Odenaiss
[A la réflexion pour commencer]
Qui l'eut cru ?!.. Elle... se mettre à croire que bientôt il y aurait plus de vie au sein d'un couvent qu'en plein Rieux... Se laisser à penser que peut-être, elle irait à nouveau porter le voile afin de tenter tromper l'ennui.
Et pourtant, de telles idées étaient belles et bien en train de lui traverser l'esprit.
" Plus jamais ! " avait-elle dit.
Mais ne "jamais dire jamais" lui avait-on répété, à défaut de pouvoir connaître quelle serait sa destinée.
Au moins servirait-elle peut-être à quelque chose...
Et quel était donc ce vide qui se faisait ressentir en son sein ? Si soudain... Tellement emprunt à la solitude. Cet état non choisi qui s'impose et qui est parfois ressenti cruellement, surtout lorsque l'on a besoin de l'autre et qui nous fait nous sentir désespérément seul.
La compagnie qu'elle trouvait de temps à autre près de Gwanelle, bien qu'appréciable, n'aurait su pallier l'essentiel envie qu'elle avait de le voir "lui". Était-il devenu si indispensable à sa vie ? Fort était à parier, elle qui avait vu son coeur, pour la toute première fois, tant troublé. Était-ce cela que l'on définissait comme étant "l'amour" ? Cet effet de bien-être qui plane lorsque l'émeraude de ses yeux se figeait sur elle ? Ce sentiment qu'elle avait de se sentir exister enfin, de se sentir être quelqu'un de valable ? De vouloir compter plus que tout pour lui...
Et cette sensation d'exister se ternissait au fil des jours qui passaient. Insoutenable solitude...
Depuis son arrivée, rare avait été les instants où elle avait connu tel mal-être, toujours à se sentir pleinement entourée... Mais voilà que l'Ange tout comme Naudeas ne savaient plus se montrer. Qu'en étaient-ils d'eux... ? De cela elle n'en savait rien... n'en percevant aucune nouvelle.
Et d'elle ? Qu'en adviendrait-il ? Envisagerait-elle d'aller se reclure dans la cellule d'un monastère comme son esprit l'invitait à le faire ou bien redoublerait-elle d'effort dans la solitude qui était sienne tentant de nourrir l'espoir qu'il lui restait ?
Dieu seul savait ce qu'il en serait... Et pour l'heure, montée sur le dos de l'équidé, rênes fermement tenus en mains et claquant sur l'encolure, elle galopait fougueusement vers un destin au dessein plus qu'incertain...
Qui l'eut cru ?!.. Elle... se mettre à croire que bientôt il y aurait plus de vie au sein d'un couvent qu'en plein Rieux... Se laisser à penser que peut-être, elle irait à nouveau porter le voile afin de tenter tromper l'ennui.
Et pourtant, de telles idées étaient belles et bien en train de lui traverser l'esprit.
" Plus jamais ! " avait-elle dit.
Mais ne "jamais dire jamais" lui avait-on répété, à défaut de pouvoir connaître quelle serait sa destinée.
Au moins servirait-elle peut-être à quelque chose...
Et quel était donc ce vide qui se faisait ressentir en son sein ? Si soudain... Tellement emprunt à la solitude. Cet état non choisi qui s'impose et qui est parfois ressenti cruellement, surtout lorsque l'on a besoin de l'autre et qui nous fait nous sentir désespérément seul.
La compagnie qu'elle trouvait de temps à autre près de Gwanelle, bien qu'appréciable, n'aurait su pallier l'essentiel envie qu'elle avait de le voir "lui". Était-il devenu si indispensable à sa vie ? Fort était à parier, elle qui avait vu son coeur, pour la toute première fois, tant troublé. Était-ce cela que l'on définissait comme étant "l'amour" ? Cet effet de bien-être qui plane lorsque l'émeraude de ses yeux se figeait sur elle ? Ce sentiment qu'elle avait de se sentir exister enfin, de se sentir être quelqu'un de valable ? De vouloir compter plus que tout pour lui...
Et cette sensation d'exister se ternissait au fil des jours qui passaient. Insoutenable solitude...
Depuis son arrivée, rare avait été les instants où elle avait connu tel mal-être, toujours à se sentir pleinement entourée... Mais voilà que l'Ange tout comme Naudeas ne savaient plus se montrer. Qu'en étaient-ils d'eux... ? De cela elle n'en savait rien... n'en percevant aucune nouvelle.
Et d'elle ? Qu'en adviendrait-il ? Envisagerait-elle d'aller se reclure dans la cellule d'un monastère comme son esprit l'invitait à le faire ou bien redoublerait-elle d'effort dans la solitude qui était sienne tentant de nourrir l'espoir qu'il lui restait ?
Dieu seul savait ce qu'il en serait... Et pour l'heure, montée sur le dos de l'équidé, rênes fermement tenus en mains et claquant sur l'encolure, elle galopait fougueusement vers un destin au dessein plus qu'incertain...