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[RP] Ayé, elle prend position et le revendique !

Charles.henri
Charles venait de chez les nonnes que déjà lui parvenait des pigeons, nouvelles et rumeurs.

Il écoutait tout de travers, sa seul priorité étant de rentrer en son domicile s'accorder un long repos avant de reprendre son activité quotidienne qu'est la politique et la culture du riche sol Berrichon.

Abordant la grande place de Bourges, il constata avec amertume que les rues étaient vides.. Même les badauds s'adonnaient plus à leurs activités quotidiennes. Soldat d'ici et d'ailleurs bataillant pour la cause royale ou non, arpentaient les rues avec des mines pas forcément amicales.

Il savait comment parler à ceux-ci.. donc, il s'en souciait peu.

Attiré par une pile de journaux et de blabla du Berry, il alla faire le titrologue, lorsque soudain lui tomba dessus un pigeonnier de son maladroit pigeon dit "De malheur". Il attrapa le courrier, qui venait de la Déols, ainsi dire...

Longue lecture, puis il alla aussitôt à l'agora du Castel, ou il n'hésita pas à faire connaître cette position prise, qui de près était la sienne.


Citation:
Au conseil de Régence du Berry


Quelques mots de présentation me concernant :
Je suis Claire, Dame de Déols, fief Berrichon., et j’suis la dernière tête de liste d’USB, parti opposé au Fier, et non sa basse cour, comme j’ai pu entendre ici, en Poitou.

J’ai un grand nombre de mandats ducaux derrière moi et j’devrais être encore dedans si l’un de vous n’m’avait pas flanqué son pied au cul, pour parler français.
Mais l’heure de la bêtise est passée. Nous avons combattu, et peu sont en mesure d’admettre humblement que nous avons failli. Nous, Berrichons, à trois armées contre sept, n’avons pas démérité, et ça, je le clame haut et fort.

Mais l’heure est à la liberté des Berrichons, et de leur montrer que nous, élus légitimes par leurs voix, ne nous cantonnons pas à laisser l’occupation nous régenter.
Voilà un peu ma pensée aujourd’hui.

Après une longue discussion avec la Duchesse Angélyque, ma position s’est confortée. C’est le but de cette missive, et je souhaiterais montrer aux Berrichons qu’au lieu de me battre, car je parle en mon nom propre, et non celui de mes collègues USB ou concitoyens quels qu’ils soient, je préfère, à ce jour, coopérer en vue d’une accalmie future. Futur proche j’espère…

Je pense réellement à l’intérêt du Berry, je pense aux Berrichons, qui soupirent dans les campements, pensant cette guerre et cette occupation éternelle.
A l’heure où certains songent à baisser les bras ou à continuer un combat qui ne nous appartient plus, j’aimerais apporter ma volonté à mon Duché. Ce Duché que j’aime, qui m’a vue naître et qui me verra mourir.

Là où certains esprits étriqués appelleront ce geste, cette démarche, comme acte de collabo… et bien je dirais simplement que si il faut être un collabo pour respecter le souhait des Berrichons qui nous ont élus, nous… Alors je veux bien en être une. Pour le seul bien de tous, que j’estime logique.

Le sang a assez coulé, et un Berrichon « collabo » est plus efficace qu’un Berrichon mort pour rien…

Je vais donc quitter le Poitou sous peu, j’attends pour ça d’avoir confirmation de la suppression de mon nom des listes « iniques et injustes » ainsi que de celles des armées que je vais sans doute croiser lors de mon retour en Berry.
J’espère que vous accepterez ma demande.

Je ne signerais pas cette missive d’un paraphe amical, pas quand même, mais d’un paraphe coopératif et courtois.
Pour le Berry, pour ceux qui m’ont toujours fait confiance.

Claire,
En son nom, et uniquement le sien.

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Force tranquille du Berry
Elynne
Ely passait le plus clair de son temps à rêver de jours meilleurs. Surtout depuis que la Duchesse Angelyque avait suggéré qu'elle avait manqué de fessées au cours de l'enfance. Son père n'avait que peu apprécié ces propos, puis au final, cela c'était bien soldé.

La lettre réconfortante de sa marraine ne la quittait pas. Ni les mots de son père. Ils la savaient fragile et savaient y faire, avoir les mots.

Ce matin la, la brunette au regard vide se tenait informée des dernières nouvelles. Elle reconnu Charles, le fondateur du parti qu'elle venait d'intégrer après avoir longtemps réfléchi en quittant le fier.
Il affichait quelque chose, et ses jambes la conduisirent près du texte qu'elle parcourut.

Et bien, voilà une position affirmée, aux antipodes de ce qui se fait malgré tout par l'actuel conseil élu. Elle savait Zephir là bas, en Poitou, chaque jour elle redoutait qu'il ne lui arrive quelque chose. Sa dernière missive était peu encline à rendre le sourire d'ailleurs.

Du monde l'avait lu, de sa voix limpide, elle interpella.


La Dame de Déols n'a peut-être pas tort. La guerre, l'acharnement dans les effusions de sang nous nuisent de plus en plus. Peut-être que notre apaisement et notre sérénité passent par une coopération avec l'occupation.
En tout cas, nous n'avons rien à perdre par cette voie au moins.

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Bardas
A Saint-Aignan, comme ailleurs sans doute, on se tardait que les choses changent. Même les plus patriotes parmi ceux qui restaient ne pouvaient que déplorer la situation actuelle.
Pour Bardas, il en allait de même. Personne ne souhaitait admettre la défaite dont les stigmates étaient pourtant visibles partout. Résister était le mot d'ordre qu'on retrouvait partout, en taverne comme dans les missives codées. Mais le fait de résister consistait simplement à continuer à saigner à grand bouillon. Et bientôt, tous seraient exsangues...
Il était temps de suturer à vif.

Bardas guettait ce l'annonce depuis qu'elle avait été installée. Il s'attendait à voir il-ne-savait-quel partisan patriote aveuglé crier son venin haineux. Mais force était de constater que tous étaient partis au loin, hors du Berry, pour une guerre qui au fur et à mesure que le temps passait n'était plus la leur. Le front reculait, s'éloignait de Bourges, et avec lui l'espoir d'une prochaine libération. Finalement, ce fut une jeune demoiselle qui vint répondre. Il l'avait déjà croisée à plusieurs reprise et se souvenait bien d'elle. D'autant plus qu'elle était maintenant l'une de ses camarades usbiste. Ce fut donc elle qui eut le courage de parler la première. Il était donc bien normal maintenant d'aller la soutenir.

"Bonjour Ely" l'interpela-t-il en s'avançant. "Quand j'ai vu quelqu'un prendre la parole ici, je m'attendais à ce que ce soit pour hurler à la trahison. Bien heureux que ce soit toi qui ait parlé finalement !
Mais tout de même, puisque personne d'autre ne semble à même de répondre, voilà ce que je pense que certains voient à perdre en travaillant avec la régence: l'honneur. L'honneur de Berrichon, l'honneur de celui qui se battra jusqu'à la dernière goutte de sang, l'honneur de celui qui est prêt à mourir. Mais où est l'honneur là-dedans ?
Où est l'honneur à s'obstiner au risque de ne plus rien avoir pour quoi se battre ? A mesure que l'on persiste à résister, le Berry s'effrite. Déjà Châteauroux nous a été prise. Nous n'avons plus de mines, plus d'élevages, plus de prestige, plus de trésorerie. Qu'en sera-t-il demain ? Qu'en sera-t-il après notre hypothétique victoire ? Retrouverons-nous un vrai Berry, notre terre, ou simplement une lande desséchée qui aura été partagée entre nos occupants comme un gros morceau de viande ?
Collaborer n'est pas un mal. C'est le seul moyen de préserver notre terre et d'espérer qu'elle nous soit rendue."
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Charles.henri
Charles avait finit son rapportage, il n'attendait plus que les réactions.
Penché sur un verre d'eau, bien calé sur son siège de griot, il observa de loin les premiers badauds, ou dire , curieux qui s'aventureraient à la critique.

Qui c'? Norf, une de ces radicalistes sûrement... Pis elle se distingua dans la foulée, en accordant la position Déolesque.


Elle n'a pas tord... Il est grand temps que le sang arrête de couler inutilement.
Le Berry est déjà au sol, évitons de creuser sa tombe.
Nous nous devons de prendre notre avenir entre nos mains, et scruter notre avenir plutôt que de vouloir défendre notre soit disante "Fierté". Les grands esprits parlent en ces temps, de paix et de négociation, tandis que les petits, sous l'effet de la crainte de leurs leaders, parlent de combattre pour l'Honneur et la Fierté du Berry...

Mais quel est cet honneur? Est-ce être félon à la couronne? Trahir nos suzerains? Organiser des complots politiques?
Nous ne faisons pas aliéner par ces politologues qui font passer leurs intérêts personnels avant ceux du peuple.

JAMAIS, JAMAIS!!!! Nous devons envisager ou entrapercevoir de nous séparer de la France qui nous a vue naître, et grandir. Les Hommes passent, nos terres restent.
Nebisa, n'est qu'un passage de l'Histoire de la France,
Alleaume et consorts ne sont qu'un passage de l'Histoire du Berry,


Puis marque une pause et continu...

Entendez le, Le prix de la liberté ne se trouve pas sur les champs de batailles ou même en Poitou... Il se trouve ici même, sur nos chaises et nos tables. Oui, seul le dialogue et la sagesse relèveront le Berry .
Sachez le camarades et concitoyens, L’humilité précède la gloire.... ! Notre combat premier doit être la construction du Berry pour un avenir meilleur....

Nous, oui, nous, Vrais Berrichons,
Allons tendre la main à l'occupation, et faire ainsi taire le bruit des épées.... Je vous y invite, vous qui êtes animés de paix et qui vous souciez de l'avenir de vos terres...

Ainsi j'ai dit. Les prochains jours nous dirons d'avantage.


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Force tranquille du Berry
Angelyque
La duchesse du Charolais avait enfin réussi à sortir le nez de ses dossiers au Tribunal. Aujourd'hui était jour de repos pour elle, repos bien mérité. Elle sortit le matin tôt du Palais Jacques Coeur afin de humer le bon air berrichon. Ce Berry qu'elle avait appris à connaître et à apprécier entamait une Renaissance. Grâce notamment à quelques personnes qui oeuvraient énormément pour que le Berry sorte de ce marasme et retrouve sa splendeur originelle.

Elle avait pris connaissance de l'annonce de dame Claire, qu'elle avait largement déjà saluée au conseil de Regence, enfin une femme qui avait du courage au Berry!

Au loin elle reconnut la jeune Elynne, fille de June et adorable petite peste qui lui faisait penser à sa propre fille. Elle était en grande discussion avec des personnes que la charolaise ne connaissait pas. La duchesse s'approcha du petit groupe et se présenta


Bonjour Elynne, bonjour à vous. Je suis Angelyque de la Mirandole, duchesse du Charolais et bourguignonne. Accesoirement, je suis également la juge du Berry.

J'ai pris connaissance de l'annonce de Dame Claire, que je salue grandement pour son courage. J'espère que le parti USB saura faire le bon choix et la prendre comme tête de liste, si vous désirez que le Berry reprenne son destin en main. C'est la seule, je dis bien la seule à pouvoir donner à ce magnifique duché et à son peuple son lustre d'antan.

J'espère bien que vous prendrez comme tête de liste une personne qui a été capable de ne pas reconnaître un homme viré de son trône, déchu de son titre de Duc comme duc légitime d'un conseil fantôme qui se ridiculise plus qu'autre chose, avec ses sbires qui l'entourent et imposent aux berrichons cette situation dans laquelle vous êtes.

J'espère que le peuple va prendre enfin conscience que le Berry est actuellement gouverné, et ce, légitimement, par le conseil de régence.

J'espère que les berrichons reprendront enfin les rênes de ce merveilleux duché qui est le vôtre. Sachez que la mine d'or a enfin été rendue au Berry, que la Touraine est en ce moment même en train d'envoyer du minerai afin que cette mine puisse être rouverte et entretenue.

Car le Félon, avant d'être chassé à coups de bottes de son trône vous a tout pris, rendant ainsi impossible au nouveau conseil de pouvoir oeuvrer correctement pour vous. Il a fallu énormement de travail à tous les conseils pour vous permettre d'avoir à nouveau des bêtes. D'avoir à nouveau une Université qui fonctionne, bientôt ce seront les mines qui refonctionneront.

Ne laissez pas le Berry devienne un lieu apatride comme l'est la Bretagne. J'ose espérer que les berrichons ne désirent pas devenir comme ces vils bretons et désirent au contraire voir leur Duché rester vassal de la Couronne de France.

Je suis Bourguignonne, et fière de l'être jusqu'au plus profond de mes tripes. Je revendique comme l'ai toujours fait la vassalité de la Bourgogne au Royaume de France, ce qui ne me fait pas courber l'échine pour autant.

Ne craignez plus ceux qui par le passé ne vous ont pas laissé le choix de prendre les armes à leurs cotés, notamment en vous enlevant la possibilité de libre choix, ceux qui ont fermé les mines, fermé l'université, vous ont affamé afin d'avoir le contrôle de vos vies.

Qui continuent encore à faire les bouffons dans un conseil qui n'existe que dans leur tête, alors qu'ils n'ont absolument aucune commande ni moyen d'action de le faire.

Bougez vous afin de faire entendre votre voix, et montez votre liste, composée de personnes comme Claire qui ont le courage de prendre position pour vous, berrichons, et qui ne vont pas baisser les épaules à la moindre difficulté.

Faites en sorte que le Berry décide enfin de son avenir, sans subir le contrôle de quelques personnes qui n'ont que le pouvoir que vous voulez bien leur donner
.

Après cette longue diatribe, la duchesse, un peu rouge d'avoir trop parlé, s'assit sur le premier tonneau tonneau venu et posa la main sur son ventre. Le petit être qui vivait en elle commençait à montrer des signes de présence et bougeait allégrement. Durant un instant la duchesse se concentra sur son enfant et reprit son souffle, un sourire épanoui sur les lèvres.

Nous ne désirons pas rester plus que necéssaire, et j'aimerai pouvoir un jour revenir en Berry, non pas avec les armes, mais de façon amicale. Il est temps à présent de faire la paix. Nous sommes venus chasser le félon, pas combattre les berrichons. C'est vous qui détenez les cartes de votre avenir. Ne vous laissez pas bercer d'illusions et mensonges d'êtres qui ne cessent de larmoyer. Ils sont les seules et uniques respeonsable de cette guerre.
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Retz
Ce n'est pas un partisan-patriote-aveuglé-criant-son-venin-haineux qui se présenta cette fois-ci devant Charles-Henri, mais le vieux maire de Sancerre, tenant comme à son habitude sa canne à la main.

Il s'avança vers Charles, avisa le panneau qui était affiché derrière lui, puis balaya du regard les personnes présentes, qui commentaient la décision de Claire : on aurait dit un rassemblement d'USB. Le vieillard adressa un sourire à Charles, à la fille de June et au messire Bardas, avant que son regard ne s'arrête sur... Angelyque.
Grognement du vieux monsieur se fait entendre : elle est vraiment partout celle là !

Retz écouta attentivement chacun des interlocuteurs s'exprimer. Se mordit la lèvre à multiples reprises, se retenant par moment de répondre aux erreurs d'analyse qui percutaient son esprit. Préserver l'unité des Berrichons signifiait également faire quelques concessions, et ne pas adresser de critiques trop violentes à ceux qui voulaient sans doute bien faire, mais s'y prenaient de la mauvaise façon.

Plutôt que de pointer de façon désagréable ce qui clochait dans le discours de chacun, Retz songea qu'il serait plus judicieux de questionner, afin de faire prendre conscience à tous des erreurs qu'ils commettaient.

Le vieil homme avait souvent reproché à USB de manquer de clarté dans ses positions, et le double discours prôné par certains de ses membres. Voilà qui éclaircissait un peu plus les choses.
Mais tout ceci posait également de nouvelles questions. En effet, le maire de Sancerre, qui côtoyait quelques royalistes dans son conseil municipal, savait que certains membres d'USB ne partageaient pas la même vision de la guerre que Claire et désapprouvait sa conduite. A commencer par ses deux adjointes, Ysabeau et Pandorha.

Difficile de s'y retrouver donc, c'est pourquoi Retz espérait que Charles pourrait apporter des réponses à ses questions.


Bonjour messire Charles-Henri. Je voudrais, si vous me le permettez, vous poser quelques questions au sujet de cette affiche.

Je vous ai écouté, et certaines de vos paroles m'ont quelque peu étonné.
Tout d'abord, vous avez été diplomate du duché de Berry, avant d'être révoqué il y a quelques jours en raison de vos absences. Ce faisant, pensez-vous réellement que le seul enjeu d'une guerre d'indépendance soit la fierté ? l'honneur ? Est-ce vraiment votre vision du conflit dans lequel est plongé le Berry ?

Ensuite, je me demandais... Que va-t-il se passer, après ? Claire va rentrer au Berry, elle va intégrer le conseil de régence au poste que l'occupant voudra bien lui donner... et ensuite ?
Vous conviendrez qu'il soit important de savoir ce qu'il va se passer, à présent, et de savoir ce que concrètement la collaboration apportera aux Berrichons.

Enfin, quand l'armée de Kateline et les forces du Ponant viendront libérer le Berry, je suppose que tous ceux qui ont accepté de collaborer se retireront de la vie politique berrichonne ? Naturellement, ma remarque ne concerne pas ceux qui, comme Pandorha, continuent à se battre aux côtés du Berry libre.
Certains de vos membres sont jusqu'à présent restés sur la même position depuis le début de la guerre, comme Ysabeau et Pandorha. Mais ceux qui acceptent la collaboration acteront-ils un retrait de la vie politique berrichonne ?
Je vous pose cette question parce que j'entends dire ici que c'est une décision très courageuse que d'accepter de jouer le jeu de l'occupant. Je suis d'accord que faire le pari que le Berry et tous ses alliés perdront cette guerre, et s'engager de manière cohérente aux côtés des royalistes, est une décision courageuse. En revanche, changer de position à chaque fois que le vent tourne favorablement pour l'un ou l'autre des camps, ça ne l'est pas...

Je vous pose également cette question parce que je sais que si le Berry obtient son indépendance, vous pourrez continuer à exercer vos activités politiques sans être inquiétés. En effet, le Berry interdit les procès politiques et les peines d'inéligibilité, contrairement à ses voisins où ils sont légion et empoisonnent les rapports entre les personnes issues de différents partis.
Mais vous, accepterez-vous de faire preuve de cohérence et de courage...? Ou bien profiterez-vous des libertés dont jouissent les Berrichons dans la vie politique ?
En me répondant oui, vous montrerez que vous n'avez pas pris la décision de collaborer à la légère, en vous disant "de toute façon, une fois la guerre passée, on pourra se représenter comme si de rien n'était. Nous n'avons rien à perdre, alors autant accepter le marché d'Angelyque".
Angelyque
La duchesse se pinça les lèvres pour ne pas se mettre à rire. Décidemment, le vieux maire avec sa canne était de partout en ce moment. Elle le trouvait de plus en plus raffraichissant.

De quelle diplomatie parlez vous messire Retz? qui aurait viré le fameux Charles Henri? la fantôme qui se fait fermer les portes de toutes les autres ambassades? ou la seule légale, celle dirigée par sa Grâce Ellesya? je serais curieuse de vous entendre répondre.

Quand vous parlez de dame Pandorha qui était noble bourguignonne il n'y a pas si longtemps et de dame Ysabeau...sont-ce elles qui ne savent plus à quel saint se vouer? affirmant tour à tour reconnaître la Couronne de France et celle en sucre du duc félon et déchu? vous savez quand des personnes virevoltent de tous les côtés à force de chercher où le vent souffle le plus fort elles en perdent la tête. Tout comme elles risquent de voir leur houppelande s'user prématurement à force de trop vouloir la retourner....


La Mirandole se tint les côtes.

Vous savez que vous me faites rire? il ne faut pas que je discute trop avec vous sinon je crains fort de devoir accoucher bien prématurément. Vous avez un don pour dérider les gens vous savez?

Et d'afficher un franc sourire cette fois-ci
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Retz
Cligne des yeux en observant Angelyque glousser comme une dinde, et se retient de lui lancer : depuis quand vous appelez-vous Charles-Henri ?

Vous faites bien de me rappeler l'efficacité de la diplomatie française. Nebisa a réussi, depuis le début de son mandat, à se mettre à dos : l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, la Bretagne, la Provence, ses alliés l'Écosse et l'Empire, et la Confédération Helvétique.
En effet, on peut difficilement faire mieux.

Je vois que vous essayez de retourner mon argument contre Ysabeau et Pandorha, mais ça ne marchera pas. Comme la grande majorité des nobles berrichons, ces deux nobles femmes protègent les terres qui sont les leurs depuis le début du conflit, et c'était également le cas de Claire avant que celle-ci n'accepte votre proposition et ne change, contre toute attente, de position.
Angelyque
Déjà on dit sa majesté Nebisa, ne vous en déplaise, à vous ainsi qu'à moi entre nous....puisque je désirais que ce soit mon frère, Enguerrand de la Mirandole qui soit roi, malheureusement celui-ci a fait un score si ridicule que je n'ai pas ouvert la bouche durant deux jours tant j'avais honte. Bref.

Il se pourrait bien que le Berry récupère ces amitiés là...la confédération hélvetique, les provençaux, les angloys...beurk, beurk et beurk....

Serieusement, plus que de regarder les étrangers, ne vaut il pas mieux regarder nos voisins? les français? Nous sommes voisins vous savez la Bourgogne et le Berry.

Claire est peut être la seule, enfin, quoique non, ce n'est pas la seule....à ne pas avoir envie de participer à un simulacre d'allégeance, avec un hérault de pacotille. Il y en a bien d'autres, et non des moindres qui ont refusé d'agir comme de simples moutons...ou oserais je dire...benêts.

Car il faut vraiment être benêt pour prêter allégeance à un duc qui n'a ni trône ni couronne non? ni château oserais je dire.....

Il paraît que la cérémonie a eu lieu dans les bois...à l'abri des regards....comme une cérémonie secrête où certains font des sacrifices...brrrrr

Pourquoi ne pas l'avoir ici, à la vue de tous? comme une vraie cérémonie?

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Retz
Je suppose que Alleaume voulait éviter qu'une armée de Tourangeaux assoiffés de sang ne débarque en pleine cérémonie d'allégeances pour assassiner les nobles berrichons. Il suffit de voir les menaces proférées par le procureur du conseil de régence qui promet à tous les accusés la peine de mort, ainsi que la liste "inique et injuste" établie par la Enece pour se rendre compte du sort que réserve la régence militaire à ces hommes qui ont fait le Berry et feront encore partie de l'histoire de ces terres demain, à n'en pas douter.
De toute façon, vu le fonctionnaire parisien que la hérauderie nous a envoyé en guise de héraut la dernière fois, absent durant toute la cérémonie, on ne peut pas dire que nous ayons perdu au change !

Quant-au bilan intérieur de Nebisa, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je ne le trouve personnellement pas très fameux. Trois provinces sécessionnistes, une Guyenne en proie à une guerre civile, sans compter les comtés qui refusent d'obéir à sa majesté et ceux qui s'entredéchirent, on ne peut pas dire que la politique de sa majesté soit un succès.

Je vous ai déjà exposé ma vision des rapports que devrait entretenir le Berry avec ses voisins. Tant que nous ne disposerons pas de notre autonomie et que nous ne pourrons pas choisir nos dirigeants, la Touraine, l'Auvergne et la Bourgogne verront en les Berrichons des hommes à asservir plutôt que des partenaires. Tous les deux ans une nouvelle guerre éclatera, toujours plus violente que la précédente, toujours plus meurtrière.
Il nous appartient, à nous comme à vous, de briser ce cercle vicieux. Telle est l'analyse que je fais de la situation.

J'aimerais finir en vous demandant de regarder autour de vous. Nous autres, Berrichons, nous battons pour notre liberté. Mais ceux qui croisent le fer à vos côtés, êtes vous certaine qu'ils se battent pour des valeurs ? Pensez-vous qu'ils se battent pour la France ? Je vois plutôt en vos alliés des nobles qui font couler le sang pour préserver leurs intérêts. En cela, votre combat est vain et finira forcément par échouer.
ellesya
Un message fut publié en réponse à la lettre de Claire.

Citation:
Dame Claire de Déols,

La Régence a pris bonne note de votre missive et y apporte ce jour réponse par notre plume.

La révolte contre la situation d'occupation est compréhensible et nous ne nous attendions pas à une autre réaction de la part des Berrichons. Personne ne désire voir un pouvoir ducal aux mains de ceux que l'on a toujours considéré comme ennemi ou, à tort, proie.
Il y a un temps pour chaque action. Celui de la sédition est terminé et voué à l'échec.
Certains se complaisent dans l'illusion que le pouvoir leur appartient toujours en s'enorgueillissant de comploter dans l'ombre. Il en est d'autres qui espèrent nous berner en ménageant la chèvre et le chou, se prêtant à la mascarade d'allégeances indues. Notre bonne volonté n'est pas synonyme de cécité et ils y perdront plus qu'ils ne le pensent.
Il est des rêves dont il est raisonnable de se réveiller quand bien même la vérité ne nous plait guère.

Nous espérions que certains esprits du Berry s'en rendraient compte un jour et pourraient envisager de jouer avec les cartes nouvellement distribuées. Votre annonce va en ce sens.

Il n'est pas dans nos objectifs de nous installer en Berry. S'il y eut un temps pour se battre, il y en aura un pour passer la main et redevenir voisin. Ce passage de flambeau pour rendre le Berry à ses habitants passera par l'élection d'un liste portée par des personnes modérées, désireuse de renouer avec la Couronne et l'Honneur.
Cette condition non respectée risquerait de prolonger notre séjour en vos terres.

Dans quelques jours, publiquement, l'avenir du Berry va à nouveau se jouer. Il vous revient de saisir cette opportunité pour le bien de tous.


Au nom du conseil de Régence,

Sa Grasce Ellesya de la Louveterie
Duchesse d'Amboise et de Luynes
Chambellan du Berry



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Angelyque
Vous savez messire Retz...vous commencez à me plaire.

Je vous rejoins sur certains points. Si ce n'est que la guerre a commencé avant que sa majesté Nebisa ne soit au pouvoir.

Par contre, que nous cessions de nous faire la guerre, et que nous entretenions de bien meilleurs rapports. C'est mon souhait le plus cher.
Lorsque j'étais Duchesse de Bourgogne j'avais tout fait pour que le Berry, au lieu d'embrasser l'Alliance du Ponant et de ces misérables qui la constitue, se rapproche de nous. Force a été de constater que les émissaires diplomates envoyés par le Berry ne le désiraient pas. Si un jour le Berry décide d'avoir des alliés puissants comme la Bourgogne et la Touraine, et de cesser d'avoir des idées d'indépendance, nous vous ouvrirons les bras.

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Ysabeau
Citation:
Quand vous parlez de dame Pandorha qui était noble bourguignonne il n'y a pas si longtemps et de dame Ysabeau...sont-ce elles qui ne savent plus à quel saint se vouer? affirmant tour à tour reconnaître la Couronne de France et celle en sucre du duc félon et déchu? vous savez quand des personnes virevoltent de tous les côtés à force de chercher où le vent souffle le plus fort elles en perdent la tête. Tout comme elles risquent de voir leur houppelande s'user prématurement à force de trop vouloir la retourner....


Ysabeau éleva doucement la voix pour répondre aux critiques

Dame Angelyque, ne voyez pas virevolte dans mon attitude; Je sais, je suis conciliante, je sais, j'essaie de fluidifier les rapports, je sais... que cela énerve bien des gens. Mais c'est ainsi.
Oui, je suis fidèle au Royaume de France et ne souhaite pas que le Berry le quitte.
Mais... je suis aussi respectueuse de l'avis de la majorité des berrichons. Et la majorité des berrichons a élu le duc Alleaume, que la reyne a déclaré félon.
La Reyne a mal agi. C'est mon intime conviction depuis mon retour de retraite. La Reyne a, la première, rompu le lien de vassalité qui l'unissait au Berry en envoyant ses armées à Saint Aignan alors qu'elle avait accepté l'allégeance d'Alleaume.
Je n'ai rien contre le Royaume et je pense qu'il est de l'intérêt du Berry de rester vassal de la Couronne, vu sa situation géographique.
Mais j'en veux à la Reyne, à son arrogance, à son mépris de la volonté des peuples.
D'où cette attitude que vous jugez versatile. Oui, j'ai prêté allégeance au duc Alleaume. C'est pour moi respect de la volonté des berrichons.
Comprenne qui pourra.

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Angelyque
Dame Ysabeau, comment pouvez vous prêter allégeance à un duc déchu qui ne porte aucune couronne?

Comment peut on croire que le conseil élu est encore au pouvoir alors qu'il n'en est rien.

Beaucoup ont pensé devoir prêter allégeance pour garder leurs titres. Or il n'en est rien, vous êtes assez intelligente je pense pour savoir qu'Alleaume n'a plus aucun pouvoir. Que la Hérault qui préside cette cérémonie qui n'a absolument aucun sens n'est pas reconnue.

Vous dites reconnaitre le Berry vassal de la Couronne et en même temps vous prêtez allégeance à un félon déchu.

Je suis désolée de vous dire ça, mais vous ne pouvez en même temps soutenir la Couronne et soutenir que le Berry devienne comme la Bretagne. Un jour il vous faudra faire un choix et cesser de temporiser des deux côtés. Soit vous soutenez les félons et continuez sur cette voie qui n'apportera rien de bon au Berry, soit vous avez le courage comme l'a eu Claire, dont je salue l'audace. Enfin une personne qui exprime clairement ses choix et se bat pour le Berry!

Je vois un très grand nombre de berrichons sans cesse tête baissée, qui n'osent pas s'élever contre les véritables responsables de l'état dans lequel se trouve le Berry.

Donc oui, je maintiens mes dires, car sans cesse vous essayez de ménager la chèvre et le chou, ce qui en situation de guerre ne peut que générer des problèmes. Alleaume n'est plus rien en Berry, qu'il pleure ou geigne ou tente de se faire passer comme une victime ne changera rien. Il est l'unique responsable du déficit du Duché, l'unique responsable du fait que Chateauroux fasse partie aujourd'hui de la Touraine, unique responsable que la mine d'or soit fermée, faute de minerai pour l'entretenir, unique responsable de la famine qui a touché le Berry, et unique responsable du fait que deux mines berrichonnes sont aujourd'hui tourangelles, et je loue la Touraine et son duc qui au lieu de profiter de la situation veille à ce que le Berry se redresse en reversant au duché ce qu'il perd.

Voilà la réalité.

Il serait temps d'ouvrir les yeux et de cesser de courber l'échine, dame Ysabeau. Soit vous êtes pour le Berry indépendant que veut Alleaume, soit vous êtes pour que le Berry reste vassal de la Couronne de France. Soit vous êtes du côté des bretons à qui Alleaume avait fourni l'agrément, soit vous êtes du côté des français.

_________________
Retz
Mais Angelyque, encore une fois, vous oubliez un élément très important, que dis-je, crucial ! Qui a commencé cette guerre ? Ce n'est pas le Berry, c'est la Touraine et l'Auvergne qui ont envoyé 4 armées faire le siège de Bourges, et ce sans déclaration de guerre au préalable !
De là a découlé les évènements qui ont suivi, atteignant leur point culminant lorsque Nebisa a rompu son serment vassalique en ne protégeant pas son vassal comme le serment d'allégeance qui lie le Berry à la Couronne l'y oblige.
Et si le Royaume de France est aujourd'hui ravagé, au bord de l'implosion, c'est bien parce que Nebisa a préféré protéger ses amis pairs de France plutôt que d'accepter les négociations que nous lui proposions.

Vous savez, votre Grâce, je me suis rendu en Gascogne sur invitation du vice-chancelier et numéro 2 de Gascogne afin de parlementer au sujet de la situation du Berry. Et savez-vous par qui j'ai été accueilli ? Par un vice-chancelier honteux me disant que son duc avait changé d'avis et me mettant à la porte pour que je retourne, je cite, "dans mon duché de félons".
Sont-ce les paroles d'hommes qui veulent la paix ? Non, la Couronne et ses alliés se sont abandonnés à une débauche de violence, qui je n'en doute pas finira par se retourner contre elle.
Si la vie m'a appris quelque chose, c'est bien que nous finissons toujours par payer nos erreurs, et le retour de bâton ne tardera pas, soyez-en assurée.

Par ailleurs, vous répétez inlassablement qu'Alleaume a emporté les biens du duché, le condamnant à la ruine. Oui, en effet, il a mis la trésorerie du duché et les marchandises à l'abri, et vous savez pourquoi ? Pour éviter que vous ne veniez les piller et que vous profitiez de l'occupation pour vous enrichir.
Il ne cherchait pas la ruine du Berry. La ruine, vous l'avez provoqué tous seuls. Non, il s'agissait de mettre en lieu sûr les biens qui serviront à la reconstruction du duché quand nous vous aurons bouté hors de nos terres.

Et ne prétendez pas le contraire. Ne me dites pas qu'il n'était pas dans vos intentions de vous enrichir sur le dos des Berrichons. Vous savez pertinemment que c'est vrai, j'ai encore le courrier de Pikattosai qui admet que la Touraine conserve la moitié des bénéfices miniers en guise de compensation.
Vous pouvez mentir autant que vous le voulez, il n'en reste pas moins que la vérité est là : votre cupidité est passée avant le bien des Berrichons et la reconstruction des terres que vous avez vous-même saccagé !
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