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[RP] Mariage d'un Balbuzard et d'une Salamandre

Eusaias
La noce ne sera point Grande, nous n’avons invité personne si ce n’est mes enfants et viendront sans doute les gens informés. Et visiblement plusieurs avaient déjà fait le trajet ce qui fit sourire le Balbuzard.

Nous pouvons entrer ma sœur. Dois je vous donner du « Ma sœur » ? Votre titre de noblesse n’est pas là pour officier et j’aurai du mal à vous donner du « mon père ».

Et au balbuzard d’inviter d’un geste de la main la jeune diacre à entrer.

Puis…

Remonter à loisir cette imposante allée,
Se glisser sur le devant de l’autel sanctifié,
Et bientôt, saisir afin de baguer sa main.

Lasse, il rêverait à la fin de cette campagne,
Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins,*
Comme un hameau paisible au pied d’une montagne.*

Se fut donc, tel un cierge, qu’il se tint droit devant l’autel.




(Tiré des fleurs du mal de Baudelaire : la Géante*)
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Kayhan
Aussitôt posée sa question à Maud, Kay voit s'approcher Marine. Épatant que la môme ait trouvé son chemin dans les rues de Paris toute seule. Débrouillarde, comme toujours, la p'tiote. Kay sourit et l'ébouriffe. C'est désormais Volkmar, puis Jusoor qui les rejoignent. Elle répond donc aux deux en un seul coup.

A celui qu'elle surnomme désormais le "Sénéchef" :

Ouais c'pas mal de l'extérieur. Pas encore rentrée dedans mais si c'est du même acabit, c't'un peu tape à l'oeil.

Pam. Ben oui, elle trouve ça magnifique, mais ça lui rappe la glotte de l'avouer. Elle va devoir se taper une messe, et si c'était pas que c'est le patron qui se marie, y aurait pas eu moyen de l'y traîner, même pas en la chopant par la tignasse.

A Jusoor, après s'être retournée pour jeter un oeil à l'entrée béante où les gens commencent à s'engouffrer :

'jour ! Ah. Ben j'crois qu'il vient d'entrer. Semble que ça va commencer.

Kay époussette un peu ses braies histoire d'en faire tomber le plus gros de la poussière qui les macule. Un soupire. Aller, quand faut y aller, faut y aller. C'est parti pour une messe.
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Maud
Dans le genre trio de choc, elles étaient pas mal Kay , Marine et elle.
La petiote, haute de ses 8 ans en avait déjà tué du berrichon et la Kay ne s'en laissait pas compter.
Juste que leurs tenues étaient à la hauteur de ce qu'elles étaient: confortables et pratiques. Maud louchait quelque peu sur la dague de Kay et accueillit avec un sourire l'arrivée de la gamine qui jurait pire qu'un charretier.

Bouche bée qu'elle est en voyant Juju dans sa robe.. et ce mouvement de main pour ramener la traîne:


Misère mam'zelle Juju, vot' robe elle est plus belle que pour le bal dans le Berry.

C'est un peu Volkmar qui leur sauva la mise en les rejoignant. Vrai que dans le genre " c'est vrai qu'on doit rentrer là-dedans? Et où? ", elles étaient pas mal.

Oui ben Volkmar, on vous suit hein? Et pis après tout, suis aussi Prévôte de Digoine et on laiss'ra personne gâcher la fête hein?


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Marineblanche
Marine Blanche déteste beaucoup de choses, c'est un fait ! Et l'une des choses qu'elle déteste, c'est qu'on lui ébouriffe les cheveux. Elle pensait y échapper ce jour-là car elle n'a pas fais de connerie. Enfin si elle a volé une houpellande mais ça personne n'est sencé le savoir. Kay lui ébouriffe les cheveux. La gamine fait une grimace en secouant la tête tout en laçhant un :

HEYYYYYYYYYYYYYY !

Elle marmonne et fort heureusement que Volkmar arrive. Elle le regarde en coin. Provoquer ? Pas provoquer? Pas provoquer car c'est quand même le mariage d'Eusaias, elle ne va pas le gâcher. Son regard se porte vers Jusoor qui arrive et qui lui dépose un baiser sur les cheveux. La môme, comme à son habitude, rougit. Elle la salue d'un signe de tête et les laisse discuter mais quelque chose la titille. Un coup de coude vers Kayhan.

On va faucher la piquette de la réserve?
Eilinn_melani
"Ma soeur" conviendra parfaitement. Et je n'ai point été ordonnée pour que vous puissiez me nommer "Mère".

A l'invite d'Eusaias, Eilinn entra dans la cathédrale, et les cloches se mirent à sonner pour annoncer le début de la cérémonie.
Il était bien temps pour les retardataires de rentrer et de s'installer sur les bancs de l'illustre batiment, même si ceux-ci seraient clairsemés.
Cela n'était pas pour déplaire à Eilinn, qui n'avait jamais eu l'occasion d'officier seule en dehors de Noirlac et de sa cordiale abbatiale. Ainsi un public réduit serait à même de moins l'angoisser et lui faire craindre un faux pas.

L'organiste fit retentir les tuyaux des grandes orgues de Notre Dame au moment de l'entrée d'Agnès de Saint Just, accompagnée de Maltéa di Favara, dans une harmonie qui pouvait être qualifiée de solennelle. Certaines épousailles pouvaient paraitre joyeuses, d'autres mornes, celle-ci aurait surement le parfum du renoncement et de l'union de deux domaines prospères.

Un hochement de tête pour saluer le héraut de Champagne qui serait le témoin de la mariée, et il était à espérer que celui du futur époux saurait se presser pour remplir son rôle. Héraut qui ne semblait guère enthousiaste, sans qu'Eilinn puisse en comprendre les raisons, mais à vrai dire, même si l'annonce de ce mariage avait fait lever un sourcil au diacre, il ne s'était pas interrogé plus avant sur les motivations des deux principaux acteurs, pensant qu'il s'agissait principalement d'une union de raison à l'âge ou ces dames deviennent moins séduisantes et ou ces messieurs deviennent moins performants. Naïveté adolescente quand tu nous tiens...
Les derniers invités entraient, Eilinn reconnut la bourguignonne faiseuse de divin boudin et lui accorda un sourire amical, même si désormais elle n'était plus à la Bouche Royale. Mais elle ne doutait pas que Della saurait prendre soin de "ses" fournisseurs et de leur talent. Une des filles du Blanc-Combaz fut aussi remarquée, qu'Eilinn avait déjà croisé à des sauteries mondaines sans avoir jamais vraiment échangé un mot avec elle. Enfin le visage du témoin d'Eusaias était aussi connu d'Eilinn, même si la réciproque n'était pas vraie.

Une fois que l'organiste eut cessé de jouer, Eilinn prit la parole.


Bienvenue à tous dans la maison du Très Haut, ou sous son regard bienveillant s'uniront aujourd'hui Agnès de Saint Just et Eusaias de Blanc-Combaz.
Tout d'abord, récitons le Crédo ensemble.




Ces mots avaient depuis des mois un goût étrange, mais ce n'était point le moment de réflechir à cela. Après que chacun ait récité la prière, Eilinn passa au moment de la confession.

Réfléchissons aux actes peu vertueux que nous avons commis, aux murmures du Sans Nom et des Princes Démons à notre oreille, et repentons-nous, afin de parcourir la voie de la Vertu qui nous fera accéder au Paradis Solaire à notre mort.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
Parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Eilinn laissa un moment à chacun pour réfléchir à ses actes, notamment les mariés qui allaient s'unir religieusement.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Gnia
Quoi que la Di Favara s'en défende, cette remontée de la nef centrale ressemblait étrangement à ses épousailles avec le fils du Bleu.
Agnès avait alors mené une future épousée passablement beurrée par ses soins et évidemment réticente - puisqu'elle s'était tout de même enfuie au moins deux ou trois fois d'une Eglise avant qu'on arrive à la coller dans les pattes du Wagner - à l'autel.
Sauf que cette fois, un oeil avisé aurait pu remarquer que c'était la mariée qui trainait quasi de force son témoin éméché jusqu'à l'autel.

Etranges, la brune et la blonde, les deux caractères si dissemblables, remontant cette allée.

Le témoin aux couleurs de Champagne et arborant par provocation les fleurs de lys.
La mariée en robe et houppelande aux larges manches qui trainent au sol, noires.
Tassel, bordures des manches, du bas de la robe et du décolleté, banolier, sont d'un bleu profond, celui du pays lauragais, rehaussé de galons dorés, aux couleurs de France. Une pointe de provocation là aussi ?


Elle abandonna enfin le bras de sa vassale à l'instant où celle-ci avait entrepris de se faire remarquer par un hoquet qui se répercutait sans mal sur les voûtes de pierre de l'édifice.
Agnès leva un instant les yeux au ciel, puis prit docilement place aux côté de son futur époux et gratifia enfin Eilinn d'un fin sourire avant de baisser les yeux en une posture d'humilité qui s'imposait en ce genre de circonstance.

Le credo fut doucement récité jus0qu'à l'instant de prononcer le dernier paragraphe. Alors, la voix de ceux qui assistaient à la cérémonie lui permit de simplement bouger les lèvres sans qu'un seul son ne sorte de sa gorge.
Il n'y aurait guère qu'Eusaias et Eillin pour s'en rendre compte, et si l'un comprendrait peut-être, l'autre songerait probablement à une émotion trop grande qui enserre la gorge.

Toutefois, l'on ne pouvait guère échapper à la rémission des pêchés et pour la deuxième fois ce jour, Agnès s'en repentit.
Cette fois-ci d'autant plus sincèrement que prester une nature divine aux Saints était en soi déjà un grave pêché.
Alors tandis qu'elle reprenait machinalement les phrases récitées par la diaconesse, son esprit, lui, se concentrait sur la version réformée, conférant à la version romaine une intensité capable de duper son monde.
Le réalisant, Agnès eut l'esquisse d'un sourire narquois qu'elle remisa rapidement derrière le masque hautain de son visage sévère avant de relever les yeux sur la jeune Melani, attendant la suite.

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Jusoor
'jour ! Ah. Ben j'crois qu'il vient d'entrer. Semble que ça va commencer.

La Moineaute pivote à demie pour suivre le regard de Kay. Un costume bordeaux inconnu qui s'éloigne lui fait arquer un sourcil, mais une posture, une allure qu'elle reconnaîtrait entre mille... Les lèvres roses s'agitent dans un juron qui ne saura les franchir. Le bougre, il aurait pu l'attendre, ou même lui faire signe. Sans même qu'elle prenne le temps de remercier Maud du compliment, ses doigts blancs se resserent sur le tissu mordoré, le relèvent légèrement et une botte s'élance vers la gigantesque double porte ouverte.

Nous devrions entrer maintenant les amis...

Ils la suivaient ? Elle n'en savait foutre rien. A cette seconde elle rageait contre ce père qui plantait là son témoin sans même le saluer.

En haut de la volée de marches qui précédait les portes majestueuses, Ju ressentit le besoin irrépressible de faire volte-face. Non, sur le parvis qui se dépeuplait, White n'apparaissait toujours pas. Nouvelle morsure infligée à la lèvre qui devenait carmin, au moins espérait-elle que rien de grave ne soit arrivé au Savoyard en chemin. Tiens, voila un prétexte de prière tout trouvé...

Déja les orgues résonnaient dans la cathédrale. Un peu bousculée par les retardataires qui s'engouffraient et le temps qui la pressait, Ju quitta le parvis des yeux et prit une profonde inspiration, comme pour réintégrer le moment présent. Elle laissa ainsi le temps à la promise et son témoin de rejoindre l'autel. A son tour, elle remonta le riche dallage de l'allée centrale, pour se placer, enfin, aux côtés de son père.

Salut discret et respectueux fut adressé à l'officiante, la Moineaute osant même un léger sourire empli d'excuses silencieuses. La main vexée, quant à elle, vint se poser en soutien sur l'élégant bras paternel, et ne manqua pas d'inffliger discrètement une vilaine pincée à ce père qui l'avait devancée de la sorte. Vil geste accompagné d'un regard attentif et affectueux, pour le pardon d'usage ce jour. C'est vrai que le Balbuzard avait la classe dans cette tenue, et elle, elle n'en était pas peu fière.

Enfin, l'orgue se tut et ce fut un soulagement. La cérémonie débutait et avec elle, le crédo que Jusoor murmura. S'enchaînèrent alors les minutes silencieuses du repenti, que Ju exploita pour observer la promise qu'elle ne connaissait guère, en attendant que la voix de l'officiante s'élève à nouveau.

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"Je ne parviens pas à savoir quelle partie de moi trompe l'autre" - Georg Büchner
Eusaias
Son infâme Grandeur se glissa à ses côtés, la…. grognasse… champenoise aux siens. L’Artésienne allait lui en faire baver c’était une certitude désormais. Le balbuzard s’interrogea un court moment sur ce qu’il lui pendait au nez par la suite. Sacrifier un nouveau né au dessus d’une vache sacrée ? Devoir forniquer avec un bouc ? Franchir une haie d’honneur formée par les lions de Judas ?

Grognement se fit sentir au fond de la gorge, grognement qu’il réprima vite en souriant très hypocritement à la Di Favara. Elle aussi aurait le visage bleui si elle l’ouvrait, d’ailleurs le balbuzard s’imaginait déjà à tourmenter Champagne juste parce qu’elle était là.

Il se reconcentra sur la messe. Et d’une voix forte il reprit :


Je crois en Dieu, Le Très Haut, tout puissant
Créateur du ciel et de la terre,
Des Enfers du Paradis,
Juge de notre âme à l’heure de notre mort.

Et en Aristote sont prophète,
Fils de Nicomaque et Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse,
Les lois divines de l’Univers aux hommes égaré.

Je crois aussi en Christos,
Fils de Maria et Giosep,
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du paradis
C’est ainsi après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le soleil ou l’attendait Aristote à la droite du Très Haut.

Je crois en l’Action Divine
En la Sainte Mère l’Eglise Romaine Unie et indivisible
En la communion des Saints
En la rémission des péchés
En la vie éternelle.


Cette fois ci le sourire hypocrite fut offert à Agnès. Elle voulait faire la forte tête ? Elle allait en souper.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
Parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Et de murmurer à l'intention d'Agnès :

On vous entend pas beaucoup, l'émotion ? Vous voulez faire une lecture sans doute ?

Et de se redresser afin de pas se faire gourmander par le Diacre.
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Angelyque
La Mirandole avait fait route depuis le Berry pour assister au assister au mariage du Légendaire, comme elle se plaisait à l'appeler quand elle était de bonne humeur. Elle avait passé la matinée à se préparer dans ses appartements du Palais Jacques Coeur. Pour l'occasion, et pour faire honneur à son cavalier, elle avait décidé de porte une robe rouge création de sa fille qui travaillait à l'atelier Lysandart. Elle avait pesté pendant que Riccardo, son fidèle valet, l'aidait à enfiler cette tenue. Les coutures avaient manqué de craquer, dieu merci le tissu etait d'excellente qualité. La Duchesse ne pouvait pratiquement plus cacher son état et quelques rondeurs étaient plus que flagrantes. Les macarons auraient encore bon dos, mais plus pour longtemps.
Il fût décidé, après moult cris qu'une petite ceinture à la taille pourrait faire illusion et affinerait quelque peu la silhouette de la jeune femme. Dans ces moments là, la Mirandole en voulait à la terre entière, en particulier à celui qui l'avait mise dans cet état.

Elle avait ensuite rejoint Falco et c'est ensemble qu'ils s'étaient rendus à Paris. Dans la voiture qui les menait à Notre Dame, la duchesse avait refait le noeud de cravate du seigneur d'Oserez et s'était extasiée comme à son habitude sur la beauté des lieux. Elle adorait Paris. Notamment Notre Dame.


Je crois bien que la cérémonie est en train de commencer, il serait temps de rentrer.
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Eilinn_melani
Ce fut un froncement de sourcil qui fut offert au duc de Bouillon à ses chuchotis malvenus en pleine cérémonie. Pour Eilinn, l'heure était au silence, point aux piques acerbes, même si elle ignorait totalement le contenu de celle envoyée à la Comtesse du Lavedan. Probablement cela valait-il mieux.
Venait maintenant le temps de la lecture d'un texte du Dogme, suivi de son homélie. Le choix avait été cornélien pour le diacre, tellement le Livre des Vertus était vaste. Elle aurait pu choisir de parler d'amour, mais en sachant que c'était un mariage de convenance, elle avait préféré passer outre. Au terme de longues recherches, elle avait choisi un texte obscur et assez inconnu, voire même peu considéré comme un texte du Dogme, mais la parabole lui avait parue pertinente pour l'évènement. De surcroit, la biographie était celle du protecteur de l'Abbaye de Noirlac, ainsi Eilinn l'avait choisi.

Justice, Vérité et Intégrité. Tels étaient les trois mots d'ordre d'Arnvald. Autrefois, Arnvald ne jurait que par la connaissance, la stricte application de la justice terrestre, mais déjà il était au service du Très Haut.
Dans les catacombes sous la grande bibliothèque pontificale de Rome, Arnvald, encore jeune et naïf, rencontra le cardinal Nicolaïde. Deux êtres d'exception pour leur dévouement envers Dieu se rencontraient alors au milieu des livres.

"C'est alors qu'à la lueur de la chandelle du prêtre, je pus prendre conscience du formidable spectacle qui se tint devant mes yeux. Des centaines, que dis-je, des milliers de codex, de manuscrits, de papyrus & vieux parchemins se découvraient à moi éclairés par la lumière dansante de la bougie. Même dans mes rêves les plus fous, ni même dans les descriptions de la grande bibliothèque d'Alexandrie, je n'ai pu imaginer telle merveille. D'une vigueur étonnante le vieux prêtre me prit le bras et, toujours aussi exalté, continua dans son élan.

Alors comme cela, vous voulez savoir ? Connaître les secrets de vos ancêtres ? Et ainsi, par votre érudition, vous rapprocher de Dieu et du salut éternel ?

Il m'inonda d'une foule de questions auxquelles j'étais bien incapable de réfléchir, tant j'étais absorbé par ces niches remplies de papyrus, par ces grandes cartes apposées aux murs, ou encore ces magnifiques iconographies d'un style qui m'était encore inconnu. Il y avait tout ici pour satisfaire ma soif de connaissance. L'Histoire du monde, les messages de Dieu, les pensées d'Aristote, la vie de Christos, tout allait enfin m'être dévoilé. Mais Nicolaïde perçut immédiatement l’immense intérêt intellectuel que je portais à ce trésor, il m’arrêta et, d’un regard noir et d’une voix menaçante, me mit en garde.

N’oublies pas, jeune clerc, l’essence de la vie et la vérité n’appartiennent qu’au seigneur, elles ne sont pas accessible à l’Homme. Certes, Dieu a permis à l'Homme d’être doué de raison, mais elle ne se suffit pas à elle-même, au risque de faire courir l’Homme vers les chemins de la damnation éternelle. La raison n’est qu’un outil pour ta foi, elle te permettra seulement de comprendre et d’étendre ton amour envers Dieu et tes prochains. Retiens bien cela."

Arnvald apprit ce jour là que la connaissance, la lecture des écrits ne pourrait jamais lui révéler la nature divine. Le chemin vers Dieu ne se compose pas de mots, de jugements hâtifs, de versets obscurs. Il se compose d'Amour, d'humilité et bien entendu d'une foi inaltérée envers la Justice du Très-Haut à notre mort. Prenez garde à Belial, qui vous fera croire plus puissant que vous n'êtes...

Un regard à Eusaias à ces derniers mots.

Prenez garde au Léviathan et sa colère qui voudront vous mener sur des voies tortueuses.

Le regard fut ici pour Agnès, restait à savoir si il existait un quelconque message subliminal de la part du Diacre, ou si tout cela n'était qu'une conduite de cérémonie des plus classiques avec la théâtralisation nécessaire pour n'endormir personne.
Puis un regard vers les témoins.

Les anneaux je vous prie maintenant.

La bénédiction des anneaux serait accompagnée des serments respectifs des époux à leur moitié, Eilinn ignorant si ils avaient chacun préparé leurs mots ou si ils suivraient la routine préconçue pour les amoureux en mal d'inspiration.

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
White
[à une centaine de mètre de Notre-Dame, confiant d'être en avance]

C'est d'un pas lent et gracieux qu'il avançait avec sa monture. C'est bien quand on avait le temps qu'on pouvait se permettre d'avoir du style... Cette démarche n'était pas tellement destinée à sa douce, mais plus pour ses proches et ses connaissances pour qui il gagnerait à faire bonne impression. Et comme on avait une seule chance de faire une première impression, aussi bien mettre le paquet!

C'est ce qui explique pourquoi il n'avait pas hésité à prendre quelques minutes pour se changer dans une petite auberge, il avait enfiler la tunique que Jusoor avait fait confectionner juste pour lui et qui arborait fièrement les couleurs de sa famille.

L'Orgue s'étant tut, les portes étant fermées et trop grosse pour laisser entendre les voix qui récitait les psaumes, c'était un White bien naïf qui faisait le paon sur le parvis, guettant de gauche à droite l'arrivée de Ju ou du moins, d'invité au mariage...

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La force d'une armée se mesure dans la solidarité de ses soldats!
Eusaias
Mimique faussement surpris lorsque la jeune Eilinn le met, plus ou moins, en garde. Plus puissant qu’il ne l’était ? Impossible il avait atteint le sommet. D’amour et d’humilité… Eusaias aurait bien parlé aussi de partage et de sacrifice après tout. Ainsi Eusaias était l’incarnation même du saint. Il faisait l’amour et il partageait l’humilité entre tous, n’oubliant pas de sacrifier ça part.

Puis les anneaux furent attendus. Dans le cas présent nous savons qu’un anneau est une bague formant un simple cercle, généralement réalisé à partir d’un métal. Avec plus de précision nous pouvons affirmer qu’il se passe à l’annulaire, voyez le lien entre les deux mots. Lors d’un mariage les anneaux sont nommés alliances faites d’or ou d’argent et sont le symbole même de l’union religieux.

Ici à Notre Dame, Les alliances étaient d’or massif pour le balbuzard. Large et imposante il l’avait choisi justement pour l’effet de robustesse qu’elle donnait. Celle d’Agnès était moins large, plus finement ouvragée et un rubis y était incrusté. Elle dégageait un effet de caractère fort. Dieu merci, si vous me pardonnez le jeu de mot, ils les avaient. Du moins les deux alliances n’étaient pas en la possession du Balbuzard mais bien en celle de Jusoor, du moins l’espérait-il.

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Falco.
Devine qui vient prier ce soir?

Temps de rentrer, Dame Duchesse?
Pour sûr!
Mais restez bien à ma dextre...Je ne peux entrer ici sans épée.
Que vos froufrous ravissants estompent mon fer.


Le plus dissonnant duo du Royaume , acte II!
La pulpeuse et dévote Duchesse de Bourgogne Angélyque de la Mirandole et de Charolais.
Le manchot aux airs de restes de bûcher , Falco de Cartel, Seigneur d'Oserez et Huguenot assumé.

Ils se sont croisés, se sont combattus, se sont cotoyés, se sont battus cote à cote, ont dansé et par ailleur aide à une régence militaire du Berry assez complexe.Hasards des guerres qui font que les ennemis deviennent alliés voire amis et parfois même peuvent s'apprecier ou pire!

Ils entrent en Cathédrale et il cale son pas sur la rythmique des paroles honnies du rite Romain.
Obliquant via la travée idoine vers les rangs seyant au leur, de rang, justement.
Enfin seyant à celui d'Angélyque.
Puisque lui, si l'on écoutait tout a priori, serait déjà à faire des miséres à des orifices variées du Diacre au moyen d'un ciboire ou d'un cierge.
Mais il ne faut guère écouter les rumeurs.

On peut être Réformé et bien plus tolérant que ses ennemis acharnés de Rome.
Voire même savoir se tenir pour ne point gêner un homme respecté.
Eusaias est un foutu bon capitaine.


..........Arnvald apprit ce jour là que la connaissance, la lecture des écrits ne pourrait jamais lui révéler la nature divine. Le chemin vers Dieu ne se compose pas de mots, de jugements hâtifs, de versets obscurs. Il se compose d'Amour, d'humilité et bien entendu d'une foi inaltérée envers la Justice du Très-Haut à notre mort. Prenez garde à Belial, qui vous fera croire plus puissant que vous n'êtes...

Amusante celle la.
Chaque Prelat et Souverain devrait le graver sur sa paume..
Prenez place, ma Dame..
Et ne montrez point trop de beauté sinon Le Prince d'Orgueil vous croquera .Ah!Ah!


Le chuchotis en cathédrale est un exercice perilleux.
Toute personne l'ayant testé en amateur à sans doute en souvenir les immenses échos générateurs de honte et de secondes de solitudes interminables.Sous des regards désapprobateurs, en plus.
Mais Falco est artiste en la matière.
Talent insoupçonné qui pourrait laisser songer que les lieux de culte lui sont forts familiers, peut être même intimes depuis longtemps.

Les mariés sont beaux.
La petite assistance principalement composée de gens de fer et de cuir ainsi que le lot usuel de nobles quelconques.

Lui a couru les routes 4 longues années sans pouvoir être baptisé.
4 longues années avec sa promise restant promise devant des Eglises closes.
Il est devenu Réformé comme ça..Comme celui qui en maniant un nouvel outil le trouve fait à sa main. Comme on se révéle bon jardinier ou pêcheur par hasard.

Jolie piéce d'un bel échiquier prenant sombre couleur et enjeu singulier.
Il songe.


Une fois ranger l'épée et plier , se courber, pour que l'Eglise daigne me recevoir, elle qui prétend délivrer une Foi ouverte à tous.
Une fois paraitre blanc et lévres pincées langue clouée pour qu'un sésame en forme de médaillon autorise l'accés à l'escalier du prestige..
Noblesse aisée, titres à foisons, Louvres à portée et Qui sait?

Lui, ce marié, ose ce que je n'ai pu me résoudre à faire.
Se perd t'il?
Ou non?
Dieu tu es d'un humour bien plus vachard que celui du Sans Nom.


Il reste à la gauche d'Angélyque.
Cette place lui va si bien.
Et dans les effluves d'encens, des cierges et des lampes huileuses qui font vibrer les reliques ou les statuaires, il inspire le Lilas.
Ce qui le détend.


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Jusoor
Se balançant lentement d'un pied sur l'autre, Jusoor entendit le monologue de l'officiante. Elle n'avait pas raté non plus à son tout début le froncement de sourcils à l'adresse de son père, inconvenant. Maintenant, le regard du diacre se fichait tantôt dans celui du Balbuzard, tantôt dans celui de sa promise. Regard lourd de sens, il allait sans dire.

Les alliances furent réclamées. Ju dénoua la pochette liée à son poignet et libéra dans sa paume ces deux simples cercles métalliques, pourtant vachement précieux. Y'avait qu'à les observer pour s'apercevoir que les époux n'avaient pas lésiné. Faudra qu'il fasse gaffe, le père, à pas y perdre un doigt... Ju sentit le regard de l'officiante peser sur elle et tendit sa main pleine vers elle, afin que l'office se poursuive.

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"Je ne parviens pas à savoir quelle partie de moi trompe l'autre" - Georg Büchner
Maltea
Décidément rien ne la dériderait aujourd'hui... c'est d'un signe de tête qu'elle salua la vicomtesse champenoise qui officierait en ce jour maudit.... si seulement elle l'avait appris bien plus tôt, elle se serait arrangée pour l'empêcher d'être présente et au moins ce fichu mariage aurait du être reporté et là, la di Favara aurait eu encore un court délais pour empêcher le massacre. Alors que le son de l'orgue s'éteignait doucement, la voix du diacre résonna... et la duchesse en profita pour avoir le hoquet juste lorsqu'elle prononçait le nom d'Eusaias.... décidément.... alors qu'elle allait réciter le crédo comme tout le monde.... enfin non pas vraiment.... les autres ne devaient surement pas avoir cet air de constipé sur le visage et une envie de meurtre remontant du plus profond de leurs entrailles... elle sentit la brulure d'un regard sur elle. Tournant légèrement la tête, elle croisa le regard du Blanc-Combaz qui lui sourit d'une façon qui ne disait rien qui vaille. Un frisson de dégout s'empara de la jeune femme... comment diable, Agnès pouvait s'unir avec ce ... ce... pas de mot pour le décrire.... et surtout comment avait elle pu s'ébattre sur une couche voir ailleurs, avec lui?
Elle essaya tant bien que mal de réciter le credo, mais ce fut peine perdue. Ses pensées étaient à l'opposé des paroles qu'elle devait prononcer.... ses pêchés.... elle n'en avait que peu à l'heure actuelle, par contre, si le futur épousé continuait à ouvrir sa bouche putride, elle en aurait bientôt un énorme.... elle regarda un instant l'autel se demandant ce qui pourrait bien faire office de poignard afin de le planter dans la carcasse du bourguignon, tout en faisant mine d'écouter l'officiant. D'ailleurs si celle-ci lui avait demandé de reprendre ce qu'elle venait de dire, la Brienne en aurait été incapable n'ayant capté qu'un mot sur dix... et encore...ceci dit elle avait réagit lorsqu'il fut question de Bélial et de Leviathan... elle s'était imaginée l'espace d'un instant plein d'image impossible à décrire... du tortueux, là y en avait et pas qu'un peu. Elle ne se rendit d'ailleurs pas compte qu'elle exprimait ses pensées tout haut...


Si seulement Leviathan pouvait venir nous libérer de cet empaffé de Blanc Combaz en l'emportant avec lui sur des chemins sinueux et tortueux, et ce à jamais....

La blonde duchesse plongea son regard assombri dans celui d'Eusaias avant de regarder Agnès, continuant de croire que le très haut ne laisserait pas faire pareil union contre nature et foudroierait sur place celui qu'elle ne pouvait voir en peinture....
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