Eilinn_melani
S'en allant à Notre-Dame, Eilinn Melani, quinze ans, diacre de Paris, croisa un maure, accompagnée de sept femmes. Chaque femme portait dans son panier 7 chats, eux-mêmes couvant 7 chatons. Combien de personnes se rendaient alors à Notre Dame ?
Eh bien une seule.
Il était difficile en cet instant pour l'enfant de concevoir qu'elle allait officier dans l'un des endroits les plus prestigieux de France, mais le destin avait des détours inattendus quand elle avait revu l'Archidiacre de Paris sur les remparts de Limoges. Et plus encore quand le Duc de Bouillon l'avait missivé pour qu'elle officie à ses épousailles avec son amie Agnès de Saint-Just. Il n'avait guère fallu plus de coïncidences pour qu'elle propose comme lieu Notre-Dame, chargée de solennité et d'histoire comme office saint pour abriter la cérémonie.
Ce fut presque avec révérence que le diacre pénétra dans la cathédrale par la Porte Rouge, contemplant la lumière colorée jetée par les vitraux sur le sol.
Le sacristain avait déjà nettoyé le sol, changé les fleurs fanées du mariage de la veille, pour en remettre des fraiches, ornementées de feuilles mortes qui donnaient au lieu des couleurs automnales. L'encens fut mis à brûler, les cierges des lampiers allumés pour éclairer le lieu, et le Livre Saint disposé sur l'autel. Des rubans s'en échappaient, indiquant à l'officiant les pages à lire pour accomplir la cérémonie.
Eilinn alla accomplir l'acte paramentique* prélude à tout office.
Tout d'abord, elle se saisit de l'amict, un rectangle de lin blanc, dont elle embrassa la croix brodée dessus, avant de la nouer autour du cou. Puis ce fut au tour de l'aube, de couleur blanche, tombant jusqu'à ses pieds, dissimulant ses sandales de régulière cistercienne. Le cingulum fut lacé autour de la taille, afin que l'aube ne l'encombre pas dans ses mouvements. Puis ce fut au tour de la dalmatique damassée d'or, une ample robe s'arrêtant aux coudes et aux genoux, qui celle-ci était richement ornementée de broderies écarlates, dont l'une d'elles représentait la Salamandre de la famille Melani.
Une étole, tissée d'or elle aussi, fut nouée en bandoulière autour de la jeune officiante. La croix cistercienne fut enfin passée autour du cou. Tout cela avait pris du temps, chaque geste étant effectué avec précaution, et il était maintenant l'heure d'ouvrir les portes de la cathédrale. Eilinn sortit sur le parvis et attendit l'arrivée du couple et de leurs invités.
* : ce qui a trait aux vêtements religieux
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Eh bien une seule.
Il était difficile en cet instant pour l'enfant de concevoir qu'elle allait officier dans l'un des endroits les plus prestigieux de France, mais le destin avait des détours inattendus quand elle avait revu l'Archidiacre de Paris sur les remparts de Limoges. Et plus encore quand le Duc de Bouillon l'avait missivé pour qu'elle officie à ses épousailles avec son amie Agnès de Saint-Just. Il n'avait guère fallu plus de coïncidences pour qu'elle propose comme lieu Notre-Dame, chargée de solennité et d'histoire comme office saint pour abriter la cérémonie.
Ce fut presque avec révérence que le diacre pénétra dans la cathédrale par la Porte Rouge, contemplant la lumière colorée jetée par les vitraux sur le sol.
Le sacristain avait déjà nettoyé le sol, changé les fleurs fanées du mariage de la veille, pour en remettre des fraiches, ornementées de feuilles mortes qui donnaient au lieu des couleurs automnales. L'encens fut mis à brûler, les cierges des lampiers allumés pour éclairer le lieu, et le Livre Saint disposé sur l'autel. Des rubans s'en échappaient, indiquant à l'officiant les pages à lire pour accomplir la cérémonie.
Eilinn alla accomplir l'acte paramentique* prélude à tout office.
Tout d'abord, elle se saisit de l'amict, un rectangle de lin blanc, dont elle embrassa la croix brodée dessus, avant de la nouer autour du cou. Puis ce fut au tour de l'aube, de couleur blanche, tombant jusqu'à ses pieds, dissimulant ses sandales de régulière cistercienne. Le cingulum fut lacé autour de la taille, afin que l'aube ne l'encombre pas dans ses mouvements. Puis ce fut au tour de la dalmatique damassée d'or, une ample robe s'arrêtant aux coudes et aux genoux, qui celle-ci était richement ornementée de broderies écarlates, dont l'une d'elles représentait la Salamandre de la famille Melani.
Une étole, tissée d'or elle aussi, fut nouée en bandoulière autour de la jeune officiante. La croix cistercienne fut enfin passée autour du cou. Tout cela avait pris du temps, chaque geste étant effectué avec précaution, et il était maintenant l'heure d'ouvrir les portes de la cathédrale. Eilinn sortit sur le parvis et attendit l'arrivée du couple et de leurs invités.
* : ce qui a trait aux vêtements religieux
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.