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[RP] Chute de mots

Enzo.blackney
Il aurait sans doute été mensonge de dire qu'Enzo ne fut pas troublé dans les jours qui venu sa décision de prendre contact avec la femme dont lui avait parlé Mère supérieur. Il s'était promis de remettre ça au lendemain, et finalement les mots ne venaient pas sur le parchemin, ainsi il avait encore remis au lendemain. Seulement, les jours passaient, et la date du baptême aussi du coup. Le jeune homme venait tout juste de rentrer dans le Logis, ayant eu grand besoin d'air avant de tracer les lignes qui formeraient des mots et puis des phrases. Le jeune homme prit donc place sur une chaise, plume à la main et encre tout juste à côté. Ses yeux flottaient devant le parchemin, incertain de ce qu'il devait réellement faire, mais son cœur s'essoufflait toujours plus loin d'elle. Il jeta un œil à la lettre inerte d'Adrian, brisa le sceau et secouant la tête se décida enfin à rédigé la lettre qu'il remettait toujours au lendemain. Ainsi il trempa doucement la plume dans l'entre déposant des mots envers cette femme qu'il connaissait de nom, du fait, il croyait, était venue à l'enterrement de sa mère.




De nous, Enzo Blackney,
À vous, Axel d'Irissarri


Bonjour,

Je suis Enzo Blackney, peut-être connaissez vous mon nom, mais ce n'est point l'importance de cette missive. Je vous contacte puisque qu'une femme d'Église m'a dit que vous étiez la tante d'Elizabelle, celle qu'il me faut contacter si mes sentiments envers cette jeune fille sont sincères. En effet, je ne vais pas vous le cacher, Elizabelle est un peu le battement de mon cœur, mais mes mots semblent s'effacer en de retours troublants, voir blessant qui me sont revenus. Je ne peux rester sur ces dernières paroles qu'elle m'a annoncé, sentant quelque chose qui soit plus profond qu'un refus réel de m'accorder audience. Depuis que vostre protégé à quitté le couvent du sud, je ne peux m'empêcher de penser à elle.

Ainsi, je vous demande d'accepter mon invitation à mon baptême qui aura lieu le 22 octobre 1459, au Mont Saint-Michel. Mon père y sera, et j'aimerais y discuté la main d'Elizabelle à la suite, si ce n'est pas trop arrogant de vous le demandez. Croyez bien que je ne lui veux aucun mal, voulant tout simplement la rendre heureuse et bénir l'amour que j'ai pour elle.

Mes mots me semblent peut-être farfelus, alors vous m'en voyez désolé. Il m'est difficile d'écrire ces mots, ne pouvant écrire franchement ce que je ressent.

En espérant avoir de vos nouvelles,
Que le Très-Haut vous garde,

Enzo Blackney.



Le jeune homme scella la lettre et la porta à un jeune coursier avant d'aller à sa chambre et tenter d'y trouver le sommeil du juste malgré tout ce qui se bousculent en lui.
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« - In articulo mortis »
Axel2fersen
[Chambre d' Elizabelle]

Axel saisit délicatement la main de la petite fille qui s'accrocha à son jupon comme à son habitude et ensemble elles entrèrent dans "l'antre de la bête". Non cette expression n'était pas trop forte pour désigner, le mausolée érigé par la brunette qui gisait famélique recroquevillée sur elle-même, comme le faisait parfois ceux que l'on appelait les enfants des fées. La dauphinoise relâcha la main de Jéni et la laissa libre de s'élancer vers sa sœur ou de rester au contraire plantée au milieu du marasme.

Suzy tu peux nous laisser, vas te reposer tu sembles l'avoir bien mérité , tu tombes de fatigue. Ne t'inquiéte pas tout ira bien.
Anne quant à toi peux-tu aller nous quérir de quoi nous sustenter, je te prie mais pas de salé, que des choses sucrées et douces, des friandises...et demande à Suzanne de venir avec toi, elle prendra le relai de Suzy en attendant que celle-ci soit requinquée.


Reportant son attention sur Elizabelle, elle prit la voix la plus douce et suave dont elle était capable et lui susurra :


Ma toute belle, vous voilà enfin, je me languissez de vous. Comment vous portez-vous ? Regardez qui nous avons trouvée sur le porche , votre petite princesse ...


Un sourire enjôleur et un geste de la main pour inviter Elizabelle à regarder sa sœur. Axel avait fomenté son stratagème en son fort intérieur durant le trajet, mais elle n'était pas sûre à voir l'état d'Elizabelle que celle-ci serait encline à se laisser manœuvrer même par amour infini pour sa cadette. ELle saurait vite à quoi s'en tenir, wait and see auraient dit ses amis de l'ambassade irlandaise.





[Ceci se passe une bonne dizaine de jours après la visite d'Axel chez Elizabelle ]


- Madame un courrier pour vous !!
- Et bien donne vite, sais-tu d'où cela vient-il?
-Il me semble que vous avez déjà reçu quelques missives portant un tel sceau madame, mais je ne suis pas sûre de moi , je ne voudrais point vous induire en erreur.
-Baste tu sais , bien que l'erreur ne durerait que le temps de déplier le rouleau. Montre-moi te dis-je.


Un coup d’œil sur le sceau et en effet celui-ci n'était pas inconnu pour deux sous à la blonde, toutefois pas moyen en cet instant d'y mettre un nom ou une couronne dessus.
Axel le décacheta et écarquilla les yeux dès l'entête.


Un Blackney !

Elle poursuivit dès lors la lecture se demandant bien ce que l'ainé de feu la Toquée bien aimée, pouvait lui vouloir. Elle n'avait pas entendu ce nom depuis les obsèques de Nenya, elles s'étaient revues en Béarn, peu de temps avant son trépas. Les deux femmes avaient même voyagé quelques jours ensemble avec le petit lutin blanc.
Le fugaste souvenir d'un passé qui paraissait si lointain et si révolu s'évanouit alors qu'elle poursuit la lecture du pli.

- Le jeune Enzo était ... AMOUREUX ! Epris de la petiote ! Mon dieu ... mais ...
- Alors ça c'est une nouvelle quelle est drôle !

- Mais tu es encore là toi? File vite pintade que tu es ! Je ne t'es pas demandé de m'épier que je sache.
- Pardon madame, mais vous ne m'avez pas donné congé..
- Et t'ai-je demandé ton avis pour que tu me le donnes?
- Non madame...
- Il me semblait bien, alors vas ... vas faire ce que tu sais mais ailleurs et laisse-moi seule un moment.
- Bien madame , si vous me chercher vous n'aurez qu'à me sonner...
- Oui , oui c'est cela, file te dis-je !


La chambrière sortit non sans regretter de ne point avoir le fin mot de l'histoire, alors elle demeura juste derrière la porte et y colla l'oreille afin de ne pas louper une miette des allégations de sa maîtresse. Axel lisait et relisait les quelques lignes, comprenant un peu plus à chaque lecture le sens des mots. Elizabelle le repoussait... Vu l'accueil que la demoiselle lui avait fait à elle, rien ne l'étonnait, à vrai dire c'est plutôt, qu'elle ait été des plus avenantes et des plus ouvertes, qui aurait été surprenant.
Pauvre enfant, elle allait un peu mieux toutefois, elle avait repris du poil de la bête au fil des jours où la dauphinoise lui avait rendu visite. Et ce petit être ce petit Bréval, c'était un amour de petit bonhomme. Un sourire s'installa sur les lèvres de la capitaine à leur souvenir, se rappelant la première fois où elle vit Elizabelle serrer contre son cœur son fils.
Bon le soucis était qu'elle n'avait pas latitude d'imposer quelconque mariage à la fille de sa cousine. Elle souhaitait son assentiment avant tout. Axel se leva et récupéra deux morceaux de parchemin, afin de composer en deux exemplaires...



A ma douce et tendre Elizabelle,

Ma chérie, j'espère que tout va bien pour toi, et que tu continues de reprendre des forces.
Je me tourne vers toi, car un jeune homme que tu as rencontré il y a plusieurs mois au couvent du Sud me demande une audience à ton sujet. Je vais accepter de le rencontrer car il est le fils ainé d'une ancienne de mes connaissances. Mais je n'accèderai à aucune demande de sa part sans connaître le fond de ton cœur alors dépêche toi de me répondre, et de me dire si ce jeune homme saurait te convenir.

Ta bien aimée tante Axel.

N.B. EMbrasse Jéni et Bréval pour moi.




De nous, Axel d'Irissarri, dame d'Alix et de Roynac,
A vous jeune Enzo Blackney,

Nous mentirions, si nous disions ne point avoir été surprise par votre missive. Sachez que nous portions votre défunte mère dans notre cœur de son vivant, et qu'elle y loge toujours à présent qu'elle est auprès du Très-Haut.
Votre missive si touchante, ne pourrait souffrir de refus, je viendrai donc avec joie vous rencontrer vous et votre père à l'occasion de votre entrée dans la communauté des aristotéliciens, afin que nous ayons un entretien.

Avec toute ma considération,

A.d.I.


La blonde avait éludé sciemment toute évocation d'Elizabelle ne voulant pas entretenir l'espoir chez le jeune homme au cas où la brunette ne se sentirait pas prête. Elle releva la tête et se tourna vers la porte dont la poignée bougeait de temps à autres.

-Suzanne puisque tu écoutes à la porte rends-toi utile et viens chercher les courriers que je viens de rédiger
-Mais madame je n'écoutais pas... Je passais à l'instant, et par le plus grand des hasards j'ai entendu que madame me mandait.
-C'est cela prend moi pour une dinde...
- Oh madame jamais..
- Oui oui, je te connais... tiens prends donc cela scelle-les et fais les partir sur le champ , prends bien garde de ne pas te tromper de destinataire. Celle-ci pour ma nièce et celui-ci pour le Blackney. Et ne t'avise pas de les lire !
- Madame ! Pour qui ...
- Ote-moi de suite ce regard offusqué et vas !
- Bien madame
.
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Béanours forever!
Elizabelle
Jenifael avait comme prévu, eut un effet miracle sur son ainée. A défaut de reeonner sa joie de vivre à sa soeur, la cadette par sa seule présence avait réussis à la sortir de son mutisme et de sa mélancolie. Ainsi, pour ne pas choquer sa jeune soeur, elle avait permi qu'on ota les dessins morbides du sol pour les cacher quelque part. Puis elle lui avait présenté officiellement son neveu qui dormait profondément dans son berceau.

Les jours suivant virent apparaitre des améliorations. Si l'adolescente restait toujours aussi mince et pâle à faire peur, elle reprenait contact avec le monde exterieur bien que ne quittant pas sa chambre. Ce fut Jeni une fois de plus, qui avec ses manières désarmantes, poussa son aînée à prendre spontanément son bébé dans ses bras. Et finalement ce n'était pas si terrible.

Sous la direction de sa tante Axel, Elizabelle apprenait à être mère à défaut d'être une bonne mère, puisqu'elle ne pensait pas pouvoir y arriver. Mais dès que le silence se faisait autour d'elle, elle se replongeait dans ses sombres pensées qui lui donnaient se regard sombre et hanté qui faisait fuir les domestiques.

Après le départ d'Axel, laissant seules les deux soeurs sans nouvelle de leur mère, la vie s'enferma dans une douloureuse routine. Elizabelle faisait comme si tout allait bien en présence d'un tiers, se détendant un peu quand elle prenait son fils dans ses bras et lui adressait même quelques uns de ses si rares sourires. Mais le reste du temps, elle était plus sombre que jamais.

Puis la lettre de sa tante arriva. Elizabelle était dans un de ses moments où elle n'étai ni trop mal ni assez bien... Autrement dis, elle ne voulait pas lire le courrier mais acceptait tout du moins qu'on lui en résume le contenu. Et cette tâche fut confiée à la dévouée Susy, qui ouvrit le pli et le parcourut des yeux rapidement. La surprise fut grande. Ainsi le soupirant de sa maitresse n'avait pas renoncé... Il s'y prenait differemment.


Et bien Susy... Que nous dit ma tante ?

Heu...

Et bien parle...

Elle vous invite à veni lui rendre visite pour l'accompagner dans un de ses voyages.

Quoi ? Tu dois te tromper... Ce n'est pas possible...

Si... Elle dit que ce sera bon pour le bébé que vous preniez l'air.

Bon pour Breval ?

Il n'est guère sain qu'il reste enfermé tout le temps, Maîtresse...

Cela doit être vrai... Fait préparer mes affaires... Et vois si Jeni veut venir, je ne veux pas la laisser seule au domaine. Et occupe toi de la réponse...

Bien maitresse...


Susy s'inclina et fila rapidement avant d'être trahie par son rougissement. Elle avaot menti.. Mais elle ne le regretait pas... En esperant que cela change les choses... Elle prit du papier, une plume et griffona une réponse.



A dame Axel d'Isarri

C'est moi qui vous écris de la part de Mademoiselle Elizabelle. Je suis désolée mais je lui ai menti quand au contenu de votre lettre. Que le Très Haut me pardonne mais il faut absoluement qu'elle sorte de sa chambre sinon elle va devenir folle... Et elle ne sortira pas si ce n'est que pour déambuler dans le chateau. Aussi je lui ai dis que vous l'invitiez à voyager avec elle et que ce serait bon pour le bébé. Elle a accepté.

Je sais que par mon mensonge je vous fait mentir aussi mais je m'en veux tellement de ce qui est arrivé... Si j'avais été une bonne servante, elle n'aurait pas été violentée. Punissez moi si vous le souhaitez, mais emmenez la avec vous. Elle aimait voyager avant, peut-être que cela la fera revenir à la vie.

Susy


Une fois le pli envoyé, la petite cameriste s'atela à préparer les affaires de sa jeune maitresse en vue du départ.
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Enzo.blackney
[Au Mont Saint-Michel.]

Le jour se levait sur un ciel ennuagé, mais sans pluie ce jour. Le soleil perçait pas ci par là comme pour envoyé des zones de réconforts en ce temps médiocre et cette guerre qui rendait les hommes et les femmes froids et pervers. Ils prenaient tout, argent, femmes, enfants, sans remord, les mercenaires profitaient des nobles au front pour enlever à ces derniers ce qui étaient le plus cher, leurs familles. Quel malheur de se battre pour protéger les siens si la vie leurs est retiré par les mercenaires où quelques autres pourritures. Le jeune Blackney soupira, il ne vivait pas vraiment cette souffrance, mais pouvait la ressentir, quoique au Mont tout semblait calme. Peut-être s'inquiétait-il de l'issue de cette guerre finalement. Un autre soupir. Un jour il serait peut-être assez noble d'esprit pour changer les choses, mais pour l'instant, il y avait cette lettre froissée entre ses doigts. De plus, il existait en ce monde des choses qui rapportent l'homme aux seins même du bonheur, cette essence qui permet la survie de l'humanité et qui donne un but à chacun d'exister. C'était quelque peu philosophique, voir exagérément positif de pensé ainsi, mais ces doutes et ses craintes s'évaporait comme ce petit nuage qui se dressait au dessus du Mont Saint-Michel grâce à ce parchemin qui gisait plein d'espoir dans les mains d'Enzo.

Ainsi, celle qui avait connu autrefois sa mère et qu'il devait contacter en ce qui concernait celle qui hantait son cœur, allait venir à sa communion, sa rentrée en tant qu'homme au sein de l'Église Aristotélicienne. Son cœur sauta un battement ce qui fit sourire le visage devenu ferme durant les derniers jours. Les jours se comptaient et rapprochait Enzo du but qu'il avait entreprit en écrivant à Elizabelle, celle de lui demandée sa main, même si dans l'immédiat rien ne semblait être à son avantage. Enzo déposa la lettre sur son bureau et se rendit à la salle d'armes où il enfila harnois plein. Sa lourdeur rappelait ses moments d'égarement de l'esprit et qu'il se souvient avoir senti son corps lourd comme s'il traînait des pierres. Le jeune homme s'entraîne à marcher avec, cherchant une certaine fluidité en tapant des mannequins de bois à l'endroit fait pour cela. Il s'en était suivie ensuite de savoir monter avec cette armure, tout en gardant l'équilibre une fois l'épée sortie. Après ces rudiments qui exténuait le jeune homme, il retira harnois, enfila une brigandine, gardant épée et attachant un bouclier dans le dos et commença à courir faisant plusieurs fois le tour de garde. Son corps était épuisé, mais il se sentait bien. Le jeune homme se secoua la tête, fit une légère toilette après avoir retiré son équipement et retourna à sa chambre.

S'assoyant sur sa chaise, il regarda les lettres éparpillés sur son bureau. Celles d'Elizabelle, d'Adrian et d'Axel en priorité. Détendu par son entraînement, le jeune homme prit la plume nageant entre les mots pour refléter les sentiments qu'il avait pour elle.


Citation:
« Confusion,abstraction,désir imminent
Ce sentiment si dévoué,lorsqu'on sait la vérité.
Si près,si là,si loin.Ce rêve certain présent.
Réciproque ou non je ne peux m'en empêcher.

Urgence.

Urgence d'écrire,d'aimer,d'explorer,
L'imaginaire de sa vie,son sourire,sa passion
J'irais loin là bas,où l'on ne peux l'éviter
Pour en créer ne fusse que l'illusion.

Rêver.

Si loin,si là,si prêt.Cette émotion substantielle
Ne fusse qu'un rêve,tuez moi ce réel !
Ne serais ce que pour vivre cette impression
Nourrir l'éternel de coups d'émotions.

Aimer.

Pour le meilleur tout comme le pire. *

Enzo. »


Il avait écrit pour elle, avant de fermé les yeux adoucit par cette vagues sentimentales qui prenait le jeune homme et le berçait vers l'espoir de l'avoir un jour près de lui.

* Copyright by me.

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« - In articulo mortis »
Axel2fersen
[Quelques jours après l'envoi des lettres et une bonne quinzaine de jours avant le baptême , ben voui on avait pas encore inventé le cheval de Trait à Grande Vitesse...]

Axel se brossait les cheveux avec une patience d'ange, pensant à son amant qui la nuit précédente avait éveillé en elle, des sensations rarement atteintes. Elle soupirait à chaque souvenir délicieux se perdant ans ses rêves quand :


- Y a du courrier !!!!
- Suzanne depuis quand tu oublies de me donner du madame.
- Mais jamais au grand jamais madame voyons.
- C'est ça oui... Prends garde, des Suzanne , Suzon et autres Suzy je peux en trouver treize à la douzaine en secouant chaque arbre du verger...
- Pfff oui madame...
- Quoi donc?
- Rien voici le pli il vient de Castelnaud.
- Je préfère ça...Comment le sais-tu il n'y aucun scel ?
- Il a bien fallu que je l'ouvre madame pour m'assurer que c'était pour vous.
- Ben voyons ! Dis- moi donc ce dont il retourne puisque tu l'as lue.
- Oh Madame, Dieu me garde de lire votre courrier...
- C'est cela oui... dépêche-toi tu me fais perdre mon temps.
- Et bien les petites devraient être là sous deux jours ..
- Les petites !!
- Oui les demoiselles Elizabelle et Jénifael... d'ailleurs vu qu'elle a eu un bâtard dois-je l'appeler autrement que demoiselle maintenant.
- Je t'assure que si je t'entends à nouveau parler de cela ainsi je te ferai rosser.
- Oh madame non! Je vous en prie, c'est que Lagrogne,'fin Hugues a pas la main légère !!
- Je le sais ... et il est mon meilleur argument pour te faire taire n'est-ce pas?
- Oh oui Dame assurément.
- Donc elle vienne me rejoindre pour que l'on parte au baptème c'est cela?
- Oui mais elles ne le savent pas.
- Comment ?
- Oui la lettre c'est la camériste qui l'écrit.
- Tiens elle sait écrire ?
- Oui moins bien que vous forcément madame, mais assez pour que je puisse la lire et vous dire qu'elle a menti à sa maîtresse pour la faire quitter le lit ! Ca mériterait peut-etre l'intervention de Lag... 'fin d'Hugues non?
- Ca mérite ma reconnaissance ! Cette petite est bien futée. J'imagine qu'Elizabelle est retombée dans sa mélancolie.
Brave petite que cette Suzy, tu devrais en prendre de la graine Suzanne !
- Mmmoui Madame.
- Allez cesse de maugréer et va donc faire une infusion au citron , puis demande à Emilienne de préparer les chambres des enfants.
- Très bien madame.


Et c'est ainsi que notre dame blonde commença à réfléchir au moyen de cacher à ses nièces le but précis de leur voyage.

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Béanours forever!
Elizabelle
Le départ pour Briançon avait été pour le moins compliqué, à défauts de presque impossible. Elizabelle n'était pas sortie de sa chambre depuis la naissance de son fils, et avant cela une unique fois après son agression. Autrement dis, la perspective du monde exterieur était terrifiante... Si terrifiante qu'elle failli renoncer par deux fois à partir, faisant demi tour au dernier moment alors qu'elle s'appretait à franchir la porte de ses appartements.

Ce fut Susy qui une fois de plus, prit les choses en main. Elle portait le coufin du petit Breval dans ses bras. Lançant un regard inflexible à sa maitresse, bien déterminée à la forcer à sortir, elle s'engagea dans le couloir avec l'enfant, laissant une Elizabelle incertaine au pied de la porte. Ce fut les pleurs du bébé, retentissant un peu plus loin, qui réveillèrent suffisement le courage de la jeune fille pour qu'elle se lança à la conquète du monde, ou tout du moins, à celle du chemin menant au carrosse puis à sa tante.

Ainsi commença le voyage assez mouvementé. Jeni était du voyage bien sur. Elle adorait sa soeur et c'était prise de passion pour son neveu qu'elle gatait outrageusement. La fillette d'ailleurs, comblait la conversation à elle seule puisque son ainée ne décrocha que peu de mots. Celq ne semblait pas deranger Jeni qui parlait de tout et de rien.

Le voyage fut un enfer pour Elizabelle, déclanchant des crises d'angoisse permanentes qui l'épuisaient à toute vitesse. Elle ne mangea rien de tout le trajet bien qu'elle continua de donner le sein à son fils, ayant refusé qu'une nourrice le fasse à sa place. C'est donc avec un soulagement certain qu'au bout de quelques jours ils arrivèrent au domaine d'Axel.

Le carrosse s'arrêta dans la cours, et Susy en descendit pour annoncer leur arrivée, Jeni dans son sillage, sage certes mais visiblement curieuse. Elizabelle resta à l'interieur, se sentant bien vulnérable. Pourtant si elle avait bien compris ce n'était que le début... Comment survivrait-elle à un autre voyage ? Soupirant, elle finit par se résigner et sortit du coche.

Elle avait encore minci, prenant une allure assez inquiétante avec son teint blafard et ses yeux cernés. Un fantome vivant qui ne semblait pas troubler sa cadette qu faisait comme si de rien était. Un serviteur s'avanca vers eux, la fixant avec une mine à la limite entre la pitié et le mépris pour son apparence.


Annoncez à Dame Axel que ses nièces sont là...

Autre chose Ma demoiselle ?

Oui... Faite nous entrer vite... Je ne supporte plus d'être dehors...


Le serviteur s'eclipsa apres les avoir guider dans le chateau. Susy portait Breval qui se tortillait joyeusement, réussissant à attirer l'attention de sa mere qui lui offrit un doux sourire et un baiser sur son front, l'enfançon gazouillant son plaisir devant cette marque d'affection.

Puis tout le monde patienta.

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