importante
-Né bouillez pas yé bous dit, qué yé mé la touche finale... Lé paillettas...
-Ha oui important lé paillétas, mettez en plein.. Montrez? Moui pas mal.... pour le titre, mettez "Orkaange illumine de sa prestance la modeste création de Jipégé, elle a tout pour devenir Princesse". Voilà.. C'est pas le tout hein? mais j'ai un mariage... Johannes chéri je file, pour la note c'est comme d'habitude vous l'adressez à papapair à la Rabatelière... Par contre ne précisez pas exactement la nature de la chose, mettez "robe de soirée" ça suffira.... Il n'ets pas très avant gardiste, et j'ai peur que sinon vous ne soyez pas payé.... Allez Bisous bisous et à plus. MANOOOOON CARROSSE...Et aidez moi un peu j'ai des lourdeurs aux jambes



[Devant l'église, quelques minutes plus tard]


- Mais vous êtes sûre que c'est là Manon? ya personne pour remarquer mon arrivée...
-Oui c'est là regardez Mademoiselle, votre amie est là devant avec la rouquine
-Ha oui LYNETTEEEEUH MA CHEEERIIIIIIIIIIIIIIIEEEEeeeeeeeeh HIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii... Tu vas être Duchesseeeuh.. Le plus beau jour de ta vie... Mais tu m'as l'air un peu verdâtre... Non.... Ne me dis rien.. Vous avez remis ça? Tu vas de nouveau nous faire un duchinou? Un effort, fais le rose cette fois hein? promis? Ha ces vieux quand ils sont amoureux, rien ne les arrête hein? Bon allez, tout le monde est dedans je suppose? allons y alors. Mais qui t'emmène à l'Autel?


Bon vous l'avez deviné, la blonde était profondément excitée. Pensez donc, son amie se mariait avec un DUC (Hiiiiiiiiiiiiii), attendait un nouveau Duchinou (reHiiiiiiiiiiiiiiii), et elle portait une création hyper chère que tout le monde allait lui envier. D'un geste décidé, elle empoigna Lynette par le bras, n'attendant pas sa réponse. Mais les pieds de la future mariée semblaient coulés dans du béton, ce qui n'arréta pas la baleine. D'un geste ample, elle tira littéralement Lynette dans l'église, tout en continuant de soliloquer

-Non mais t'inquiète paaaas, on va trouver quelqu'un pour t'emmener à l'autel. Au pire je le ferais moi même. Mais c'est bien le diable si on trouve pas un vieux dans les invités qu'on pourra faire passer pour ton père
*regard circulaire dans l'église, vision nocturne enclenchée, arrêt sur le premier vieux visible, changement de direction arrêt brusque devant Guillaume De Jeneffe, sourire éclatant et Bonnets G sortis.. FIRE*-BONJOUR MON BRAVE, VOUS M'ENTENDEZ? Oui Lynette je parle fort parcequ'il est vieux, donc sourd. Je connais pas le langage des signes, alors j'espère qu'il va comprendre. VOUS POURRIEZ NOUS RENDRE UN SERVICE? OUI VOUS FARPAITEMENT CE SERAIT CHARMANT DE VOTRE PART... LYNETTE, LA MARIEE QUE VOICI, AURAIT BESOIN D'UN VIEUX POUR LA CONDUIRE A L'AUTEL ET VOUS SERIEZ PARFAIT POUR CE ROLE. TENEZ JE VOUS LA DONNE, NE ME REMERCIEZ PAS, MOI JE VAIS PRENDRE MA PLACE. Allez ma belle, et courage, les nausées il parait que ce n'est que les trois premiers mois. Contient toi, essaye de ne pas vomir sur Vaxichou, au moins pendant la cérémonie hein?

Et Ork, très contente d'elle dans un tourbillon de plumes de paillettes et dans un bruit d'armure assourdissant, se dirigea vers l'avant de la nef, écrasant quelques pieds au passage
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Marylune
Quand Lus voulu faire comprendre à Marylune qu'elle devrait l'aider à traîner son cousin tout trempé dans l'Église, elle joua l'idiote. C'est que, voyez-vous, Lys avait une cape pour protéger sa jolie robe. Pas Marylune...
pas question de se salir!


J'ai oublié mon éventail dans le carrosse! Je vous rejoins!

Au moins, ce n'était pas un mensonge. La Baronne disparut à l'intérieur du carrosse, guettant furtivement les mouvements de la Comtesse et du Duc et une fois qu'ils furent à l'intérieur, elle sortie de sa cachette, sauvée de la tâche dégoûtante qu'on lui avait demandé subtilement de faire. Elle en avait assez fait pour aujourd'hui, non? La visite d'un bordel, les souvenirs inconfortables encrés dans sa mémoire, les rues dangereuses, le propositions douteuses, la boue sur sa chaussure, Vaxilart battu en pleine rue... ASSEZ! Elle avait assez donné la Baronne!

Suivant la foule qui pénétrait dans l'Église, Marylune parvint à retrouver Anette avec sa fille dans les bras. Elle les rejoint et embrassa sa Charlotte sur le front. Elle vouvoya sa fille pour la faire rire, prenant des airs clownesques.


Vous êtes magnifique ma chérie! Mais qui vous a donc acheté cette robe splendide?
Mais vous maman!
répondait-elle, amusée.
Moi? Vous êtes sûre mademoiselle de la Mirandole?

La petite rigolait et Anette, la nounou, déposa l'enfant.

Oui maman! Vous! C'est rose!
Rose? Elle a du goût cette généreuse personne, n'est-ce pas?
Ouiiiiii! Rose!


Admettez que Marylune avait réussit à transmettre à sa fille de bientôt 2 ans quelques notions importantes en terme de mode vestimentaire.

Je vois que vous avez mis votre collier de perles! Sa grâce votre grand cousin sera très heureux de vous voir porter son cadeau! Si il revient à lui... Et ce joli chapeau assorti à votre tenue! Ma foi, vous avez l'air d'une grande dame!
Maman!


Traduction: Arrête et prends-moi dans tes bras! Marylune souleva donc sa rouquine de fille qui devenait un peu grande pour se faire porter et entra dans l'Église. La mariée n'était toujours pas là, du au trac sans doute, mais le marié se tenait debout, presque... Elle soupira tout en s'avançant vers sa place désignée, auprès des demoiselles d'honneur. Il manquait Orka... et Rheanne. Anette s'installa parmi la foule et Charlotte resta près de sa mère, la tenant maintenant par la main pour ne pas lui briser le dos. Enfin prête, le regard de Marylune croisa celui de Dimaro. Elle tenait fermement la main de sa fille. C'était la première fois que le diacre voyait Charlotte Ember de la Mirandole, la mignonne petite rouquine aux airs distingués pour son jeune âge. Elle le fixait, jetant de temps à autres des regards rassurants à sa bestiole. On aurait dit que le temps s'était ralenti, puis... l'événement tant attendue détendit l'atmosphère:

Orka poussait Erwelyn Corléone, la bientôt duchesse de Saint-Fargeau, dans l'Église, suivie d'Ygerne. Enfin, c'était commencé.


Maman! C'est Lynette!
Oui ma chérie, mais maintenant il faut se taire. C'est comme ça dans les mariages. Il faut attendre.
Like in funerals?
Well... yes. Yes, like funerals...

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En deuil
Vaxilart
Oui, comme aux funérailles. Et le Duc n’était pas mieux que mort.

Il avait jusqu’à lors survécu à bien des misères… L’exode de sa famille, la reprise de fief et de titres nobliaux, maintes femmes, maintes guerres… Il n’était pas encore mort de maladies vénériennes malgré ses habitudes déviantes. Il n’avait jamais rencontré la défaite aussi brutalement qu’aujourd’hui. Il était jusqu’alors convaincu être plus habile que l’échec, et prévoyait bien laisser sa vie guerroyant lui évitant ce goût amère du mauvais pari.

S’il avait été plus fort, plus fier, que bien des obstacles, sans doute n’avait-il jamais envisagé confronter la folie.

Il avait basé sa vie sur les faits et sur la foi, son implacable logique et son esprit des affaires avaient su vaincre son âme et ses sentiments. Mais comment réagir face à l’illogisme ?

Et surtout… que deviendrait-il maintenant ? Si le concubinage était un crime léger, il n’en allait pas de même pour l’adultère.

Devant le sombre avenir que dessinait l’autel s’approchant de lui, l’esprit du Duc refusait de lui revenir. Il n’était plus qu’une carotte résolu à se faire trancher et consommer jusqu’à la racine.

Mon Dieu, aidez moi !

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Dimaro
[Dans l'église]

Le temps se faisait long ... très long. Cela faisait bientôt une heure que tout le monde aurait du rentrer et seul quelques curieux avaient franchit le seuil de la porte pour roupiller sur les bancs... ou prier, mais comment voulez vous qu'on distingue ce que fait un vieux les yeux fermés?

Quoi... vous ronflez jamais quand vous faite la prière vous? Menteurs ! C'est chiant et puis personne vous réponds sauf quand vous avez trop bu... A moins que vous buviez de l'eau? Hannn ... Bande de seau d'eau mite !

Mu avait déjà refait trois fois les bouquets pour la touche final et les bougies étaient fondue presque de moitié. C'était étrange tout de même ce silence avec tant de poneys roses dans les parages. Interlouqué par si peu de crie il appela gentiment son valet.


SIIIMOOON ! Bougre de saligaud, maa qué ce passe t-il m'enfin ?!

Rien du tout maistre.

RIEN !! JUSTEMENT ! Il se passe rien, et je m'ennuie ! Fait quelque chose voyons.

Une bouffonnerie sire?

Mais non Tartempion, pas besoin de jouer ton rôle, va voir ce qui se trame dehors !

Oh oui, parfait, très bien monsieur.

Normal c'est mon idée. Alors vite vite, ma curiosité à soif !

Bref, le Campiglio commençait a avoir horriblement soif... Et pas uniquement de curiosité, car son gosier devenait plus sec que ... que .. bah qu'un truc sec quoi, pas trop humide et qui à besoin qu'on lui enfourne une bonne dose de... oué, un gosier d'alcoolique hein rien d'autre... mauvais penseur!

Qu'à cela ne tienne, en attendant il déboucherait une autre bouteille... Oh puis celle-ci à l'air pas mal... et ça jumelle qu'elle est mignonne... Pas de gâchis par contre, qui dit goulot aéré dit bouteille vidée ! C'est la moindre des ivres politesses.


Mu,c'est triste de boire seul, tu m'accompagne?


[Quelque minutes plus tard, ou heures, ou jours... Après quoi]

*hips* Et là elle me dit "Non mais *hips* t'as vu comment t'as mis ton calbute Dim !"

Explosions de rire, faisant échos dans l'arrière du cœur de l'église, essayant de pas tomber de son fauteuil trainé près des tonneaux. Après quelques efforts, il repris son souffle et s'enfila une nouvelle rasade, finissant l'énième bouteille de vin de messe.

Au même moment Simon arriva, l'air légèrement coincé, comme d'habitude mais un peu plus que d'habitude. Pas comme à son habitude en somme.


Maistre!

Ma qué? Bah enfin te voilà toi !

J'ai des nouvelles sire.

Ostia! Heureusement c'est pour ça que je t'ai envoyé dehors hein.

...

Bah parle ! Où Aristote t'as confisqué ta langue? *hips*

Et bien...

Tout va bien, soit alors...

Non c'est que...

Qué quoi?

Alors, un autre valet m'a raconté qu'il y avait une histoire d'agression de grand Duc dans les ruelles de paris, et qu'il avait perdu ses plumes roses, mais que l'accroc sur sa robe avait été corrigé malgré les deux seaux d'eau...

Dimaro resta silencieux deux minutes, essayant de tout saisir avant de tendre une bouteille vide menaçante sous le nez du servant.

C'est quoi c'est bêtises ? Bougres, les brebis *hips* roses sont là ou pas?

Oui monsieur.

Comment ça ! Et tu *hips* ne me le dis pas ! Comment veux tu que je renverse ma bouteille de *hips* piquette sur l'autre pervers si tu ne me dis pas qu'il est là?!

Sire, il est déjà fort mal en point, je ne pense pas qu'une tâche de plus soit...

Qui à osé tâcher cette taches avant moi?

Il est arrivé ainsi maître.

HAaaa, trouve autre chose pour l'humilier ! Je vais être obliger d'officier maintenant.


[Le début de la fin]

Le blondinet tenta de se levé tant bien que mal, et avec l'aide d'une volonté à toute épreuve... et d'un accoudoir accessoirement ... il se dirigea vers l'hôtel ou le monde commençait à s'amasser, et non se masser. Quoi que c'est une idée à développer ...

S'appuyant - heureusement - sur le pupitre il jeta un regard vert à Vaxilart, qui semblait plus ivre que le diacre. Une odeur de cochonnaille se dégageait de lui à forte dose... Et bien, il doit aimer la cochonne pour sentir aussi fort ce bougre !

Zieutant circulairement le monde déjà arrivé, il croisa le regard de Marylune et vit la petite charlotte. C'était la première fois qui l'a voyait, aussi grande, à l'allure d'une enfants sage... Un pincement au cœur nostalgique vint lui titiller l'esprit, avant que l'ivresse ne lui remonte au nez.

Il ne manquait plus que la peut-être-futur-mariée-et-sœur-de-cœur-qui-plus-est-n'enfant-de-Mu arrive.

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Guillaume_de_jeneffe
Ce qu'il y a de bien, dans le suicide, c'est que c'est définitif et que ça met un terme à toute cause de souci. Et dans le genre, il cumulait le Flamand. Confondre une vente de chevaux avec la remise des poulains, fallait le faire, déjà. Ou pas notez bien. Et se retrouver pris à parti comme s'il était le dernier des demeurés, voila qui était encore pire. D'autant qu'il ne savait même plus pourquoi il avait accepté cette invitation. Quoique, en fait, si. Les dates coïncidaient admirââââââblement, comme aurait pu dire un chroniqueur mondain en mal d'hyperemphatismes. Il n'avait donc eu aucune bonne excuse à se présenter pour se convaincre qu'en fait, non, il avait autre chose à faire. C'est à tout cela qu'il pensait pendant qu'il évoluait au milieu de cette faune qui lui était étrangère par bien des aspects.

Et maintenant que l'arrière-plan psychologique est tracé, revenons-en aux événements.

Or donc, tout d'abord, la Mirandole.


- Certes, les dons. Pourquoi ai-je pensé à un achat ? Peut-être l'âge... ou les soucis actuels en ravitaillement et équipement de nos armées occupées à combattre du félon... Bref, quoi qu'il en soit, j'avoue que je ne sais qui du marié ou de l'épouse m'a désiré présent, car la missive que j'ai reçue m'a été remise par un coursier et non par un valet d'une des deux maisons aujourd'hui à l'honneur. Et puisque je connais autant l'un que l'autre – il aurait pu dire aussi mal sans mentir, en fait – , je reste quelque peu dans l'expectative...

Deuxième étape, le Mirandole junior. À l'arrivée de celui avec lequel il avait échangé des lettres qui resteront longtemps, voire à jamais en sa mémoire, le Flamand sentit sa nuque se tendre d'un coup. Car chez lui, la réaction épidermique se localise très souvent à cet endroit peu commun. Un simple signe de tête. Pas question de tenir ses promesses au beau milieu d'une noce. Cela attendrait. Mais plus une éternité... Et fin sourire qui s'épanouit sur ses lèvres à la réplique de la fillette qui accompagnait la Charolaise.

Tout cela pour permettre l'arrivée de l'épisode III. La revanche des Roses. Genre il avait pas pris assez cher avec le truc qui recouvrait la mariée, non. Et en plus elle pensait nécessaire de jouer elle aussi à « Qui c'est qui explosera le plus de tympans ce soir ? » Heureusement qu'elle avait de poumonés avantages qui rendaient l'attente de la fin moins désagréables. Deux-trois coups d'œil, mais discrets hein, il avait pas l'intention de fournir à qui que ce soit le motif d'aborder ce sujet avec lui, et le tour était joué.


« Vous savez, je ne suis pas sourd ». Pas sûr qu'elle accepte la chose, la blonde, mais qui ne tente rien n'a rien, après tout. « Par contre, pour l'âge, je confirme que je dois être le doyen de cet aréopage. Voire même le premier qui devrait se soucier d'assurer le destin de ses fiefs. Soit, si vous considérez que seul un... vieux » et il avait appuyé sur ce mot à dessein, sans mauvais jeu de mots « peut remplir cette mission, ce sera avec plaisir ».

Et le chevalier de présenter son bras pour la mener à l'autel à une éclopée qu'il n'avait rencontré que quelques fois et dont il ignorait à peu près tout. Quand on vous dit que rien de bon ne naît de planning qui s'accordent admirâââââblement...

« Et tant que j'y suis, on dit parfaitement, et non farpaitement... »
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Erwelyn
Ah ah, le plus beau jour de sa vie, elle était drôle celle là, on lui avait jamais faite... Les ponettes étaient bien plus heureuses que Lynette – quoi que pour Mahaut, ça restait à vérifier – de ce foutu mariage. Et en plus la blonde en remettait une couche avec une nouvelle histoire de bébé. Ah non ! Ça n'allait pas recommencer ! Déjà qu'elle avait dû passer des mois à se coller des coussins et des bouts de tissus sous la robe et la poitrine pour faire croire à une grossesse, elle n'allait pas rejouer la même pièce.
La baronne ouvrit la bouche pour râler, mais Orka ne lui en laissa pas le temps. Et pis en plus, de toute manière, elle ne l'aurait pas écoutée. Moue sur le visage, Lynette se dit qu'il faudrait mettre cette histoire au clair sous peine de vivre encore un enfer les neuf prochains mois.


Non mais Orka JE NE SUIS PAS...

Et puis surtout, la poney rose venait de poser une question à laquelle Lynette n'avait pas du tout songé. L'amener à l'autel... Il fut un temps où Mahaut avait écrit à Reese pour que ce fut lui, mais apparemment, le parrain n'avait pas souhaité se pointer pour pour lui offrir son bras. L'espace d'un instant, la mainoise crut voir là sa porte de sortie. Ben oui, pas de bras, pas de chocolat. Ouais bon, elle est facile, c'est sûr...
Sauf que l’œil de lynx de la blonde fut attiré directement par le plus vieil homme de l'assemblée, qui n'était nul autre que ce cheeeer Guillaume de Jeneffe. Décidément, c'était pas de bol. Les cris poussés par Orka eurent pour effet de faire blanchir la pauvre baronne d'Evron. Oh, pas à cause de leur intensité non, Lynette était bien trop habituée à tout ça pour y prêter la moindre attention.
Non, ce qui la chiffonnait c'était ce qu'elle venait de demander au chevalier. Déjà parce que ça mettait son tout nouveau plan à l'eau, et aussi parce qu'elle savait que l'homme ne la portait pas forcément dans son cœur. Pour faire court il la prenait sans doute pour une débile qui ne connaissait rien d'autre que le rose. En même temps, il n'y avait aucune chance pour qu'il accepte, elle pourrait donc peut-être jouer la carte du « je ne peux pas me marier si personne ne m’amène à l'auteeeeel ».

Lorsque Orka s'envola en une pluie de paillettes roses, Lynette murmura une dernière fois :


Mais je ne suis pas enceinte, cornefianchtre !

Avant de se raidir à la vue du bras du chevalier qui s'était avancé devant elle. Quoi, avait-il accepté cette folle demande ? Son regard monta doucement vers son visage. Était-il moqueur ? Allait-il lui rire au nez en l'envoyant balader ? Lynette se sentait complètement liquide, sentant bien également les nombreuses paires d'yeux braquées sur eux. En même temps, comment cela aurait pu être autrement vu les cris qu'Orka avait poussés...
La baronne accrocha le regard du chevalier durant de longues secondes avant de glisser son bras sous le sien. Le contact la fit curieusement frissonner, et le fait de se retrouver avec lui, à devoir remonter la nef en direction de l'autel où se trouvait son futur mari, rendit ses pas incertains et ses jambes tremblantes. Sa voix n'était plus qu'un murmure, et la ponette l'ombre d'elle-même.

Vous êtes bien aimable, chevalier. Ce... c'est un honneur que d'être conduite par vous à l'autel. Mon père étant sans doute mort et enterré, il n'aurait jamais pu en faire autant...

Elle n'arrivait pas à croire que le jour était venu, que Vaxilart se tenait là, devant Dimaro. Que ooooooh ! Sa Mu était là aussi, maille godeuh. Apercevant ses amies au premier rang, des larmes brulantes se mirent à lui couler le long des joues.

Mon Dieu, aidez-moi ! (bis repetita)

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.mahaut.
Assise sur un des bancs, l'air buté, les bras croisés, une plume à moitié défaite méchamment repiquée dans le chignon, Mahaut ronchonnait. De façon à peine cachée. Visiblement, même.
Elle qui avait défendu cette union pendant des mois, allant jusqu'à sauver la vie du marié lors d'une dramatique agression en Maine (mais désormais compréhensible), voilà qu'elle n'avait plus qu'une envie : mettre le duc à terre, la dague sous la gorge, et essayer de lui faire expliquer pourquoi il avait tenu tant que ça à se reproduire durant toutes les années passées. A la limite, elle acceptait qu'il aime Lynette. Ça, c'était normal, les poneys roses étaient hautement aimables, dans leur genre. Surtout Lynette, avec ses 8 doigts.
Mais quand même, épouser un Mirandole.
Elle tourna la tête du côté de la famille du marié. Un soupir sonore (volontairement sonore) sortit de ses lèvres, qu'elle repinça immédiatement.

*Ne regarde pas de ce côté, ne regarde pas de ce côté. Et dire que Lynette devra les fréquenter. Et dire que si elle a des enfants ce seront des Mir... Respire, Mahaut, respire. Ne les regarde pas, n'y pense pas, pense au bonheur de Lynette.*

De fait, Lynette respirait le bonheur. Forcément. Un mariage, quoi de plus heureux ? Elle repensa au sien. Un nouveau soupir retentit sous les voûtes de l'église.
La brune tenta de se calmer en fixant l'autel et le curé. Ah, Dimaro. A vrai dire, il avait l'air... hautement sympathique. Complètement torché, voilà. Un homme qui savait vivre. Un exemple à suivre. Elle claqua des doigts sèchement. Anatole lui tendit une coupe pleine.
Elle la vida rapidement et retendit le bras pour se faire resservir. Oui, elle était au premier rang, clairement en train de boire, boudant, bien décidée à montrer son mécontentement.


- Franchement...

On entendit soudain des cris d'orfraie au fond de l'église. Merveilleux, Orka était là. Sans même se retourner, elle fit signe au curé de ne pas s'en faire. En même temps, le curé ne la voyait peut-être pas, et elle n'avait pas l'intention de se lever et de faire en sorte que les choses se passent au mieux. Non, ça, elle l'avait fait longtemps avant. Avant de savoir. Maintenant elle voulait juste que ça se passe et qu'on en finisse.

- Et dire qu'elle aurait pu épouser... pff, n'importe qui ! N'importe qui j'vous dis !
- Sans doute, oui... Parlez moins fort, ça résonne.
- Mais pas un... Resservez-moi.


Au fond de l'église, Orka prenait les choses en main et collait Lynette au bras du vieux. Vaxilart tenait tant bien que mal sur ses jambes, mais il était là. Les invités aussi, a priori. Enfin, ceux qu'elle acceptait de regarder, pas les borgnes, quoi.


- Nan mais franchement...
- Chuuuut ! ça va commencer.


Elle vida sa coupe, la garda bien serrée dans sa main et se retourna en fronçant les sourcils pour regarder la mariée s'avancer. Submergée par l'émotion, celle-ci pleurait en tenant le bras du vieux-qu'on-ne-savait-pas-qui-c'était-mais-qu'on-avait-hâte-de-le-savoir.

- Nan mais faut pas pleurer...
- Chuuuuuut euh !
- Nan mais c'est vrai quoi. Les maris finissent par mourir.
- Mais chut enfin ! n'allez pas entacher ce mariage en y appelant le mauvais oeil.
- Il est déjà là, j'vous f'rai dire. Pffrrr.


Voilà, elle avait bu, elle riait donc toute seule de ses feintes pourries. Vivement l'échange des voeux, hein.
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Guillaume_de_jeneffe
« Comment ça mon Dieu aidez-moi, gamine ? J'ai d'mandé en premier d'abord, même que ouais!!! » ça, c'est ce qu'aurait pu répondre le Flamand s'il avait entendu la dernière prière de sa cavalière de quelques pas. Il arrive comme invité et hop, d'un coup de fourchette à pot, le v'la bombardé escorteur première classe pour pucelle – moui, plus trop à entendre ce qui se disait – en détresse – ce qui était un point qui lui échappait, son avis étant que s'il y avait quelqu'un en détresse ici c'était bien lui, et plus spécifiquement ses organes auditifs.

Mais il était trop tard pour reculer. Un peu comme plusieurs années auparavant devant Rennes. Quoi qu'ici il espérait bien ne pas se retrouver avec trois armées bretonnes armées jusqu'aux dents face à lui... Bien que, à y réfléchir, il se demandait si ce n'était pas plus rassurant. Car là au moins il savait comment réagir. Tandis qu'ici... C'était tout le contraire. Aucune logique, aucun respect des codes. À croire que dans deux minutes on danserait la gigue avec le cureton...

Et dire qu'il s'était toujours imaginé qu'il ne guiderait jamais que sa fille à l'autel... 'Fin, heureusement, la rosette venait de lui parler, ce qui allait permettre de pas s'ennuyer à remonter la nef en silence. Un tiens c'est toujours ça de pris vaut mieux que deux tu l'auras.


- Ma foi, de la sorte, j'aurais peut-être une chance de vous éviter de tomber dans quelque flaque de boue. Parce que si mes souvenirs sont bons, dans ce genre de circonstance, il n'en faudra pas de beaucoup pour que je me retrouve également maculé.

Ben quoi, qui a dit qu'il fallait toujours être sérieux le jour d'un mariage ?

Et flute, la v'la qui pleure maintenant...

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Erwelyn
A travers les larmes, Lynette sourit tout de même. C'est vrai qu'elle n'y était pas allée avec le dos de la main morte ce jour là à Vincennes. Elle même recouverte de boue des pieds à la tête, elle n'avait pas hésité à barbouiller le chevalier qui lui prêtait main forte.

Vous êtes un vrai chevalier dites-moi !
Je crois que le pire que nous pourrions faire ici, c'est nous vautrer honteusement dans le vin de messe, et croyez bien que ça tâche autrement plus que la boue.


A l'image du chevalier et de la future mariée étalés dans la vinasse, de messe, mais vinasse tout de même, ses pleurs se transformèrent en un léger fou rire. L'angoisse, le stress, ça commençait à la faire craquer comme il faut.

Je suis maladroite, je tiens ça de ma mère, Floraine. Nous rentrions toujours toutes les deux avec des bleus partout, je crois que c'est pour ça qu'elle tenait tant à m'apprendre l'utilisation des simples, pour que je puisse soigner mes blessures quand elle ne serait plus là.

Moment nostalgie épisode deux. Après le Reese, voilà que Lynette songeait à sa mère, allez savoir pourquoi. Oui bon, on commence à se douter pourquoi mais ménageons un peu le suspens tudieu !
Encore une autre personne qui n'aurait pas assisté à son mariage foireux. Elle allait – peut-être – épouser un duc, c'était prestigieux, c'est sûr, mais aucunement son objectif premier dans la vie. Voire même qu'elle pourrait le classer loin derrière réussir à pêcher un poisson dans la Mayenne à l'heure où ils dorment et sans canne à pêche. Si sa mère la voyait de là où elle était, la mainoise n'avait aucune idée de ce qu'elle pourrait penser. Serait-elle fière, honteuse, déçue ? La ponette ne le saurait malheureusement jamais.

Au fur et à mesure de leur avancement, n'ayant tranquillement remonté que la première partie de la nef, Lynette entendait des bribes de voix s'élever du premier rang. Elle fronça les sourcils, étonnée que ce fut Mahaut qui s'énerve comme ça, elle qui avait l'air si heureuse de ce mariage. Aurait-elle appris quelque chose qui pourrait sauver la vie – ouais ouais la vie, carrément – de la mainoise ? Elle essaya de capter son regard pour lui lancer des signaux de détresse du style "mailldé mailldé, poney rose en danger, sortez l'artillerie lourde et jetez de l'eau bénite sur le marié !" mais la brune ronchonnait consciencieusement, une coupe à la main. Bon, elle verrait ça une fois arrivée à sa hauteur, peut-être qu'elle avait encore une porte de sortie. Les chances commençaient à s'amenuiser tout de même…

Mais autant apprécier l'instant présent et là en l'occurrence, la compagnie de ce chevalier qui finalement n'était pas si coincé qu'elle le pensait. Il avait fait un trait d'humour, c'était un bon début.


Êtes-vous marié ?
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Marylune
What happens to the duke?

Marylune regarda un instant son cousin, trempé des pieds à la tête et encore sous l'effet des coups qu'il avait reçu.

Ah ça... je t'expliquerai quand tu seras grande.
Oui, maman. Le monsieur avec Lynette, c'est son papa?
No Sweetheart. It's a friend.
Ce qu'il est vieux!

Charlotte!
Pardon maman.


La petite baissa la tête et regarda ses magnifiques chaussures roses qu'elle faisait dandiner dans le vide. Enfin, son attention se porta sur le talon brisé de Mahaut. Elle poussa ses fesses jusqu'à côté d'elle.

What happens?

Et elle pointait le talon de la Poney Rose avec un air choqué. Marylune se décala également vers son amie qui n'était pas hérétique finalement. Mahaut avait un de ces regards noirs... Si Charlotte pouvait lui changer les idées un peu, tant mieux.
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En deuil
Ygerne
Aller chercher monsieur le Comte machinchosite, puis saluer la baronne de bidule en vrac avant de ramener vers une Lynette en pleure ( !?)à choix : une aiguille, de la liqueur, un mouchoir, de l’eau (cochez l’intrus)… la vie d’une chambrière devenue vassale c’est un peu comme avoir le cul entre deux poneys.

Quand on lui avait présenté la nouvelle : tu seras vassale ma fille… ça sonnait bien, c’était joli… mais elle réalisa un peu vite que le cumul du job de chambrière et de vassale ce n’était pas une partie de plaisir et que les avantages en espèce, elle n’en avait pas encore vu la couleur… rose de préférence !

Un seul point positif dans l’histoire : Anatole.
C’est qu’il était devenu collant depuis « l’accident ». Le malheureux avait chuté sur la pauvre rouquine endormie et leurs lèvres s’étaient frôlées le temps de quelques longues… très longues… secondes. Le secrétaire, tombant éperdument amoureux de la rouquine grâce à son charme inné, s’imagina sûrement pouvoir épousailler la chambrière et tenta de façon maladroite des avances imaginées par la gamine. La nomination d’Ygerne en tant que vassale tomba donc merveilleusement à pic et détruisit les espoirs du pauvre homme. Briseuse de cœur je vous le dis…. Du moins elle aimait le penser.

Bref, rêvassant à ses aventures amoureuses rarement concrétisées et courant de toute part pour aider sa maîtresse, elle finit par bousculer un pauvre malheureux qui trainassait dans le coin.
Un regard inquisiteur sur le pauvre homme et la gamine réalisa bien vite qu’il n’était pas issu du même monde qu’elle. Et oui à peine nobliote et déjà on ne considère plus ses anciens compagnons d’infortunes… Le moustachu un peu coincé devait donc faire partie de ces gens qui passent leur triste vie à servir les autres…

- Hey là ! Bougre d’imbécile aveugle… z’allez abimer ma tenue à m’foncer dedans comme ça.

Finesse, élégance et politesse, entrée en matière parfaite.

- Z’êtes qui d’abord ? Faites gaffes, j’vous ai à l’œil… si jamais, il vous prendrait l’idée de tourner dans nos pattes pour détrousser les nobliettes du coin.

Elle posa son regard bleu sur le pauvre moustachu qui tentait vainement de bégayer une réponse.
Ygerne, quant à elle, n’avait pas reconnu Simon le serviteur de Dimaro. Il faut avouer que la gamine n’ayant dieu que pour le blondinet, avait à peine prêté attention à son personnel de maison !

- Gnagnagna quoi ? Vous dites quoi ? Dimaro ? Ah le mariage ! Mais vous êtes fou de me retenir ! Je vais être en retard !! Vil sacripant

Elle fila… non sans avoir tâté le bras de l’homme… s’installer dans l’église !
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Cmyrille
Pu**** de Charette!
Voilà ce qui résumait à peu près le voyage. Il avait prit clique et claques de Genève pour se rendre à Paris (vous vous rendez compte de ce qu'il faut faire quand même...) pour un mariage. Une cérémonie à la con ou un pauvre bougre allait en prendre vitam aeternam de l'horreur et de la désillusion. Et lui il devait soutenir cette infame machination.
Bon pour le coup, connaissant un minimum le "pauvre bougre" pour avoir servi d'escorte une fois, ça lui faisait bien plaisir. Faut toujours faire souffrir les vieux, de quelque manière que ce soit, on sait jamais ce qu'on peut en recevoir de bon. Qu'est-ce que je disais déjà? Ah oui! Pu**** de Charette!
Déjà la sienne, dont le moyeux pète après 300 mêtres de voyage. Youpi! Même si il n'y avait pas grand chose dedans (3 quignons de pain et un poisson en fait), faut toujours avoir une charette sur soi, au cas où on croise un voyageur généreux. Donc bref, moyeux pété. Il devrait marcher en plus...

Quelques temps plus tard (pas besoin de préciser l'échelle de temps, vous vous doutez que ça se compte en minutes) il errait dans les rues de Paris, à la recherche d'un gîte et d'un couvert ou d'un truc couvert et d'un bout de gîte, c'est au choix. Quand soudain... Paf! Pu**** de Charette!! Il se l'était prise en pleine mouille au coin d'une rue. Le livreur déboulait sans même regarder si un gentilhomme passait dans le coin, résultat il s'était retrouvé encastré dans les rayons de la roue, tournant et gueulant pour que ça s'arrête.
Il s'avéra tout de même que le débile à la charette était livreur et qu'il avait à livrer des denrées pour un mariage. Et en jetant un oeil rapide il remarqua que pratiquement toute la bouffe était rose. Il y avait peu de doutes permis quant à la destination d'un tel chargement. Il sortit donc son dard (oui c'est le nom qu'il a donné à son épée, parce que souvent quand elle pique elle tombe, allez savoir pourquoi...) et menaça avec moultes grandiloquences le livreur pour qu'il vienne le chercher et l'emmène à la cérémonie à la bonne heure en guise de réparation et que s'il faisait ça bien il ne dirait pas à son patron (ou aux ponettes) que non content de renverser les gens, il ne portait pas de braies pour travailler.
C'était toujours ça, il aurait pas besoin d'un abruti de Guide de Paris Soporiphique pour trouver l'église. Maintenant il pouvait aller flaner dans la ville, il n'avait plus qu'à être au carrefour de l'accident à la bonne heure.

En retard! Comment il avait réussi à rater l'heure du rendez-vous en n'étant pas allé plus loin que la taverne à 20 mêtres à gauche du carrefour? Non mais comment? Enfin oui, ça parait assez évident, mais ça va toujours mieux en le disant. Il avait picolé comme un trou, voilà comment. Et l'autre qui ne l'avait pas attendu bien sûr. Il partit donc en courant vers... Aucune idée, mais il y allait en courant. C'est que s'il avait apprit une chose de sa femme c'est que le retard, faut pas en abuser. Toujours arriver 20 à 30 minutes en retard. Avant c'est pas assez et on passe pour un abruti, après c'est trop et on risque qu'il n'y ai déjà plus personne. 20 à 30 minutes, comme ça tout le monde vous remarque et se dit "Ouaaaahhhh... Quelqu'un d'illustre et de très occuppé qui a trouvé un moment pour nous honnorer de sa présence." Du coup il courait comme un dératé, gueulant poliment sur les passants pour savoir où était cette bondieuserie d'église. Evidemment il fit de nombreux détours. Et évidemment il se crouta de nombreuses fois dans la boue ou sur LE pavé de la rue. Mais il fini par y arriver à l'église. Il la reconnue au carosse rose à l'entrée. Comme quoi, les trucs qui piquent les yeux ça aide à se repérer des fois. Il arriva sur le porche exténué et essouflé et poussa les portes bruyemment, puis s'appuya sur ses genoux pour reprendre un peu son souffle. Après quelques instants il releva la tête, vit la mariée dans l'allée au bras d'un... Truc. Et là:[i]

Et merdeeeuuuh...
Encore raté!

J'arriverai jamais à être pas à l'heure correctement!

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