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[RP ouvert] Où se perdent les hommes, où se vendent les âmes - bourgogne

Judas.
Concept simple, un passage dans un duché: Ouverture d'un rp de vente d'esclave publique. L'entrée en la matière reste assez semblable aux autres, pourtant il ne tient qu'à vous de faire mieux que le voisin , que vive le RP et votre imaginaire.



Les cales exhalaient leur fétides relents sur le quai de Nevers, la puanteur de moults jours de corps en sueur, de peaux usées les unes contre les autres s'évanouissait avec grande difficulté vers l'air pur. Ils étaient trente, en rang par deux , qui foulaient de leur pieds sombres le pavé du port. Ces chevilles enflées d'être captives de lourds bracelets, se trainaient, s'entrechoquant parfois de fatigue. Il y a peu encore, les femmes se voyaient ceintes d'or et de perles, là où désormais c'était le fer d'opprobre. Quinze femmes, quinze hommes, tous maures, tous esclaves. Des sarrasins en majorité, ramenés par delà les eaux du sud pour grossir le cheptel humain de leur propriétaire . A leur tête, badine en main se tenait Judas. Un crieur fermait le cortège pour ameuter les clients du soir, juste avant que le jour décline. Sur son sourire édenté, les mots jaillissaient en flot continu, à la place de l'éclaireur silencieux.


APPROCHEZ APPROCHEZ! ARRIVAGE MAURE DE PREMIER CHOIX! POUR VOUS MES DAMES, POUR VOUS MES SIEURS, VENTE AUX ESCLAVES, APPROCHEZ APPROCHEZ!

Discipliné, le troupeau humain stoppa sa progression sur la grand place, avant que le marchand se retourne sur eux. Le visage fermé de Judas inspecta sa marchandise, l'oeil professionnel. Le crieur plaça les vingt erres en rang d'oignon, face au petit attroupement de curieux qui se formait, sans douceur, machinalement. Le brun aux cheveux en catogan tria mentalement les silhouettes, les teints, les sexes et les atouts de ses captifs, rigide. La badine pointa vers un jeune homme au teint mat, tout près d'un imposant noir. Il avait une promesse à honorer, c'est donc avec conviction et une certaine satisfaction qu'il ordonna:

Lui, met lui le collier blanc... Il est pour la Duchesse Angélyque.

Ainsi donc le crieur poussa d'un pas le désigné afin de le sortir du lot, et lui passa autour du cou une ficelle épaisse et drue, signe qu'il était réservé. Riccardo n'avait qu'à obéir, sûr que l'homme de Judas ferait son petit effet. Il serait livré à la fin de la vente.

le manège tonitruant repris, le marchand plissa les yeux sur une femme qui ne tiendrait pas bien longtemps. En appui discrètement sur sa jambe gauche, elle révélait malgré elle une faiblesse à la jambe opposée. Il tiqua. Une légère mise au point s'imposerait avec son fournisseur à la fin de la vente.

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Nasuada
Errance d'un jour comme un autre sur la place publique, curiosité d'un jour particulière habituel vers un attroupement hors du commun. « Approchez » que ça disait. Enfin, que ça criait pour être précise. Alpaguer les gens en pleine rue alors que le jour tire à sa fin n'est jamais chose aisée. Il faut avoir du coffre et une distraction plus attrayante qu'une bonne soirée en taverne pour que l'oeil et l'oreille soient attirés.

En cette soirée sans attrait, la blonde se laissa néanmoins prendre au piège de la voix puissante et se fraya un chemin parmi les badauds qui cachaient déjà le spectacle. Alors qu'elle jouait des coudes et se rapprochait vaillamment une voix se fit entendre entre les discussions divers de la foule.


Jerem51 a écrit:

Quel est donc ce scandale inouï qui est une insulte au Très-haut et à son message ?


Et puis le rire gras d'un homme à côté d'elle masqua la suite. Enfin, elle émergea et pu observer, ébahie, le spectacle qui s'offrait alors à elle, ainsi que la fin des menaces de l'homme. Homme d'Eglise d'ailleurs aux vues de son accoutrement et de son air affreusement indigné. Dans une moindre mesure, Nasuada était indignée aussi bien sur, mais sans doute pas autant.


Jerem51 a écrit:
Par la toute puissance divine, arrêtez cet homme et libérez ces pauvres bougres !


Hommes et femmes en piteux état s'alignaient là, arborant une mine sombre, tant de crasse que de tristesse. A vous en donner mal au coeur. Et pourtant, c'était si incongru de trouver ici un marché d'esclaves qu'on en oublierait presque l'horreur de la situation pour se prêter au jeu. Rire au détriment de ces gens... serait ce bien convenable... ? Non bien sur. Nasuada se mordillait la lèvre alors que son regard parcourait ces « presque-animaux ». Elle fut alors happée par le regard noir intense d'une femme qui ne baissait pas les yeux. La seule peut être à garder la tête haute malgré ses chaines qui l'entravaient et lui lacéraient la peau. Les traits de la maure semblaient clairement exprimer le mépris qu'elle ressentait pour les gens qui les observaient, elle et ses compatriotes. Plissant les yeux, la Sémuroise garda son regard rivé à celui de l'étrangère un instant. Bien qu'elle fusse réduite à l'état de bête, il semblait impossible de faire ployer la détermination et la dignité de cette maure. Un léger frisson parcouru l'échine de la blonde alors qu'elle sentit comme un défi dans le regard de l'inconnue au port de reine.

Détournant les yeux, la blonde braqua son regard d'ambre sur le vendeur.


Ils n'ont pas l'air frais vos esclaves dites moi. En plus de ça, tous n'ont pas l'air docile.

Elle jeta un coup d'oeil significatif sur la femme, remarquant alors une longue balafre claire contrastant avec la peau ambrée de sa gorge. S'y arrêtant un instant, Nasuada fronça les sourcils et revient à l'homme.

D'où viennent ils tous... et elle surtout ? Elle a plus de hargne dans le regard que tous les autres réunis. Vous n'avez pas l'air de les avoir ménagé pourtant...
Heribert
Il arrive au milieu d'un tohu bohu et vu. Oui il vu l'incongru, un père sévère, un marchand poil au dent. Tient une dent vous manque et tout est édenté. Il respira les effluves et les divers parfums et vu et qui a vu verra.

Il tourne par la gauche, là en rang d'oignon, fait le tour à l'opposé, les vl'a à la queue leu leu, ah c'est pas la même chose. Bon c'est tout de même de la camelote, ça doit être dans mes cordes, à part peut être ce beau mâle, hum ça laisse rêveur. Et tout cela est si exotiques, des histoires de contrées lointaine, des cuisines d'ailleurs, il rêve, il voyage.

Une femme du moins ce qu'il en restait. Pas de première fraîcheur tout cela, une mèche vous manque et tout est éméché. Il observe la marchandise. Lui il est vilain, c'est comme esclave, il y a que le nom qui change. Enfin si c'est pire, l'esclave au moins, il sait qu'il est esclave, il est toujours moins bête qu'un vilain. Le vilain lui est consentant et il croit qu'il est libre, boudejou, boudejou, y 'en a qui doute de rien. Et c'est vrai qu'Héri aimait bien ça vie d'esclave vilain, un vrai loup vrillé, un professionnel de la mine, pas de responsabilité, fallait pas réfléchir beaucoup, et cela lui permettait ainsi de mener une vie des plus reposante, et avait tout le loisir pour vaquer à moult occupations toutes très divertissantes et surtout un corps d'athlète, avec la pioche on passe de mioche à roi de la coche en une case. Et surtout un champion pour tromper ses maîtres et il lui rendait bien. On le payait à l'heure, alors croyait le bien, moins il en faisait, plus ça durait, alors plus il gagnait. Y'en a y comprenait jamais, fallait qui s'esquinte, tsss.

Détendez vous padré, Christos a pas dis que des trucs censés savait. Les nommes naissent pas tous égaux, pi y a les femmes, je suis pas pour l'égalité, z'imaginé vous une femme barbu avec du poil sur le torse, brrrrrr, c'est du flutio ça, je marche pas dedans. La différence y a que ça de vrai, l'égalité, c'est la porte ouverte à l'indifférence. Et pi je veux pas être son égal, vu comment il a finit, que dalle. Héribert est unique et c'est une marque comme on en fait plus.

Regardez, je suis beau, je suis fort, intelligent et en plus je commande aux dieux, Zeus la foudre y fait comme ze veux, La lumière, je prends mon briquet une lampée à flambée d'un pinaise d'alambic et hop, fiat lux*. Pareil pour la raison aux yeux de chouette. Et pi tous les autres, même les Titans je leurs mets la misère, sauf chronos, lui est vraiment con, c'est pas facile de lui mettre profond. Peut être l'ultra déousse ouep, lui il est balaise, et je veux bien être son égal, ça doit être sympa. Mais être l'égal d'un homme, z'êtes pas sérieux là. D'un dieu passe encore, mais un z'homme, vu tout les trucs bizarre qui font, nan, nan, vous m'aurez pas sur ce coup là. Tous égaux tssss, tous ego, je dis pas non, mais égaux nan nan, bonjour l'angoisse, ce serait la poisse.

Pi laisser la maréchaussée où elle est, c'est l'automne vont pas se mouiller pour si peu. Pi vous savez si il est là, c'est qu'il a eu les autorisions en tout ça d'exemplaire au moins. Ah la la je sais pas dans quel monde vous vivez, mais je voudrais pas y être. C'est la guerre mon père, faut bien du monde pour s'occuper de ses pov femmes esseulées et des champs, ct'un saint homme, se marchand. Un saint je vous dis! C'est le messie de la Bourgogne

Oh qu'elle est belle celle là! Il lui reste pas longtemps, sur qu'Urgande serait contente. Elle a de beaux yeux, pour les corbeaux ça peut le faire, y'a de l'affaire dans l'air. Pi aux pires je la vends à l'armée, il lui mettrons quelques choses dans le ventre. Et puis en projectile dans un trébuchet ça donne toujours son petit effet. Si elle trébuche pas avant.

C'est combien la la, celle qui tient pas debout, j'en veux un bon prix!

* Fiat lux. Et la lumière fut.
Judas.
Le pamphlet du crieur rameute, il brasse et intrigue une foule qui s'écrase, se masse près de ses esclaves. Car oui, tous ceux-ci avec leur chaines et leur peau sombre, toutes ces âmes sont siennes. Du moins, c'est la configuration que Judas se fait des affaires.

Et ses affaires vont bon train, depuis longtemps. Ses esclaves sont beaux, dans le sens pratique que l'on peut s'en faire... ämes-objets, femmes-marchandises, le marchand les vendait sans état d'âme, bien loin des considérations morales.

C'est la guerre! On vous dit. Soit... Chez lui, guerre de sang ou pas point de prétexte futile pour la négoce humaine... La traite rapporte, et c'est tout ce qui importe. Il défrisait toujours une partie des passants , avec ses hommes chiens, enchainés à leur triste sort. Le manège restait assez banal.

D'un oeil averti il jauge un offusqué en soutane, qu'il ne manque pas de saluer presque innocemment d'une petite révérence. Un bref et chafouin éclat de rire -jaune- vite dissimulé par des traits plus durs que sa badine. Sais-tu mon père, mon frère, que ceux-là même qui offrent à ton église de quoi te remplir le gosier de gouleyant s'arrachent cette chair pour grossir leurs rangs face à l'ennemi, comme tu grossis ta panse avec ton pain béni et tes litanies...? Les yeux de Judas restent coi d'habitude, les sermons des uns sont aussi prévisibles que la faim malsaine des autres.

La maraichaussée pour un Von Frayner... Mieux valait être sourd à certaines heures de prêches.

Les bottes continuent leur marche bruyante, pas celle des braves soldats que deviendront peut être officieusement ces esclaves, celle des hommes arrogants et intouchables. Une femme hèle, le regard la rejoint , les oreilles l'écoutent. Parmi les chuchotis et les exclamations de la foule confondus l'homme aux cheveux longs assimile. Se rapprochant d'elle, il se tend sur ses jambes pour mieux l'apprécier de sa hauteur masculine.


Ils n'en ont pas l'air... Mais ils en ont la chanson.


Continuant leur course attentives les prunelles grises dévisagent la captive désignée qui trouve soudainement le spectacle de ses pieds fascinant... Si ce n'est pas là de la docilité. Judas en sourit presque. Retournant à la femme il manda d'un ton joueur:


Quel regard?


Et celui du marchand de murmurer à sa cliente potentielle que les apparences sont trompeuses et les idées reçues toutes relatives. Si cette esclave la jauge, elle baise les pieds de son Maître des lors qu'elle devient sa propriété... Non elle n'a pas été ménagée, mais on ne dresse pas une bête sauvage avec des caresses.

Esclave... Et pas par hasard ou jeu du sort. On devenait esclave pour dette, par déchéance civique, par traitrise et mauvaise conduite... Et tellement plus encore.


Contrées maures par delà les mers du sud. Ne les prenez pas en pitié... Ce sont des femmes adultères, des prisonniers ou des âmes impies... Leur sort chez les grands de notre pays est encore trop clément.


Sur quoi il répond à l'offre, le client étant roi, le roi étant son client... Pointant le cuir de sa badine en direction de la désignée.


50 écus .


Le crieur répéta en automate les mains en porte-voix, s'agitant comme un macaque apprivoisé.


50 ECUS! 50 ECUS POUR CELLE CI!

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Heribert
50 écus, 50 écus. Bon prix que cela, il la regarde avec plus de détail, bon elle n'est pas au mieux de sa forme, le voyage n'a pas du être des plus ludique, au bas mots, une quarantaine de kilos, oui donc ça fait... 20 kilos, oui c'est ça 20 kilos vidée, désossée. Tout cela nous fait un total de 2 écus et cinquante deniers le kilo de viande. Intéressant, intéressant, on va le négocier à 2 écu du kilo, oui 2 écus du kilo c'est un bon prix.

Il s'approche de la femme et la regarde en détail, surtout les tempes, le nez et les mains, cela ne trompe sur l'âge. Puis il s'approche glisse sa main sur son cou la saisie, par les cheveux et lui intime par le regard de ne pas lâcher le sien, sa force et suffisante pour cela, et la sienne n'est pas au mieux pour avoir une quelconque résistance, et si elle a survécu au voyage, elle veut vivre et sait bien quoi faire.

Il la regarde avide, avide de plonger son regard dans le sien, mais elle n'y verra qu'un immense gouffre, rien n'est à voir dans son regard à vide. Mais lui, il boira son monde, y verra chaque recoins de sa pensées, fouillant dans les arcanes les plus obscures dont il se délecte. Dans ses yeux, sur le noir de l'iris, un immense lac d'indifférence, la glace de la raison pure, le tranchant de la ligne droite, l'arrête aigu d'un silex, l'absence totale de tout sentiments. Aspirant ses peurs, les éveillant dans toutes leurs forces à la surface, attendant le moment ou elle n'en supportera plus l'angoisse, l'effroi Néant. Dans une prise sec et ferme, il immisce une douleur, une douleur vive, mais non marquante, cinquante écu est une somme, on ne badine pas avec se qu'on achète, il faut prendre soin de sa marchandise.

Juste ce qu'il faut pour qu'elle lâche un gémissement.Bien elle n'est pas muette. Durant se court laps de temps, il observe chaque recoins de ses iris, la douleur engendre toujours en premier lieu, un accès de fureur qui se marque, personne ne peut dompter Léviathan, enfin bien peu en on le pouvoir. Puis là important, va t'elle l'endormir par les larmes, l'indifférence, ou mieux encore le garder et s'en nourrir. Mais cela il le garde pour lui. Puis il la relâche la laissant sombrer et retourner dans l'hébétude de la fatigue.

Il continue, fait claquer ses doigts, une fois à droite, une fois à gauche tout en examinant la réaction de la pupille. Ni sourde. Et il continue, son inspection, n'oubliant aucun détail, puis finis par les dents, d'autre font par là en premier, les dents en disent beaucoup, parfait elle a du mordant.

L'air déçu, peu satisfait.

-Elle sent, de plus elle est bien frêle, pas sur qu'elle survive et cinquante écu, c'est une somme. Mais oui, je me doute que le voyage n'a pas du être des plus reposant.

Trente écus! Pas un de plus.
Lana_
La lumière tel un éclair. Un flash! Qui l'oblige à fermer les yeux quand la porte de la cale leur indique qu'ils viennent d’accoster.
Des semaines ? Des mois ? Elle ne le savait même pas, même plus. Le temps ne devenait que secondaire depuis cette journée où elle fut arrachée à ses enfants par ces bêtes sauvages.

Elle ne comprenait pas un traitre mot à leur langage mais elle lisait mépris dans leur yeux, la considérant surement comme une sous Homme, enfin une sous femme.
Et ils pourraient lire la même chose dans le sien.
Ils l'avaient arrachée sans le moindre regret à sa vie, à son pays, à sa contrée. Elle laissait là bas au pays une famille, des amis.
Mais s'ils avaient décidé de prendre son corps, ils n'auraient jamais son âmes, ses souvenirs.
Les journées qu'elle passait au bord des oasis allant se baigner dans une eau presque fraiche à l'ombre des palmiers alors que le soleil brulait son corps sombre. Ils n'auraient pas non plus les souvenirs qu'elle a eu auprès de ses enfants les regardant courir sur le sable de son village entendant leurs rires qui étaient désormais imprégnés dans sa mémoire.
Certes son corps était dans ce nouveau pays mais son âme était là bas à jamais.

Elle monta les escaliers de bois avec ses pieds nus recevant quelques éclis s'enfonçant dans la plante de ses pieds au passage. Le poids des chaînes à ses pieds et à ses mains l'affaiblissaient plus encore. Elle devait presque tirer dessus pour avancer tirant celle enchaînée avec elle par la même occasion.
Combien étaient ils...? elle n'en avait pas la moindre idée. Mais tous ne venaient pas de son village.

Le corps presque nu avec juste un vague haillon ne couvrant que le bas de son ventre et laissant sa poitrine découverte, elle respira enfin l'air iodé laissant les effluvent nauséabondes de la câle derrière elle.


Ils les font s'aligner les uns à côtés des autres se touchant. La peau desséchée par le manque d'eau. La bouche asséchée comme un morceau de viande laissait au soleil.
Elle regardait la foule qui s'était amassée par curiosité plus que par envie de prendre un esclave à son service.

Elle écoutait l'homme qui s'adressait à la foule sans comprendre quoi que ce soit à ses paroles mais comprenait malgré tout son sort.
Face à elle, une femme lui répondait, une autre la défiait du regard, un autre là ou encore ici. Mais elle ne les regardait pas. Son regard se perdait au loin fixant un point qu'elle ne regardait pas plus mais pas question de croiser leur regard. Pas question non plus qu'ils ne lisent quoique ce soit d'autre que tu mépris.
Elle murmurait dans un souffle à peine perceptible et quoiqu'il en soit incompréhensible pour eux :

أنا أكره لكم جميعا...

Un homme s'approche. Un curieux ? Visiblement non. Il la dévisage. Leur regard tout aussi méprisant l'un que l'autre. Elle fixe son point, il la fixe. Elle se retient. Il la dévisage encore. Son regard se détourne et elle plonge son regard dans celui ce cet homme dont elle ne savait pas plus qu'il n'en savait sur ce qui était sa vie. Elle ne laisserai rien paraitre de sa douleur, de ses douleurs.
Elle lâche un râle malgré tout lorsque sa main se crispe sur ses cheveux. Ses yeux s'humidifient. Elle tente de rester de marbre mais la peur l'envahie malgré tout. Mais il ne faut rien laisser paraître de ce qu'elle ressent. Ne garder que le méprit...que c'est dur, difficile...impossible même.
Elle laisse transparaitre la peur ne sachant ce qu'il adviendrait d'elle. Ce qu'il ferai d'elle. Mais rien de bon elle en était certaine.

Elle tentait donc de rester impassible devant lui. Ne pouvant plus lâcher son regard du sien, un peu comme une défiance des regards. Une larme perle sur sa joue...une seule, rien qu'une seule.
Elle se laisse faire s'abandonnant à son triste sort. Elle ne pouvait rien faire de toute façon, rien, mis à part tous les mépriser.

Elle tenait à peine débout, elle avait faim, elle avait soif, elle voulait retourner chez elle, là bas, dans son pays. Mais elle se savait à leur merci. Elle ne rêvait que de fuite. Elle le regardait encore le défiant presque du regard. Que lui voulait il ? Que lui ferait il ?
Elle attendit sentant son corps frêle trembler. Par peur ? Par froid ? Elle ne le savait pas elle même.
Elle les laissa débattre de son sort. Elle sorti son regard du sien puis reprit son point au loin le fixant sans le regarder.
Judas.
L'intéressé inspecte son potentiel achat, et avec méthode. Il a bien vu la singularité de l'esclave, ça ne fait aucun doute, pourtant il la désire quand même. L'idée qu'elle finisse au bordel traverse l'esprit de Judas. Pas besoin de pieds pour travailler sur le dos... Le prix donné est ferme, soit. Pour celle-ci il ne fera pas grimper les enchères. Juste du raisonnable.

35. C'est un bon prix pour ce qu'elle peut donner.

Il lui suffirait de la retaper un peu... 35 écus, moins qu'une bonne vache. Elle était mal assurée sur ses pieds martyrisés, et les pieds portent l'homme, lui donnent le pas sûr tout au long de son existence. Pièce primordiale de la machine... Il pouvait bien la brader, pas sûr qu'elle ait la volonté de se laisser panser. Sa bouche fine se tord quelque peu, avant que de ne lâcher un détail décisif quant à l'achat de la maure.

Mais elle est pleine.


Bien moins sûr qu'elle mène l'enfantement à terme. Pleine oui, comme une jument laissée à la pâture à la bonne saison. Pourtant l'herbe qui à vu la captive recevoir un soupçon de vie n'a pas la couleur que l'on imagine... Le marchand soupire. De ce que son Galérien lui a rapporté, deux des femelles n'ont pas saignées depuis qu'elles sont arrivées. Celle-ci en était, ses seins lourds, chauds et durs étaient criants.

Laissez, laissez acheter au rabais. L'entretient de celle-ci lui coutera bien l'argent qu'il a rechigné à l'affaire...

* Shlack! *

La badine claque sur le ventre de l'imprudente qui en murmure les déshonore d'ouvrir sa bouche. Parler ne fait pas parti des droits de ses têtes, et parler comme un étranger est une insulte qui mérite bien un rappel cinglant.

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