La tranquillité régnait, et l'impression d'être dans une oasis de paix s'intégrait dans l'esprit du Blackney. Il discutait avec ses yeux, profitant du moment présent, se rappelant même son enfance quand il voyait ses parents danser. Définitivement, elle bouleversait sa vie, et avait créer chez Enzo un revirement imprévisible. Qui aurait-cru que des bouclettes et des yeux gris auraient eu raison de sa carapace et son être en détresse ? Même la Mère Supérieur avait été surprise de ce changement radicale après seulement une rencontre. Il sourit, espérant que cette danse ne finirait jamais. Il n'avait qu'une envie l'étreinte dans ses bras pour lui démontré tout ce qu'il pouvait ressentir pour elle ce jour, mais cela aurait été indécent, ainsi il continua la danse, sans commentaires. L'amour courtois était sans doute la chose la plus difficile pour un homme. Il devait à la fois admettre des sentiments qui étaient d'ordinaire refoulé pour se donner une prestance de virilité, de force et de contrôle. Mais la femme, caractériel à souhait le plus souvent, sentimentale, rêveuse et quelques fois provocatrice savait usé de ses talents pour conquérir un homme. Pourtant, faire la cours était aussi tenir un équilibre entre sentiment noble, et désirs du corps pour reprendre les mots de la Mère supérieur. C'est ainsi qu'Enzo laissait libre à ses émotions de plutôt qu'à ses désirs, d'ailleurs, il se plaisait avec elle, et sa seule présence suffisait à contenter le jeune homme.
Malheureusement, un bruit qu'il connaissait trop bien pour avoir grandit auprès d'homme de guerre, interrompit leurs échanges. Sentant Elizabelle seffrayer et se rapprocher de lui,Enzo eu un réflexe de protection, resserrant ses bras fort autour d'elle, le regard sévère, prêt à tout. Des hommes de garde, brusque et sans remords détruisait en pas juste et lourd ce que les surs avaient prient des années à construire. Il se crispa, il n'avait jamais réellement fait confiance aux gardes, sauf ceux de Mortain et du Mont Saint-Michel. Il sentit ce regard dur le pénétré, et le jeune homme serra les dents face au mépris qu'il y lisait, détachant ses bras d'Elizabelle qui s'éloignait de lui. Définitivement, il le prenait pour un âne, et définitivement, Enzo détestait la garde. Il n'aurait sans doute pas osé ce regard s'il avait su sa noblesse, quoique que le Blackney n'en était pas réellement sur. Il soupira, puis ses yeux changea. La nouvelle de la mort de la Reyne était une catastrophe pour le Royaume de France, et ce même s'il n'appréciait pas toujours les décisions de cette dernière. Ce sont les secousses de larmes et le cris de sa partenaire de danse qui éveilla le jeune à la réalité.
« - Donai...»
Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'il se précipita vers elle pour la rattraper. La pauvre était sous le choc et sa respiration irrégulière. La panique avait gagné le corps frêle d'Elizabelle et cette annonce la malmenait au plus profond d'elle. Son regard ne put s'empêcher d'être inquiet, la retenant contre lui, de façon le plus décente possible. La venu de la Mère supérieur tranquillisa le jeune homme qui hocha la tête, déposant la tête brune contre son épaule, et une main dans son dos, l'autre au niveau de l'articulation des genoux pour la soulever doucement. Ses yeux s'étaient embrumé d'une marée qui vient rechercher à la plage le château qu'il venait de construire. Son cur se serra, elle allait quitter le couvent, et peut-être ne la révérait t-il pas, mais l'heure n'était pas au question, ni à un retour vers une vie de fantôme. Il fallait amener l'adolescente dans sa chambre, ainsi il suivit Marie-Hélène d'un pas ferme.
Arrivé à la chambre, il déposa cette dernière sur le lit, délicatement, alors que les surs se précipitaient à son chevet, dont Marianne. Il les laissa faire, puis recula, son regard toujours sur elle jusqu'à ce qu'on lui ferme la porte au nez. Trop inquiet, il sassoit aux côté de la porte, troublé, mais préférant attendre d'avoir des nouvelles avant de regagner sa chambre. Seul la Mère supérieur aurait l'autorité de le renvoyer dans sa chambre, et au risque de se faire renvoyer du couvent, il n'allait pas quitter cette porte. Tout ce qu'il voulait, c'était la savoir hors de danger.
Après tout il en était tombé amoureux...
[Quelques minutes plus tard ! ] Toujours au couvent, bien sur !
« Enzo ! »
Il releva la tête, c'était la Mère supérieur. Elle affichait ce regard sévère qui démontrait qu'elle n'avait pas de temps à perdre. Le jeune homme se leva prestement, cherchant l'information au sujet d'Elizabelle, et de la mort de la Reyne.
« Elle va bien, mais sa convalescence se termine. Elle doit impérativement quitté les lieux en direction du Louvre. »
Son cur se serra. Sa raison divaguait. Il n'allait plus la revoir. Jusqu'à maintenant, elle était la seule qui avait su calmer son âme en déroute, comment allait-il réagir face à cette annonce, brève, mais qui voulait tout dire. Son poing droit se referma démontrant une colère. C'était une forme de tristesse qu'on pouvait y voir dans cet émotion qui faisait se crisper les membres d'Enzo. Il se tourna. Il ne pouvait resté ici, devant la porte, il le savait, et le regard de la Mère supérieur le disait bien ici. Dans un coup de folie passagère, son poing se fracassa sur le mur. Sa main en pâtirait plus que le mur lui même, mais cela importait peu. Il pleurait des larmes de colère en rageant contre le temps qui lui était volé. Cette attitude brutale était la conséquence d'un garçon meurtri qui ne savait comment pleurer, et ou les retenaient par fierté. Il dévala vers le jardin, cognant les colonnes devant l'air apeuré des jeunes surs. Ses yeux vert tomba sur le petit bouquet qu'elle lui avait préparé. Il le prit entre ses mains, délicatement, caressant du bout le ruban. Un soupire s'échappa de ces lèvres, et sa tension le quitta peu à peu.
Il se dirigea vers les portes du couvent, jetant son regard vers cet au revoir imminent. Le bouquet dans sa main, il la voyait partir, le cur lourd.
« - Je ne vous oublierais pas, Donaisèla...»
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Enzo Blackney
Fils d'Alcalnn et feue Nennya Blackney