--Gauthier_de_montfaucon
A mesure qu'ils avançaient vers leur but, le coeur de Gauthier battait de plus en plus vite, il s'emballait. Jusqu'à présent, il avait fait un sans-faute, ou presque. Le Muet n'aurait certainement rien à lui reprocher, ce n'était donc pas le moment de faire un écart. C'est pourquoi, lorsque Sherynne lui demanda de s'arrêter, il n'y prêta même pas attention. Il se contenta de lui répondre, assez sèchement, quelques instants plus tard :
Vous n'aviez qu'à prendre vos disposition. Maintenant, nous sommes en route. Mais rassures-vous, nous sommes bientôt arrivés.
Fendant le vent, ils chevauchaient au double galop. Gauthier et Sherynne en avant, le Muet qui refermait la course. Aux alentours de 14-15h, Sherynne sentit que le groupe ralentissait. On y était. Bien sûr, il lui était impossible de savoir précisément où elle avait été menée. Elle avait bien assez à se concentrer pour ne pas tomber de cheval pendant la course, elle qui fut balloté de droite à gauche, sans pouvoir se repérer. Une fois arrêtés, Gauthier descendit de cheval, et fit de même avec Sherynne. Il lui dit qu'elle pouvait maintenant enlever son bandeau, qu'ils étaient arrivés.
Alors qu'elle ouvrait les yeux, elle put voir devant elle un grand domaine. Elle était au pied de murailles qui encerclaient quelques champs, vraisemblablement quelques bâtisses, mais aussi et surtout un château, qui surplombait le domaine du haut d'une bute. Partout, elle voyait des étendards blancs, avec cette croix dorée brodée. La Citadelle. Devant elle, une grande porte, gardée par quatre hommes, eux aussi habillés aux couleurs de l'Ordre. Cela devait dissiper quelques doutes, ou éclaircir au moins un point : cet Ordre n'était pas si secret. Mais alors pourquoi le bandeau ?
Quelques instants plus tard, trois gardes vinrent vers elle. Gauthier semblait fier, ce sentiment du devoir accompli. Pourtant il n'avait pas fini. Il regarda Sherynne, ayant simplement le temps de lui glisser, discrètement :
C'est maintenant que tout commence...
Puis il reprit, plus haut : Sherynne, vous donnerez vos affaires à ces hommes, y compris vos armes. Vous n'en aurez pas besoin ici. Elles vous serons rendues à votre sortie.
Un des gardes repris :
- Toutes vos armes... Cela va de soi...
- Et sinon, chef, je pourrai la fouiller, pour être sûr que... s'excita un autre garde, coupé par le regard noir de celui qui semblait être son supérieur.
Tout ce petit groupe attendait que Sherynne s'exécute. Elle devait se demander où elle était, ce qu'elle devait faire, tellement prise par ce qu'il se passait qu'on en oublierait presque le Muet, qui n'était plus avec eux. Celui-ci avait profité des événements pour entrer dans la citadelle.
Vous n'aviez qu'à prendre vos disposition. Maintenant, nous sommes en route. Mais rassures-vous, nous sommes bientôt arrivés.
Fendant le vent, ils chevauchaient au double galop. Gauthier et Sherynne en avant, le Muet qui refermait la course. Aux alentours de 14-15h, Sherynne sentit que le groupe ralentissait. On y était. Bien sûr, il lui était impossible de savoir précisément où elle avait été menée. Elle avait bien assez à se concentrer pour ne pas tomber de cheval pendant la course, elle qui fut balloté de droite à gauche, sans pouvoir se repérer. Une fois arrêtés, Gauthier descendit de cheval, et fit de même avec Sherynne. Il lui dit qu'elle pouvait maintenant enlever son bandeau, qu'ils étaient arrivés.
Alors qu'elle ouvrait les yeux, elle put voir devant elle un grand domaine. Elle était au pied de murailles qui encerclaient quelques champs, vraisemblablement quelques bâtisses, mais aussi et surtout un château, qui surplombait le domaine du haut d'une bute. Partout, elle voyait des étendards blancs, avec cette croix dorée brodée. La Citadelle. Devant elle, une grande porte, gardée par quatre hommes, eux aussi habillés aux couleurs de l'Ordre. Cela devait dissiper quelques doutes, ou éclaircir au moins un point : cet Ordre n'était pas si secret. Mais alors pourquoi le bandeau ?
Quelques instants plus tard, trois gardes vinrent vers elle. Gauthier semblait fier, ce sentiment du devoir accompli. Pourtant il n'avait pas fini. Il regarda Sherynne, ayant simplement le temps de lui glisser, discrètement :
C'est maintenant que tout commence...
Puis il reprit, plus haut : Sherynne, vous donnerez vos affaires à ces hommes, y compris vos armes. Vous n'en aurez pas besoin ici. Elles vous serons rendues à votre sortie.
Un des gardes repris :
- Toutes vos armes... Cela va de soi...
- Et sinon, chef, je pourrai la fouiller, pour être sûr que... s'excita un autre garde, coupé par le regard noir de celui qui semblait être son supérieur.
Tout ce petit groupe attendait que Sherynne s'exécute. Elle devait se demander où elle était, ce qu'elle devait faire, tellement prise par ce qu'il se passait qu'on en oublierait presque le Muet, qui n'était plus avec eux. Celui-ci avait profité des événements pour entrer dans la citadelle.