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[RP] Tour, détour Rue Mondétour - De taverne à bouge minable

Natasha
[Set…]

Souris porc ! Souris comme tu n’as plus le choix, comme jamais ton visage ne retrouvera son origine, comme chaque regard te rappellera notre rencontre. Souris crevure ! Mais la platine, venimeuse et fatale s’est désintéressée du costaud, l’onyx funeste scrute le couple de sodomites maintenant, elle a ordonné et, quiconque la connait, sait qu’il vaut mieux obéir…

Oui mais voilà, le bellâtre est dans le vif du sujet, tout à son affaire comme leurs râles indécents le laissent entendre ; le minois arbore la haine, un rictus méprisant habite les lèvres fendues… Beren, l’innocent binoclard semble trouver son compte dans cette étreinte et, même, demande grâce pour son bourreau !
Le regard s’assombrit totalement, les traits n’affichent qu’indifférence, la dextre vient s’abattre sur le séduisant avec force ; la colère décuple la puissance ou la surprise aide, mais l’homme est arraché au moustique. Elle l’observe, le blondinet, sans un mot et tend une main vers lui ; l’assistance est brutale, la gifle claque violemment sur la joue et le fluet de rejoindre la miel dans un élan imposé.

Les yeux, miroir du néant à cet instant, ne brillent plus d’aucun feu ; le poison n’est plus que ténèbres, la passion funeste de sentir la mort, la soif macabre du carmin ennemi… Trembles bel Eugène, Natasha est au service.
S’est-elle jetée sur le vaniteux ? A-t-il esquissé un mouvement vers elle ? Qu’importe, en une fraction de seconde, le sodomite git ; la cruelle, à genoux sur le corps, dégage sa lame de la jugulaire ruisselante.

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Christian_kiki



A genoux, comme un esclave qu’on punit ; asservi, comme un soldat défait qui rend les armes. Tête baissée vers le sol, soumis à la volonté de la Victorieuse, souffle coupé de la stupeur d’avoir été si facilement disposé à obéir, si aisément contraint à la docilité, il contemple la poussière grasse et crasse qui macule l’espace qu’il a foulé de ses pas des journées, des nuits entières, dans ce siècle de pouvoir qui semble s’être achevé si brutalement ; l’apogée a été atteinte, le pas de trop franchi, avec le rapt du groupe. Qui est cette chimère aux allures de femme ? C’est à peu près la seule question qui tourne en boucle dans l’esprit certes assez vide du colosse : qui est-elle, la Platine ? Diablesse au sourire angélique, Ange funeste au monde, qui est-elle, si ce n’est la Faucheuse elle-même ?Terrible et doucereuse ; séductrice mortelle, elle semble de ces sirènes qui attirent pour dévorer, pour anéantir. Et lui, imbécile marin qui a cru la prendre à son filet, se retrouve poisson chétif à la portée de la lame.

La lame. Celle qui a agrandi son sourire, a tranché avec une facilité déconcertante la chair, comme on déchirerait une pièce de tissu. Celle qui, comme elle embrasse, foudroie. Même l’instrument suit les directives morbides de son possesseur. La main féminine vient se poser sous son menton, et la douceur du derme encore, dénote avec la force qu’il contient et qui, palpable, asservit la mâchoire à son joug. Le pouce même, vient éteindre une larme, comme pour empêcher l’homme d’évacuer la douleur, dans une torture plus sinueuse encore. Vivre, et laisser mourir. Malmener, sans laisser souffrir.

D’un regard impérieux, elle le contraint à l’asservissement, à l’obédience ; résigné, sans plus avoir aucune force de se battre, comme si ses forces le quittaient au rythme régulier du sang qui s’écoule des plaies qu’elle a ouvertes, il la regarde, le visage lourd au creux de sa paume. Et il prend conscience de sa perte ; elle sera son bourreau. Féline, elle jouera avec lui, il le sait. A l’instar des carnassiers qui abandonnent leurs proies pour y revenir plus tard et dont elle a pris la démarche, ainsi que l’aisance dans la façon dont elle évolue dans l’espace, elle le délaisse bientôt, pour rejoindre le gringalet et son amant improvisé. Tandis qu’elle ôte sa main, et le faible soutien, paradoxalement, qu’elle offrait au mufle jadis aux airs de taureau d’arène, celui-là chut davantage encore, sa main se rivant au sol, et son nez, à fleur de lui.

Quelle piteuse image donne-t-il à voir, avachi ; un genou au sol, sa jambe meurtrie à demi tendue en arrière, comme morte, déjà, avant le reste. Allongé maintenant, ventre à terre, comme tous les nuisibles insignifiants, il renifle comme un bœuf, le souffle lui manquant. D’instinct, comme pour rejeter l’inévitable, il crache le sang qui lui emplit la bouche, et dégouline en filet sur son menton, pour couler au sol. Il s’est souhaité impérissable, et s’il le sera à nombre créatures dont il a forcé la mémoire, l’a souillée en même temps que leurs corps, il ne demeurera de lui que des tâches brunies de sang séché, sur les lattes du parquet mangé de mites. Tu es né poussière, et tu redeviendras poussière ; le processus, lui, durera une éternité. Vois-toi, maintenant, Sisyphe sans courage, Prométhée sans autre altruisme que celui destiné à toi-même, toi qui t’es tant plu à t’évoquer à la troisième personne, en public ou dans l’intimité. Pitoyable créature, saigné à blanc, comme le goret que tu auras toujours été.

Il n’a pas la force, et surtout pas le courage, de tourner la tête d’abord, dans la direction où elle marche, mais lentement, il s’y résout. Et il l’observe, la Cruelle, dessouder les corps masculins, dans le brouillard dont les larmes contenues ont voilé l’iris bovin.

Il n’est plus que douleur, que plaie béante, et ses yeux se ferment comme la lame s’est enfoncée dans un flac effroyable à la gorge de son complice. Pas de pitié, pas de sympathie, surtout pas de compassion, mais bien de peur. Presque, il aurait souhaité que cela dure plus longtemps juste pour qu’elle ne revienne pas vers lui… Oh Déos, par pitié, qu’elle ne revienne pas vers lui…

Des pas, rêvés ou réels, entendus ou imaginés, et le feu colosse de pleurnicher comme un enfant en répétant, le carmin faisant presque des bulles ridicules comme se mêlent salives, sang et larmes à ses lèvres tremblotantes, sa voix de stentor délaissée au profit d'une, plus chevrotante, comme il murmure :


- Pitié, démon... Prends pitié...
Ladyphoenix
Le hochement de tête, bien que silencieux, a rassuré une Miel inquiète de l’état de sa meneuse, à l’instar de l’éclat tendre qui a traversé le sombre des prunelles à sa vue. Tout va bien… A priori, mais la Divine couve une colère inédite ; de mémoire, la Miel ne l’aura jamais connue si furieuse. Une folie destructrice semble avoir pris possession de la Féline au corps aussi affûté que la lame dont elle a usé pour trancher l’arrière du genou et bientôt, les lèvres du colosse.

Bien qu’assez terrible, la vision d’un tel sort n’a pas émue Lady, aguerrie au sang et à la souffrance de ce qu’elle aura connu quatre guerres, et nombre de combats avant cela, mais, pour la première fois, elle accueille la douleur avec ravissement ; il a osé La toucher, La frapper, sans que la Sémuroise n’y puisse rien… Alors elle observe ses traits déformés par la peine et par la dague, alors elle regarde… et elle savoure. La Sucrée n’a encore jamais véritablement été cruelle, sauf à ces amants d’un soir qu’elle aura abandonnés à la chimère d’espérer l’étreindre une seconde fois, et elle se découvre un abysse de ténèbres qu’elle ne connaissait pas encore. Elle le mire, et soudain, ses doigts d’agripper la tignasse brune et grasse de l’individu, comme elle se penche à son oreille, pour persiffler :


- Ce n’est pas terminé. Crois-moi, ce n’est rien. Et moi, et moi… et moi, je regarderai, enflure.

La main, aussi vite qu’elle a saisi, relâche la chevelure, et, alors qu’elle allait admirer à nouveau Natasha, réalise qu’elle a entendu l’Assommé ; aussi se retourne-t-elle, et profite de ce qu’il est proche pour lui envoyer un coup de bottes dans les côtes, pour le laisser rouler au sol. Est-ce le déclencheur ? Est-ce le déclic ? Rien n’est moins sûr, et en un instant, la Miel a fondu sur la Pleureuse, pour lui faire un sort. C’est le pommeau de sa dague qui lui sert alors à concasser l’arête du nez ; et il s’abat, frappe, cogne encore, jusqu’à ce que le sang ne gicle plus, jusqu’à ce que la résistance sous le métal soit quasi inexistante, jusqu’à ce que le réceptacle des coups fasse un bruit pareil à ces glougloutements de volailles. Alors, et seulement alors, l’objet est lâché, et les poings martèlent, pareillement ; les bruns cheveux sont saisis, et la tête frappée au sol, en arrière, une vingtaine de fois, avec force, avec fureur, avec folie. A bout de souffle, tout s’arrête enfin, aussi subitement que cela a commencé, et la Miel d’essuyer sa bouche d’un revers de manche, la poitrine soulevée d’une respiration hâtée, saccadée. Elle se redresse, abandonnant le corps sans vie, non sans arracher un pan de la chemise de la victime, pour essuyer les gouttelettes à sa peau, et la voix d’expliquer, comme les yeux se posent sur Christian :

- Il m’a décoiffée. J’ai horreur d’être décoiffée.

D’ailleurs, dans un mouvement délicat, la chevelure est renvoyée à une allure correcte, et les mains d’être essuyées au même tissu, avant que celui-ci, roulé en boule, ne soit envoyé au visage du chef vaincu et soumis. Lady l’observe tendre la main vers Beren, d’abord pour l’aider à se relever et la Sucrée de s’approcher pour être de quelque secours. Elle sursaute presque comme la main, naguère secourable, de la Platine s’abat sur le gringalet, et la Miel de recevoir entre ses bras l’oisillon plus si innocent que cela.

Maternelle, protectrice, la voilà qui enserre doucement l’homme aussi miel qu’elle, et la voilà qui murmure des mots rassurants, caressant ses cheveux et sa joue cuisante et marquée de la main slave, comme si rien ne s’était passé, comme s’il avait s’agit d’un cauchemar d’enfant. Lentement, la Mère détache sa cape, et la roule autour des épaules du gamin devenu muet, imaginant que s’il tremble, c’est de froid ; comment pourrait-elle imaginer que la peur n’est pas étrangère aux spasmes ?


- Là, là, Beren… C’est fini, maintenant… C’est fini.

Le regard est reporté sur Natasha, proche alors de l’assaillant masculin du môme, qui gît bientôt au sol sale et poussiéreux de l’endroit, baignant dans son sang. L’assaut de la Divine a été si preste, si terrifiant de facilité que la Miel en reste coite un instant, mi admirative, mi foudroyée.
Bien sûr, elle n’a pas entendu Beren supplier et pour elle, s’il arrime son regard au corps inerte, c’est de stupeur, d’effroi, de choc sans doute… Aussi poursuit-elle ses tentatives pour le rassurer, tirant un peu, pour l’attirer d’autorité un peu à l’écart ; n’y parvenant pas tout-à-fait, ce qui l’arrange, d’ailleurs, pour ne pas se trouver loin de la Louve, elle prend le pli de retourner Beren dos à son amant imposé, sans qu’il n’y puisse rien*.

Les prunelles, pourtant, se dirigent vers celles de Natasha, où l’ébène a remplacé l’ambre, et la Sucrée de désigner du menton le stentor asservi :


- Celui-ci est le dernier.


*Toutes les descriptions de l'état de Beren ainsi que ses réactions ont été décidées en accord avec le Jd.

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Charmant




Le premier coup le surprend, lui qui n'était pas présent mentalement, totalement pris à sa contemplation de son frère, son amant, son ami.
le déluge de coups qui s'abat sur lui déclenche des douleurs insoutenables. Il sait qu'il va finir ici et maintenant. Sa vie défile devant ses yeux: son enfance à la ferme, ses parents aimants qui ont versés quelques larmes à son départ, la route et ses mystères, l'installation en ville, ses premières arnaques, les branlées quand ça foirait, les cuites quand ça marchait, sa rencontre avec ses amis, ses conquêtes qu'il a longuement chevauchées, une vie bien pleine en somme même si trop courte.
Les coups s'arrêtent mais il est trop tard. Il sent que tout s'achève lentement, des croyants se confesseraient, prieraient mais pas lui. Ses derniers mots murmurés sont pour Kiki.


J'ai longtemps parcouru son corps
Effleuré cent fois son visage
J'ai trouvé de l'or
Et même quelques étoiles
Quand on riait aux larmes
J'ai appris par coeur
La pureté de ses formes
Parfois, je les dessine encore
Il fait partie de moi

Je veux juste une dernière danse
Avant l'ombre et l'indifférence
Un vertige puis le silence
Je veux juste une dernière danse



Et puis le froid vient prendre possession de son corps, un voile se fixe sur son regard tourné vers le brun et plus rien...

Kyo dernière danse
Natasha
[… et match !]

Quel gâchis… l’unique pensée qui lui traverse l’esprit à cet instant ; la caboche dénuée de conscience. L’onyx contemple la Fidèle, souillée des carmins mêlés, longuement… le temps s’est arrêté, au moment même, où le groupe passait la porte de l’aire putride.
La créature qui se redresse n’a d’humain que l’aspect ; le poison prend l’ascendant à mesure que le sable de Cronos s’égraine. Le sourire étire sa pulpe, cruel, quand la prière masculine lui parvient, lointaine ; les prunelles s’éclaircissent, furtivement, quand elles croisent celles de l’amie, sans la voir vraiment.

Non, la Slave est ailleurs. L’âme vaporeuse aux tréfonds du néant, à deviser sagement avec quelque Prince démon, sans doute ; l’organe vital à tambouriner dans la poitrine, exalté par la démence qui enveloppe la jeune femme, maintenant. Alors, elle s’approche de ce dernier. Alors, elle s’accroupit près de lui. Alors, elle savoure son œuvre.

La dextre se tend au faciès ; lentement, l’index cueille une larme avant qu’elle ne profane la toile… le sourire nouvellement engendré, le brun qui le teinte joliment. Non, la perle salée ne saurait saboter son art et la gifle de résonner quand la main s’abat violemment au derme. Elle ne dit rien, ne ressent rien. Les gestes sont précis pourtant, automate organique à la programmation d’une efficacité redoutable ; la tignasse vient couler sur le profil, telle une cascade d’or et de lui souffler à l’oreille, d’une voix neutre :


Pitié ? Ce mot t’est étranger, raclure !

Indifférente, elle se lève et l’abandonne. Une invitation silencieuse à l’égard de ses compagnons ; la Bête embrase une étoffe souillée de fluides abjects… Une bouteille d’alcool est brisée alors que son rire cristallin résonne dans la pièce et d’ordonner aux siens :

Dehors !

Là, dans l’encadrement miteux, la silhouette s’immobilise ; les prunelles renvoient la danse frénétique des flammes… Pries ton Dieu, fils de chienne… et d’ajouter en tournant les talons :


On s’retrouvera en Enfer !

… La Faucheuse te salue…
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