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Face à face avec Umi …

Aniki
Cela faisait maintenant des heures qu’il était là, presque immobile, le cul solidement ancré au sol, agitant tranquillement les orteils dans le sable fin. Ces deux yeux grands ouverts ne la lâchaient pas une seconde, la puissance déployée par le va et vient d’une telle masse, ce bruit à la fois apaisant et terrifiant, quel spectacle !
Le jeune berger venait de débarquer à Kiyosu et, pour la première fois de sa vie, il voyait Umi, la mer …


Quelques mouettes passèrent en gueulant. Au loin, la silhouette trouble et oscillante d’un navire, peu à peu disparut derrière l’horizon. Puis, le soleil se mit lentement à dégringoler, projetant dans l’atmosphère cette incroyable gamme de dégradés de rouges, d’oranges, de jaunes et de roses, tous, si subtilement étincelants.


Aniki qui, pourtant avait encore beaucoup à faire, trouver où dormir, trouver de quoi manger, demeura encore un long moment immobile, laissant son esprit divaguer, tant il était subjugué devant tant de beauté …
Kuan
Qu'est-ce tu fais ?

Brisant la poésie de l'instant, la voix enrouée d'un petit d'homme surgit dans le dos du berger. Toujours pieds nus, la tignasse en bataille, portant des habits depuis longtemps défraichis, Kuan tenait à la main un scalpel dégoulinant d'un mélange de sang et d'eau salée. Encore à faire un de ses expériences sur les petits bêtes pour comprendre leur fonctionnement, ou à simplement nettoyer sa lame, ou alors ce serait le sang qui jointerait de ses blessures pas encore totalement cicatrisées.

Il était incrédule qu'on puisse perdre son temps à regarder la mer ainsi, elle qui n'était qu'une vaste étendue d'eau où le soleil plongeait tout les soirs et en sortait tout les matins. Son autre main pleine de terre vint gratter son bout de nez moqueur.


Y s'ra toujours là d'main.
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Aniki
Trop absorbé dans sa contemplation, Aniki n’avait rien vu venir et son cœur avait fait un bond, entrainant avec lui, dans un spasme, l’ensemble de sa cage thoracique. Instantanément, par reflexe, sa main avait agrippé le manche du wakizachi sanglé sur son tibia. Puis, sa méfiance, à la vue d’un enfant, s’était, l’espace d’une seconde estompée pour, aussitôt après, ressurgir avec une intensité encore décuplée. Il connaissait ce petit bandit et sa réputation ... Il l’avait même brièvement rencontré, dans le camp de l’armée des Uchijiins, peu avant la grande bataille de la plaine de Gifu.

Tiens donc ! Le grand guerrier lézard en personne !

J’suis content de voir que t’as survécu au massacre ...



Le jeune berger eut alors une pensée pour les autres combattants rencontré à la même occasion, ce chef lézard, la jolie Megu. Si le môme était en vie, peut être bien qu’eux aussi … La question lui brûla les lèvres mais, ne sachant pas si pour lui, cela serait une bonne ou une mauvaise nouvelle, il décida de s’abstenir de la poser. Certes, la jeune femme ne l’avait pas laissé indifférent, c’était indéniable, il n’avait pas pour autant oublié le balafré qui lui, avait juré de le traquer s’il osait s’échapper ...


Oui t’as raison … Umi sera là demain, puis après demain, puis le jour suivant aussi ... mais … Qui peut me donner l’assurance que moi, j'serai encore là pour la contempler ?


Joignant l’acte à la parole, il se retourna vers le large et là …


CCCCHHHHHHHHHHPPPPPFFFFFFFFFFFFFFFFF !!!!

Un bruit énorme, comme celui qu’aurait pu faire une vague géante se brisant sur des rochers acérés. Aniki écarquilla les yeux …


Devant lui, à quelques dizaines de mètres du rivage, dans les rougeurs du soleil couchant, se dressait une colonne d’un mélange d’eau et de vapeur d’à peu près la taille d’un homme. Sous la colonne, un long corps noir ne cessait de défiler. Puis apparu un aileron, émergeant de l’eau comme la proue d’un navire fantôme pour se dresser vers le ciel puis, juste après, replonger vers les abysses. Puis à nouveau ce dos, interminable, se courbant d'un coup pour mieux disparaitre dans cet océan à la couleur du sang …

Aniki se mit à bondir sur le sable en hurlant, son cœur battant la chamade, les yeux encore incrédules. Une baleine venait de prendre sa respiration, juste là, devant son nez … une petite seconde de pure magie dans le regard d’un jeune homme fraichement descendu de ses montagnes natales.



T’as vu ça p’tit gars ? … Kuso j’ai quand même pas rêvé ?

T’as vu ça ? … C’était énorme !!!
Kuan
"Le grand guerrier lézard"

Le visage du gosse s'éclaira fièrement. Ah enfin quelqu'un qui le reconnaissait à sa juste valeur. Rien que pour cette considération il consentit à l'écouter, lui un homme sans arme qui passait son temps à regarder la mer. Sérieux y'a pas plus bizarre du point de vue de Kuan.

Y'a pas b'soin de regarder de l'eau. Même si t'es mort.

La logique de ce type lui échappait. Il le regardait quand celui-ci se mit à s'exciter comme un beau diable. Lui n'avait appercut qu'une ombre, trop occupé à dérouiller sa cervelle.

Que l'ombre d'un kami.

Il haussa les épaules. La magie l'avait quitté depuis longtemps. Tout ce qui se profilait à l'horizon du visage de Kuan n'était que la survie. On lui avait arraché ses rêves il y avait quelques mois de cela, et désormais il regardait le monde avec un grand mépris. Soudain ça fit tilt dans son cerveau

Et je suis pas PETIT !
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Aniki
Tout en scrutant la mer dans l’espoir de revoir l’animal, Aniki esquissa un sourire que Kuan, dans son dos, ne put voir.

Puis, finalement, il regagna sa place, sur le sable, près de son baluchon sous lequel était grossièrement camouflé son tout nouveau katana. Son regard s’attarda alors sur son visiteur, son allure misérable, ses deux petits yeux déjà presque vides de toutes traces de vie ... Il connaissait la rudesse dont pouvait faire preuve les enfants, assainant sans cesse d’un air innocent leurs lot de vérités acérées sans le moindre tact ni tabou pourtant, il n’avait jamais remarqué autant d’apathie et si peu d’enthousiasme dans un corps si jeune. La vie n’avait pas du lui faire beaucoup de cadeaux …

J’suis Aniki Murakawa !

Et toi grand guerrier ? C’est quoi ton nom déjà ?



Puis, pointant le scalpel du doigt.


Tu fais quoi avec ça ? … Pis y vient d’où tout c'sang ?
Kuan
Il était resté debout, les bras pendants sur le côté, fixant l'homme qui serait manifestement la curiosité de la journée. Kuan le regarda s'asseoir, et puis il se mit à côté de lui, sur le sable.
Ses pieds sales se mirent à jouer avec les grains fins, s'y enfonçant à la recherche de on ne savait quoi.
Un instant, il laissa tomber son jeu pour lui répondre.


Moi, c'Kuan Ti Premier !

Il était très fier de son nom, et encore plus orgueilleux de se l'être trouver tout seul. Du moins pour ce qui était de la fin.
Réalisant qu'il tenait toujours l'arme dans la main à sa question, il le lâcha et tourna sa paume vers son propre visage.


Ben c'est pour couper. R'garde.

Sa petite main lui fut brandit sous le nez, une estafilade coupant sa paume de part en part.

J'y donne aux kamis pour avoir d'la fôrce. Et après, j'trace 'vec pour faire un tableau pour vendre, hein.

Kuan l'artiste en chef. Une telle obsession du beau, surtout vis à vis du sang en devenait morbide. Sur Face-de-Rat lui même, avant qu'il ne le tue, il avait tracé les contours de sa main.
Une étincelle de malice brilla dans ses yeux.


T'as quel âge ? T'vieux ?
Moi t'sais, j'suis grand. J'aurai douze ans bientôt.


Incapable de rester sans bouger, il se gratta l'arrière de la jambe gauche, où une blessure achevait de cicatriser. Qu'est-ce que ça peut démanger ces choses-là !
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Aniki
Aniki fixa la menotte ensanglantée d’un air dépité.
A vrai dire, il ne comprenait pas grand-chose aux motivations du gamin au nom si étrange. Au fond de lui, il commençait même à se demander si le pauvre n’était pas un peu dérangé ou arriéré …



Mon âge ? … Bah, j’sais plus. Je suis un homme depuis déjà bien longtemps.


Le berger devait avoir 17, 18 ans, 19 ans au max. Qui peut bien se soucier de ce genre de détails au milieu des montagnes ?


« Faire un tableau pour vendre ». Qu’est ce que cela pouvait bien vouloir dire ?
Aniki se creusa la tête un moment, en vain, puis la tirade du gosse finit tout de même par l’inspirer.



Ah, t’es un artiste alors ?


De la plante des pieds, il se mit alors à gratter le sol jusqu’à atteindre la couche de sable humide. ensuite, du bout de son doigt, il traça la silhouette de ce qui aurait pu être un enfant, un long sabre à la main, chevauchant un gros dragon …


R’garde ! C’est Ti Kuan premier, le grand guerrier lézard !!!
Megu
La courte période passée dans le campement après sa défaite lors de la bataille, quelques semaines auparavant, était restée floue. Cela faisait maintenant seulement une semaine que Megu avait réellement les idées claires. Elle avait été ramenée sur Kiyosu et déposée dans un "hôtel" digne de confiance par Tsuba. Des soins lui avait été prodigué dans un mélange flou de souvenirs. La chose qui lui revenait était un conseil : "Repose toi et surtout, bouge le moins possible !" Facile à dire, moins facile à appliquer. L'ennui était mortel sur ce futon et elle ne tint pas plus de deux jours de plus couchée comme elle l'était.
Ses blessures se cicatrisaient petit à petit, malgré le fait qu'elles pouvaient encore se rouvrir à tout moment et qu'elles la faisaient encore, par moment, atrocement souffrir. Des bandages lui entouraient avec détails chacune de ses mains, et plus précisément les doigts, qui étaient passés au fil du katana. Un autre était présent autour de son ventre, gardant au chaud une future balafre. Et le reste n'était que bleus ou petites plaies. Le tout étant voilé par son kimono.

Ce jour-là, Megu sortit à nouveau, faire son petit tour qui devenait presque habituel. Elle allait voir la mer et y passait presque toute la journée, se remémorant la bataille, les soirées passées au campement, Aniki -devenu très vite son ex-esclave lors de sa fuite-, avant de retourner dans sa chambre étouffante.

D'une main elle s'aidait d'un bâton, servant de canne, et de l'autre elle se maintenait l'abdomen tout en marchant. Sa blessure la plus profonde la faisait encore souffrir, malgré le temps qui passait. Ces sorties la fatiguaient énormément, comme si toute son énergie s'échappait par l'ouverture infime de ses futures cicatrises, mais elle tenait à pouvoir respirer de l'air plus frais que celui de sa chambre.
Ses pieds nus touchèrent enfin le sable fin de la plage quand elle aperçu deux silhouettes assises dans ce même sable. Une plus petite que l'autre. Cette première lui rappela Kuan et la deuxième le petit voleur d'arme."Aniki? Mais qu'est-ce qu'il fait ici lui..." pensa-t-elle. Elle s'approcha de son pas boitillant avant de s'arrêter près d'eux.
Megu ne s'était pas trompée. Elle avait bien en face d'elle deux hommes plus bizarre l'un que l'autre -même si à son avis l'un l'était bien plus que l'autre, mais bref, passons-, elle salua Kuan d'un signe de tête, avant de se laisser tomber les fesses les premières dans le sable à ses côtés. Elle ne pouvait pas trop se courber à cause de son bandage ventrale, elle avait donc trouvé une autre solution. Un petit grognement de douleur sortit tout de même de sa gorge, avant qu'elle n’ouvre la bouche.


Konni Kuan. Tu récupère plutôt bien on dirait. Elle lui lança un sourire avant de continuer. Tu m'as l'air d'avoir grandit depuis la dernière fois.

On le salue comme il faut, avant de glisser un regard en biais à Aniki, de l'autre côté du petit Lézard. Laissant son regard se détourner sur la mer, elle ne laissa sortir qu'un seul de mot de sa bouche à son attention :

Lâche.

Elle n'était pas en colère contre lui, ou même contre le fait qu'il se soit enfuit; elle pouvait même le comprendre finalement. Mais Megu avait été déçue de ne pas l'avoir vu à son réveil, au campement, après la bataille. Elle n'arrivait pas à comprend pourquoi elle avait ce sentiment là, mais elle l'avait.

C'est lâche de s'enfuir comme tu l'as fais.

Deuxième phrase, reprenant le thème de la précédente, en un peu plus élaboré. Elle avait du mal avec ce genre de discussion, Megu. Elle calqua alors son regard sur le mouvement des vagues et ne dit plus un mot pour le moment.

Son but n'était pas de le reprendre comme esclave ou quoi que ce soit d'autre -elle ne savait de toute manière pas comment s'en servir- mais comme elle les avait juste trouvé là par hasard, elle avait décidé de s'arrêter et de s'assoir en leur compagnie. De plus, ça pouvait toujours être drôle d'être en compagnie de Kuan.

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Aniki
D’abord il avait aperçu une vieille dame, au loin, claudiquant de son pas de tortue, le dos courbé, s’appuyant lourdement sur sa canne. Ensuite, il s’était complètement désintéressé d’elle pour fignoler un peu la queue de son dragon sur le sable puis, il avait à nouveau levé les yeux. Il avait alors trouvé la silhouette drôlement rajeunie. Elle rajeunissait même encore, à vue d’œil, à mesure qu’elle approchait. Quand d’un coup …

Kuso ! Megu !

L’air incrédule il la regarda s’affaler sur le sable, à coté de Kuan. A vrai dire, elle avait l’air plutôt mal en point …

Au moins avait-elle survécue ...

Depuis leur dernière rencontre, quand il lui avait faussé compagnie et, même si, depuis il avait souvent pensé à elle et aux lézards, jamais il n’avait eu de remord ni même le moindre état d’âme. Cette guerre n’était pas la sienne et il avait seulement récupéré son dû, sa liberté ... Pourtant, aujourd’hui, Megu était là, juste à coté et, sans qu’il ne sache pourquoi, il se retrouvait incapable de regarder dans sa direction plus d’une petite seconde, son menton restant lamentablement collé à sa poitrine, son regard fuyant.

Il encaissa les insultes, sans broncher ...

Une série de vagues eut le temps de s’abattre sur le rivage sans que personne ne vienne interrompre leurs murmures … Puis Aniki se pencha avec cette fois, un franc sourire aux lèvres.



Megu, tu sais que t’as l’air d’avoir 150 ans quand tu te promènes comme ça avec ta canne ?



Ca m’fait plaisir de voir que t’es toujours en vie …



De sa main droite, il saisit un petit caillou qu’il projeta un peu plus loin, devant lui. Une nouvelle série de vagues déferla …


Vous savez que certains oiseaux meurent si on tente de les garder enfermés dans une cage ?



J’aurais fait un très mauvais esclave …



Puis, histoire de détendre un peu l’atmosphère, il farfouilla un moment dans son baluchon et en extirpa trois belles poires cueillies quelques jours plus tôt dans le verger de Gifu. Il en balança une au grand guerrier, faillit jeter l’autre à Megu, mais aperçu à temps les bandages sur ses doigts, et lui tendit délicatement de la main …
Megu
Le regard d'Aniki était fuyant, et un silence s'installa le temps de laisser à quelques vagues le loisir de venir s'écraser non loin d'eux trois.

Megu eu un petit recul étonné lorsque le jeune homme se pencha avec un grand sourire pour lui sortir :


Megu, tu sais que t’as l’air d’avoir 150 ans quand tu te promènes comme ça avec ta canne ?


Temps d'arrêt de sa part... Que venait-il de dire ? Elle, 150 ans ? Sa canne se leva dans un "Nanii ?*" presque vexé. Une douleur dans son bras et ses doigts sauva Aniki d'une bosse sur la tête. Elle reposa sa canne lorsqu'il disait être content de la savoir en vie. Que devait-elle répondre à ça ? Elle ne savait pas, quelque peu perdue. Megu laissa alors les vagues répondre à sa place. Un petit sourire discret s'était tout de même glissé sur ses lèvres. Il avait quand même pensé à elle alors. Elle espérait que ce n'était pas encore une de ses feintes.

Après quelques vagues, il cassa le silence.


Vous savez que certains oiseaux meurent si on tente de les garder enfermés dans une cage ?



J’aurais fait un très mauvais esclave …

Un sourire amusé finit par apparaître sur les lèvres de Megu.

Et moi, une très mauvaise maîtresse, ou sama, ou tout autre chose qui ai de l'autorité...

Quand il lui tendit une poire, elle la prit dans un sourire.

Arigato.


La prenant du bout des doigts, elle croqua dedans.



Nani ? : Quoi ? Sous-entendu : Qu'es-ce que tu viens de dire là !?

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Kuan
Un sourire étira les lèvres de Kuan, rendant de l'éclat à son visage, quand il vit le dragon. Voilà qui semblait déjà plus naturel sur lui.

T'y devrais faire des tableaux 'ci.

Megu qu'il avait déjà aperçut par ci par là, s'installa à ses côtés. Il darda sur elle un regard curieux, et se gratta le bout du nez.

Ouaip, j'suis fort moi t'sais.
Toi on dirait un vieux sac d'os !


Il lui retourna un beau sourire innocent, et éclata de rire en entendant Aniki rajouter que oui elle était vieille.

Lui aussi l'es vieux ! L'a pu d'âge.

Il piqua la canne de sa voisine pour détruire le dessin d'Aniki dans le sable, avec une pointe de plaisir, et tracer une grande ligne devant leur pieds.

Valà ! La frontière d'Oda. Mais moi, j'serai shogun, là *plante la canne devant* et là ! *plante la canne entre les pieds de son voisin et de sa voisine*

Il lâcha la canne sur les pieds de Megu, voulant la lui rendre, et se tourna vers Aniki qui avait dit une énormité.

Naaaan mais personne peut avoir 150 ans ! Même si j'y coupais ta tête, elle y vivrait pas toute seule aussi longtemps.

Kuan pencha sa propre tête sur le côté, en pleine réflexion.

Alors, si j'mets autre chose dedans une cage qu'un oiseau...

Un sourire mauvais éclaira son visage d'ange.

Y va crever aussi !

De nouvelles expériences sur les petites bêtes s'annoncent. Peut-être qu'il pousserait le vice à tester ça sur son souffre-douleur.
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Aniki
Aniki esquissa un autre sourire. Le gamin Shogun ? Une belle pagaille en perspective …

Comme beaucoup, le jeune berger était déjà tombé dans son piège, se laissant bêtement amadouer par sa bouille angélique, ses attitudes pittoresques et ses piquantes répliques. Il ne s’offusquait même plus de son manque flagrant de respect pour les autres, et pour la vie.

Devant eux, Umi avait déjà englouti la moitié du soleil et les teintes rouges, peu à peu, au rythme de la chair sucrée des poires bruyamment broyée par les trois mâchoires, s’atténuaient pour progressivement faire place à l’obscurité.

Son regard s’attarda un moment sur le visage de Megu resté figé sur l’horizon. Bien sûr, elle aussi avait su susciter son intérêt, avec une personnalité et des attributs fort différent de ceux du gosse, il va sans dire ... Et puis, malgré les circonstances, n'était-il pas parvenu à la faire sourire …



Dîtes … Va bientôt faire noir et froid ici … Vous connaissez un endroit potable où j’pourrais passer la nuit ?
Megu
Megu regarda Kuan tracer des traits dans le sable et leur affirmer qu'il serait Shogun. Un petit sourire amusé apparu sur ses lèvres. Kuan, Shogun ? Ça serait quelque chose à voir. Mais elle doutait qu'il ne le soit avant de nombreuses années.
Elle grogna lorsqu'elle reçu sa canne sur les pieds, et hésita à la lui renvoyer sur le crâne. Mais, se rappelant de la douleur qu'elle avait ressentit en faisant de même avec Aniki, elle ne laissa échapper qu'un petit claquement de langue énervé.


Alors, si j'mets autre chose dedans une cage qu'un oiseau...
Y va crever aussi !


Tout à fait, Kuan. Et si tu essaye l'expérience... Je voudrai quand même juste savoir le résultat.

Elle lui rendit son sourire mauvais, avec une petite pointe d'ironie. Megu ne doutait pas qu'il essayerai, avec ce qu'elle avait entendu sur lui... Mais elle n'était pas en accord avec toutes les choses qu'il faisait.

Son visage se fixa sur le large, Umi s'étendant à l’infini, et sur les couleurs qui devenaient de plus en plus sombres.
Elle avait finit sa poire et son esprit s'était évader au son des vagues.


Dîtes … Va bientôt faire noir et froid ici … Vous connaissez un endroit potable où j’pourrais passer la nuit ?


Meg' tourna la tête vers Aniki, faisant tourner ses méninges.

L'espèce d'hôtel où je suis est assez fiable... À toi de voir si tu veux y payer une chambre.
En sachant que le prix se discute, ça peut-être une bonne affaire.

Sauf si Kuan a un meilleur endroit à te proposer.


Elle le regardait toujours, attendant de lui une réponse. Être dans le même hôtel n'engageait à rien, bien sur...
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Aniki
Le même hôtel … Hummm …

La jeune femme semblait avoir oublié bien rapidement tous les griefs qu’elle avait contre lui en arrivant et, Aniki dut se retenir pour ne pas sourire à pleine dent et ainsi afficher trop clairement sa satisfaction. Il s’empressa tout de même de répondre avant que le gamin ne vienne tout foutre en l’air.



D’accord Megu, pis t’inquiètes pas … J’ai d’quoi payer …


C’est pas qu’il était bien riche, le berger, mais il était habillement parvenu à subtiliser quelques kobans, sur les sentiers, entre Gifu et Kiyosu, et ça l’aidait un peu à financer son voyage.

Il balança le trognon de sa poire derrière lui, une offrande aux insectes, aux souris et autres crabes qui durant la nuit s’en feraient un festin. Puis, il se risqua à une autre provocation, espérant la faire sourire à nouveau …



Par contre Megusama, tu sais qu’j’suis plus un esclave maintenant … Alors compte par sur moi pour porter ta vieille carcasse jusque là bas …


Oups … A peine avait-il refermé la bouche qu’il regrettait déjà de l’avoir ouverte …
Megu
D’accord Megu, pis t’inquiètes pas … J’ai d’quoi payer …

Megu hocha la tête à sa réponse.

Ca ne m'étonne pas, en fait, que tu ai de quoi payer...

Elle lui lança un petit sourire en coin, avant de lancer son trognon de poire derrière elle également. Elle prit ensuite sa canne, prête à se relever d'elle-même, quand une pique d'Aniki fusa.

Par contre Megusama, tu sais qu’j’suis plus un esclave maintenant … Alors compte par sur moi pour porter ta vieille carcasse jusque là bas …


C'est en se levant avec peine, mais en serrant les dents pour ne pas montrer qu'elle avait tout de même mal, qu'elle lui répondit d'un ton tout de même un peu amer :


De toute manière je n'attendais rien de ta part à ce niveau là.

Quelques petites rancœurs s'étaient de nouveau réveillée à la phrase du petit voleur de Katana.

Une fois redressée, appuyée sur sa canne de fortune, elle se tourna vers Kuan.


Et toi, Kuan, tu fais quoi maintenant ? Tu nous suis un bout de chemin ou tu vas directement faire de nouvelles expériences ?

Son regard resta fixé sur celui du garçon en patientant qu'il se décide. Ce temps mort après son redressement permit d’apaiser un peu la douleur qui s'était réveillée de ses plaies.
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