Senctus
La nuit était noire et l'orage grondait. Aux brusques coups de semonce en provenance des cieux en répondaient d'autres et ils s'enchainaient à un rythme implacable. Une bataille crépusculaire semblait se dérouler aux dessus des hommes mais ils n'étaient pas en reste.
Un cavalier encapuchonné franchissait les bourrasques de vent et de pluies au milieu de ce qui semblait être un champ de bataille divin. Il ne voyait guère plus loin que les narines de son cheval desquels jaillissaient une fumée épaisse.
Soudain, une ville était en vue, c'était Chinon. Il bouscula d'un geste vif la maréchaussée puis s'exclama en hurlant à travers les ruelles :
"Ils... Ils... Ils arrivent !"
La population était encore assommée par les grondements dans les cieux lorsqu'elle comprit que les grondements sur la terre allaient leur succéder.
Au fur et à mesure que l'aube dispersait la nuit noire, on pouvait entendre dans la cité de drôles de battements semblables à une nuée de sauterelles en progression.
Les portes furent vites closes, la milice civile mobilisée en toute hâte pour défendre la ville et, heureusement, car cinq oriflammes venaient camper dans la plaine au pied des murailles.
"Ils sont là... Ils sont là..." Les cris des enfants avaient déserté la ville mais les bruits de boucliers et d'épées prenaient la relève.
A la va vite, une affiche fut rédigée par les notables de la bourgade. Elle était aussi concise que nécessaire car l'heure n'était plus aux balivernes ou aux petits discours mais bien à la mise en branle d'un communauté organique en marche pour sa survie.
Un cavalier encapuchonné franchissait les bourrasques de vent et de pluies au milieu de ce qui semblait être un champ de bataille divin. Il ne voyait guère plus loin que les narines de son cheval desquels jaillissaient une fumée épaisse.
Soudain, une ville était en vue, c'était Chinon. Il bouscula d'un geste vif la maréchaussée puis s'exclama en hurlant à travers les ruelles :
"Ils... Ils... Ils arrivent !"
La population était encore assommée par les grondements dans les cieux lorsqu'elle comprit que les grondements sur la terre allaient leur succéder.
Au fur et à mesure que l'aube dispersait la nuit noire, on pouvait entendre dans la cité de drôles de battements semblables à une nuée de sauterelles en progression.
Les portes furent vites closes, la milice civile mobilisée en toute hâte pour défendre la ville et, heureusement, car cinq oriflammes venaient camper dans la plaine au pied des murailles.
"Ils sont là... Ils sont là..." Les cris des enfants avaient déserté la ville mais les bruits de boucliers et d'épées prenaient la relève.
A la va vite, une affiche fut rédigée par les notables de la bourgade. Elle était aussi concise que nécessaire car l'heure n'était plus aux balivernes ou aux petits discours mais bien à la mise en branle d'un communauté organique en marche pour sa survie.
Citation:
Chinonais,
L'heure est grave. Les armées du Ponant ont saisi une brèche dans le dispositif royaliste pour s'engouffrer en Touraine. Aujourd'hui, cinq de leurs armées sont au pied de la cité et l'heure n'a jamais été aussi grave.
Pourtant, le défaitisme et le découragement ne sont pas les solutions. Il est tant de montrer que la Touraine ne se bat jamais mieux qu'adosser à un mur et d'agir comme un seul homme pour empêcher l'envahisseur de nous abattre.
Ils nous ont déclaré une guerre et il est de notre devoir de leur montrer que nous ne plierons pas afin que le nom de Touraine ne puisse jamais être trainé dans la boue.
Les consignes pour aujourd'hui doivent être suivies par chacun d'entre vous, lisez les à vos amis n'en ayant pas connaissance :
- ne prenez aucun emploi
- n'alimentez pas en pains ou en maïs le marché.
- contactez au plus vite notre maire pour élaborer une défense civile
- à défaut de réponses ou en cas de doutes, défendez simplement le pouvoir.
- ne sortez de la ville sous aucun prétexte, vous provoqueriez votre trépas sans servir à rien.
Pour la Touraine et par Dieu, nous survivrons puis nous vaincrons comme l'ont fait nos pères avant nous.
L'heure est grave. Les armées du Ponant ont saisi une brèche dans le dispositif royaliste pour s'engouffrer en Touraine. Aujourd'hui, cinq de leurs armées sont au pied de la cité et l'heure n'a jamais été aussi grave.
Pourtant, le défaitisme et le découragement ne sont pas les solutions. Il est tant de montrer que la Touraine ne se bat jamais mieux qu'adosser à un mur et d'agir comme un seul homme pour empêcher l'envahisseur de nous abattre.
Ils nous ont déclaré une guerre et il est de notre devoir de leur montrer que nous ne plierons pas afin que le nom de Touraine ne puisse jamais être trainé dans la boue.
Les consignes pour aujourd'hui doivent être suivies par chacun d'entre vous, lisez les à vos amis n'en ayant pas connaissance :
- ne prenez aucun emploi
- n'alimentez pas en pains ou en maïs le marché.
- contactez au plus vite notre maire pour élaborer une défense civile
- à défaut de réponses ou en cas de doutes, défendez simplement le pouvoir.
- ne sortez de la ville sous aucun prétexte, vous provoqueriez votre trépas sans servir à rien.
Pour la Touraine et par Dieu, nous survivrons puis nous vaincrons comme l'ont fait nos pères avant nous.