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[RP flash back] "Voulez-vous une rose ?"

Elizabelle
Il lui prit la main et la danse commença... Détendue, Elizabelle évoluait avec légereté au bras de son cavalier improvisé. Elle n'avait jamais dansé qu'avec ses consoeurs Pupilles Royales, et le faire avec un garçon était bien différent. Il était plus grand qu'elle d'une bonne tête, mais ses gestes étaient doux, comme si elle avait été un objet en cristal des plus fragiles.

Ses joues affichèrent de nouveau cette rougeur quand il la complimenta sur sa façon de danser. Elle n'était guère habituée aux louanges. D'ordinaire elle avait le droit aux réprimandes pour son caractère impulsif. Elle lui adressa un beau sourire.


Merci, vous dansez bien également.

La danse se poursuivit tranquillement, sans un mot prononcé, les yeux parlant plus clairement que les bouches. Ils évoluaient dans une petite bulle de tranquillité qui n'appartenait qu'à eux, leur apportant sérénité et joie de vivre. Oui, ils étaient bien ensemble et leur pas s'accordaient avec la justesse des choses qui sont à leur place.

Mais le monde finit toujours par rattraper les rêveurs, aussi isolés soient-ils dans leur petit paradis. Des cris se firent entendre vers l'entrée du couvent, stoppant net la danse. Effrayée, Elizabelle se rapprocha d'Enzo comme pour chercher sa protection. Le cliquetis d'armure au sein de ce lieu dédier au Très-Haut et au soin des plus démunis était de mauvaise augure.

Les protestations des Soeurs ne semblèrent avoir aucun impact sur les troubles fêtes qui pénétrèrent dans le jardin sans considération pour les plantes sur lesquelles ils marchaient avec leur chausses de fer. L'adolescente écarquilla les yeux en reconnaissant le chef de la garde qui l'avait escorté jusqu'ici. Il arborait les couleurs de la couronne comme il se doit, mais un bandeau blanc était noué à son bras.

L'homme d'arme d'un certain âge adressa un regard dur au jeune homme qu'il estimait ne pas avoir sa place aussi proche d'elle. Prenant la remontrance silencieuse pour elle, Elizabelle s'écarta d'Enzo en baissant les yeux. Le chef de la garde s'inclina devant la jeune fille ignorant celui qu'il prenait pour un jeune coq insignifiant.


Demoiselle Elizabelle de Castelanu de Montmiral... Je viens vous apporter une triste nouvelle. Sa Majestée la Reyne a été prise dans une embuscade voilà deux jours... Elle aura péris sous les coups de ses agresseurs...

La nouvelle mit plusieurs secondes à s'intégrer dans l'esprit de la jeune fille. Quoi ? Que disait-il ? Non... C'était impossible... Pas la Reyne... Pas la cousine de sa mère... Elle ne pouvait pas mourir... Pas comme ça... C'était une plaisanterie de mauvais goût forcément... Les grands yeux gris écarquillés d'horreur se posèrent sur l'homme d'arme, le scrutant, cherchant sur lui la preuve que tout cela n'était qu'un mensonge.

Mais la triste réalité finit par faire jour en elle. Celle qui était en quelque sorte sa tante, avait vu sa vie arrachée par un monstre sans scrupule. Elizabelle porta ses mains à son visage, les poings serrés, les larmes coulant sur ses joues devenues livides. Sa poitrine se serra au point qu'elle ne put plus respirer. Puis soudain la peine se libéra et elle poussa un hurlement de douleur poignant, alarmant tout le monde dans le couvent.

Finalement, elle s'effondra, inconsciente, ne se blessant pas dans sa chute uniquement parce qu'Enzo eut l'heureux reflexe de la receptionner dans ses bras. La couronne de fleur tomba au sol, abandonné de tous alors que les boucles brunes devenaient la seule touche de lumière sur le visage de l'adolescente pâle comme la mort.

La Mère Supérieur arriva dans le jardin à cet instant, et voyant la scène comprit qu'un drame était arrivé. Elle envoya rapidement Soeur Marianne chercher ce qu'il fallait pour remédier au malaise de la jeune fille, et deux autres Soeurs pour préparer ses affaires... Au vu du Garde Royale, il ne faisait pas de doute qu'elle serait vite renvoyée au Louvres... Quelques mots échangés avec l'homme d'arme et la religieuse afficha une mine affligée. La reyne morte... Quelle perte... Se tournant vers Enzo, elle lui demanda.


Portez-là à sa chambre voulez-vous... Elle doit se reposer et j'ai des choses à régler... Elle doit repartir le plus vite possible pour le Louvres où elle est attendue... Soeur Marie-Hélène va vous montrer où elle est...

Puis la Mère Supérieur guida le chef de la garde jusqu'à son bureau pour avoir plus d'explication et organiser le départ précipité de la Pupille Royale en deuil.
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Enzo.blackney
La tranquillité régnait, et l'impression d'être dans une oasis de paix s'intégrait dans l'esprit du Blackney. Il discutait avec ses yeux, profitant du moment présent, se rappelant même son enfance quand il voyait ses parents danser. Définitivement, elle bouleversait sa vie, et avait créer chez Enzo un revirement imprévisible. Qui aurait-cru que des bouclettes et des yeux gris auraient eu raison de sa carapace et son être en détresse ? Même la Mère Supérieur avait été surprise de ce changement radicale après seulement une rencontre. Il sourit, espérant que cette danse ne finirait jamais. Il n'avait qu'une envie l'étreinte dans ses bras pour lui démontré tout ce qu'il pouvait ressentir pour elle ce jour, mais cela aurait été indécent, ainsi il continua la danse, sans commentaires. L'amour courtois était sans doute la chose la plus difficile pour un homme. Il devait à la fois admettre des sentiments qui étaient d'ordinaire refoulé pour se donner une prestance de virilité, de force et de contrôle. Mais la femme, caractériel à souhait le plus souvent, sentimentale, rêveuse et quelques fois provocatrice savait usé de ses talents pour conquérir un homme. Pourtant, faire la cours était aussi tenir un équilibre entre sentiment noble, et désirs du corps pour reprendre les mots de la Mère supérieur. C'est ainsi qu'Enzo laissait libre à ses émotions de plutôt qu'à ses désirs, d'ailleurs, il se plaisait avec elle, et sa seule présence suffisait à contenter le jeune homme.

Malheureusement, un bruit qu'il connaissait trop bien pour avoir grandit auprès d'homme de guerre, interrompit leurs échanges. Sentant Elizabelle s’effrayer et se rapprocher de lui,Enzo eu un réflexe de protection, resserrant ses bras fort autour d'elle, le regard sévère, prêt à tout. Des hommes de garde, brusque et sans remords détruisait en pas juste et lourd ce que les sœurs avaient prient des années à construire. Il se crispa, il n'avait jamais réellement fait confiance aux gardes, sauf ceux de Mortain et du Mont Saint-Michel. Il sentit ce regard dur le pénétré, et le jeune homme serra les dents face au mépris qu'il y lisait, détachant ses bras d'Elizabelle qui s'éloignait de lui. Définitivement, il le prenait pour un âne, et définitivement, Enzo détestait la garde. Il n'aurait sans doute pas osé ce regard s'il avait su sa noblesse, quoique que le Blackney n'en était pas réellement sur. Il soupira, puis ses yeux changea. La nouvelle de la mort de la Reyne était une catastrophe pour le Royaume de France, et ce même s'il n'appréciait pas toujours les décisions de cette dernière. Ce sont les secousses de larmes et le cris de sa partenaire de danse qui éveilla le jeune à la réalité.


« - Donai...»

Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'il se précipita vers elle pour la rattraper. La pauvre était sous le choc et sa respiration irrégulière. La panique avait gagné le corps frêle d'Elizabelle et cette annonce la malmenait au plus profond d'elle. Son regard ne put s'empêcher d'être inquiet, la retenant contre lui, de façon le plus décente possible. La venu de la Mère supérieur tranquillisa le jeune homme qui hocha la tête, déposant la tête brune contre son épaule, et une main dans son dos, l'autre au niveau de l'articulation des genoux pour la soulever doucement. Ses yeux s'étaient embrumé d'une marée qui vient rechercher à la plage le château qu'il venait de construire. Son cœur se serra, elle allait quitter le couvent, et peut-être ne la révérait t-il pas, mais l'heure n'était pas au question, ni à un retour vers une vie de fantôme. Il fallait amener l'adolescente dans sa chambre, ainsi il suivit Marie-Hélène d'un pas ferme.

Arrivé à la chambre, il déposa cette dernière sur le lit, délicatement, alors que les sœurs se précipitaient à son chevet, dont Marianne. Il les laissa faire, puis recula, son regard toujours sur elle jusqu'à ce qu'on lui ferme la porte au nez. Trop inquiet, il s’assoit aux côté de la porte, troublé, mais préférant attendre d'avoir des nouvelles avant de regagner sa chambre. Seul la Mère supérieur aurait l'autorité de le renvoyer dans sa chambre, et au risque de se faire renvoyer du couvent, il n'allait pas quitter cette porte. Tout ce qu'il voulait, c'était la savoir hors de danger.

Après tout il en était tombé amoureux...


[Quelques minutes plus tard ! ] Toujours au couvent, bien sur !


« Enzo ! »


Il releva la tête, c'était la Mère supérieur. Elle affichait ce regard sévère qui démontrait qu'elle n'avait pas de temps à perdre. Le jeune homme se leva prestement, cherchant l'information au sujet d'Elizabelle, et de la mort de la Reyne.

« Elle va bien, mais sa convalescence se termine. Elle doit impérativement quitté les lieux en direction du Louvre. »


Son cœur se serra. Sa raison divaguait. Il n'allait plus la revoir. Jusqu'à maintenant, elle était la seule qui avait su calmer son âme en déroute, comment allait-il réagir face à cette annonce, brève, mais qui voulait tout dire. Son poing droit se referma démontrant une colère. C'était une forme de tristesse qu'on pouvait y voir dans cet émotion qui faisait se crisper les membres d'Enzo. Il se tourna. Il ne pouvait resté ici, devant la porte, il le savait, et le regard de la Mère supérieur le disait bien ici. Dans un coup de folie passagère, son poing se fracassa sur le mur. Sa main en pâtirait plus que le mur lui même, mais cela importait peu. Il pleurait des larmes de colère en rageant contre le temps qui lui était volé. Cette attitude brutale était la conséquence d'un garçon meurtri qui ne savait comment pleurer, et ou les retenaient par fierté. Il dévala vers le jardin, cognant les colonnes devant l'air apeuré des jeunes sœurs. Ses yeux vert tomba sur le petit bouquet qu'elle lui avait préparé. Il le prit entre ses mains, délicatement, caressant du bout le ruban. Un soupire s'échappa de ces lèvres, et sa tension le quitta peu à peu.

Il se dirigea vers les portes du couvent, jetant son regard vers cet au revoir imminent. Le bouquet dans sa main, il la voyait partir, le cœur lourd.


« - Je ne vous oublierais pas, Donaisèla...»

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Enzo Blackney
Fils d'Alcalnn et feue Nennya Blackney
Elizabelle
Elizabelle reprit conscience allongée sur son lit, après qu'une des soeurs eut passé un flacon odorant sous son nez. Elle mit plusieurs minutes à se rappeler pourquoi elle se trouvait là, ne se rappelant pas y être venu. Puis la douleur de la perte et le choc furent là de nouveau et elle laissa échaper des sanglots déchirant. Plus qu'une Reyne, c'était un membre de sa famille qu'elle perdait. Et elle en avait déjà tant perdu que sa souffrance s'en trouvait décuplée.

Pourtant bientôt les larmes se tarirent. Il lui faudrait être forte pour sa famille, pour sa mère qui perdait une cousine qu'elle aimait comme une soeur. Tout son monde s'écroulait encore autour d'elle, mais elle devait tenir debout... Quoi qu'il arrive... Aussi, bien que tremblante et affaiblie, elle repoussa les Soeurs qui voulaient la maintenir au lit pendant que d'autres préparaient ses affaires précipitemment en vue de son départ.

Se levant de son lit, elle demanda à ce qu'on lui prépare sa robe de voyage. Si jeune mais sachant déjà où allait son devoir... Dissimulant sa peine derrière un visage fermé. La robe d'un gris sobre ne faisait qu'accentuer ses yeux rougis par les larmes. Ses longues boucles brunes furent nouées sobrement. Une cape posée sur ses épaules, elle était prête quand la Mère Supérieur entra dans la pièce. La religieuse lui lança un long regard emplie de compassion et elle vint déposer un baiser simple sur son front.


Tout est prêt mon enfant... Soyez prudente durant la route, et reposez vous... Vous n'êtes pas complètement remise... Vos affaires vont être chargé dans le carrosse. Partez en paix, et qu'Aristote veille sur vous.

Elizabelle baissa la tête, et ne répondit rien. En silence, elle sortit de sa chambre, y abandonnant son innocence et sa joie. Elle marcha sans un regard pour le jardin, afin de ne pas craquer. Arrivée à la porte du couvent, elle le vit. Il se tenait là, le regard vide, les poings serrés. Et son coeur se serra à l'idée que tout était fini avant même d'avoir commencé. Elle s'approcha, sachant pertinement que son visage distant pouvait le blesser, lui laissant à penser qu'elle lui en voulait... Ou qu'elle ne ressentait rien à l'idée de ne plus le voir.

Mais une fois en face de lui, les larmes qu'elle s'étaient jurés de ne pas verser se bousculèrent au bord de ses cils. Une seule d'entre elle s'échappa pour rouler sur sa joue livide. Elle posa son regard gris sur lui, le laissant entrevoir la douleur immense qui la ravageait, cette perte immense, une de plus, qu'elle vivait. Elle murmura un simple...


Je suis désolée...

Désolée de ne pouvoir rester, désolée de vous faire de la peine, désolée que tout soit fini avant d'avoir pu commencer... Impulsivement, elle tendt une de ses mains fines et la posa sur sa joue, se hissant sur la pointe des piedss pour déposer un baiser léger sur sa joue. Puis sans un mot, elle se détourna pour monter dans le carrosse. Quelques minutes plus tard, elle avait disparu au lon, encadrée par sa garde.
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