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[RP] Tours et murailles

Stratovarius
Des voix, des cris au loin, un loin très lointain même...

Il faisait encore noir, aussi noir que dans le cerveau d'un lombric. Les couleurs avaient pourtant alterné, Strato avait presque eu droit à toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.
Bien que le rose ne fasse pas très soldat, cela avait au moins le mérite de remonter le moral. D'ailleurs quand il voyait cette teinte, il pensait à un poney et ça le rassurait. Evidemment, dans les nappes grises et brumeuses du cerveau en léthargie, il ne se souvenait pas pourquoi...

Enfin bref, tout cela commençait à disparaître et à redevenir presque limpide dans le cerveau du capitaine. Dans un réflexe de survie, bien qu'ils n'avait plus grand chose à perdre, il tenta de soulever une paupière. Celle-ci lui refusa obstinément toute obéissance et décida de rester close.
Voilà qu'on venait de passer sur le court chemin qui sépare la vie du trépas, qu'on avait combattu quatre ennemis en même temps et on arrivait même pas à ouvrir les yeux !?

Tout cela méritait sûrement un grognement des plus agressifs. Stratovarius tenta de mettre en marche ses cordes vocales, une douleur fulgurante lui parcourut l'estomac, du sang jaillit de ce qu'il croyait être ses oreilles. Après tout, c'était peut-être son nez...

Cette douche écarlate avait eu le mérite de le réveiller complètement. Il ouvrit les yeux rapidement sans essayer de s'instruire de la configuration des lieux. Toute la colère qu'il avait gardé pendant ce jour de coma resurgit :


Raaa, ils sont où les Ponantais, les ennemis, les Angevins !??

Il réussit à tomber de sa couche, s'ouvrant un doigt au passage. Apparemment il n'avait pas été touché à la main, le destin avait décidé de corriger cette petite erreur.

Après quelques secondes d'effort, il réussit à se relever et s'asseoir sur son lit. On lui avait enlevé sa cape, son uniforme était couvert de sang, il n'avait plus l'allure d'un Capitaine Royal.

Quelques regards à sa gauche lui transpercèrent le coeur. Eymerick, Lysesl, Anorion, Erwelyn, tous couchés, l'air aussi froid que du marbre. Ils apercevait quelques mouvements chez certains, indiquant qu'ils se raccrochaient encore à la vie. Marylune était là, changeant d'humeur aussi rapidement que possible. Criant, pestant vers les médicastres puis calme et réconfortante au chevet de ses amis blessés.

Ses yeux se mouillèrent, il avait déjà vécu ça de nombreuses fois, des guerres il en avait connues. Mais jamais autant de ses amis n'en avaient pâtis. Ou alors ils n'étaient pas là, couchés, devant lui. Apparemment lui était en meilleur forme, moins blessé ou alors les années d'entraînements qui avaient enfin servi à quelque chose dans cette guerre... Ravalant ses pleurs et grimaçant de douleurs, il se leva. Quelqu'un tenta de l'arrêter, levant une main et montrant ses gallons il crachoutoilla :


Laissez ... moi ... Cap'taine ... Royal...

Il s'approcha de Marylune, qui était près de Lysesl. Il lui posa la main sur l'épaule, sans lâcher un mot. Il avait mal et rien à dire en ce moment...
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L0velune
Elle n'avait pas entendu les soigneuses se plaindre et Stratovarius protester, mais avait bien ressentie sa main sur son épaule.

Capitaine?

Ses yeux enflés et rouges, la Baronne s'était retournée un instant.

She... she is... Elle est morte Capitaine... Lys est partie...

En effet, la main gelée de son amie avait perdu sa force habituelle, cette main de fer dans un gant de velours... Elle reposait en paix à présent, aux côtés d'Aristote.

Marylune se releva, replaçant la douce main de son amie le long de son corps. Son visage était blême, aussi blême que celui d'Anorion...


Oh Capitaine...!

Elle s'agrippa au cou de Stratovarius malgré ses blessures, ajoutant un peu de sang sur sa propre tenue, mais peu importe, elle était déjà recouverte du sang d'Eymerick et un peu du sang de Lynette. Et elle resta là dans les bras du seul qui pouvait lui apporter un peu de réconfort.

Je suis contente que vous alliez bien...

Et elle recula un peu, inspirant une bonne bouffée d'air pour reprendre le contrôle de ses émotions. Se retournant vers Anorion, elle lui donna un baiser sur le front en guise d'adieu, puis glissa le draps blanc par-dessus sa tête, comme on le fait avec les morts. Elle fit de même pour Lys, le coeur déchiré. Peut-être que si elle avait sauvé Lys avant Eymerick, elle aurait survécu... et si c'était réellement le cas?

C'est peut-être de ma faute... j'aurais du la sauver quand je l'ai vu tomber avec Anorion. C'était peut-être une question de temps...

Elle baissa la tête, rongée par les remords. Que donnerait-elle pour remonter dans le temps et tenter de changer l'histoire?

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Stratovarius
Elle s'était retournée vers lui, les larmes aux yeux. On voyait qu'elle faisait des efforts pour ne pas pleurer.

Lui-même devait également se concentrer pour éviter que les larmes ne coulent. La Baronne lui annonça la mort de Lysesl, d'une petite voix. Le Capitaine baissa les yeux, tout doucement, par peur de voir la réalité.

La Comtesse était là, calme, on aurait dit qu'elle dormait, si l'on exceptait le sang qui maculaient les draps.

On dit que c'est quand on meurt que notre vie défile devant nos yeux, là c'était le contraire. Le Capitaine se rappelait de tous les souvenirs partagés avec Lysesl. C'est elle qui l'avait accueilli à Montmirail voilà longtemps, il avait été conseiller sous son mandat de Comtesse du Maine, énormément de choses lui revenaient à l'esprit.

Marylune lui sauta ensuite au cou, ce qui fit grimacer le CR. Apparemment une plaie venait de se rouvrir. Mais à quoi bon être un militaire d'élite si l'on ne pouvait pas supporter ça en de tels moments ? Il serra les dents et attendit qu'elle le lâche. Malgré tous ces événements, il n'avait jamais eu beaucoup de contacts avec personne si ce n'est avec ses ennemis, et ce genre d'effusions le gênait toujours un peu.

Elle lui glissa quelques mots auxquels ils répondit comme il le pouvait, en tentant un pâle sourire :


Content que tu ne sois presque pas blessée, Baronne.

Il resta immobile, regardant Marylune prendre soins de leurs deux amis maintenant partis.

Elle prononça quelques phrases très doucement, Strato tendit l'oreille pour comprendre ce qu'elle disait. Il n'en revenait pas, elle culpabilisait de ne pas avoir sauvé Lysesl, alors qu'elle avait fait tout ce qu'elle avait pu !

Le Capitaine se rapprocha :


Je ne vais pas te laisser dire des choses pareilles. On ne peut rien faire contre la mort ou contre le destin. Ils ont été rappelés par Aristote, que pouvons nous faire face à ça ? Tu as sauvé Eymerick parce qu'il fallait le faire, remuer ce genre de choses et refaire la bataille ne changera rien, crois-moi.
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L0velune
Une cheville... une foutue cheville foulée alors que des amis avaient perdu la vie. Ils auraient pu partager un peu. Marylune aurait été capable d'en prendre. Elle soupira en écoutant les mots du Capitaine Royal. Il avait raison finalement... elle avait fait tout ce qu'elle avait pu...

Merci Capitaine...

Ça lui rappelait l'époque où elle était Intendante de l'Ost. Elle travaillait pour Stratovarius, justement. La jeune femme avait jadis combattu mais c'est pour ses qualités en économie qu'on lui avait attribué ce poste. Encore aujourd'hui, ses qualités servaient. Elle s'occupait de la logistique en quelque sorte.

S'approchant d'Eymerick, la Baronne eut du mal à se contenir. Il respirait toujours, mais très peu. Il était aussi très abimé. Si Shaomye savait... Voilà, il ne pourrait pas lui transmettre ses derniers souhaits dans cet état. La pauvre... À elle aussi on lui arrachait l'être aimé. Elle serait veuve sans avoir été mariée, comme elle en décembre dernier. Gaelant... elle aurait donné n'importe quoi pour connaître ses voeux et les exaucer.

À côté d'Eymerick, sur une petite table de chevet, reposaient ses affaires: une chemise trouée, un pantalon, des pièces d'armures, du papier à lettre, son sceau... L'idée lui vint par magie. Elle devait écrire à Shaomye comme si ça venait d'Eymerick. Elle serait triste, c'est sûr, mais au moins, elle aurait une dernière lettre de lui. Elle aurait ce que Marylune avait attendu tout l'hiver sans jamais recevoir. Il le fallait...

Elle s'empara du papier à lettre et du sceau de son meilleur ami, puis tourna la tête vers le Capitaine pour voir la réaction.


Je fais ce qui doit être fait, pour le bien de tous.

Elle s'installa sur un bout de table et griffonna, laissant parler son coeur, se mettant à la place du Vicomte de Lassay. Elle le connaissait trop bien.
Citation:

Ma tendre Shaomye,

Tu remarqueras qu'il ne s'agit pas de mon écriture, mais que c'est bel et bien mon coeur qui parle. Je ne sais pas si j'arriverai à m'en sortir. Le dernier affrontement a été dur et de nombreux mainois sont tombés. Marylune a proposé que je t'écrives de sa main. J'ai saisi l'occasion, car il me faut à tout prix t'exprimer à quel point je t'aime.

Les enfants me manqueront. Je les adore et je suis heureux d'avoir pu jouer le rôle d'un père à leur côté. Je les ai véritablement considérés comme mes enfants. Nos ballades et nos fous rire en famille me manqueront, comme chacune de tes visites, chacun de tes repas et chacun de tes baisers matinaux. Si Aristote m'appelle aujourd'hui, je quitterai cette terre en tant qu'homme heureux parce qu'amoureux. Je veillerai sur toi et les enfants et serai toujours fier de vous.

S'il y a autre chose que des souvenirs que j'aurais souhaité vous léguer, ce sont mes terres. J'aurais pu partir l'esprit tranquille et assuré que vous ne manqueriez de rien. Vous auriez pu conserver une part de moi et vous rappeler tous nos bons moments passés à Lassay. J'aurais voulu t'épouser Shaomye, parce que je t'aime, mais aussi parce que j'aurais pu laisser une part de mes accomplissements à quelqu'un au lieu de sombrer dans l'oubli, comme beaucoup de nobles mainois avant moi, comme Gaelant qui a lui aussi causé un vide dans le coeur d'une amie. J'aurais voulu que tu portes mon nom et que tu sois fière d'être ma femme. Moi j'en aurais été très fier en tout cas. J'aurais voulu, par exemple, que tu fasses pousser un jardin de fleurs bleus à Lassay en pensant à moi. Quelque chose comme ça, mais je devrai me rendre à l'évidence que mes terres deviendront bientôt aussi vide qu'un village fantôme, jusqu'à ce qu'un parfait inconnu les mérite.

Je ne veux pas te faire de reproches, Shaomye, ça n'est pas mon intention. Je veux simplement que tu comprennes quels étaient mes voeux pour votre bonheur à vous tous. J'aurais voulu tout vous donner, car vous étiez les seuls qui comptiez pour moi avec ma fille.

Je veux que tu sois heureuse malgré mon départ. C'est très important pour moi. Autrement, je serai très triste quand je veillerai sur toi et me maudirai toute l'éternité d'avoir fait ce que j'ai fait, par devoir pour le Comté du Maine.

Je t'aime, Shaomye, et je t'aimerai toujours lorsque je serai aux côtés du Tout Puissant. Je l'ai promis et la Baronne d'Entrammes en est témoin, puisqu'elle veille à mon chevet sans relâche.

Elle m'a promis de s'occuper de toi et elle le fera. J'ai confiance en Marylune. Je partirai l'esprit en paix suite à cette promesse. Je te demande d'accepter ce que la Baronne a à t'offrir. C'est pour ton bien et pour celui des enfants. Ce sont peut-être mes dernières paroles.

Je t'aime...

Eymerick.



Enfin, elle montra la lettre au Capitaine.

Je refuse que Shaomye perde tout simplement parce qu'ils ne sont pas mariés. J'en ferai ma vassale. Comme ça, elle ne manquera jamais de rien. J'en fais le serment, Strato. C'est ce qu'Eymerick aurait voulu.

Un dernier coup d'oeil vers son meilleur ami qui ne donnait toujours pas signe de vie et elle scella la lettre, puis la fit porter par un messager.

Enfin, elle retourna à son chevet, surveillant du coin de l'oeil Lynette dont le ventre bougeait en suivant une respiration plus constante. C'était bon signe. Entre temps, les soigneuses firent porter Lys et Anorion dans une charrette, prêts à être rendus à leurs proches. Elle reporta son attention sur le visage du Vicomte pour ignorer le spectacle douloureux du transport des cadavres et serra la main d'Eymerick dans les siennes, contre sa poitrine en priant le Tout Puissant de lui rendre son meilleur ami.

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Cahuete


hostellerie, chevet d'Eamon


- Dame de Saint Maurice, sortez de cette chambre, immédiatement.

Les mots avaient résonné, calmes, contrastant tellement avec ses propres vociférations qu'ils stoppèrent net Cah, surtout venant de la voix juvénile de la jeune héritière des Roanne.
Elle ne prit même pas garde au bruit du broc chutant, l'enregistrant comme un bruit de fond.
Le fille de ses meilleurs amis, qu'elle avait vu naître ou quasiment a présent, a presque 14 ans lui donnait des ordres en la congédiant.

Habituellement, elle adorait Margaut, lui passant tous ses caprices et souriant de son impatience a devenir grande, oui mais voila, ce n'est pas parce qu'on s'imagine déjà mariée avec un homme, qu'on pense que sa vie est toute tracée qu'on doit prendre les gens de haut même si on est future Duchesse.

La toute nouvelle Dame de Saint Maurice regarda celle qu'elle considérait comme presque de sa famille, se souvenant le bébé né a la guerre de Provence, l'enfant qu'elle avait croisée plus tard quand son père l'avait renvoyée en BA puis celle qu'elle avait retrouvée en rejoignant ses amis, ils ne s’étaient plus quitté depuis. D'une voie tout aussi calme et froide Cah répondit a l'enfant, peu importait que les parents la reprenne ensuite, elle ne pouvait laisser passer cela, toutefois, elle se devait aussi de ne pas utiliser une repartie trop acérée qui lui avait donnée son surnom auprès des siens, ce n’était pas le moment de vexer l'enfant qui n'aurait pas le recul nécessaire pour comprendre:


Demoiselle Margaut, ce titre dont vous m'affublez ne m'a certes pas été donné afin de satisfaire a vos caprices, il s'est mérité après de nombreuses années d'amitiés et plus encore. Vos parents me l'ont donné, me reconnaissant ainsi comme entrée dans l'entourage familial comme une soeur et donc pour vous comme une tante, actrice a leur image de votre éducation cela dit, ne pensez pas que vassale de la famille fait de moi la dernière de vos chambrières que l'ont renvoi parce qu'elle nous a trop tiré les cheveux en nous coiffant.

Les mots étaient mesquins, comparant l'enfant a une gamine capricieuse la ou au fond elle le savait se cachait une personnalité digne de ses parents oui mais voila, c'est a cet age que tout se joue et il ne fallait pas que l'enfant devienne pintade ou pire, garce imbue d'elle même... Elle fixa l'enfant, attendant les effets de sa tirade.

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bannière executée par Kalopsite la fée aux doigts d'or
Margaut_de_roanne


Je n’avais toujours pas détourné mon regard de la Dame de Saint-Maurice comme je l’avais appelé. Le moins que l’on puisse dire d’après les apparences c’est que j’avais plus ou moins réussis à produire l’effet que je désirais. Plus, parce que Cah c’était tout à coup arrêter de marcher dans la chambre et surtout avait posé sa voix et donc ne hurlait plus sur mon pauvre prince blond. Moins, parce que au vu de l’air qu’elle affichait je savais que j’allais surement me faire réprimander. Je n’étais pas très loin de la vérité voir même carrément en plein dans le mile. Il ne lui fallut que quelques secondes pour réagir mais au moins elle ne vociférait pas.

- Demoiselle Margaut, ce titre dont vous m'affublez ne m'a certes pas été donné afin de satisfaire a vos caprices, il s'est mérité après de nombreuses années d'amitiés et plus encore. Vos parents me l'ont donné, me reconnaissant ainsi comme entrée dans l'entourage familial comme une soeur et donc pour vous comme une tante, actrice a leur image de votre éducation cela dit, ne pensez pas que vassale de la famille fait de moi la dernière de vos chambrières que l'ont renvoi parce qu'elle nous a trop tiré les cheveux en nous coiffant

Je me concentrais sur ses propos préparant par la même mentalement ma riposte, Cah le savait déjà, je n’étais pas une Roanne et une Azayes pour rien et malgré mon côté candide, mon visage d’ange et ma fragile apparence, j’avais également un caractère bien trempé qui ne demandait qu’à sortir lorsque j’en ressentais le besoin. Cependant ma concentration ne dura qu’un instant, un bruit dans mon dos, me fit légèrement sursauter et je perdis également le fil de la discussion.

En d’autre circonstance, je n’aurais peut être pas fait grand cas du bruit ou bien aurais-je jeté un coup d’œil par pure curiosité. Mais voilà, je me trouvais dans la chambre d’Eamon et le bruit provenait du lit. Il ne me fallu que quelques secondes pour me retourner le regard ahuri, pour remarquer qu’un broc venait de choir et de se casser en morceau. Je levais mes émeraudes sur mon prince et je vis bouger, ses lèvres, légèrement. Je m’approchais d’un pas rapide de lui afin d’essayer d’entendre ce qu’il avait à me dire. Je perçu uniquement le mot « boire », et fit aussi tôt volte face pour répondre à la demande d’Eamon. Je passais devant Cah et la fixait un instant
.

- Nous n’avons pas finit.

Je sortie ma tête par la porte de la chambre et apostrophais une infirmière lui montrant le lit de mon prince et lui expliquant qu’on aurait besoin d’un peu d’eau. Je revins alors sur mes pas et retourner au chevet d’Eamon, posant délicatement ma main sur la sienne, je lui souris.

- Cah !!!

Je lui parlais sans même la regarder mon regard étant désormais captiver par les yeux sombres d’Eamon. Je ne disais mot mais le fixait longuement avec tendresse et dévotion.

- Je suis désolée d’avoir heurté votre sensibilité Cah. Mais ce n’est tout de même pas de ma faute si vous êtes dame. Qui plus est je dois vous contredire.

Je me tournais vers Cahuète sans pour autant lâcher la main de mon prince.

- Je ne suis pas de celle qui congédie sa suivante pour avoir trop tirer sur mes cheveux. Mes parents m’ont appris à respecter nos domestiques comme s’il avait s’agit de membre à part entière de la famille. Et outre le fait que nous les considérions comme tel, nous les aimons de la même manière. Je n’ai jamais agis de la sorte avec aucun de nos domestiques. Oh bien sur je mentirais si je disais n’avoir jamais eut un mot déplacé ou hautain envers ma suivante mais pour autant je ne me serais point séparé d’elle.

Je voulais seulement vous empêcher de crier sur mon prince qui dans son état ne peut recevoir critiques. C’est chose faite, je ne demandais pas mieux
.

Je regardais Cahuète et me sentit tout à coup angoissée, je venais de heurter l’amie de mes parents qui jamais pourtant n’avait montré rancœur aucune envers moi. Je la considérais comme une amie voir même comme elle le disait comme une tante qui à l’instar de tata Azz prenait soin de moi à sa manière. La manière dont elle avait exprimé son mécontentement m’avait bouleversé. Je n’étais point d’accord et comme beaucoup d’enfant de mon âge j’avais ma petite période rebelle, mais j’avais un bon fond et je ne doutais pas que les gens qui me connaissaient vraiment voyaient l’enfant que j’étais réellement ; celle qui se cachait derrière cette facette de fille insupportable pour certaine, hautaine et prétentieuse pour d’autres, capricieuse d’un côté et petite duduche de l’autre.

Je me sentis presque trahis par la description que Cah faisait de moi et blessée dans mon être. Si je n’avais cure de ce que les gens extérieur à mon entourage pouvaient bien pensé de mon comportement il en était tout autre des gens qui m’étaient proche. Car comme je les aimais et les respectais, j’étais fidèle et loyale envers eux et je ne voulais en aucun cas les décevoir. Cependant je ne pouvais pas supporter que Cahuète ne comprenne pas pourquoi j’avais agis de la sorte. Je me ressaisi donc pour lui asséner la fin de mes pensées. D’un ton calme mais sûr :


- Vous êtes bien la vassale de mes parents, il est vrai, et à cet égard vous avez surement votre mot à dire dans mon éducation et vous n’avez aucune raison d’obéir à une quelconque injonction de ma part. Mais… C’est également à cet égard que vous devez me montrer l’exemple et être un modèle pour la jeune femme que je suis presque. Hors je ne crois pas que vociférer après un jeune homme tout juste ramené d’un champ de bataille, allongé sur un lit impuissant et faible, qui peu à peine parler et à besoin de repos, soit un modèle à suivre

Je me retournais alors prestement vers mon prince et tout en serrant légèrement sa main, je me calmais peu à peu. Je venais de prendre conscience de la raison pour laquelle je me trouvais dans cette pièce et de la même raison qui avait engendré ces réprimandes avec Cah. Cette raison se trouvait couché sur ce lit, faible et sans défense, j’eu un haut le cœur de le voir ainsi. Lui qui avait toujours été fort, fier et courageux ; Lui qui m’avait donné confiance en moi et qui me soutenait, me relevais même quand je sombrais, se trouvais devant moi épuisée.

Le sombre de ses yeux me fixant et mes émeraudes attristées qui témoignaient de toute l’impuissance que je ressentais à ce moment là. Je me destinais à la médecine et j’étais au chevet de mon Prince incapable de faire quoi que se soit pour l’aider. L’infirmière que j’avais mandaté avait surement du aller chercher son eau en royaume d’Espagne pour mettre autant de temps.

Je pivotais à nouveau croisant le regard de Cah m’attendant à tout moment à ce qu’elle intervienne à nouveau
.

- Infirmièreeeeeeeeee, elle vient cette eau, où vous attendez peut être qu’il vienne par lui-même la chercher

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Damisella
Ma fille filant comme éclair dans les nues, un son de voix que je connaissait bien provenant de la chambre d'Eamon le tout suivi d'un bruit d'objet qui se brise..... mais enfin, que se passe-t-il?
Je récupères prestement la potion enfin prête et rejoins la chambre juste à temps pour en percevoir les dernières répliques.

Si on se calmait?
L'une et l'autre vous craignez pour sa vie, vous le traduisez différemment, c'est tout. si vous avez envie de vous battre, patience , vous le ferez bientôt.


Je tends le bol de potion à ma fille

Margaut essaye de faire boire ceci à Eamon qu'il n'en reste goutte si c'est possible, cela empêchera la fièvre de monter et calmera un peu ses douleurs.
Et ne me demandes pas ce qu'il y a dedans hein? C'est le médecin qui l'a préparée.


Cah, peux -tu trouver de l'eau fraîche pour bassiner son front mon amie? Je vais ramasser les débris de cette cruche pendant ce temps.

Hop, séparer les belligérants, les centrer sur une tâche précise, ça laissera le temps à la pression de retomber...
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Eamon_de_treviere


Dès que le broc se fut brisé au sol le tension sembla retomber. Comme dans un brouillard, j'avais entendu Mes amies se chamailler sans que je comprisse vraiment la raison de la dispute... Quoi que je percevais confusément qu'elle tournait autour de moi et du fait que Cahuète avait crié alors que j’étais inconscient.

Cette situation ajoutait encore à ma détresse et la culpabilisation dont je me mortifiais d'avoir aussi impulsivement accepté de monter au combat.

Pour l’heure, je m'en voulais terriblement de voir mes amies les plus chères se dresser l'une contre l'autre.

Margaut vint alors s'asseoir sur ma couche à mes côtés et prit ma main glacée dans sa menotte... douce chaleur réconfortante, tandis qu'elle plongeait ses émeraudes au plus profond de mon âme.

Ertai-ce ma demi inconscience, ou une suggestion de mon coeur amoureux, mais, je ressentis dans ce regard tant d'amour et de détresse que mes yeux s'embuèrent soudain.

Je ne pouvais détacher mon regard du sien hurlant silencieusement mon amour, me voulant rassurant... lui dire que mes jours n'étaient pas en danger et que, bientôt, nous pourrions à nouveau chevaucher et rire ensemble.

Mais nul son ne pouvait s'échapper de mes lèvres asséchées.

Je ne pus que lui serre la main doucement et tenter l'esquisse d"'un sourire qui se voulait rassurant.

Involontairement, et incongrûment eu égard aux circonstances, j'eus evie de rire lorsque ma Duduche pesta contre cette infirmière invisible.

La tension, bien que apaisée en apparence restait perceptible et j'avais hâte de me sentir assez bien pour persuader Cah et ma douce à faire la paix... après tout, elles avaient réagi de manière viscérale et sincère,chacune avec leur manière d’exprimer leur inquiétude. L'une en Soeur d'Armes et l'autre en amoureuse... Mais leur inquiétude était la même.
Malgré la douleur et la soif, je me sentais fier et béni des Dieux d'avoir de telles âmes à mon chevet.

Un mouvement à la porte me fit lever les yeux, tandis que Margaut regardait elle aussi dans cette direction.

Damisella faisait une entrée discrète mais énergique... tout en douceur et persuasion. J'eus un regard suspicieux sur le récipient qu'elle tenait à la main et ne pus réprimer un mouvement de recul... surtout en l’entendant prononcer ses derniers mots :



- Margaut essaye de faire boire ceci à Eamon qu'il n'en reste goutte si c'est possible, cela empêchera la fièvre de monter et calmera un peu ses douleurs.
Et ne me demandes pas ce qu'il y a dedans hein? C'est le médecin qui l'a préparée.


Mon sort était désormais entre les mains bienveillantes de trois fées aux tempérament si différents mais toutes trois tellement attachantes.


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Anorion, incarné par Erwelyn
Anorion n'est plus.

Le bûcheron qu'il était n'avait pas hésité une seule seconde quand Sa Suzeraine, Lys Monty de Saint-Pierre, lui avait demandé de La représenter dans la capitale mainoise. Il y était d'ailleurs arrivé dès le lendemain et avait attendu. Attendu. Et encore attendu. A croire que la vie n'était que cela : une longue attente.

Puis vint enfin le moment où il reçut quelques consignes, ainsi que beaucoup d'autres, venus défendre, eux aussi. Il faudrait enfin réaliser quelques rondes et surveiller les alentours. Enfin !

A force de discussions, on en vint même à former les rangs. Une nouvelle armée, en bonne voie de constitution. C'était quasiment incroyable et inimaginable. A son commandement, un ami : Eymerick. Un gars bien qui savait ce qu'il faisait et qui prenait le temps de communiquer avec ses troupes, formées de beaucoup de braves gens : Lynette, Aubane, Marylune, Stratovarius et bien entendu Lys pour n'en citer que quelques uns.

L'inconcevable finit même par se produire : l'armée quitterait le territoire pour aller se frotter aux ennemis de toujours. Waouw ! A n'y pas croire … Serait-ce un rêve ? Non, MEM pas !

Et un jour, nous quittâmes vraiment les frontières. Ensemble, comme un seul homme. On allait enfin montrer de quel bois on se chauffait en Maine.

Mais …

Mais ? On fait quoi là ? L'anjou, c'est par là-bas, à droite sur ce chemin. Pourquoi va-t-on à gauche ? Eymerick avait reçu ses ordres. Il fallait les respecter. Bon, d'accord… une promenade … on reviendrait sans doute plus tard.

Malgré tout, le bûcheron ne le sentait plus. Son coeur s'était comme … arrêté … l'espace d'un instant. Non seulement, il ne comprenait pas, mais en plus, ce que l'on faisait, en ce moment, ne correspondait pas à ce pourquoi il s'était enrôlé. Comme tant d'autres. Mais il était trop tard. On ne revient pas sur une pareille décision dans un moment comme celui-ci.

Anorion comprit enfin, mais seulement à cet instant, ce que pouvaient ressentir des hommes et des femmes, aussi bien entraînés fussent-ils, et qui avaient fait une promesse, mais à qui on n'en dirait pas davantage, malgré que leurs vies soient en jeu. Partant de bonnes intentions et dans un but précis, ils se lançaient dans l'aventure. Mais ils n'étaient pas maîtres de leurs destinées. Et celui qui tirait les ficelles, en l'occurrence, ce n'était pas Aristote le Tout Puissant. Non ! C'était une nana comme tant d'autres à qui on avait donné beaucoup de pouvoir. Trop de pouvoir. Les hommes l'appelaient Reyne. C'est elle qui décidait. C'est probablement elle qui a décidé ce jour là d'envoyer l'armée devant les remparts face à des troupes nombreuses. Trop nombreuses.

Le combat du premier jour fut rude. Un grand nombre fut blessé. Beaucoup moururent. Trop, encore !

Les vivants se regroupèrent et pansèrent leurs plaies. L'espoir s'était envolé. On le sentait aisément en avançant parmi les rescapés.

Anorion ne le sentait toujours pas. Il le sentait encore moins d'ailleurs, si tant est que cela fut possible. Mais il resterait aux côtés de ses amis. Il ne les laisserait pas tomber.

Ce soir là, il pensa à sa belle et tendre Irella et à leur fils, Gabriel. Il les espérait en sécurité derrière les murs de cette cité qu'il n'avait pas beaucoup aimée, en Normandie. Sa vie à lui, elle s'était passée à Montmirail. S'était. Il doutait de jamais y revenir.

Le matin venu, il avait bien tenté de motiver les troupes. Et lui-même par la même occasion. Mais rien n'y faisait. Il se battrait, ça oui. Il déferrait coûte que coûte ses amis. Tous ces gens qui en valaient la peine et qu'il aimait.

Mais ç'aurait du être en Anjou que cela aurait du se passer ! Prendre La Flèche pour commencer. Ou Angers. Oui, prendre Angers, ça aurait fait bouger les angevins. Ca les aurait ramenés au pays pour secourir les leurs. Et les angevins se seraient fracassés contre leurs propres murailles. Le Maine aurait eu sa revanche. Anorion en sourit.

Il se prépara finalement pour la bataille. La suite, ce ne fut qu'une lutte acharnée pour la survie de chacune, de chacun. Aider son voisin.Donner des coups, mais aussi en recevoir. Et tomber. Plusieurs tombèrent avant lui. Anorion eut une pensée malheureuse à chaque fois. Mais Lys n'était pas loin et se portait toujours bien. Cela donnait de la vigueur au costaud qu'il était.

Puis ce fut son tour. Il se retrouva à terre. Ce fut tellement rapide qu'il n'aurait su dire ce qu'il lui était arrivé.Tout devint flou, et gris, et froid.

Il sombra comme dans un rêve. Cela se concrétisa d'abord par une haine farouche envers le domaine royal et la reine qui avaient abusé de la confiance du peuple mainois.

Mais son esprit joyeux reprit le pas sur ces malsaines émotions: ses dernières pensées allèrent à des compagnons d'armes, des connaissances, des amis -Cdent, Nordick, Mistik, Tomalebrave, b2oba, et tant d'autres- mais aussi aux membres de l'Ordre Royal de la Licorne dont il avait plus ou moins fait partie pendant quelques temps -Ciaram, Eragon, Sindanarie, Alethea, Rhuyzar, Cerridween- puis à ses plus proches amis -Marylune, Stratovarius, Tatie Aubane, Lynette l'incroyable et incorrigible Ponette Rose, sa soeurette de coeur Rheanne, ses plus fidèles amis Lys et Tak et enfin à son fils Gabriel et sa bienaimée épouse Irella.

Il ne les reverrait plus. Il resterait aux côtés de certains, mais en pensée seulement. Jamais il ne pourrait aller faire la peau à cette reyne qui n'en méritait pas le titre.
Jamais plus il ne pourrait leur serrer la main, les embrasser, les tenir dans ses bras, lui faire l'amour ou simplement les remercier.
Mais il était heureux d'avoir vécu à leurs côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments de cette vie, décidément trop courte.
Adieux tous !

Courage mainois !


Anorion n'est plus.

Il ne vous oubliera pas.
Theking5
Tours, le 22 octobre 1459.

La nuit était tomber depuis des heures, des torches avait était allumé autour des murailles de Tours.
Une faible lumiere a l'exterieur, les troupes du Ponant avancer...

Il était charger de la section de garde du Duc de la Touraine.
Le groupe était composer de valeureux soldats, pret a donner de leur vie pour la Touraine et pour sa Reine.
L'ordre Royale devait brillé, et sait ce qui se produisa :

Tours résista a l'assaut, mais lors d'un instant le Duc de la Touraine avait était en danger :

Devant ses yeux, Theking vu une bande de soldat organisé s'approcher de Sa Seignerie. Ce fut radicale. Il se mit face au Duc de Touraine, et les attaquant à lui seul. Par deux.

Les assasins ont fuit, cependant une blessure s'accrocha à lui... Le commissaire aux commerces après avoir mise en déroute l'enemi tomba à terre, juste devant Sa Grace Llyr. Les yeux ouvert vers le ciel, le regard se croisé avec le Duc qui le regarda tomber dans un profond sommeil... Avec un seul mot rendu :

Mon Duc...

Son épée du Périgord-Angoumois, depuis 5 ans qui l'avait à ses cotés avait était brisé...
Pour la France,
Pour la Touraine,
Pour protégé son Duc.


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Erraa
Chinon le 23 octobre

Elle était passé par la moitié du Ponant pour arriver ici. Elle avait traversé la Guyenne, le Poitou et l'Anjou pour se retrouver à Chinon. Pleine d'espoir. Enfin le Maine pouvait être fier de lui! Erraa avait même réussi à embarquer son mari sur la route. Tout se passait bien pourquoi cela devrait changer? Une vague appréhension peut être naissait au creux de son ventre mais seulement par peur de ne s'être pas assez entraîner. Elle resserra son étreinte sur la main de son mari et l'angoisse s'envola. Après tout ils étaient du "bon" coté!

Ils arrivèrent donc entouré de grands chevaliers. Ils aperçurent de loin les remparts et il était clair que les combats faisaient rage. La brunette esquissa un sourire. Ces saletés de ponantais en prenaient plein la tête. Et plus ils s'approchaient et plus elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond. La boule dans son ventre avait réapparu et prenait une place grandissante. Et cette boule grandissait, grandissait jusqu'à ce qu'elle se rende compte de l'atroce vérité.

Devant les murailles de la ville les corps qui gisaient ne lui étaient pas inconnus. Certains qu'elle avait déjà croisé, leurs visages surgissaient dans sa mémoire. Ce pouvait-il qu'elle connaisse autant de bretons, d'anjevins et autres félons? Refusant la vérité qui s'imposait, les bras ballants, sa main vide de celle de son époux, Erraa restait là, la tête vaguant à gauche et à droite. Ces visages! Que le Très Haut les protège elle connaissait ses visages! Eymerick, Lys, Anorion, Aubane, Strato. Tous là! Tous blessés plus ou moins gravement.

En état de choc, incapable de faire le moindre mouvement, l'ex CaC senti couler les larmes sur sa joue. Comment??? Comment cela était possible??? Aristote les avaient abandonné! Cela ne pouvait être autrement! Ils auraient du gagner, ils auraient du! Ses jambes se dérobèrent et elle s'écroula sur le sol, les talons sur les fesses la tête dans les mains. Les pleurs la secouaient en saccades rythmées pendant longtemps.

En état de choc toute la journée le temps n'avait pas eu de prise sur son esprit. Ce n'est que le soir qu'elle émergea. On lui avait demandé d'intégrer l'armée en déroute avec une poignée de volontaires. Décision facile à prendre. Bien sûr qu'elle allait tout faire pour essayer d'être à la hauteur de ceux qui remplissaient l'infirmerie.

Le lendemain fut une journée de préparation. Puis le soir du jour suivant elle se fit briller son épée et son bouclier. Inquiète de ne pas avoir vu son mari de la journée Erraa savait pourtant qu'elle n'avait pas le temps de le chercher. Ces chiens, ces barbares allaient payer pour tout le sang qu'ils avaient versé. Mais qu'ils rentrent donc chez eux dans leur sale pays!!

Motivée comme jamais elle alla en courant vers les ennemis. Criant, jurant, elle se dirigeait droit vers quelqu'un en particulier. On lui avait dit "vise les chefs, tu les reconnaîtras ils sont en retrait et donnent les ordres." Et c'est ce qu'elle avait fait. Elle avait repéré un homme qui ressemblait à cette description et avait foncé droit dessus. Et c'est là que tout avait basculé. Si elle avait eu deux sous de jugeote elle aurait su que celui là il ne fallait pas l'attaquer. La nouvelle baronne à peu près aussi à l'aise avec la stratégie militaire militaire qu'avec un poupon dans les bras ne s'était pas rendu compte que cet homme n'était autre que le Grand Duc Elfyn lui même et qu'il y avait surement des tas de gardes qui le protégeaient. Hé ben pas loupé! Elle avait pas eu le temps de s'approcher qu'une épée s'abattit sur la sienne et la brisa net. Une deuxième lame vint cogner contre son bouclier qui vola en éclat. Un morceau plus gros que les autres se détacha et, pendant que l'apprentie kamikaze tombait face contre terre lui frappa durement le derrière du crane. Piouf plus de son plus d'image... La bataille aura été de courte durée pour celle qui pensait que la guerre se terminerait bientôt.

La brunette se retrouva couché dans un lit de camp. D'instinct elle porta sa main sur sa tête mais son bras la faisait souffrir presque autant. A son chevet sa petite bonne. La pauvre petite était restait loin des combats. Elle avait beau avoir connu beaucoup de chose dans sa vie la guerre la terrorisée et la baronne lui avait donc demandé de garder ses affaires pour qu'elle se sente un minimum utile.
Madame ô madame ne bougez pas vous avez faillit mourir
Mourir? Mais...Comment ça? Je n'ai même pas réussi à en toucher un...Je...Je me souviens de... oui un homme...et...plus rien.

La baronne de Gorron apprit ce qui s'était passé. Encore une hécatombe du coté des "gentils" cette nuit. Elle devrait rester 15 jours alitée. Pour elle la guerre avait été de courte durée et ne reprendrait que dans deux semaines. Elle força ses bras à se soulever et croisa pour dire une prière silencieuse pour toutes les âmes des ses compagnons tombés et pour tous ceux qui étaient allongés à ses cotés.
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L0velune
Le 26 octobre

Marylune se réveilla au son d'un cor. Ils allaient donner un nouvel assaut? Elle releva la tête de sur le lit de Lynette où elle s'était endormie, croisa son regard vide d'émotion et ses yeux fermés et se leva de la chaise sur laquelle elle avait dormi dans une position par très confortable.

Bon matin Lynette...

Elle aurait aimé entendre une réponse, mais le sommeil de son amie était beaucoup plus profond que d'ordinaire. Tellement profond qu'elle ne se réveillerait peut-être plus jamais. La Baronne embrassa l'autre Baronne sur le front et quitta son chevet en soupirant. Elle jeta un coup d'oeil vers Eymerick. Toujours aussi inconscient... Elle perdait espoir. Oui, de plus en plus...

Saluant Stratovarius d'un hochement de tête qui suivait ses pas pressés, Marylune quitta la tente des blessés et alla dans la sienne, là où se trouvait son armure. Elle soupira en voyant le tissus rose, la surprise d'Eymerick pour faire plaisir aux Pink Poneys, et versa quelques larmes. Allons, sois forte Marylune... il y a onze soldats mainois qui t'attendent. Tu te dois d'avoir l'air d'un commandant... C'est toi le Second de l'armée, choisie par le Vicomte et la Comtesse du Maine elle-même. C'est parce qu'ils ont foi en toi... cette armée est la tienne. Elle ne porterait pas ce nom en l'honneur de ton amour perdu si tu n'étais pas là.

Une fois armée et armurée, le Vice-Chambellan de la Première Couronne de Bourgogne alla au devant de ses troupes... sa troupe, puisqu'ils n'étaient que onze. Elle prit une profonde inspiration. C'était son premier discours.


Nous sommes très peu ce matin... Nous avons perdu des amis qui nous étaient chers et qui ne méritaient pas ce triste sort. Je ne suis pas là pour vous mentir pour que vous ayez tous un moral d'enfer, mais je parlerai en toute honnêteté. Avec mon coeur.

Marylune prit le temps de regarder les onze courageux visages qui se trouvaient devant elle.

Je refuse d'abandonner. Nous sommes arrivés ici ensemble. Nous étions près de 40 mainois motivés à se battre pour une cause qui nous était très importante. Nous voulions nous venger des angevins et leur faire payer les actes passées, nous voulions les annexer au nom de la Reyne. Nous aurions peut-être réussis, ou pas... l'histoire ne le dit pas.

Certains ont été déçus, moi la première, de devoir remettre le projet à plus tard. Toutefois, il faut savoir que cette cause-ci, la libération de Tours, est encore plus importante que l'annexion d'Anjou et beaucoup plus urgente! Que ferait le Maine si Tours tombe? Que serait Orléans? Et la Bourgogne? Notre rôle est de défendre Tours, coûte que coûte, pour empêcher les ponantais d'atteindre nos familles.


Elle eut une pensée pour sa fille de bientôt 2 ans qui se trouvait présentement en Bourgogne. A-t-on réellement besoin de décrire la peur d'une mère de perdre son enfant chérie?

Nous sommes les seuls à pouvoir empêcher les ponantais de passer! Comprenez-vous votre rôle et les conséquences si nous échouons? Lys et Anorion ne seront pas morts en vain! Mainois! Prenez les armes et battez-vous au nom de ceux que vous chérissez!
Pour le Maine! Pour le Maine!
Pour le Maine! Pour le Maine!
Pour le Maine! Pour le Maine!


Ils étaient donc partis pour la bataille, suivant de près les autres armées royalistes. Et une fois le combat commencé, tout défila très rapidement. Comme le Commandant Eymerick avant elle, on la prit pour cible et à peine avait-elle engagée le combat, une flèche vint se loger dans son bras, entre son coude et son épaule. Elle ne pouvait plus tenir son épée qui tomba dans l'herbe piétinée et elle lâcha la bride de son cheval un instant. Sa monture prise de panique recula et la jeune femme eu du mal à la calmer. Elle se débattait, ce qui était assez anormal chez un cheval de guerre. Marylune ne comprenait pas ce qui se passait jusqu'à ce qu'elle tombe de sa monture dans un fracas métallique et remarque les flèches qui avaient pénétrées sa chair. Elle avait donc été victime d'une volée complète de flèches qui s'étaient principalement logées chez l'animal.

Avant de recevoir un coup de sabot, la jeune femme s'en éloigna en pas chassés sur le côté, ne quittant pas des yeux les archers ennemis qui devaient se maudire de l'avoir ratée. Pas facile d'être commandant dis donc! Tout le monde vous vise!

Et puis un à un, les mainois tombèrent... Xeres, Cortez... Marylune ne put même pas les compter. Un groupe de ponantais fonçait droit sur elle. Les 4 bannières royalistes étaient tombées, on aurait dit un champs de cadavres. Elle ne pouvait pas combattre seule. À quoi cela lui servirait-il? Prenant ses jambes à son cou, la Baronne retira une à une des pièces de son armure et les laissa tomber au sol. Heureusement qu'elle savait courir, car elle lança son bouclier dans la rivière et se jeta dans la Loire pour se laissa porter par le courant. Elle enleva avec peine l'élément central de l'armure qui tomba au fond de l'eau, comme un reflet rose dans la rivière. Avant d'être à nouveau victime d'une volée de flèches et de terminer ses jours dans la Loire comme son fiancé, elle rattrapa son bouclier et s'en servit comme d'un chapeau pare-flèches.

C'est ainsi qu'elle atteint Chinon, presque noyée, trempée et sans armure avec comme seul souvenir un bouclier qui lui avait sauvé la vie plusieurs jours de suite. Du campement, tout ce qu'on pouvait apercevoir était un bras qui sortait de l'eau et qui tentait de s'accrocher. Rapidement, on lui vint en aide. Quand elle eut repris son souffle, Marylune réalisa qu'elle avait été sauvée par la Loire... celle qui avait engloutit le cadavre de son amoureux et conservé tout l'hiver après que Brennus l'ait lâchement assassiné. Elle fixait le courant d'eau, perdue dans ses pensées. Mais comment avait-elle eu l'idée de s'y jeter? Était-ce Gaelant qui influençait sa pensée...?


AIIIIIIIIIIIIIE!!!
Pardon madame, mais il nous faut retirer cette flèche...
NON! Elle restera où elle est! Ça fait moins mal quand vous n'y touchez pas!
Mais madame, ça pourrait s'infecter...
I SAID NO! Est-ce que c'est clair?
Mais...
Pas de mais! Elle est très bien où elle est!

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Un jeune combattant turon, incarné par Louca
Chinon, le 26 Octobre à l'aube

Je venais de me lever de mon matelas un peu dur, "cric-crac" qui faisait ce vieux plancher en bois. Je marchais prendre mon petit déjeuner, et surement l'un de mes seuls repas de la journée. Je laissai sous mon tapis en velours, enfermé dans une trappe, mon coffre contenant deux-milles écus, et quelques poussières. J'emportai avec moi huit écus.

Arrivé à mon champs, je pris les vingt sacs de maïs que mon employé avait récolté un peu plutôt, et allais au marché les vendre.

ALLEZ, ALLEZ! Qui veut mon maïs pas cher, deux écus quatre-vingt dix seulement allez venez...! disais-je.

Ach'tez m'pur BOEUF BLOND dl'a région. MIAM MIAM! ALLEZ, parrdine (roulez les r : c'est un r long)! disait le boucher affamé d'argent.

Bonjour monsieur, tenez je vous vend ces belles braies, tenez, pour vous! Allez, tout ça pour... cinquante cinq écus... , disait le tailleur, tout fière de lui sortit avec plusieurs diplômes et avide d'argent lui aussi me semblait-il.


Après que les plus pauvres, comme les plus nobles aient achetés mon maïs pas cher, je rentre chez moi, déposer mon argent dans mon coffre et préparer un baluchons avec de la viande et une bouteille d'eau pour la route que j'allais entreprendre.

Chinon, le 26 Octobre le soir

En partant de ma bonne ville de Chinon, je ne savais pas trop ce qui se tramait à Tours, je ne voyais juste que quelques soldats partir en ma direction. Le soir, au bord du fleuve je dormis dans la maison du gardien du fleuve qui m'avait chaleureusement accueillit. Je partageai alors avec lui un bout de ma viande qu'il avait faite cuire.


Sur les routes vers la belle vie à Tours, le 27 Octobre


Il faisait beau, le soleil émanait une telle chaleur qu'elle parvint dans mon coeur et me réchauffa à l'idée de mener la belle vie à Tours, je courais sur le chemin, en saluant le gardien du port avec de grands gestes.

Arrivée à Tours, le 27 Octobre en pleine journée

En m'approchant de la ville, j'eus comme un bouleversement en moi... Qu'est-ce que ces armées faisaient-elle devant les portes du château? Cela, j'allais le découvrir!

A mon approche, il s'avéra que ce furent des ponantais. Je me faufilais parmi eux, et me frayer un chemin jusqu'à la ville. Une bonne âme m'ouvrit alors une petite porte pour vite me faire passer les murailles.

Allez, viens, dépêche-toi! me disait l'homme pressé..

En entrant, j'eus vite fait de me trouver une auberge à un écus bien sûr. Il y avait marqué sur le panneau d'affichage que les accès aux mines étaient interdites, durant un certain temps. Je me dirigeai alors vers la mairie, là une bonne femme à l'entrée me tendit une enveloppe en me disant : "Tenez, c'est une lettre du Ponant aux Tourangeaux.". Je la glissai dans ma poche, puis entamais mon ascension vers le premier étage pour les offres d'emplois.

Je m'aperçus qu'il n'y avait que des offres pour la maréchaussée, Ô pauvre de moi, qu'aurais-je dû faire? J'ai pris l'emploi à mes risques et périls.

En ouvrant la lettre, je vis que ce fut une sorte d'ultimatum. J'étais abasourdi, j'étais sortit de ma petite ville Chinon, tout ça pour quoi? Pour me faire "ultimatumer" et peut être mourir...

Le soir, je montais la garde avec quelques congénères de Chinon que je croisais de temps en temps...

Durant toute la nuit, ce fut un enfer!


Tours, le 28 Octobre le matin

Le matin en me réveillant, je m'aperçut que ce cauch
bien, il ne faisait que commencer à vrai dire. Cela s'avé

Je ne comprend pas toujours les raisons de cette guerre, ma
bats contre Tours pour leur dire qu'il faut trouver une solu
pour arrêter cette guerre et je me bats aussi contre le Pona


La suite de ce récit n'est plus disponible, car la page de ce livre est quasiment intacte et un peu brûlée, je l'ai récupéré attend, le reste de cette mémoire a été brûlé pour nourrir le feu des ponantais, mais je sais que au fond de moi, ils n'ont pas forcément tord d'attaquer, car il faut bouger le royaume pour qu'il soit meilleur, mais la force est-elle vraiment le meilleure moyen?
Damisella


Le 25 d'octobre

Eamon se rétablissait doucement, Cah et Margaut avaient laissé retomber la pression et tous se relayaient auprès du blessé.

Mais ce jour là........

Les messagers couraient à travers la ville alertant tous ceux qui avaient décidé de combattre.

Je me tourne vers les nôtres:


Cette fois nous quittons Chinon, prenez vos armes et vos boucliers, sellez les chevaux, nous partons dans une heure.

Devinez qui a haussé la voix ? c'est certes signe qu'il va mieux, mais c'est à son tour de vouloir s'opposer au départ de notre fille.

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Pierre_de_roanne
Le 26 octobre, jour noir...


Cela faisait longtemps que les Roanne n'étaient point revenu chez eux, toujours sur les routes, de tout les conflits, de toutes les guerres. Moultes fois blessés, mais toujours au coeur de défendre la couronne. Une foi en le très haut inébranlable les aidait à croire en leur convictions profondes.

Ce jour là il faisait doux, l'hivers n'avait point encore pointés le bout de son nez. Le soleil brillait depuis le matin. Les armes étaient prêtes, les chevaux reposés. Tout l'armée était en branle pour aller sur Tour.

Chevauchant aux côtés de sa fille et de son épouse, son écuyer juste derrière lui, le Duc portait les couleurs de Roanne, de PIerrefort et d'Island. Il était là pour la reine, il était là pour son royaume.

La veille il avait reçu des nouvelles des différents fronts, elles n'étaient point réjouissantes mais qu'importe. Même à un contre vingt, Pierre savait qu'il irait au combat au péril de sa vie, comme il l'avait toujours fait.

Le temps de donner les dernières consignes à sa lance et voilà le chef d'armée qui annonce la bataille.

Loin de moi la volonté de vous décrire ce carnage, mais l'ennemi étant largement supérieur en nombre, la bataille d'avance était mal engagée. Portant Pierre, restant prés des siens afin de les protéger, se battait comme son père et sa mère s'étaient battus avant lui, avec toute sa hargne, sa pugnacité et son courage. Les coups pleuvaient, et il ne put empêcher sa femme et sa fille d'être blessés. La rage au coeur il frappa de toute ses forces, sur tous les ponantais qui venaient à lui, un ennemis tomba à ses pieds, puis un autre...avant.....avant le trou noir, juste le temps de sentir son bouclier voler, juste le temps d'être frappé au bras et de lâcher son épée....juste le temps de se voir tomber près des siens....juste le temps de ne plus rien voir n'y entendre....
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