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[RP] : Loup y es-tu ?

--Laika
La vieille finit par rentrer et ressortir de sa maison, un écureuil dans la main.
J'aime pas ces bêtes-là, il y a trop de poils. Mais bon, ça reste de la nourriture.
Sans plus regarder l'autre, je me jette sur la viande.
Je la mange sans plus de façons, elle est filandreuse.
Hors de question qu'il me la prenne, fut-il un mâle. Et puis, il n'a plus bougé depuis tantôt.
Très vite, la carcasse de lapin vient rejoindre celle d'écureuil. Je mords dedans... Mais je n'ai plus faim.
Aussi, je lance la viande vers l'autre loup.
--Lukwos
J´ai vu la vieille entrer dans sa cabane et ressortir avec un écureuil qu´elle lança à la femelle. La femelle avait faim. Elle me l´avait fait comprendre. Mais je la trouvais suffisament grande pour aller se servir seule.

L´humaine couleur de blés lança les rest à la llouve. Une fois de plus je la dévisageait avec curiosité. Elle mangea l´écureuil mais laissa la carcasse qu´elle envoya vers moi. Je la regardait, stupéfait. Comment pouvait-elle refuser de la nourriture ainsi offerte ? Ne faisait-elle pas de réserves ?

Las de toutes ces interrogations, j´ai attrapé la carcasse entre les dents et me suis éloigné du groupe faisant bien sentir que je dédisrais rester seul à celle de mon espèce. Il était temps pour moi de regagner ma tannière. Je reviendrais voir la Vieille pomme ridée plus tard. Alors que je me blotissais sous les fourrés qui abritaient mon trou pour déguster mon repas, quelque chose me dit que je reverrais lhumaine couleur des blés sous peu et un sourire étira mes babines.
La_vieille
Les loups nourrits, l´homme de loi soigné, Aglaé sait que dans quelques instants elle sera à nouveau seule dans sa clairière. Lukwos part en premier et les deux promeneurs ne vont pas tarder.

La Bretonne lui a demandé de rester, de l´attendre. La Vieille hoche la tete. Bien sur qu´elle va l´attendre son élève, ça fait un petit temps qu´elle cherche comment la joindre et voilà qu´elle arrive à elle. Pourquoi donc partirait-elle du coup?

La Vieille obserbe la scene, le juge, la blonde, tous deux forment un joli couuple. Cette pensée fait doucement sourire la Vieille. En quelques semaines son élève a fait du chemin. Et d´un coup elle se demande comment cette fameuse journée s´est passée. Peut etre lui posera-t-elle la question un jour peut etre pas. Et la Vieille de lancer un "A bientot" à ses visiteurs.

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Caline
Une semaine plus tard, même forêt, même blonde

La bretonne a raccompagné le juge et passé la nuit dans une chambre d'auberge avant de regagner au petit matin, muret, et entre ce moment, et l'instant présent, moment ou elle pose à nouveau les pieds dans la forêt, une semaine, s'est passée. Une semaine a réfléchir, penser, retourner les mots de la vieille, ses propres envies, désirs...à se sentir presque perdue avec elle même. Envie de voir à nouveau sa Bretagne, de retourner en Flandres, revoir les premiers lieux ou elle a véritablement été heureuse, envie de rester, de continuer sa vie ici en Armagnac, ne seraisse que pour connaître un peu plus ce juge si "amoureux" du sol terrestre, envie de suivre la vieille et de parfaire son apprentissage auprès d'elle.

Une semaine a repasser tout cela dans sa tête, pour trouver sa solution. Et voilà notre blonde a nouveau au bois, marchant vers la clairière d'Aglae, du pas léger de ceux qui ont pris enfin une décision, du pas léger de ceux qui ne se posent plus de question, qui savent ou ils vont et comment ils y vont.

Elle avance dans la clairière, qu'elle a retrouver sans problème, quand l'on est pas perturbé par un homme et par un loup, l'ont fait nettement plus attention ou l'on se trouve et ou on va. Aglae ne semble pas là, mais la blonde sait qu'elle n'est pas loin, surement dans sa cabane, enfin ce qui lui sert d'abris, elle ne serait jamais partis en laissant un feu sans surveillance. Alors notre blonde s'approche du feu prête à donner sa réponse à la Vieille.

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La_vieille
Une semaine à récolter, netoyer, faire tremper. Une semaine passée à touiller, remuer, surveiller. Une semaine à broyer, faire secher ... Il faut se dépecher. L´automne est avancé, les premiers froids ne vont pas tarder. Déjà les morts ont regangé leur dernière demeure. Il est temps, grand temps, pour la Vieille de fraire ses perovisions pour l´hivers et le printemps.

Ce jour là, elle avait mis son eau àbchauffer avant de retourner dans son antre afin de mettre en pot les plantes sechées. La veille, elle était allée chercher sa commande chez un potier. Des douzaines de pots de terre cuite pour conserver ses plantes s´alignaient sur ce que l(on pouvait nommer une étagère. Pas facile de transporter tout ça dns une charette à bras à son age. D´autant omins facile qu´elle avait du ramener ladite charette au potier... En quittant ce brave homme, elle était passée chez un charpentier commander une roulotte pour son futur voyage. Le prix lui semblait un peu exorbitant, mais cela en vaudrait surement le coup.

Aglaé rangeait tranquillement ses feuilles de menthe poivrée sèches dans un de ses petits pots lorsqu´elle entendit des pas. Ces pas là ne se voulaient pas discrets. Ils annonçaient une venue attendue depuis une bonne semaine. Aussi, la Vieille, feignant de ne pas attendre son élève impatiemment sorti de sa cabane avec plusieurs pots dans les mains. A l´intérieur des pots, les herbes et racines qui lui serviraient à sa décoction. Cette fois pas de prépartion en avance, mais de quoi soigner ses vieux os douloureux.

- Bienvenue dans mon humble demeure, mon élève préférée ! Tu as donc pris ta décision ! Lança la Vieille tout en jetant dans l´eau de quoi la soulager.

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Caline
"La voila" première pensée de la bretonne en apercevant la Vieille aux bras chargés. Les quelques pas qui les séparent encore sont vite franchis, sourire, accueil aimable, elle semble contente de la revoir. Juste un "enfin ! " non dit, qu'elle sent presque là sur le bout de la langue de la Vieille, il faut dire qu'elle l'a fait patienter. Une semaine entière, temps qu'il a fallu à la blonde pour prendre en compte la situation dans son ensemble, évacuer toute la colère qu'il restait en elle. Une semaine c'est long et court à la fois, tout étant relatif selon le point de vue.

Oui me voilà, ma décision est prise.


Elle se penche sur la marmite, un regard vers le contenu, elle hume le fumet qui s'en dégage, essaye de reconnaître les diverses plantes qui compose la préparation du jour. L'ancienne infirmière, l'apprentie en action, la soif de savoir qui revient. Un sourire, une pensée pour ces potions destinées à lui ôter la vie, et qui ne la quittent plus, symbole de sa rencontre avec Aglae, de ce fil si fragile qu'est la vie, qu'est sa vie.

Que prépares-tu ?

Aglae attend une réponse et elle se retrouve avec une question, la bretonne se doute bien que ce n'est pas cela qu'elle attend, est ce une envie volontaire ou non de la faire patienter plus longtemps ? Elle ne sait pas, la réponse viendra en son temps et leurs destins seront scellés pour un temps ou non...

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La_vieille

Aglaé tourne et touille dans sa marmite un court instant, puis sort sa cuiller en bois. Elle observe son élève humer et tenter de deviner.

- La curiosité est un vilain défaut le sais tu ?

La Vieille sourit. La blonde a prit sa décisionmais n´est pas prete à lui donner toute sa dimension en l´énonçant à haute voix.

- Je vais laisser mijoter tout ce qu´il y a là dedans dans le but de détendre mes pauvres articulations qui ont bien souffert hier quand j´ai renouvelé mon stock de poteries. Maintenant que tu sais cela on va voir si tu as bien retenu tes leçons, est tu capable de me dire ce qu´il y a dedans.

La Vieille se tut un instant avant de rajouter

- Un indice : cela doit détendre mes muscles endoloris pour soulager mes articulations. Veux tu une prune ?

Question rituelle posée, la vieille parti récupérer une bouteille d´eau de vie qu´elle distillait elle meme ainsi que deux verres. C´était la boisson des grands moments et la vieille Aglaé savait qu´une décision venait d´etre prise et que donc il y aurait un grand moment à feter.

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Caline
La curiosité n'est qu'un vilain défaut, si elle est employée à tort...

Et la blonde de sourire à la vieille et de humer à nouveau la potion afin, aider par l'indice qu'elle vient de lui donner, trouver ce que contient cette potion destiné à soulager les articulations.

...la mienne n'est toujours employée qu’à bon escient Les azurs pétillent de malice lorsqu’elle continue Je suis capable de répondre...de trouver tous les ingrédients, c'est autre chose. [/b][/color]

Et la blonde de réfléchir à toute allure aux leçons déjà prodiguées par Aglaé, à ce qu'elle en a retenu, éliminant certains ingrédients, certaines huiles...et le mot prune d'arrêter la réflexion de la bretonne. Que voulez vous, on ne saurait refuser les bonnes choses.

Oui merci Aglae.......reine des près - a coup sur la blonde ne doit pas se tromper, connu pour ses propriétés anti-inflammatoire, la vieille en a surement mis, réfléchissant encore la bretonne continua d'énumérer ce qui lui semblait infusé devant son nez - ... lavande....et peut être bien des feuilles de cassis *...et si j’étais toi, j’associerai la tisane à un baume à appliquer régulièrement...

Elle voit bien un baume a base de romarin, laurier, muscade et .....et....mince elle est sure qu’il y a un autre ingrédient....camomille ou menthe ? Bah, elle a répondu a la question, elle se garde bien d’aller plus loin, elle est encore loin d'être experte, et la blonde de fixer la Vieille attendant de voir si elle a oublier quelque chose.


*http://www.sos-detresse.org/dossiers/arthrite/soins-naturels.htm

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La_vieille
La Vieille écouta attentivement son élève et lui sourit en servant les verres. Elle en tendit un à la Bretonne et leva l'autre à ses lèvres.

- Tu as raisons pour les plantes de base, à cela j'ai ajouté de la menthe pour le goût ... sans cela ce serait imbuvable ou presque. Pour le baume j'y songerais si les douleurs persistent.

La Vieille indiqua une souche à la blonde.

- Assieds toi donc ici et raconte moi tout. Que s'est-il passé ce fameux jour ? Celui où j'ai fuit ta colère que j'imaginais aussi immense que la mer de la région qui t'a vue naitre.

La Vieille s'installa sur un tronc et but une autre gorgée.

- Raconte moi si tu veux ... je ne veux pas te forcer mais parfois mettre les mots autour d'une bonne prune ça aide mon enfant.

Et la vieille se tut. Que rajouter de plus ? rien vraiment ...

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Caline
La bretonne prend le verre de prune et s’assoit sur la souche, ses azurs perdus au loin dans le flot des souvenirs récents et plus lointains…

Ce fameux jour…

Rien que d’y penser, elle sent la colère revenir, la tristesse bien plus importante aussi, il lui semble passer sa vie à perdre ceux qu’elle aime – soupire, et larmes qu’elle sent perler au coin des yeux, paupières qui se ferment pour les dissimuler les faire disparaître.

Ce jour là…je suis partie de chez toi en craignant pour la vie de celle que je considère comme ma sœur et de son fils…

La blonde but une autre gorgée de prune et lui raconta tout, sa rencontre avec Pipo, la taverne, les pirates, la décision de sa sœur prise en irlandais pour ne pas qu’elle comprenne, cette décision qu’elle a vécue comme une trahison, la tristesse d'être laissé là puis la colère, la rage s'emparant d’elle , rage contre le pirate qui lui enlevait sa sœur, le combat avec celui ci et la fuite de ce dernier, son errance dans la ville avant de reprendre le contrôle d’elle même, les adieux avec Enored, sa rage revenue lorsqu’elle s’est rendue compte qu’Aglae avait fuit, son infinie tristesse et l’envie monstre d’avaler pour de bon ces fichus potion destinées à lui faire rejoindre l’au-dela…et puis ce rappel, cette promesse faite un jour de vivre qui l’a empêchée moult fois de faire l’inacceptable...promesse qui l'a maintien en vie, contre elle même parfois.

Les larmes, la blonde n’en verse pas si souvent que cela, mais il lui semblait qu’à mesure qu’elle parlait, celles-ci se tariraient jamais, mais finalement tout à une fin


J’ai perdu une sœur, un neveu…j’ai perdu ceux qui pour moi étaient …sont encore…comme ma vrai famille, bien meilleur que la vrai…- la blonde se lève, bois le reste de son verre de prune, quelques pas vers l’arbre le plus proche avant de se retourner vers Aglae- j’ai voulu croire, Aglae, a cette vie qui au final n’était ni pour elle ni pour moi…elle est pirate et je suis….je suis…- rire nerveuxje ne sais même pas ce que je suis…il me semble avoir ma place partout et nul part…pourtant auprès d’eux j’avais ma place….nous avons du nous dire au revoir, adieu, car je n’aurais jamais pu les suivre, je sais que je n’aurais jamais pu l’être....pirate... je m'en suis rendu compte, mais sur le coup ça m'a fait mal, qu'elle ne me demande pas de venir.

La blonde se laisse tomber sur la souche, dure la souche, pas terrible pour les fesses de la bretonne, mais la douleur physique, elle n’en a cure sur le moment. Soupire.


Je vais retourner en Bretagne, retourner sur la tombe de ma mère, retourner en Flandres…si tu veux venir avec moi…

La bretonne se tait, laisse la phrase en suspend, azurs dans les onyx d’Aglae, elle se sent un peu vide, mais un mieux, effet de la prune...

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La_vieille
En silence, elle écoute son élève, buvant doucement sa prune, une gorgée après l'autre. Bien sûr elle aurait pu demander ce qui s'était passer, regarder dans les runes ou les os. Mais cette rencontre elle l'avait voulu depuis longtemps. Rien ne vaut les mots prononcés, mis sur la douleur.

Alors elle écoute Annwenn qui laisse enfin paraître toute sa tristesse, toute sa douleur. C'était donc cela ... l'Irlandaise était une pirate. Comment avait-elle fait pour rester aussi longtemps sur terre ? Cela la vieille ne le comprenait pas. Le danger pressenti ce jour là a été bouleversé par une décision. Et la Vieille de se rappeler ce qu'on lui avait enseigné "même si l'on a le don de voir les choses qui peuvent arriver, jamais rien n'est écris, chaque être humain est libre de prendre sa décision une fois le moment venu".

- Mon enfant, et la Vieille d'insister sur ces deux mots, car après tout la demoiselle poufait être sa fille, mon enfant, tu as ta place à mes côtés. Je peux, je veux continuer de t'enseigner. Je l'ai compris une fois que j'étais partie.

La Vielle laisse un silence se creuser entre elle et son élève.

- Oui, si tu le souhaite une place, tu en as une avec moi, quand à t'accompagner ... je pense que je viens de répondre, et comme je te l'ais déjà dis, je suis restée trop longtemps sur place. D'ici quelques jours je devrais avoir la roulotte que j'ai commandé afin de pouvoir tout emporter. Dit-elle en montrant sa cabane de la main _ pas la cabane, quoiqu'elle soit belle pour un abri fait par une vieille comme moi, non je parle du contenu de la cabane.

Aglaé verse à nouveau une rasade pour elle et son élève avant de rajouter une dernière phrase

- J'espère ma chère disciple que cela t'a fait du bien de parler.

Elle lui sourit avant de vider son verre cul-sec. Revenant à une plus simple intendance la Vieille plante son regard dans celui de sa blondinette.

- J'ai posé dans les fourrés alentours quelques collets, si ça te dit j'ai deux beaux lièvres à faire griller pour ce soir, quelques racines et plantes pour aller avec ... et de la prune bien sur.

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Caline
Un silence entre elles, pas vraiment un entier et plein, mais silence empli de bruits, celui de leur pensées, celui du vent dans les arbres, celui que font les petites bêtes de la nature, la forêt jamais n’est silencieuse à moins de l’approche imminente d’un danger.

Mais pour l’heure aucun danger, juste deux femmes, deux âmes en discussion autour d’un verre de prune. La prune, alcool miraculeux, qui vous réchauffe provisoirement de l’intérieur, bien maigre consolation au fait de n’avoir personne pour réchauffer le corps et le cœur, de façon dirons nous plus intense, mais appréciable au gout, tout comme le fait de sentir, de s’entendre dire qu’elle a une place auprès d’Aglae. Si l’alcool de prune s’occupe du corps, les paroles d’Aglae s’occupent du cœur, qui ces temps ci a une température aussi basse qu’un mois d’hiver enneigé, pas encore suffisant pour qu’il s’embrasse, le feu de joie, un autre jour, peut être. Le souvenir de sa première rencontre avec la vieille lui revient à la mémoire, rencontre peu conventionnelle, les suivantes ne le furent pas non plus…sourire…la blonde semble avoir un don pour s’attacher à des personnes toutes sauf conventionnelles….surement reflet de sa propre personne, qui quoi elle essaye ou en pense, n’a rien de conventionnelle, elle a été, est encore, moultes choses la blonde : ancienne infirmière, tavernière, capitaine d’une armée, boulangère et cultivatrice de maïs à ses heures, amie et sœur d’une pirate, élève d’une empoisonneuse, faiseuse d’anges, et autres potions en tout genre….ha oui, elle oubliait qu’elle avait été l’amante d’un forgeron briseur de cœurs, et avait détourné un diacre du droit chemin…et pour les deux derniers elle gardait un souvenirs tendre et amer à la fois.


J'espère ma chère disciple que cela t'a fait du bien de parler.

La bretonne dans un léger sourire mi figue mi raisin, bois un peu du doux liquide de prune avant de répondre


Oui effectivement...ce n'est pourtant pas dans mes habitudes


puis revenant à un sujet plus prosaïque, accompagné d'un véritable sourire de gourmandise


Des lapins grillés, je ne vais pas refuser….

La blonde se lève en se frottant les fesses, c’est que la souche n’est pas très confortable, soit elle se fait vieille, soit elle a été bien trop habitué au confort…surement un peu des deux.

Que veux tu que je fasses ?

Question rituelle de l’apprentie à son maître, presque d’une fille à sa mère. Les contingences, le trajet du voyage, elles le verraient plus tard autour d’un, de plusieurs verres.

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La_vieille
Aglaé observe un instant son élève. Elle a réussit à la faire parler, à lui faire dire ce qui n'allait pas. Peut-être qu'avec le temps la Bretonne guérirait ... peut-être pas il y a des choses qui jamais ne s'effacent.

A mesure de leurs rencontres, la blonde s'était confiée, dévoilée, à demi-mots ... mais elle avait parlé. Parlé, écouté, appris... ces moments, pour Aglaé, étaient des moments précieux et la vieille femme solitaire avait hate de les retrouver.

Elle observa la femme se lever et se frotter. Elle sourit. Elle voyait encore en elle une demoiselle et pourtant, les années l'avaient déjà marquée.

- Pour commencer, il faudrait dépecer les deux beaux lièvres pendus à l'intérieur de ma masure, les mettre à la broche et les faire griller. Pour le feu, on a pas à s'en soucier, j'ai suffisamment de bois et petit bois ici.

La vieille regarda Caline avec tendresse. Si elle avait eu une fille un jour, elle aurait aimé que ce soit elle. Peut-être auraient elles partagés de tels moments.

Aglaé se leva pour touiller dans sa décoction.

- Si tu vas chercher les lapins, ramènes moi donc une louche et une tasse, il va falloir que j'avale ça. On mettra le reste de coté le temps de cuire notre succulent dîner.

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Caline
La blonde acquiesce légèrement, dépecer et embrocher les lapins c’est dans ses cordes culinaires, guère difficile, encore que pour certaines …elle esquisse un sourire, elle connaît une irlandaise qui réussirait à les faire cramer si elle était là…

Je m’occupe des lapins et je te rapporte ta louche

La blonde se dirige d’un pas plus léger vers la masure, sa confession du moment est déjà derrière elle, le tumulte des émotions, tristesse, colère, désespoir, tout cela révélé avec plus ou moins de justesse, tout cela ne paraît plus sur son visage.
Maîtresse à nouveau ses émotions, dévoiler la profondeur des sentiments qui l’agitent...une faiblesse…amère et dure leçon donnée par un père un peu trop "aimant" à sa fille. Alors, Annwenn ne le fait qu’exceptionnellement lorsque le flots est bien trop dur à garder, lorsqu’elle n’en peu plus, que tout lui semble trop dur à porter ou qu’on la provoque assez pour qu’elle explose et laisse tout emporter…

Regard rapide autour d’elle, alors qu’elle rentre dans la masure, elle repère les lapins puis la louche, mais aussi les trous dans le toit, enfin ce qu’on peut appeler un toit et la finesse de la construction. Un coup de vent un peu trop violent et pioufff plus de cabane, plus rien, sinon une Aglae sous ses planches. Va falloir qu’elle fasse quelque chose pour cela, elle ne la laissera pas ici à attendre sa roulotte, à attendre de se faire aplatir !

La blonde ressort avec les deux lièvres la louche, tend la dernière à Aglae, puis sort son couteau de sa ceinture. Un coup de lame bien placé, puis un coup de main certain, et quelques minutes plus tard, le première lièvre n’a plus de peau.


Tu veux garder la peau ? Une petite patte pour porter bonheur ?

La blonde taquine, elle s’est toujours demandé comment on pouvait croire qu’une patte de lapin, lièvre pouvait porter bonheur, ce serait le cas, que le pauvre malheureux serait toujours en vie. -

Ils sont assez dodus, nous allons nous régaler…
Deuxième lièvre , même technique.. Aglae, j’ai de la place chez moi… tu y serait mieux qu’ici en attendant ta roulotte….… et quelques minutes plus tard, même résultat. …il va me falloir vendre mon champ ou le laisser à l’abandon si je ne trouve pas d’acquéreur avant que l’on parte…ha et puis je vais faire quelques fournées de pain avant de partir…

Et hop un lièvre sur la broche et hop le second, la bretonne cause tout en s’activant, la proposition est placée dans la conversation, l’air de rien, mais la blonde ne l’aurait pas faite si elle ne tenait un peu beaucoup à la Vieille. Annwenn compte sur les doigts d’une main, les personnes qui lui sont chères et la vieille à un doigt de sa main, d'ou sa propostion.
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La_vieille
La vielle observe la Bretonne entrer dans ce qui lui sert d'abri. C'est pas bien grand, pas bien fameux mais il était hors de question de retourner dans sa maison des bas quartiers.

D'abord par orgueil, après tout elle en était partie. Ensuite parce que, l'idée même de remettre les pieds dans cet endroit de la ville lui était insupportable. Là où chaque coin de rue recèle un danger n'est pas un endroit pour une veille femme.

La vieille sourit au coup de la patte de lapin et répond avec une pointe d'ironie

- Et si c'était toi mon porte bonheur ?

Elle observe la blonde s'occuper des lapins et écoute attentivement ses paroles. Elle laisse un temps de silence avant de choisir chacun de ses mots pour répondre.

- Mon enfant _ elle insiste sur les deux mots _ tu as égayé mes vieux jours au moment même où tu as passé ma porte pour la première fois. Il y avait quelque chose de si spécial dans ton regard que je me suis dit que tu serais peut être celle qui me succéderait. J'ai dès cet instant cru en toi. Tu as été vraiment mon rayon de bonheur de fin de vie. Il faut bien le dire, il ne me reste que quelques années, mois, semaines ? seul Aristote le sait. _ elle se tait à nouveau le temps de réaliser l'importance de l'aveu qu'elle vient de faire _ Je te remercie de ta proposition. Mais il va falloir transporter mes pots, je n'aimerais pas qu'ils tombent entre de mauvaises mains. Si tu es d'accord bien sur.

La vieille observe Anwenn mettre les lapins sur le feu et de fil en aiguille ses pensées vont vers son ami loup.

- Anwenn, mon enfant, ma fille, j'ai ici un compagnon poilu qui est venu me trouver à mon arrivée. Il a éloigné les intrus quand ils s'approchaient, d'ailleurs tu as pu le voir à l'oeuvre il y a quelques jours. Je l'ai nomme Lukwos. J'aime bien donner des noms aux animaux. Bref, il serait sans doute malheureux en ville _ et la vieille de réaliser qu'elle ne sait même pas dans quel coin d'Auch la blondinette a installé sa boulangerie _ si tu l'acceptes peut être qu'il nous suivra dans notre périple plus tard.

Et le coeur de la vieille de se serrer à l'idée de laisser 'son' loup ici. Elle s'était habituée à sa présence.


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