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[RP] Église Saint-Germain-l'Auxerrois

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L'archevêque se leva alors pour aller chaleureusement remercier le diacre de Mende. Il ne le connaissait pas encore très bien, mais cela ne le gêna point lorsque vint le temps de l'étreindre amicalement.

Puis, le vieux clerc porta son regard sur le l'assemblée, remarquant avec amusement la présence de la duchesse d'Anjou, du vicomte Dragonet ainsi que celle de Son Excellence Zoélie. Il enchangea avec eux un regard empreint de respect et de reconaissance.

Mais avant de poursuivre, il fallait rajouter à l'ambiance festive de la messe ainsi que captiver l'attention des fidèles, que les longs discours ne manquaient pas d'ennuyer. D'un signe de la main, Monseigneur de Bouviers demanda au choeur des moines et moniales de Noirlac d'entonner un chant connu de tous.

D'ailleurs, les fidèles ne tardèrent pas à se lever et à reprendre le refrain du fameux air, encouragés dans ce sens par le Maître de la Chapelle Royale.


Citation:
Quand la neige retrouve la verte Finlande
Et que les Rennes traversent la lande
Le vent dans la nuit
Au troupeau parle encore de lui

On l'appelait Nez Rouge
Ah ! Comme il était mignon
Le p'tit Renne au nez rouge
Rouge comme un lumignon

Son p'tit nez faisait rire
Chacun s'en moquait beaucoup
On allait jusqu'à dire
Qu'il aimait boire un petit coup

Une fée qui l'entendit
Pleurer dans le noir
pour le consoler lui dit
"Viens au paradis ce soir"

Comme un ange Nez Rouge
Tu conduiras dans le ciel
Avec ton p'tit nez rouge
Le chariot du Père Noël

Quand ses frères le virent d'allure aussi leste
Suivre très digne les routes célestes
Devant ses ébats
Plus d'un renne resta baba

On l'appelait Nez Rouge
Ah ! Comme il était mignon
Le p'tit Renne au nez rouge
Rouge rouge comme un lumignon

Maintenant qu'il entraîne
Son char à travers les cieux
C'est lui le roi des rennes
Et son nez fait des envieux

Vous fillettes et garçons
Pour la grande nuit
Si vous savez vos leçons
Dès que sonnera minuit

Ce petit point qui bouge
Ainsi qu'une étoile au ciel
C'est le nez de Nez Rouge
Annonçant le Père Noël
Annonçant le Père Noël
Fitzounette
Alors que la très jeune femme balançait ses pieds qui ne touchaient pas terre du haut du banc, elle aperçut le Comte Dragonet. Souvenirs lointains du Limousin et de son passage remarqué. Elle lui adressa un sourire et un léger signe de tête.
Enfin la messe commenca et elle se leva pour admirer la procession. Ce genre d'évènement opérait en elle d'étranges sensations. Issue d'une famille peu versée dans la religion, elle avait pourtant toujours été fascinée, et son coeur battait à tout rompre face à de telles démonstrations.
L'office avançant, la petite Reyne se plongea totalement dans ses prières, et quand le chant résonna, elle fut conquise. Elle adorait chanter.
Et la petite Reyne de l'Anjou se mit à reprendre l'histoire du petit renne mal aimé du fait de sa différence et rejeté par les autres... Elle ne réalisa même pas que l'Anjou aurait pu être ce petit renne qui un jour, devint souverain.

_________________

En mémoire des joueurs de Fablitos et Zoko33.
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L’évêque du Puy avait à peine eu le temps de saluer son diacre Botryche avant de d’éclipser.
Il devait en effet aller se préparer dans la sacristie, car il entrait en scène fort tôt…
Il revêtit ses plus beaux habits de cérémonies à la hâte, et prépara le missel dans lequel était consignée l’hagiographie du Saint.
Comme il s’était fortement pressé, il lui restait un peu de temps avant d’entrer. Il mit ce temps à profit pour adresser une furtive prière au Très-Haut, prière demandant que les évêques de France aient assez de clairvoyance dans un vote très important à venir.

Puis il fut temps d’y aller.
Précédé de quelques enfants de chœur portant des croix processionnelles, il entra dans l’église au son des orgues. Il se signait tout en avançant vers l’autel.
Arrivé à celui-ci, il y déposa son précieux missel richement enluminuré et bénit la foule compacte massée dans l’église d’un ample signe de croix.
Puis il se recueillit quelques secondes, demandant au Tout-Puissant de lui donner la force nécessaire.

Une fois rassuré par cette douce chaleur intérieure qu’il éprouvait de plus en plus souvent avec le temps, il se racla la gorge et entama d’une voix de stentor :

_ Chers fidèles, très estimés frères et sœurs, je vous remercie de votre présence en ce jour béni parmi tous.
Si nous sommes ici présents, c’est pour rendre hommage à un grand saint de notre religion, Saint-Nicolas.
Avant tout, il est important que vous en sachiez un peu plus sur ce grand homme. A cette fin, je vais avoir le privilège de vous lire son hagiographie, c’est-à-dire sa biographie sainte.


Il tourna lentement les pages du missel pour l’ouvrir à la page idoine.
Il prit ensuite un ton bien moins fort, plus doux et plus captivant, comme celui que les jeunes gens prennent parfois pour raconter une passionnante histoire ; et entama la glorieuse hagiographie :


Citation:


L'enfance et l'adolescence

Nicolas Dury-Damour est né en mars de l'année 955 à Achouffe, en Ardenne, diocèse de Liège.

Les Dury-Damour sont de petite noblesse non fieffée. Nicolas est élevé dans un bon milieu. Il apprend à lire et à écrire. Sa constitution fragile ne lui permet pas d'exceller dans les exercices de combat, mais il impressionne par sa maîtrise du grec et du latin. Le curé du village lui fait lire les textes sacrés. Le petit Nicolas est fasciné par Aristote et Christos, et il envisage de suivre la voie de l'Eglise. Il intègre donc le séminaire à Liège.

C'est dans cette ville qu'il fait la connaissance de Geneviève. Il en tombe fou amoureux et se retrouve face à un dilemme : sa foi ou son amour. Si la mystique aristotélicienne le fascine toujours autant, la rigidité de certains professeurs le font douter de la sainteté de ceux qui se disent ses maîtres. L'annonce de la mort de sa mère est pour lui un choc terrible. Aussi Nicolas quitte-t-il le séminaire avant de prononcer ses voeux pour vivre avec Geneviève. Il demeurent tous deux à Liège quelques mois, Nicolas travaille comme écrivain public grâce à l'instruction des moines. Mais il étouffe dans la grande ville, et les collines ardennaises lui manquent. Ils décident de rejoindre le père de Nicolas à Achouffe.

La souffrance

En chemin vers Achouffe avec sa jeune épouse, Nicolas apprend le décès de son père. Ce nouveau coup est rude, mais Nicolas s'en sort grâce à l'amour de Geneviève et surtout grâce à une foi solide. Il reprend les affaires de son père comprenant de nombreuses forêts, des chasses et une mine d'ardoise. La richesse est là, de même que le bonheur quand Geneviève lui donne deux bons enfants.

En septembre 987, Geneviève retourne à Liège pour voir sa famille. Retenu par ses affaires, Nicolas reste à Achouffe. Deux semaines plus tard, il apprend que sa femme et ses deux fils sont morts noyés dans la Meuse quand le bateau qui les faisait traverser a sombré. C'est le coup fatal. Nicolas manque perdre la raison, mais sa foi le sauve ! Il est convaincu que sa femme et ses enfants vont prendre place à la droite d'Aristote. Alors, libéré de toutes contingences terrestres, il laisse là ses affaires, sa richesse et part. A ce moment, on perd sa trace.

L'accident

La Légende de Saint-Nicolas, relatée par François de Villeret, nous apprend qu'au début du XIe, Nicolas vivait comme boulanger à Rochefort. Il n'avait pas de plus grand plaisir que de gâter et protéger les enfants, lui qui n'avait pas eu la chance de voir grandir les siens. Rapidement, Nicolas fait l'unanimité autour de lui pour sa gentillesse, son amabilité mais aussi son érudition, sa foi et sa piété. Il fait montre de générosité en donnant selon ses pauvres moyens. Mais l'aristotélisme n'est pas solidement ancré, à Rochefort, et Nicolas passe pour un illuminé et un naïf. Mais il n'en a cure, pardonne à qui le méprise et continue à déborder de gentillesse et de générosité.

Un jour, voulant protéger un enfant qui avait volé le boucher pour se nourrir, Nicolas reçoit un coup de couteau. Il est transporté dans sa demeure, mais il y reste seul, mourant. Le lendemain matin, un dimanche à l'heure de la messe, il reparait à l'église. Sa blessure est guérie, sans même une cicatrice. Il traverse l'allée, droit vers l'autel. Il s'y agenouille sans prêter la moindre attention au curé et commence à prier. Le silence se fait dans l'église, plus personne n'ose bouger, que ce soit les membres ou les lèvres. Et au bout de quelques minutes, Nicolas se lève et part. Pour la deuxième fois dans son existence, sa Foi lui indique une nouvelle voie à suivre.

L'Apostolat

Pendant plusieurs mois, Nicolas va parcourir la région. De nombreuses légendes font état de guérisons d'enfants malades, mais aussi de dons sans communes mesure avec ses moyens. Il est arrivé un jour à Durbuy, sur les bords de l'Ourthe. Il a rassemblé les enfants sans prononcer une parole. Il a ouvert le petit sac qu'il portait à l'épaule et a commencé à distribuer les biscuits. Le sac semblait bien petit pour nourrir autant d'enfants. Mais à la surprise générale, il eut non seulement assez de biscuits, mais quand il repartit son sac semblait toujours plein.

Son chemin ramène Nicolas à Liège. Pour la première fois, il va sur la tombe de sa femme et de ses enfants. La légende raconte qu'il pleuvait mais que Nicolas était épargné par les gouttes. Il retourne au séminaire et achève sa formation pour devenir curé. Il est ordonné prêtre le 15 avril 1018. Il retourne alors à Rochefort pour devenir le curé de la paroisse.

Pendant trois ans, Nicolas va mener la paroisse avec douceur et fermeté. Avant lui, les paroissiens pratiquaient plus par tradition que par conviction. Mais devant un tel exemple de bonté, de générosité et de ferveur, ils se remirent à avoir la Foi ! Et Nicolas suscita nombre de vocations religieuses dans le village, mais aussi alentours.

La tradition

Nicolas s'éteint le 6 décembre 1021. A Rochefort, l'émoi fut important. Nicolas était aimé et respecté de tous. Les enfants furent si tristes de perdre un tel guide et protecteur que l'apprenti boulanger du village leur offrit des biscuits à la canelle pour tenter d'apaiser leur chagrin.

Depuis ce jour, tous les ans à la même date, les gens de Rochefort offre des gateaux aux enfants. La tradition s'est rapidement étendue aux villages alentours pour à toute la région, des Flandres à l'Alsace. Saint Nicolas est considéré comme le protecteur des enfants.
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L'archevêque jouait avec son anneau épiscopal. C'est avec effroi qu'il se rendit compte que la bague, qui lui avait jusqu'alors semblée serrée, pouvait faire une rotation complète autour de son doigt. Sûrement l'âge, ou l'anxiété des derniers jours, mais ce n'était rien pour rassurer le prélat âgé, qui craignait la mort plus que tout. Il était convaincu que ses forces le quittait, mais qu'il n'avait pas non plus fait tout ce que l'on attendait de lui. Que le jugement du Très-Haut serait sévère...

Monseigneur de Bouviers était un vieil homme angoissé. Depuis quelques temps, il ne parvenait non plus à dormir normalement. Il avait le sommeil troublé ; les cauchemars étaient nombreux. Visions apocalyptique, il lui arrivait de revoir la chute d'Oanylone (Livre 1 : Le mythe - La Pré-Histoire, Chapitre VI) ou la destruction du monde (Livre 1 : Le mythe - La fin des temps) avec une exactitude dans le détail presque chirurgicale. Du feu tout autour, la terre en furie, lui, le pauvre écclésiastique ne sachant que faire, broyé, dévoré, consummé par le feu de la colère divine, comme un vulgaire insecte dans l'immensité de la Création. Et les confessions n'y changaient rien.

Entre-temps, Monseigneur Lapinus lisait, avait lu...

L'archevêque de Bourges était toujours sur sa cathèdre, les pans de son manteau débordant de chaque côté du riche fauteuil, les mains jointes - l'une couvrant l'autre - et méditant silencieusement. Son regard, vide, fixait la dalle de marbre sous ses pieds. Un naïf aurait pu croire qu'il dormait...

Et l'on n'était pas loin de ce comble, car ce n'est que plusieurs minutes plus tard que Monseigneur de Bouvier réalisa que le moment de l'homélie était venu. Il leva alors les yeux, et c'est un regard froid qui se posa sur l'assemblée. Il feignit alors d'avoir prémédité cette pause, et se dirigea lentement vers l'autel.

Discrètement, il demanda à l'évêque du Puy de rester près, puis d'un geste énergique et vif, le prélat berruyer leva les bras en V.


Fidèles!

Virulente apostrophe, un classique.

Priez Saint Nicolas!

L'ordre avait été donné, la lecture de l'homélie, dans toute sa dramatique splendeur, pouvait commencer.

Mes frères et soeurs, Saint Nicolas est grand, car c'est un exemple évocateur de l'humilité et de la charité.

Qui, parmis vous, peut dire devant le Très-Haut qu'il a donné plus que Saint Nicolas? A fait plus que le saint évêque?

En ce temps des fêtes, alors que nous allons tous nous adonner au plaisir et prôner l'intempérence, pouvons-nous nous contenter que de cela? Non, mes frères, n'oublions jamais ces fils et filles du Très-Haut, nos frères, qui n'ont pas de quoi se nourrir. N'ont pas de logis.

Ils sont plus nombreux que nous le pensons, car nous refusons de les voir. Peut-être avez-vous même un parent dans cette situation?

Ne rechignez donc pas à donner, et si l'occasion se présente, participez.


Une petite pause se glissa dans le discours.

Et n'oubliez pas non plus, le soir de la Noël, de donner des sucreries à vos enfants et des cadeaux à vos proches...

Intrusion d'un toussotement léger.

... ainsi qu'à vos écclésiastiques.

Monseigneur de Bouviers se tut pendant quelques instants, avant de prendre une grande inspiration.

Pour ensuite dire d'un ton jovial :


Il est maintenant temps, chers frères et soeurs, de nous mettre en cercle pour danser au nom de l'amitié qui fédère l'aristotélisme, comme nous l'a enseigné Saint Benoît.

Le Maître de la Chapelle Royale descendit alors du choeur et prit par la main deux fidèles, rapidement imité par le reste du clergé et des fidèles...

D'un pas rapide, la bande se mit à tourner autour d'un point... la croisée de la nef et du transept.
Horvy
Horvy écouté l'évêque lapinus, mais son attention se porté sur l'archevêque, le vieil homme semblé manipulé un objet dans sa main et soudain il ne bougea plus,il devint livide et horvy s'attendit au pire.
Brusquement l'homme se mit debout et fit une l'homélie spectaculaire, le diacre était admiratif de ce que disait l'évêque qui termina son discourt et se mit a danser emportant les fidèles avec lui , horvy était étonné et se dit
:

Avant l'homélie on aurais pu le croire mort et voila qu'après l'homélie il se met a dansé comme si il avait vingt ans!!!

Emporté par la danse, le gros horvy rejoignit l'assemblé et se mit a tourné en rond avec eux.
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La ronde s'arrêta net... l'archevêque, profitant du fait que tous les fidèles étaient près de lui, expliqua le sens de cette curieuse distraction.

C'est l'héritage de Saint Benoît, son enseignement. Nous sommes donc tous égaux devant le Très-Haut... or tous les points du cercle sont à égale distance du centre, le Dieu. Le cercle est donc la représentation de notre amitié qui nous unit tous, malgré nos différences, dans l'amour du Très-Haut.

Maintenant, nous allons honorer cette sainte amitié d'une manière plus traditionnelle.


C'était maintenant le temps de la communion...
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C'était donc à présent au père Lyonis d'agir, il devait finir cette cérémonie. Il s'avança puis dit alors.

Merci à vous Monseigneur. Ouid onc mes enfants, comme le disais Mgr Zabou nous allons honorer cette amitié traditionnellement, par la communion. Je vous invite donc tous à communier ensemble.

Navigius


Les dernières lueurs du Soleil se couchaient sur Paris, capitale de France, calmant par le fait même le brouhaha quotidien qui était telle une toile de fond auditive dans les rues de la cité. L’Église Saint-Germain l’Auxerrois était toute illuminée, elle qui avait été nettoyé et dépoussiérée pour l’occasion, un baptême princier de grande importance. La lueur des chandelles et lampions prenait lentement le relais, alors que les derniers rayons d’une clarté vespérales luttaient contre les collines avoisinnantes.

Les larges colonnes de l’endroit étaient décorée de multiples bannières, les armes du prince de Cardapant et de la Comtesse Clémence de Chéroy étant déployée sur les colonnes centrales, alors que celles des invités étaient placées sur les colonnades latérales. De nombreuses personnes étaient invités, malgré l’heure tardive, et déjà une portion de la populace s’engouffrait pour occuper les bancs roturiers.

L’Archevêque Métropolitain d’Auch avait revêtu, à contrecoeur, ses plus beaux habits cérémoniaux, se sentant dépourvu de son identité lorsqu’il revêtait étoles et chasubles brodées d’or et sertis de pierres précieuses. L’apparât décontenançait visiblement l’homme d’église, mais comme lui avait fait comprendre avec éloquence sa jeune sœur, l’on ne baptise pas un prince en vieilles froques. Appuyé sur sa canne, il attendait l’arrivée des parrains, marraines, invités et futurs baptisés, s’infusant de l’ambiance pieuse et religieuse qui emplissait l’endroit.
Caerellyn
Le carrosse aux armoiries de Cazaux-Savés s'arrêta devant le noble édifice.
Un valet empressé vint en baisser le marche-pieds et apparut une fine chaussure de satin de couleur mordoré.

La dame de Cazaux-Savés en descendit, suivi de son époux et de leurs adorables bambins. Ils pénétrèrent dans le saint lieu .

Ils étaient à Paris depuis trois jours, après un voyage épuisant. Mais ce soir, était un grand soir. Au bras de son époux, précédée des enfants, elle avançait fièrement vers le baptistère.

Elle avait l'insigne honneur et surtout la joie d'être présente au baptême de sa très chère amie Clémence de Chéroy et de son futur époux le prince Hugues de Carpadant.

Ils saluèrent d'une inclinaison de tête monseigneur Navigius qui allait officier et s'installèrent sur le premier banc qui leur avait été réservé.

Elle avait revêtue une tenue d'une simplicité monacale, seule le somptueux satin brodé d'émeraudes mettait en valeur sa délicate beauté.

Ses longs cheveux de jais montés en pesant chignon, faisait ressortir l'éclat de ses yeux d'un vert de jade. Elle se pencha vers son époux, lui murmura quelques mots à l'oreille, adressa un sourire aimant aux enfants, leur recommandant en silence de se tenir convenablement.

Elle s'agenouilla sur le prie-dieu devant elle et adressa vers le Très Haut une oraison demandant avec ferveur qu'Il étende sur le jeune couple sa Vigileante Protection.
Clemence.carpadant
Au rayon du soleil ils avaient les terres berrichonnes pour commencer leur périple vers la capitale.
Un grand jour se préparait pour tout les deux, outre leur mariage, ils allaient enfin prononcer les paroles sacrées qui confirmeraient officiellement leur foi envers le Très Haut.
Arrivée au matin dans la capitale, à son hôtel, Clémence en profita pour passer des vêtements simples qu’elle avait fait confectionné récemment pour cette occasion si particulière à ses yeux.
Aucun ornement particulier, les bijoux pouvaient pour une fois rester dans leur coffret. Puis cela signifierait aussi sa totale humilité face à ce rite.
Après s’être assuré que tout convenait pour la cérémonie, elle se fit conduire jusqu’en l’Eglise de Saint Germain l’Auxerrois, ou devait la rejoindre Hugues mais également son futur parrain et amis.
Sur place, elle jeta un œil au décor de ce magnifique lieu de culte.
Puis une fois, le signe de croix effectué, elle avança avec difficulté à travers la nef, avec une canne qui lui servait de béquille.
Cette satanée idée d’aller faire des joutes au festival de la Couronne, ne lui avait pas été très profitable.
Mais Monseigneur Navigus qui se tenait déjà près de l’autel afin de débuter la cérémonie.
Opinant d’un signe de la tête, Clémence le salua :


_ « Bonjour Monseigneur !
Heureuse de vous voir en ces lieux, je vous remercie d’officier si promptement notre baptême. »


Puis voyant l’arrivée de sa chère amie Caerellyn dans l’Eglise, elle lui adressa un sourire, elle irait la saluer un peu plus tard.
Hugues.carpadant
Dernier arrivé, Hugues descendit nonchalamment de son carrosse. Après tant de temps passé le nez dans les bouquins des écrits aristotéliciens et sa pastorale achevée, le trentenaire allait enfin se faire baptiser. Il se dit que son père lui aurait dit que c’était pas trop tôt.

Rejoignant l’église de Saint Germain, puis franchissant le parvit, il rejoint le groupe présent devant l’autel à vive allure.
Une fois à leur hauteur, il les salua discrètement.


Désolé d’arriver en retard. Nous avons du trouver une place pour notre carrosse.
Se parquer à Paris, c’est vraiment la croix et la bannière…
Caerellyn
La lourde porte de chêne magnifiquement sculptée tourna sur ses gonds réveillant le silence de ce lieu de recueillement, agitant les volutes d'encens dont l'odeur se fit plus oppressante.

La jeune femme sursauta puis sourit doucement, elle reconnu le pas pressé du jeune prince. Il avait fière allure.

Elle tourna légèrement la tête, répondit à son salut, sourit à Clémence et se dit qu'enfin la cérémonie allait pouvoir commencer.
Kad
Deux cardinaux discutaient paisiblement dans le carrosse arborant les couleurs cardinalices. Les affaires de la primatie, quelques autres sujets touchant à l'Eglise, et de bonnes vieilles anecdotes familiales pour détendre l'atmosphère et s'éloigner des affaires Romaines, qui occupaient déjà une majeure partie de leur vie. Cyril était passé chercher son cousin Tibère aux abords de la capitale. Les cousins, qui n'avaient eu que peu d'occasion pour se retrouver, mettaient cet instant pour rattraper le retard, partageant leur intimité avec une nuée de coussins.

L'Azayes portait encore le deuil de sa sœur et ne sortait que peu, préparant avec attention les funérailles de sa regrettée jumelle, qu'il pleurait toujours. La douleur était forte. Il ne daignait quitter son manoir qu'en de rares circonstances, préférant demeurer cloitré dans le calme de l'ile de France. Étrange coïncidence que de voir deux princes d'Eglise se retrouver parrains lors des baptêmes du futur couple princier.

Le Comte du Forez connaissait Clemence de Cheroy de part les anciennes relations de son défunt paternel, Dug. Celui ci était proche de Fauville, géniteur de Clémence. Le coche les informa qu'ils arrivaient enfin. Le véhicule s'immobilisa non loin du parvis. Un serviteur s'en vint mettre en place le marche pied. Kad de se tourner alors vers Tibère :


Après vous, cher cousin.

Ils étaient en retard, mais guère plus qu'a l'accoutumée...
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Cyril Kad d'Azayes
- En re-construction -
Rehael
Merci bien cher cousin répondit le Cardinal de Plantagenest alors qu'il mettait bien à terre.

Tibère était heureux que ce jour soit également l'occasion de sortir son cousin Kad d'Azayes de sa morosité consécutive au trépas de sa soeur jumelle, Wiatt d'Azayes. Il lui avait proposé à plusieurs reprises de se changer les idées, par exemple en supervisant la torture de quelques hérétiques dans les sous-sols des locaux de l'Inquisition, mais rien n'y faisait.
Par conséquent, rien de tel qu'un baptême pour lui remonter le moral, se dit il. Il lui avait fait préparer une petite surprise, faisant monter depuis la Provence plusieurs bouteilles de vin de messe de sa cuvée préférée.

Le Primat de France quitta donc le carosse en compagnie de Kad d'Azayes. Les deux prélats, crosses en main, s'avancèrent jusqu'au parvis de l'église, puis pénétrèrent côtes à côtes dans le saint lieu.

Tibère lanca un regard satisfait à l'édifice. Certes bien moins imposant que la cathédrale Nostre-Dame de Paris, l'église Saint Germain l’Auxerrois n'en restait pas un chef d'oeuvre architectural dédié à la gloire du Très-Haut.

Portant son regard sur les deux catéchumènes, vétus de blanc, il s'exclama :


Quel grand jour mes enfants, quel grand jour ! Vous allez enfin intégrer la grande communauté des fidèles aristotéliciens. Profitez pleinement de ce jour, le Très-Haut vous regarde !

Il était toujours particulièrement heureux d'assister à un baptême. Il s'agissait sans nul doute du sacrement le plus important dans la vie d'un fidèle : le lavant de ses péchés, il le faisait entrer de plein pied dans la communauté des fidèles. Il était heureux également de savoir que ce baptême précédait un tout autre heureux événement, avec le mariage prochain des deux tourtereaux.

Il n'oublia pas de saluer Monseigneur Navigius qui allait officier en ce jour les deux baptêmes.

Il se signa, puis, enfin, il prit place aux côtés d'Hugues, fils de feu sa cousine Ann de Plantagenest. Il était heureux qu'Hugues l'ait choisi comme parrain, et ferait son possible pour le guider sur le chemin de la Vertu.
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Kad
Le vieux chevalier avait emboité le pas du Primat de France, l'esprit apaisé, conscient que deux évènements jouissifs se succèderaient sous peu. Le baptême, puis la dégustation de la goulue picole, qu'il savoureraient en levant leur verre à la santé de Sainte Boulasse, sur le chemin du retour. Il n'avait que peu bu ces derniers jours, contrairement aux idées reçues voulant que la perte d'un proche soit noyée dans l'alcool. Non, le prélat souhaitait conserver toutes ses facultés afin de fomenter les plans destinés à lui apporter vengeance. Il avait certes refusé poliment de s'adonner à la torture à Rome, au sein de sa Congrégation, qu'était la Très Sainte Inquisition. Il s'était cependant fait livrer quelques hétérodoxes directement à Margency. Il prenait gout à administrer la question à l'air libre, les cris se mêlant au doux gazouillement des oiseaux. Ah, que le Création était bien faite. Il avait conscience d'être trop bon et terriblement injuste avec les hérétiques. Pourquoi certains se voyaient ils condamnés à prendre racine en les geôles obscures de l'Inquisition, tandis que d'autres voyageaient à ses frais et jouissaient de l'air libre. Un jour, sa bonté le perdrait. Mais c'était plus fort que lui...

Il s'était signé à l'unisson avec son cousin. L'édifice était somptueux, richement décoré, et bercé par les flammes d'innombrables cierges allumés pour l'occasion.

Le cardinal d'Azayes rejoignit l'autel, et déclara, à la suite de Tibère :


Clémence, Votre Grandeur, Hugues, Votre Altesse, posant son regard sur une jeune dame qu'il ne connaissait point... Madame, paix sur vos couches.

S'adressant ensuite au métropolite d'Auch :

Monseigneur, bien le bonjour. Il y a bien longtemps que nous n'avons eu la chance de nous rencontrer.

L'Azayes avait effectivement déserté l'assemblée épiscopale de France, fort pris par moult occupations.
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Cyril Kad d'Azayes
- En re-construction -
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