Retz
Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, c'est-à-dire l'élection ducale et l'avenir du Berry, je vous annonce que sa Grâce Alleaume de Niraco sera bientôt de retour dans notre pays. Il pourra apporter de vive-voix des réponses à vos critiques et expliquer aux Berrichons les choix qu'il a fait.
Ceci dit, tout comme vous, je trouve que Alleaume communique peu avec les Berrichons depuis l'annexion de Chateauroux par la Touraine.
Certes, notre duc est très occupé en ce moment, car il discute quotidiennement avec les membres de l'Etat-Major du Ponant afin d'organiser la libération du Berry. Grâce à son travail, les armées du Ponant se trouvent aux portes du duché : une fois que Tours sera prise, nos armées viendront délivrer notre duché du joug royaliste, puis restaurer l'intégrité territoriale du Berry en restituant les villes berrichonnes de Chateauroux et Losses.
Cependant, je lui ai fait la remarque qu'il ne fallait pas oublier de tenir les Berrichons informés des avancées de la guerre, c'est pourquoi nous sommes en train de réfléchir à des initiatives pour ne pas laisser les Berrichons dans le flou, livrés à eux-mêmes.
Sur ce point-là vous pouvez être rassurée, Angelyque, nous allons faire ce qu'il faut.
Vous savez, votre Grâce, je suis plutôt satisfait que vous ayez choisi de privilégier la voie des urnes à celles des armes. Comme je l'ai répété à de multiples reprises à messire Pikattosai, les Berrichons ont besoin d'une solution politique et non militaire.
Je pense même qu'au lieu de déclarer la guerre au Berry, vous auriez du commencer par ça dès le début en proposant aux Berrichons une alternative politique; plutôt qu'en apportant la guerre en nos terres.
En effet, contrairement aux Tourangeaux, nous sommes un peuple civilisé, et nous affectionnons particulièrement les élections. Quand nos dirigeants ne nous plaisent pas, nous votons pour d'autres personnes, au lieu de les mettre en procès pour essayer de les empêcher de se présenter aux élections, comme c'est le cas en Touraine.
Il y a juste deux choses que je regrette dans votre façon de procéder :
- la première, c'est que vous vous présentiez aux élections alors que vous ne respectez pas les lois berrichonnes. C'est ce qui va m'obliger à déposer une saisine à la Pairie pour contester la validité de votre liste, puisque c'est la seule instance à laquelle vous daignez obéir.
- la seconde, et pas des moindres, est la suivante : on ne se présente pas à une élection, en menaçant le peuple de démettre le conseil ducal si le résultat des élections n'est pas celui qu'on espère.
Vous comprendrez que je n'apporte pas grand crédit à une élection à laquelle la moitié des électeurs berrichons ne peuvent pas voter étant donné qu'ils se trouvent à l'extérieur du duché, et alors que vous menacez les Berrichons, un bulletin de vote dans une main, un glaive dans l'autre !
Le maire de Sancerre adressa un clin d'il à la duchesse de Charolais accompagné d'un petit sourire.
Dispersez vos armées, libérez nos terres de l'occupation, emménagez au Berry, et alors je serais ravi de vous affronter dans une élection équitable qui ne soit pas truquée.
Pour l'heure, je vais rédiger une saisine à l'attention de la Pairie, qui constatera les infractions faites au droit royal et berrichon, et annulera les élections.
En attendant, puisque vous semblez vouloir jouer le jeu de la démocratie, je vais vous poser quelques questions sur la gouvernance que vous proposez aux Berrichons.
Comptez-vous emprisonner les journalistes qui publient des articles qui vous déplaisent, comme le veut la coutume en Bourgogne ?
Collerez-vous des procès aux nobles que vous n'appréciez pas, comme ça a été le cas lors de vos mandats de duchesse en Bourgogne avec les nobles bourguignons ?
Respecterez-vous les lois berrichonnes, ou bien vous les bafouerez comme vous l'avez fait avec le codex bourguignon ? Vu comment les élections ont commencé, je me doute de la réponse, mais on sait jamais...
Le sourire de Retz s'élargit, découvrant un peu plus la dentition incomplète du vieil homme... Il attendit qu'Angelyque réponse d'abord à ces questions, avant de lui en poser d'autres.
Ceci dit, tout comme vous, je trouve que Alleaume communique peu avec les Berrichons depuis l'annexion de Chateauroux par la Touraine.
Certes, notre duc est très occupé en ce moment, car il discute quotidiennement avec les membres de l'Etat-Major du Ponant afin d'organiser la libération du Berry. Grâce à son travail, les armées du Ponant se trouvent aux portes du duché : une fois que Tours sera prise, nos armées viendront délivrer notre duché du joug royaliste, puis restaurer l'intégrité territoriale du Berry en restituant les villes berrichonnes de Chateauroux et Losses.
Cependant, je lui ai fait la remarque qu'il ne fallait pas oublier de tenir les Berrichons informés des avancées de la guerre, c'est pourquoi nous sommes en train de réfléchir à des initiatives pour ne pas laisser les Berrichons dans le flou, livrés à eux-mêmes.
Sur ce point-là vous pouvez être rassurée, Angelyque, nous allons faire ce qu'il faut.
Vous savez, votre Grâce, je suis plutôt satisfait que vous ayez choisi de privilégier la voie des urnes à celles des armes. Comme je l'ai répété à de multiples reprises à messire Pikattosai, les Berrichons ont besoin d'une solution politique et non militaire.
Je pense même qu'au lieu de déclarer la guerre au Berry, vous auriez du commencer par ça dès le début en proposant aux Berrichons une alternative politique; plutôt qu'en apportant la guerre en nos terres.
En effet, contrairement aux Tourangeaux, nous sommes un peuple civilisé, et nous affectionnons particulièrement les élections. Quand nos dirigeants ne nous plaisent pas, nous votons pour d'autres personnes, au lieu de les mettre en procès pour essayer de les empêcher de se présenter aux élections, comme c'est le cas en Touraine.
Il y a juste deux choses que je regrette dans votre façon de procéder :
- la première, c'est que vous vous présentiez aux élections alors que vous ne respectez pas les lois berrichonnes. C'est ce qui va m'obliger à déposer une saisine à la Pairie pour contester la validité de votre liste, puisque c'est la seule instance à laquelle vous daignez obéir.
- la seconde, et pas des moindres, est la suivante : on ne se présente pas à une élection, en menaçant le peuple de démettre le conseil ducal si le résultat des élections n'est pas celui qu'on espère.
Vous comprendrez que je n'apporte pas grand crédit à une élection à laquelle la moitié des électeurs berrichons ne peuvent pas voter étant donné qu'ils se trouvent à l'extérieur du duché, et alors que vous menacez les Berrichons, un bulletin de vote dans une main, un glaive dans l'autre !
Le maire de Sancerre adressa un clin d'il à la duchesse de Charolais accompagné d'un petit sourire.
Dispersez vos armées, libérez nos terres de l'occupation, emménagez au Berry, et alors je serais ravi de vous affronter dans une élection équitable qui ne soit pas truquée.
Pour l'heure, je vais rédiger une saisine à l'attention de la Pairie, qui constatera les infractions faites au droit royal et berrichon, et annulera les élections.
En attendant, puisque vous semblez vouloir jouer le jeu de la démocratie, je vais vous poser quelques questions sur la gouvernance que vous proposez aux Berrichons.
Comptez-vous emprisonner les journalistes qui publient des articles qui vous déplaisent, comme le veut la coutume en Bourgogne ?
Collerez-vous des procès aux nobles que vous n'appréciez pas, comme ça a été le cas lors de vos mandats de duchesse en Bourgogne avec les nobles bourguignons ?
Respecterez-vous les lois berrichonnes, ou bien vous les bafouerez comme vous l'avez fait avec le codex bourguignon ? Vu comment les élections ont commencé, je me doute de la réponse, mais on sait jamais...
Le sourire de Retz s'élargit, découvrant un peu plus la dentition incomplète du vieil homme... Il attendit qu'Angelyque réponse d'abord à ces questions, avant de lui en poser d'autres.