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[RP] Tour, détour Rue Mondétour - De taverne à bouge minable

Beren
« QUAND TE REVERRAIIIIII-JEEEEE, PAYYYYS MERRVEILLEUUUUUX ! »*, voilà ce qu’une Lady complètement ivre morte beuglait à tue-tête dans les rues pavées, une bouteille à moitié vide à ma main. A moitié vide ? A moitié pleine, oui, je veux ! Non mais, une bouteille à moitié pleine ou remplie, ça laissait toujours cinquante pour cent de bonheur en perspective. Si, si. Bon, sauf pour ce pauvre Beren, malheureux jeune bourgeois originaire de Franche Comté, qui l’accompagnait. Jadis trop grand, trop maigre, aux doigts trop osseux, sa seizième année et le rythme soutenu des voyages avaient un peu aguerri sa silhouette, mais il restait précieux, et davantage préoccupé par la propreté de ses lunettes et la bonne réussite de ses expériences scientifiques que de quoi que ce soit d’autre. A part peut-être, là, tout de suite, de se faire repérer au milieu de ce coupe-gorge qu’était la Cour des Miracles, alors que la seule personne qui savait manier une arme dans le couple qu’ils formaient alors, était totalement hors service : elle n’aurait pas même pu soutenir le pommeau de son épée.

Une main passée sous l’avant-bras de Lady pour la maintenir sur ses deux pieds, Beren donnait l’impression d’un maître promené par le molosse qu’il est lui-même censé diriger. Il ballotait au gré des envies pédestres de la Miel, qui, si elle croyait danser, titubait. Agrippé à elle, il tentait tant bien que mal de la faire enfin taire :


- Dame Ladyphoenix, je vous en prie, chuuut. Reprenez-vous, de grâce, nous, je…

Il frissonna, les yeux fous d’observer tour à tour de gauche et de droite, malade d’imaginer une ombre se déformer en une silhouette menaçante sur un mur faiblement éclairé d’un candélabre que telle ou telle gagneuse aurait placé sur le rebord de sa fenêtre pour signifier qu’elle était disponible, et reprit précipitamment, la main sur la bouche de la jeune femme, comme elle entamait un fanfaronnant « MANON LA GUEUSE A BIENTOT SEIZE ANS, POMPE-MO….HHHHHMMMMHHHMMMM »

- Voyons, Dame, vous ne pouvez pas tonitruer de la sorte ! Si on nous entendait, si on nous repérait ! Nous sommes en danger !

Elle se dégagea dans un grognement mi-ours, mi-beurré, et maugréa « saleté de main ! », avant de se tourner vers lui, et de poser la main sur sa joue. « Poser », peut-être pas. Disons qu’elle plaça sa main aussi délicatement que quelqu’un qui a grandement participé à vider les fûts d’une taverne avec quelques autres le pouvait. La tête de Beren bascula violemment sur le côté, comme elle entamait un mielleux :

- Roooooh, bah alooors, on s’inquièèète ! T’en fais pas, pis appelle-moi Miedy, B..B…toi, là. J’te signale que je me sens farpai..sarpai.. Au mieux, quoi. Pis j’ai une épée, r’gââââârde !

Le jeune garçon bondit presque pour retenir le bras de la jeune femme pour interrompre le prime geste qu’elle avait esquissé jusqu’au fourreau placé à sa ceinture, en bredouillant :

- NON ! Non, non, non, pitié. Euh… chantez, finalement, hein, on va chanter, ce sera mieux. Tâchons simplement de nous atteler à découvrir ce merveilleux concept qu’est la discrétion. Vous savez, on pourrait presque inventer un proverbe chacun son tour, pour jouer. Je commence ! « un ton plus bas, et on survivra ».

Il rit nerveusement, un sourire figé sur ses lèvres, le regard poursuivant son ping pong gauche droite, tandis que Lady le regardait, médusée :

- J’ai pas compris. Tu es confus, toi, le petit, hein. J’préfère qu’on chante. Tu connais une chanson bien, toi ?

Beren résista à l’envie de se frapper le front de l’une de ses paumes, dans un souci avant tout pratique, ses deux mains occupées à maintenir Lady debout pour l’une, à la maintenir désarmée de l’autre. C’est lorsque sa compagne entreprit d’exploser d’un rire gras pour une raison particulièrement inconnue du jeune homme que celui-ci eut une idée ingénieuse, selon lui. Chanter doucement aurait le double avantage de la faire cesser de lui répéter « tu vas chanter, hein, hein, dis, dis ? », et de l’encourager à être autrement plus discrète. Il hocha la tête, et commença, en souriant :

- Voici le mois de mai où les feuilles volent au vent… voici le mois de mai…**

Lady s’était arrêtée, et le fixait, comme son corps se balançait d’avant en arrière, l’index fixé sur lui. Elle lui rentra le doigt dans la clavicule à chaque syllabe, le faisant peu à peu grimacer de douleur :

- Grand Dieu, t’es nul en chansons, toi ! Tu veux pas non plus qu’on entame le credo tous en chœur ?! Tu connais pas une chanson plus… moins… Une vraie chanson, quoi ?

Un clin d’œil maladroit et très appuyé, et Lady de venir glisser le bout de son index sur sa joue, avec tout autant de douceur que précédemment. La légère griffure le fait grimacer, et il lâche entre ses dents, chevrotant :

- Un jour la p’tite Huguette… Mon Dieu, si Natasha nous voyait, elle serait dépitée.

Cette phrase a le mérite d’éveiller le regard de la Miel, qui resserre ses mains sur ses avant-bras.

- OOOh, ma Platine, elle est où, ma Platine ? OuuuUUUUuuuuh- ouuuuhhhouuh, PlataaashAAAaaaAAA !

Oui, quelqu’un qui a bu n’est pas forcément très lucide ; Lady est perchée, et dans un état pareil, elle mélange les noms ; Platine et Natasha formaient donc « Platasha » à cet instant précis. Mais déjà, sans avant que Beren le réalise, la jeune femme se trouvait près d’une taverne, ou d’une maison close - peut-être plutôt une maison close qu’autre chose d’ailleurs, au vu du public qui s’y trouvait -, qu’elle titubait toujours, sa bouteille bien en main, à demander à tous s’ils n’avaient pas vu Natinsha, Platiash… enfin, la plus sculpturale des blondes du royaume. Beren accourut à son côté et tira sur son bras, prétextant tandis qu’il l’entraînait plus loin, dans un petit rire nerveux :

- C’est ma sœur, excusez-la, elle est folle.

Insurrection de la Miel à ces mots, et il fallu toute la force du jeune Fiole pour la retenir, alors qu’elle se muait en femme insurgée – chacun comprendra le drame d’une telle position.

- Chui pas folle du tout ! C’est juste que…elle soupira, et s’assit sur une caisse laissée à traîner là… toi, tu peux pas comprendre. Natasha, elle… je n’devrais pas te parler d’elle.

Non, non, non, je ne t’en parlerai pas ! Je… je te dirai ma vie dans son nu le plus blême dans les matins pâlis où plus rien ne protège. Je te dirai mes cris jusqu’aux plus imbéciles, je te livrerai tout jusqu’au bout de mes cils. Tous mes gestes promis ! Tout ce que je pense, de mes coups de colère à mes coups de romance, en toute complaisance, en toute impudeur : compte rendu fidèle de toutes mes heures ! J’avouerai tout ! Les trucs interdits, les méthodes… Je te dirai les clefs, te livrerai les codes ! Les secrets inconnus à lire entre les lignes, les talismans perdus, les chiffres… Et les signes ! Mes arrières pensées avec inconscience, mes goûts et mes dégoûts et… Et tous les coups de chance. Oh, même sans intérêt, même un peu faciles ! Mes fantasmes enterrés, mes idées les plus viles…

Mais non, Beren, je n’devrais pas te parler d’elle ! Elle est à côté de moi, même si je m’réveille, elle a sûrement un truc pour connaître mon sommeil… Je suis là où elle veut que me guident mes… Et là où elle veut aller… ben on va par là !***


Mortifié, Beren la regardait divaguer, s’exalter en parlant de Natasha. C’est vrai qu’elle était divine, et malgré leur relation tendue, ces deux-là semblaient bien s’aimer au fond. Le seul fait que le jeune Fiole était encore en vie en était la preuve irréfutable ; Natasha aurait pu lui briser les os d’une seule main. Mais si le jeune homme adorait la Platine, il n’en était pas moins en danger, et Lady avec, en ce moment-même. La blonde sémuroise, bien loin de ces préoccupations, beuglait déjà « feemmmme, feeeeemme, uneuuuh feeeeemme… avec toiiii »****, racontant en long, en large et en travers comment Natasha seule savait exacerber ses sens.

Quand Beren parvint enfin à la faire taire, comme la jeune femme s’était adossée au mur derrière elle, à moitié assoupie, il aurait tout donné pour qu’elle s’éveille instantanément, sobre, le bras sûr. Une ombre était passée, il en était certain. Lui, l’observateur, le scientifique, le pragmatique, n’avait pas rêvé. Ce n’était pas un jeu de lumière, quelqu’un était passé. Silencieuse, féline, l’ombre s’était mue, l’espace d’un très bref instant.

Invisible maintenant, sa présence semblait pourtant palpable. Frissonnant sous la peur, Beren jeta un regard à son amie ivre : elle était hors course. Il décida de s’asseoir à côté d’elle, passa son bras trop long et trop frêle autour de ses épaules et lui appuya doucement la joue contre lui. Dans le même temps, il avait sorti la dague que sa tante Sara lui avait offerte à son seizième anniversaire. Elle n’avait jusque là guère servi qu’à ouvrir du courrier… Mais s’il le fallait, par loyauté, elle protègerait Lady, au moins en intention, ce soir. Euh… est-ce qu’on peut atteindre une ombre ?




- Post écrit à quatre mains.
- * Tonitrué à la Michel Blanc dans les Bronzés, of course.
- ** Oui, oui, vous ne rêvez pas... Nana Mouskouri.
- *** Remaniement très grossier de "Je ne vous parlerai pas d'elle", JJG.
- **** Challenge "placement d'une chanson de Nicole Croisille" : ok.

_________________
Natasha
[A ennui gigantesque, idées rocambolesques]

La Champagne, son paysage lassant, ses habitants gonflants… une chopine, deux, trois, dix et on ne compte plus ; résultat qui ne se fit pas attendre après être né dans un esprit dérangé. Une fois n’est pas coutume, la platine était innocente comme la miel s’éveillait au grand n’importe quoi… et les caprices qui allaient avec :


Ladyphoenix a écrit:
Nathhhhh’ !!! j’veux voir Paris, les boutiques, les belles tenues toussa toussa…


Un soupire exagérément agacé en guise de réponse, mais que ne ferait-elle pas pour les siens ; le soir même, ils chevauchaient vers ladite ville… d’autant que ça ne saurait être pire de toute façon ! Sauf qu’elle avait omis quelques légers détails…


[Paris… ville de lumière]

Curieusement, ou pas d’ailleurs, la slave évoluait aisément dans la cité ; évidemment, elle arpentait plus volontiers les pavés de la cour que de tout autre quartier…
L’atmosphère pour puante, convenait parfaitement à sa nature licencieuse ; sourire carnassier scellé aux lèvres purpurines, elle se baladait au milieu de la lie avec une facilité déconcertante. Ses compagnons n’affichaient pas tous la même satisfaction, à l’image du pauvre Beren, qui tremblait sitôt la porte de l’auberge –qu’il avait choisit lui-même dans une rue pour le moins huppée- passée… entre l’exaltation de Lady quant aux nombreuses vitrines et la nervosité du Franc Comtois relative à la faune, l’irascible avait fort à faire ; de sorte que ce soir là, elle les avait tout simplement abandonnés pour vaquer à quelques occupations bien plus enrichissantes.

Rodant dans le dédale des ruelles sombres, la prédatrice guettait une éventuelle proie maintenant que la nuit les couvait de son ténébreux voile ; le corps frémissant d’un plaisir malsain, alors qu’elle jetait son dévolu sur un pauvre hère, sans doute égaré dans ce labyrinthe suintant la dépravation. L’onyx brillait déjà d’une lueur perfide tandis que la senestre saisissait la fidèle dague et…


Ladyphoenix a écrit:
« QUAND TE REVERRAIIIIII-JEEEEE, PAYYYYS MERRVEILLEUUUUUX ! »

Mhm… comment exprimer l’état d’esprit à cet instant ? Les doigts s’étaient crispés sur le manche de l’arme comme les sourcils s’étaient haussés inconsciemment, donnant au minois un air totalement dépassé par les événements ; l’ex-future victime, alertée par les beuglements, accéléra le pas et passa juste devant notre blondasse qui, il faut bien l’avouer, ressentait un brin de colère… action/réaction et le malheureux type se retrouva allongé sur le sol boueux, le nez en sang après qu’il soit tombé malencontreusement sur le poing de la divine. Celle-là, de toute bonne foi, comme on s’en doute, maugréa :

P’tain, t’peux pas regarder où tu vas niet !

Mais le temps semblait compter puisqu’elle grimaça à la voix loin d’être mélodieuse et qui poursuivait sa fanfaronnade :

Ladyphoenix a écrit:
LA GUEUSE A BIENTOT SEIZE ANS, POMPE-MO….HHHHHMMMMHHHMMMM

Les yeux se plissèrent un court instant, l’attention toute portée sur les braillements de Sa miel ; la silhouette quitta subrepticement la venelle, glissant telle une ombre parmi les âmes damnées qui peuplaient les lieux, laissant l’inconnu pleurnicher sur son sort et, sans doute, aux mains d’autres vilains qui termineraient le travail… aussi, l’allure féline, elle se hâta en tendant l’oreille, filant un coup de botte à celui qui tendait la main ou un coup de coude à qui lui barrait la route… maudits ivrognes !

Et d’ailleurs, en parlant d’alcooliques… elle gagnait un croisement, respirant les remugles nauséabonds, quêtant la fragrance de son amie dans le bouillon de culture quand :


Ladyphoenix a écrit:
OOOh, ma Platine, elle est où, ma Platine ? OuuuUUUUuuuuh- ouuuuhhhouuh, PlataaashAAAaaaAAA !

Platasha ? namého, s’fout d’ma gueule elle !!! *mâchoire qui se serra comme elle siffla entre ses dents* j’vais m’la faire là, obligée !

Ladyphoenix a écrit:
Chui pas folle du tout ! C’est juste que…

Merdoum, à qui elle cause…

La Novgorod s’immobilisa afin de procéder à quelques vérifications ; la dague à portée de main, la hache prête à trancher, l’adrénaline en fusion… elle était prête à faire face, espérant tout de même ne pas croiser une armoire normande ou tout autre colosse du genre ; courageuse, hargneuse, rapide et toussa mais elle n’en restait pas moins une donzelle… sculpturale oui, magnifique aussi, irrésistible ça va sans dire mais, une donzelle quand même !

Silencieusement, pareille à l’éther, elle reprit son cheminement jusqu’à les apercevoir… « les » et les yeux de se lever comme elle soupira ; Lady beurrée et Beren en prime ! Bonne soirée en perspective…

Dérangée du bocal, elle aussi ; le tableau qui s’offrait à son regard lui soutira un sourire moqueur et… dérangée qu’on vous dit !... approchant à pas de loup, elle prit le couple improbable à revers pour :


BOUHHHHHHHHHHhhhhhh !
_________________
Carensa.


Ils étaient où hein les titis, ils étaient où les titis à leur mémère ?

Bouteille à la main, la brunette flirtait avec le vide. Pas qu'elle s'ennuyait en Champagne, mais presque alors elle avait pris la tangente avec trois beaux bruns histoire de s'aérer un peu, pas question de prendre la route seule, même pour une minette aussi maline et habile qu'elle.

La Cour des Miracles, ouep, c'était l'endroit idéal pour prendre l'air, frais faut pas pousser, mais l'air quand même. Elle avait laissé les marlous rejoindre les Bertha, Lucette et compagnie pour aller éventuellement trouver un Dudule pis si elle le trouvait pas bein elle ferait sans mais la mignonne n'avait pas l'intention de repartir les mains vides.

Grimper sur les toits, s'était s'octroyer un moment de paix..enfin c'est du moins ce qu'elle croyait avant de s'être allongée pour mater les étoiles, à défaut de mater le dit "Dudule".

Ça puait certes, sa gueulait aussi, mais finalement d'ici elle pouvait voir ce que les autres ne pouvaient qu'entendre.

Le rêve était doux, délicat, brodé de fils d'or et de taffetas rose, de fleurs et de nuages, Dieu qu'il était bon de pouvoir rêver en paix... "QUAND TE REVERRAIIIIII-JEEEEE, PAYYYYS MERRVEILLEUUUUUX ! "

- Erghh..p'tain même pas tranquille dans mes rêves
grogna t'elle en se redressant vais lui faire fermer sa grande gueule à celle là moi, c'va pas trainer..

Se frottant la nuque un peu raide, elle se redressa définitivement et longea la rive du toit faisant l'équilibriste pas très équilibré.

La bouteille avait été délaissée à la place où elle s'était assise et le coin de la maison et donc de la rue approchait quand
" MANON LA GUEUSE A BIENTOT SEIZE ANS, POMPE-MO….HHHHHMMMMHHHMMMM "

A pas de loup, toujours juchée sur son toit elle évolua telle l'étoile filante dans le ciel de minuit (Mode *Applauses On* oueh oueh merci merci je sais je suis un peu poête à mes heures..) pour se retrouver au bout de la maison. Lentement elle glissa sur le balcon, enfin le truc qui donne d'une fenêtre à dehors puis s'agenouillant regarda en bas.

Y'avait une donzelle qui beuglait et un marlou qui voulait la faire taire. La nuit n'aidait pas à distinguer l'étrange couple mais quand la divine se dessina sous le rayon de la lune automnale, la brunette ne pu réprimer un de ses sourires qui tue trop d'la mort ! surtout quand..sur le dit balcon se trouvait un récipient où un liquide, surement de l'eau..allez savoir elle n'a pas mis le nez dedans, stagnait ..

Par un étrange coup de vent alors que la donzelle se remettait à brailler, le seau se déversa !!

- Flllllllappppppppptchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh


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Ladyphoenix
Ne dit-on pas qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? Eh bien, Dieu seul savait combien de flacons avaient contribué à l’état dans lequel Lady se trouvait, mais ce qui était sûr, c’est qu’elle l’avait, l’ivresse. Et bien, en plus ; en tenait une bonne, là, la Miel. A ses fanfaronnades avaient succédé une certaine nonchalance, un ballotement de droite et de gauche de la tête, délicieuse sensation d’entre deux, entre ballet et vol, entre conscience plus ou moins enfouie de son état, et inconscience totale de ce qui l’entoure. En un mot : elle plane.

Elle est détendue, elle se sent aussi légère ce soir qu’elle se sentira peser deux tonnes demain, elle s’enivre des sensations qu’elle maudira demain, quand même la racine de ses cheveux sera douloureuse. Qu’importe, il est trop tard pour faire machine arrière : il est de ces états temporaires que l’on souhaiterait devenir permanents. Et celui-ci en fait partie.
Oui, il en est part entière, même quand le jeune homme trop frêle qui l’accompagne lui fait poser la tête contre son torse, au creux de son bras.

Le contact est dur, osseux… Est-ce une côte que l’on sent là ? Tout ceci manque du sentiment cotonneux que prodigue le torse musculeux d’un homme. Il grandira, il s’étoffera, ou pas. Qu’importe, il resterait un petit frère, un protégé ; jamais il n’apparaîtrait comme une figure masculine protectrice, et pourtant… Et pourtant il la rassurait, à l’instant présent. Non pas qu’elle fut en état de paniquer de quoi que ce soit, il faudrait attendre le surlendemain pour qu’elle ait conscience du danger d’une telle situation, non. Mais tout-de-même, il y avait quelque chose de doux dans ce contact-là.

Elle avait fermé les yeux, saisie par la fatigue, soudain, et s’était endormie, malgré le soulèvement trop rapide, trop saccadé de la poitrine masculine sous sa mâchoire. Montagnes russes médiévales bonjour… Son seul point d’appui semblait être sa joue, comme le reste de son corps lui semblait flotter, et c’est ainsi bercée qu’elle sombra dans un sommeil toujours plus profond.

Elle crevait de chaud, et aurait bien retiré sa chemise, offrant peut-être sa poitrine à la vue de tous, mais cette notion lui était totalement inconnue à l’instant présent. Il faisait chaud, Dieu que l’air était lourd. Mais penser à faire quelque chose, et avoir la motivation de le faire quand son corps se perd dans une délicieuse torpeur, c’est autre chose. Le salut vint du ciel, lorsque dans un grand « splash », un baquet d’eau se déversa sur elle et son compagnon. Il hurla et se leva précipitamment ; elle resta, bouche ouverte de stupeur, à regarder le ciel. Enfin, elle posa les paumes au sol pour se redresser et marcher à genoux, et tomba sur les fesses, bras en l’air :


- Dieu ! Merciiiii ! Tu as su que je bouillais !

Un éclat de rire au bord de la folie, les yeux gonflés et rougis, et la Miel mit trop de temps à entendre le « BOUUUH » de Natasha. Pour Beren, la réaction fut instantanée. Elle admira la sculpturale et divinissime Platine, un sourire béat et idiot accroché aux lèvres. Elle ne laissa d’abord échapper qu’on long « ooooooooh » particulièrement éloquent, vous en conviendrez, devant pareille œuvre d’art, et laissa retomber la tête en arrière, pour que ses yeux fassent des huit en direction des étoiles :

- Merci encore, Dieu ! T'as envoyé Natashine ! T’es gentil !

Nouveau gloussement, toujours plus niais, et long, long, looooooong soupir.

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Natasha
Stoïque… elle observait la scène d’un œil dubitatif ; entre Beren qui hurlait comme un cochon qu’on égorge et Lady qui beuglait comme une vache en chaleur, le spectacle en devenait pitoyable… et la caboche de turbiner.

Les prunelles glaciales se levèrent sur le balcon, à peine éclairé d’une lune blafarde et, bientôt, le sourire malsain d’étirer les lèvres carmines ; la silhouette se détachant du parapet, n’aurait pu échapper à l’onyx, quand bien même, serait-elle enveloppée de mille autres… Sa mignonne ! Ainsi donc, sa ténébreuse cadette hantait la cour de sa fatale présence ; guère surprenant en vérité, le quartier n’abritait-il pas les pires créatures que la nature ait engendrées ?

Sans même quitter la corniche du regard, elle s’approcha du blondinet et lui attribua une gifle magistrale en sifflant férocement :


Fermes-là Beren ou j’te coupe la langue !

Surement, qu’à la lumière des quelques lanternes, Carrie aura reconnu son charmant et nul doute qu’elle réagirait si besoin… néanmoins, la platine demeurait attentive à l’agitation environnante comme son agressivité croissait ; les nuisibles rodaient dans les remugles, se nourrissant des égarés à l’ombre d’une venelle sordide et, force était de constater, que les « miels » détonnaient furieusement dans le paysage.

Insidieusement, les mâchoires se contractèrent alors qu’elle songeait aux pénibles rencontres qu’ils auraient pu faire ; non pas que le sort du binoclard l’intéressa mais plutôt qu’elle tenait à l’ivrogne du soir, comme à chacun de ses compagnons. La simple idée qu’un quelconque infâme pose la main sur le derme soyeux, faisait bouillir le poison dans ses veines et, d’autant, distillait lentement la brutalité de l’irascible.

Pour l’heure, le seul danger n’était autre que Lady elle-même, pareille à une éponge imbibée d’alcool ; en la rejoignant, la platine grimaça tant son amie exhalait d’un amalgame de relents… breuvages dont les bouquets se mêlaient dans un miasme écœurant, auxquels s’ajoutait l’odeur pestilentielle de la dude forcée. Pour violente, la slave n’en était pas moins précieuse et les émanations rendraient le « sauvetage » laborieux… pas franchement ce qu’elle attendait de sa soirée et, déjà, elle s’imaginait les enfermer dans leurs chambres à sa prochaine virée.
Ephémère caresse des doigts sur la joue de la dissipée avant de se redresser ; l’attention se porta sur le minot, visiblement calmé, et de l’inviter à s’approcher :

T’vas t’rendre utile… tu l’aide à s’lever *sourire enjôleur qui s’afficha sur le minois* et vous m’suivez sagement !

Le timbre ne laissa nulle place à la rebuffade et, qui la connaissait, savait qu’au moindre signe de rébellion, la colère s’abattait aussi vite que la foudre un soir d’orage… Or, Beren n’était pas un inconnu et, est-il nécessaire de le préciser, représentait davantage l’antithèse du mâle que la virilité bestiale. D’autant, la divine blonde arborait sa fidèle lame ce qui, vous en conviendrez, n’encourageait pas à la désobéissance.
L’arrogante affecta l’ivresse tandis qu’elle attendait les deux boulets du jour, la dague savamment dissimulée aux regards porcins des passants ; œillades lubriques glissant sur l’oxygénée qui demeurait impassible, mais toute disposée à en découdre le cas échéant…

_________________
--Lefou

[Dans la jungle des animaux…]*

Torché, comme chaque nuit qu’il passait à la cour avec ses compères ; copains si tant est qu’il leur obéissait ou subissait sagement leur délires de poivrots patentés, doublés d’égocentriques narcissiques. Pour leur défense, ils avaient l’avantage certain d’un physique facile, contrairement à lui et d’une aisance sans pareille quant à la gent féminine. En vrai, les femelles se seraient damnées pour une attention des bellâtres et lui, en profitait allégrement dés que possible… soit, quasi jamais tant les autres étaient endurants !
Pourtant, il y trouvait son compte malgré tout. Si la nature les avait dotés d’une physionomie attrayante, elle avait omis de leur offrir le moindre soupçon d’esprit, et le sieur Lefou comme il aimait à se faire appeler, le charisme d’un poulpe tuberculeux et l’aspect d’un porcelet suintant, chauffait du cabochon à la vitesse d’un cheval au galop… ouais hin, ça en jette !

La porte du bordel, peu coutumière si l’on en croit le vieux grincement, claqua derrière lui quand il décida de rejoindre les complices dans une taverne malfamée. Pléonasme, s’agissant de la cour, et le nigaud trottinait gaiement dans les ruelles. Saluant un manchot là, beuglant sur un mendiant ici, pinçant la rondeur appétissante d’une fesse qui trainait, crachant ses immondices à une quinte de toux… et, enfin le bistrot d’où provenaient les rires gras, signes ostentatoires de l’ivresse partagée. Les mains autour de son visage replet, il observa par la fenêtre afin de s’assurer que les grivoiseries n’étaient pas du fait d’un touriste négligeant, qui ne manquerait pas de repartir sur la paille pour peu qu’il quitte les lieux sur ses jambes. Le sourire idiot se plaqua aux lèvres grasses alors qu’il cognait au carreau… façon comme une autre d’espérer l’accès à la salle et, accessoirement, aux amusements, à moins d’écouter les bruits de la rue, qui devenaient intéressants si l’ont tendait l’oreille…

*si c’est pas du challenge de glisser ça hein^^
Carensa.


Tressaillement de la mâchoire quand la main s'abat sur la joue de Beren "Son" Beren, "Son" Berenichou à elle...L'œil se fait mauvais, la canine se plantant dans la lèvre inférieure jusqu'à la faire saigner, un long souffle s'échappe quand la larme purpurine glisse sur la chaire .

Non Natasha..je sais que tu n'attends que ça, mais non, tu me connais trop bien pour savoir que je ne me laisserai pas avoir. Après tout, une gifle à Beren, c'est lui faire circuler le sang..ah si elle pouvait lui faire circuler le sang plus souvent elle aussi.

La brunette secoua ses boucles brune chassant ces idées perverses de sa tête. Ça n'était pas le moment..d'ailleurs il n'y avait toujours pas de Dudulle en vue. Lentement elle remonta la rive du toit, suivant lentement le petit groupe, veillant ainsi à sa manière à ce que tout se passe bien ne doutant pas cependant qu'avec Natasha en tête, le groupe craignait guère. Sautant de toit en toit avec une agilité déconcertante et qui pourrait laisser pantois le plus agile des chats elle termina par descendre dans une petite ruelle et attendit que le groupe soit à sa hauteur pour rejoindre..

Glissant près d'eux sans bruit, elle se retrouva bientôt près de sa blonde et emboita le pas à son rythme comme si de rien n'était

- Alors on s'promène sans moi Bella ?


Elle leva le nez un instant et murmura sur le ton de la taquinerie

- J'crois qu'y'a d'l'orage dans l'air..


_________________
Christian_kiki



[Et samedi soir on ira faire…]

Une taverne, des filles faciles à tripoter, des greluches qui se pavanent, feraient tout pour pouvoir se pendre à son cou, quelques chambres ou un coin sombre où leur donner à l’une, à l’autre, à toutes à la fois si le moment s’y prête, ce qu'elles brûlaient de recevoir... De la bière, du vin, quelques types qui jouent de la mandore, du tambour à timbre et du fifre ensemble, de concert, des rires gras, des plaisanteries graveleuses, des barbus chauves qui sourient (j’ai pas pu m’empêcher celle-là), des marins en vadrouille, des vilains camouflés sous leurs capuches, des donzelles peu regardantes sur les mains baladeuses qui cajolent leur fessier ou leur poitrine assez dévoilée pour n’avoir plus de secret pour personne : le Paradis, selon Kiki.

Grand gaillard, hâbleur, plastron, le favori de ces dames aux mœurs légères, le préféré de nombre épouses en mal d’affection, le favori des demoiselles effarouchées, Christian, dict Kiki – car chacun sait que dans chaque ville, il y a un petit protégé surnommé avec grâce « Kiki », et nul doute que les dégénérés qui hurleront les « vas-y Kiki ! » quelques siècles plus tard avaient des ancêtres -, fanfaronnait en taverne, une chopine à la main, buvant en même temps qu’il marchait, renversant la moitié des grandes lapées qu’il avalait sur son menton, s’essuyant d’un revers de manche écoeurant. Cela n’avait pas l’air de déranger les trois ribaudes gourdasses qui s’accrochaient à ses épaules pour le masser, ponctuant chacune de ses phrases par des « oh, Kiki ! » d’admiration, quand bien même ce qu’il disait relevait d’une ânerie pure et simple.

Car Christian aimait à se faire passer pour intelligent, quand son compagnon dict « le fou » n’était pas présent. Las de tant de mièvrerie, il repoussa les femmes pendues à son cou lorsqu’il vit un étrange cortège passer dans les rues : une jolie nymphe blondine, suivi d’un crétin haut comme une cathédrale, et une petite miel aux formes aguicheuses titubant accrochée au bras du grand dadais.

Il siffla pour appeler à ses côtés son ami, le « Charmant » de ces dames, et lui donna un petit coup de coude, les yeux rivés sur la rue, désignant le groupe du pouce.


- Alors là, mon ami, c’est l’heure de s’amuser un peu avec ces bougresses.

Mais déjà la porte s’ouvrait, annonçant l’arrivée en ces lieux de leur compagnon à cervelle.
Charmant




[ Il est charmant mais il n'est pas prince pour autant * ]

Charmant, c'était ainsi qu'on l'appelait, était dans une taverne avec ses compagnons de beuverie et de marivaudage. Il était tard et il en tenait une bonne comme les autres soirs. Il parlait de sa voix de crooner, se vantant d'exploits tout droit sortis de son imagination avinée.

Alors c'est là que ma mère, la reine Birthe de" Selakjmetrouv", notre royaume, me dit...

Et il pouvait continuer à raconter ses histoires pendant des heures. Il aimait à se faire passer pour un prince d'un royaume fort fort lointain... Et le pire c'est que toutes ces gueuses le croyait, buvant ses paroles comme lui encaisse les pichets de bière, la gueule de bois en moins... Il faut dire qu'il causait bien quand il n'avait pas 4 grammes.

Mais il arrivait toujours à conclure bien avant tellement les demoiselles étaient après lui. Il en avait toujours plusieurs collées à ses bottes.

Ce soir là il avait jeté son dévolu sur une rousse pas farouche du tout, qui lui avait déjà montré tout son talent en lui faisant une gâterie dans les latrines (entendez le caniveau derrière la taverne), et au vu de sa prestation, elle avait été élue favorite de la soirée. Mais cela ne voulait rien dire, les filles ça va ça vient surtout si un ami comme Kiki voulait y goûter à son tour. Il était aussi fidèle avec ses compagnons qu'il était infidèle en amour.

Ce fameux soir donc notre bourreau des coeurs au visage d'ange, était raide bourré avec ses orgiesques amis et ils parlaient de tout, de rien : les premiers frimas, le dernier tournoi de soule, la dernière blondasse qu'ils avaient partagé, j'en passe et pas forcément des meilleures. Kiki avait l'air absorbé à l'autre bout de la salle regardant dehors, sa nuée habituelle de gourgandines bourdonnant autour de lui. Soudainement il siffla le prince qui d'un coup d'un seul envoya valser la rouquine dans les bras d'un jeunot fraichement débarqué.


Prends en soin, c'est un joyau et je compte la récupérer en bon état, mais je te la prête

Rire gras et Charmant de se diriger vers son camarade devenu maitre és super coup. Il regarda les merveilles qui passaient dans la rue sentant sa virilité remonter d'un cran.

Très jolis lots, mon ami. Je reconnais bien là tes goûts toujours si sûrs. Paaaat, Eugeneeeeeeee venez vite par ici, ça va vous plaire.

Et Charmant de se reculer brusquement pour esquiver la porte de la taverne, prêt à en découdre avec le trouble fête... Mais un grand sourire illumina son visage quand il vit que l'arrivant n'était autre que " le fou" , leur comparse aux idées de génie.


(*Merci Zazie pour son " jour J " )
--Eugene.



[Les mecs mon nom à moi c’est…]

Eugèneuhhhhhhhh !

Et le cri de la gallinette cendrée retentit alors que le coquin pétrissait une miche, avec le sourire d’un enfant de chœur accroché aux lèvres. C’est qu’il n’était pas manchot le mignon et moins encore beurré comme une tartine ; une dextérité à faire pâlir un encornet tant ses mains semblaient être partout à la fois… mais passons ces quelques détails pour en revenir à cette fameuse taverne, dans laquelle les gais lurons prenaient du bon temps.

Bien qu’occupé à faire glousser les jeunes pucelles, il restait attentif à ses compagnons de beuverie ; vigilance toute relative et proportion gardée des chopines ingurgitées… disons qu’entre deux plongeons dans un décolleté et quelques rasades d’un tord boyau quelconque, il s’assurait de leur constance à épater la galerie.

Et justement, Christian contemplait la ruelle d’un œil cupide. Inutile d’être une lumière pour comprendre qu’il avait découvert bien plus intéressant et le bellâtre de rejoindre le duo en faisant choir la petite caille, posée sur ses genoux un instant plus tôt :


Lève-toi que diable ! Quel manque de tenue…

Une gueule d’ange oui, mais un esprit pollué pour autant qu’il en eut un. Le trio lorgnait donc une belle brochette ; on ne pouvait ôter cette qualité à Kiki, de toujours dénicher LE coup du siècle et les créatures qui passaient le rappelèrent un peu plus à ses braies étriquées :

Ouhhhh, jolies pouliches… j’me sens l’âme d’un cavalier !

Le rire gras de concert en évitant d’un cheveu la porte qui s’ouvrait sur « le fou » et l’impatience de le faire trépigner, la bave aux lèvres.
--Felicie


[Félicie... Aussi !]

Ce soir, c’est LE grand soir, SON grand soir ! Elle le sait bien Félicie. Avec son seul neurone alternatif, la vie est belle. Tout comme elle est persuadée d’être.
Elle se voit grande, plantureuse, aux lèvres pulpeuses, on vous passe les détails de son imagination plus que fertile, alors qu’elle serait bien plus du genre : nez passablement tordu, tignasse en bataille, paupières tombantes sur une paire d’yeux, dieu merci de la même couleur tous les deux, aussi expressifs que ceux d’un crapaud... mort. Voyez un peu l’tableau ?
Ah et bien sûr, elle a du poil aux pattes, aussi, Félicie.

Breeeeef, elle est là, dans la taverne où les compères ont élus domicile pour la soirée. Elle regarde le manège des jolis-cœurs, passant d’une greluche à une donzelle, d’une blondasse à une rouquine.

Rouquine ?! Il ne lui en faut pas plus –mais c’est déjà énorme pour elle- pour que la lumière se fasse à tous les étages. Le bellâtre n’est pas rebuté par sa consœur, elle sera donc la prochaine.

Et vas-y que je minaude, et vas-y que je t’envoie une œillade à destination de la blondeur, lèvres s’étirant, pas d’bol, sur un « sourire » édenté, souvenir d’une miche trop dure. De pain bien sûr, le lecteur l’aura compris, parce que les siennes de miches, elles seraient bien plus victimes de la gravité...

Breeeef bis, quand l’premier appelle le second, qui, lui, fait venir le troisième, celui qui se débarrasse de la roussette, elle y voit sa chance.

Sans se soucier de savoir si son jupon est en place, sans voir le ridicule de la démarche qu’elle espère chaloupée, elle s’avance pleine de courage. Heureusement qu’elle n’en manque pas.


Mon Chouuuuuuouuuuuu....ouuuu..... ou.....

Ah oui, en plus, la voix est nasillarde, mais au point où on en est hein, ça ne fera pas une grande différence.

Et la porte que tous ont réussi à éviter jusque là, devinez qui se la prend ?


--Lefou

[L’bouffon, la truffe et l’trio de glands !]

Et la porte s’ouvrit… violemment même ! Pourquoi direz-vous ? Mais simplement qu’il avait tendu l’oreille et que, justement, les bruits de la ville passaient là, devant lui… Drôle de combinaison en y pensant bien, mais l’heure n’était pas à la psychanalyse !
Il entra dans la taverne comme s’il avait la mort aux trousses, le bois claquant furieusement contre le mur après un « shplafffff » suivi d’un « mais… aïeuuuuuuuh » qui le laissa pantois. Atterré, il regarda les charmants avant d’observer la forme affalée sur le sol ; la pauvresse gisait là, le nez éclaté et pissant le sang bien sur… Si elle pleurnichait ? il n’en savait rien, subjugué qu’il était par une telle plastique ; un homme de gout le sieur Lefou et celle-ci ne ressemblait à nulle autre… et pour cause ! Ce n’est pas donné à toutes d’être bercées trop près du mur hein.

Avec une délicatesse toute personnelle, et ignorant les railleries des trois glands, il s’essaya à redresser la jument ; finalement, sa force physique plutôt limitée, il l’alpagua par la tignasse et la traina vers la première chaise trouvée… Au prix d’un effort herculéen, la truffe assise reprit doucement visage humain –si tant est qu’elle l’ait eu un jour- et le bouffon de sourire à pleine bouche :


Mam’zelle, c’est un pur bonheur que de vous rencontrer ! *courbette en bonne et due forme, histoire de passer la brosse à reluire* Sieur Lefou pour vous servir et de penser « à condition qu’tu me fasses plaisir !»... oublié le trio de bellâtres, notre ivrogne patenté plus sur de conclure avec la rouquine qu’avec les félines vues dans la rue.


Edit = orthographe
--Felicie


[Quand on a… que l’espoir ! ]

On vous a dit qu’elle se mange la porte la rouquine ? Ah oui déjà ...
Donc, le bois grince sur ses gonds et Félicie.... aussi, si, si, comme en témoigne le
« mais… aïeuuuuuuuh », lâché entre ses dents. ‘Fin, celles qu’il lui reste.

Pendant que tout le monde s’en fout royalement, la pauvresse nous fait un magnifique triple salto, suivi d’une pirouette Félicienne, avant de finir .... Ouais non en vrai, elle se vautre misérablement, le nez sur le panneau vermoulu, et comme de bien entendu se râpe le menton –si au moins ça pouvait épiler le poireau qui y siège, au passage .... Les bras battant l’air à la recherche d’un support. En vain. Quand on a pas d’bol hein.

Donc, pour résumer l’tableau, la « jeune beauté » pisse le sang, mais ne s’est pas arrangée depuis la première description, du coté d’la tête non plus, faut pas rêver.

V’la ti pas que quand le seul œil qui accepte encore de s’ouvrir se pose sur l’gros tas, les zozios emplissent la taverne, les souris se mettent à chanter et les petites fées préparent déjà la robe de noce.*

Alors que dire quand il s’approche et « l’aide » à se relever ? C’est carrément la délivrance jouissive pour notre Félicie. Pensez donc, un Homme qui la touche...


Fieur Fefou, fe ne fais fomment fous remerfier .... Pfff elle parlait déjà mal, mais avec la lèvre éclatée et le pif qui gonfle, qui gonfle... Félifie, rafie.** Et ça papillonne, écœurant, limite à vomir !

Hein ? Elle avait jeté son dévolu sur le blond juste avant ?! Oui et alors ? Pensez vraiment qu’elle est en mesure de faire la.... fine bouche ?

* L’abus de Disney est décidément très dangereux pour la santé mentale
** Essayez comme ça : Sieur Lefou, je ne sais comment vous remercier... Félicie, ravie.


--Lefou

[Mais quel est ce sentiment étrange ?]

Et la bel… heu, la belette de se présenter d’une voix chantante ! J’ai dit chantante ? Ma langue aura fourché –ma plume surtout-, considérons que sa voix est… comment dire ? Elle parle du nez ou bien ?... Il faut se rendre à l’évidence, celle-là n’a rien d’une princesse de contes de fées mais pourtant, Lefou est comme un dingue… ouais, il n’est pas fini, pas la peine de le rappeler !

Il écoutait donc la rouquine, ses braies moins confortables à mesure que le temps passait et, la conviction de le saisir… cette créature –au sens propre du terme- lui tournait les sangs, au point qu’il se contenta de sourire niaisement, perdant tous ses moyens… plutôt restreints à cet instant, il faut l’avouer.
Totalement imperméable aux bellâtres, qui salivaient déjà des prochaines heures, il rêvait quant à lui d’étreintes fiévreuses. Le visage rubicond perlait d’une moiteur coquine et les globes oculaires semblaient vouloir sortir de leurs orbites quand il se décida à simuler un baise main… profitant du contact pour tâter la marchandise ; un ami de la science le sieur et il donne de sa personne pour la faire avancer, si si !
Natasha
[Quelques instants plus tôt – la rue]

La levée du corps fut des plus impressionnantes… Lady pleine comme un tonneau et vous pensez porter un cheval ; quand le porteur s’appelle Beren, on s’approche du troupeau ! La platine ouvrit donc la marche à faible allure ; fulminant après l’improbable couple qui, pour faire clair, venait de lui pourrir sa soirée.

Alors qu’ils passaient devant une taverne animée, elle jeta un regard assassin aux deux miels afin d’éviter une nouvelle illumination de la Diva ; comme il se trouvait sur son passage et, qu’accessoirement elle n’était pas d’humeur charmante –si, ça lui arrive namého-, elle bouscula violemment un pauvre type qui, au lieu de zieuter au carreau, se retrouva projeté dans la salle avec un bruit assourdissant.

L’onyx glissa rapidement à l’intérieur avant de retrouver la pénombre de la ruelle et le groupe de poursuivre son chemin ; silencieuse, elle observait la faune environnante… distribuant quelques calottes ça et là, menaçant si besoin et sifflant des insultes entre ses dents jusqu’à l’arrivée de sa brunette. Le sourire éclaira furtivement le minois blondin tandis qu’ils avançaient et que sa cadette calait ses pas à son rythme ; la tignasse tressée se secoua comme elle répondait, amusée :


Ouais, un vrai bonheur c’te balade comme tu vois… *les prunelles se posèrent un instant sur sa mignonne* Mhm… c’est orageux en effet et faudrait pas grand-chose pour qu’ça pète à mon avis.
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