Elizabelle
[Au domaine des Castelnau de Montmiral]
De grands yeu d'un gris clairs, de lourdes boucles d'un brun profond, un visage d'ange au traits délicats et au teint si pâle par manque de soleil, Elizabelle ressemblait à un ange dans sa robe d'intérieur bleu pâle si ample. La jeune fille de presque 15 ans était réfugiée comme à son habitude dans sa chambre, son sanctuaire depuis ce jour maudit où un homme ivre lui avait volé sa virginité et son innocence alors qu'il aurait du la protéger. Lui laissant un souvenir de son passage, qu'il était difficile pour l'adolescente d'accepter.
Se levant de son fauteuil, elle étira son jeune corps si mince car elle mangeait si peu, juste le necessaire. Si bien que le ventre proéminant de sa grossesse avancée faisait comme une grosseur indésirable qui n'aurait pas sa place en cet endroit. L'enfant allait bientôt arrivé, Elizabelle le savait. Mais bien qu'elle sâche qu'il ne fallait rien reprocher à cet être en devenir pour les méfaits du père, elle craignait de ne pas être capable de s'en occuper.
Se déplaçant lentement, une main soutenant ce ventre qui la laissait tant perplexe par son contenu, elle ouvrit la porte de sa chambre, hésitante. Les moments où elle était seule se faisaient de plus en plus rare au fur et à mesure que ce ventre s'alourdissait, il y avait toujours une servante, une nourrice ou sa camériste à ses côtés. Mais elle les avait tous chassé ce matin. Elle ne supportait plus leur regard sur son corps, alors que chacune se demandait si vraiment elle réussirait à mettre au monde l'enfant tant elle semblait fragile.
Profitant de sa solitude, elle s'engagea doucement dans le couloir, tel un fantôme, sans bruit. Son objectif, le salon, car de cette pièce on pouvait voir cette partie des jardins où Lucho, le fiancé de sa mère, avait mis sa roulotte. Et Elizabelle était fascinée par cette maison sur roues. Même si elle n'oserait sans doute pas sortir pour aller la voir de plus prêt, elle pourrait l'admirer de la fenêtre.
Les serviteurs étaient au minimum dans le château. Clothilde à la cuisine, Lili dans les chambres, Anne et Clervie pour les enfants, et Susy pour l'ainée des Castelnau de Montmiral, bien que la petite camériste soit en disgrace. Hors aujourd'hui, c'était jour de grande lessive. Tout le personnel s'était donc rendu à la cuisine pour l'occasion et Elizabelle entendait les rires de ses soeurs et de ses cousins alors qu'ils jouaient à proimités des adultes. Elle était donc tranquille.
L'adolescente entra dans le salon et s'approcha de la fenêtre, l'entrouvrant juste un peu pour laisser entrer le vent, mais essayant de ne pas se faire voir du bohémien Lucho, afin qu'il ne puisse l'invité à sortir, ne voulant pas avoir à refuser. Elle contempla cette étrange maison sur roue, rêvant de pouvoir un jour monter dedans. Son ventre se faisait de plus en plus lourd. Elle ressentait des douleurs dans les reins qui se répendaient dans son dos depuis plusieurs jours maintenant. Mais c'était normal lui avait-on dis, l'enfant préparait sa venue.
Alors qu'elle appercevait de loin les loups de la famille qui se reposait à l'ombre de la roulotte, les choses se précipitèrent. Une vive douleur dans son ventre lui coupa le souffle alors qu'un liquide mélé de sang s'écoulait entre ses jambes, imbibant sa robe. Voyant cela, Elizabelle prit peur. "Je vais sans doute mourir comme l'a dis Lili..."
Déséspérée, elle appela à l'aide la seule personne en qui elle avait aveuglément confiance.
Maman !
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De grands yeu d'un gris clairs, de lourdes boucles d'un brun profond, un visage d'ange au traits délicats et au teint si pâle par manque de soleil, Elizabelle ressemblait à un ange dans sa robe d'intérieur bleu pâle si ample. La jeune fille de presque 15 ans était réfugiée comme à son habitude dans sa chambre, son sanctuaire depuis ce jour maudit où un homme ivre lui avait volé sa virginité et son innocence alors qu'il aurait du la protéger. Lui laissant un souvenir de son passage, qu'il était difficile pour l'adolescente d'accepter.
Se levant de son fauteuil, elle étira son jeune corps si mince car elle mangeait si peu, juste le necessaire. Si bien que le ventre proéminant de sa grossesse avancée faisait comme une grosseur indésirable qui n'aurait pas sa place en cet endroit. L'enfant allait bientôt arrivé, Elizabelle le savait. Mais bien qu'elle sâche qu'il ne fallait rien reprocher à cet être en devenir pour les méfaits du père, elle craignait de ne pas être capable de s'en occuper.
Se déplaçant lentement, une main soutenant ce ventre qui la laissait tant perplexe par son contenu, elle ouvrit la porte de sa chambre, hésitante. Les moments où elle était seule se faisaient de plus en plus rare au fur et à mesure que ce ventre s'alourdissait, il y avait toujours une servante, une nourrice ou sa camériste à ses côtés. Mais elle les avait tous chassé ce matin. Elle ne supportait plus leur regard sur son corps, alors que chacune se demandait si vraiment elle réussirait à mettre au monde l'enfant tant elle semblait fragile.
Profitant de sa solitude, elle s'engagea doucement dans le couloir, tel un fantôme, sans bruit. Son objectif, le salon, car de cette pièce on pouvait voir cette partie des jardins où Lucho, le fiancé de sa mère, avait mis sa roulotte. Et Elizabelle était fascinée par cette maison sur roues. Même si elle n'oserait sans doute pas sortir pour aller la voir de plus prêt, elle pourrait l'admirer de la fenêtre.
Les serviteurs étaient au minimum dans le château. Clothilde à la cuisine, Lili dans les chambres, Anne et Clervie pour les enfants, et Susy pour l'ainée des Castelnau de Montmiral, bien que la petite camériste soit en disgrace. Hors aujourd'hui, c'était jour de grande lessive. Tout le personnel s'était donc rendu à la cuisine pour l'occasion et Elizabelle entendait les rires de ses soeurs et de ses cousins alors qu'ils jouaient à proimités des adultes. Elle était donc tranquille.
L'adolescente entra dans le salon et s'approcha de la fenêtre, l'entrouvrant juste un peu pour laisser entrer le vent, mais essayant de ne pas se faire voir du bohémien Lucho, afin qu'il ne puisse l'invité à sortir, ne voulant pas avoir à refuser. Elle contempla cette étrange maison sur roue, rêvant de pouvoir un jour monter dedans. Son ventre se faisait de plus en plus lourd. Elle ressentait des douleurs dans les reins qui se répendaient dans son dos depuis plusieurs jours maintenant. Mais c'était normal lui avait-on dis, l'enfant préparait sa venue.
Alors qu'elle appercevait de loin les loups de la famille qui se reposait à l'ombre de la roulotte, les choses se précipitèrent. Une vive douleur dans son ventre lui coupa le souffle alors qu'un liquide mélé de sang s'écoulait entre ses jambes, imbibant sa robe. Voyant cela, Elizabelle prit peur. "Je vais sans doute mourir comme l'a dis Lili..."
Déséspérée, elle appela à l'aide la seule personne en qui elle avait aveuglément confiance.
Maman !
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