Ayerin
[Taverne, le 27mars j'crois ben,...]
La ville était mise à rude épreuve...
D'un côté comme de l'autre c'était l'chaos complet à c'qu'on lui rapporta.... mais Locarin espérait que c'était plus merdeux du côté des soldats que leurs camarades tentaient d'poutrer depuis pas mal d'heures déjà.
Le chaos était donc déjà bien mis en route... alors laissons-le se faire !
Du coup, elle resta loin d'tout ça la gamine, et comme aucune consigne ne lui avait été confiée concernant cette prise d'assaut, elle resterait là en spectatrice. De plus sans être certaine d'un dû qui viendrait gonfler ses poches à sec, ben elle n'voulait rien faire d'autre que suivre de loin la meute, et si au passage, elle pouvait s'offrir quelques babioles, elle ne se serait pas gênée pour ramasser mais rien ne tombait jamais vraiment, ni du ciel, ni de nulle part ailleurs Ah si, des corps mais à part ach'ver ceux qui respiraient encore, elle n'voyait pas trop ce qu'elle pouvait tirer d'cette affaire depuis qu'elle avait mis l'pif hors d'la taverne en compagnie du Lel dit personnage haut en couleurs et plein d'vie enfin selon les critères d'la gamine qui à n'pas en douter recherchait sans vraiment le vouloir que les plus crapuleux et cabochards comme compagnon d'conn'rie.
Et pour l'coup, avec Lelmax, elle ne s'était pas plantée, l'gars avait de la ressource d'ce côté là. Ils avaient de suite sympathisé, Locarin fut de suite enchantée de la rencontre et de leur bavardage d'taré avec pour aut'compagnie une certaine grosse tête de la Coba, à ce qu'elle entendit murmurer, ce serait une Sénéchal,... et autour d'eux plus silencieux des minois autant inconnus d'la gamine !
Mais Aye n'voyait en elle qu'une donzelle de plus à taquiner, à chambrer et Coba ou pas elle s'en foutait pas mal.
Elle avait oublié depuis fort longtemps toutes les leçons apprises un jour par son suz'rain et du coup n'savait pas trop c'que pouvait bien représenter c'te poulette et accepta de suite l'délire qui monta entre Lelmax et elle, délirant sur le cas d'la donzelle, de chang'ment de camp, de château, et qui s'fichait bien de leur trogne à les voir s'mettre la tête en vrac, avalant godet après godet juste avant de leur souhaiter la bonne nuit... et d'se tailler la route avec ses bleusailles.
C'est de là que vint l'idée d'se mettre à ses trousses afin de prendre en chasse cette mignonne belette gradée le moment venu et de se la coller dans leur sillage.
[Quand l'ennui bouffe l'crâne des cabossés]
La cruauté semblait l'amuser toujours autant, Locarin... preuve qu'elle était encore bien vivante, et pas une once d'Harpie de crevure sous ses tifs à lui tenir la jactance,... l'pied d'enfer !
Le nez à peine au dehors, sourire se dessinant de chaque côté de ses lèvres aux plaies non cicatrisées, que la gamine s'enivrait au delà de toute raison...ça sentait l'carmin, l'air en était souillé. Elle s'empiffrait de ce parfum à pleins poumons même si les siens avaient bien piètre allure à y penser mais lui conv'naient ainsi, offerts par Dame Nature !
Elle resta donc loin d'la bastonnade générale comme conv'nu mais ne lâchait pas pour autant la poignée courte de son épée. Y ne fallait pas se laisser trouer l'bout de son si charmant gras avant l'heure, et même ne pas s'faire trouer du tout. Et elle en avait bouffer assez comme ça et pour ce coup-ci, ce n'était pas l'but recherché en cette si belle nuit aux rouges lueurs de la ville !
Le but étant un joli magot Ducal.
Les deux cabossés voulaient se remplir grass'ment les poches en prenant à ce Duché l'une de leurs têtes un peu trop pensantes à leur goût, ce qui agaçait la gamine au plus haut point, n'ayant jamais apprécié les donneurs d'ordre, autant qu'son compagnon.
Il fallait faire de cette nuit une aire de jeu car rien de tel qu'une petite saut'rie ludique, et non lubrique quoique... sinon, ça devenait vite ennuyeux !
Et ils comptaient sur la folie générale qui emportait tout l'monde afin de chopper cette belle et bonne prise.
Mais avant de s'embarquer dans cette idée d'génie, et de poursuivre sur leur lancée, Locarin décida d'prévenir au moins l'un d'entre eux de leur décision. Tout avait été si vite engagé qu'ils n'avaient pas vraiment réalisé qu'ils n'étaient que deux en cet instant.
Et la seule idée qui traversa l'ciboulot d'la gamine fut d'aller au pas d'course vers la tav' d'la tantine afin d'y laisser un message pour que d'autres gentils très beaux tout comme eux puissent les rejoindre et leur filer un coup de main,... enfin si Lel et elle, n'sont pas morts d'ici là !
Face à « la Hulotte », la gamine poussa la porte qui vola et termina sa course contre l'mur et s'retrouva nez à nez avec une Linon au pif plus qu'écarlate, genre violacé mais la môme n'avait pas trop l'temps devant elle, Lelmax trépignait d'impatience dehors et la gamine ne voulait pas qu'il taille la rue sans elle. Elle chopa alors un bout d'chiffon trainant sur l'comptoir, une plume et l'reste et écrivit dessus ces pattes de mouche :
La ville était mise à rude épreuve...
D'un côté comme de l'autre c'était l'chaos complet à c'qu'on lui rapporta.... mais Locarin espérait que c'était plus merdeux du côté des soldats que leurs camarades tentaient d'poutrer depuis pas mal d'heures déjà.
Le chaos était donc déjà bien mis en route... alors laissons-le se faire !
Du coup, elle resta loin d'tout ça la gamine, et comme aucune consigne ne lui avait été confiée concernant cette prise d'assaut, elle resterait là en spectatrice. De plus sans être certaine d'un dû qui viendrait gonfler ses poches à sec, ben elle n'voulait rien faire d'autre que suivre de loin la meute, et si au passage, elle pouvait s'offrir quelques babioles, elle ne se serait pas gênée pour ramasser mais rien ne tombait jamais vraiment, ni du ciel, ni de nulle part ailleurs Ah si, des corps mais à part ach'ver ceux qui respiraient encore, elle n'voyait pas trop ce qu'elle pouvait tirer d'cette affaire depuis qu'elle avait mis l'pif hors d'la taverne en compagnie du Lel dit personnage haut en couleurs et plein d'vie enfin selon les critères d'la gamine qui à n'pas en douter recherchait sans vraiment le vouloir que les plus crapuleux et cabochards comme compagnon d'conn'rie.
Et pour l'coup, avec Lelmax, elle ne s'était pas plantée, l'gars avait de la ressource d'ce côté là. Ils avaient de suite sympathisé, Locarin fut de suite enchantée de la rencontre et de leur bavardage d'taré avec pour aut'compagnie une certaine grosse tête de la Coba, à ce qu'elle entendit murmurer, ce serait une Sénéchal,... et autour d'eux plus silencieux des minois autant inconnus d'la gamine !
Mais Aye n'voyait en elle qu'une donzelle de plus à taquiner, à chambrer et Coba ou pas elle s'en foutait pas mal.
Elle avait oublié depuis fort longtemps toutes les leçons apprises un jour par son suz'rain et du coup n'savait pas trop c'que pouvait bien représenter c'te poulette et accepta de suite l'délire qui monta entre Lelmax et elle, délirant sur le cas d'la donzelle, de chang'ment de camp, de château, et qui s'fichait bien de leur trogne à les voir s'mettre la tête en vrac, avalant godet après godet juste avant de leur souhaiter la bonne nuit... et d'se tailler la route avec ses bleusailles.
C'est de là que vint l'idée d'se mettre à ses trousses afin de prendre en chasse cette mignonne belette gradée le moment venu et de se la coller dans leur sillage.
[Quand l'ennui bouffe l'crâne des cabossés]
La cruauté semblait l'amuser toujours autant, Locarin... preuve qu'elle était encore bien vivante, et pas une once d'Harpie de crevure sous ses tifs à lui tenir la jactance,... l'pied d'enfer !
Le nez à peine au dehors, sourire se dessinant de chaque côté de ses lèvres aux plaies non cicatrisées, que la gamine s'enivrait au delà de toute raison...ça sentait l'carmin, l'air en était souillé. Elle s'empiffrait de ce parfum à pleins poumons même si les siens avaient bien piètre allure à y penser mais lui conv'naient ainsi, offerts par Dame Nature !
Elle resta donc loin d'la bastonnade générale comme conv'nu mais ne lâchait pas pour autant la poignée courte de son épée. Y ne fallait pas se laisser trouer l'bout de son si charmant gras avant l'heure, et même ne pas s'faire trouer du tout. Et elle en avait bouffer assez comme ça et pour ce coup-ci, ce n'était pas l'but recherché en cette si belle nuit aux rouges lueurs de la ville !
Le but étant un joli magot Ducal.
Les deux cabossés voulaient se remplir grass'ment les poches en prenant à ce Duché l'une de leurs têtes un peu trop pensantes à leur goût, ce qui agaçait la gamine au plus haut point, n'ayant jamais apprécié les donneurs d'ordre, autant qu'son compagnon.
Il fallait faire de cette nuit une aire de jeu car rien de tel qu'une petite saut'rie ludique, et non lubrique quoique... sinon, ça devenait vite ennuyeux !
Et ils comptaient sur la folie générale qui emportait tout l'monde afin de chopper cette belle et bonne prise.
Mais avant de s'embarquer dans cette idée d'génie, et de poursuivre sur leur lancée, Locarin décida d'prévenir au moins l'un d'entre eux de leur décision. Tout avait été si vite engagé qu'ils n'avaient pas vraiment réalisé qu'ils n'étaient que deux en cet instant.
Et la seule idée qui traversa l'ciboulot d'la gamine fut d'aller au pas d'course vers la tav' d'la tantine afin d'y laisser un message pour que d'autres gentils très beaux tout comme eux puissent les rejoindre et leur filer un coup de main,... enfin si Lel et elle, n'sont pas morts d'ici là !
Face à « la Hulotte », la gamine poussa la porte qui vola et termina sa course contre l'mur et s'retrouva nez à nez avec une Linon au pif plus qu'écarlate, genre violacé mais la môme n'avait pas trop l'temps devant elle, Lelmax trépignait d'impatience dehors et la gamine ne voulait pas qu'il taille la rue sans elle. Elle chopa alors un bout d'chiffon trainant sur l'comptoir, une plume et l'reste et écrivit dessus ces pattes de mouche :
Citation:
B'soin urgent d'un coup d'main,... avec Lel on part devant,... infiltration lignes ennemies,... on embarque la Sénéchal,... on s'retrouve au Nord d'la ville direction les Miracles,... si on est pas là dans euh... deux heures, ben laissez-tomber et cassez-vous,... Aye, lelmax
Une fois fait, elle balança l'chiffon sur la taulière et lui dit a la va-vite : Lis et tu sauras quoi faire, on compte sur toi hein,... et la gamine s'cassa laissant une Linon, l'air ahuri mais pas plus que cela connaissant très bien les manières expéditives d'la môme.
De retour près d'son comparse impatient, ils reprirent leur route vers l'endroit ou devait leur semblait-il s'trouver la belette,... en sachant que ça n'allait pas être aussi simple à se faire, c'était même plus que certain, mais en traversant la ville, et voyant ces corps de soldats égratignés, ou pire éparses dans les rues d'Montbrisson, l'idée de se grimer de leur sal'té d'armure aux couleurs d'un fanion fort bien laid leur vint d'un coup, d'un seul. Fallait juste dessaper deux d'entre eux et embarquer l'tout dans un recoin, enfiler leur barda, cachés aux yeux de tous et se faire passer pour des soldats d'la Sénéchal mais éviter surtout, d'se faire trouer la peau par leurs camarades.
Affaire faite!
Armures posées sur leur tour... Les deux cabossés avaient l'air bien quinaud habillés d'la sorte mais fallait en passer par là, afin de mettre un peu de chance de leur côté. Du moins, ils comptaient sur ce stratagème afin que tout s'déroule selon leurs voeux.
Lel et Locarin devaient à présent tenter de traverser tout c'foutoir sans se faire ni prendre, ni occire et approcher de leur butin mutine afin de s'en emparer
Tu t'sens d'attaque dis ?
T'l'as connais mieux qu'moi la donzelle alors j'te suis hein, j'voudrais pas en embarquer une autre à a la place et qui du coup, n'servirait qu'à assouvir nos vices communs,... mais fais gaffe à tes miches et ce quand bien même j'te les couvre,... faudrait pas s'faire dézinguer par les nôtres
dernier coup d'oeil lancé vers Lelmax qui semblait bien plein l'bougre, mais malgré çà, la gamine irait jusqu'au bout d'cette mission d'ivrogne ou pas ...
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"Je suis la résurrection et la vie" à dit le Très Haut, "celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra !"