Madame.de.
RP épistolaire partiellement ouvert. L'idée étant que mon personnage écrit à X ou Y personnes à propos de la société qui l'entoure, sans que je présente les réponses desdites personnes. Si certains joueurs de nobles veulent cependant admettre que leurs personnages connaissent d'une façon ou d'une autre la mienne - sans forcément justifier autrement que par "la Cour" - et lui écrire, c'est tout à fait possible, dans le respect de ce que peut connaître votre personnage, et qui n'est certainement pas le contenu des lettres qui seront ci-écrites (à moins que certains veulent s'attribuer des destinataires après tout. Le MP ça marche bien.
Citation:
Bien chère amie,
Je vous ai écrit une grande lettre, il y a de cela un mois, toute pleine d'amitié, de secrets, de confiance. Je ne sais ce qu'elle put bien devenir : elle se sera égarée en allant vous chercher aux fonds du Languedoc. De fait, vous ne m'avez pas fait réponse, mais cela ne m'empêchera guère de vous conter une bien amusante nouvelle.
J'écris amusante, quoi que cela m'afflige en tel point que j'ai passé la semaine aux Ursulines avec la Vicomtesse de ***. Elle fut tant coite que je le suis encore.
Vous savez peut-être, sans doute, ou point du tout, qu'au début de l'Octobre, la Reine a reçu en "son" Louvre bien du monde, et les allégeances franciliennes.
L'on m'a conté, et soudoyez-moi pour savoir qui, qu'alors que Chevreuse et celui qu'on dit le Fier, prêtaient hommage pour baronnies, l'on fit le premier Comte, et le second Marquis.
Mon amie, vous serez d'avis qu'il est là du premier comique. Comment put-on arriver à voir couronnes marquisales et comtales ceindre fronts de gueulards imbus, de gens mal nés, et de Pairs oisifs.
Pensez, le premier n'a rien plus fait depuis moult années, et le second, si l'on exclut son grand âge ne s'est distingué que par un mariage bien mal avisé, depuis son affront fait à la Teutonne, qui avait au moins eu le bon goût de l'écarter.
Vraiment, très chère, la France va mal, et l'on honore ceux qui ne firent que tenir pendant des lustres une plume qu'il ne fut pas même nécessaire de ré-encrer.
Pardieu n'oserais-je présager le pire. Nul dauphin n'est encore nommé, et je gagerai le missel qui me vient de Feu mon bien cher père, qu'il en sera un de cet acabit, autrement dit un pas grand chose.
Que devient notre vieille France, Athénais, je vous le demande bien. Quelle idée saugrenue que cette Monarchie dont l'épithète barbare ne saurait avoir place convenable sur un vélin. Voulez-vous mon avis ? Il aurait fallu punir ce régicide, ce Normandie, ce Roi fantoche, qui ne fit qu'un acte de sa vie : abdiquer le trône. Et que sa mesnie vive la honte. L'on gratifie encore de Princesse sa bru. C'est honte que cela, quand l'on abdique un statut, l'on a la décence de s'en retirer les avantages. Le renoncement n'est point la mort, et l'on ne devrait rien en retirer que l'ermitage, et la damnation qui l'accompagne.
Pour moi, qui aime toujours à faire des réflexions, j'aimerais que la Reine en fît là-dessus, et qu'elle jugeât par là combien elle est loin de connaître jamais la vérité.
La guerre sans doute lui ternit l'esprit, qu'elle avait déjà si bas que son large fessier, qui aura vu tant de vits.
Ecrivez-moi cette fois, amie.
- A la Maréchale de ***.
Bien chère amie,
Je vous ai écrit une grande lettre, il y a de cela un mois, toute pleine d'amitié, de secrets, de confiance. Je ne sais ce qu'elle put bien devenir : elle se sera égarée en allant vous chercher aux fonds du Languedoc. De fait, vous ne m'avez pas fait réponse, mais cela ne m'empêchera guère de vous conter une bien amusante nouvelle.
J'écris amusante, quoi que cela m'afflige en tel point que j'ai passé la semaine aux Ursulines avec la Vicomtesse de ***. Elle fut tant coite que je le suis encore.
Vous savez peut-être, sans doute, ou point du tout, qu'au début de l'Octobre, la Reine a reçu en "son" Louvre bien du monde, et les allégeances franciliennes.
L'on m'a conté, et soudoyez-moi pour savoir qui, qu'alors que Chevreuse et celui qu'on dit le Fier, prêtaient hommage pour baronnies, l'on fit le premier Comte, et le second Marquis.
Mon amie, vous serez d'avis qu'il est là du premier comique. Comment put-on arriver à voir couronnes marquisales et comtales ceindre fronts de gueulards imbus, de gens mal nés, et de Pairs oisifs.
Pensez, le premier n'a rien plus fait depuis moult années, et le second, si l'on exclut son grand âge ne s'est distingué que par un mariage bien mal avisé, depuis son affront fait à la Teutonne, qui avait au moins eu le bon goût de l'écarter.
Vraiment, très chère, la France va mal, et l'on honore ceux qui ne firent que tenir pendant des lustres une plume qu'il ne fut pas même nécessaire de ré-encrer.
Pardieu n'oserais-je présager le pire. Nul dauphin n'est encore nommé, et je gagerai le missel qui me vient de Feu mon bien cher père, qu'il en sera un de cet acabit, autrement dit un pas grand chose.
Que devient notre vieille France, Athénais, je vous le demande bien. Quelle idée saugrenue que cette Monarchie dont l'épithète barbare ne saurait avoir place convenable sur un vélin. Voulez-vous mon avis ? Il aurait fallu punir ce régicide, ce Normandie, ce Roi fantoche, qui ne fit qu'un acte de sa vie : abdiquer le trône. Et que sa mesnie vive la honte. L'on gratifie encore de Princesse sa bru. C'est honte que cela, quand l'on abdique un statut, l'on a la décence de s'en retirer les avantages. Le renoncement n'est point la mort, et l'on ne devrait rien en retirer que l'ermitage, et la damnation qui l'accompagne.
Pour moi, qui aime toujours à faire des réflexions, j'aimerais que la Reine en fît là-dessus, et qu'elle jugeât par là combien elle est loin de connaître jamais la vérité.
La guerre sans doute lui ternit l'esprit, qu'elle avait déjà si bas que son large fessier, qui aura vu tant de vits.
Ecrivez-moi cette fois, amie.
- Madame de.