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[Rp] Durant l'Chaos, "La Sénéchal m'agace ! On l'embarque!!"

Ayerin
[Taverne, le 27mars j'crois ben,...]

La ville était mise à rude épreuve...
D'un côté comme de l'autre c'était l'chaos complet à c'qu'on lui rapporta.... mais Locarin espérait que c'était plus merdeux du côté des soldats que leurs camarades tentaient d'poutrer depuis pas mal d'heures déjà.
Le chaos était donc déjà bien mis en route... alors laissons-le se faire !
Du coup, elle resta loin d'tout ça la gamine, et comme aucune consigne ne lui avait été confiée concernant cette prise d'assaut, elle resterait là en spectatrice. De plus sans être certaine d'un dû qui viendrait gonfler ses poches à sec, ben elle n'voulait rien faire d'autre que suivre de loin la meute, et si au passage, elle pouvait s'offrir quelques babioles, elle ne se serait pas gênée pour ramasser mais rien ne tombait jamais vraiment, ni du ciel, ni de nulle part ailleurs… Ah si, des corps mais à part ach'ver ceux qui respiraient encore, elle n'voyait pas trop ce qu'elle pouvait tirer d'cette affaire depuis qu'elle avait mis l'pif hors d'la taverne en compagnie du Lel … dit personnage haut en couleurs et plein d'vie enfin selon les critères d'la gamine qui à n'pas en douter recherchait sans vraiment le vouloir que les plus crapuleux et cabochards comme compagnon d'conn'rie.

Et pour l'coup, avec Lelmax, elle ne s'était pas plantée, l'gars avait de la ressource d'ce côté là. Ils avaient de suite sympathisé, Locarin fut de suite enchantée de la rencontre et de leur bavardage d'taré avec pour aut'compagnie une certaine grosse tête de la Coba, à ce qu'elle entendit murmurer, ce serait une Sénéchal,... et autour d'eux plus silencieux des minois autant inconnus d'la gamine !
Mais Aye n'voyait en elle qu'une donzelle de plus à taquiner, à chambrer et Coba ou pas elle s'en foutait pas mal.
Elle avait oublié depuis fort longtemps toutes les leçons apprises un jour par son suz'rain et du coup n'savait pas trop c'que pouvait bien représenter c'te poulette et accepta de suite l'délire qui monta entre Lelmax et elle, délirant sur le cas d'la donzelle, de chang'ment de camp, de château, et qui s'fichait bien de leur trogne à les voir s'mettre la tête en vrac, avalant godet après godet juste avant de leur souhaiter la bonne nuit... et d'se tailler la route avec ses bleusailles.
C'est de là que vint l'idée d'se mettre à ses trousses afin de prendre en chasse cette mignonne belette gradée le moment venu et de se la coller dans leur sillage.


[Quand l'ennui bouffe l'crâne des cabossés]

La cruauté semblait l'amuser toujours autant, Locarin... preuve qu'elle était encore bien vivante, et pas une once d'Harpie de crevure sous ses tifs à lui tenir la jactance,... l'pied d'enfer !
Le nez à peine au dehors, sourire se dessinant de chaque côté de ses lèvres aux plaies non cicatrisées, que la gamine s'enivrait au delà de toute raison...ça sentait l'carmin, l'air en était souillé. Elle s'empiffrait de ce parfum à pleins poumons même si les siens avaient bien piètre allure à y penser mais lui conv'naient ainsi, offerts par Dame Nature !
Elle resta donc loin d'la bastonnade générale comme conv'nu mais ne lâchait pas pour autant la poignée courte de son épée. Y ne fallait pas se laisser trouer l'bout de son si charmant gras avant l'heure, et même ne pas s'faire trouer du tout. Et elle en avait bouffer assez comme ça et pour ce coup-ci, ce n'était pas l'but recherché en cette si belle nuit aux rouges lueurs de la ville !

Le but étant un joli magot Ducal.
Les deux cabossés voulaient se remplir grass'ment les poches en prenant à ce Duché l'une de leurs têtes un peu trop pensantes à leur goût, ce qui agaçait la gamine au plus haut point, n'ayant jamais apprécié les donneurs d'ordre, autant qu'son compagnon.
Il fallait faire de cette nuit une aire de jeu car rien de tel qu'une petite saut'rie ludique, et non lubrique quoique... sinon, ça devenait vite ennuyeux !
Et ils comptaient sur la folie générale qui emportait tout l'monde afin de chopper cette belle et bonne prise.
Mais avant de s'embarquer dans cette idée d'génie, et de poursuivre sur leur lancée, Locarin décida d'prévenir au moins l'un d'entre eux de leur décision. Tout avait été si vite engagé qu'ils n'avaient pas vraiment réalisé qu'ils n'étaient que deux en cet instant.
Et la seule idée qui traversa l'ciboulot d'la gamine fut d'aller au pas d'course vers la tav' d'la tantine afin d'y laisser un message pour que d'autres gentils très beaux tout comme eux puissent les rejoindre et leur filer un coup de main,... enfin si Lel et elle, n'sont pas morts d'ici là !
Face à « la Hulotte », la gamine poussa la porte qui vola et termina sa course contre l'mur et s'retrouva nez à nez avec une Linon au pif plus qu'écarlate, genre violacé … mais la môme n'avait pas trop l'temps devant elle, Lelmax trépignait d'impatience dehors et la gamine ne voulait pas qu'il taille la rue sans elle. Elle chopa alors un bout d'chiffon trainant sur l'comptoir, une plume et l'reste et écrivit dessus ces pattes de mouche :


Citation:
B'soin urgent d'un coup d'main,... avec Lel on part devant,... infiltration lignes ennemies,... on embarque la Sénéchal,... on s'retrouve au Nord d'la ville direction les Miracles,... si on est pas là dans euh... deux heures, ben laissez-tomber et cassez-vous,... Aye, lelmax


Une fois fait, elle balança l'chiffon sur la taulière et lui dit a la va-vite : Lis et tu sauras quoi faire, on compte sur toi hein,... et la gamine s'cassa laissant une Linon, l'air ahuri mais pas plus que cela connaissant très bien les manières expéditives d'la môme.

De retour près d'son comparse impatient, ils reprirent leur route vers l'endroit ou devait leur semblait-il s'trouver la belette,... en sachant que ça n'allait pas être aussi simple à se faire, c'était même plus que certain, mais en traversant la ville, et voyant ces corps de soldats égratignés, ou pire éparses dans les rues d'Montbrisson, l'idée de se grimer de leur sal'té d'armure aux couleurs d'un fanion fort bien laid leur vint d'un coup, d'un seul. Fallait juste dessaper deux d'entre eux et embarquer l'tout dans un recoin, enfiler leur barda, cachés aux yeux de tous et se faire passer pour des soldats d'la Sénéchal mais éviter surtout, d'se faire trouer la peau par leurs camarades.

Affaire faite!
Armures posées sur leur tour... Les deux cabossés avaient l'air bien quinaud habillés d'la sorte mais fallait en passer par là, afin de mettre un peu de chance de leur côté. Du moins, ils comptaient sur ce stratagème afin que tout s'déroule selon leurs voeux.
Lel et Locarin devaient à présent tenter de traverser tout c'foutoir sans se faire ni prendre, ni occire et approcher de leur butin mutine afin de s'en emparer…


Tu t'sens d'attaque dis ?
T'l'as connais mieux qu'moi la donzelle alors j'te suis hein, j'voudrais pas en embarquer une autre à a la place et qui du coup, n'servirait qu'à assouvir nos vices communs,... mais fais gaffe à tes miches et ce quand bien même j'te les couvre,... faudrait pas s'faire dézinguer par les nôtres


… dernier coup d'oeil lancé vers Lelmax qui semblait bien plein l'bougre, mais malgré çà, la gamine irait jusqu'au bout d'cette mission d'ivrogne ou pas… ...
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"Je suis la résurrection et la vie" à dit le Très Haut, "celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra !"
Sofio51
chemin campement----tente----taverne----

Dur nuit, entendre le son de la misère, qui court le long des remparts, dur nuit, des tavernes pleines, le bonheur des taverniers, souvent joufflues, se frottant les mains de voir ces estrangers s'enivrer du vin du duché,pas que du vin d'ailleurs tout y passe, les filles jubilent la vue de l'étranger douteux surement, s'enivrer de récit de voyage sortant de la bouche d'un brun ténébreux, peut être çà l'extase après tout........non non NON ressaisit toi sénéchal, souvins toi le serment prêté main droite sur ton cœur, tu étais toute fraîche, tes habits neufs, tu avais l'age d'une fleur......

Maudit chemin tu n'en finis donc pas de tes cailloux roulants, tu te courbes et te sinues, serait ce donc ma vue qui se floue, pour ne plus marcher droit, il aura fallu le tenir le rythme des estrangers , juste quelques pintes les aider un peu a parler, faut bien qu'ils se soulagent de leurs maux, apparemment ils aiment pas çà les églises.

Dur la nuit, on voit pas un greffier, et pas de feux allumés au loin, juste du murmures, des ombres des branches, les rois des forets se tapent eux de la clarté, bougeront pas eux, encore quelques pas peut être, quelques tournant,fichtre en repensant a tous ce monde ce soir la, sont sacrement balaise du goulot quand même, pour s'enfiler tout ca sans cracher du morceaux, enfin elle aura essayé.

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--Nanard
Le mo'che sortait de taverne pour pisser parfois mais se dépéchait de revenir et se gourait même de lieux po grave qui s'en faisait pas lui pas de gueuse a s'jeter ,panacée, en fait, la dernière taverne il vit la môme filer un bifton,non un billet a la tenancière, tiens ca sent le poiscaille ça va falloir qu'elle cause la minette, moi les plans derrière l'église ça me tente encore malgré ma triste mirette.

va falloir voir si bon plan et de quoi boire de quoi qu'elle veut dire la bonne dame.


hé toi sers moi donc a boire , faut que on cause un peu, t'as pas une affaire pour un vieux comme moi , une carpe du lac j'serais...

faut toujours qu'il dégage le vieux, il entend souvent des noms d'oiseaux pur lui causer, même d'animaux, tout y passe porc corbac rat.....
Lelmax
[Taverne le 27 Mars]


Plein comme une huître après avoir encore abusé pour changer, à vider godet sur godet , plus près de tombé ivre mort qu'autre choses.
entouré de la jeune Ayerin avec qui il s 'entendait comme larrons en foire puis surtout bourrée elle aussi , d autre personnes ici et la , mais surtout une gradée avec qui il avait pas mal discuter tantôt quand il etait encore relativement clair. Il avait surtout vu que Sofio était la meneuse de l armée et aussi sénéchal.
Pas toujours à l'aise avec les militaires et encore moins les chefs, Lel aprés avoir discuter avec la ptiote decida d un coup comme ca d enlevé Sofio pour deconné,





Citation:
Tu t'sens d'attaque dis ?
T'l'as connais mieux qu'moi la donzelle alors j'te suis hein, j'voudrais pas en embarquer une autre à a la place et qui du coup, n'servirait qu'à assouvir nos vices communs,... mais fais gaffe à tes miches et ce quand bien même j'te les couvre,... faudrait pas s'faire dézinguer par les nôtres



j'la connais j'la connais disons que j'l'ai vu un peu tantôt mais t'inquiete donc pas j'ai son visage en tête.
Puis si on en prend une autre pas grave on lui fait sa fête et on la la jette dans un fourré.
On va y aller pis suis qui m" cherche je lui arrache un oeil dire't aprés j'caus ', et si un des nôtres a l'idée de se tromper ca va faire mal j'crois bien.
Lève tes fesses d' la on va se l'faire, même si j'sais pas pourquoi .
suis moi elle m à dit ou etait sa tente et comment y entré sans m'faire reperer par ses chiens de gardes et autres sentinelles!


Il pris Aye par le bras en la secouant un peu pour qu elle reagisse,


On longe la forêt pour commencé après normalement on devrait voir les feux du campement.
En avant mauvaise graine!



Les voila dehors marchant ou pluôt essayant de pas se vautré a chaque pas en direction de la tente, de Sofio, d un lit d'un ....enlevement.
Linon
[Taverne, même jour...]


Après un séjour tout à fait épuisant au château de Magnet où, entre chasse aux fantômes et invasion de son lit, Linon avait très peu dormi, celle-ci avait décidé que ça suffisait, ramassé ses cliques, ses claques, son gosse et son chat et avait tout bonnement élu domicile dans une taverne-auberge qui n'était pas sans lui rappeler le Stradum de Lectoure, les souvenirs douloureux en moins.

Rapidement, « La Hulotte » était devenue le repaire de passants de tous bords, projetant qui de sombres complots, qui de les déjouer, selon la couleur des idées.

Enfin, le moment de la pendaison de crémaillère sonna sous la forme d'un coup de bouclier dans la trogne suivi d'un coup de front qui l'assoma proprement. Peu habituée à ce traitement de choc et ignorant à peu près tout des joies du combat au corps-à-corps malgré quelques rapides leçons du Colosse il y avait fort longtemps, elle avait franchement manqué de répondant.

C'est pourquoi elle se tenait plutôt affalée qu'assise sur une chaise, accoudée à une table et pressant d'une main lasse un chiffon mouillé d'eau froide sur son nez joliment éclaté en chou-fleur rougi.... Mais l'entrée tonitruante d'une Ayounette survoltée mit fin à ce moment de soin corporel en la faisant bondir sur ses pieds de surprise. Avant même qu'elle ait pu dire un mot, la gamine gribouilla quelque chose et lui jeta à la figure un... chiffon.

Linon en resta comme deux ronds de flan un court instant avant de se précipiter vers la porte pour attraper la mioche qui s'enfuyait déjà et rejoignait... le propriétaire du bouclier ravageur de nez!! La tavernière en trépigna de rage, appela la gamine pour tenter de la mettre en garde contre son acolyte mais manquant probablement autant de coffre que de répondant, ne réussit même pas à la faire se retourner.

Le chiffon à la main, la jeune femme rentra dans la taverne et entreprit de déchiffrer les griffonnages... allons bon!
*Dans quoi est-elle encore allée se fourrer?*Regard inquiet vers la fenêtre... la jeune femme était très attachée à la jeune sauvageonne, dont elle avait entrepris le redressage d'une éducation ratée à coups d'orties... Forcément, des liens s'étaient créés... D'ailleurs, en avait-elle assez pour le retour de la jeune fille prodigue après le forfait vaguement évoqué sur le chiffon?

La tavernière rejoignit la petite porte qui ouvrait sur une arrière-cour sombre où elle entretenait plusieurs plants d'orties qui poussaient à merveille ! Sourire de satisfaction affiché, elle retourna dans la salle pour presque buter sur un client oublié et assez... euh... peu engageant, mais qui subitement décida d'engager une conversation de salon sur les poissons.

Linon sortit son sourire numéro 18, renonça à battre des cils et songea un instant à ne pas comprendre de quoi parlait le quidam. Mais Aye avait laissé le message à l'intention de compagnons dont Linon doutait qu'ils repassent dans les deux heures... Et allez savoir dans quel plan foireux la gamine s'était engagée... Elle laissa son regard bleu de nuit détailler le type... encore un de ces piliers de comptoir aux oreilles toujours aux aguets des coups miteux et des embuscades ratées.

Nouveau coup d'oeil au chiffon, puis léger soupir de renoncement de la brune en reportant son regard sur le type louche...


Bon...si vous allez vers le nord, en direction des Miracles... vous retrouverez peut-être la fille qui vient de partir... Voyez avec elle...


Baissant la voix et se penchant vers lui, mais pas trop près à cause de l'odeur...

Si elle revient entière, vous aurez bière et repas gratuits jusqu'à Pâques... En revanche, le type qui l'accompagne, s'il revient pas c'est moins grave.

Elle se redressa, et poussa lentement une chope pleine et fraîche devant lui.
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Bitterly
Un certain pigeon qui avait mis du temps à venir se posa enfin auprès de sa destinataire qu'il avait mis des jours et des jours à rejoindre, faut dire que cette dernière bougeait sans cesse !
Sur le parchemin simplement plié et nullement scellé on pouvait lire la chose suivante :


Citation:


Ayerin, puisque c'est ainsi que tu te prénommes,

Je ne regrette nullement de t'avoir laissé la vie sauve, on n'abbat pas un esprit déjà mort. Cependant si, comme tu le dis si bien, tu touches ne serait-ce qu'à un cheveu de mes soeurs, crois moi il en sera autrement. Si tu les tues, noble ou pas je te tuerais, ou au moins, je te neutraliserais de façon définitive.
Concentre ta haine sur moi, si cela te fait plaisir, mais pas sur mes soeurs. Elles ne t'ont rien fait. Même si je sais pertinemment que ce genre de principe t'échappe. Je te souhaite de me trouver avant que je ne te trouve.

Bien à toi.

Le chat Bitter


Ironie du sort... Le pigeon l'avait trouvé alors que sa maitresse se trouvait à quelques pas, ou presque.

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Milo1
[Quelque part... Là où s'éteignent les étoiles pour allumer une nouvelle chandelle...]


*Un hurlement bestial. Elle est morte. Comme elle. Comme elles. Comme lui. Comme eux. Son corps dans le feuillage, un doigt manquant, offert à une folie dont nous aurions du mettre fin il y a longtemps. C'est à cause de lui que nous en sommes ici. Mon fou, mon solitaire, mon rêveur... Mon Azur. Pourquoi ne m'as tu pas écouté ? Pourquoi ne m'as tu pas laissé le champ libre quand je l'avais demandé ? Tu le savais pourtant, que ça finirait ainsi. Ca finit toujours ainsi. Ton histoire n'est qu'un éternel recommencement.

Que n'aimerais-je sortir une fois de plus. Une fois de plus. Pour leur montrer. Leur prouver. Il a failli la tuer, après tout. Rappelle toi, son souffle sur ta nuque, ses coups de reins toujours plus violents, alors que tu laissais le sommeil te gagner petit à petit, pour me laisser m'éveiller en pleine haine, la rage au coeur, la violence dans les yeux. Et ce frisson... Allez, je sais que tu n'en peux plus, que tu aimerais me laisser prendre le devant... S'il te plaît... *


*Ferme la ! Tu n'es pas moi, tu ne l'as jamais été. Retourne dans ton marasme, tu n'es pas moi ! *

*Que tu crois mon Azur, que tu crois...*

Il secoue la tête, ses bras, ses muscles, son corps. Le fait qu'elle revienne de temps à autre, plus fréquemment qu'avant le fait frémir. Chair de poule qui lui hérisse les poils, remontant en frisson le long de son dos. Qu'ils soient maudits, tous ! Il aurait du partir quand il avait eu l'occasion. Avant de les rencontrer. Cette Emeraude conquérante, cette Jade flamboyante, cette Rose changeante, cette Azur haïe... Et... Elle ? Non, elle était la meilleure chose qu'il soit arrivé depuis longtemps. Dans la tourmente des événements récents, il prie d'ailleurs Thor et le Walhalla pour que rien ne lui soit arrivé. Il ne le supporterait pas. Et Elle pourrait sortir.

En un geste mécanique, ses mains viennent replacer sa lanière de cuir bleue, retenant ses longs cheveux blonds. Geste qui s'arrête, elle est entre ses mains. Une promesse. Un sourire étire son visage, alors qu'il observe un instant l'astre flamboyant, à travers les carreaux sales de la taverne. Dextre qui secoue finalement la chevelure dorée, alors qu'il descend les marches croulantes sous son poids.

Froncement de sourcil alors que la tenancière des lieux referme la porte, ses sourcils arqués, tenant un vélin à la main. Froncement qui se hausse alors qu'il la voit s'approcher d'un inconnu et lui parler, non sans avoir de nouveau jeté un oeil à la missive. Colosse inquiet qui s'approche sans bruit, senestre bandée massée par dextre gantée, sans un mot pour l'ivrogne accoudé. Il prend le vélin, lit les mots écrits à la hâte. Azur grondante qui se tourne vers Linon, rictus mauvais sur les lèvres.


- Quel crétin ! Il n'a donc rien d'autre à faire qu'd'l'emmener dans ses conn'ries ? J'vais les r'joindre, j'pourrais p't'et'limiter la casse.

Sans un mot de plus, la tornade blonde se dirige vers les écuries, vers son hongre alezan, cadeau d'une rouquine avec laquelle il passait le plus clair de son temps à s'engueuler. Etonnant. Rapidement, Grani est scellé, ayant été bouchonné dans l'après-midi. Puis, sans un regard de plus, filant à tout allure à travers les rues de la ville, il se dirige vers le lieu indiqué.

Avec cette envie pressante de les voir, de lui dire ce qu'il pense de lui. Il ne lui fait pas confiance, surtout après ce qu'il a fait à Linon. Qui sait ce que son esprit de dégénéré peut infliger à la merdeuse ? Car même s'il ne les connaît que peu, il s'est attaché à la petite sauvageonne. Libre, fière, et rêveuse. Avec cette effronterie qu'ont encore les enfants.

Nouvelle pensée qui s'échappe pour son Emeraude, Azur n'ayant toujours pas digérée ce que le colosse avait fait. Elle lui a demandé, promesse en main, de ne pas le toucher. Mais... Nouvelle pensée qui s'échappe pour celle qui hante depuis quelques temps son esprit, celle qui laisse une empreinte plus petite que la sienne sur le chemin tortueux qu'est sa vie, celle qui fait trembler son coeur.

Enfin, il arrive à destination. Du moins cela y ressemble-t-il. Quoi d'autre qu'un campement, à part les songes flamboyants accrochés au ciel pour éclairer ainsi la nuit ? Il arrête lentement l'équidé, posant pied à terre, l'attachant à un arbre. La fin du chemin se fait à pied, silencieux, aux aguets, pour rejoindre la merdeuse et l'imbécile. En espérant qu'ils repasseront avec leur fardeau par ici. En espérant que tout ira bien, pour elle. En espérant qu'Elle ne sorte pas à la moindre parole ou au moindre geste déplacé de Lelmax.
Sofio51
Arrivée au campement

La fin du calvaire enfin, pour des godillots étroits, des pieds trop larges, une fatigue visible, le campement enfin la a portée de main, une tente seule obstacle entre elle et la lune, cette attirance pour la lune, il faudra qu'elle pense a comprendre pourquoi un jour, remonter des souvenirs de sa tendre enfance, la puberté aussi peut être?

tout est calme le planton de service la salue, salut militaire conventionnel, elle s'en étonne encore, comme cela peut être ennuyeux défois un soldat trop rigide, mais elle s'exécute encore et encore léger sourire, ha non faut peut être pas, jamais montrer de relâchements, cela s'apprend a l'art des officiers.

Elle entre sous sa tente, et comme chaque soir effectue ses gestes méthodiques, délacer ses bottes, défaire sa cuirasse, faire lustrer un peu le tout, puis pour paraitre encore un restant féminine, elle dénoue ses cheveux et les brosse, une cuvette d'eau a été déposée la, surement un troufion de service, elle puise de l'eau entre ses mains pour en sentir la fraîcheur sur son visage, délicieux moment que de sentir ce frais envahir sa peau.....

Ce sera tout pour ce soir pas de dentelles pas de froufrous a retirer, elle s'allonge sur sa paillasse et ivre de fatigue repose ses yeux.

doux silence, piaillements dans la nuit, craquements des branches, cette nuit sera réparatrice....

_________________
--Marko


Linon n'est bonne à rien, c'est certain. C'est ce que se disait Marko en contemplant sa belle-mère presque défigurée continuer à servir tranquillement des bières à un type louche alors que la plus marrante de ses amies était partie à toute allure, que tous les autres avaient disparu, et qu'à entendre Linon, Aye allait avoir des problèmes.

Décidé à pallier l'incompétence crasse de sa belle-mère, Marko récupéra sa besace, du pain parce que des fois il fait faim, son épée en bois pour tous les tuer, la dague que lui avait donnée la Fée des étoiles et qu'il tenait toujours soigneusement cachée, se planqua derrière le comptoir pour écouter les indications données par Linon au type louche et son sourire le plus innocent collé au visage, sortit tranquillement de la taverne en annonçant

J'vais jouer dehors...

Dès qu'il eût tourné le coin de la ruelle, l'enfant se mit à courir vers le nord de la ville, dépassé peu après par un cheval lancé au galop...

Marko n'était pas du coin et connaissait mal la ville... il erra un peu dans les rues puantes, demanda son chemin et finit enfin par sortir de l'enceinte sans que les gardes ne lui demandent quoi que ce soit...

Il franchit rapidement le pont qui surplombait le fossé d'enceinte en se bouchant le nez, le fossé servait de dépotoir au quartier nord de la ville et l'odeur en était difficilement soutenable. Mais au loin se dressait un campement, Marko reprit sa course vers les tentes colorées entre lesquelles circulaient des soldats, persuadé d'être sur la bonne voie... D'ailleurs, il trouva le cheval du géant blond qui l'avait dépassé plus tôt attaché à proximité...


Il adopta une position curieusement pliée en deux pour se faufiler entre les tentes, arborant un air de conspirateur et s'arrêtant à chacune d'elle pour en écarter les pans quand il pouvait, collant son oeil aux trous... il cherchait Aye... ne la trouvait pas...

Un peu dépité, l'enfant regarda le campement dans son ensemble, aperçut une tente plus grande, plus belle, avec étendards et fanions... Il s'approcha en rasant les murs de toile, fit prudemment le tour de la tente à la recherche d'un trou pour jeter un coup d'oeil... pas de trou... Après une courte hésitation, Marko sortit son épée de sa ceinture et se faufila bravement par l'entrée pour se tapir immédiatement derrière un siège... Il attendit de reprendre son souffle puis pencha prudemment la tête ... il entendait des voix.. puis il la vit, Aye était là! et pas seule...


Suite du RP à la Cour des Miracles, sur le forum secondaire
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